magouille et compagnie - Page 1160
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#PANODRAMA : TOMMY ROBINSON DÉVOILE LES "FAKE NEWS" DE BBC
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60.000 femmes excisées en France. Ah oui ? Et qui ça, donc ?
C’est un fait entendu : il n’y a pas, en France, de problème d’immigration. Tout cela relève du fantasme, pour ne pas dire du racisme le plus crasse. C’est tellement vrai qu’on nous l’assure : l’immigration n’est pas une question. Nos têtes pensantes n’ont pas jugé utile d’en faire un sujet dans le grand débat débat du Président.
Bref, circulez, y a rien à voir.
Nonobstant, on apprend de la bouche de notre sémillante secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes que la lutte contre l’excision devient une grande cause nationale. Elle fera l’objet d’un « plan excision » présenté au début de l’été prochain et fera également partie « des priorités de la présidence française du G7 ».
Je vous le dis en confidence : je suis solognote, issue de la France profonde et des étangs brumeux, et je n’ai pas été excisée. Ma maman berrichonne non plus. Ma tante lorraine pas davantage. Ma petite fille, dont le papa est breton, non plus. Certes, je ne sais pas tout, mais pour autant que je le sache, l’excision n’est pas une coutume « de chez nous ». Raboliot posait des collets mais ne découpait pas l’entrejambe des petites filles.
Qui sont, alors, ces 60.000 femmes qui, au dire du ministre, subissent dans notre beau pays la plus douloureuse des mutilations sexuelles ? Chuuuuttttt… c’est un secret.
Ce qui n’est pas secret, en revanche, ce sont les mesures pour lutter contre. On apprend ainsi que la subvention de l’association Excision, parlons-en ! a été multipliée par quatre et qu’une grande campagne de communication est lancée sur les réseaux sociaux.
Mais de qui parle-t-on, au juste ? Qui est concerné ? Qui se livre à ces actes barbares ?
Réponse de Marlène Schiappa : il y a « trop de petites filles qui partent sereinement en vacances dans leur famille » sans savoir qu’elles seront excisées. « Les gens qui excisent les petites filles n’auront aucun répit, ni en France ni dans le monde », assure-t-elle.
Le site de l’association Excision, parlons-en ! rapporte : « L’excision serait pratiquée dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et, dans une moindre mesure, dans certaines communautés en Asie (Malaisie, Indonésie, Irak, Inde, Pakistan), en Amérique du Sud (Colombie, Pérou) ainsi que parmi les communautés de la diaspora dans les pays où elle n’est pas traditionnellement pratiquée (Europe, États-Unis, Canada et Australie). » De fait, Marlène Schiappa oublie de dire que cela se pratique aussi chez nous.
Et qu’en disent « les communautés de la diaspora » ? Du mal. Beaucoup de mal. Ainsi, l’association Excision, parlons-en ! et sa campagne d’affichage en Seine-Saint-Denis sont violemment dénoncées sur Facebook parce que menées « par des Blanches ». Extrait : « Tout ce qui a été soutenu/subventionné au titre de la lutte contre l’excision et de la lutte contre les mariages forcés est du même ordre : paternalisme, maternalisme, représentations coloniales, captation de subventions de la part de non-concernées, confiscation de la parole et du vécu des concernées, stigmatisation des communautés noires, arabes, musulmanes, et surtout tentatives de casser les familles a priori, de monter les enfants contre les parents a priori, du seul fait qu’il s’agit de familles noires, arabes et/ou musulmanes. »
Comment disent-ils, déjà : il n’y a pas de problèmes avec l’immigration ?
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Battre la campagne
Le Grand Débat réussit à allier la transparence éclatante des interventions du chef de l’État et l’opacité des conditions de son utilisation.
« Bonjour les enfants ! » dit joyeusement Édouard Philippe à Saint-Hernin en serrant la main de petites filles (et non pas d’adultes, qu’Emmanuel Macron aime à admonester paternellement¹). Puis un retraité en Gilet jaune lui demande : « C’est pour quand le changement, M. Philippe ? » Le reste du dialogue est un bonheur.
– Ah ben écoutez, on est en plein dans le Grand Débat.
