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magouille et compagnie - Page 1113

  • PENSER PRINTEMPS !

    Par Philippe Mesnard 

    Penser printemps ! disait Emmanuel Macron à ses fervents, en janvier 2017. 

    Penser printemps pour l’agriculture, répétait-il en janvier 2018. C’est-à-dire être attentif à ce qui lève, à ce qui fermente, à ce qui advient. Penser printemps, c’est semer pour voir germer.

    Mais quelles moissons Emmanuel Macron s’attend-il à voir lever de Notre-Dame ruinée au début du printemps ? Pour le despote éclairé, tout est signe du destin. Sa marche est voulue par les dieux, et c’est fort de cette conviction qu’il entend trancher de tout avec superbe (et gageons que les courageux qui ont appelé le président à plus de retenue et de modestie vont payer leur rigoureuse honnêteté). Alexandre détruisit le nœud gordien – et on se demande encore la vertu de son geste idiot –, Macron profite de l’incendie pour affirmer que tout est plus beau pourvu que cela advienne par ses soins. Il est le démiurge. Tout est meilleur pourvu que cela soit son œuvre. Notre-Dame sera une start-up cathédrale, au cœur d’une île de la Cité enfin conçue comme un touristland inclusif, citoyen et irrigué de luxueuses boutiques. On verra mieux les tableaux ! Les débris seront choyés ! Tout juste si on ne proposera pas à l’évêque d’adapter le format des cérémonies et le calendrier liturgique en fonction des pics de fréquentation. Et pour arriver à ce beau résultat, une loi d’exception, qui fait toutes choses plus belles, et singulièrement les règles qui s’appliquent à tous mais pas aux désirs du printanier Président.

    Notre-Dame-Park ?

    C’est qu’il en a, des désirs ! Des désirs européens, contrariés en permanence par l’Allemagne, qui a compris, elle, qu’elle était au centre de cette Europe démesurément élargie d’où la France a été repoussée à l’extrême-ouest ; contrariés par la Pologne, qu’il conspue ; par l’Italie, qu’il insulte. Quel pays n’a-t-il pas lassé par son verbe haut ? Tous le lui font sentir, à chaque proposition rejetée, à chaque chantier repoussé, à chaque décision prise contre son avis, la dernière en date étant l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis. Il ne lui reste plus que la France pour parader et songer à son printemps à lui, à son éclosion, à la métamorphose de ce vieux pays décevant, au peuple rebelle, querelleur, vindicatif (et paresseux, selon lui, qui semble ignorer les statistiques sur la productivité du travail en France – sans tenir compte de la fiscalité qui y est associée) et trop ignare pour avoir peur des fantômes qu’il agite, nationalisme ! populisme ! pas le choix ! moi ! Laissez-moi épanouir la France ! Que mille Macrons fleurissent !

    Privatiser l’île de la Cité…

    Moderniser Notre-Dame, privatiser les routes après ADP – en faisant exprès de sous-investir pour leur rénovation –, désirer comme Cédric O que la France ait ses licornes numériques au lieu de considérer ses entreprises déjà milliardaires, réformer la constitution, tout ne concourt qu’à une rénovation forcée du pays, une régénération à la mode révolutionnaire, où le despote éclairé sait seul ce qu’il faut faire au point que sa volonté est l’ultime raison. Hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas : je le veux, je l’ordonne, que ma volonté serve de raison. On ne frustrera pas Macron de son printemps, et si l’Europe reste enfermée dans son hiver, la France, elle, va se réchauffer, l’incendie de Notre-Dame n’étant que le dernier brasier en date, une manière de catastrophe spectaculaire dont Macron ne veut considérer que le symbole d’un vieil ordre qui s’effondre, comme ces Gilets jaunes qui ne sont que des hoquets du progrès. Son unique préoccupation ? Sa stature. « Je me fiche de la prochaine élection, je veux réussir ce mandat. Furieusement. Passionnément. » Nous voilà donc avec un furieux emporté par ses passions qui considère que ses opposants sont des agents de l’étranger ou, pire, des agents du chaos qui refusent le bien dont il est le printanier messager, Jupiter ayant viré Saturne au moment où, en plein âge d’or, il enseignait aux hommes l’usage de la faucille. Pour le moment, il fauche Notre-Dame, il fauche nos libertés, il fauche notre avenir, et ne sème rien. Curieux printemps.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/05/09/penser-printemps-6149596.html

  • Déconstruction culturelle

    6a00d8341c715453ef0240a4a9473a200b-320wi.jpgCes derniers jours, découvrant Amsterdam qu'il ne connaissait pas votre chroniquer préféré s'est retrouvé quelques instants dans sa chambre d'hôtel trop petite presque contraint de subir la télévision francophone.

    Après avoir visité deux expositions splendides l'une au musée Van Gogh, l'autre au Rijksmuseum consacrée à Rembrandt, place quand même à un peu de mauvaise humeur personnelle…

    Car voici que TV5-Monde, chaîne monopoliste déversant les insanités parisiennes, mais aussi, en collaboration, leurs homologues bruxelloises, québécoises, genevoises, laissa quelques trissotins de service évoquer l'opéra.

