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lobby - Page 2483

  • A quand la repentance pour les esclaves blancs de la traite transatlantique ?

     « ... Et se rappeler que la moitié, peut-être les 2/3, des colons américains originels ne sont pas arrivés ici librement mais kidnappés, drogués, abusés, et, oui, enchaînés » (Elaine Kendall).

    DANS son éditorial du 16 mai, Camille Galic illustrait de l'aphorisme fameux de Napoléon, « Une tête sans mémoire est une place sans garnison », l'odieuse repentance qu'on nous matraque sur la traite négrière. « C'est, concluait-elle, évidemment pour désarmer la garnison que notre mémoire est subvertie, dévoyée, persécutée et finalement prohibée au profit de mémoires non seulement étrangères mais aussi falsifiées, voire fabriquées ». Pendant deux cents ans, sur la même aire géographique atlantique, ce crime-là, pas plus qu'il ne fut le plus détestable, ne disposa de quelque antériorité.
    Aussi est-il crapuleux de la part du président de la République française de vouloir imposer son étude aux écoliers. Honorant ainsi exclusivement ce qui n'est qu'une partie de l'esclavage transatlantique. Déjà, on ne cesse de présenter les Vikings comme les grands prédateurs esclavagistes du VIe au XIe siècle quand trafiquants vénitiens, génois, grecs, arabes, juifs, tatars, mongols, turcs mirent pendant mille ans nos ancêtres blancs en coupe réglée. Jusqu'à l'Al Andalous islamisé, Eden mythique de la société multiraciale, d'où par milliers femmes et enfants razziés d'Espagne et du Portugal partaient pour le Maghreb et au-delà comme l'a rappelé Le Choc du Mois (de juin) portant en titre « Stop à la repentance - La vérité sur l'esclavage ».
    LES IRLANDAIS ET LES ALLEMANDS AUSSI
    Mais il est un autre servage dont nul ne parle. Disparu théoriquement d'Angleterre au début du 17e siècle, l'esclavage resurgit lors de la conquête de l'Irlande par Cromwell entre 1649 et 1653. On estime à 100 000 le nombre des Irlandais, hommes, femmes et enfants envoyés comme esclaves dans les colonies d'Amérique du Nord. Linebaugh et Rediker, dans Marins, esclaves, prolétaires, Histoire cachée de la révolution atlantique, les évaluent en 1660 à 12 000 aux Antilles et à 8 000 en 1669 à la Barbade, où un rapport de 1667 décrit ces Irlandais comme « des miséreux méprisés par les Noirs et traités en esclaves blancs ». En 1640, sur 25 000 esclaves, 21 000 étaient blancs et 8 sur 10 ne passaient pas la première année. En 1670, l'Assemblée de Virginie, suivie par les autres colonies, vota une loi interdisant aux Noirs et aux Indiens de posséder un esclave blanc ("christian"). Au XVIIIe siècle encore, on en trouve en grand nombre dans les plantations du Maryland. En 1717, pour être élu à l'assemblée de Caroline du Sud, il fallait « posséder un homme blanc ».
    De cette époque date le terme de redlegs qui désignait aux Caraïbes les esclaves irlandais, anglais, écossais, allemands, danois, qui, pour la plupart, moururent brisés physiquement, détruits psychologiquement. Il en existe encore des traces bouleversantes. A Belize et à la Jamaïque, on les appelle des bakras. A Bequia (Grenadines), à la Grenade et dans le district de Dorsetshire Hill à St Vincent, mais également dans quelques Etats américains où ils émigrèrent au fil du temps, ils ont su conserver, incroyablement, leur identité ethnique.
    Aux Antilles françaises où le phénomène est demeuré tabou, parfois file un brin de vérité. Ainsi dans Le Marronnage aux Antilles françaises au XVIIIe siècle, l'historien de l'esclavage Gabriel Debien écrit-il : « Le "marronnage" existait autant chez les servants blancs asservis par contrat que chez les esclaves noirs. » De sorte que si un marronnage blanc coexista avec le noir c'est parce que, dans la Caraïbe française, il y avait aussi des esclaves blancs.
    "PAUVRES EN SURPLUS", OCCULTÉS PARCE QUE BLANCS
    Officiellement, cette main-d'œuvre blanche - qui colonisa également l'Australie à partir de 1776 - est dite indentured servants ou « domestiques sous contrat ». Venus du Royaume-Uni, d'Irlande, d'Allemagne, ils payaient, prétend-on, leur passage d'un contrat de servage de quatre à sept ans. « Qu'ils soient "serviteurs" ou esclaves, souligne Richard Hostadter dansWhite Servitude, ils souffrirent la même cruelle et déracinante traversée de l'Atlantique. Furent confrontés à la même difficile acclimatation physique et psychologique. Furent contraints au même contact oppressif et intime avec un maître inconnu. Et si l'on prend en compte le nombre des fuites et des suicides, les conditions dans l'un et l'autre cas ne furent sans doute pas très différentes ».
    Mais outre le fait que, après le Waltham Act de 1723, l'Angleterre déporta en Amérique par dizaines de milliers ses voleurs de pain, l'historien américain Michaël Hoffman démontra - dans They were Whites and they were Slaves - que les « indentured servants » ne représentèrent qu'une petite partie de la servitude blanche et que 50 % des Européens échoués dans les treize premières colonies, après 1609, y furent plus maltraités que les Noirs.
    Les sources historiques ne manquent pas qui montrent la permanence de l'esclavage dans le Royaume-Uni. Le terme "kid-napper", déformation de "kid-nabber", voleur d'enfants, est ainsi défini par le Dictionnaire Anglais des Bas-Fonds : « Voleur d'êtres humains, spécialement d'enfants ; à l'origine destinés à être exportés vers les plantations d'Amérique du Nord. ». Dans toutes les grandes villes britanniques, écrit dans Enchaînés le journaliste John van der Zee, « des gangs loués par les marchands écumaient les rues, saisissant de force les enfants et les emmenant en troupeaux à travers la ville vers les baraques du port ».
    Au XVIe et au XVIIe siècles, la traversée de l'océan prenait entre neuf et douze semaines sur des bateaux surchargés. Le taux de mortalité, de 10 à 20 % chez les Noirs, rapporte l'historienne Sharon Salinger, atteignait au moins 25 % chez les esclaves blancs. Selon Foster R. Dulles, « ils enduraient le même inconfort et les mêmes souffrances que les Noirs » et « les enfants survivaient rarement aux horreurs du voyage ». Horrifié, l'historien A.B. Ellis, rapportait dans The Argosy que cette « cargaison humaine n'avait jamais accès à l'air libre. Dans les cales d'en bas tout n'était qu'obscurité, lamentations, puanteur, maladie et mort », comme l'apprit à ses dépens Françoise d'Aubigné, la future Mme de Maintenon, dont le père perclus de dettes avait été déporté vers les Isles et dont l'épouse et la fille connurent après sa mort un quasi-servage. Le 6 mai 1893, Ellis ajoutait : « Peu de gens savent qu'entre 1649 et 1690, un florissant commerce de prisonniers politiques vendus comme esclaves, parfois à vie, existait entre l'Angleterre et ses colonies. ». Dans le Calendrier des Papiers Coloniaux, année 1701, est mentionnée la vente d'esclaves "anglais". Une « pratique très fréquente » qui apparaît dans la Caraïbe britannique dès 1627. Dans son Agenda Parlementaire, 1656-1659, Thomas Burton, évoque un débat sur le commerce vers le Nouveau Monde de Blancs britanniques qualifiés non d' indentured servants mais d'esclaves. Marcus Jernegan cite un nommé Mittelberg qui affirme avoir vu au cours d'une traversée jeter par-dessus bord 32 dépouilles d'enfants. Dans White Servitude in Colonial South Carolina, Warren Smith confirme que « les serviteurs blancs voyageaient dans les mêmes conditions que les esclaves africains ».
    Les matelots embarqués de force à bord des navires corsaires ou de Sa Gracieuse Majesté, étaient traités comme les esclaves noirs qui représentaient parfois un quart des effectifs. Peter Lamborn Wilson écrit dans Utopies Pirates : « Les travailleurs de la mer constituaient une sorte de proto-prolétariat. Les conditions de travail des marines marchandes d'Europe offraient un tableau abominable du capitalisme naissant - et les conditions prévalant dans les marines de guerre étaient encore pires ». D'ailleurs, jusqu'au début du XXe siècle, ce seront les mêmes hommes qui défricheront l'Amérique, construiront routes et voies ferrées, assécheront les marais, s'épuiseront dans les usines tandis que les Noirs traînaillaient dans les plantations du Sud.
    Inventeur en 1960 avec Stanley Engelman de la Cliométrie, méthode d'évaluation historique appuyée sur les mathématiques et les statistiques, Robert Fogel, Prix Nobel d'Economie 1993, ne se fit pas que des amis en démontrant que les conditions d'existence des Noirs dans les plantations du Sud étaient bien meilleures que celles des ouvriers (blancs) du Nord, exploités dans ce que William Blake appelait les usines de Satan. Comme dans l'Europe livrée au capitalisme sauvage et à la révolution industrielle. Ou l'Angleterre de Charles Dickens, où pour huit pence par jour des enfants de six ans travaillaient seize heures d'affilée dans les mines. Fouettés et frappés à coups de barres de fer - les billy-rollers - pour un mot ou un geste. Des dizaines de milliers d'entre eux furent estropiés, défigurés par un machinisme primitif. Sans compter le sort tragique de milliers d'orphelins ramoneurs.
    Alors, Victor Schoelcher ou le sanglant abbé Henri Grégoire, qui n'eurent jamais un mot de compassion pour les Blancs asservis, se consacraient à l'émancipation noire. En Angleterre, Granville Sharp créait en 1760 la Société anti-esclavagiste et en 1787 le Comité Parlementaire pour l'Abolition. De grandes âmes y adhérèrent. William Wilberforce, Thomas Clarkson qui menèrent de bruyantes actions politiques. Aujourd'hui, on couvrirait d'honneurs ces militants d'une « philanthropie télescopique » selon la formule méprisante de Dickens. Lui savait quels étaient les traitements honteux infligés aux « pauvres en surplus » des faubourgs d'Europe.
    Jim REEVES. Rivarol du 4 juillet 2008
  • La tragédie de Gaza à l’aune du « printemps » arabe

    Il s’agit d’un nouveau rite israélien. Entre l’« Election Day » et l’« Inauguration Day », dates phares de la démocratie étasunienne, Israël marque cette période et prépare ses propres élections en bombardant sans vergogne Gaza et ses habitants. Tel un chasseur godiche canardant au gros calibre tout ce qui bouge dans une volière sous prétexte qu’un volatile l’a malencontreusement becqueté, l’état hébreu extermine hommes, femmes et enfants de Gaza, cette Terre palestinienne volontairement transformée en prison à ciel ouvert. Et cela ne l’empêche pas de se bomber le torse et de se vanter de ses « hauts faits d’armes » sous les regards approbateurs de pays occidentaux qui ne voient, dans l’utilisation des canardières, que l’équivalent de coups de becs.

    Cependant, entre l’opération meurtrière israélienne « Plomb durci » (fin 2008-début 2009) et celle étrangement baptisée « Pilier de défense » qui a eu lieu récemment, le monde arabe a connu son fameux « printemps ». Et une question fondamentale se pose : ce bouleversement politique considéré par certains comme fondamental, a-t-il une incidence quelconque sur le sort des Gazaouis en particulier et celui de la cause palestinienne en général?

    En dressant la liste des protagonistes arabes ou musulmans qui se sont accaparés le devant de la scène médiatique et qui s’activaient autour d’une éventuelle médiation entre le Hamas et Israël, il est possible d’avoir des éléments de réponse. De ce point de vue, la bousculade au portillon du Caire enregistrée le 17 novembre dernier est assez éloquente.

    Ce jour-là, le président égyptien Mohamed Morsi, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, l’émir du Qatar Hamad ben Khalifa Al Thani et le chef du Hamas Khaled Mechaal étaient tous simultanément dans la capitale égyptienne. Et cet « alignement des planètes » était loin d’être fortuit.

    L’Égypte de Morsi

    Après son élection post-printanière, Mohamed Morsi, président islamiste « de secours » à la suite de l’inéligibilité de Khaïrat al Chater (éminence grise de la confrérie des Frères Musulmans), sait pertinemment que le règlement du dossier gazaoui est, pour lui, d’une importance capitale à plusieurs égards.

