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magouille et compagnie - Page 1116

  • Touche pas à mon bureaucrate

    6a00d8341c715453ef0240a48334cc200d-320wi.jpgCe 3 mai, commentant la partie de manille, l'insipide conformiste Alain Duhamel faisait face à son brillant contradicteur, presque incontournable désormais, le souverainiste Éric Zemmour. On dissertait sur le déclin du syndicalisme français. Et on constatait qu'il s'était trouvé humilié dans le cadre des défilés de l'avant-veille. Ces rassemblements, violents à l'origine, on les présente aujourd'hui pour traditionnels. Les voilà donc considérés comme gâchés, puisque submergés par les blacks blocs et les gilets jaunes.

    Profitons-en pour enfoncer le clou, esquissé dans notre chronique précédente[1], peut-être un peu trop elliptique quant à son intention. La référence au décret d'avril 1941, et par conséquent à la charte du travail signée finalement en octobre ne peut pas évacuer la pesanteur historique. Impossible de taire non plus la préférence de l'auteur pour l'idéal de concorde sociale, dans les circonstances dramatiques de l'époque, celle de la loi qui institua le Premier mai jour chômé et payé en l'honneur du Travail.

    Cette fête exprime le résultat d'un substrat historique de luttes professionnelles, très dures, remontant au XIXe siècle. Les gouvernements totalitaires des années 1930, aussi bien en Allemagne qu'en Union soviétique s'en étaient approprié l'héritage. En France, ne l'oublions pas non plus, le Front populaire, inspiré par le mot d'ordre antifasciste, invention du Komintern en 1935[2], s'était soldé par un lamentable échec dès 1937. Les choses s’y sont donc présentées dans des contextes très différents. Beaucoup plus significative que le changement de pouvoir que certains baptisèrent révolution nationale, c’est une véritable révolution corporative spontanée[3] qui s’est dessinée dans les esprits, dans les entreprises comme dans les professions, du fait de la débâcle de 1940.

    Les historiens honnêtes du futur s’empareront un jour ou l’autre du sujet, jetant le marxisme à la poubelle. Le grand courant de rapprochement de ce qu’on appelle désormais, – d'une façon un peu conventionnelle, – les partenaires sociaux, avait été esquissé dès la négociation des accords Matignon de 1936. Mais, alors, l'esprit nouveau avait été saboté par les bureaucrates et les agitateurs communistes, staliniens comme trotskistes, imposant leurs mots d'ordre.

    De 1941 à 1945 la haute administration du ministère des Finances chercha, elle aussi, à détourner l'aspiration du pays. Elle imposa ses propres modèles productivistes au service des préoccupations de l'étatisme et du capitalisme de connivence. Une sourde bataille ne cessa de l'opposer aux représentants des entreprises réelles comme aux défenseurs des libertés professionnelles.[4] La réalité sinistre imposa que l'épuration sanglante de 1944-1945 renforçât ce pouvoir que l'on étiquetait à l'époque comme synarchiste, épargnant les collaborateurs économiques mais fusillant les idéalistes et les militants. Évoquant le cas de Robert Brasillach, Charles De Gaulle qui avait refusé sa grâce à François Mauriac et Albert Camus, dira plus tard : "C'est un honneur d'être fusillé". Le sang versé permettait aussi d’occulter la captation de pouvoir.

    Dès la crise de mai 1968, pourtant, on pouvait entrevoir ce dont la manifestation de ce 1er mai 2019 a dévoilé l'achèvement. Des couleurs rouges, noires et jaunes, et des étoiles symboliques qu'elles représentent, la plus démonétisée se révèle bien celle de la CGT stalinienne du bureaucrate Martinez.

    Si habile, si éloquent que puisse se montrer son jeune camarade Brossat, tête de liste du PCF en vue des élections européennes du 26 mai, les premiers sondages le créditaient de 2 %. Aujourd'hui Paris-Match l'évalue à 3 % : énorme poussée[5]. Ajoutons-y 1 % pour Lutte ouvrière. Si dans 3 semaines il obtient 5 % on criera au prodige.

    Dans son livre stimulant consacré au "Naufrage des civilisations"[6], Amine Maalouf situe entre 1976 et surtout 1979, date de la victoire de Thatcher en Angleterre et de Khomeiny en Iran, ce qu'il analyse comme un grand retournement : les conservateurs sont devenus les vrais révolutionnaires, ceux d'en face ne s'intéressant plus qu'au maintien des avantages acquis. Cette pensée me semble contenir une forte part de vérité.

