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magouille et compagnie - Page 1180

  • Impunité cégétiste

    6a00d8341c715453ef0240a4ab7133200b-320wi.jpgCe 13 mai, s'ouvrait à Dijon le 52econgrès de la CGT. La vieille centrale semble bien affaiblie. Fin 2017, on découvrait[1]déjà que, sous la direction de Martinez les effectifs avaient diminué de 34 % en un an : le nombre d’adhérents ayant réglé au moins un mois de cotisation était passé de 649 899 à 427 431.

    Elle le reconnaît, à sa façon elle-même. Mais ne nous leurrons pas : si pendant 50 ans la CGT a pu être analysée comme une courroie de transmission du Parti, celui-ci, réduit politiquement et électoralement à la portion congrue, doit être considérée que comme une sorte de pépinière au service de forces syndicales toujours puissantes, la CGT et la FSU, mais aussi d'autres organisations très actives d'apparence culturelle ou caritative.

    L'Huma du 13 mai n'hésite pas à constater le discrédit relatif de la centrale. Mais elle le transfère sur l'ensemble des syndicats. Et elle le fait dans les termes suivants, attribués aux gilets jaunes : "Trop politisés", "trop éloignés des réalités", "inefficaces", "tous pourris", les mots lancés sur les ronds-points à l’encontre des syndicats sont violents constate le journal communiste.[2]

    Le grand reproche fait aux appareils est analysé de la sorte : "Loi travail, ordonnances Macron, privatisation de la SNCF… les réformes passent malgré les mobilisations et le monde du travail souffre. Il en va de même au niveau local, quand, malgré les grèves, sites industriels, services hospitaliers et autres bureaux de poste ferment." Remarquons que cela ne met pas en cause les fausses propositions dans lesquelles s'enferre et auxquelles s'accroche l'appareil dirigeant de Montreuil.

    La Fédération nationale des industries chimiques a diffusé sa critique en constatant que "la CGT a été dans l’incapacité d’opposer un rapport de force à la déferlante de lois et mesures antitravail, de la loi El Khomri aux ordonnances Macron.[3]"Cette critique interne dénonce seulement la modération des méthodes d'action.

    Une nouvelle stratégie est donc suggérée par l'irruption du mouvement des gilets jaunes : "Depuis le 17 novembre, constate encore le journal communiste, la colère accumulée jaillit. Salariés, chômeurs, autoentrepreneurs, assistantes maternelles, retraités, fonctionnaires, équipés de leur gilet jaune s’organisent, sans les syndicats, en portant souvent les mêmes revendications : hausse des salaires, des pensions, développement des services publics, justice fiscale.[4]"

    Il faut donc, toujours si on suit la ligne de raisonnement des communistes nouvelle manière, en finir, avec la séparation très nette jusque-là entre "deux mondes du travail qui ne se côtoient pas. Si la CGT, Solidaires et la FSU tentent la convergence, [bien que] de part et d’autre, la méfiance demeure.[5]"

    Il existe donc certainement des débats. La direction stalinienne rêve de quitter la Confédération européenne des syndicats pour rejoindre la FSM, créée en 1945 à Prague, revigorée par le congrès de La Havane de 2005. Elle n'y parviendra que difficilement.

    Le syndicat est doublé dans le secteur privé par la CFDT. Et, de ce fait, la défaite et les difficultés divisent, une fois encore. Le congrès cégétiste commencera même par une démarche qui nous rappelle le bon vieux temps. Autrefois, toutes les organisations communistes du monde appelaient cela l'autocritique. Sans doute la manière de présenter la chose aura quelque peu évolué. Qu'on se rassure cependant. La direction cégétiste ne faillira pas à la règle. Elle fera, en apparence du moins, le bilan de ses erreurs, comme tout croyant face à ses confesseurs.

    Rappelons quand même ici ce qui s'est passé dans les dernières années. Le mandat du camarade Bernard Thibault se terminait en 2013. Dirigeant communiste lui-même, quoiqu'ayant adopté une position plus discrète que les Frachon, Séguy et autres Krasucki, il avait été désigné à l'unanimité en 1999. Or, en 2012, une rivalité de personnes, et un conflit de fédérations professionnelles, empoisonnait la question de sa succession, lors même que le bureau politique du parti n'était plus à même de trancher. En mars, fut rejetée la candidature d'une infirmière, Nadine Prigent, la favorite du secrétaire général lui-même. À titre de compromis, celui-ci se trouva contraint de laisser nommer, en octobre, un véritable ouvrier de l'industrie capitaliste ex-Moulinex, en la personne de Thierry Lepaon. Militant syndical depuis l'âge de 17 ans, il ne pouvait se prévaloir d'aucun antécédent connu dans l'appareil autrefois international, - c'est-à-dire, alors, soviétique, - du mouvement. En mars 2013 il devint le patron nominal de l’organisation. Mais très vite furent lancées contre lui les accusations staliniennes les plus diverses[6]. On fabriqua entièrement un faux scandale sur les travaux de l'appartement mis à sa disposition par la CGT elle-même.