    Primo, il lui permettrait de gagner une crédibilité dans le dossier palestinien, crédibilité malmenée par la fermeture récurrente du passage frontalier de Rafah,  par la destruction des tunnels de contrebande entre les deux pays (provoquant pour la première fois l’ire des Palestiniens depuis que Morsi est au pouvoir) et surtout par la divulgation de lettres très « affectueuses » entre Morsi et le président israélien Shimon Peres. En effet, cet échange de courrier en apparence anecdotique a profondément choqué les Égyptiens qui vouent à ce qu’ils appellent « l’entité sioniste » une haine viscérale. Il est vrai que des expressions telles que  « mon cher et grand ami » et « votre ami fidèle » [1] adressées par Morsi à Peres ont de quoi abasourdir, surtout quand on sait qu’elles ont été écrites par un membre des Frères Musulmans, confrérie qui a toujours prôné la lutte contre l’occupant sioniste. La réaction de la rue égyptienne a été tellement vive que la présidence a tout d’abord prétendu qu’il s’agissait d’un faux [2] avant de la reconnaître en expliquant que les expressions utilisées relevaient du style « protocolaire » (sic) [3].

    Les amabilités entre les deux présidents se sont poursuivies ces jours-ci: le président Peres a déclaré aux médias qu’il saluait les « efforts » du président Morsi « pour introduire un cessez-le-feu » dans le conflit à Gaza [4].

    Il est à noter que ces familiarités inter-présidentielles contrastent nettement avec le comportement naturel de certaines personnalités égyptiennes piégées, à la même période, dans une émission de type « caméra cachée » dans laquelle on leur faisait croire qu’elles étaient interviewées par une chaîne israélienne [5]. Les réactions des invités ont été invariablement à fleur de peau, nerveuses et très violemment anti-israéliennes, ce qui a irrité la presse de l’état hébreu et a permis aux accusations d’antisémitisme d’inonder la blogosphère [6].

    En ce qui concerne la destruction, par l’armée égyptienne, des tunnels de contrebande dans la région frontalière entre l’Égypte et Gaza, elle a été décidée par le gouvernement Morsi à la suite des attentats meurtriers perpétrés le 5 août 2012 par un commando qualifié de djihadiste par les autorités [7]. Cependant, les Frères Musulmans dont est issu le président Morsi ont accusé le Mossad d’être derrière ces attaques, affirmation qui a été reprise par Ismaïl Haniyeh, le chef du gouvernement du Hamas à Gaza [8]. Ce qui est très plausible dans la mesure où la démolition des tunnels ne sert principalement que la sécurité de l’état d’Israël. Le plus étrange dans cette affaire, c’est la célérité avec laquelle la décision de détruire ces passages souterrains a été prise. De là à penser qu’il y a eu connivence, il n’y a qu’un pas. D’autant plus que les autorités israéliennes ont curieusement accepté la présence de soldats égyptiens dans la zone « C » du Sinaï, zone normalement permise à la police égyptienne, mais totalement interdite aux militaires égyptiens selon les accords de Camp David [9]. Rappelons que cette zone est une bande de terre de la péninsule du Sinaï qui longe la frontière israélo-égyptienne et le golfe d’Aqaba, et qui s’étend de Rafah à Charm el-Cheikh.

    Secundo, Morsi sait pertinemment que des gesticulations bien orchestrées dans le conflit israélo-palestinien le débarrasseraient de cette image négative de président « roue de secours » sans envergure et n’ayant que peu de charisme [10]. C’est ce qui explique, par exemple, le rappel de l’ambassadeur égyptien en poste en  Israël et l’envoi de son premier ministre à Gaza dès le début de l’agression sur Gaza. Ces décisions présentées comme « héroïques » n’expliquent toutefois pas pourquoi il a fallu attendre des bombardements pour qu’un haut responsable égyptien se rende dans l’enclave palestinienne. En effet, compte tenu du voisinage, de l’affinité idéologique entre le Hamas et les Frères musulmans égyptiens et de la liesse populaire gazaouie à l’annonce de l’élection de Morsi à la magistrature suprême, on se serait attendu à ce que le président égyptien se rende à Gaza juste après son élection. Mais non : Morsi ne s’y est jamais rendu alors que l’Émir du Qatar y a récemment effectué une visite officielle.

    Néanmoins, après la brouille du Hamas avec les responsables syriens, le gouvernement égyptien a autorisé l’organisation palestinienne à procéder au transfert de son principal siège de Damas vers le Caire. Cette brouille a eu pour cause la reconnaissance par le Hamas de la rébellion syrienne, coalition essentiellement composée de combattants islamistes. Bien que la décision égyptienne d’offrir un bureau au Hamas ait fait grincer les dents de nombreux observateurs, elle a été favorablement accueillie par les Frères musulmans égyptiens [11]. Ces observateurs y ont vu un changement majeur de la politique égyptienne qui considérait l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) comme l’unique représentant légitime des Palestiniens. Évidemment, il ne pouvait en être autrement pour la confrérie. Est-il utile de rappeler que pour sa première visite officielle, le Premier ministre du Hamas, Ismaël Haniyeh, s’était rendu chez les Frères musulmans égyptiens? Et que ce même chef de gouvernement avait déclaré que le Hamas était « un mouvement djihadiste des Frères musulmans avec un visage palestinien » [12]?

    Il faut se rendre à l’évidence que dans le contexte du « printemps » arabe, cette décision d’héberger le Hamas au Caire relève aussi bien d’une volonté d’isolement de Bachar el-Assad par le président Morsi que du désir égyptien d’influencer la stratégie future de ce mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, de concert avec d’autres intervenants influents comme le Qatar.

    Tertio, le Raïs égyptien n’ignore pas que l’obtention d’un cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien aurait aussi pour effet de redonner un rôle central à l’Égypte dans le dossier palestinien. En outre, il permettrait à sa diplomatie dans le monde arabe de redorer son blason, après avoir été fortement marginalisée, ces dernières années, au profit de celles de certaines monarchies du Golfe. Ainsi, outre le problème de Gaza, la réunion tripartite Égypte-Qatar-Turquie avait certainement un autre point dans son agenda : celui de la Syrie. En effet, deux jours après la rencontre cairote on apprenait que la nouvelle coalition de la rébellion syrienne, constituée à Doha, allait être basée au Caire [13], alors que le défunt Conseil national syrien (CNS)  avait son quartier général à Istanbul.  Quatre jours plus tard, le Qatar annonçait de son côté la nomination d’un ambassadeur de la coalition syrienne, organisation constituée de groupes rebelles disparates dont il avait, sous la pression des États-Unis, « contraint » la coalescence [14].

    Notons au passage l’absence remarquée, dans cette réunion du Caire, de l’Arabie Saoudite, joueur majeur dans la « printanisation » de la Syrie. Et cette absence est loin d’être fortuite si on en croit la différence du traitement médiatique de l’agression israélienne sur Gaza entre la chaîne Qatarie Al-Jazira et la chaîne saoudienne Al-Arabiya qui traduit implicitement les divergences politiques entre ces deux pays dans le dossier de Gaza [15].

    Alors qu’il avait annoncé à maintes reprises sa volonté de  réviser les accords de Camp David, Morsi a changé d’avis lorsqu’Israël a opposé une fin de non-recevoir à cette idée [16]. Cette apparente « réussite » de Morsi dans l’arrêt des hostilités entre le Hamas et Israël lui permet toutefois de justifier son changement de fusil d’épaule, confortant ainsi l’idée de la nécessité pour l’Égypte d’être un interlocuteur « officiel » et crédible de l’état hébreu et ce, grâce aux accords signés entre les deux pays. Dans ce domaine, Morsi n’est donc pas tellement différent de son prédécesseur Moubarak, emporté par la vague printanière.

    Mais cette absence de témérité politique du président islamiste n’a rien changé à l’ardeur de certains militants pro-démocratie qui ont présenté, devant le tribunal administratif du Caire, une demande d’annulation du traité de Camp David afin que leur pays  puisse  jouir d’une pleine souveraineté politique et militaire dans la péninsule du Sinaï. Le 30 octobre dernier, les plaignants furent déboutés pour motif « d’incompétence en la matière » du tribunal arguant que les domaines de la politique internationale et de souveraineté du pays sont de la compétence du président de la république  [17].

    Morsi daignera-t-il un jour aller de l’avant avec cette promesse qui était aussi celle de la confrérie dont il est issu?

    Dans le contexte géopolitique actuel, il est permis d’en douter.

    Le Qatar et la « printanisation » des arabes

    Le 23 octobre 2012, soit exactement trois semaines avant la sauvage agression israélienne baptisée « Pilier de défense », l’émir du Qatar effectua un visite officielle à Gaza. Cette courte visite, qualifiée d’« historique » par certains observateurs car étant la première d’un chef d’état depuis 2007, année de prise (démocratique) du pouvoir du Hamas à Gaza, n’aurait jamais été possible sans l’approbation de l’Égypte et surtout d’Israël. Évidemment, ce voyage de l’émir s’est accompagné d’une généreuse distribution de pétrodollars, mais il apparaît clairement que son but n’est pas uniquement philanthropique. Sinon, comment expliquer que la générosité qatarie ne profite qu’au gouvernement islamiste du Hamas et non à toute la population palestinienne? Et pourquoi l’émir du Qatar n’a-t-il pas profité de l’occasion pour aller en Cisjordanie et rendre visite à l’Autorité palestinienne?

    D’ailleurs, sur ce point, le Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP)  n’a pas du tout apprécié cette visite. « Les pays arabes ne devraient pas  poursuivre la politique d’établissement d’une entité séparatiste dans la bande de Gaza, qui sert fondamentalement les desseins israéliens », a-t-il déclaré [18].

    En fait, le comportement qatari à l’égard de la Palestine est en parfaite adéquation avec la volonté d’omniprésence de cet émirat dans la « printanisation » du monde arabe, action qui s’articule sur le soutien indéfectible des islamistes du monde arabe et en particulier des Frères musulmans. Cette politique est visible en Égypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie et actuellement à Gaza.

    D’autre part, comme le Qatar possède des relations privilégiées avec les États-Unis et nombre de pays occidentaux (relations qu’il n’a jamais cherché à dissimuler, bien au contraire), on est en droit de penser que cette visite a une portée politique qui servirait également d’autres intérêts que ceux de la Palestine. Dans cet ordre d’idées, Jean-Pierre Bejot se pose les questions suivantes : « Les Américains, qui aiment à laisser penser qu’ils coachent les Qataris, ont-ils donné leur feu vert à cette visite ? Cette visite vise-t-elle à isoler la Syrie et l’Iran qui étaient, jusqu’à présent, les principaux partenaires du Hamas ? » [19].

    Rachid Barnat va encore plus loin : « A moins que son “jeu” [celui du Qatar] n’entre dans la stratégie des États-Unis: 1- neutraliser les extrémistes de “l’intérieur”, tout en les soustrayant à une probable récupération iranienne chiite! Ce que vient de faire l’émir du Qatar avec le Hamas de la bande de Gaza qui flirtait avec le régime des Ayatollahs et soutenait Bachar el-Assad, l’autre «ami» des iraniens. Et 2- permettre une reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens afin qu’Obama […] concrétise son beau discours-programme lors de sa prise du pouvoir: en finir avec un problème qui empoisonne les relations internationales depuis plus de 60 ans ! » [20].

    À ce sujet, certaines sources bien informées ont rapporté une discussion extrêmement intéressante entre Hamad ben Khalifa Al Thani et Ismaël Haniyeh, lors de la visite de l’émir à Gaza. Selon elles, la rencontre s’est achevée par un désaccord manifeste car l’aide qatarie était soumise à des conditions précises : a) la rupture de l’alliance avec l’Iran, b) l’ouverture de négociations avec l’entité sioniste  sans conditions préalables, c)  la reconnaissance d’Israël, d) la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et l’abandon de  la récupération  de sa partie orientale et e) l’annonce de la fin de la résistance  armée et l’ouverture des  négociations comme seule option de solution [21].

    En définitive, il semblerait que la présence du Qatar au Caire comme médiateur important dans le dossier palestinien soit reliée à un double agenda. Le premier est relatif à la « printanisation » de la cause palestinienne en favorisant la prépondérance du Hamas par rapport aux autres groupes rivaux de Gaza et en marginalisant, de facto, l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Le but ultime serait-il la constitution d’un seul gouvernement islamiste dirigé par le Hamas dans tous les territoires palestiniens?

    Le second est relatif à l’abandon par le Hamas de sa branche militaire et de son éloignement de l’ « Iran chiite » qui lui fournit des armes.

    À la lumière de ce qui précède, tout laisserait à penser à ce que la trame de fond de ces manœuvres soit la négociation d’une « paix à rabais » avec l’état hébreu sous la bénédiction israélo-américaine.

