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lobby - Page 885

  • Critiquer Mahomet : un interdit inscrit dans la charia et la CEDH ?

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    La conférencière autrichienne Elisabeth Sabaditsch-Wolff, condamnée pour avoir blasphémé contre Mahomet, a demandé à la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme le réexamen de son affaire. Une pétition en ligne signée par plus de 58.000 personnes soutient cette demande.

    Elle s’était contentée d’une question rhétorique. Elle avait pris soin de s’appuyer sur des faits historiques. Elle s’exprimait dans le cadre d’une conférence… Qu’importe : elle a osé vouloir rendre le « prophète de l’islam » indigne de « vénération », elle pouvait donc être condamnée.

    C’est, en substance, ce que la Cour européenne des droits de l’homme avait conclu dans un retentissant jugement en octobre 2018 : ces propos outrepassent la liberté d’expression car ils « ne pouvaient être compris que comme cherchant à démontrer que Mahomet n’était pas digne d’être vénéré ». Un zèle bien surprenant puisque les musulmans ne prétendent pas adorer ni même vénérer Mahomet.

    Il était reproché à la conférencière de ne pas avoir été « neutre » et « objective » dans ses remarques, mais malveillante. Son appartenance au FPÖ, le parti autrichien d’extrême droite, n’a certainement pas joué en sa faveur.

    Voici deux extraits de ce que la conférencière a effectivement dit : « Un des plus gros problèmes auquel nous faisons face aujourd’hui est que Mahomet est perçu comme l’idéal, l’être humain parfait, le parfait musulman. […] C’était un guerrier, il eut beaucoup de femmes, et pour ainsi dire, il aimait faire ça avec des enfants. Et selon nos valeurs, ce n’était pas l’homme parfait. » Et, un peu plus tard, tandis que la conférencière relatait une conversation qu’elle avait eue avec une autre personne, elle demanda : « Un homme de 56 ans avec une fille de 6 ans, comment appelles-tu cela ? Donne-moi un exemple ? Comment appeler cela autrement que de la pédophilie ? »

    Selon la Cour et les juridictions autrichiennes, ces propos ne reflètent pas des faits mais un « jugement de valeur » car la conférencière a « subjectivement attribué à Mahomet la pédophilie comme sa pratique sexuelle principale préférée et n’a pas informé de manière neutre son auditoire du contexte historique ».

    À l’encontre de la conférencière, la Cour souligne que « le mariage a perduré jusqu’à la mort du prophète, lorsque Aïcha venait d’avoir 18 ans et avait donc dépassé l’âge de la puberté ». Nous voilà rassurés, on ne peut pas dire comme cela que « le prophète » était un pédophile ; la preuve : il est resté avec Aïcha bien qu’elle fût pubère !

    Ainsi, sous prétexte d’imprécisions et de manque de neutralité, la Cour valide l’interdit de critiquer le comportement de Mahomet.

    Plus encore : au nom de la paix religieuse et de la tolérance, la liberté de critiquer l’islam est restreinte ; alors même que la Cour protège, simultanément, les attaques les plus offensantes contre les chrétiens en Europe.

    La Cour européenne accepte rarement les demandes de réexamen en Grande Chambre. Pourtant, ici, cela paraît essentiel, tant le jugement rendu est contraire aux propres principes de la Cour suivant lesquels, il faut le rappeler, la liberté d’expression « vaut non seulement pour les “informations” ou “idées” accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ou une fraction quelconque de la population ».

    Alors que la Cour européenne a récemment posé le cadre d’application de normes de la charia en Europe, va-t-elle accepter de réexaminer le blasphème contre Mahomet ? On en doute, mais on peut l’espérer.

    Christophe Foltzenlogel Juriste

    http://www.bvoltaire.fr/critiquer-mahomet-un-interdit-inscrit-dans-la-charia-et-la-cedh/

  • Démocratie molle, démocratie éclatée, démocratie soumise, démocratie mortelle !

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    La France se languit et traverse une crise profonde dont le mouvement des gilets jaunes n’est, en réalité, que la conséquence et non la cause. Tout est sujet à atermoiements, à débats sans fin, à propos contradictoires et, en définitive, bute sur une impasse.

    Tout se passe selon les fameux propos de ce glorieux président du Conseil de la IIIe République Henri Queuille : « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »

    Mais les temps ne sont plus à l’attentisme et nos concitoyens veulent des décisions, sinon rapides, du moins efficientes et visibles. Notre démocratie est devenue une démocratie molle, une démocratie éclatée et, en définitive, une démocratie soumise, elle est mortelle !

    – Démocratie molle : le meilleur exemple est le débat sur le retour des djihadistes qui, au-delà de la question des enfants en bas âge, se noue sur le motif que ces djihadistes sont français et doivent être jugés en France.
    C’est oublier qu’ils peuvent aussi êtres jugés dans et par les pays où ils ont commis leurs crimes ; mais surtout, c’est oublier que tout Français qui s’engage dans une armée étrangère et agit contre les intérêts de la France peut être déchu de la nationalité française après mise en demeure par le gouvernement (article 23-8 du Code civil). Au gouvernement d’agir !
    Ces djihadistes doivent être déchus de la nationalité française et interdits de retour sur le territoire national.

    – Démocratie éclatée : les dérives communautaires en sont l’exemple le plus évident ; le repli identitaire ruine tout unité nationale ; certains groupes se définissent davantage par l’appartenance à leur religion que par leur citoyenneté française.