    Il dut donc démissionner en janvier 2015 pour laisser sa place à Martinez, fils d'un militant communiste combattant des Brigades internationales créées par le Komintern durant la guerre d'Espagne. Lui-même membre des Jeunesses communistes dès ses années de lycée à Rueil-Malmaison, puis du Parti communiste français, travaille ensuite un temps chez Renault, etc. Un parcours rectiligne.

    Or, une chose ne sera pas remise en cause : un seul candidat sera présenté pour succéder à Philippe Martinez et ce sera qui ? Philippe Martinez lui-même. "C’est un syndicaliste affaibli", — soulignent pourtant dans Le Monde[7] Michel Noblecourt et Raphaëlle Besse Desmoulières — "et qui ne s’en cache plus, qui sollicite un nouveau mandat de secrétaire général de la CGT."

    Le concept du candidat unique demeure donc intact, insensible à l'érosion comme à la marche du temps. Mais personne, dans l'Hexagone, ne semble se soucier de cette survivance stalinienne.

    Ainsi, l'unanimité communiste continue, en l'absence d'un appareil PCF vraiment visible. L'Humanité nous annonce que"la liste PCF sera la surprise des élections européennes"grâce au si merveilleux, au si génial, au si jeune, Ian Brossat. Un camarade d'une fidélité totale… y compris à la mémoire de ses ascendants staliniens.[8] Il ne convient pas d'ironiser d'ailleurs. Les sondages semblent assez pessimistes quant à son score le 26 mai. Les chiffres réels ne pourront donc surprendre les sympathisants qu'en bien, si leurs montants dépassent 2 ou 3 %, audience électorale réelle du parti. La dérision de tels sauts de puce ne doit pas nous induire en erreur. Le vieux PCF dispose encore d'une presse, moribonde certes... mais où en sont donc les journaux et radios de ses concurrents ?

    Et lorsqu'il a décidé, contre toute attente de soutenir le mouvement des Gilets jaunes, il a fini, à partir de décembre, par entraîner sur ce terrain, inattendu en novembre, pratiquement toute la gauche marxiste et militante.

    La CGT aujourd'hui n'est plus le seul syndicat à suivre une ligne finalement très proche des orientations sinueuses du vieux parti démonétisé : la FSU, majoritaire dans l'Éducation nationale, et SUD Solidaires, réservoir gauchiste la suivent pratiquement en toutes circonstances.

    Méditons, nous aussi, la fameuse formule de Bertold Brecht et constatons que le ventre qui engendra la bête, effectivement immonde, du stalinisme demeure intact en France : l'idéologie et la praxis marxistes impunies.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf.Le Canard enchaîné27 décembre 2017
    [2] L'éditorial de L'Huma du 13 mai était intitulé de manière significative : "A l’heure des gilets jaunes, le syndicalisme face à ses défis."
    [3] cf. article "A la CGT, comme un air révolutionnaire" in Libérationdu 11 mai
    [4] cf. éditorial de L'Huma du 13 mai.
    [5] cf. éditorial de L'Huma du 13 mai.
    [6] dès 2012, les rumeurs de ses éventuelles sympathies maçonniques devinrent accusation au point que le blog maçonnique de L'Express dut démentir : "Thierry Lepaon n’aime pas les francs-maçons". On sait que depuis la création du Komintern, aux 21 conditions imposées par Lénine en 1919 à tous les partis, considérés comme autant de sections nationales d'un mouvement mondial, une 22e condition fut imposée par le IVe Congrès de l'Internationale en novembre-décembre 1922, celle de démissionner de la franc-maçonnerie. L'incompatibilité absolue s'est, officiellement, vaguement estompée au sommet à partir de la seconde guerre mondiale, mais l'antagonisme culturel demeure.
    [7] cf. article "Philippe Martinez affaibli, mais sûr d’être réélu à la tête de la CGT"
    [8 ]Lecteur du chapitre XVIII du Livre d'Ézechiel je ne pense pas que l'on soit comptable des fautes de ses parents.

  • LREM passe son temps à créer des comptes anonymes sur les réseaux

    LREM  passe son temps à créer des comptes anonymes sur les réseaux

    LREM veut lutter contre l’anonymat sur les réseaux sociaux, mais ne se prive pas d’utiliser ces outils en créant des comptes fantômes.

    Un ancien cadre explique :

    « On a créé des comptes anonymes pendant la présidentielle ». « Une personnalité ou un parti, c’est une image de marque. Quand des internautes “lambda” les attaques, on ne va pas s’abaisser à répondre avec un compte institutionnel. Ces comptes anonymes militants, ça permet de faire ce boulot de riposte. »

    Baptiste Robert, chercheur indépendant, a analysé l’activité de milliers de comptes proches de la majorité entre le 29 avril et le 1er mai :

    « Il y avait une stratégie de la part de LREM de s’organiser sur les réseaux à travers un ensemble de comptes anonymes et de comptes identifiés (…) mais je n’ai pas d’éléments qui me permettent d’affirmer qu’ils étaient pilotés directement par les équipes de campagne ».