– Non, je crois pas, hein…
– Vous êtes venu – non, vous étiez pas là ce matin. On a fait un bon débat, intéressant, on a échangé des arguments…
– Parce que vraiment on est en bas, on a pris des coups, là… Regardez, j’ai 73 ans.
– Raison de plus pour débattre, Monsieur.
– 73 ans et 700 euros de retraite.
– On va faire six mille débats et ce sera extraordinaire !
– Et moi j’ai fait huit heures par jour, 700 euros de retraite… Et vous, combien ?
– Oui…
Pourquoi débattre, en effet ? Les Français ont perdu toute confiance dans la parole des politiques, comme le démontrent à l’envi les enquêtes du Cevipof, et ne font pas confiance au Grand Débat National pour changer quoi que ce soit. Ils savent que pour Macron et ses premiers de cordée ils ne sont que des Gaulois réfractaires et grincheux, des masses apathiques dont on doit fabriquer le consentement², quitte à les rééduquer. Le Grand Débat National est d’abord et avant tout, et au final, un outil de communication pour mettre en scène ce consentement.
Un débat orienté
Or donc Emmanuel Macron, son gouvernement et leurs suites arpentent le territoire en longues caravanes de véhicules sombres, tombent la veste et expliquent, à Gargilesse-Dampierre (« en plein centre de la France », comme le note avec ravissement Ouest-France, étonné qu’on s’aventure si profond), à Grand Bourgtheroulde ou à Etang-sur-Aurroux, qu’il faut comprendre, et donc accepter. Les gendarmes verrouillant chaque village ainsi investi, pas un manifestant ne vient troubler les exposés lumineux du Président et ses maximes toutes simples : « Je pense que tout le monde doit revenir à la raison et le moment est venu de revenir à une saine raison ».
Débattre consiste donc à asséner aux spectateurs des shows interminables où chaque problème est déclaré identifié, chaque solution, en construction et chaque tentative de proposer autre chose, une insanité. Ce n’est pas un débat, c’est une campagne à échelle du territoire pour forcer l’adhésion aux décisions déjà programmées. Pourquoi parler de « transition écologique » alors que la France, avec ses espaces naturels qui sont de naturels puits à carbone, son industrie nucléaire et sa fiscalité écologique déjà contraignante, fait partie des premiers de la classe en la matière ? Pour justifier que l’agriculture française soit modernisée, comme le prouve la limpide question 15 de la fiche associée à ce thème :
« Que faudrait-il faire pour protéger la biodiversité et le climat tout en maintenant des activités agricoles et industrielles compétitives par rapport à leurs concurrents étrangers, notamment européens ? (1 seule réponse possible)
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Cofinancer un plan d’investissement pour changer les modes de production
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Modifier les accords commerciaux
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Taxer les produits importés qui dégradent l’environnement ».
Une utilisation sélective
Le Grand Débat est une routine médiatique dont le Président engrange les bénéfices sondagiers : son image s’améliore sans cesse et les Gilets jaunes font l’amère expérience d’avoir fourni à celui qu’ils accusent le meilleur tremplin pour sa reconquête de l’opinion. Il y a bien sûr une illusion quantitative soigneusement entretenue : les presque six mille réunions annoncées ne pourront réunir tous les Français (les effectifs des réunions varient entre 20 et 500 personnes) , qui ne sont pas même 350 000 à s’être inscrits sur la plateforme en ligne du Grand Débat ; cette plateforme a déjà recueilli plus de 220 000 propositions et presque 900 000 contributions : ce n’est rien, c’est énorme, et c’est déjà trop. Qui pourrait réellement prendre connaissance de cette masse, alors même que les réunions produisent elles-mêmes une débauche de propositions ? À Rouen, à la MJC Saint-Sever, le 24 janvier, à la réunion organisée par le Modem sous un faux-nez, « le compte rendu de la réunion cumulera ainsi 266 propositions, certaines contradictoires. » (Les Échos, 16 février).