    Et l’émir du Qatar détient une carte importante pour réussir son projet : Khaled Mechaal, le chef du Hamas qui vient de s’aligner ouvertement avec la politique du Qatar en reconnaissant la rébellion syrienne, en rompant avec Bachar el-Assad (qui l’a soutenu et financé pendant des années) et en quittant Damas où il vivait pour s’installer à l’hôtel Four Seasons de Doha, « sous protection de ses hôtes qataris » [22].

    L’émir du Qatar ne maîtrise-t-il pas l’art de débaucher ceux qui deviennent par la suite ses hommes de main?

    Moins d’une semaine après la fin de l’opération « Pilier de défense », cette volonté du Hamas de s’éloigner de l’Iran s’est confirmée par la voix de Moussa Abou Marzouk, chef adjoint du bureau politique du Hamas. Depuis ses nouveaux bureaux du Caire, il déclara que « l’Iran doit reconsidérer son soutien au régime syrien » [23].

    Ce désir d’affranchissement de l’Iran a aussi été formulé, mais prudemment, par Ziad Nakhal, le secrétaire général adjoint du Jihad Islamique Palestinien. Tout en reconnaissant que « sans l’appui militaire de l’Iran, la résistance palestinienne n’aurait pas pu combattre depuis de nombreuses années », il ajoute que « si les Arabes veulent remplacer l’Iran, ils seront les bienvenus et nous remercierons l’Iran » [24].

    Cette invitation s’adresse tout particulièrement au Qatar. En effet, comment se fait-il que ce richissime émirat du Golfe qui arme les rebelles islamistes dans tous les pays arabes en quête d’un éventuel « printemps » et qui soutient leur lutte contre des gouvernements arabes naguère amis, puisse demander aux militants du Hamas d’abandonner leur lutte armée contre l’état israélien, un état spoliateur, xénophobe et assassin? Pourquoi, à l’inverse, n’armerait-il pas les combattants d’une cause aussi juste et aussi sacrée que celle de la Palestine −ne serait-ce que pour qu’ils acquièrent une force de dissuasion qui leur permettrait de négocier en position de force− comme il le fait ouvertement en Syrie? Bachar el-Assad serait-il un ennemi et Netanyahou un ami?

    La réponse de l’émir du Qatar est sans équivoque : lors de la conférence de presse tenue le 19 novembre 2012 (alors qu’Israël bombardait Gaza), à l’occasion de la visite à Doha de Mario Monti, chef du gouvernement italien, il  affirma que « le soutien du Qatar pour la bande de Gaza est limité à l’aide humanitaire et à la reconstruction, mais exclut l’armement » [25].

    Les armes du Hamas et la filière soudanaise

    La nuit qui suivit la visite de l’émir du Qatar à Gaza (du 23 au 24 octobre 2012), plusieurs avions israéliens bombardèrent le complexe militaire soudanais de Yarmouk, situé au sud de Khartoum. L’attaque ne dura que quelques minutes, mais les explosions qui suivirent durèrent plusieurs heures, ce qui indique que le stock de munitions qu’il contenait était considérable. Les photos satellitaires prises avant et après l’attaque israélienne montrent une destruction totale du site [26]. Le ministre soudanais de l’information, M. Ahmed Bilal Osman, a déclaré que  quatre avions étaient impliqués dans l’attaque et que des preuves matérielles (des armes qui n’auraient pas explosé) accusaient directement Israël [27]. Bien qu’il ait assuré que ce complexe ne fabriquait que des « armes traditionnelles », de nombreux rapports affirment qu’il servait aussi de dépôt de missiles iraniens Shehab et qu’il était très plausible que des expert iraniens fournissent une assistance technique pour la fabrication d’autres type d’armes.

    Israël n’a jamais reconnu cette attaque, mais des responsables israéliens ont accusé le Soudan d’être un point de transit névralgique pour l’envoi des armes iraniennes à destination des combattants du Hamas [28]. Des missiles iraniens, tels que les « Fadjr-5 » qui ont atteint Jérusalem durant le récent conflit israélo-gazaoui, ont certainement été acheminés de l’Iran vers Gaza, en passant initialement par le Soudan et, par la suite, introduits dans l’enclave palestinienne via les tunnels du Sinaï [29]. Ainsi, il est aisé de comprendre l’intérêt d’Israël d’impliquer l’Égypte dans la fermeture de ces passages clandestins.

    Mais ce qui attire le plus l’attention dans cette affaire c’est le fait que les avions israéliens ont parcouru, dans cette mission, près de 3600 km (aller-retour) sans qu’ils ne soient détectés, ni par le Soudan, ni par les pays « amis » limitrophes comme l’Égypte, la Jordanie ou l’Arabie Saoudite.

    Dans un article détaillé sur l’attaque du complexe soudanais publié par le Sunday Times, Uzi Mahmaini et Flora Bagenal expliquent que les avions israéliens avaient  emprunté un trajet qui longe la mer Rouge en contournant le système de défense aérien de l’Égypte [30]. Certains journalistes égyptiens se sont même demandé si les avions n’avaient pas transité par l’espace aérien de leur pays. Dans sa chronique intitulée « Morsi a-t-il peur d’Israël? », Mohamed Dassouki Rachdi écrit : «  Je ne mets pas en doute les capacités égyptiennes et je n’ai pas à le faire, mais je revendique simplement le droit du peuple à savoir si son territoire ou son ciel ont été utilisés dans l’attaque d’un pays frère ou non ». Et d’ajouter : « Comment se fait-il qu’Israël a réussi à mettre en œuvre l’opération de destruction du complexe soudanais avec toute  cette précision  et tout ce silence, sans que l’Égypte ne s’en rende compte ou sans qu’il y ait de réaction des autorités égyptiennes? Comment se fait-il que des avions puissent voler pendant quatre heures pour détruire une partie d’un pays frère sans que le sommeil des responsables égyptiens ne soit perturbé? » [31]. C’est la présidence de la République elle-même qui s’est chargée de répondre (ce qui révèle la gravité des soupçons), niant toute utilisation de l’espace aérien égyptien par les avions israéliens mais ne démentant pas l’information concernant l’itinéraire avancé par le Sunday Times [32].

    Si l’hypothèse avancée par le journal britannique est vraie, il est légitime de se poser de sérieuses questions sur les capacités du système de défense aérien de l’Égypte, sauf si le pays des pharaons a volontairement fermé les yeux sur le bombardement du Soudan pour s’assurer que les armes stockées au Soudan soit détruites et que les nouveaux missiles iraniens ne transitent plus par les tunnels du Sinaï.

    Une autre hypothèse concernant le trajet emprunté par les avions israéliens a été avancée par  Ali Akbar Salehi, le ministre iranien des Affaires étrangères. Selon ses informations, l’escadrille aurait survolé la Jordanie, l’Arabie saoudite et l’Érythrée avant de bombarder la cible soudanaise, ce qui expliquerait le fait que des témoins soudanais aient noté que les avions ennemis venaient de l’est  du pays [33].

    Quelle que soit l’hypothèse retenue, de sérieux doutes planent sur l’implication de différents pays arabes dans l’agression du Soudan, un pays « frère » qui est, de surcroît, membre de la Ligue Arabe.

    À moins qu’Israël n’ait utilisé directement une de ses bases situées sur l’archipel érythréen des Dahlak [34], mais cette éventualité n’a été avancée par aucun observateur.

    La Turquie et le néo-ottomanisme

    La politique étrangère du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et de son ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu relève plus de l’opportunisme que de la realpolitik.  Prônant à l’origine la doctrine de « zéro problème » avec les pays voisins, cette politique a progressivement évolué d’une non-ingérence à une ingérence active à mesure que le « printemps » arabe poursuivait sa progression, du Caire à Damas.

    Ainsi, bien qu’il déclarât initialement « qu’il n’avait pas non plus l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures des pays arabes » [35], Erdogan s’engagea en faveur des rebelles du Conseil national de transition libyen (CNT), oubliant que seulement quelques mois auparavant, il recevait, à Tripoli, le prix Kadhafi 2010 des Droits de l’homme décerné par le colonel Kadhafi [36]. Mais le glas de la politique de « zéro problème », qui somme toute n’a été qu’éphémère, a sonné lorsque le conflit syrien a éclaté. Sous l’impulsion des États-Unis, Erdogan a lâché le président syrien, celui-là même qu’il considérait naguère comme un « ami », donnant à la Turquie un rôle de premier plan dans cette sanglante guerre civile.

    Cette position belliqueuse envers un pays avec lequel la Turquie avait signé des accords de libre-échange en 2004 et avait aboli les visas en 2009 (et qu’Erdogan visita la dernière fois le 17 janvier 2011 à l’invitation de son « ami » Bachar el-Assad) n’a rien à voir avec des principes moraux dictés par l’instauration d’une éventuelle démocratie en Syrie. Le précédent libyen est très instructif à ce sujet. La Turquie veut plutôt surfer sur la vague de l’éclosion des gouvernements islamistes qui ont pris le pouvoir dans les pays arabes « printanisés » et qui désirent se donner comme modèle l’AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi ou Parti de la justice et du développement) d’Erdogan.

    Le néo-ottomanisme, mis de l’avant par Erdogan et Davutoglu, se définit comme la volonté turque de réinvestir, aux niveaux diplomatique et économique, sa sphère d’influence ottomane [37]. Ainsi, la mise en œuvre de cette politique de reconquête tire profit de l’accession au pouvoir de l’Islam politique sunnite dans bon nombre de républiques arabes tout en présentant la Turquie comme un modèle de réussite économique réalisée par un gouvernement islamiste.

    Ajoutons à tout cela que la Turquie s’est constitué un remarquable capital de sympathie dans le monde arabe en optant pour des positions pro-palestiniennes médiatisées et très populistes. Le clash provoqué par Erdogan à Davos le 29 janvier 2009 en est un exemple très explicite [38] et sa présence à la réunion tripartite Égypte-Qatar-Turquie du 17 novembre 2012 au Caire rentre très certainement dans ce cadre.

    Mais il faut souligner que pour la Turquie, être pro-palestinien ne veut en aucun cas dire être anti-israélien. Et même si les relations politiques entre la Turquie et Israël se sont fortement refroidies depuis l’opération « plomb durci » et l’affaire de la flottille de la liberté, dans le domaine militaire ou économique c’est «  business as usual ».

    Voici quelques exemples éloquents. Près d’un an après l’incident de Davos, Ehud Barak, le ministre de la défense israélien, a été reçu à Ankara avec toute sa délégation. À l’issue de la visite, le ministre turc de la défense a déclaré que : « Tant que nous avons les mêmes intérêts, nous travaillons ensemble, pour résoudre les problèmes communs. Aussi, nous sommes alliés, nous sommes des alliés stratégiques, tant que nos intérêts nous force à l’être ». De leur côté, des officiels israéliens ont commenté la visite en précisant que « malgré les tensions diplomatiques […], leur impression est que la visite a été un succès et que les Turcs sont intéressés à préserver de bonnes relations » [39].

    En juin 2011, le journal israélien Haaretz rapporte des « discussions directes secrètes Israël-Turquie pour réduire la rupture diplomatique ». On y apprend que « des responsables israéliens et turcs ont tenu des pourparlers directs secrets pour tenter de résoudre la crise diplomatique entre les deux pays » et que « les négociations ont le soutien des Américains » [40].

    Dans un article au titre révélateur « Israël répare et renvoie quatre drones à la Turquie en signe possible de réchauffement des relations », publié le 19 mai 2012 par le « Times of Israël », il est mentionné qu’Erdogan aurait déclaré qu’« il peut y avoir des problèmes entre les gens et des ressentiments, ils peuvent s’abstenir de se rencontrer. Tout cela est possible, mais quand il s’agit des accords internationaux, il y a une éthique du commerce international » [41].

    Ainsi, il est clair que le néo-ottomanisme de la Turquie d’Erdogan et de Davutoglu ne se fait pas au détriment des relations israélo-turques, même si les apparences montrent un discours vindicatif contre l’état hébreu, discours destiné aux peuples arabes pour qui la cause palestinienne est un sujet très sensible.

    Obama et les petits plaisirs asiatiques

    L’agression israélienne contre Gaza a coïncidé avec une courte mais agréable tournée asiatique du président Obama. Ainsi entre quelques postures et regards coquins de la séduisante Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra et quelques bises « volées » à l’icône de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi [42], le président américain savourait son séjour pendant que les bombes israéliennes détruisaient Gaza et les Gazaouis.