    Selon Mediapart

    LREM a tenté de manipuler le trafic sur Twitter, lors du premier meeting de Nathalie Loiseau, à l’opposé des discours présidentiels sur la régulation d’Internet.

    https://www.lesalonbeige.fr/lrem-passe-son-temps-a-creer-des-comptes-anonymes-sur-les-reseaux/

  • Éric Zemmour : « Les migrants sont des envahisseurs : quand les gens forcent une frontière ça s’appelle envahir un pays »

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    « Les migrants sont des envahisseurs : quand les gens forcent une frontière ça s’appelle envahir un pays. »

    C’est ce qu’a déclaré Éric Zemmour dans l’émission « La Grande confrontation » sur LCI, présentée par David Pujadas.

    Il a également cité une étude de 2015 de Médecins du monde selon laquelle seuls 13% des « migrants » fuiraient une situation de guerre.

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  • Financement de la campagne de Macron : des millions et des puissants soutiens

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    Par Camille Galic, journaliste, essayiste ♦ On sait comment l’ex-banquier Macron a « optimisé » le mouvement des Gilets jaunes en lançant juste avant la campagne des élections européennes un grand débat itinérant qui lui a permis des semaines durant de parcourir la France à nos frais, d’occuper les unes de toute la presse, aussi bien nationale que régionale, et de s’offrir 90 heures d’antenne télévisée… non prises en cause par le CSA. Ce qui est tout bénéfice pour son parti La République en marche et sa liste Renaissance, conduite (plutôt mal que bien) par Nathalie Loiseau. L’optimisation est décidément une idée fixe chez cet ex-associé gérant de cher Rothschild puisqu’il usa de la même technique pour financer sa si coûteuse campagne de 2017.

    2017 : un budget de 16 millions d’euros

    Le second tour de l’élection présidentielle, d’où fut exclu pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République tout représentant de la droite institutionnelle, fut une surprise pour tout le monde. Y compris pour François Hollande qui persista si longtemps à voir un « très gentil garçon » en Emmanuel que tant de ses proches lui présentaient comme un arriviste forcené, voire comme un parricide activant ses réseaux et préparant ses (mauvais) coups très à l’avance.

    Ce qui explique les fonds considérables dont il disposa pour sa campagne : près de 16 millions d’euros, le budget de très loin le plus élevé de la campagne ! 16 millions récoltés auprès des particuliers puisque, faute de parti ayant déjà fait électoralement ses preuves, Macron ne pouvait faire appel au financement public et qu’il n’était pas davantage dans la situation d’un François Fillon dont le budget (15 millions d’euros) provint en majeure partie de l’UMP.

    800 généreux parrains… et des tours de passe-passe

    Comment ce miracle fut-il possible ? « Grâce à des données obtenues récemment auprès de la Commission des comptes de campagne », deux journalistes de France Inter ont pu retracer l’origine des fonds, rendue publique dans l’émission « Secrets d’info » le 4 mai dernier, donc deux ans presque jour après l’élection du nouvel Elyséen. Presque totalement occulté par les autres médias,ce cadeau d’anniversaire futsans doute peu apprécié de son destinataire tant il confirme son étiquette de « président des riches » et justifie les préventions que les « sans-dents » reconvertis Gilets jaunes peuvent nourrir à son encontre.

    Les données fournies par la Commission des comptes de campagne révèlent en effet que 800 grands donateurs ont apporté 48% des fonds, dont on « a minimisé l’importance », puisque la légende veut que le candidature du jeune Macron, dont le pécule initial ne s’élevait qu’à 80 000 euros, ait suscité une formidable mobilisation populaire suscitant environ 99 361 contributions à partir de mars 2016.

    Certes, il y a eu des contributions de 20 ou 50 euros, mais l’essentiel du trésor de guerre provenait des gros donateurs. « La réglementation, rappelle en effet France Inter, autorise un particulier à donner 7 500 euros par an à un parti politique. Ce même particulier peut également donner jusqu’à 4 600 euros au candidat de son choix par élection. Grâce aux MacronLeaks et aux données obtenues auprès de la CNCCFP, nous avons pu retrouver des donateurs qui ont ainsi donné 7 500 euros à En Marche dès 2016, puis renouvelé leur don en 2017, et fait un troisième chèque de 4 600 euros à l’association de campagne du candidat. Certains ont également multiplié cette somme par deux au nom de leur conjoint-e, le chèque ou le virement partant du même compte commun. L’immense majorité des dons (environ 15 millions d’euros) ont été collectés par En Marche. Seul un million d’euros a atterri directement sur le compte du candidat sous la forme de 251 dons, quasiment tous au plafond de 4 600 euros.»