Ce qui ressort de plus clair, c’est que tout le monde a envie de parler et que personne n’était capable d’écouter véritablement : la France rurale, celles des périphéries oubliées, arrive en tête des réunions organisées, ce qui explique que Macron s’y catapulte régulièrement, la fiscalité est en tête des propositions (dans les discussions et sur la plateforme numérique), ce qui n’explique pas que les députés rivalisent encore de projets de taxes, et les cartes extrapolées à partir des contributions en ligne montrent bien qu’en dehors des métropoles, se déplacer autrement qu’en voiture est impossible. Un indice de la manière dont le Grand Débat va être utilisé est donné dans une statistique publiée par Le Figaro le 13 février : 73% des contributeurs répondent « oui » à la question « faut-il instaurer une contrepartie aux différentes allocations de solidarité ? »… proposition immédiatement testée par Édouard Philippe, le 15 février, lors d’une réunion avec des élus locaux et des dirigeants de PME à Plomordiern. Le Premier ministre avait expliqué que le Grand Débat devrait « déboucher sur des traductions concrètes dans la vie quotidienne de nos compatriotes ». Attendons de voir les données finales, mais Édouard Philippe, pour le moment, n’a rien fait des 89,9% qui pensent qu’il faut « revoir le fonctionnement et la formation des administrations ».
Un processus dissolvant
Comme si les réunions prévues ne suffisaient pas, les communicants rivalisent de bonnes idées : après le duo Schiappa-Hanouna, le gouvernement a accepté de participer le 19 février à un Grand Débat sur Twitch, site de diffusion en continu et de téléchargement à la demande de jeu vidéo et de sport électronique… C’est le Grand débathon, sur Accropolis, « la première chaîne de streaming citoyenne de France ! ». À 15 h 04, il réunissait 7493 spectateurs. Toucher les jeunes était un impératif (surtout depuis qu’on sait que le spectateur de télévision a 53 ans en moyenne). Beaux Arts Magazine, « leader de la presse culturelle en France », et la Fondation du patrimoine ont lancé de leur côté « un grand débat sur la culture ». Le Grand Débat est devenue une marque média, comme une série à succès avec ses séries dérivés – ou ses parasites, comme le site des Gilets jaunes, le-vrai-debat.fr, au succès certain. Emmanuel Macron, de son côté, et dans le cadre du Grand Débat, rencontre les chefs des groupes et de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Le Grand Débat se dissout dans la profusion des paroles : d’étape en étape, on sera forcé de perdre les différences pour construire une fausse unanimité.
À peine les réunions terminées et la plateforme fermée, le 15 mars, dix-huit conférences régionales citoyennes (15-16 et 22-23 mars) auront lieu, avant la conférence « dédiée et ouverte aux jeunes de 16 à 25 ans » (début avril). Le dépouillement des contributions aura commencé, avec le délicat exercice de rédaction des synthèses. En gros, c’est très simple : tout le monde pourra produire la sienne. Comme le rappelle le journal Marianne, « la CNDP préconisait d’avoir recours “à un ou plusieurs laboratoires de recherche pour effectuer une analyse lexicométrique de toutes les données ainsi que des notes de synthèse” ». Ce seront les sociétés Opinion Way (institut de sondage) et Cognito (analyse sémantique), entre autres, qui s’en chargeront. La seconde avait déjà eu pour mission de « numériser et de décrypter 5% des cahiers de doléances mis à disposition dans 5 000 mairies par l’association des maires ruraux de France (ARMF) au mois de décembre » : on voit que la tendance est plus prisée que l’exhaustivité, et on comprend mieux qu’en ligne le site du Grand Débat oriente très précisément les réponses possibles, pour que le traitement statistique (un algorithme repérant des mots clés… choisis par qui ?) prenne le pas sur l’analyse des contributions ouvertes, même si les cinq garants du Grand Débat jurent le contraire… sans être capables de former en la matière autre chose que des vœux pieux. Là comme ailleurs, Macron garde la main et continuera son exercice funambulesque du en-même-temps.
1. « La vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! C’est pas open bar ». E. Macron, Bourg-de-Péage, 24 janvier.