    On entendit donc parler en terme laudateurs de l'entreprise de déconstruction culturelle. Et les intervenants de s'en revendiquer, explicitement, comme d'une nécessité. Comme si Verdi ou Wagner, mais aussi Molière, Shakespeare ou Eschyle ne pouvaient se passer d'une révision soumise à la censure du politiquement correct.

    De tout cela nous sommes hélas habitués. Presque trop tolérants.

    Difficile, peut-être même coupable, de supporter les mises en scène attentatoires insupportables de Lohengrin ou de la Tétralogie à l'Opéra Bastille. On y dénature trop librement des chefs-d’œuvre, mais aussi tous ces spectacles subventionnaires qui s'emploient à tétaniser, finalement, une bourgeoisie capitularde, de gauche certes, mais aussi soi-disant de droite.

    On gagnerait à se souvenir du jugement bien connu de saint Augustin : "À force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver !"

    Mais il semblerait que Paris, pourtant bien atteint ait encore des leçons de décadence à recevoir de New York.

    Voici en effet ce que nous apprend tout simplement l'AFP à propos du gala du Metropolitan Museum [voir commentaire signé Emmanuel Trogneux] en date du 6 mai :

    "Lieu traditionnel de toutes les extravagances, le gala du Met, événement mondain de l'année aux États-Unis, s'est surpassé lundi, des quatre tenues successives de Lady Gaga à la robe chandelier de Katy Perry."

    On nous assure que tous les intervenants se référaient au "Camp". Il s'agit là en effet du thème de la nouvelle exposition du Metropolitan Museum, qui doit inspirer, chaque année, les invités de ce dîner hors normes.

    Le "Camp", nous explique-t-on, "c'est l'outrance, l'humour, la défiance, une culture qui s'est structurée sous l'influence de la communauté homosexuelle des XIXe et XXe siècles.

    Toujours d'après l'AFP : "Il n'en fallait pas plus pour pousser les curseurs bien au-delà de ce qui s'était jamais vu au gala du Met, pourtant théâtre de plus d'un coup d'éclat ces dernières années."

    Arrivée la première après la grande prêtresse du gala, Lady Gaga a réalisé un numéro, avec danseurs, multiples montées et descentes des marches, mais surtout quatre tenues différentes, toutes signées Brandon Maxwell. En mode effeuillage, elle est passée d'une immense robe rose dont les danseurs ont fait claquer la traîne gigantesque dans le vent, à une autre robe, de bal noire asymétrique, puis une robe fourreau rose, pour finir en sous-vêtements noirs et dentelle. Les quatre tenues étaient portées les unes au-dessus des autres, chaque transformation étant saluée par les cris de la foule amassée de l'autre côté de la Cinquième avenue. L'opération a pris, au total, environ 15 minutes, du jamais vu pour une montée des marches.

    "Fidèles à l'esprit "camp", les hommes sont peut-être même allés plus loin que les femmes sur le plan vestimentaire, lors de ce gala du Met qui fera date" souligne encore l'AFP.

    Accompagné d'Alessandro Michele, directeur de la création de Gucci qui avait dessiné sa tenue, le chanteur Harry Styles, coprésident du gala 2019 avait choisi une combinaison très féminine au haut en tulle noire et jabot. Couturier partenaire de la nouvelle exposition du Met avec Gucci, Alessandro Michele était lui-même en pantalon et chemise bouffante rose moiré. Le designer italien avec également habillé, comme l'an dernier, le chanteur américain Jared Leto, qui portait une robe rouge rebrodée de pierreries avec, en accessoire, une réplique de sa propre tête, comme décapitée. C'était là un clin d’œil à la collection Gucci automne/hiver 2018, lors de laquelle Alessandro Michele avait fait porter à chaque mannequin une imitation de sa propre tête.

    Ne nous sentons pas dépassés en tant que Français. La France macronienne est bien représentée par Bilal Hassani à l’Eurovision. Que les bobos se rassurent : la patrie de saint Louis, de D'Artagnan et de quelques autres, ne restera pas en retard dans la déconstruction culturelle.

    Je prie mes lecteurs et amis de ne pas m'obliger à censurer leurs commentaires éventuellement prohibés par les lois de la république.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/

  • Mathieu Bock-Côté: « Ce que veut dire “patriotisme inclusif” »

    Par Mathieu Bock-Côté 

    CHRONIQUE - « On ne cesse de parler d’ouverture à l’autre. Mais ne faudrait-il pas demander à l’autre de s’ouvrir à nous et d’embrasser la civilisation qu’il a décidé de rejoindre ? » écrit ici Mathieu Bock-Côté. [Le Figaro, 3.05]. On sera bien d'accord avec sa réflexion comme toujours lucide et pertinente. Nous aurions cependant envie d'ajouter que celui qui a décidé de rejoindre notre nation, notre civilisation, devra faire l'objet d'une décision d'acceptation de notre part, laquelle ne doit être ni automatique ni illimitée.  LFAR 