    Preuve de cette stratégie d’orientation des dons prioritairement — et astucieusement — vers le parti, puis vers l’association de campagne, ce courriel envoyé le 23 janvier 2017 par Julien Denormandie : «On en a déjà discuté avec CO [Cédric O, le trésorier] mais je voudrais double checker [sic] le fait que notre politique visant à solliciter les dons sans faire la distinction entre mouvement et campagne ne pose pas de problème. Je dis cela car l’esprit de la loi est bien de limiter le montant des contributions au titre de la campagne. »

    Selon France Inter, cette stratégie d’En Marche a d’ailleurs fait sourciller la Commission des comptes de campagne qui s’est opposée à ce que le parti règle directement la majorité des dépenses si bien que « l’équipe a réglé le problème en effectuant des virements vers l’association de campagne qui réglait alors les factures. » Mais, ajoutent nos confrères, « le fait d’orienter les dons vers En Marche présentait l’avantage de pouvoir recevoir des dons plus importants (plafond à 7 500 euros au lieu de 4 600 pour l’association de campagne), et pour certains de donner en 2016 puis en 2017, alors qu’on ne peut donner qu’une seule fois à un candidat. »

    Et voilà comment celui qui nous avait promis « un nouveau monde » tout de pureté, de transparence et d’intégrité a réussi son coup en contournant la législation — pardon : en l’« optimisant », comme on dit en Macronésie.

    La démocratie subvertie

    A la manœuvre dans ce que de mauvais esprits qualifieraient volontiers d’escroquerie, quelques amis banquiers dont Christian Dargnat, l’ancien patron de la branche gestion d’actifs de la BNP, banque qui refusa tout prêt à Marine Le Pen, laquelle dut se contenter d’un budget de 2 millions d’euros.Dès le 10 septembre 2016, Dargnat estime qu’« il nous reste à “trouver” 13 millions ». Rabatteur en chef des (gros) donateurs du mouvement selon la radio d’Etat,il met en place en France comme à l’étranger, particulièrement au Royaume-Uni où son candidat multipliera conférences et dîners de gala, « une stratégie fundraising (levée de fonds) » clairement orientée en direction des grossiums, tel un couple de Zurich qui allongera 24 000 euros.

    Mais la capitale française est tout aussi généreuse : 6,3 millions d’euros ont été donnés au candidat par un peu plus de 15 000 habitants de la capitale, en priorité installés dans les Vème, VIème, VIIème et XVIème arrondissements » alors que Paris intra-muros ne représente qu’un peu plus de 3 % de la population française ». Mais c’est aussi Paris, qui votera à près de 90 % pour Macron contre Marine Le Pen le 7 mai 2017 qui détiendra le record de donateurs lambda, sous l’influence de médias chantant presque unanimement le los du juvénile magicien. Comme l’a constaté Francis Bergeron dans le quotidien Présent, « 800 personnes ont permis à Macron d’être élu. Quand on réalise en parallèle qu’une dizaine de personnes possèdent 90 % des grands médias français, qui tous avaient été mis au service de Macron, il y a matière à se poser des questions sur le mot même de démocratie ».

    Rothschild et Harment, deux (vieilles) fées sur le berceau du macronisme

    Seul cité par France Inter, Christian Dargnat ne fut pas l’unique bonne fée à se pencher sur le berceau du macronisme. Dans Le tueur et le poète (éd. Albin Michel, janvier 2019), portrait complaisant et même laudatif du chef de l’Etat, NicolasDomenach et Maurice Szafran consacrent un chapitre édifiant aux « vieux » qui, après avoir des années durant couvert l’enchanteur Eliacin, se mobilisèrent en 2016 pour ses beaux yeux en tirant toutes les sonnettes : Gérard Collomb (qui a bien déchanté depuis, au point de claquer la porte du ministère de l’Intérieur en octobre 2018, peut-être parce qu’il sentait monter la grogne de la France d’en bas contre un Jupiter « qui n’écoute rien »), Michel Rocard, François Bayrou, Alain Minc, Pierre Bergé, l’avocat Jean-Michel Darrois et l’homme d’affaires Serge Weinberg, « l’un et l’autre proches de Laurent Fabius », « l’indispensable Alain Minc et l’inévitable, l’incontournable, Jacques Attali ».

    « Chacun d’eux, précisent les auteurs, est intervenu à des moments (cruciaux) différents. Chacun d’eux, influent dans son univers professionnel, l’a accompagné dans son ascension. Univers en boucle aussi : membres de la commission Attali, Darrois et Weinberg y ont rencontré Macron ; accompagnés d’Alain Minc, ils l’ont ensuite présenté à David de Rothschild qui l’a aussitôt engagé dans sa banque. Attali a sans conteste joué un rôle dans la construction idéologique, le “et en même temps” ne lui était pas tout à fait étranger ; et le rôle de Minc n’a pas été négligeable, par exemple dans le rapprochement avec Alain Juppé et les juppéistes… [Macron] est certes intelligent, cultivé, charmeur, brillant aussi, et même plus. Mais il en est d’autres, disposant d’atouts identiques, qui n’ont pas réussi à fasciner à ce point les puissants, ensuite, plus tard, les électeurs. Car voilà le mot adéquat : Emmanuel Macron les fascine. Il […] est le fils spirituel idéal qui finit par exercer une emprise incontestable sur les aînés qu’il s’est choisis, qui l’ont choisi. »