2. « Le discours néolibéral n’admet qu’un cap unique […]. Il faut nous adapter, sinon nous allons disparaître, sinon la France sera balayée. Ça n’est même pas discutable : nous sommes soumis à une injonction morale qui renoue avec une forme de transcendance. » Barbara Stigler dans Le Figaro du 5 février 2019, à propos de son livre « Il faut s’adapter » – Sur un nouvel impératif politique.
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/03/05/battre-la-campagne-6133674.html
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Gilets jaunes : l'ONU réclame une enquête sur les violences policières
Michèle Bachelet, haute-commissaire aux Droits de l'homme, estime que les Gilets jaunes sont souvent accueillis par « un usage excessif de la force ».
La haute-commissaire aux Droits de l'homme de l'ONU a réclamé mercredi à la France une « enquête approfondie » sur les violences policières qui se seraient produites pendant les manifestations des Gilets jaunes depuis la mi-novembre.Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, Michèle Bachelet a déclaré que les Gilets jaunes manifestent contre « ce qu'ils considèrent comme (leur) exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques ». « Nous encourageons le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force », a-t-elle ajouté.Les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même, selon certaines informations, des exécutions extrajudiciaires », a-t-elle déploré.[...]En savoir plus sur lepoint.fr -
Fausse nouvelle du jour : “La droite européenne lance la procédure d’exclusion du Hongrois Viktor Orban”
Pour la palme de la désinformation du jour il y a trois nommés.
Le Monde : La droite européenne lance la procédure d’exclusion du Hongrois Viktor Orban
Le Figaro : La droite européenne lance la procédure d’exclusion d’Orban et son parti
Le HuffPost : La droite européenne (sans LR) demande l’exclusion d’Orban du PPE
La désinformation de ces trois titres est tellement énorme qu’il est difficile de les distinguer. Même en tenant compte du fait que dans un titre il faut simplifier à l’excès. On considérera donc qu’en parlant d’« Orban » les uns et les autres entendent le président du parti hongrois Fidesz, c’est-à-dire en fait le parti lui-même (comme le précise Le Figaro). Le problème se situe dans l’expression « la droite européenne ». Car c’est doublement faux, quelle que soit la définition qu’on donne à cette expression. Plusieurs partis européens peuvent se réclamer de la droite européenne, si tant est que le PPE se dise de droite… Car en l’occurrence on désigne ainsi le PPE. Et c’est ici qu’apparaît la plus grosse désinformation. Carle PPE ne lance pas la procédure d’exclusion du Fidesz, encore moins « demande »-t-il son exclusion… de lui-même.
La vérité est que 12 partis membres du PPE demandent l’exclusion du Fidesz, et que l’« Assemblée politique » du PPE se réunira le 20 mars pour examiner la question.
Quand on ne connaît pas la situation, on peut penser en effet que 12 partis, c’est, en gros, le PPE lui-même. Sauf que le PPE c’est 51 partis membres, 6 partis associés (de pays non membres de l’UE, dont le parti norvégien qui fait partie des 12 contre Orban), et 19 membres observateurs.
En ce qui concerne le Parlement européen, puisque c’est essentiellement de quoi il est question, le PPE a 217 députés, et ceux qui demandent l’exclusion du Fidesz sont 32. Parmi eux aucun « poids lourd » (français, allemand, italien, espagnol, polonais), aucun député d’Europe de l’Est à l’exception des 3 « chrétiens-démocrates » lituaniens.
C’est donc un mensonge de dire que « la droite européenne » demande l’exclusion d’Orban.
Cette opération permet surtout de voir quels sont les pires partis appartenant au PPE. Les voici dans leur ordre d’importance :
1 Le parti social démocrate du Portugal (6 députés). Il faut dire qu’on ne voit pas vraiment en quoi un parti social démocrate serait de droite
– l’Appel chrétien démocrate des Pays-Bas (5 députés).
– Nouvelle Démocratie de Grèce (5 députés) – pas très nouvelle : c’est le vieux parti de Karamanlis.
4 Le parti chrétien-social du Luxembourg (3 députés).
– les Modérés de Suède (3 députés)
– le parti de la coalition nationale de Finlande (3 députés)
– les chrétiens-démocrates de Lituanie (3 députés).