    – Démocratie soumise : le débat est accaparé par les minorités qui peuvent défendre des intérêts légitimes mais dont l’action exacerbée nie tout intérêt général ; c’est le règne médiatique des groupes de pression en tout genre.

    Notre démocratie, qui navigue désormais entre tous ces écueils, est devenue mortelle, il faut en avoir conscience. L’absence de projet global qui incarne une vision de l’intérêt général et puisse fédérer et dépasser les phénomènes claniques conduit à l’impasse. Elle mène aux affrontements avant, sans doute, le retour brutal de l’ordre :

    « Toutes les fois que l’on attend le retour de l’ordre, on ne peut se tromper que sur la date » (Louis de Bonald).

    On est prévenu !

    Jacques Myard

    http://www.bvoltaire.fr/democratie-molle-democratie-eclatee-democratie-soumise-democratie-mortelle/

  • Lettre ouverte de Marie-France Lorho à Marlène Schiappa : “La seule convergence avec le terrorisme, c’est la vôtre.”

    Lettre ouverte de Marie-France Lorho à Marlène Schiappa : “La seule convergence avec le terrorisme, c’est la vôtre.”

    Lettre accessible ici :

    Dans un entretien avec Valeurs Actuelles, daté du 21 février 2019, vous avez souligné l’existence d’une convergence idéologique entre La Manif pour tous et les terroristes islamistes.

    Vos propos relèvent, au mieux de l’ignorance, au pire de l’inconscience. Dans un contexte où les questions de sécurité et du terrorisme sont particulièrement sensibles, faire des rapprochements aussi scandaleux ravivent des divisions qui marquèrent notre pays à l’heure où il doit être uni contre le terrorisme.

    Faire le rapprochement entre des personnes ayant démocratiquement exprimé leur opinion par l’exercice du droit de manifester et des personnes égorgeant des enfants sur la place publique, voilà une insulte supplémentaire à l’endroit des français. Votre responsabilité en tant que Secrétaire d’Etat est aussi de mesurer les mots que vous prononcez. Inutile de dire que, si vous ne les mettez pas sur le même plan, à la seconde où vous faites le rapprochement, le mal est fait.

    Vous soulignez la recrudescence des violences homophobes en énonçant une augmentation de 64% des violences l’année dernière, en 2018 donc, et rejetez la faute sur les slogans de La Manif pour tous dont les mobilisations se sont faites… en 2013.

    Cette insulte est d’autant plus grave qu’elle soulève une absence de maîtrise, de votre part, des concepts qui relèvent pourtant de votre compétence. Le fait d’avoir participé aux Manifs pour tous ne fait pas de vous, de facto, un homophobe, sauf à considérer que Madame Simone Veil était homophobe, ce qui n’est pas, j’ose l’espérer, votre cas. Manifester contre l’adoption d’une loi, c’est un droit fondamental. L’homophobie, c’est un délit. Le meurtre et le terrorisme, ce sont des crimes. Le combat de la Manif pour tous est celui contre l’adoption d’une loi visant à autoriser le mariage entre les personnes de même sexe. L’homophobie c’est la haine et le rejet des homosexuels, en raison de leur condition homosexuelle.

    Il y a ainsi une différence patente entre être opposé au mariage pour tous et être opposé à l’homosexualité. Confondre les deux c’est faire de dangereux raccourcis. C’est attiser la haine, accroître les fractures et diviser un peu plus les français en ces temps où c’est d’unité dont nous avons besoin. C’est confondre l’aspect juridique et l’aspect idéologique de la question.

    La seule convergence avec le terrorisme, c’est la vôtre. La convergence permanente de votre discours idéologique avec le terrorisme intellectuel qui s’octroie arbitrairement le droit de classifier, catégoriser les idées qui relèvent du « bien » et du prêt à penser et celles qui n’ont pas droit de cité : en l’occurrence les idées de la Manif pour tous. Votre censure permanente et votre posture d’arbitre des élégances n’en finissent plus d’exaspérer les français.

    Vous affirmez regretter que le débat public ne soit fait que de clashs où tout est soit noir soit blanc, et vous rentrez pourtant dans cette dérive en assimilant l’intégralité des membres de la Manif pour tous à des homophobes et, partant, en les comparant à des terroristes. Vous serez peut-être surprise d’apprendre que des couples d’homosexuels ont participé à la Manif pour tous. Les catégoriser comme « homophobes » serait un non-sens, mais ce gouvernement n’en est plus à une incohérence près.

    Vous réalisez le choix de vos combats avec un soin tout particulier qui ne sied pas à une Secrétaire d’Etat dont l’impartialité doit être l’une des vertus. Ainsi, votre silence fut assourdissant dans l’affaire Asia Bibi. Les multiples agressions des Femen n’ont pas suscité votre indignation. La chronique insultante, abaissante et plus que déplacée de Daniel Morin à l’encontre d’une journaliste de Valeurs Actuelles aurait largement justifié votre intervention. Il n’en fut rien. Votre complicité avec Cyril Hanouna, animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » dont on ne compte plus les séquences homophobes, sexistes et humiliantes ne semble pas avoir fait, de votre part, l’objet d’une quelconque réflexion sur la « convergence idéologique » de l’émission avec les terroristes islamistes. Les exemples se suivent et, malheureusement, se ressemblent.

    Le manque d’objectivité dans le choix de vos interventions est-il la vision que vous avez de l’égalité ?

    Aujourd’hui c’est d’unité dont nous avons besoin, je ne le répèterai jamais assez. L’unité passe par l’égalité, pas par l’égalitarisme. L’égalité s’obtient pas l’insufflation du respect au sein de l’éducation, pas par la mise en place d’une « brigade anti-discrimination ». Les problèmes de fond ne se règlent pas en surface.