    « ... La peur de devenir étranger chez soi est devenue palpable ... »

    Dans sa conférence de presse du 25 avril, Emmanuel Macron a dit vouloir pour la France un « patriotisme inclusif ». La formule, qui se voulait positive, a peut-être néanmoins écorché certaines oreilles dans la mesure où elle laissait entendre que le patriotisme français, jusqu’à tout récemment, avait été « exclusif ». Doit-il connaître une mue idéologique pour redevenir moralement acceptable ? En quoi le patriotisme français d’hier et d’avant-hier échouait-il le test humaniste de l’hospitalité ? On serait en droit de poser la question à ceux qui se réclament de cette notion : que veut dire devenir inclusif ? Quels critères distinguent le bon patriotisme du mauvais ? Le patriotisme tragique du général de Gaulle était-il suffisamment inclusif ? On l’aura compris, en termes macroniens, le patriotisme français devrait passer de la société fermée à la société ouverte, ce qui n’est peut-être qu’une manière de reconduire en de nouveaux termes le clivage apparemment insurmontable entre progressistes et populistes que les premiers cherchent à imposer.

    Mais la question s’impose : inclure à quoi? L’assimilationnisme ne permettait-il pas justement d’inclure dans la nation des populations diverses qui apprenaient à dire « nous » avec elle en prenant le pli de la culture française ? Ne poussait-il pas les immigrés à s’approprier les mœurs françaises, en envoyant même des signes ostentatoires d’appartenance à leur nouveau pays ? Le patriotisme inclusif témoignerait d’un autre rapport au monde. D’ailleurs, la formule n’est pas neuve. En 2013, le rapport Tuot, qui avait suscité un certain écho médiatico-politique, avait cherché à l’imposer en plaidant pour le modèle de la « société inclusive », délivré de toute conception substantielle de l’identité française, comme si cette dernière était autoritaire et poussiéreuse. Avant cela, à la fin des années 1990, un partisan de la Third Way (troisième voie entre le libéralisme et la social-démocratie NDLR) comme Anthony Giddens avait aussi plaidé pour une conception « inclusive » de la nation, pour l’adapter à un univers mondialisé et l’ouvrir aux flux migratoires. Telle était l’orthodoxie du moment.

    Pour peu qu’on traduise ce vocabulaire propre à la novlangue diversitaire, on retrouve tout simplement l’idéologie multiculturaliste. Certes, les théoriciens les plus subtils du multiculturalisme le disent désormais compatible avec la nation, mais c’est à condition de vider cette dernière de toute substance, au point de la rendre fantomatique, comme si chaque pays devenait indifférent à sa réalité identitaire et devait même s’y arracher pour s’engager dans une nouvelle définition de lui-même. Dans la perspective multiculturaliste, le peuple historique qui formait le corps de la nation n’est plus qu’une communauté parmi d’autres dans la société plurielle. Il doit consentir à son déclassement symbolique et consentir à une forme de décolonisation intérieure. S’il le refuse, il devient dès lors le principal obstacle à la reconstruction d’une nation véritablement inclusive, dans la mesure où il refuserait d’accepter une différence déstabilisant ses certitudes. Une telle posture serait condamnable.

    De ce point de vue, le Canada, qui a inscrit le multiculturalisme dans sa Constitution, est à l’avant-garde de l’« inclusion ». Dans les semaines suivant son élection, à l’automne 2015, Justin Trudeau avait expliqué, dans un entretien au New York Times, que le Canada était un pays sans noyau identitaire propre. Les Canadiens n’auraient en commun que leur diversité et les droits qu’ils se reconnaissent mutuellement. Naturellement, il faudrait toujours donner des preuves d’inclusion supplémentaires, la diversité étant une quête infinie porteuse d’une promesse de rédemption. C’est ce qui a amené le Canada, depuis 2015, à valoriser le niqab à la manière d’un symbole d’ouverture à l’autre. C’est aussi pour cela qu’il y a quelques semaines la Commission canadienne des droits de la personne a mis à la une de son rapport annuel une fillette voilée. Il y a une hubris de la diversité. On en revient à la France.

    C’est moins un patriotisme pénitentiel, occupé à s’excuser d’avoir trop longtemps exclu « l’Autre », qu’un patriotisme viscéralement attaché à la France et à son droit à la continuité historique que semble réclamer de mille manières le commun des mortels. Si la question nationale obsède à bon droit nos contemporains, et si elle est de plus en plus indissociable de la question civilisationnelle, c’est que la peur de devenir étranger chez soi est devenue palpable. Les petits inquisiteurs qui ne voient là qu’une forme de paranoïa identitaire témoignent surtout de leur incapacité à comprendre le besoin d’une demeure à soi inscrit dans le cœur de l’homme. Le slogan mériterait d’être renversé : on ne cesse de parler d’ouverture à l’autre. Mais ne faudrait-il pas demander à l’autre de s’ouvrir à nous et d’embrasser la civilisation qu’il a décidé de rejoindre ?