7 Les chrétiens-démocrates flamands de Belgique (2 députés).
8 Le Centre démocrate humaniste de Belgique (1 député)
– les chrétiens-démocrates de Suède (1 député)
– le parti populaire du Portugal (1 député).
Voilà qui rétablit l’affaire à ses justes proportions. Mais qui remporte la palme ? Je pense que c’est le HuffPost. D’un côté il vend la mèche en précisant que LR ne fait pas partie des demandeurs (pour lancer une pique contre le parti de Wauquiez et Bellamy qui se fait le complice d’Orban), mais ce faisant il veut faire croire qu’en dehors de LR toute la « droite européenne » est unie contre le Fidesz, ce qui est le contraire de la réalité.
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Attaque terroriste en prison : la dernière provocation – Journal du mercredi 6 mars 2019
Attaque terroriste en prison : la dernière provocation
Le terrorisme frappe au coeur d’un symbole de la justice. Mardi, dans la prison de Condé-sur-Sarthe dans l’Orne, un détenu radicalisé et sa compagne ont attaqué des surveillants avant de se retrancher plusieurs heures. Une attaque qui montre la fragilité des établissements pénitentiaires et l’inefficacité de la réponse pénale.
Européennes : Laurent Wauquiez fait monter la pression
Laurent Wauquiez a présenté une première liste de noms de 30 candidats pour les élections européennes sans donner leur place… alors que les sondages semblent indiquer un regain de forme des Républicains, la droite parlementaire retient son souffle pour obtenir le soutien de cadres historiques.
Les géants du numérique vont-ils mettre la main à la poche ?
Après avoir échoué à l’imposer au niveau européen, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a présenté sa taxe sur les géants du numérique. Un coup de pied dans la fourmilière lors duquel les consommateurs pourraient être les victimes collatérales.
L’actualité en bref
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Sébastien Chenu : « Emmanuel Macron a une volonté absolue de maîtriser ceux qui ne pensent pas comme lui »
Emmanuel Macron vient de donner une tribune publiée dans les 28 pays de l’Union européenne. L’occasion d’évoquer les projets du président de la République pour protéger, selon lui, les démocraties contre les fausses informations, lutter contre l’ingérence des financements étrangers dans la politique française et remettre à plat l’espace Schengen.Réaction au micro de Boulevard Voltaire du député Sébastien Chenu.Le président de la République est passé à l’offensive sur les questions européennes en publiant une tribune. Il s’inquiète notamment des exploiteurs de colère soutenus par les fausses informations. Qu’en avez-vous pensé ?Tout d’abord, j’ai pensé que c’était un monologue verbeux et prétentieux, comme Emmanuel Macron nous a habitués. J’attendais un peu plus d’humilité de la part d’un président qui a échoué. Son bilan aussi bien en France qu’en Europe n’est pas glorieux.Mais surtout, je note qu’il est en campagne, c’est lui le candidat de La République en marche. Et il dévoile ce qu’il est, le candidat de la continuité. Il dit que rien de fonctionne, rien ne marche comme avant, mais qu’il faut continuer à appuyer sur l’accélérateur. Je crois que non seulement c’est prétentieux, c’est ringard et c’est dangereux.On accuse souvent le président de vouloir articuler le débat des Européennes autour de deux camps, les progressistes d’un côté et les populistes de l’autre. Ce schéma va-t-il, selon vous, prévaloir pour les élections ?Il y a évidemment deux chemins. D’un côté, il y a ceux qui croient que les nations ne valent plus rien et qu’il faut les dissoudre dans un ensemble supranational comme l’Europe. C’est ce que propose Emmanuel Macron. Il dit d’ailleurs dans sa tribune que les grandes politiques publiques comme l’immigration doivent être gérées par l’Europe.De l’autre, il y a ceux, comme nous, qui pensent que les