    Il faut se rendre à l’évidence que les Prix Nobel de la Paix ne valent plus grand-chose par les temps qui courent. Sinon, comment expliquer l’absence de compassion de deux lauréats de cette prestigieuse distinction, en l’occurrence Obama (2009) et Aung San Suu Kyi (1991), pour les victimes de Gaza et qu’aucun appel à la Paix ne soit lancé, de concert, par ce couple nobélisé du haut du perron de la résidence de l’ex-dissidente birmane à Rangoun? Bien au contraire, Obama n’a cessé de réaffirmer « le droit d’Israël à se défendre », c’est-à-dire de bombarder à l’arme lourde tout un peuple assiégé.

    Force est d’admettre que le soutien inconditionnel du président américain à l’état hébreux est en complète contradiction avec son fameux discours du Caire où il prétendait que « depuis plus de soixante ans, il [le peuple palestinien] connaît la douleur de la dislocation. Beaucoup attendent dans des camps de réfugiés en Cisjordanie, à Gaza et dans des terres voisines de connaître une vie de paix et de sécurité à laquelle ils n’ont jamais eu le droit de goûter. Ils subissent au quotidien les humiliations […] la situation du peuple palestinien est intolérable. L’Amérique ne tournera pas le dos à l’aspiration légitime du peuple palestinien à la dignité, aux chances de réussir et à un État à lui ».

    À propos de ce fameux « droit à l’auto-défense » d’Israël, la journaliste israélienne Amira Hass le qualifie de « formidable victoire de la propagande » en ajoutant qu’« en soutenant l’offensive israélienne sur Gaza, les dirigeants occidentaux ont donné carte blanche aux Israéliens pour faire ce qu’ils savent le mieux: se vautrer dans leur statut de victime et ignorer la souffrance des Palestiniens » [43].

    Après une semaine de conflit, Hillary Clinton se rendit en Israël et en Égypte pour discuter avec les protagonistes du conflit. Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël fut proclamé le jour même de son arrivée au Caire et tout le crédit fut octroyé au président Morsi. Étrange consécration pour le président égyptien qui avait, sans succès, annoncé la fin des hostilités pour la veille et qu’il n’avait même pas pu arrêter les bombardements sur Gaza (ne serait-ce que momentanément et malgré les promesses israéliennes) alors que son premier ministre Hicham Kandil se trouvait en visite dans l’enclave palestinienne [44].

    Le lendemain de l’annonce du cessez-le-feu, le New York Times publiait un article sur les motivations réelles de l’opération « Pilier de défense ». Les auteurs, David E. Sanger et Thom Shanker, nous expliquent que « pour Israël, le conflit de Gaza est un test pour une confrontation avec l’Iran ». En effet, selon certains responsables américains et israéliens, cette opération militaire qui a duré une semaine est un entrainement pour une éventuelle future confrontation avec l’Iran [45]. Ces exercices ont permis aussi bien d’analyser l’efficacité des nouvelles roquettes de fabrication iranienne capables d’atteindre Jérusalem que de tester la fiabilité du système anti-missiles « Dôme de fer » mis en place par Israël. Élément hautement intéressant : l’article rapporte également que le bombardement israélien du complexe soudanais de Yarmouk n’était que le premier volet d’un plan plus général d’affaiblissement de l’Iran qui s’est poursuivi avec le conflit de Gaza.

    Force est de constater que, pour Israël,  les deux attaques ont des objectifs stratégiques similaires: i) la destruction de stocks d’armes ennemis et ii) l’entrainement des troupes israéliennes pour un éventuel conflit armé direct avec l’Iran. En effet, la précision et la maîtrise avec laquelle l’opération contre le site soudanais a été menée (distance parcourue, ravitaillement en vol, brouillage des communications ennemies, frappes chirurgicales) prouvent que  l’état hébreu possèdent les moyens techniques pour opérer une frappe aérienne sur les sites nucléaires iraniens qui, eux, sont située à des distances égales ou inférieures à celle séparant Israël de Yarmouk. D’autre part, l’anéantissement des réserves d’armement destiné ou utilisé (respectivement au Soudan et à Gaza) par la résistance palestinienne permet de minimiser les risques d’ouverture de fronts de combat supplémentaires si la décision d’attaquer l’Iran venait à être prise. Si on ajoute à cela la participation active de l’Égypte dans la fermeture des tunnels du Sinaï et l’implication du Qatar pour persuader le Hamas d’accepter un changement de paradigme révolutionnaire, les conditions d’une attaque israélienne contre des cibles iraniennes deviennent de plus en plus favorables pour Israël et, évidemment, pour les États-Unis, leur allié indéfectible dans cette « croisade ».

    Effectivement, commentant l’article de David E. Sanger et Thom Shanker, Lucio Manisco écrit que « l’enquête du New-York Times éclaire l’étroite collaboration entre Washington et Jérusalem dans les préparatifs de l’offensive contre Gaza, et dans celle à plus ample portée prévue dans de prochains mois contre l’Iran » [46].

    Il existe, d’autre part, de fortes présomptions de collaboration entre ces deux pays dans l’attaque sur le complexe de Yarmouk. Ainsi, le quotidien arabe Al-Hayat a cité des responsables soudanais qui ont affirmé que les États-Unis étaient au courant de la frappe puisqu’ils ont rapidement fermé leur ambassade à Khartoum par crainte de représailles [47].

    Si on tient compte de tout cela, on comprend aisément la nonchalance et le flegme du président Obama lors de son voyage asiatique : il attendait patiemment que l’entraînement planifié par les forces israélo-américaines prenne fin pour envoyer sa secrétaire d’État afin de ficeler un cessez-le-feu entre les belligérants.

    On comprend aussi pourquoi Israël, contrairement à ses habitudes, n’a ni exercé de représailles à la suite de l’attentat du 21 novembre 2012 visant un autobus de Tel-Aviv, ni reporté la date de la fin des hostilités.

     Sunnisme-Chiisme : un schisme politique

    La reconfiguration géopolitique de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) à la suite du « printemps » arabe a provoqué un schisme politique sunnite-chiite. Ce schisme, qui est devenu prépondérant dans le conflit syrien à cause de la diversité cultuelle de ce pays, a une incidence directe sur la cause palestinienne. Deux  axes ont vu le jour dans la région: l’axe sunnite représenté, entre autres, par l’Égypte, le Qatar et la Turquie et l’axe chiite constitué par l’Iran, la Syrie et le Hezbollah.

    Le premier axe possède de très bonnes relations avec les pays occidentaux alors que le second groupe représente actuellement « l’axe du mal » pour ces mêmes pays.

    On voit bien que la réunion du 17 novembre au Caire regroupait exclusivement des pays sunnites et que la présence de Khaled Mechaal avait certainement pour but de soutirer le Hamas du giron chiite (en particulier l’Iran) qui lui fournit ses armes. Il est clair que les Américains et les Européens jouent sur cette division pour mieux isoler, et donc affaiblir, l’axe chiite.

    Le schisme politique a son pendant religieux, moins sournois mais tout aussi virulent. Ainsi, le téléprédicateur vedette de la télévision qatarie Al-Jazira, Cheikh Al-Qardaoui, a attaqué les Iraniens sur leur rôle en Syrie, déclarant qu’ils « ont manqué à leur mission et ils tuent désormais les musulmans [i.e. les Syriens sunnites] qui ne sont pas du même courant religieux qu’eux ». Il appela ensuite tous les pèlerins musulmans à implorer Dieu pour punir l’Iran [48].

    On est loin du temps où le Cheikh fustigeait Israël, priant Dieu de lui donner l’opportunité, au crépuscule de sa vie, de « de tirer une balle sur les ennemis d’Allah, les juifs » [49]. Le « printemps » arabe étant passé par là, son allégeance à l’émir du Qatar ne lui permet d’émettre des condamnations à mort qu’envers les Arabes ou les musulmans : un alignement exemplaire du politique et du religieux.

    C’est pour cette raison sans doute qu’on ne l’a guère entendu condamner la sauvage agression israélienne contre le peuple de Gaza.

    En conclusion, on peut affirmer que la cause palestinienne est indéniablement influencée par le « printemps » arabe. Le bloc sunnite représenté par l’Égypte, le Qatar et la Turquie (pays ayant tous trois d’excellentes relations avec les États-Unis) cherche à soustraire le Hamas de la zone d’influence chiite iranienne qui lui fournit les armes nécessaires à sa résistance contre l’occupation israélienne. La rupture de Khaled Mechaal avec Bachar al-Assad, son allégeance envers l’émir du Qatar et le déménagement du principal siège du Hamas de Damas vers le Caire sont tous des signes avant-coureurs qui ne trompent pas. La seule inconnue dans cette affaire est la position de la résistance palestinienne qui œuvre à l’intérieur de Gaza et qui a un besoin vital d’armes pour asseoir sa légitimité conformément à l’idéologie de son mouvement. À moins que le Qatar ne réussisse le tour de force de les convaincre d’abandonner les armes et d’opter pour une vision plus pacifiste, ce qui pourrait les amener à s’affranchir de leur étiquette d’ « organisation terroriste »  qui leur a été attribuée par de nombreux pays occidentaux et rejoindre la table de négociations. Cependant, considérant la faiblesse des résultats obtenus par l’Autorité palestinienne en adoptant une telle approche, on peut s’attendre à ce que le Hamas n’ait pas plus de succès. Quoi de plus clair que la déclaration de Leïla Shahid, la déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne : « Notre stratégie non-violente face à Israël est un échec […] on a arrêté la lutte armée […] et Israël nous a donné une claque » [50].

    Par ailleurs, et contrairement aux apparences : i) le gouvernement islamiste de Morsi semble entretenir des relations privilégiées avec l’état hébreu (correspondance affectueuse, destruction des tunnels du Sinaï, aucune réaction à l’attaque du complexe soudanais); ii) la politique néo-ottomaniste de la Turquie ne se fait pas au détriment des relations turco-israéliennes qui demeurent stratégiques; iii) les relations israélo-américaines sont au beau fixe et, sur les dossiers palestinien et iranien, la collaboration est exemplaire.

    Quant à la Ligue arabe, qui faisait jadis de la question palestinienne le cœur de ses préoccupations, elle est actuellement complètement inféodée aux intérêts américains. Ce qui fait dire à certains que cette institution ne peut réellement décider que des actions qui nuisent au Monde arabe!

    Finalement, il est intéressant d’observer le mouvement de balancier qui s’opère en Palestine : à Gaza, tout est fait pour que le Hamas devienne fréquentable au grand plaisir d’Israël et des États-Unis; en Cisjordanie, l’autorité palestinienne  provoque l’ire de Tel-Aviv et de Washington en obtenant, malgré les pressions et les intimidations, son statut d’État observateur à l’ONU.

    Ce qui nous ramène à la question existentielle : avant de discuter du rôle de pays tiers,  peut-il y avoir une quelconque solution au problème de la Palestine sans la réunification politique des deux territoires palestiniens?