    Reste pour la France une double et impérieuse nécessité : prendre acte d'abord de ce renversement. Quarante ans pour ouvrir les yeux devraient suffire. Ensuite, si la CGT a divisé par 7 en 70 années le nombre de ses adhérents, si le taux global de syndicalisation s'est divisé par 3, passant de 30% à moins de 10 % en 10 ou 20 ans, reste la nécessité de travailler aux quelque 30 000 ou 40 000 accords d'entreprise à négocier chaque année. Et pour cela s'impose la reconstruction de forces syndicales d'un type nouveau dans notre pays aussi bien chez les salariés, les indépendants ou les entrepreneurs. Loin des bureaucrates. Très loin du drapeau rouge.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. L'Insolent du 2 mai : "Le retour du brin de muguet"
    [2] cf. Rapport Dimitrov au VIIe congrès de l'Internationale communiste.
    [3] cf. le livre "1940-1944 : La Révolution corporative spontanée" par Jean Paillard qui, en 1979, présente le phénomène comme une solution d'actualité.
    [4] Cf. Pierre Nicolle "Cinquante mois d'armistice" ed. André Bonne 1947, 2 volumes.
    [5] cf. Les Européennes en temps réel.
    [6] p. 170 de "Naufrage des civilisations" Grasset, 2019, 332 pages.

    https://www.insolent.fr/

  • Castaner empêtré dans la Salpêtrière

    castaner_salpetriere.jpg

    « On a attaqué un hôpital, agressé son personnel soignant. » Le Rantanplan de l’Intérieur s’étouffe d’indignation. Ils ont presque débranché des malades ! Des infirmières ont été quasiment violées. La Salpêtrière est sens dessus dessous ! Regardez ces gilets jaunes sans foi ni loi !

    Cette fois-ci, leur compte est bon, l’opinion va tourner définitivement casaque et condamner unanimement ces agitateurs du samedi. Castaner se frotte les mains. Quel coup fumant ! Allez, champagne pour tout le monde, c’est ma tournée ! Musique. « This is the Rhythm of the Night ». Yes ! Déchaînement sur le dance floor. Les lendemains de boîte sont parfois difficiles. La vidéo mise en ligne par ledit personnel soignant « sauvagement attaqué » montre à peu près le contraire de la version ministérielle.

    Pris en étau par des forces de police armées jusqu’aux dents, asphyxiés par les gaz lacrymogène, le groupe de manifestants en panique n’a pour seule issue que gravir un escalier extérieur qui – manque de chance – donne accès au service réanimation de la Salpêtrière. Pour des raisons médicales bien compréhensibles, le personnel refuse d’ouvrir la porte. Par leur nombre, les manifestants ont la possibilité de forcer le passage. Ils n’en font rien. Seule une personne tente de s’introduire, mais renonce rapidement devant les arguments des infirmières. Effectivement, attaque il y eut. Mais… Allez, on remet le champagne dans les bouteilles. Arrêtez la musique !

    Face au tollé, aux demandes de démission en cascade, le night clubber de la place Beauvau revoit son langage à la baisse. « Le mot attaque […] je n’aurais pas dû l’employer. » Rétropédalage. Il ne s’agit pas d’une attaque mais d’une « intrusion violente » dans l’enceinte de l’hôpital, précise le ministre. L’enquête du Monde montre, images à l’appui, qu’une poignée de manifestants s’est, dans un premier temps, introduite dans une voie longeant l’établissement, sans savoir qu’il s’agissait de la Salpêtrière (d’après les témoignages recueillis) et sans autre objectif que celui de fuir la charge des policiers et l’atmosphère irrespirable de leurs gaz lacrymogènes. L’inversion accusatoire va bon train.

    Mais soyons juste, il y eut dégradation. Un cadenas qui fermait la chaîne d’un portail a été odieusement massacré. Le montant des dommages s’élève, pour l’instant, à 4,50 €. Une somme qui vient s’ajouter aux vitrines et boutiques brisées par les Black Blocs. La note s’alourdit. Le contribuable appréciera. « J’entends le reproche qui m’est fait d’avoir utilisé le mot attaque, je souhaite qu’aucune polémique n’existe sur ce sujet. » « Je souhaite rester en poste, s’il vous plaît, n’en parlons plus », a omis d’ajouter l’embarrassé. Démis de ses fonctions, l’homme pourrait sombrer dans la dépression, faire une bêtise et se voir admis en réanimation à la Salpêtrière. Ce serait ballot.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/castaner-empetre-dans-la-salpetriere/

  • Kosovo, le plus gros bobard de la fin du XXe siècle ?