nations sont amenées à pouvoir choisir leur destin et vivre libre et de façon indépendante, en coopérant. C’est ce que réclament les peuples d’Europe.Il y a donc bien deux visions qui s’affrontent. Partout en Europe les peuples se réveillent. Je crois qu’Emmanuel Macron veut imposer une vision contre l’avis des peuples alors que nous, nous sommes en phase avec l’Histoire de notre continent.Macron veut, je cite, »créer une agence européenne de protection des démocraties qui fournira des experts européens à chaque Etat-membre pour protéger son processus électoral contre les cyberattaques et les manipulations. De quoi s’agit-il ?Emmanuel Macron est obsédé par le contrôle de la parole et des libertés de ses opposants. Il a une volonté absolue de maîtriser ceux qui ne pensent pas comme lui et finalement maîtriser la démocratie et l’asservir.Ces créations d’agences, de bidules, de création des données, cette volonté d’interdire le financement par les puissances étrangères n’auront pas vocation à nous donner plus d’oxygène, mais au contraire à faire taire les oppositions.Je note que monsieur Macron a reçu des dons de Google, de Uber, des laboratoires Bayer. C’est très préoccupant. Il nous montre qu’il est le candidat des lobbies.En parallèle, il s’inquiète des financements des partis politiques par les puissances étrangères. Certes, mais moi je m’inquiète du financement de mosquées par des puissances étrangères sur notre territoire. Nous ne voyons donc pas les choses de la même façon.Monsieur Macron veut verrouiller les libertés et la parole, alors que nous, nous demandons que les oppositions puissent s’exprimer et que nous nous s’occupions du financement par des puissances étrangères de ce qui pose réellement problème dans notre pays, c’est à dire l’immigration incontrôlée.Il a également proposé de créer une police aux frontières européenne. Cela vous semble-t-il une bonne idée ?Cette police existe déjà. Elle s’appelle Frontex, et elle ne fonctionne pas. C’est un échec. Donc, là encore, ça ne fonctionne pas, donc on continue. C’est évidemment l’inverse qu’il faut faire.On nous parle de remettre à plat Schengen. Ça fait des années qu’on nous propose cette mesure. Ce ne sont que des balivernes. Nicolas Sarkozy le proposait déjà en 2012.Et Emmanuel Macron souhaite que notre politique migratoire soit décidée à Bruxelles. C’est l’inverse qu’il faut. Il faut évidemment que les politiques soient décidées par les nations. Il faut revenir sur tous ces concepts de relocalisation des migrants. Emmanuel Macron veut faire l’inverse. Il veut continuer sur les quotas et l’accueil. Là également, nous sommes en opposition directe, car nous n’avons pas la même idée de ce que doivent être l’Europe et les libertés des Européens.Sébastien ChenuDéputé Rassemblement National du NordSource: bvoltaire.fr -
Les nouvelles mesures (à mourir de rire) de Philippe pour le pouvoir d’achat
Apaiser cette colère est une nécessité politique et c’est aussi du bon sens.
Bon sens, qui pour le moment ne prévaut pas véritablement.C’est dans ce contexte tendu que le premier ministre Edouard Philippe « a dévoilé mardi une série de mesures qui doivent permettre de résorber les « dépenses contraintes », « angles morts » du pouvoir d’achat qui grèvent le budget des ménages, une question au cœur de la crise des « Gilets jaunes ».Une nouvelle notion apparaît dans le discours politique, celui « d’angles morts »Il va donc y avoir un site internet de comparaison des offres entre les auto-écoles…. super.
Voilà qui va nous changer le quotidien…Il vont également « faciliter la mise en concurrence des Syndics »…Ils veulent aussi « ouvrir le marché des pièces détachées » pour faire baisser le prix…Mais ce n’est pas tout, pour « les assurances-santé, le gouvernement souhaite l’adoption rapide de la proposition de loi sur la résiliation des contrats en cours d’année ».