    Mais, dans le domaine électoralo-financier qui nous occupe aujourd’hui, deux « vieux » ont joué un rôle déterminant en faveur de Macron : David de Rothschild, dont Minc assure qu’il « avait une passion pour ce jeune homme », et surtout le milliardaire Henry Hermand, disparu en novembre 2016, donc avant le triomphe de son poulain, à l’âge de 92 ans. « Parrain » du supercapitalisme français après avoir fait fortune notamment dans la grande distribution mais néanmoins de gauche (membre du comité directeur du PSU, dissidence gauchiste de la défunte SFIO, administrateur de la Fondation Saint-Simon et de Terra Nova, etc.) Hermand était « à la fois conseiller, confident et grand argentier » de l’énarque, connu dans l’Oise alors qu’il y accomplissait son stage dans la préfectorale.

    Témoin de son protégé au mariage de celui-ci avec Brigitte Trogneux ex-Auzières, c’est lui qui prêta 500 000 euros au couple lorsque celui-ci voulut acheter un appartement. Lui aussi qui logera gracieusement les premiers « marcheurs » dans ses bureaux parisiens car, comme David de Rothschild, ce vieillard « s’était pris de passion pour Emmanuel Macron ».

    Renvoi d’ascenseur

    Était-ce également le cas des généreux donateurs qui, de la misérable Tirana, envoyèrent le 25 janvier 2017 un don de 4 600 euros au candidat et un autre don de 7 500 euros à En Marche ? Ou bien ces largesses expliquent-elles les amabilités de l’actuel chef de l’Etat à l’endroit du président albanais, admis sur la tribune présidentielle aux côtés d’Angela Merkel et de Donald Trump lors de la commémoration de l’armistice de 1918 alors que le président serbe, dont le pays avait, lui, participé au premier chef à la Grande Guerre, était relégué dans une tribune secondaire ? De même le ministre de l’Intérieur Castaner a-t-il reçu le 26 mars dernier avec tous les égards Sandër Lleshaj, son homologue de la République d’Albanie, « dans le contexte du processus de rapprochement de l’Albanie avec l’Union européenne », l’ouverture officielle des négociations étant prévue fin 2019 avec cet Etat, l’un des plus mafieux du monde.

    Mais ce point de détail n’est sans doute pas pour gêner le rigoureux Macron, ancien disciple et collaborateur (selon ses dires du moins) du philosophe protestant Paul Ricœur. Le problème pour la France est qu’il a sans doute bien d’autres mécènes à remercier.

    Camille Galic 14/05/2019

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Remi Jouan [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/financement-campagne-macron-millions-puissants-soutiens/

  • François-Xavier Bellamy et les opportunistes

    François-Xavier Bellamy et les opportunistes

    Amusante publication du Point sur la bande d’opportunistes de LR :

     
  • Festival de hargne

    cinema.jpgLe rituel est bien rôdé, bien établi, il ne souffre pas d’exception. Le traditionnel festival de hargne contre l’opposition nationale qui se tient toujours en période électorale s’étale  dans les gros médias à quelques jours du scrutin européen. Nous assistons à une avalanche d’articles et autres reportages pour expliquer à quel point les députés FN puis RN sont non seulement des filous qui détournent l’argent de l’Europe (le feuilleton de l’affaire dite des assistants parlementaires a  débuté sous l’ère Hollande-Taubira-Schulz) mais en plus des nuls, des tocards, des feignants, des schizophrènes incapables même de voter les textes qui vont dans leur sens… Certes,  tirer à boulets rouges sur le RN c’est aussi essayer de sauver la candidate Nathalie Loiseau qui désespère même ses amis, lesquels ne cachent pas en privé et/ou en off leur consternation. Il y a fort à faire pour aider la candidate du parti macroniste qui a aussi reçu le soutien de vieux chevaux de retour comme Alain Juppé, Pierre Méhaignerie, Françoise Grossetête (vice-présidente du PPE), Daniel Cohn-Bendit ou  Jean-Pierre Raffarin. Ceci explique peut-être cela…

    A quelques heures du débat qui l’opposera ce soir sur BFMTV à Jordan Bardella, la tête de liste controversée de l’attelage LREM/MoDem,/Agir/Les Radicaux tape toujours sur le même clou. Elle se drape dans son rôle de représentante officielle des lobbies progressistes, d’ultra de la collaboration atlanto-bruxelloise. Interrogée par Le Monde, Mme Loiseau a rappelé que sa priorité était de combattre les défenseurs de l’Europe des patries, des identités et des  souverainetés nationales (ce qu’elle qualifie comme E. Macron et tous les bien-pensants sous le terme d’extrême-droite). Une sale engeance nationale  qu’elle désigne comme les «représentants de Vladimir Poutine au Parlement européen » … une attaque neuve, transgressive et originale !