    Ne tombez pas dans les clichés que vous avez pour mission de combattre. L’Histoire nous regarde et nous jugera tous.

    En confiance,

    Marie-France Lorho, Député du Vaucluse

    https://www.lesalonbeige.fr/lettre-ouverte-de-marie-france-lorho-a-madame-marlene-schiappa-la-seule-convergence-avec-le-terrorisme-cest-la-votre/

  • Flicage sur internet : le rapport Avia/Taieb/Amellal et sa mise en œuvre

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    Flicage sur internet : qui a entendu parler du rapport élaboré par Laetitia Avia députée LaRem (dont la famille est originaire du Togo), Gil Taïeb vice-président du Crif et Karim Amellal écrivain ? Ce rapport, commandé par Emmanuel Macron lui a été remis en septembre 2018 et prévoit d’encadrer au plus près la liberté d’expression sur internet sous couvert de lutte contre le racisme. Explorons quelques pistes liberticides parmi d’autres proposées dans le rapport.

    Les réseaux sociaux sous surveillance

    Les grands opérateurs auraient un délai de 24h pour supprimer un « contenu haineux ». Rappelons pour mémoire que le fameux pacte de Marrakech considère de facto que tout propos hostile à l’invasion migratoire ou simplement négatif doit être considéré comme délictueux et que les médias qui les propageraient doivent être punis financièrement.

    Les opérateurs devraient nommer un représentant auprès de l’Union Européenne et remettre un rapport annuel qui rendrait compte de leur activité « anti haine ». Les amendes pourraient être multipliées par cent (oui par 100, vous lisez bien) pour atteindre 37,5M€ pour les personnes morales et 7,5M€ pour les personnes physiques.

    Création d’une étoile jaune « porteur de haine »

    Le rapport propose – sans rire – de « Créer un logo unique de signalement des contenus illicites, visible et identifiable sur toutes les plateformes » (recommandation 8).

    Dans la recommandation 11 « il pourrait être envisagé de soutenir les initiatives de « Name and shame » visant à publier la liste des annonceurs dont les contenus sont visibles sur des sites internet diffusants des propos haineux ». Ce qui rejoint une partie des recommandations du pacte de Marrakech, voici un deuxième article sur le sujet.

    Dans le même article « parallèlement, il conviendrait de promouvoir les démarches dites d’« investissement publicitaire responsable » des entreprises, qui consistent à éviter la publication sur des sites toxiques ou non désirés (pornographie, antisémitisme, fausses informations, propagande extrémiste etc.) ».

    Le terme propagande extrémiste est assez vague pour subir n’importe quelle interprétation et aboutir à un très vaste champ de répression.

    Surveiller et punir mais sans débat contradictoire

    Bien entendu (recommandation 10), les dénonciations devraient être facilitées sur une plate-forme unique, les juges saisis illico obligés de statuer dans les meilleurs délais et par mise en demeure. Encore mieux,

    « Serait ouverte la possibilité pour le juge de recourir à la procédure simplifiée de l’ordonnance pénale comme il le fait déjà aujourd’hui pour les actes de contrefaçon sur Internet. L’ordonnance pénale est une procédure qui permet un traitement rapide des affaires en ce qu’elle ne nécessite pas de contradictoire et donc pas d’audience ».

    Pas de contradiction, pas d’audience, automaticité pénale, bienvenue dans le meilleur des mondes Avia/Taïeb/Amellal. Plus récemment deux ministres du gouvernement Philippe, Mounir Mahjoubi et Marlène Schiappa ont présenté un plan d’action inspiré du fameux rapport. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

    Article paru sur le site de L’OJIM

    https://fr.novopress.info/213711/flicage-sur-internet-le-rapport-avia-taieb-amellal-et-sa-mise-en-oeuvre/

  • Elle court, elle court, la bête immonde… Quand Agnès Buzyn accuse Marine Le Pen de néonazisme !

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    La haine islamiste contre Alain Finkielkraut, déclenchée par quelques fanatiques déguisés en gilets jaunes, a des répercussions politiques inattendues. Dès dimanche, sur le plateau de LCI, un ministre du gouvernement Macron-Philippe s’est déchaîné contre… non pas contre ceux qui rêvent d’islamiser la France mais contre… Marine Le Pen.

    Et ce ministre n’est autre que celui des Solidarités et de la Santé, Mme Agnès Buzyn, hématologue de profession et, par la grâce d’Emmanuel Macron, persona grata de la République. Pour les solidarités, Mme Buzyn repassera car son attaque frontale ad hominem qui n’a duré que quelques secondes aura été d’une rare violence.

    En cause, le tweet que la présidente du Rassemblement national a adressé à Alain Finkielkraut quelques minutes après les faits de la rue Campagne-Première dans des termes qui ne peuvent prêter à confusion. Un acte qu’elle a résumé par deux adjectifs : « détestable et choquant ». Eh bien, ce sont ces deux adjectifs qui ont choqué Mme Buzyn au point de la faire disjoncter sans sourciller. « Je ne suis jamais d’accord avec Marine Le Pen parce qu’elle joue un double jeu, elle joue sur l’ambiguïté, elle mange à tous les râteliers. Elle est contre l’antisémitisme, mais elle a plein de néonazis dans son entourage, et dès qu’elle peut aller en Autriche ou à Bruxelles avec tous les néonazis d’extrême droite d’Europe et du monde entier, elle y court. » Fermez le ban.