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    Deux articles de Nicola Mirkovic et d’Antoine de Lacoste, publiés récemment sur ce site, saluent, à juste titre, celui du Monde diplomatique dans lequel Serge Halimi règle son compte à l’incroyable campagne de « bobards » à laquelle la quasi-totalité de la presse française a prêté son concours, pendant les 78 jours de la « guerre du Kosovo ».Il aura, en effet, fallu vingt ans pour que cette imposture et ses soutiens soient exposés crûment dans un organe de presse ayant pignon sur rue !
    Cependant, l’attention portée exclusivement à ces 78 jours masque un fait plus important encore, à savoir que ces contre-vérités et inventions, aussi burlesques que criminelles, n’auraient pas été gobées par les opinions publiques si elles n’avaient été précédées de huit années d’un pilonnage tout aussi intense de fausses nouvelles visant à diaboliser la Serbie. 
    Si cette désinformation a pu fonctionner si facilement, c’est qu’avait été instaurée dans nos médias une vision manichéenne dans laquelle les Serbes étaient le Mal absolu et leurs adversaires des anges purs.
    Pendant la période des bombardements (dont le prétexte était un imaginaire risque de désastre humanitaire au Kosovo), quelques voix éclairées auxquelles il était impossible d’interdire l’accès aux médias, comme celle de Régis Debray, ont contribué à fissurer le mur de censure implicite derrière lequel les « bobards » se donnaient libre cours. 
    Ces quelques voix qui réussirent à percer le mur de l’unanimisme complice ont permis, ensuite, à de vrais journalistes d’investigation comme Serge Halimi 1 et Pierre Péan 2de se glisser dans la brèche et de mettre au jour les manipulations sous-jacentes à cette sinistre propagande. 
    Il n’en va pas de même concernant les bobards des huit années qui précédèrent. 
    On a sans doute encore en tête la litanie des « informations » inventées de toutes pièces ou monstrueusement déformées (car les Serbes, naturellement, ne furent pas irréprochables !), mettant en scène les horreurs perpétrées par les Serbes, que nos médias ont déclinées sur tous les tons, en censurant impitoyablement toute contre-expertise (et pourtant, il en existait en abondance !) démontrant leur fausseté. 
    Épuration ethnique des Croates puis des Kosovars, viols massifs, camps de la mort, incrimination de génocide à Srebrenica … la liste en est trop longue pour qu’on les rappelle ici. 
    C’est sur ce terreau qu’ont pu prospérer les mystifications de la guerre du Kosovo, et ne pas le prendre en considération est se condamner à ne rien comprendre à l’hybris guerrière qui a saisi nos médias à cette occasion.
    Sur tout cela, un quart de siècle plus tard, non seulement les opinions publiques restent totalement mystifiées, mais mieux : ces bobards continuent d’être entretenus dans nos médias, notamment à chaque fois qu’un ancien dirigeant serbe est traduit devant le Tribunal pénal international. 
    Il est clair que tous ces bobards n’avaient qu’un but : préparer les opinions publiques à accepter, voire à désirer, l’agression militaire et le dépeçage de la Serbie. 
    Non, le Kosovo n’est pas « le plus gros bobard de la fin du XXe siècle » ; ce n’en est que l’apothéose programmée. 
    À quand la dénonciation, par Le Monde diplomatique, de la contribution des mêmes médias à cette « fabrication du consensus » ? 
    Notes:
    1. L’opinion ça se travaille, Agone, 2000 
    2. Kosovo: Une guerre « juste » pour un État mafieux, Fayard 2013 

    Maurice Pergnier

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/kosovo-le-plus-gros-bobard-de-la-fin-du.html#more

  • Le numéro hors série de Présent sur l’écologie est sorti

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Véronique Besse à Nicolas Dupont-Aignan : “Les Amoureux de la France n’existent plus. Vous les avez fait voler en éclat”

    Véronique Besse à Nicolas Dupont-Aignan : “Les Amoureux de la France n’existent plus. Vous les avez fait voler en éclat”

    Nos amis du PCD nous ont transmis une lettre de Véronique Besse, ancien député MPF et maire des Herbiers, fondatrice des Amoureux de la France, à Nicolas Dupont-Aignan, datée du 8 avril, prenant acte de la fin de cette démarche… et sa nécessité toujours actuelle. Extrait :

  • La France : un bateau ivre !Jacques Myard

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    La France ressemble à un bateau ivre sans cap, malmenée par de multiples vents souvent contraires.