    Ahmed Bensaada http://www.mondialisation.ca

    Montréal, le 6 décembre 2012

    Références

    1-       May Al-Maghrabi et Noha Ayman, « Morsi joue la realpolitik », Al Ahram Hebdo, 24 octobre 2012, http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/0/1/130/532/Morsi-joue-la–realpolitik.aspx

    2-       Jonathan-Simon Sellem, « Égypte: “ la lettre amicale de Morsi à Peres est une fausse ” », JSSNews, 1er  août 2012, http://jssnews.com/2012/08/01/egypte-la-lettre-amicale-de-morsi-a-peres-est-une-fausse/

    3-       Al-Masry Al-Youm, « Morsy’s letter to Peres not friendly, just protocol, say diplomats », Egypt Independent, 18 octobre 2012, http://www.egyptindependent.com/news/morsy-s-letter-peres-not-friendly-just-protocol-say-diplomats

    4-       L’Orient le jour, « Peres salue les ”efforts ” de Morsi pour une trêve », 19 novembre 2012, http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/788325/Peres_salue_les_%3C%3C+efforts+%3E%3E_de_Morsi_pour_une_treve.html

    5-       Il s’agit d’un programme de télévision égyptien intitulé « El Hokm baad El Moudawala ». Il est possible de visionner des extraits d’émissions ayant obtenu un grand succès à l’adresse URL suivante : http://www.youtube.com/watch?v=KmUBWkDdXx4

    6-       Salma Abdelaziz,  « Egyptian prank show exposes anti-Israeli sentiment », CNN, 11 août 2012, http://edition.cnn.com/2012/08/10/world/africa/egyptian-prank-show/index.html?hpt=hp_t3

    7-       Hélène Jaffiol, « Gaza: la fin des tunnels », Slate.fr, 29 septembre 2012, http://www.slate.fr/story/61031/gaza-fin-tunnels

    8-       AFP, « Égypte : selon les Frères musulmans, l’attaque du Sinaï peut être attribuée au Mossad », Radio-Canada, 6 août 2012, http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/08/06/003-egypte-deuil-attaque-sinai.shtml

    9-       Une excellente carte interactive du Sinaï peut être consultée sur le site de la FMO (Force Multinationale d’Observateurs au Sinaï) à l’adresse URL : http://mfo.org/sinai

    10-   Ian Black, « Mohammed Morsi: Brotherhood’s backroom operator in the limelight », The Guardian, 25 mai 2012, http://www.guardian.co.uk/world/2012/may/25/mohammed-morsi-muslim-brotherhood

    11-   Majdi Abou Eleil et Ahmed Tahar, « Le Hamas transfèrera au Caire son principal siège », El Watan News, 12 septembre 2012, http://www.elwatannews.com/news/details/48396

    12-   Ramzy Baroud, « Hamas and the Brotherhood: Reanimating History », Palestine Chronicle, 2 janvier 2012, http://www.onislam.net/english/politics/middle-east/455243-hamas-and-the-brotherhood-reanimating-history-.html

    13-   AFP, « La nouvelle Coalition syrienne basée en Égypte », 24 Heures, 19 novembre 2012, http://www.24heures.ch/monde/nouvelle-coalition-syrienne-basee-egypte/story/16399120

    14-   Dedefensa.org, « Les dessous coquins de l’accord de Doha », 14 novembre 2011, http://www.dedefensa.org/article-les_dessous_coquins_de_l_accord_de_doha_14_11_2012.html

    15-   Amin Hamadé, « Comment Al-Jazira et sa rivale Al-Arabiya couvrent-elles la guerre à Gaza ? », Courrier International, 22 novembre 2012, http://www.courrierinternational.com/article/2012/11/22/comment-al-jazira-et-sa-rivale-al-arabiya-couvrent-elles-la-guerre-a-gaza

    16-   Ria Novosti, « Égypte: aucune révision des accords de Camp David (officiel) », 26 septembre 2012, http://fr.rian.ru/world/20120926/196154839.html

    17-   Chimaa El Karanchaoui, « Le tribunal administratif se déclare non compétent dans l’annulation ou la modification de “Camp David” », El Masry El Youm, 30 novembre 2012, http://www.almasryalyoum.com/node/1208641

    18-   AFP, « Visite “historique” de l’émir du Qatar à Gaza », Le Monde.fr, le 23 octobre 2012, http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/10/23/visite-historique-de-l-emir-du-qatar-a-gaza_1779825_3218.html

    19-   Jean-Pierre Bejot, « Qatar est-il le nouveau nom de “l’impérialisme”, de “la mondialisation”, de ”l’Internationale islamique”… ? (3/4) », La Dépêche diplomatique, 31 octobre 2012, http://www.lefaso.net/spip.php?article50905

    20-   Rachid Barnat, « À quoi joue l’émir du Qatar? », Kapitalis, 8 novembre 2012, http://www.kapitalis.com/63-fokus/12733-a-quoi-joue-l-emir-du-qatar.html

    21-   Al Manar, « Hamad bin Khalifa à Haniyeh: rompez votre alliance avec l’Iran et… », 17 novembre 2012, http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=85451&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=20&s1=1

    22-   Georges Malbrunot, « L’émir du Qatar affiche son parti pris pro-Hamas à Gaza », Le Figaro.fr, 23 octobre 2012, http://www.lefigaro.fr/international/2012/10/23/01003-20121023ARTFIG00323-l-emir-du-qatar-affiche-son-parti-pris-pro-hamas-a-gaza.php

    23-   AFP, « Hamas: L’Iran devrait reconsidérer sa position à l’égard du régime syrien », Al-Masry Al-Youm, 26 novembre 2012, http://www.almasryalyoum.com/node/1270486

    24-   Déclaration de Ziad Nakhal à Nile News, le 27 novembre 2012.

    25-   Qatar Ministry of Foreign Affairs, « The joint press conference by H.E. Sheikh Hamad Bin Jassim Bin Jabr Al Thani, the Prime Minister and Minister of Foreign Affairs and Italian Prime Minister Mario Monti regarding the situation in Gaza », 19 novembre 2012, http://english.mofa.gov.qa/minister.cfm?m_cat=2&id=163

    26-   Alain Rodier, « Israël-Soudan-Gaza : Frappe aérienne et riposte du Hamas », Note d’actualité n°291, Centre Français de Recherche sur le Renseignement, Novembre 2012.

    27-   AFP, « Le Soudan accuse Israël de l’avoir bombardé », Le Monde.fr, 24 octobre 2012, http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/10/24/le-soudan-accuse-israel-de-l-avoir-bombarde_1780414_3212.html

    28-   AFP, « Le Soudan nie tout rôle de l’Iran dans son usine d’armes de Yarmouk », Courrier International, 29 octobre 2012, http://www.courrierinternational.com/depeche/newsmlmmd.d6c0a760d0f4e9b5a7145c93a75c54a6.501.xml

    29-   Global Security.org, « Hamas Rockets », Novembre 2012, http://www.globalsecurity.org/military/world/para/hamas-qassam.htm

    30-   Uzi Mahmaini and Flora Bagenal, « Israeli Jets Bomb Sudan Missile Site in Dry Run for Iran Attack », The Sunday Times, 28 octobre 2012, http://www.thesundaytimes.co.uk/sto/news/world_news/Middle_East/article1156457.ece

    31-   Mohamed Dassouki Rachdi, « Morsi a-t-il peur d’Israël? », El Youm Essabaa, 31 octobre 2012, http://www1.youm7.com/News.asp?NewsID=831787

    32-   Almesryoon, « La présidence nie que l’aviation israélienne ait pénétré dans l’espace aérien égyptien », 31 octobre 2012, http://www.almesryoon.com/permalink/43705.html

    33-   Gérard Fredj, « Bombardement israélien au Soudan – Des pays arabes auraient ouvert leur espace aérien aux avions israéliens », Israël Infos, 6 novembre 2012, http://www.israel-infos.net/Bombardement-israelien-au-Soudan–Des-pays-arabes-auraient-ouvert-leur-espace-aerien-aux-avions-israeliens-9284.html

    34-   Muhammed Salahuddin, « Israel’s second largest base is on Eritrea’s Dahlak Islands», Arab News, 31 août 2006, http://www.ethiomedia.com/carepress/israel_on_dahlak.html

    35-   Jean Marcoux, « L’expérience turque de transition politique, un modèle pour l’Égypte post-Moubarak ? », LeJMed.fr, 12 février http://www.lejmed.fr/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=895

    36-   Ahmed Bensaada, « Le double jeu de Recep Tayyip Erdogan », Mondialisation.ca, 7 décembre 2011, http://www.mondialisation.ca/le-double-jeu-de-recep-tayyip-erdogan/28097

    37-   Samia Medawar, « Les limites du « néo-ottomanisme » face aux ambitions de la diplomatie turque », L’Orient le jour, 11 juin 2012, http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/763241/Les_limites_du_%3C%3C+neo-ottomanisme+%3E%3E_face_aux_ambitions_de_la_diplomatie_turque.html

    38-    Ahmed Bensaada, « La valse à quatre temps de Amr Moussa ou l’évanescence de l’arabité politique », Le Quotidien d’Oran, 12 février 2009, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=53:la-valse-a-quatre-temps-de-amr-moussa-ou-levanescence-de-larabite-politique-&catid=37:societe&Itemid=75

    39-   Amos Harel, « Barak lauds Turkey visit as successful, despite degraded ties », Haaretz , 18 janvier 2010, http://www.haaretz.com/print-edition/news/barak-lauds-turkey-visit-as-successful-despite-degraded-ties-1.261597

    40-   Barak Ravid, « Israel and Turkey holding secret direct talks to mend diplomatic rift», Haaretz, 21 juin 2011, http://www.haaretz.com/print-edition/news/israel-and-turkey-holding-secret-direct-talks-to-mend-diplomatic-rift-1.368792

    41-   Yifa Yaakov, « Israel fixes, returns four aerial drones to Turkey in possible sign of warming ties », The Times of Israel, 19 mai 2012, http://www.timesofisrael.com/israel-reportedly-sends-fixed-herons-back-to-turkey/

    42-   AP and Daily Mail Reporter, « The charmer-in-chief: Obama gets flirty as he schmoozes with Thai prime minister on first stop of historic Asia visit », Daily Mail, 18-19 novembre 2012, http://www.dailymail.co.uk/news/article-2234978/President-Barack-Obama-schmoozes-Thai-PM-Yingluck-Shinawatra-stop-historic-Asia-visit.html

    43-   Amira Hass,  « Israel’s ‘right to self-defense’ – a tremendous propaganda victory », Haaretz, 19 novembre 2012, http://www.haaretz.com/news/features/israel-s-right-to-self-defense-a-tremendous-propaganda-victory.premium-1.478913?localLinks=&block=true

    44-   AFP, « Israël viole la trêve et bombarde Gaza lors de la visite de Kandil », El Youm Essabaa, 16 novembre 2012, http://www1.youm7.com/News.asp?NewsID=847648

    45-   David E. Sanger et Thom Shanker, « For Israel, Gaza Conflict Is Test for an Iran Confrontation », The New York Times, 22 novembre 2012, http://www.nytimes.com/2012/11/23/world/middleeast/for-israel-gaza-conflict-a-practice-run-for-a-possible-iran-confrontation.html

    46-   Lucio Manisco, « Bombardements aéronavals sur Gaza pour essayer les nouvelles armes israéliennes en vue de l’imminente guerre contre l’Iran », Global Research, 24 novembre 2012, http://www.mondialisation.ca/bombardements-aeronavals-sur-gaza-pour-essayer-les-nouvelles-armes-israeliennes-en-vue-de-limminente-guerre-contre-liran/5312835?print=1

    47-   Jonathan Schanzer, « Israël et les États-Unis viennent-ils juste de coopérer pour un Galop d’essai, en vue d’une Intervention en Iran? », Israël Magazine, 2 novembre 2012, http://israelmagazine.co.il/israel-et-les-etats-unis-viennent-ils-juste-de-cooperer-pour-un-galop-dessai-en-vue-dune-intervention-en-iran/

    48-   Al-Quds Al-Arabi, « Al-Qardaoui: l’Iran, la Russie et la Chine sont les ennemis de la Nation et les pèlerins doivent implorer Dieu pour les punir », 13 octobre 2012, http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=online%5Cdata%5C2012-10-13-10-07-51.htm

    49-   Youtube, « Al-Qaradawi praising Hitler’s antisemitism », Vidéo mise en ligne le 10 février 2009, http://www.youtube.com/watch?v=HStliOnVl6Q&feature=player_embedded

    Leïla Shahid, « Notre stratégie non-violente face à Israël est un échec », RTBF, 18 novembre 2012, http://www.rtbf.be/info/monde/detail_violences-a-gaza-entretien-exclusif-avec-leila-shahid?id=7876355

  • Recensement : la société britannique est plus diversifiée

    Quelques chiffres issus du « recensement le plus rigoureux » jamais établi en Angleterre et au Pays de Galles ont été dévoilés mardi (infographies du Guardian). Cet inventaire, que produit l'Office national des statistiques tous les dix ans, a été envoyé à plus de 26 millions de foyers anglais et gallois le 27 mars 2011.

    Il montre notamment que la part des personnes nées hors du Royaume-Uni et y résidant a augmenté de plus de 50 % par rapport à 2001, portant le nombre d'immigrés à 7,5 millions, soit 13,4 % de la population (Daily Telegraph). La communauté indienne est désormais la plus représentée, suivi des Polonais (+ 500 000 par rapport à 2001) et des Pakistanais (BBC).

    Blancs minoritaires à Londres

    Si 91,3 % de la population britannique était blanche en 2001, 86 % l'est dix ans plus tard, et The Independent note que 44,9 % des Londoniens sont blancs, passant de 4,3 à 3,7 millions en dix ans, ce qui fait de la capitale britannique la première région du pays où les Blancs sont minoritaires.

    Outre l'amélioration de l'éducation (les diplômés universitaires sont désormais plus nombreux que les personnes n'ayant aucun diplôme), et le déclin du nombre de personnes propriétaires de leur logement (en chute pour la première fois depuis le lancement des recensements, il y a soixante ans), les résultats les plus frappants sont du côté de la foi.