    Le sang de Marine Le Pen n’a fait qu’un tour et ses doigts ont aussitôt frappé sur les touches de son portable cette réponse : « Ces propos sont infâmes et Agnès Buzyn en répondra devant la Justice. » Rajoutant cette phrase très politique, en référence, notamment à la crise des gilets jaunes : « Ce gouvernement est de plus en plus indigne, en plus d’être totalement incompétent. »

    Voilà donc le RN accusé d’être le parti du néonazisme revu et corrigé par le XXIe siècle et par les fantasmes d’un gouvernement de plus en plus aux abois. Car porter une telle accusation, qui ne trompera que bien peu d’électeurs, est effectivement très grave lorsqu’elle émane d’un ministre. Alain Finkielkraut ne s’y est pas trompé car, dès dimanche, il a lui même affirmé que le RN n’avait plus rien à voir avec le parti de Jean-Marie Le Pen, mais tout va être fait pour combattre le RN avant les élections européennes. Le parti de Marine Le Pen doit s’attendre au pire.

    En attendant, le trésorier du RN, Wallerand de Saint-Just, a indiqué au journal Le Parisien que la plainte sera déposée pour « injure ». « Dire ce qu’a dit Mme Buzyn, c’est juridiquement et intellectuellement une injure publique. On n’est pas dans la diffamation car il n’y a pas d’imputation d’un fait précis. »

    Elle court, elle court la bête immonde, chère aux fantasmes de Mme Buzyn. Elle court, la campagne électorale des européennes qui a, d’ores et déjà, commencé. Mme Buzyn ne ferait-elle pas mieux d’arrêter la désertification hospitalière de nos campagnes !

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/elle-court-elle-court-la-bete-immonde-quand-agnes-buzyn-accuse-marine-le-pen-de-neonazisme/

  • Zemmour : « Le rassemblement contre l'antisémitisme à Paris est une mascarade »

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    Pour qui s'intéresse à la vraie politique, ce passage d'Éric Zemmour sur LCI, mardi dernier, mérite d'être suivi en entier (25').

    Donc, selon Lafautearousseau à regarder, écouter, absolument.

    Bonne écoute ! LFAR  

    logo_lci.pngLa rédaction de LCI 

    INVITE POLITIQUE - Eric Zemmour était l'invité de Christophe Jakubyszyn ce mardi sur LCI. L'éditorialiste a expliqué d'où venait, selon lui, la vague d'actes antisémites que connait actuellement la France et a donné son sentiment sur la grande mobilisation contre l'antisémitisme prévue ce mardi.

    Concernant la grande manifestation contre l'antisémitisme qui doit se dérouler partout en France, ce mardi 19 février, il n'y va pas par quatre chemins : "c'est une mascarade", dit-il. "Cette manifestation est une mascarade car les organisateurs sont des pompiers pyromanes (...) Ceux qui l'organisent sont responsables de deux manières : ne pas endiguer l'immigration de masse qui en est le terreau, et nous avoir expliqué que l'islam est une religion de paix et d'amour", analyse l'éditorialiste qui indique qu'il ne sera pas dans la rue, ce mardi, "avec des gens que j'estime être responsable de tout ce qui arrive". D'ailleurs, la présence d'Edouard Philippe au rassemblement parisien ne semble pas lui plaire : "je préférerais qu'il travaille sur l'immigration". 

    Car pour lui, l'antisémitisme que connaît la France actuellement est la conséquence de "l'immigration de masse". "Cette immigration est le terreau de l'antisémitisme. Il n'y a plus d'enfants juifs dans les écoles de Seine-Saint-Denis. Ce n'est pas dans les écoles publiques du XVIe arrondissement !", dit-il. Selon lui, "il y a une alliance entre l'extrême gauche qui cherche des troupes avec les jeunes musulmans de banlieue contre le capitalisme, et les frères musulmans  qui cherchent des alliés pour islamiser la France et abattre juifs et chrétiens. Il y a une stratégie des frères musulmans de colonisation pour dominer le pays". 

    Puis d'évoquer les églises profanées : "on parle des actes antisémites, on devrait aussi parler des églises profanées tous les jours. Ça vient d'où, ça ? J'aimerais bien qu'on le sache ! Pourquoi on souille, massacre, détruit les églises ? Qui a tué des juifs ? Qui a tué le père Hamel ? Ce sont les mêmes".

    Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ambigus ?

    Estime-t-il qu'il y a de l’ambiguïté dans les positions de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sur ce sujet ? "Chez Marine Le Pen, il y a une histoire de l'antisémitisme maurrassien, des pseudo bons mots et des fréquentations de son père, même si autour de lui il y avait des résistants et des collabos. Elle a toujours essayé de montrer qu'elle n'est plus dans cette lignée-là", dit-il. 

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour estime que le patron de la France Insoumise est "pris entre deux eaux". "La culture révolutionnaire et son environnement, comme Danièle Obono, proche des milieux islamo-gauchistes. Elle a du mal à dire "Vive la france"". Et de faire ce constat très personnel : "on voit bien que l'islamo-gauchisme bouffe la France Insoumise". 

    Au sujet de la loi sur l'antisionisme que la majorité souhaite porter, Eric Zemmour estime que dans cette affaire, "on traite les conséquences et jamais les causes"."C'est toujours la même chose (...) On peut critiquer Israël. On peut être juif et ne pas être sioniste... Vous en avez un devant vous. Ces lois essayent de verrouiller les comportements et la liberté de parole, j'y suis hostile, fortement. Je pense qu'il faut traiter ça par la raison et le débat", explique le polémiste.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/02/21/z-6130466.html

  • Dîner du CRIF : le Président aveugle

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    Le hasard faisant bien les choses, le dîner du CRIF avait lieu trois jours après l’attaque subie par Alain Finkielkraut. Une occasion que notre Président a saisie pour fonder son discours sur l’antisémitisme dont il constata que « depuis plusieurs années, et la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale ».