    Le mouvement des gilets jaunes a imprimé sa marque de samedi en samedi, accaparant les télévisions des chaînes d’information continue.

    De plus, les mouvements de grève, notamment dans les hôpitaux, prennent de l’ampleur…

    Face à ces mouvements, le président de la République fait le spectacle et bat la campagne, fidèle à son style et à ses méthodes, il annonce ses décisions dans une conférence de presse, à charge, pour ses ministres, pour la plupart non informés au préalable de la pensée jupitérienne, de prendre des notes pour assurer le service après-vente…

    Relevons, aussi, qu’il fait un véritable tête-à-queue par rapport à ses décisions du début de mandat, reconnaissant ainsi ses propres fautes.

    L’impact sur le mouvement des gilets jaunes a été sans surprise, c’est-à-dire nul, et a entraîné une nouvelle mobilisation, lors du 1er Mai, qui atteste de la totale incapacité du gouvernement à reprendre l’initiative pour faire cesser ces manifestations pré-dominicales – sans parler des émeutes.

    Pourquoi une telle incapacité pour reprendre l’initiative ?

    La réalité est assez simple, elle tient en quatre mots : « totale perte de crédibilité » d’Emmanuel Macron : il est KO debout, maintenu par la minerve des institutions dont la solidité lui maintient la tête droite, hors de l’eau.

    Un chose importante à savoir, sa perte de crédibilité a gagné son propre camp et aussi les généreuses fées donatrices…

    On assiste à la répétition du quinquennat Hollande, qui réussit à continuer à rester au pouvoir, maintenu par cette même minerve ; mais il existe une singulière différence entre Emmanuel Macron et François Hollande : ce dernier suscitait l’indifférence avec un brin d’ironie, Emmanuel Macron suscite le rejet et la haine.

    C’est là une réalité qui crée une situation quasi insurrectionnelle sur fond de revendications sociales et d’insécurité grandissantes.

    La sortie politique de cette situation critique dont l’issue est, au mieux, une mort lente du quinquennat, au pire des affrontements répétés – alors que les forces de police et de gendarmerie sont épuisées -, ne peut passer que par la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections législatives.

    Jupiter ne le fera pas, sachant qu’il irait inéluctablement du Capitole à la roche Tarpéienne.

    Samedi après samedi, nous retrouverons en conséquence les gilets jaunes sur les chaînes d’information continue, jusqu’à ce que ça casse…

    Jacques Myard

    https://www.bvoltaire.fr/la-france-un-bateau-ivre/

  • Pitié-Salpêtrière : une “fake news” de l’Intérieur – JT du vendredi 3 mai 2019

    Alors que le gouvernement avait crié au scandale après la prétendue intrusion des manifestants dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, des vidéos mettent à mal la théorie de l’attaque. Au cœur de la controverse : le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

    https://www.tvlibertes.com/pitie-salpetriere-une-fake-news-de-linterieur

  • Emmanuel Macron, ou les caprices de Jupiter

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    Emmanuel Macron est le chef et entend que ça se sache. Les annonces faites par Édouard Philippe, le 25 avril dernier, étaient censées redonner du cœur au ventre aux ministres. Seulement voilà, le cœur n’y est plus. Le Premier ministre avait pourtant mis les petits plats dans les grands en organisant une sorte de « séminaire gouvernemental » ; lequel, à en croire des indiscrétions révélées par RTL, ressemblait plus à un « goûter de campagne » qu’autre chose.