    Ce qui frappe en fait dans la campagne de Mme Loiseau c’est la vétusté, la pauvreté des arguments recyclés  déjà depuis des années: une bribe de BHL par là, un morceau d’édito du Guardian , de l’Obs ou du New York Times par ci, quelques vieux restes de formules désuètes empruntées à Jacques Delors ou à Hillary Clinton pour lier le tout… Comme c’est affligeant et comme cela en dit long sur le niveau (ou le désarroi) des communicants macronistes ! Ce sont les mêmes, peut-être, qui lui ont soufflé de dire, lors son passage au Grand Jury RTL dimanche dernier que si elle était opposée à l’entrée de la Turquie dans l’UE c’est parce que… «la Turquie de Erdogan est populiste» ! Le fait que ce grand pays musulman soit culturellement, ethniquement, géographiquement non européen n’est donc pas une cause première et nécessaire aux yeux de Mme Loiseau… A ce degré de politiquement correct et d’à plat-ventrisme progressistes on touche vraiment le fond.

    En ce début de festival de Cannes, la hargne du camp du Bien s’est aussi déchaînée contre Alain Delon, à l’occasion,  rapportait Le Figaro de la remise d’une Palme d’or d’honneur  dimanche prochain pour l’ensemble de sa carrière. A l’initiative de Margherita B.,  «18.000 internautes, pour la plupart venus du monde anglo-saxon, États-Unis, Royaume-Uni et Australie, mais aussi de France et de Belgique, ont signé le texte en quelques heures»,  «contre cet hommage rendu au plus grand acteur Français…». Une pétition «pour dénoncer (l’) homophobie, (la) misogynie et (le) racisme» attribués à l’acteur, «l’accointance d’Alain Delon avec Jean-Marie Le Pen», accusé «de s’être «aligné avec le Front National, raciste et antisémite et d’avoir clamé qu’être homosexuel est «contre-nature». «Si la pétition a été attribuée à l’association américaine Women and Hollywood dans les médias, sa fondatrice Melissa Silverstein affirme ne pas en être à l’origine, bien qu’elle défende la même position. »

    «Alain Delon a le droit de penser ce qu’il pense, a répliqué Thierry Frémaux, le délégué général en charge de la sélection cannoise, lundi, regrettant également que ce qu’Alain Delon a dit ici et là soit globalisé» (sic). «Il invite ses détracteurs à faire la part des contradictions d’une existence, (…) en l’occurrence, d’un homme qui est parti très tôt à la guerre et qui est d’une autre génération». Des propos confus qui, à dire vrai, note Bruno Gollnisch,  ne veulent pas dire grand chose mais qui traduisent bien l’embarras de la grande famille du cinéma qui concentre toutes les tares et les diktats idéologiques de nos sociétés occidentales… quand elle n’en est pas elle même  le vecteur.

     Le Figaro relève encore que «L’essayiste et chroniqueur Éric Naulleau a identifié (dans cette affaire) un retour du maccarthysme et la chasse aux sorcières, qui sévissaient aux États-Unis dans les années 1950 contre les Américains soupçonnés de communisme.»

    Macarthysme contre un acteur auquel il est reproché son patriotisme et l’affirmation de sa préférence hétérosexuelle en des termes un peu rudes ? Certainement, mais surtout confusion bien dans l’air du temps ou les inquisiteurs néo-puritains confondent sciemment l’homme et son oeuvre au nom de leurs critères moraux. En quoi les idées, la vision du monde, les valeurs de Delon l’homme privé, retranchent quoi que ce soit ou contamine le talent, le charisme hors-norme de Delon l’homme de cinéma à qui l’on rend hommage? A ce compte-là,  faut-il épurer des cinémathèques ou des bibliothèques les cinéastes et les écrivains racistes? Pasolini ou Gide pour cause de pédophilie? Drieu au regard  de ses sympathies nazies ou Aragon du fait de son stalinisme ? Là aussi, l’opposition nationale ne s’était pas trompée quand elle mettait en garde, il y a plus de vingt ans déjà, contre l’avènement sur nos rivages de ce totalitarisme soft ou mou en provenance des milieux progressistes américains. Nous y sommes et il n’est guère étonnant que ces sectaires-là combattent aussi  farouchement le RN

    https://gollnisch.com/2019/05/15/festival-de-hargne/

  • Rencontre entre Macron et Zuckerberg : des intentions liberticides ?

    Rencontre entre Macron et Zuckerberg : des intentions liberticides ?

    Lu dans Valeurs Actuelles :

    Mark Zuckerberg était reçu par le président de la République vendredi dernier pour réfléchir avec les autorités françaises à une stratégie de lutte contre les contenus haineux et les fake news – les « infox ». L’empereur de Facebook et le jeune président, porteurs l’un et l’autre d’une ligne « inclusive » des rapports humains, ont promis de collaborer pour expurger les réseaux de leurs aspérités les plus obscures. L’intention est louable, sauf qu’elle se heurte à plusieurs obstacles, sans compter qu’elle n’est pas dénuée d’une arrière-pensée plus discutable.

    Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron a fait de la régulation des espaces numériques une de ses lignes de front idéologiques. Sa majorité a déjà légiféré sur le sujet en 2018, notamment à travers un texte visant à lutter contre la manipulation de l’information en période électorale. Outre que rien ne démontre à ce stade l’influence du Net sur les comportements électoraux, y compris lorsque des entreprises de désinformation ont pu éventuellement s’insinuer dans une campagne, l’initiative législative de la majorité a été suspectée de couvrir des intentions liberticides en matière d’expression publique et de liberté de l’information. D’aucuns, parmi les opposants, ont rappelé qu’il existait déjà, avec la loi de juillet 1881 relative à la liberté de la presse, une base légale solide permettant de fixer les responsabilités des opérateurs d’information que sont les médias. […]

    Mais ce qui se joue dans cette bataille est peut-être l’ultime tentative des maîtres de la communication pour ne pas perdre le monopole qu’ils exercent de fait sur l’espace public. Ce dernier est le seul lieu de régulation, in fine, de la confrontation des idées, des opinions. […]

    En Italie, Facebook vient de censurer 23 pages, proches de La Ligue et du Mouvement 5 Etoiles… Ces pages comptaient au total près de 2,5 millions d’abonnés.

    https://www.lesalonbeige.fr/rencontre-entre-macron-et-zuckerberg-des-intentions-liberticides/

  • AFRIQUE DU SUD : UNE FOIS DE PLUS, LES BLANCS « SONT ROULES DANS LA FARINE » !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    L’Afrique du Sud a voté le 8 mai et, partant, a désigné de factoson Président, le leader du parti qui obtient le plus grand nombre de députés, sans compter, si nécessaire, les marchandages de dernière minute. Depuis avril 1994, c’est le règne du « one men, one vote », la catastrophique soumission de  Frédérik De Klerk, dernier leader du grand Parti national. Ce parti qui fut, par excellence, le parti afrikaner, n’existe plus, il s’est immolé et s’est dissous, - un comble ! -, au sein de l’ANC avec ses derniers renégats en quête d’un poste ministériel !

    L’Afrique du Sud des dernières années de l’apartheid, s’était pourtant bien « améliorée », si je puis dire. Les noirs, toutes ethnies confondues, majoritaires, pouvaient exercer leurs droits civiques dans leurs Etats d’origine, une dizaine, dont 4 indépendants, les fameux « TBVC », Transkei  et Ciskei pour les Xhosas, - l’ethnie de Mandela -, le Bophuthatswana pour les Tswanas et le Venda pour les… Venda. Plus 6 autres entités autonomes. Sans oublier les township, ces immenses banlieues aux toits de tôles ondulées, où les noirs détribalisés qui les habitaient, élisaient en toute indépendance leurs conseils municipaux. Les métis, peuple issu de la fusion des premiers colons blancs et de leurs domestiques, tout comme les Indiens, importés si je puis dire, par les Anglais pour travailler dans les plantations du Natal, avaient leur propre chambre élue aussi au suffrage universel, et leur propre conseil ministériel pour gérer les affaires concernant leur communauté. Certains de leurs membres, minoritaires, siégeaient au sein du cabinet national, à Pretoria. Ce système, en net progrès, avec parallèlement l’abolition de l’apartheid mesquin et la légalisation de l’African national congress (ANC), allait sur la bonne voie et n’attendait plus qu’un coup de pouce pour faire surgir les Africains, à leur tour, sur la scène politique nationale.

    A vouloir tout garder, les blancs ont tout perdu

    La grande erreur des blancs, on ne le dira jamais assez, fut  de ne pas avoir consolidé territorialement ces Etats ethniques, véritables « archipels en terre ferme ». (Le Bophuthatswana par exemple, riche en minerais, s’éparpillait en sept enclaves !). Et, à vouloir tout garder, ils ont tout perdu. Car, c’est la théorie de l’ethno mathématique électorale énoncée par le Professeur Bernard Lugan, qui s’avère prédominer partout en Afrique. Au lieu de négocier la création d’une Union fédérale, avec des garanties fondamentales pour la minorité blanche, et pas seulement elle d’ailleurs, - car on voit bien que les métis font de la part des noirs de l’ANC, l’objet de suspicion -, De Klerk a tout lâché à Nelson Mandela. Ce dernier, si je puis dire, « a roulé les blancs dans la farine ! ».

    L’African National Congress est devenu le premier parti d’Afrique du Sud grâce à sa masse électorale noire dominante. Et il l’est resté, même si ses scores se sont érodés. Pourquoi ? Il est sévèrement concurrencé sur sa gauche par le parti extrémistes, raciste et haineux, l’Economic freedom fighters, l’EFF de Julius Maléma dont les slogans sont, rappelons-les, « une balle, un blanc » ou « tuez les Boers », les Boers étant ces fameux paysans d’origine hollandaise qui devinrent ,au fil du temps, avec l’absorption de Huguenots et de réformés allemands, les Afrikaners créateurs, avec les Anglais, de l’Afrique du Sud moderne que j’ai connue, et qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.