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le capitalisme à la française a une particularité : la plupart des fortunes privées se sont créées sur de l’argent public

    Le capitalisme à la française a une particularité : la plupart des fortunes privées se sont créées sur de l’argent public

    Si vous ne lisiez pas les chroniques de Julien Jauffret chaque semaine dans l’hebdomadaire Minute, vous pouvez vous rattraper en les retrouvant dans Le Populisme ou la mort. Observateur attentif de la vie littéraire, artistique, politique et sociale de son époque, Olivier Maulin, alias Julien Jauffret, y a rassemblé le meilleur de ses analyses de chroniqueur anticonformiste. Et comme l’écrit François Bousquet dans la préface, “elles ont résisté à l’obsolescence programmée du genre“. Exemple :

    Le capitalisme à la française a une particularité, c’est que la plupart des fortunes privées se sont créées sur de l’argent public. Celle de Bernard Arnault n’échappe pas à la règle. En 1984, cet héritier d’une entreprise familiale du bâtiment, réussit à convaincre le Premier ministre Laurent Fabius qu’il est le candidat idoine pour racheter Boussac, le géant de l’industrie textile du Nord. En deux ans, le gouvernement Mauroy avait injecté un milliard de francs de subventions dans le groupe ! Objectif : sauver les 21 000 emplois. L’Etat était donc propriétaire de fait. Pour emporter le morceau, Arnault s’engage par écrit à garantir la “pérennité de l’entreprise et l’essentiel des emplois”; Fabius accepte. L’Etat abandonne la créance d’un milliard de francs, le subventionne à hauteur de la moitié, et roulez jeunesse. “Comment devenir milliardaire en assurant la ‘pérennité’ d’un groupe industriel sous perfusion continue d’argent public ? En le dépeçant minutieusement. Tout simplement”, écrit Olivier Toscer dans son livre Argent public, fortunes privées, Histoire secrète du favoritisme d’Etat (Denoël, 2003). Arnault s’empresse en effet de démanteler l’empire Boussac pour ne garder que les deux perles : le Bon Marché et surtout la maison de couture Christian Dior à partir de laquelle il bâtit le groupe LVMH. La Commission européenne lui demandera bien (treize ans plus tard !) de rembourser une partie des aides publiques dont il avait bénéficié, mais à ce moment-là, le roi du luxe est déjà multimilliardaire. Merci Fabius, merci l’Etat. Ce même Etat que l’on cherche à fuir quand il vous réclame une contribution exceptionnelle pour crise exceptionnelle ! En temps de guerre, Arnault serait fusillé.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-capitalisme-a-la-francaise-a-une-particularite-cest-que-la-plupart-des-fortunes-privees-se-sont-creees-sur-de-largent-public/

  • Une explosion démographique d’un demi-milliard de musulmans risque de balayer notre civilisation

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    Une explosion démographique d’un demi-milliard de personnes dans le monde arabe menace de balayer la culture européenne, et il ressort clairement des données démographiques officielles des Nations Unies que dans quelques décennies, des masses incroyables émigreront du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a déclaré dans l’émission Polbeat de la chaîne PestiSrácok.hu l’orientaliste Tamás Dezső, ancien doyen de l’Université Eötvös de Budapest et membre de l’Institut hongrois de recherche sur la migration (MKI).

    « Je ne vois pas quel est le projet de l’Occident pour résoudre ce problème », a-t-il déclaré en réponse aux questions d’István Stefka et Gergely Huth.
    « Pourtant il y aurait une solution », a-t-il ajouté. 
    Par exemple, selon une étude, il faudrait 88,2 milliards de dollars pour reconstruire l’Irak. 
    Or c’est à peu près le montant que l’Allemagne a dépensé en quatre ans pour soutenir les migrants.
    De telles explosions démographiques, dans l’histoire, ont toujours conduit à des conflits violents, c’est pourquoi il est très important que la Hongrie accroisse encore son budget défense.
    Cependant, en tant que scientifique, Tamás Dezső plaide pour une solution pacifique, à savoir le développement des régions touchées par le Printemps arabe.
    « En Irak, où je travaille sur une fouille archéologique, tous les jeunes qui nous aident sont sans emploi. 
    Il est compréhensible qu’ils s’en aillent, mais l’Europe n’est pas assez riche pour sauver tous les pauvres du monde.
    Ce qui est totalement incompréhensible, c’est que l’extrême gauche occidentale soutienne l’afflux musulman, alors que l’idéologie représentée par les imams radicaux est diamétralement opposée à la leur. »
    D’après un sondage bien connu, 44% des musulmans britanniques étaient favorables à l’État islamique, chiffre qui était de 27% après l’attentatdu Bataclan.
    En Occident, une bataille sérieuse se joue autour des immigrés musulmans et les partis de l’intégration perdent du terrain contre les imams extrémistes.
    Résumé (du texte écrit) : Cenator
    Pour information :