    Même si le christianisme demeure la première religion, avec 33,2 millions de fidèles (59 % de la population), le Financial Time note que c'est le seul culte à avoir perdu des adeptes (près de 4 millions). L'islam a 2,7 millions de représentants (un million de fidèles supplémentaires), et les athées sont 6 millions de plus qu'en 2001, soit un quart de la population (Washington Post). Le Guardian rapporte que les chrétiens devraient être minoritaires en 2018.

    Le Monde.fr
    12/12/2012

    Voir aussi : Le Chiffre : Un enfant britannique sur quatre naît de mère étrangère.

    15/11/2012 http://www.polemia.com

  • Le peuple palestinien face aux équivoques du « monde libre » et à la félonie du « monde arabo-monarchique »

    Amar DJERRAD

    Par cette agression sanglante et incessante, sur Gaza, contre les Palestiniens, un peuple spolié de sa terre par un « Israël » factice encrassé par une idéologie colonialiste et fasciste que soutient par allégeance et ressemblance un Occident à histoire jalonnée de contradictions, surtout de déshumanisation, on doit retenir la résurgence sinon la persistance des idéologies extrémises et nihilistes entraînant de récurrentes ruptures d’équilibres qui se manifestent par des souffrances et des incertitudes.

    Ce qui se déroule dans le monde arabe, avec cette tempête controuvée baptisée « Printemps arabe », ne saurait être dissociée des crises économiques cycliques du Grand capital et de ses conséquences sociales, politiques et institutionnelles. La solution de ce Capital, pour surmonter ses crises, a toujours été, au travers de son évolution historique, de conquérir encore plus d’espaces économiques par la force des armes, sinon par des artifices de plus en plus subtiles. Ainsi, il est passé de l’esclavagisme au colonialisme, puis au néo-colonialisme pour aboutir au chemin inverse dans une tentative de recolonisation et Dieu seul connait la suite. Comme le monde a changé grâce à la Science et la Technologie, leurs stratégies, leurs tactiques, leurs moyens et leurs procédés ont également changés, mais pour les mêmes buts et les mêmes objectifs issus d’idéaux, qui eux n’ont pas changés, même dissimulés dans de grossiers sophismes.

    Dans ce jeu de partage et de domination du monde on a imposé un « État » factice, un corps étranger, là où les richesses pétrolières sont abondantes, presque simultanément avec la création d’ « États arabes » liges sous forme d’oligarchies héréditaires où la puissance de l’argent est prépondérante ; de grandes ploutocraties rigides et féroces : un “État d’Israël” sans foi ni loi jouant le rôle de gendarme du Moyen-Orient et des Émirats/roitelets – liges dévoués à leurs protecteurs qui leur assurent la pérennité de leurs dynasties.

    Depuis les accords secrets de Sykes-Picot de 1916 et la Déclaration Balfour de 1917 – qui aboutit à la partition de la Palestine en « deux Etats juif et arabe » en 1947 - le monde, en particulier le Moyen-Orient, n’a cessé de connaitre l’instabilité. L’ensemble des peuples arabes et musulmans refusent à ce jour cette injustice, d’inspiration opportuniste sioniste, décidée dans le sillage du démantèlement de l’empire ottoman suite à sa capitulation.

    La question palestinienne reste, depuis, la pomme de discorde entre un monde occidental, pro-israélien et pro-sioniste, à histoire sulfureuse jalonnée d’immoralité, qui ne s’est pas guéri de ses velléités colonialistes et un monde anti-colonialiste et anti-impérialiste, dont les arabes, qui refusent cette hégémonie inhumaine contraire à la morale et à la raison. « Les splendeurs et les horreurs de demain résident dans les décisions ou éclairées ou malavisées d’aujourd’hui. » (Yves Breton)

    L’Organisation de la Conférence islamique (OCI), crée en 1969, devenue « de la coopération » en juin 2011 ( certainement pour accabler la Syrie qu’elle suspend d’ailleurs 1 mois et demi après) avec 57 États membres regroupant plus de 2,5 milliards des musulmans à travers le monde (dont un des buts est de « soutenir la lutte du peuple palestinien et l’aider à retrouver ses droits et à obtenir, par la diplomatie, les territoires revendiqués comme leurs ») avec aussi sa soixantaine Conférences islamiques au Sommet et sa quarantaine de Conseil des Ministres des ministres des AE, ainsi que la Ligue dite des « États arabes », créée en 1945 regroupant 22 États arabes (dont l’objectif est d’« d’unifier la ‘nation arabe’, de défendre les intérêts des États membres, de faire face à toute ingérence des puissances dans la région ») avec sa trentaine de sommets, dont 12 en ‘urgence’ concernant la Palestine, n’ont toujours pas réglé le problème de colonisation de la Palestine. 60 années de tergiversations pour aboutir à l’effet inverse avec plus de colonies, plus de morts, plus d’instabilité, plus de divisions, plus de domination. L’Occident « des lumières » qui a imposé la « liberté » et « l’égalité » ne veut pas voir chez les autres peuples les mêmes injustices qu’il a subi. Il y trouve, par contre, un prétexte pour plus d’iniquité et de supériorité. Nietzsche y voyait déjà, dans « Le Déclin de l’Occident » une décadence par une crise d’une civilisation malade. « On veut la liberté aussi longtemps qu’on n’a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie » affirme-t-il.

    Les arabes qui voulaient l’Union pour imposer « une force de proposition et d’impulsion » se sont avérés, avec le temps, profondément divisés, incapables d’une quelconque initiative, même de paix. Plus grave, ils se servent désormais de leurs propres « Organisations » pour nuire à leurs membres au profit de ceux qu’ils prétendent combattre ! La limite de la perversion. Deux visions politiques antinomiques s’affrontent. L’une « pro-occidentale » que mène l’axe monarchique, l’autre plus « indépendantiste » que mène l’axe républicain. D’où leur putréfaction et leur neutralisation.

    Dès-lors, la question palestinienne ne saurait, désormais, être réglée par les arabes. Il devient impossible, voire dangereux pour eux, qu’ils prennent en charge le problème de colonisation de la Palestine ; du moins dans leur configuration politique actuelle basée sur la félonie. Seuls les palestiniens, unis, sont à mêmes de trouver la solution à leurs tourments selon leurs intérêts exclusifs. Se voir dicter les choses par certains États arabes, spéculateurs, opportunistes et corrompus, pour de l’argent, est une tactique perdante qui mène à la faillite. La preuve, 60 ans déjà sans arriver à un semblant de paix ! Même le projet d’une reconnaissance pourtant « partielle » s’était vu « torpiller » par des actions d’apparences pour la « cause », mais qui en fait va dans le sens d’une dilution de la Palestine et de son peuple, du moins d’envoyer la « question » aux calendes grecs en attendant, peut-être, le fait accompli, c’est-à-dire quand tout sera fini.

    Plusieurs régimes arabes vivent et se maintiennent grâce à ce statuquo sur la Palestine. Ils useront de tous les artifices, dont financiers et politico-socio-religieux, pour que leur problème ne se règle pas. Bien plus, ils s’emploient à neutraliser tous les États arabes et autres de l’axe de la résistance au sionisme en leur fomentant des « révolutions » dites « printemps arabe » sur des principes aux antipodes des fondements de leur régime ! Les pétromonarchies du Golfe, en particulier l’Arabie Saoudite et le Qatar sont la cause des désespoirs du monde arabe, de leur impuissance pour leur félonie, leur corruption et leur illégitimité.

    La puissance d’un pays se constate plus par la faiblesse de l’adversaire. C’est le cas d’Israël, une entité de 7 millions d’habitants (avec une PIB de 245 milliards de dollars), face à un monde arabe composé de 24 pays regroupant 400 millions de personnes (avec une PIB de 2,4 billions de dollars) ! Un « monde arabe » - factice car plein de contradictions, d’adversités et de disparités - inconciliable. Un simple exemple économique : le PIB de l’Arabie Saoudite est de 560 Milliards de dollars (2011), Mauritanie 4 milliards. Le Qatari jongle avec un PIB par tête de 76 ?000 dollars pendant que le palestinien se débat avec 1000 dollars et sans perspective.

    Il est étrange d’observer que, subitement, un « printemps arabe » se déclenche presque simultanément, en l’espace de moins de 2 ans dans plusieurs pays arabes. Les ‘vraies’ révoltes, pour dégager les régimes vassaux à l’occident, vite confisquées ou contenues, ont été accompagnées des révoltes ‘fabriqués’ dans les États à régimes hostiles à Israël et à l’hégémonie occidentale créant ainsi, avec l’accaparement des médias lourds du monde, la plus grande diversion, confusion et manipulation ! Les pétromonarchies du Golfe ont été les pourvoyeuses de fonds, de chair à canons et les guides dans l’endoctrinement, par la religion, pour imposer l’idéologie rétrograde wahabo-salafiste. La Palestine n’est, pour eux, rien d’autre qu’un faire-valoir, un paravent qui assure la pérennité de leur dynastie.

    La dernière agression contre Gaza en est un des exemples, sinon l’exemple le plus significatif qui montre, le vrai visage, la putréfaction de ce ‘monde arabe’. Les occidentaux soutiendront encore et toujours Israël tant qu’il est utile aux dictatures arabes qui s’en servent pour détourner l’attention de leur peuple dans le sens qu’ils le souhaitent, tant que le tourment des palestiniens leur reste imputable à cause de leur division et ce, quelle que soit la justesse de leur cause et quelle que soit aussi la barbarie des israéliens. Les 3 morts israéliens comptent plus que la centaine de morts et le millier de blessés palestiniens. Pendant que l’on assassine des enfants, que l’on tue des femmes, la presse française titre « Israël tire sur des bureaux du Hamas ». Quelle déchéance ! À chaque fois qu’il y a poussé de violence par Israël cela se termine par 1, 2, 3 morts Israéliens contre des centaines de morts palestiniens et c’est toujours ces derniers qui sont fautifs avec cet occident dépravé ! De quel côté et la terreur et le terroriste ? Ils n’oseront pas dire la vérité de crainte des lobbies sionistes.

    Sitôt que les israéliens se trouvent en difficultés ou embourbés par leurs provocations, ils demandent vite à leurs protégés occidentaux, en particulier les États-Unis, le Royaume uni, la France, l’Allemagne, de les sortir. Mais les choses ont évolué en pire puisque ce sont maintenant les arabes - par lâcheté, déshonneur, indignité et absence de solidarité - qui sont chargés maintenant de mettre fin aux risques d’enlisement des sionistes d’Israël. Surtout après qu’ils ont eu la surprise d’une riposte par missiles sur leurs colonies, jusqu’à Tel Aviv, créant la panique générale ! Une équation nouvelle s’impose donc.

    Des informations, rapportées par Al Manar font état que c’est Israël qui aurait demandé au félon Qatari de charger le frère musulman Morsi de faire pression sur son équivalent le Hamas pour une trêve. Mais lors de la visite du ministre Qandil les différents groupes de la résistance palestinienne auraient refusé. Ceci montre que le Hamas n’est pas le seul sur la scène. En assassinant un leader militaire d’importance (Al Djaabari) qui fera escalader les choses vers un conflit armé - dont ils ont programmé qu’il aboutirait à l’anéantissement, à jamais, de la cause palestinienne – les stratèges sionistes en ont eu pour leur frais ! C’est les habitants israéliens aussi, dont Netanyahou lui-même, qui passent la nuit dans les abris ; c’est les bâtiments officiels qui sont touchés par les missiles, c’est un F16 qui se fait abattre et les pilotes disparus, par une résistance pourtant sous embargo, même alimentaire, depuis une décennie.

    Ce seraient donc nos bienfaisants pourvoyeurs de fonds et de logistiques, pour les rebelles qui détruisent la Syrie, qui se seraient précipités au Caire pour faire pression sur Hamas afin d’arrêter les tirs de missiles et ce, selon certains analystes, pour éviter des déclarations qui offusqueraient leur maitre d’une part et pour donner à leur ami israélien une carte favorable à sa campagne électorale d’autre part notamment l’acceptation par le Hamas d’une trêve « sans conditions » qui « craindrait une opération terrestre après l’anéantissement de ses bases de lancement de missiles ».

    Si une dizaine de simples missiles « fadjr 5 » ont créé l’affolement en Israël que dire si des centaines de ces redoutables missiles iraniens, de haute technologie, s’abattent sur les israéliens ?

    Incontestablement, le « Dôme de fer » n’est plus désormais qu’une imposture, qu’un ‘couscoussier’ et l’entité sioniste sera dorénavant à la portée de tous les missiles de la résistance ; un colosse aux pieds d’argile. Et dire que ces bandits sionistes veulent attaquer ce pays qui peut en faire une bouchée y compris les roitelets du golfe !

