
La France fut le pays de Descartes, et celui de Voltaire, c’est-à-dire celui d’une raison parfois un peu sèche cultivant toujours le doute, souvent l’ironie et parfois le renversement des idoles qu’elle avait adorées. Cela ne l’empêchait pas d’être cohérente à sa manière, toujours plus ou moins en guerre civile, avec une république qui se voulait davantage une anti-monarchie qu’un Bien Commun, et une laïcité plus bouffeuse de curés que neutralité tolérante.
La France, cinquième puissance mondiale, avait encore de l’allure, même si le décalage entre ses discours officiels, sa prétendue exemplarité rayonnant sur la planète, et la réalité crue de sa présence au monde s’élargissait d’heure en heure. Lorsque les Japonais ou les Chinois visitent la France, ils se rendent à Versailles plus qu’au Panthéon, s’extasier devant le palais de Louis XIV plutôt que dans l’Eglise convertie au culte du progressisme républicain.