    Source du tableau : D. Tamás, Démographie et migration (en hongrois), MKI, 5.11.2018 : p. 5.
    Légende : Fig. 1. Tendances démographiques de pays sélectionnés du monde musulman.
    Colonne 1 : p. ex. Törökország = Turquie, Magyarország = Hongrie.
    Colonnes centrales : accroissement.
    A droite : âge moyen et taux de fécondité.
    Commentaire : Que peut faire par exemple un jeune Afghan de 17 ans, analphabète, sans formation, peut-être déjà père ? 
    Comme le relève T. Dezső dans l’interview, il n’a guère d’autre choix que la guerre ou l’émigration, ou peut-être les deux. 
    lesobservateurs.ch

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/une-explosion-demographique-dun-demi.html#more

  • Ramadan business

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    Si vous ignorez que le ramadan a commencé le lundi 6 mai, à 4h22, c’est que vous n’avez ni télévision ni radio, et que vous ne traquez pas non plus l’information sur Internet. Car une déferlante s’est abattue sur ce thème, dans nos médias. D’abord parce qu’il s’agit d’une fête, pour ceux qui pratiquent cette religion, ensuite parce que la période du ramadan est l’occasion de dépenser son argent, c’est devenu l’une des plus fortes périodes pour la consommation.

    La date exacte du ramadan avait été annoncée deux jours plus tôt. Pendant cette période, qui s’achèvera dans la nuit du 4 au 5 juin, les musulmans pratiquants jeûneront, ne fumeront pas, et s’abstiendront de relations intimes avec le conjoint, ceci pendant la journée c’est-à-dire du lever du soleil au crépuscule, fixé à 21 h 16.

    La France compte… combien de musulmans, au fait ? Six millions ? On ne sait pas trop, mais ce qui est certain, c’est que l’islam est désormais la deuxième religion du pays. Il représente 6 à 10 % de la population vivant sur le territoire français. 6 à 10 %, une fourchette très large, tout simplement parce qu’il est impossible – et vaguement incorrect – de recenser avec précision cette communauté. Et c’est en France que vit la plus importante communauté musulmane d’Europe.

    Une communauté où le taux de pratique religieuse est bien supérieur à celui des adeptes d’autres religions. Cette pratique favorise donc une consommation communautaire. Ramadan et ramdam ont la même origine : c’est une période où l’on fait la fête, en tout cas le soir, quand le soleil s’est couché. Les dépenses de nourriture des familles musulmanes augmentent de 30 %, à cette occasion, pour une consommation effrénée dès que le jeûne de la journée est rompu.

    Statistiquement davantage de violence, d’attentats, d’AVC, d’accidents du travail

    Nos chaînes de télévision l’ont bien compris et les messages publicitaires en direction de cette communauté envahissent nos écrans. Ce qui, soit dit en passant, est un indicateur de la situation réelle, un indicateur que nous fournit le marché, en quelque sorte. Le mois du ramadan est celui où, dans les pays musulmans, les chaînes de télévision font leurs meilleurs scores d’audience.

    Mais l’augmentation de la consommation tous azimuts, lors de la rupture du jeûne, se traduit au profit de toutes sortes de consommations. C’est par exemple le mois du plus gros chiffre d’affaires pour… la prostitution. Statistiquement les nuits de ramadan génèrent également davantage de violence que les autres nuits, une violence favorisée par le fait que les populations restent éveillées une partie de la nuit. Dans les « quartiers », la période donne lieu à des « défoulements » collectifs favorisant les incendies de voitures, les bagarres de rue. Le ramadan est également un mois où le nombre d’attentats attribués à des islamistes augmente. Mourir pendant le ramadan, dans une action visant des « mécréants », réjouit Allah, paraît-il.

    Le ramadan est enfin le mois des AVC, et celui où fleurissent les conseils diététiques, dans notre bonne presse : ne pas se bourrer de sucreries ; éviter la nourriture trop riche en graisses animales. Pendant le ramadan, les accidents du travail sont plus nombreux, souvent liés à la somnolence. Et pour échapper aux coups de fatigue, les médecins conseillent de se nourrir de légumes et de viande blanche. Mais en tout état de cause, éviter le porc…

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 7 mai 2019

    https://fr.novopress.info/214467/ramadan-business/

  • Après avoir dénoncé les fausses nouvelles, Emmanuel Macron et ses amis s’embourbent dans les marais de la « post-vérité »

    Après avoir dénoncé les fausses nouvelles, Emmanuel Macron et ses amis s’embourbent dans les marais de la « post-vérité »

    De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :

  • Cambriolages, croix gammées, « nique la France »… : Quand les migrants algériens basés à Paris viennent écumer le village de Montigny (77)

    Les interpellations de migrants algériens, venus depuis Paris en train pour commettre des cambriolages à Montigny-sur-Loing, se succèdent.

    Depuis plusieurs semaines, le commissariat de Moret ne cesse d’effectuer des interpellations en flagrant délit de cambriolage à Montigny-sur-Loing.