    Il aurait pu préciser que, conjointement à ces actes, ceux touchant la religion catholique avaient pris une tournure suffisamment ahurissante pour qu’Alain Finkielkraut s’en soit lui-même offusqué. Mais son auditoire aurait peut-être trouvé cette piqûre de rappel curieuse et inappropriée en ce lieu.

    Emmanuel Macron a donc sauté sur l’occasion pour se refaire une santé auprès de cette communauté qui ne l’a pas toujours soutenu. Après avoir rappelé que des Français étaient encore assassinés parce qu’ils sont juifs, que des actes antisémites n’ont jamais cessé, il en est venu à évoquer le cas d’un « fils de déportés juifs polonais qui aime la France, sa langue, au point de devenir membre de l’Académie française, soit insulté par une foule haineuse ». Une foule haineuse, c’est ainsi qu’il avait désigné les gilets jaunes, mais ce samedi-là, il n’a pas voulu voir qui prononçait ces mots de haine à l’adresse du philosophe. Aveuglé, sans doute, par la peur d’avoir à désigner les vrais coupables. Pourtant, il avoue que, depuis des années, rien n’a été fait pour faire face à l’inacceptable. « Le temps est donc venu des actes tranchants, concrets », a-t-il promis aux invités du CRIF.

    Alors, Emmanuel Macron souligne que, derrière l’antisionisme, se cache l’antisémitisme. « À côté de l’antisémitisme traditionnel se déploie un antisémitisme fondé sur un islam radical. » Il était temps qu’il le reconnaisse : « Oui, cette idéologie gangrène certains de nos quartiers. C’est à une reconquête républicaine de ces territoires que nous devons nous atteler. » Mais que fera-t-il de concret puisque, visiblement, sa police est plus attachée à combattre les gilets jaunes qu’à vider les banlieues de ce fléau ?

    Car ce que le Président a annoncé de concret, ce n’est pas la dissolution conjointe des écoles coraniques ou des antifas ou des Black Blocs et autres groupuscules d’extrême gauche, avec celle de trois associations d’extrême droite qu’il a désignées comme nourrissant la haine et promouvant la discrimination ou appelant à l’action violente. Ainsi Bastion social, Blood & Honour Hexagone et Combat 18 « pour commencer » disparaîtront, sur ordre du ministère de l’Intérieur. Des noms dont on a rarement entendu parler, mais passons.

    Les promesses du Président au cours de ce long, très long discours, ont été multiples. Et resteront probablement, hélas, de douces promesses, car si les paroles sont faciles à prononcer, les actes – en dehors de ces dissolutions – seront bien difficiles à se concrétiser. « Nommer, poursuivre, punir, mais bien entendu, enfin, aussi, éduquer. » Éduquer qui et comment ? Là encore, Macron ne nomme personne en particulier, tout en précisant que dans « ces quartiers gangrenés par l’islamisme radical, évoquer la Shoah est parfois devenu impossible ». Mais il a trouvé la solution miracle : « Un audit de tous les établissements marqués par le phénomène de déscolarisation des enfants de confession juive. »

    Il oublie simplement d’ouvrir les yeux de ces 29 % de musulmans qui pensent que la charia doit être au-dessus de la loi française (Le Figaro, 18 septembre 2016). Sa très mauvaise idée d’un islam de France devrait avoir un seul but : réviser le Coran et l’ensemble des versets qui appellent au meurtre ou à la damnation de tous ceux qui ne sont pas les fidèles de Mahomet.

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/diner-du-crif-le-president-aveugle/

  • Illégitime

    corde-300x200.jpgEmmanuel Macron était hier soir au très décrié dîner du Crif comme de nombreux membres du gouvernement et de la classe politique, à l’exception de représentants du  RN et de LFI. Dans son discours, le président de la république  a dit avoir demandé « au ministre de l’Intérieur d’engager des procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui par leur comportement nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l’action violente. » Il a notamment  cité le cas  du Bastion Social, dont les antifas et l’ensemble de l’extrême gauche réclamaient violemment la dissolution depuis plusieurs mois. Au nombre des autres annonces, M. Macron a précisé que Laëtitia Avia (LREM) allait déposer une proposition de loi pour lutter contre la haine sur internet « dès le mois de mai », et le lancement par le gouvernement d’un « audit des établissements scolaires touchés par la déscolarisation des enfants de confession juive »… dans les quartiers à forte population musulmane, ce qu’il n’a pas précisé. Le chef de l’Etat était, il y a encore quelques jours, défavorable à toute pénalisation de l’antisionisme, comme cela était  proposée notamment par le député LREM Sylvain Maillard. Mais il  a semblé moins catégorique hier soir. Comme le rapporte encore Le Figaro, et comme le lui avait expressément demandé  le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, «  La France (…) avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA) (qui intègre l’antisionisme, NDLR), a-t-il dit, martelant que l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme ». Soit la reprise de la formule qui fut la sienne lors  75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv en juillet 2017.