Ou encore réduire les contraintes sur les laboratoires d’analyses médicales comme supprimer le fait de réaliser l’essentiel des analyses sur place – pour leur permettre de baisser leurs prix… (et permettre l’émergence de très gros groupes qui pourront vendre des analyses aux laboratoires qui ne feront plus que « piquer » le patient mais c’est un autre sujet), ou encore la vente de médicaments en ligne, autorisée en 2015 mais encore quasi inexistante en France (1% contre 15% en Allemagne), l’exécutif souhaite « aller plus loin » en permettant notamment aux pharmacies de se regrouper pour vendre en ligne. »Bref, vous l’aurez compris nous en sommes au niveau des moulins à vents puisqu’il n’y a rien pour répondre à la révolte fiscale.Le seul sujet fondamental à aborder est la meilleure manière de diminuer sensiblement la dépense publique.Plus nous dépensons collectivement, plus nous prélevons sur une base toujours identique qui n’est pas les pauvres qui n’ont rien, ni les riches qui dans un monde ouvert peuvent partir.Nous taxons donc abusivement les classes moyennes les plus nombreuses.Acheter mon Doliprane chez Amazon, ou me faire piquer chez Pierre Paul ou Jacques qui fera analyser mes globules par un grand groupe ne changera rien à mon pouvoir d’achat.Quand on ne comprend rien, on ne comprend rien.Charles SANNATSource Agence de presse américaine Reuters via Boursorama.com ici -
Éric Zemmour, Attila des médias
Dès l’annonce de l’arrivée de Zemmour sur un média, les femmes ferment les volets et font rentrer les enfants, les chroniqueurs se sauvent en poussant des cris horrifiés et le directeur des programmes part en pénitence, honteux d’avoir engagé un tel énergumène. Sur Radio Classique, Maurice Szafran a préféré quitté les lieux plutôt que côtoyer l’infâme. Idem sur LCI, où le grandiose Yassine Belattar s’en fut démissionner, courroucé par tant de diversité d’opinions. En un mot, là où Zemour passe, le bien-pensant trépasse. L’Attila des ondes ne laisse derrière lui que radios exsangues, chaînes de télé désertées, paysages désolés où seul un Calvi parvient à survivre. En fond sonore, l’harmonica de Il était une fois dans l’Ouest lance ses notes déchirantes…
De l’autre côté du média, en revanche, l’auditeur accourt, le téléspectateur ouvre un sachet de pop-corn, invite les voisins : enfin, une voix dissonante ! Une bouffée d’oxygène dans ce désert de la pensée unique. Les responsables l’ont désormais compris, plus les chroniqueurs formatés s’en vont pour laisser place à l’odieux personnage, plus l’audience monte. Le phénomène serait même sur le point de devenir un signe de bonne santé des recettes publicitaires. Énorme cas de conscience pour messieurs Calvi and Co. À ce rythme de « zemmourisation » de l’antenne, ils ne seront bientôt plus qu’un îlot isolé de macronisme tambourinant. Seuls, agitant un mouchoir à l’attention du CSA. Lançant des SOS, des bouteilles à la mer et par la fenêtre. Bouteilles qu’il leur aura fallu vider au préalable. Vont-ils sombrer dans l’alcool pour oublier leur terrible condition, car si un Zemmour séduit, pourquoi pas un deuxième ? Un clone ? Un encore pire ! Ah, non. « Tenez, resservez-moi un verre. »
Mais reprenons nos esprits. La chose est acquise. Le chroniqueur arrimé solidement sur son siège et sa bonne pensée ne conçoit pas qu’une voix différente s’exprime. Il part. Drapé dans ses heures les plus sombres, outragé mais digne, il quitte le studio sur fond de coucher de soleil, l’harmonica joue le chant des partisans… La standardiste en larmes le supplie de rester : « Monsieur Szafran, restez avec nous je vous en prie, on va vous acheter des boules Quies®, les rues ne sont pas sûres, il y a des fachos cachés dans les coffres des voitures… Monsieur Yassine, s’il vous plaît, ne nous laissez pas seuls avec le monstre ! » Rien à faire. La peste a envahi les bureaux, le choléra gagne les étages. Zemmour a planté sa tente, la bête est dans les lieux. Elle va tout contaminer. « Ah, c’était bien la peine de désamianter ! »
D’autres pourraient suivre. Une simple photo de Zemmour placardée dans le hall d’entrée serait à même de nettoyer les médias des psychorigides qui encombrent les studios. Le maudit ne peut pas être partout. Ici et là, quelques prétendants au titre de « damné de la Terre » se font les dents. Quelques apprentis sont en formation, s’essaient à la répudiation. Il appartient à l’auteur du Suicide français de constituer une écurie, de former des équipes de champions de l’épouvante intellectuelle, de ces fines lames qui vous font disparaître un Bellatar encore mieux que David Copperfield, qui vous évaporent un Szafran d’un claquement de langue. Des déboucheurs de cerveaux au goupillon rince-bouteille. Et que ça brille ! Plus un seul censeur devant les micros, des avis différents, certes, des diamétralement opposés, bien sûr, mais plus de ces petits caporaux, de ces gardes-chiourmes offusqués, de ces mégères du politiquement correct…
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« Décoloniser » l’Education nationale ?