    Même si la réaction limitée de la résistance palestinienne ne peut ébranler un régime fasciste surarmé que soutien tout l’occident, il demeure que les sionistes ont été surpris par la réaction farouche qui a mis à néant la fable de leur invincibilité. D’où cette diversion par la « fausse victoire du Hamas ». Passons !

    En fait, ce qui a été obtenu de l’accord du Caire est d’abord un droit basique inaliénable qui ne devrait pas constituer un élément de négociation. Où est donc cette victoire quand vous obtenez le droit de manger, de boire etc. après vous en avoir privé par un embargo illégal et inhumain ? C’est une des tactiques ignobles des sionistes qui n’ont d’humain que l’apparence. Ils trompent le monde en montrant qu’ils sont vertueux alors qu’ils ne font que restituer, par la pression, un droit. Comme si on vous autorisait de mettre un pantalon après vous avoir mis nu ! Un commentateur éclairé compare cet « accord » du Caire à cette histoire de Jeha (personnage légendaire de contes et anecdotes populaires au Maghreb) : A chaque assemblée des gens d’un douar, un villageois ne cesse de perturber les débats avec ses sempiternelles lamentations sur ses conditions de vie en particulier l’exiguïté de son gourbi. Il avait âne, un bouc, 2 chèvres et 2 moutons. Jeha connu pour sa sagesse et ses capacités à résoudre les problèmes intervient en lui promettant de résoudre son problème en 5 jours à condition qu’il respecte à la lettre ses recommandations. La 1ère du 1er jour est qu’il doit mettre, dans son gourbi, tous ses animaux. Le paysan s’exécuta. Le lendemain il s’en plaint pour avoir vécu un ‘enfer’ surtout à cause de l’âne. Jeha l’autorise au 2ème jour de sortir l’âne. Le lendemain il s’en plaint de l’odeur du bouc, mais il est ‘mieux qu’hier’. Jeha le débarrasse du Bouc. Le 3ème jour il déclare ‘commencer à respirer ‘ et ce jusqu’à le débarrasser de tous les animaux. Au dernier jour le paysan annonce, avec soulagement, avoir ‘passé la nuit la plus paisible de ma vie’ ! Conclusion du commentateur : « croire qu’une réunion de 2 jours entre les représentants des spoliateurs sionistes et des hypocrites puissent apporter un rayon de lumière aux palestiniens est une vue de l’esprit ».

    Au-delà du gain politique et stratégique, les palestiniens savent mieux que quiconque qu’ils n’ont encore rien obtenu de leurs droits fondamentaux légitimes qui leur terre, leur droit au retour. Le combat demeure entier face à la réalité et les leçons à tirer après chaque action et épreuve.

    La réalité et que les palestiniens pouvaient régler leur problème avec Israël si leurs congénères arabes, du golfe en particulier, avaient cette volonté. La même volonté et promptitude qui a permis, par leur « Ligue », de se réunir plusieurs fois en quelques mois, dont 2 fois en 24 heures, pour décider d’une série de sanctions contre la Syrie pour faire tomber son régime qui se trouve être le nœud gordien politiques des sionistes sur la Palestine avec l’Iran et le Hezbollah. Contre Israël, il suffit de se réunir une seule fois prendre des mesures radicales, comme menacer l’occident par l’arme du pétrole (proposition de l’Irak), pour voir, par enchantement, le problème réglé définitivement ! Ce n’est pas dans leurs intérêts…. « stratégiques ».

    Serait bien naïf celui qui attend des organisations dites « arabes » ou « islamiques » une quelconque prise de position contre Israël et ceux qui les soutiennent tant que des États perfides œuvrent pour leurs intérêts personnels ; qui pour accaparer le pouvoir (les frères musulmans), qui pour perpétuer leur dynastie (les ploutocraties du golfe) qui, tel un Cheval de Troie, rêve en ‘Otanien’, de devenir le nouvel Ottoman des arabes !

    Tous sont d’accord avec ce projet « Nouveau Moyen-Orient » américano-sioniste qui devait ôter toute puissance aux arabes en les pulvérisant en petit États sur des bases religieuses, sectaires et ethniques pour en faire des peuplades amorphes et obéissantes. La Palestine étant la question nodale qui unie, il fallait donc anéantir toute forme de résistance à son sujet.

    Il faut comprendre la visite, autorisée par Israël, du cheikh qatari plus comme une tentative alléchante de corrompre la résistance armée, en espèce et en nature, pour l’emmener à abandonner le combat de leurs ascendants qu’un acte de bienfaisance visant à soutenir une cause et à rebâtir une ville martyr. N’est-il pas bizarre que c’est au lendemain de cette visite qu’Israël assassine un important responsable de la résistance, « récalcitrant » ?

    La leçon est que rien ne vaut la lutte armée contre un colonisateur en comptant sur ses propres forces, unies, avec les aides d’amis sûrs. C’est pénible, coûteux, long, mais l’issue est certaine. Les exemples dans le monde ne manquent pas. Il reste, cependant, ces deux pétromonarchies perfides qui constituent l’obstacle majeurs des arabo-musulmans qu’il faudra, par tous les moyens réduire, car ne cessant pas d’affaiblir la large coalition anti-sioniste en la simplifiant à une coalition « sunnite » inopérante pour enterrer, définitivement, la lutte d’un peuple pour un État viable.

    Des palestiniens, victimes permanentes des exactions d’un « Israël » - englué dans les contradictions d’une idéologie colonialiste et fasciste - avec la bénédiction de l’Occident et de certains états arabes sans que l’on reconnaisse leur droit à se défendre, les voilà défier par eux-mêmes et par les armes leur bourreau en mettant à nu, irrémédiablement, sa vulnérabilité. Pour le faire, ils n’avaient pas eu besoin de l’aval de la « Ligue Arabe » ou de son soutien. Ils avaient compté sur leurs propres forces soutenues par leurs amis… non arabes. Il ne reste donc aux arabes, encore fidèles, aux musulmans sensés et aux pays épris de paix et de liberté qu’à accabler ces scélérats pour les neutraliser, à jamais, avec leur funeste idéologie.

    Il faut croire que le sionisme est arrivé au point nodal de son évolution historique dont il est impératif d’exploiter la situation pour en faire un moment de rupture. Le monde est assez convaincu qu’il est face à un gouvernement israélien hypocrite, paranoïaque et usurpateur que pilotent des bandits sans origines et sans vertus, sous tutelle de lobbies influents dotés de moyens redoutables et immoraux.

    L’offensive doit être engagée, à notre avis, sur trois directions : économique, politique, médiatique.

    • Lier les intérêts économiques des Américano-sionistes et de certains pays européens au règlement définitif et juste du problème palestinien. Lier toute adversité par des conséquences économiques. L’arme la plus décisive est celle du pétrole/gaz qui a donné ses preuves par le passé.

    • L’action politique doit passer par la refondation des institutions arabes, les regroupements régionaux d’intérêts communs en intégrant sans attendre l’Iran, l’offensive diplomatique doit viser la réorganisation des instances et organisations internationales qui se caractérisent par leur partialité tout en améliorer les politiques intérieures afin d’enlever tout prétexte sur la question des droits de l’homme.

    • L’action médiatique et fondamentale pour contrer leur propagande. Elle doit se faire en anglais, espagnol, français et viser à démystifier le sionisme en dévoilant son vrai visage, c’est-à-dire une idéologie coloniale inhumaine qui ne survie que par l’agression et le mensonge. Elle doit toucher les opinions occidentales qui influent sur les décisions politiques.

    Toute chose a ses limites. Les limites de l’adversité et du chantage des États sont leurs intérêts qui peuvent être compromis par les excès de celui qu’ils sont censés protéger.

    La Palestine vient d’être admise à l’ONU, comme État observateur non membre, avec 138 voix pour, 9 voix contre et 41 abstentions (dont 4 pays africains). Une autre victoire d’importance. Un cauchemar pour les sionistes d’Israël et d’Amérique. Quelques jours avant, il était inimaginable que des missiles palestiniens s’abattent aux portes de Tel-Aviv, montrant que désormais aucune ville ne sera à l’abri en cas d’agression. La Syrie, le Hezbollah et l’Iran (ainsi que d’autres) restent, en le réaffirmant à toutes les occasions, leurs soutiens puissants et inconditionnels. Les États du golfe, surtout les pétromonarchies Saoudiennes et du Qatar restent les seuls États à l’origine du malheur arabe, par leur félonie, qui empêche toute évolution et émancipation. Les délégués du Qatar et de l’Arabie Saoudite qui ont montré leur « indignation » devant les crimes de l’armée israélienne lors de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères de la « Ligue arabe » est de la pure comédie. C’est lors de la réunion du 13 novembre 2012 au Caire que le Ministre des AE Tunisien, et non moins gendre de Ghannouchi, réplique à son homologue algérien ainsi - alors qu’il s’adressait au Ministre Qatari auquel il demandait des « solutions concrètes dans le soutien à Gaza » - comme un ignorant et un « brosseur » : « En cinquante ans, qu’a-t-elle donc fait l’Algérie pour la cause palestinienne ? ». Mal lui en pris, il a reçu la foudroyante réponse suivante : « « A ceux qui s’interrogent où était l’Algérie, je répondrai que nous n’avions pas à renvoyer un ambassadeur sioniste qui ne rêve même pas de mettre les pieds chez nous. Devons-nous par exemple cesser d’exporter notre gaz à l’Etat sioniste ? Devons-nous expulser les bases américaines et celles de l’OTAN de nos territoires dont nous avons juré qu’ils n’y mettront jamais les pieds ? Dites-nous ce que nous devons faire, partir au djihad contre Israël ? C’est ce qu’il y a de plus facile pour un algérien libre, mais garantissez nous votre non trahison, assurez nous que vous ne nous poignarderiez pas dans le dos comme à chaque fois…garantissez nous l’ouverture de vos frontières et nous… Nous avons été éduqué dans la haine du sionisme et vous avez été éduqué dans la trahison ».

    La levée complète du blocus sur Gaza est une exigence non négociable et indiscutable ! Qu’est-ce que c’est ce monde qui ferme les yeux sur une immoralité et une illégalité imposée par un ramassis des voyous, colonialistes, sans origines et mercenaires, sur un peuple chez lui, qui ne fait que défendre sa terre et sa dignité ? Sinon, il faut dissoudre toutes ces institutions dites « internationales » en se retirant au plus vite, car complice d’une idéologie qui sème le désordre et la désolation là où elle s’y introduit !

    Il appartient, impérativement, au Monde de l’équité et de la liberté de riposter pour extirper, sans appréhensions, cet “abcès purulent”, de la planète, que condamnent la raison et l’histoire. Ils l’avaient fait pour les systèmes et idéologies qui visent la domination et l’avilissement de l’homme, pourquoi pas pour le sionisme qu’il faut en urgence mettre au rebut de l’Histoire !