    « Il s’agit d’équipes de migrants algériens basés à Paris qui se passent le mot, indique une source policière. Le village est facile d’accès, avec sa gare et ses pavillons tout proches. Les délinquants viennent en train, volent, puis repartent aussitôt ».

    Placés 48 heures en garde à vue, ils ont tout cassé dans leur cellule, badigeonnant les murs avec leur sang, en inscrivant des croix gammées. (…)

    « Ils tambourinaient sur les portes et se tapaient la tête contre les murs en hurlant « Nique la France ! »Nous avons dû les casquer et les menotter, indique-t-on au commissariat. Leur état d’excitation était impressionnant, j’ai rarement vu ça ».

    Assistés d’un interprète en langue arabe, les suspects ont décliné plusieurs identités fantaisistes, correspondant en fait à des personnages de fictions et de bandes dessinées algériennes. Ils ont par ailleurs refusé de se soumettre aux prélèvements d’empreintes.

    L’un d’eux se prétendait mineur, mais les multiples radios de des os et de sa mâchoire l’ont contredit.

    Au final, les clandestins ont été remis en liberté avec une convocation au tribunal correctionnel pour le mois de février 2020. Par ailleurs, une obligation de quitter le territoire français leur a été notifiée.

    Voici quinze jours, deux autres Algériens – dont un mineur isolé – avaient été appréhendés à Montigny-sur-Loing pendant un cambriolage. Le mineur, dirigé vers l’Aide sociale à l’enfance, a depuis disparu dans la nature. Quant au majeur, il est censé repartir dans son pays d’origine…

    http://www.fdesouche.com/1201217-seine-et-marne-quand-les-migrants-bases-a-paris-viennent-ecumer-le-village-de-montigny-sur-loing

  • Gilets Jaunes : « La gauche m’a tué ! »

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    Une gauche, toutes forces confondues, au dessous de la barre des 30 %… Tel est l’intéressant scénario qui se dessine dans la perspective des élections européennes et qui amplifiera le mouvement de recomposition politique qui s’est ouvert en 2017. Il est important de noter, cependant, que si la gauche est rentrée dans un processus d’effondrement historique qui rappelle celui du PCF au début des années 90, elle détient encore un véritable pouvoir de nuisance qui s’exerce principalement sur les classes populaires et moyennes. Elle n’a plus la puissance de convaincre et d’entraîner, mais elle peut encore détruire et pourrir.
    Autopsie d’un hold-up réussi

    Ce pouvoir de nuisance a montré tout son potentiel avec le mouvement des Gilets jaunes. La gauche a magistralement récupéré, dévié et stérilisé un mouvement de contestation unique en son genre, car issu de la base, jailli spontanément hors des institutions traditionnelles – partis, syndicats ou monde associatif subventionné…

    La séquence politique que nous avons vécue ces derniers mois restera comme un modèle exemplaire d’un processus de sabotage d’un mouvement populaire, à étudier dans les universités et les écoles de communication. Les médias, nous l’avons déjà vu, ont joué un rôle central dans cette affaire, en dégradant l’image des Gilets jaunes par la manipulation de la perception des violences et la mise en avant quasi systématique de personnalités Gilets jaunes porteuses d’un discours gauche-compatible. Le but principal – commun à la gauche, au pouvoir en place et aux médias – étant, prioritairement, d’empêcher la montée en force de la question migratoire.

    Par petites touches successives, entre slogans, éléments de langage répétitifs, mots d’ordre et infiltration dans les manifs, la gauche a enfermé le soulèvement populaire dans une forme de contestation centrée sur la question sociale, axée sur l’ISF et les cadeaux faits aux riches. Elle a, au passage, sciemment occulté le fait essentiel que la révolte des Gilets jaunes exprimait d’abord un rejet du poids écrasant des prélèvements obligatoires et de l’appauvrissement général des revenus du travail, plutôt qu’un désir de s’en prendre aux « riches ». Un désir de revalorisation du travail qui dénonce les violences d’un capitalisme prédateur, mais qui vise également ceux qui sont perçus comme des profiteurs malfaisants du système : politiques, syndicalistes, figures médiatiques et journalistes donneurs de leçons, hauts-fonctionnaires ou administrations impotentes ou répressives.

    Un mouvement anti-système, donc, qui va bien au-delà d’une simple lecture sociale de lutte des classes que la gauche a réussi à imposer alors que – paradoxe suprême – le pouvoir de gauche, sous toute ses formes, est un acteur majeur du système depuis des décennies. Oubliés, en chemin, la démocratie directe, le RIC et, surtout, la crise identitaire.

    La gauche en tant que supplétif du mondialisme libéral

    Ainsi, avec une certaine naïveté, la représentante de La France Insoumise, Danièle Simonnet, ne vantait-t-elle pas sur les plateaux de télé l’action de LFI pour empêcher sur le terrain la montée en force de la question de l’immigration parmi les Gilets jaunes.