    Le président de la république a affirmé que nous assistons à «  une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. » « À nouveau, depuis plusieurs années, l’antisémitisme tue en France ». Il s’est cependant bien gardé d’évoquer, nous l’avons dit, même de manière allusive, les conséquences désastreuses pour la France  de la folle politique migratoire imposée aux Français depuis quarante ans…avec le plein accord et les encouragements du CrifManuel Valls sur la même longueur d’onde que M.  Macron, revenu spécialement de Barcelone pour assister au raout  du Crif,  ne disait pas autre chose ce matin sur RTL. Tout juste a-t-il ajouté qu’il aurait fallu interdire des manifestations de Gilets jaunes : «  Il fallait frapper fort et dur dès le début. Oui, il aurait fallu interdire des manifestations », « la foule n’a pas toujours raison ».

    Non la raison est bien sûr du côté de cette Caste et de ses phares de la pensée. Il est bien difficile d’établir des différences de fond entre la  gauche et la droite européistes, c’est pourquoi une Marlène Schiappa est toujours utile à agiter pour persuader le bobos, les minorités,  que la nouvelle gauche macroniste  est sur les questions sociétales plus avancée sur le chemin du progrès et du bien que M. Wauquiez ou Mme Pécresse. La secrétaire d’État chargé du droit des femmes s’est employée dans les colonnes de Valeurs actuelles, puis sur RTL  à  amalgamer, tout en s’en défendant mollement en même temps, islamistes et défenseurs de la famille. «  Il y a des slogans de la Manif pour tous qui sont lancés dans les banlieues »  a-t-elle affirmé, « les slogans et l’agressivité de la Manif pour tous ont nourri la recrudescence de violences homophobes: +64% l’année dernière. » « Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l’existence d’une convergence idéologique. »

    Dans la même veine, Mme Schiappa , évoquant une « une explosion des actes antisémites, mais aussi homophobes » , affirme qu’il existe « une alliance entre les gens d’extrême droite et les islamistes qui s’unissent de fait dans ce combat », « de nouvelles alliances contre le droit des femmes entre groupes identitaires, d’extrême droite, et d’autre part les intégristes religieux. Ils se retrouvent dans leur lutte contre le droit des femmes à disposer de leur corps. » En tenant ce genre de propos provocateurs avec l’accord ou sous la dictée des communicants de l’Elysée, Marlène Schiappa se conforme au rôle d’écran de fumée et de chiffon rouge qui lui est assigné au sein du gouvernement.Pendant qu’on parle de ses dernières énormités, voire de l’affaire Benalla, reléve Bruno Gollnisch,   on ne parle pas de sujets autrement plus graves, du chômage, de la désindustrialisation, des abandons de souveraineté, des trahisons en cascade de l’intérêt national.

    Exemple parmi d’autres, mais particulièrement emblématique, Pierre Jovanovic évoquait la semaine dernière sur TVL le cas de la liquidation de l’imprimerie Arjowiggins de Jouy-sur-Morin ( Seine-et-Marne), en dépit des fausses promesses de Bruno Lemaire 240 salariés se retrouvent  sur le carreau. Une imprimerie pourtant héritière d’un savoir-faire vieux de plus de quatre siècles, qui fabriquait les billets de banque de plusieurs états étrangers mais aussi et surtout, domaine hautement sensible et stratégique, nos cartes grises et nos passeports, dont l’impression sera désormais assurée à l’étranger. Une imprimerie, relevait aussi M. Jovanovic, qui était aussi, demain, en capacité d’imprimer nos nouveaux francs si telle était la décision d’une majorité des électeurs français, ou,  en cas d’implosion, de disparition de l’euro, ce qui n’est pas une hypothèse totalement farfelue…

    La question qui se pose, et qu’énonce clairement Marion Maréchal dans un éditorial publié sur le site de l’ISSEP, est bien celle « d’un pouvoir devenu totalement illégitime », illégitimité dont la conséquence réside dans la crise politique illustrée par le mouvement des Gilets Jaunes.  « Nous avons aujourd’hui le président le plus mal élu de la Vème République, une majorité parlementaire obtenue avec moins de 50% de participation. Nos députés sont moins représentatifs que nos conseillers régionaux élus en 2015 ! L’abstention atteint des records. Ce déficit de représentativité n’est pas nouveau mais atteint son apogée sous la Macronie. » « Le régime et la pratique institutionnelle de la Ve République des années 2000, poursuit-elle, ont favorisé un régime hybride que nous pourrions qualifier d’oligarchie dissimulée. Le jeu électoral a permis la sur-représentation de certains groupes sociaux dans les assemblées, organisé l’alternance des partis traditionnels, marginalisé de grands partis d’opposition, effacé le vote blanc. Si l’on ajoute à cela le décalage entre les programmes de campagne et les actions menées au gouvernement, ce système a assuré la continuité idéologique d’un pouvoir qui pour changer de visage ne changeait jamais de doctrine. » 

    Une « démocratie hypocrite » mais aussi sans scrupules : récupérations communautaires, mensonges, amalgames malsains, grotesques leçons de morale et de maintien, soumission au parti de l’étranger… Ce gouvernement ne recule devant rien pour tenter de sauver le soldat Macron. Mais même avec l’aide des réseaux puissants qui l’ont amené au pouvoir, comment pourra-t-il appliquer la feuille de route bruxelloise jusqu’en 2022, quand bien même la technostructure euromondialiste resterait aux manettes après les élections européennes ? Certes, si la liste LREM /MoDem  se hisse en tète dans les urnes en mai prochain, cette victoire symbolique lui donnera une bouffée d’oxygène. Elle n’effacera pas pour autant  ce constat factuel qui veut qu’une très large majorité de Français est profondément hostile non seulement à  la  personne de M. Macron, mais surtout et c’est le plus important , aux orientations idéologiques  qui sont les siennes.  

    https://gollnisch.com/2019/02/21/illegitime/

  • L’évolution autoritaire de la présidence Macron en 10 points

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Selon un récent sondage, Emmanuel Macron « inquiète » une proportion croissante de nos concitoyens : 62 %  exactement, soit 6 points de plus depuis juillet 2018[1]. Retour sur dix bonnes raisons, au moins, de s’inquiéter de l’évolution autoritaire de la présidence Macron.