    Toujours selon la même source, « le continuum de vigueur nécessaire n’était pas au rendez-vous ». Voilà qui est joliment dit. Résultat ? À l’occasion du dernier Conseil des ministres, Emmanuel Macron est venu perturber leur digestion en leur « secouant bien la gueule », expliquant, au passage : « J’ai dit que rien ne serait comme avant, donc je veux que rien ne soit comme avant ! »L’autre motif de cette colère jupitérienne – ou de ce caprice d’enfant, c’est selon – est le peu d’entrain déployé par Édouard Philippe à peaufiner les mesures plus haut évoquées, que l’Élysée attendait exceptionnelles mais qui, au final, ne sont guère susceptibles de retourner la table, fût-elle de pique-nique.

    On remarquera que cette antienne du « changement » n’a rien de nouveau, remontant au moins à… Valéry Giscard d’Estaing et, depuis, déclinée à l’infini par ses successeurs, entre les uns qui entendaient « changer la vie » et les autres proposant de le faire « maintenant », promettant d’en finir avec la « fracture sociale » tout en confondant Maison-Blanche et palais de l’Élysée. Voilà qui n’a jamais empêché, depuis, la dette publique d’exploser, le chômage d’augmenter, l’insécurité de galoper, l’économie de se désindustrialiser, l’immigration de déferler et la France de s’effacer un peu de la scène internationale.

    Ainsi, ces mesures concoctées à Matignon, censées répondre au mouvement des gilets jaunes, l’un des plus longs et des plus durs jamais connus – à côté, Mai 68 était, effectivement, un autre pique-nique –, relatives à la fiscalité, tiennent plus du mikado administratif que du « changement » invoqué. La preuve en est qu’au moindre petit allègement consenti correspond un autre petit alourdissement : on retire une chaussette à Jacques pour permettre à Paul de s’acheter une casquette. Bref, on modifie un peu à la marge pour que rien ne change dans le fond. À savoir revenir à cet équilibre budgétaire qui était la norme, il n’y a pas si longtemps.

    D’ailleurs, Emmanuel Macron donne-t-il véritablement l’exemple en la matière ? Pas vraiment, puisque les griefs faits à son gouvernement tiennent, là encore, plus au fond que la forme : « Il leur a fait comprendre qu’il ne s’était pas tapé cent heures de débat partout en France pour que ses ministres ne sortent pas de leurs ministères », à en croire Le Parisien. Mais, quand on entend renouer avec « la verticalité du pouvoir », la place d’un président de la République n’est-elle pas plus à l’Élysée qu’à battre les estrades ? Tout comme celle d’un ministre ne serait-elle pas dans son ministère, exception faite d’un Christophe Castaner délaissant la place Beauvau pour aller faire le gommeux en boîte de nuit ?

    Toujours à en croire un ministre cité par ce même quotidien, les actuelles préoccupations présidentielles relèveraient de contingences bien plus conjoncturelles que structurelles : « En substance, c’était : si on est deuxième aux européennes, il y a de grandes chances pour que ce Conseil des ministres ne se tienne pas avec toutes les mêmes têtes dans un mois. »

    Lors de son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron aurait assuré être « la dernière chance du Système ». Si la chose est avérée, cela signifie donc que le « Système » en question est bien mal en point pour confier sa survie à un tel turlupin. Il se voulait Jupiter ? Il n’était que Triboulet.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-ou-les-caprices-de-jupiter/

  • "Attaque" de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière: un mensonge d'Etat par la voix de Castaner

    mai 02, 2019 
    Léonel Houssam 
    Effarant ! Castaner raconte que l'hôpital de la Pitié-salpêtrière a été attaqué par les "Blacks blocs" et "sauvé par l'intervention de la police". 
    C'est faux, archi faux, complètement faux ! 
    Ma femme et moi étions assis avec d'autres sur les marches d'entrée de l'hôpital. 
    Fumant des clopes tranquilles. 
    Le cortège a été bloqué par les flics un peu plus loin et tout le monde était cool lorsqu'une colonne de CRS a traversé le cortège (filmée par mon épouse, vous verrez ma gueule d'ailleurs), remontés à bloc avec des ordres d'attaquer les manifestants hurlant dans leurs talkies-walkies. 
    Nous avons tout vécu au cœur. 
    Et dans la foulée, les CRS ont gazé et balancé des grenades dans la foule totalement pacifique, créant un mouvement de panique pour beaucoup et la colère pour d'autres. 
    S'il y a eu des manifestants dans l'hôpital, c'est uniquement le fait d'un mouvement de panique et d'une tentative d'échapper aux assauts des forces de l'ordre et en aucun cas une attaque délibérée contre un établissement hospitalier.
    Voilà la réalité ! 
    Et pas un journaliste pour restituer la réalité. 
    Aujourd'hui, les flics ont attaqué la foule et l'état a choisi de mettre en danger des centaines de manifestants pour le seul profit de ces malades postés au pouvoir...
    Je n'ai pas de carte de journaliste et c'est une honte totale de constater cette mascarade médiatique qui relaie sans sourciller la propagande et la haine de ces fous enragés au pouvoir.