    Djerrad Amar

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5176416

    http://www.legrandsoir.info

  • 16 scientifiques : « Pas de panique sur le réchauffement... »

    Nous l'avions relaté en son temps. En septembre Ivar Giaever, Prix Nobel de Physique et figurant il y a quatre ans au nom des "groupies" d'Obama, démissionnait avec fracas de la Société Américaine de Physique dont il était un des membres les plus anciens. Il ne pouvait admettre le communiqué que celle-ci venait de faire paraître disant notamment : « C'est une évidence incontournable : le réchauffement climatique est en cours. Si aucune action décisive n'est entreprise des ruptures catastrophiques des systèmes écologique et physique de la terre, dan la santé et la sécurité humaine, surviendront probablement. Mous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre et commencer tout de suite ». Non seulement en dépit de ce que braille le GIECC il n'y a aucun consensus sur ce sujet mais de plus en plus de scientifiques s'inscrivent en contre et dénoncent les manipulations idéologiques qui se déroulent sous le prétexte de ce soi-disant réchauffement créé par les activités humaines. Beaucoup de scientifiques ne vont pas jusqu'à de telles extrémités et adoptent une position plus modérée. Seize d'entre eux, tous de grande renommée même si le média conformiste s'efforce de les dénoncer comme marginaux et dilettantes, ont publié le 27 janvier dans le Wall Street Journal une tribune libre intitulée : « Pas de panique sur le Réchauffement Climatique » niant qu'il puisse y avoir le moindre argument scientifique en faveur d'une décarbonisation de l'économie mondiale. Certes, n'étant pas spécialistes de ces choses nous ne nous prononcerons pas ici sur l'aspect purement scientifique mais nous revendiquons le droit de ne pas être dupes de cette escroquerie des « droits à polluer » qui depuis une dizaine d'années ont fait la fortune d'Al Gore et de quelques autres escrocs et ont permis à des multinationales d'arroser à peu de frais tous les petits malins des pays en voie de développement qui n'ont pas tardé à tirer partie de ce détournement. En voici la liste :
    Claude Allègre. J. Scott Amstrong fondateur de l'International Journal of Fore-casting. Jan Breslow, chef du laboratoire de Biochimie génétique du Rockefeller Center. Roger Cohen, American Physical Society. Edward David, National Academy of Science. William Happer, professeur de physique à Princeton. Michael Kelly, professeur de technologie à Cambridge. William Kinninmonth, ancien directeur de la recherche sur le Climat au Bureau Australien de Météorologie. Richard Lintzen, professeur de science atmosphérique au MIT. James McGrath, professeur de chimie à l'Université Technique de Virginie. Rodney Nichols, ancien président de l'Académie des Sciences de New York. Burt Rutan, ingénieur aérospatial, travailla sur Voyager et SpaceShipOne. Harrison Schmitt, astronaute Appolo 17, ancien sénateur. Nir Shaviv, professeur d'astrophysique à Hebrew University, Jérusalem. Henk Tennekes, ancien directeur du Service Royal de météorologie des Pays-Bas. Antonio Zichichi, président de la fédération Mondiale des Scientifiques, Genève.
    J. R. Rivarol du 3 février 2012

  • PMA : Hollande a tombé le masque

    PMA : les opposants choqués par les propos de Hollande

    Dénonçant les risques pour les enfants, ils se disent très motivés pour la manifestation du 13 janvier.

    L’imbroglio au sein du gouvernement, engendré par la possible ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes, apporte de l’eau au moulin des opposants au « mariage pour tous », plus que jamais renforcés dans leur conviction et leur mobilisation. « Il n’en fallait pas plus pour décider les hésitants à venir en nombre à la grande manif du 13 janvier », réagissent les organisateurs de la « Manif pour tous », qui réunira à Paris tous les opposants au projet.

    La PMA pour les homosexuelles, exclue du projet de loi, est revenue à la surface de ce dossier brûlant avec un encouragement de la Chancellerie. C’est en tout cas ce qu’a fait valoir la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui a prêté mercredi à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, un pas en avant vers l’ajout de cette mesure dans le texte de loi. Devant la confusion régnante, et après un démenti de la Chancellerie, François Hollande - qui est contre cette mesure « à ce stade » - a finalement lâché que le Parlement décidera « souverainement ».

    À l’Élysée, on reconnaissait jeudi que la question de la PMA « suscite beaucoup d’inquiétude et d’animosité » et que le mieux, conformément à ce qu’a toujours dit le gouvernement, serait d’examiner la question de la procréation médicalement assistée dans une autre loi qui viendrait plus tard. « Introduire la PMA par amendement serait le meilleur moyen d’affaiblir un engagement fort de François Hollande », estime un responsable de la majorité.

    Choqués mais peu surpris, les opposants au « mariage pour tous » estiment que la boîte de Pandore est ouverte. « Le mariage, l’adoption, la PMA, et puis quoi après ?, interroge Jérôme Brunet, président de l’Appel des professionnels de l’enfance. Les hommes trouveront injustes que seules les femmes puissent avoir des enfants, donc ils demanderont la gestation pour autrui (GPA) ? C’est un boulevard pour la GPA, un cataclysme pour la filiation. » « Pour l’humanité et la civilisation », ajoute Bénédicte, pédiatre mobilisée pour la manif du 13 janvier.

    « Surenchére des revendications »

    Pour le collectif des Maires pour l’enfance, qui rassemble près de 18 000 élus opposés au projet de loi, « les enfants ne sont pas des objets à revendiquer, à s’approprier, simplement parce qu’on a le projet ou le désir d’en avoir !, s’indigne Franck Meyer, porte-parole du collectif. Il serait bien utile pour notre pays que la raison reprenne le pas sur la surenchère des émotions et des revendications ! »

    « L’amateurisme de ce gouvernement sur ce dossier est effarant, s’étonne Tug­dual Derville, président de l’association Alliance Vita. Après les faux pas, la confusion et les piétinements, on arrive à des perspectives de fabrication d’enfants à la demande ! On est en train d’effacer la parité du couple homme-femme, pourtant universelle et incontestable, d’escamoter toute référence paternelle et de glisser vers les femmes “gestatrices”. Cette réforme a été poussée idéologiquement mais pas réfléchie sur le plan juridique et anthropologique. On a vraiment l’impression d’être gouverné par des apprentis sorciers. »

    Pour ce médecin gynécologue de la reproduction, « la PMA est déjà complexe à admettre dans la construction psychique d’un enfant, quand il y a donneur anonyme, alors accepter en plus deux mères pour l’élever… »

    Le Figaro   via http://www.actionfrancaise.net/

  • Arrêtez le génocide des Boers en Afrique du Sud !

    Grand merci à tous d'assurer la diffusion de ce texte le plus largement possible !

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    Sunnette Bridges, citoyenne sud-africaine, porte-parole de la minorité "BOER"
    Plus de 4000 fermiers blancs (Boers) ont été tués ces dernières années lors d'attaques brutales de fermes et ce nombre augmente tous les jours ; des milliers de Boers sont assassinés dans nos villes sans aucune autre raison apparente que le fait d'être blanc.
    En 1994 il y avait 12 millions de Blancs en Afrique du Sud. Aujourd'hui nous sommes moins de 7 millions !
    Nous avons été placés au niveau 6 sur une échelle de 8 par Genocide Watch, une ONG qui surveille non seulement le nombre de personnes assassinés en raison de leur race, mais également l'environnement socio-économique dans lequel se trouvent ces victimes.
    Nous (Les Européens) sommes désignés par la population noire d'Afrique du Sud par différents noms comme “Boer”, “Whitey”, “iBhunu” etc.
    En voyant ce que l'on fait à notre peuple, la révulsion n'existe clairement plus. Des bébés sont tués à bout portant ! Des femmes âgées sont violées et torturées en les brûlant avec des fers à repasser et en introduisant n'importe quel objet, de manches à balai à des tessons de bouteille dans leur vagin. D'autres sont hâchés à mort à la machette, leur tête éclatée avec des briques et des pierres, leur gorge coupée avec des couteaux de cuisine… Il n'y a aucune limite à la brutalité nauséabonde avec laquelle mon peuple est en train d'être assassiné ! Si vous en doutez encore, tapez les mots “Boer genocide” sur Google !
    Des lois sont adoptées sur la base de critères raciaux qui oppressent le groupe déjà marginalisé... dans ce cas le peuple blanc des Boers.
    L'Afrique du Sud est actuellement le seul pays au monde qui possède des lois pour "protéger" une majorité de 60 millions contre une minorité de 7 millions d'individus ! Nous ne sommes pas obligés de porter des signes distinctifs puisque nous sommes blancs ! En moins de 10 ans, plus de 600 000 Blancs ont fini dans des squats ou des ghettos principalement parce qu'ils ont perdu leur emploi en raison de la législation sur la discrimination positive (… à cause de la couleur de leur peau).
    Ces gens vivent dans des conditions horribles avec absolument aucun espoir de recevoir une aide quelconque du gouvernement afin de s'acheter un abri et de la nourriture.
    Il n'y a plus que deux niveaux restants avant que mon peuple, ou plutôt ce qu'il en reste, ne doivent "courir pour survivre !". Plus d'un million de Sud-Africains blancs ont déjà quitté le pays, dont certains après avoir vécu des expériences d'assassinat de très près. Certains parce que les propres membres de leur famille ont été tués et d'autres enfin pour trouver un emploi à l'étranger où la couleur de leur peau ne sera pas une disqualification de facto.
    La terrifiante vérité c'est que bien que nous n'ayons pas encore été placés à ce niveau, nous devons d'ores et déjà faire face à un niveau d'extermination que le monde semble ignorer de manière flagrante. En 1994 il y avait 133 000 fermiers commerciaux en Afrique du Sud. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 33 000. Plus de 4 000 de ces fermiers ont été assassinés ! Beaucoup de nos fermiers ont vendu leurs terres par peur de ces attaques et beaucoup plus encore ont été contraints de les vendre au gouvernement dans le cadre de leur "Plan de redistribution".
    Nos fermiers ne sont toutefois pas les seules cibles ! Des milliers de Boers sont assassinés dans les villes et villages. Plus fréquemment, ce sont les personnes âgées qui sont les victimes de ces crimes haineux et la brutalité avec laquelle ces gens sont tués est extrêmement choquante !
    Le gouvernement sud-africain nier le génocide des Boers.
    Après avoir lu ce texte, je ne peux qu'espérer que vous réaliserez que nous avons vraiment besoin de votre aide afin d'éviter encore plus de meurtres barbares, qui réduiraient notre nombre à un point où toute résistance serait impossible. Si vous décidez d'ignorer le problème, ce sera un bien triste jour ...
    Diffusez s'il vous plaît cet article à autant de gens que possible ! Assurez-vous que vous montriez bien notre souffrance à vos partis politiques, vos politiciens et à vos gouvernements ! Pour nous, c'est une question de vie ou de mort !

    Jacques-Yves Rossignol

  • 2012 : LA DEMOCRATIE BAFOUEE

    Les gouvernements de maint pays dépensent de l'argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d'y trouver les traces d'une vie ancienne aujourd'hui disparue. Si le martien de la légende observait l'élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l'avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.
    Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s'injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.
    Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s'est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l'élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C'est un événement nouveau de l'histoire des hommes. Les rois d'Israël étaient sacrés par l'onction divine. Jeanne d'Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple « Lieutenant du Roi des cieux ».
    Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu'ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d'être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république « sondagère » a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

    LA SIMILITUDE DES PROGRAMMES
    La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d'attirer le chaland, chaque candidat s'efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l'un lance un projet, l'autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.
    Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n'étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n'indique qu'il va réduire d'une façon marquante le nombre des 38 ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.
    Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être « républicains » : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre « bon plaisir » inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l'argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des 500 signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

    DES COUTS FABULEUX
    Une autre caractéristique de cette comédie électorale, avant même son ouverture officielle, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.
    En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des  « candidats de gouvernement », utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.
    S'ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l'on a la générosité de penser que, malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s'expliquer qu'ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu'ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.
    Enfin, intervient aussi le détournement de l'information.
    Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les « petits » candidats et ceux qui n'ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l'équilibre. Mais il n'intervient vraiment qu'à partir de l'ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n'est, lui-même, qu'une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques ; quand le collaborateur d'un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d'une catastrophe, il n'est pas décompté, alors que c'est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux lui échappent par nature.
    Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l'on arrive forcément à des moyennes de moyennes.
    Où est l'explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L'on trouve inévitablement le « Tout-État » ou le socialisme ce qui revient au même. Dans « La  République Fromagère », je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne déjà ouverte n'est qu'une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au butin.
    Le peuple, à qui l'on fait croire qu'il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d'une cravate ? À lire les commentateurs de la presse, ce n'est pas loin de la vérité.
    Michel de PONCINS http://libeco.net

  • Ambiance déchaînée à la mosquée de Poitiers

  • Quand l’antiracisme rapporte gros…

    La demande de levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen par le ministère de la Justice m’intéresse au plus haut point.

    En effet, le 10 décembre 2010, la présidente du FN faisait un parallèle entre les prières de la rue Myrha, à Paris, que dénonçait, vidéos à l’appui, Riposte Laïque, et l’Occupation.

    Dans la foulée, notre journal publiait un édito intitulé : « Bien sûr que les prières dans la rue, les voiles, le halal et les mosquées sont des symboles d’occupation et de conquête ! »

    Quelques jours plus tard, la Ligue des droits de l’homme (LDH) annonçait son intention de déposer plainte contre la députée européenne, mais aussi contre ce dernier édito de Riposte Laïque, et un autre, plus ancien.

    Nous avons été jugés, le 3 février 2012, Pascal Hilout et moi, devant la trop célèbre 17e chambre correctionnelle, après que des Michel Houellebecq ou Brigitte Bardot y eurent été traînés. Le premier avait eu le tort de dire que « la religion la plus con, c’est quand même l’islam ». Il fut acquitté. La deuxième, qui a consacré sa vie à défendre la cause animale, a eu le malheur de s’indigner de la barbarie de l’égorgement halal. Elle sera lourdement condamnée, à cinq reprises. [...]

    Pierre Cassen - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net