    L’enfermement dans une contestation sociale dénaturée d’un côté, et, de l’autre, une censure totale de la question identitaire… Voilà de quoi, à coup sûr, couper le mouvement de sa base initiale, pour le ramener à un événement normalisé de parade cégétiste !

    L’image d’un Philippe Martinez, énervé et décontenancé, lors de la manif du 1er mai, en dit long sur la perte de repère de la nomenklatura de gauche face à la colère de la France d’en bas. D’un rire amer, les derniers Gilets jaunes « canal historique » pourraient bientôt dire : « La gauche m’a tué ! »

    Cette complexité objective entre la gauche et le pouvoir en place qui a permis d’étouffer le mouvement des Gilets jaunes, sans totalement l’éteindre, n’est cependant en rien une victoire politique pour celle-ci. Elle a dévoilé au grand jour sa véritable fonction en parasitant un mouvement issu du peuple qui n’était pas de gauche par nature. C’est un bâton qu’elle a donné pour se faire battre par ceux qui voudront s’en servir et qui lui reviendra dans la figure, comme un boomerang. Faute de pouvoir mobiliser les foules autour de ses propres idées, la gauche est condamnée à un rôle de supplétif du pouvoir libéral-mondialiste qu’elle feint de combattre, tout en le renforçant par sa capacité à dénaturer les nouvelles formes de contestation du système dominant.

    Comme nous l’avons écrit dans l’article ci-dessous, la gauche joue, avec maestria, le rôle « de garde chiourme de la colère populaire », en l’enfermant dans le cadre étroit, archi balisé, d’une contestation « anti-riche ». Frappée de sénilité idéologique, la gauche est incapable de saisir intellectuellement le rôle du processus de déconstruction identitaire dans la domination de l’ordre libéral libertaire.

    L’épreuve des Européennes : chronique d’une chute annoncée

    L’enfermement pathologique de la gauche face à la question identitaire la condamne à un déclin irréversible. Ce n’est pas un hasard si le sujet de l’immigration apparaît comme le premier thème de préoccupation des Français dans leur choix électoral pour les européennes. Ce que confirme bien, en dépit de nombreuses controverses, un récent sondage d’Harris Interactive. L’immigration est le premier sujet d’inquiétude (41%), suivi du pouvoir d’achat (39%) et des impôts (36%).

    La gauche a choisi le suicide politique plutôt que l’aggiornamento idéologique. Son discours, déconnecté du réel, relève de la sidération mentale. Faut-il rappeler que, durant la campagne de 2012, le candidat Mélenchon, avec la grandiloquence qui est la sienne, affirmait qu’il était « absolument certain », que le courant politique qu’il incarne « serait au pouvoir avant 10 ans » !

    La gauche a perdu sa base populaire et ouvrière dans les années 80/90, elle est entrain, désormais, de perdre la main sur les classes urbaines du tertiaire qui formaient, jusqu’à récemment, ses gros bataillons d’électeurs. La bourgeoisie urbaine « progressiste » (nos fameux bobos), au-delà de ses différences sociales, se retrouve largement dans la culture Macron, car elle a très majoritairement intégré l’individualisme économique libéral dans ses repères culturels. Le discours égalitariste, anti-riche de la gauche ne l’atteint plus et elle retrouve dans le discours sociétal de la « Macronie » ses propres valeurs qui dépassent largement les frontières de la gauche « classique », dont les viviers sociologiques se tarissent inexorablement. A la surprise des observateurs, Mélenchon, en 2017, avait recueilli le plus grand pourcentage de voix parmi les 18/24 ans (31 %), devant le Front National (21 %). Il est peu probable que le même scénario se reproduise en mai 2019.

    Enfin, très prosaïquement, il n’est pas inutile de rappeler également que la perte de ses bastions électoraux fait perdre à la gauche les moyens matériels de fidéliser des clientèles électorales. Il sera, à ce propos, particulièrement intéressant de suivre l’évolution du vote des banlieues, qui après avoir longtemps plébiscité la gauche (93 % du vote musulman exprimé a choisi Hollande en 2012), a désormais intérêt à soutenir le pouvoir en place qui peut le favoriser. Macron n’hésite pas à défier la gauche sur son propre terrain, en termes de discours pro-diversité, anti-discrimination et inclusion subventionnée.

    Des réserves à gauche pour Macron ?

    Cet affaissement de la gauche libère, en théorie, des réserves de voix pour Macron car les électeurs de gauche les plus modérés, déçus et découragés n’ont pas vraiment d’autres choix possibles, sauf à s’abstenir de voter. Mais la dramatisation des confrontations face au RN assure encore aux candidats du système une rente électorale.

    La bourgeoisie urbaine reste un socle électoral solide pour le président de la République. Ce socle est renforcé par le vote des séniors qui, malgré la grogne sur le gel des retraites, restent relativement fidèles au vote Macron, toujours en tête parmi les plus de 65 ans, avec, début avril, un niveau de 27 %, suivi de la liste LR (20 %).