    1er sujet d’inquiétude : la loi sur les fake news

    Emmanuel Macron a fait voter une loi contre les fake news[2] qui a officiellement pour objet la censure par un juge unique statuant en urgence, des informations qui seraient jugées fausses, en période électorale.

    Mais la notion d’information « fausse » reste très imprécise et ouvre la voie à la censure judiciaire des informations qui pourraient gêner le Pouvoir lorsqu’il se présentera devant les électeurs.

    La loi sur les fake news vise en réalité les médias alternatifs qui diffusent une information concurrente de celle des médias mainstream, lesquels voient justement leur crédibilité diminuer constamment dans l’opinion, à cause de leur évidente partialité.

    Et contrairement à ce que l’on entend dire parfois, cette loi sera appliquée sinon on ne voit pas pourquoi le président l’aurait initiée avec autant de constance.

    2e sujet d’inquiétude :  la surveillance numérique par la police de la pensée

    Le gouvernement a passé un accord avec Facebook[3] au terme duquel des « régulateurs » français assisteront le personnel de la plate-forme dans la répression des contenus dits « racistes, antisémites, homophobes ou sexistes ». Mais il faut rappeler que Facebook n’autorise pas « les critiques à l’égard des politiques d’immigration et les arguments qui consistent à restreindre ces politiques »… Donc il s’agit de censurer ceux qui critiquent la folle politique d’immigration de l’Union européenne.

    Le gouvernement français soutient d’ailleurs  l’adoption du règlement européen  dit « censure terroriste » , écrit en collaboration avec Google et Facebook , qui vise à soumettre tous les hébergeurs à des obligations très strictes, notamment le retrait en une heure des contenus désignés par ….une autorité nationale. Donc par le gouvernement.

    Et il a signé le Pacte de Marrakech sur les migrations qui prévoit aussi la répression des médias qui critiqueront l’immigration .

    3e sujet d’inquiétude : le renforcement des pouvoirs de censure du CSA

    La loi sur les fake news prévoit un renforcement des pouvoirs de contrôle du CSA, pourtant déjà étendus, qui sera aussi chargé de la refonte de la loi de 1986 sur l’audiovisuel.

    Le nouveau président du CSA, nommé par Emmanuel Macron, n’a d’ailleurs pas caché son ambition d’étendre son « pouvoir de régulation » -et donc de censure- aux réseaux sociaux.

    La mise au pas du dernier espace de liberté est donc en marche !

    4e sujet d’inquiétude : la reprise en main  des médias mainstream

    Les médias mainstream ont fait l’élection d’Emmanuel Macron mais cela ne semble plus lui suffire. Car à l’occasion du mouvement des gilets jaunes et de l’affaire Benalla Emmanuel Macron leur a reproché de leur donner encore trop d’importance.

    Dans des propos rapportés par l’hebdomadaire Le Point[4], Emmanuel Macron affirme d’ailleurs que « le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. Le bien public, ce n’est pas le caméraman de France 3. Le bien public, c’est l’information sur BFM, sur LCI, sur TF1, et partout. Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité ».

    Ce qui revient à préconiser une sorte de nationalisation des médias pour s’assurer qu’ils diffusent une information conforme à ce que souhaite le pouvoir. En d’autres termes Emmanuel Macron veut le retour de l’ORTF à son profit!

    5e sujet d’inquiétude : l’affaire Benalla

    L’affaire Benalla, qui connaît d’incessants rebondissements depuis juillet 2018 malgré les multiples tentatives pour l’étouffer, a mis en lumière non seulement le comportement violent de certains collaborateurs de la présidence de la république mais surtout les curieuses protections dont ils semblent avoir  bénéficié au plus haut niveau de l’Etat et au sein des pouvoirs publics.

    Cette affaire inquiète, car elle démontre l’existence d’un véritable« Etat profond » français, parallèle aux institutions et agissant en toute impunité. Mais au service de qui ?

    6ème sujet d’inquiétude :  la violente répression policière et judicaire des Gilets jaunes

    Le mouvement populaire et social des Gilets Jaunes lancé en novembre 2018 a fait l’objet d’une répression policière et judiciaire sans équivalent dans notre pays depuis la guerre d’Algérie.

    Le ministre de l’Intérieur s’est comporté en outre comme s’il pouvait donner des directives (en réclamant «des réponses judiciaires sévères» )à l’autorité judiciaire , en violation de la séparation des pouvoirs comme l’a relevé un collectif d’avocats[5] , s’inquiétant par ailleurs de nombreuses anomalies de procédure vis à vis des Gilets Jaunes interpellés.

    Une sévérité qui tranche avec le traitement habituellement réservé aux racailles de banlieues, aux casseurs d’extrême-gauche ou aux délinquants multirécidivistes.

    Pourquoi , sinon pour  intimider la France périphérique ?

    7e sujet d’inquiétude : les restrictions au droit de manifester

    Avec le mouvement des gilets jaunes les forces de police et de gendarmerie , à rebours de ce qui se pratiquait auparavant, se sont efforcées de bloquer les manifestations plutôt que d’assurer leur sécurité : notamment par l’usage de gaz lacrymogènes , de canons à eau, par le « nassage » des manifestants ou par la mise en œuvre d’interpellations préventives[6]. Et à l’occasion des déplacements présidentiels dans le cadre du « Grand Débat » les forces de police ont notamment menacé d’amendes illégales les porteurs de gilets jaunes.