    Je ne conteste pas l'intrusion dans l'hôpital de la Pitié-salpêtrière, je conteste le terme d'attaque délibérée qui sous-entend un souhait de détruire, nuire et même tuer. 
    C'est ce que signifie le terme "attaque" dans la bouche de Castaner.

    Or, il n'y a pas eu une seconde cette intention. 
    Quand nous avons été littéralement attaqués par un premier cordon de CRS puis un autre qui s'est refermé alors que nous tentions de rebrousser chemin, aucun manifestant n'était hostile. 
    C'était tranquille. 
    On a tout filmé et Yentel a filmé juste l'instant avant l'attaque où je dis d'ailleurs "ça va chauffer". 
    Les personnes qui ont pénétré dans l'hôpital étaient paniquées, apeurées, tentaient de fuir l'attaque des forces de l'ordre qui nous asphyxiaient sans raison depuis un bon moment. 
    Toutes les rues étaient bloquées. 
    Ces personnes sont passées là où elles le pouvaient encore.
    Ensuite gazés devant comme derrière, les manifestants y compris les cortèges syndicaux ont été gazés sans qu'aucune violence n'ait été perpétrée par personne. 
    En revanche les deux cordons gazaient de plus en plus et serraient les milliers de personnes qui commençaient à s'affoler.
    Tout le monde s'est mis à gueuler "tout le monde déteste la police", des vieux, des jeunes, des femmes, des valides, des invalides. 
    Les CRS (et gardes mobiles il me semble) qui nous empêchaient de sortir étaient eux-mêmes asphyxiés mais avaient ordre de nous contrôler un à un.
     Des centaines de personnes étaient entassées et on a commencé à taper sur des panneaux, les grilles en leur criant de laisser sortir tout le monde. 
    Certains commençaient à hurler qu'on allait passer en force. 
    Il n'y avait pas d'autre choix. 
    La colère est montée chez tout le monde, la panique chez certains.
    J'en ai fait des tas de manifs mais je n'ai jamais vu un truc pareil où les flics chargent l'intégralité des manifestants pacifiques. 
    L'un des cordons a cédé (il y avait un troisième cordon à cet endroit là) sous la pression énorme de la foule. 
    Des gens auraient pu être écrasées, asphyxiées ou faire des malaises.
    Donc dans ce contexte, Castaner a monté en épingle cette intrusion en la qualifiant d'attaque, en sous-entendant que les manifestants étaient violents, agressifs, hors de contrôle.... 
    Voilà ce qui s'est passé.
    Je conteste Castaner et les médias qui relaient son baratin sans exposer les faits. 
    Et les témoins comme Martin Hirsch, stop. 
    Le mec est un imposteur et un sbire de Macron après avoir été celui de Sarkozy. 
    Avec sa tête de gendre idéal et de mec vachement humain, il sert simplement la soupe dans ce scénario parfaitement huilé.
    Voilà filmé par les infirmières, infirmiers et aide-soignants ce qui s'est vraiment passé, on est loin, très loin de l'attaque de Blacks blocs sanguinaires... 
    Plutôt des manifestants pacifiques totalement paniqués par les assauts gratuits des forces de l'ordre dont j'ai parlés plus haut. ça dure 6 minutes:
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=468671137238549&id=100022870005751
    source via Fabie
  • Dîner maçonnique au Sénat autour du président de SOS Racisme

    Les francs-maçons de Dialogue & Démocratie française organisent le 16 mai un diner débat avec Dominique Sopo, Président de S.O.S Racisme.
    Les Grands Maîtres des principales obédiences maçonniques, GLNF, GODF, GLFF, DH, GLDF, sont invités pour donner leurs avis sur ce sujet.

    Ce diner maçonnique est organisé dans les Salons du Sénat. Puisque la franc-maçonnerie vous dit qu’elle ne fait pas de politique…