    Entre le vote des bourgeoisies urbaines qui se vivent « progressistes », celui des séniors et le vote des populations issues de l’immigration, Macron dispose d’une sociologie électorale solide et limitée à la fois qui lui permet encore d’exister politiquement. Toutefois, le rejet viscéral que suscite sa personne ne lui permet pas d’améliorer son score du premier tour de la présidentielle, ni même de compenser les pertes des déçus.

    Ainsi, en toute logique, le score de LREM aux européennes devrait rester cantonné autour des 20 %, d’autant que le vote pavlovien anti RN perd un peu de sa pertinence dans une élection moins décisive aux yeux du public. A contrario, le RN doit rationnellement conserver sa place de première force politique nationale avec un score qui devrait atteindre, voire même dépasser la barre des 25 %.

    Enfin, mauvaise nouvelle pour l’hôte de l’Elysée, la bourgeoisie de droite « classique » et modérée, rassurée par la personnalité posée, conservatrice et lisse de François Bellamy, ne semble plus tentée par le bulletin Macron, comme le prouve les gains récents de la liste LR. L’hémorragie à droite est stoppée et Les Républicains vont échapper à la catastrophe qui les guettait il y a encore quelques mois.

    Macron, logiquement, devrait reporter ses efforts de séduction électorale du côté de son flanc gauche, là où il peut, peut-être, trouver quelques grains à moudre. Les conséquences politiques du processus de désintégration de la gauche s’annoncent bien comme l’enjeu central des élections européennes et de leurs suites.

    Didier Beauregard

    Texte repris du site de Polémia

    https://fr.novopress.info/214464/gilets-jaunes-la-gauche-ma-tue/

  • Comment l’islamisme s’installe en France, par Ivan Rioufol

    La RATP fait-elle le nécessaire pour résister à l’emprise islamiste dans ses murs ? Ce week-end, la régie des transports en commun parisiens a ouvert, contre un conducteur de bus, une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’à la révocation. Deux jeunes femmes accusent cet homme d’avoir refusé de les admettre dans son bus, au prétexte de leur habillement. “T’as qu’à bien t’habiller”, aurait-il dit à l’une d’elle. La scène aurait eu lieu le 30 avril vers 23 heures à l’arrêt Botzaris (ligne 60) dans le XX e arrondissement. C’est l’auteur algérien Kamel Bencheikh, père d’Elise, une des plaignantes, qui a ébruité cette affaire (Le Figaro de ce lundi). Ce matin sur RMC, un délégué CGT de la RATP a assuré que cette version des faits était “totalement fausse”, reconnaissant néanmoins que le chauffeur avait admis “une faute de service”. Des explications confuses et alambiquées du syndicaliste, il ressort que le chauffeur n’aurait pas jugé les jeunes femmes sur leur tenue. En revanche, ce dernier ne se serait pas senti “considéré” par les plaignantes, qui fumaient à l’arrêt et n’auraient pas eu un regard pour lui.

    L’empressement du syndicaliste à exonérer, laborieusement, l’attitude machiste du salarié, décrit comme “barbu de type maghrébin” par Kamel Bencheikh, laisse deviner la crainte de la CGT de froisser les “barbus” qui ont investi les rangs de la RATP. Si ce chauffeur ne semble pas s’être fait remarquer jusqu’alors par sa radicalisation, celle-ci est devenue une réalité. Un des auteurs des attentats de 2015, à Paris, était un ancien conducteur de la Régie.

    Au-delà de cette affaire, c’est la perméabilité de la France à l’islamisme qui est posée. La RATP n’est pas la seule entreprise à être devenue la cible d’exigences prétendument religieuses, portées par une idéologie politique qui cherche à subvertir les règles de la République. L’indignation qu’a suscitée l’attitude de ce chauffeur, sous réserve d’une enquête plus approfondie, est une bonne chose. Mais elle ne peut faire oublier la somme de renoncements recensés depuis des décennie face à l’islam politique et ses intimidations. La peur est un comportement qui se généralise au quotidien face aux menaces islamistes. Un livre collectif très bien documenté – Histoire de l’islamisation française, 1979-2019 (L’Artilleur) – dresse l’inventaire des désinformations visant à désislamiser le djihadisme et à déresponsabiliser l’islam de ses dérives, en dépit des évidences. S’ouvre, aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris, le procès des dirigeants d’Orange qui vont avoir à répondre de leur politique ayant conduit à des suicides de salariés. Dans cette nouvelle extension des responsabilités, pourquoi ne pas envisager, dans l’avenir, la mise en accusation de tous ceux qui ont fait le nid de l’islamisme, ce nouveau totalitarisme ?

    Le livre rappelle notamment la somme d’âneries et de mensonges qui ont été colportés par les experts et adeptes du différencialisme, au nom du “touche pas à mon pote”. Ceux-ci se comportent encore, pour beaucoup, comme les zélés collaborateurs de la nouvelle intolérance sexiste qui considère que deux jeunes femmes ne doivent pas se balader en jupe ni fumer dans la rue…

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 6 mai 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/214455/comment-lislamisme-sinstalle-en-france-par-ivan-rioufol/