Scandale inouï ! Des élèves de CM2 (soit âgés d’une dizaine d’années) ont été obligés de réaliser un exercice portant sur « le colonialisme, une œuvre civilisatrice ». Aussitôt le Conseil (soi-disant) représentatif des associations noires de France (sic), est monté au créneau pour que cesse cette « propagande coloniale ».
« Sans pour autant oublier les aspects négatifs de la colonisation, il ne faut pas oublier les bienfaits que cela a eu pour les populations colonisées », indiquait l’exercice, un texte à trous qui précisait que les colons « ont apporté l’instruction et une langue commune à des peuples qui vivaient sur le même territoire », « les soins médicaux, et ont limité les morts d’enfants et d’adultes », « développé des trains et des routes, facilitant le transport des hommes et des marchandises ».
Les membres du CRAN ont d’abord cru que « c’était une blague » car chacun sait bien que la colonisation n’a apporté ni une langue commune, ni l’instruction, ni la santé, qu’il n’y a pas eu de construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes. Que les Pères blancs ne sont jamais venus en Afrique, ni Albert Schweitzer, ni Lyautey, ni Raoul Follereau Quant aux trains, ceux qui existaient avant la colonisation étaient certainement plus performants !
Trêve de plaisanterie : la désinformation est allée tellement loin dans ce domaine que les ignares du CRAN (à la représentativité non démontrée) contestent purement et simplement ce qu’il ne viendrait à l’idée de personne de contester dans les pays concernés.
Sacrifices humains et esclavage de fait
« L’époque coloniale a été marquée par l’esclavage », a soutenu le CRAN. Ce qui est un incroyable anachronisme puisque l’épopée coloniale, l’âge d’or de la colonisation, le temps béni des colonies se sont situés bien postérieurement à l’abolition de l’esclavage. En revanche, dans bien des cas, c’est la colonisation qui a mis fin à l’esclavage. De même la colonisation a mis fin aux sacrifices humains, bien que, périodiquement, des informations nous parviennent d’Afrique sur la persistance, dans certaines régions, de telles pratiques ou encore d’un esclavage de fait.
A peine l’information était-elle connue sur ce programme scolaire que l’inspecteur d’académie dépêchait dans l’école en cause un inspecteur et un conseiller d’éducation. Une cellule de soutien psychologique était constituée pour prendre en charge les enfants, sans doute pris de vomissements. Des séances de lavage de cerveau vont être pratiquées, même si les enseignants ont expliqué qu’il y avait déjà eu des cours « insistant sur les aspects négatifs autour de la domination, de la privation de libertés, de l’emprise territoriale ». On n’en fait jamais assez dans ce domaine. Il ne manque que la désinfection des salles de cours ! Un rapport a été commandé. Nul doute que des têtes tomberont.
Ce qui fait aussi scandale, pour les amis progressistes du CRAN, ce sont des affirmations comme celle-ci, que l’on trouve encore dans des manuels d’histoire : la question coloniale « s’est forgée autour de l’idéal républicain d’une grande nation civilisatrice ». Tout cela est évidemment faux, et Jules Ferry n’a jamais existé !
Nous sommes en fait dans le terrorisme intellectuel à l’état pur, et dans une hideuse réécriture de l’histoire, à l’initiative d’une poignée d’idéologues. Mais l’autoflagellation, la perpétuelle contrition, semblent avoir encore de beaux jours devant elles. Tandis que des dizaines de milliers d’hommes et de femmes venus d’Afrique risquent chaque année leur vie pour rejoindre la France… le pays de leurs bourreaux, si on comprend bien.
Francis Bergeron
Article paru dans Présent daté du 4 mars 2019