    Le gouvernement vient au surplus de faire voter une nouvelle loi dite « anti-casseurs », liberticide, qui prévoit notamment de donner aux préfet -agent public nommé par le gouvernement- le pouvoir d’interdire de manifestation certaines personnes et l’établissement d’un fichage politique des manifestants.

    Veut-on dissuader de manifester contre Emmanuel Macron ?

    8e sujet d’inquiétude :  la diabolisation officielle des opposants

    La diabolisation des opposants au Système était jusqu’alors avant tout effectuée par les médias de propagande. Désormais Emmanuel Macron et ses ministres n’hésitent plus à s’en charger eux-mêmes.

    De plus en plus souvent ils affirment que les opposants à la politique libérale/libertaire et européiste qu’ils conduisent, diffusent des fausses nouvelles, qu’ils sont complotistes ou qu’ils sont manipulés par l’étranger. Emmanuel Macron a d’ailleurs significativement affirmé à propos du Brexit, qu’il s’agissait d’un « référendum qui a été manipulé, manipulé de l’extérieur »[7], mais il tient des propos comparables vis-à-vis des gilets jaunes.

    Et alors que la répression policière a fait de très nombreux blessés parmi les gilets jaunes , Emmanuel Macron et ses ministres n’ont eu aucun mot de commisération à leur égard. Au contraire ils n’ont vu en eux qu’une « foule haineuse [8]» , la peste brune ou des factieux qui veulent renverser la république.

    Tandis qu’à l’Assemblée nationale, les incidents contre l’opposition parlementaire sont désormais courants.

    De proche en proche toute critique d’Emmanuel Macron et de sa politique se trouve assimilée non pas à une opinion mais à un délitou à une folie complotiste ; ce qui traduit un inquiétant refus du débat démocratique.

    9e sujet d’inquiétude : le projet d’organiser un référendum dans la suite du grand débat national, le même jour que les élections européennes

    Le « grand débat national » donne déjà une piètre idée de la façon dont le président de la république conçoit la consultation des Français : un long monologue présidentiel, des questions cadrées par avance et un public sélectionné pour ne pas déplaire au pouvoir.

    Mais si le projet d’organiser un référendum dans la suite du grand débat national, le même jour que les élections européennes,devait se confirmer, il conduirait en réalité à priver le peuple français d’un débat sur l’Union Européenne, au moment même où elle est de plus en plus contestée en Europe.

    Officiellement ce projet de référendum serait destiné à mettre un terme à la crise des Gilets Jaunes .

    Mais ne s’agit-il pas aussi d’empêcher à tout prix une remise en cause de la ligne mondialiste et atlantiste de l’Europe de Bruxelles, qu’impose la Davocratie et que soutien Emmanuel Macron ?

    10e sujet d’inquiétude : le mépris ostensible du peuple français

    Malgré les conseils de ses communicants, Emmanuel Macron ne peut s’empêcher de critiquer les Français et notamment ceux de la France périphérique. Et donc d’exprimer un arrogant mépris de classe, alors même que les sondages montrent que deux Français sur trois au moins ,ont une mauvaise opinion du président de la république et de sa politique.

    Car, à la différence de la racaille de banlieue qui « quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire »[9], les Français ne trouvent jamais grâce à ses yeux.

    Mais ce mépris de classe cache aussi celui ,plus inquiétant , de la démocratie , entendue comme la souveraineté du peuple.

    De plus en plus de soutiens à Emmanuel Macron cherchent d’ailleurs à relativiser le principe de la souveraineté populaire. Tel Bernard-Henry Lévy affirmant : « Mais arrêtons de sacraliser le peuple. En Europe, le peuple ne doit pas être le seul souverain! »[10].

    Emmanuel Macron lui-même n’a-t-il pas déclaré que « toutes les paroles ne se valent pas »[11] et que « toujours j’écouterai,  j’expliquerai,  je respecterai, mais toujours à la fin je ferai »[12] ?

    Emmanuel Macron n’a manifestement nullement l’intention d’infléchir sa politique, quelle que soit l’ampleur du désaveu populaire et il ne s’en cache pas !

    Nos concitoyens ont donc de bonnes raisons de s’inquiéter !

    Michel Geoffroy 11/02/2019

    [1] Sondage Ifop Opinion Fiducial, Cnews, Sud Radio  des 29 et 30 janvier 2019

    [2] Le 10 octobre 2018

    [3] Annoncé le 12 novembre 2018 lors du forum sur la gouvernance d’internet

    [4] Le Point du 3 février 2019

    [5] Tribune du 2 février 2019 sur le site de France info

    [6] La ministre de la justice a reconnu le recours aux interpellations préventives de gilets jaunes sur  BFM TV du 7 décembre 2018

    [7] Le 15 janvier 2019 devant des maires de l’Eure

    [8] Vœux du 31 décembre 2018

    [9] Macron à Saint Martin le 1er octobre 2018

    [10] Interview au  Temps  du 23 janvier 2019

    [11] Le 3 janvier 2018 lors de ses vœux à la presse

    [12] Vœux du 31 décembre 2017

    https://www.polemia.com/evolution-autoritaire-presidence-macron-10-points/

  • LIGUE DU LOL, PARENT 1, PARENT 2 : LA CHASSE À L'HOMME BLANC "CISGENRE"