    Mandela, un moindre mal, mais aujourd’hui….

    Les premières années du règne de Mandela, tant bien que mal, se déroulèrent sans trop de heurts, encore que, déjà, des assassinats de blancs précipitèrent la fuite d’un grand nombre d’entre eux, un million en 25 ans. (A noter que la première épouse de Frédérik De Klerk, le dernier président « blanc » de la RSA, fut assassinée). Et pour 4 départs, on ne recense qu’un  seul retour, le mal du pays peut-être, ou la nostalgie du « biltong », cette viande sauvage séchée ! Connaissant leur savoir-faire, le Mozambique, le Congo Brazza, la Zambie et la Russie, ont proposé gratuitement des terres aux fermiers,  afin  de développer de vastes superficies. Il faut dire que les meurtres, dans des conditions abominables d’agriculteurs et de leurs familles, sans oublier la menace prégnante de la confiscation de leurs biens sans indemnisation, poussent aux départs. Par exemple, à Perth, très grande ville de l’Ouest australien, on recense plus ou moins 20 000 Sud-africains exilés, principalement anglophones.

    De sinistres exemples qui ne serviraient à rien ?

    Comme si le sinistre exemple du Zimbabwe n’avait pas servi de leçon, le président sortant Cyril Ramaphosa, ancien syndicaliste qui a brillamment réussi dans le business, comme son prédécesseur d’ailleurs, - ce Jacob Zuma remercié par l’ANC pour faits avérés de corruption et de détournement de fonds publics à usage personnel -, se préparerait-il à nationaliser les propriétés des blancs, pour les distribuer à ses frères noirs, la plupart, hélas, incapables comme leurs voisins du nord, de les exploiter correctement ? Comme si les exemples, en vrac, de l’Algérie, du Venezuela ou de leur voisin zimbabwéen ne servaient pas d’expériences maléfiques, d’exemples où l’on voit des pays bénis des Dieux, ayant tout ou presque, s’enfoncer dans la misère par la seule incurie de leurs mauvais dirigeants. Les responsables sud-africains, en agissant de même, s’enfermeraient alors dans une profonde  bêtise idéologique. Les recours juridiques suspendront-ils leurs décisions et les expropriations ? Dans ces inconfortables conditions de vie et l’incertitude planant sur leur avenir, on comprend que le taux de natalité chez les femmes d’origine européenne baisse constamment : de 3,1 en 1971 à 1,4 en  2007, pour ne retenir que ces deux chiffres. Au train où vont les choses, - baisse démographique et émigration -, un institut démographique local, le SAIRR a prédit… zéro blanc présent en RSA en 2101 ! C’est dans 82 ans, c’est-à-dire après-demain… 

    L’ANC sort affaibli de ce nouveau scrutin

    Alors, après cette sombre mais objective approche, quels sont les résultats de cette consultation ? Quelles leçons peut-on  en tirer, qui sont les perdants et les gagnants ? L’ANC est concurrencée sur sa gauche, comme sur sa droite. Les noirs éduqués et friqués, certains en tout cas, - il faut dire et redire qu’il y a plus ou moins 4 millions de noirs qui vivent, sinon comme des nababs, mais qui ont un standard de vie compatible avec les niveaux européens les plus développés -, peuvent avoir renoncé à soutenir l’ANC. Ceux-là auraient tendance à rejoindre les métis, qui votent pour l’Alliance démocratique (DA), l’alternative multiraciale, pourtant essentiellement blanche lors de sa création. Elle domine au gouvernement de la ville du Cap et dans sa province. Qu’en est-il en ce mai 2019, 25 ans après la honteuse capitulation de l’ex-président De Klerk, redisons-le, en rase campagne ?

    L’ANC garde la majorité, Cyril Ramaphosa restera président de la RSA

    Avec plus ou moins 57% des suffrages, l’African National Congress reste le parti majoritaire au sein des 400 députés de l’Assemblée nationale, mais il va perdre des sièges au profit de Julius Malema et de son mouvement, l’Economic Freedom Fighters (EEF) qui passe de 6 à 10% des voix. L’Alliance démocratique (DA), qu’a rejoint la communauté métisse et les noirs modérés , stagne à  moins de 21% des électeurs qui se sont exprimés. Le Freedom Front +, (FF ou VF selon la langue utilisée),le petit parti de la minorité afrikaner, - 6% de la population totale -, obtient 2,3% et conservera ses 4 députés, 1% des effectifs parlementaires. Il lutte contre la ségrégation à l’envers, le Black économic empowerment, une discrimination positive qui avoue son nom et qui réserve un avantageux quota de jobs aux seuls noirs, entrainant de fait, la misère chez les anciens fonctionnaires « pâles », dont certains sont devenus des abonnés à la soupe populaire. Cyril Ramaphosa aura fort à faire face à ses concurrents en interne et, surtout, face à la surenchère démagogique de l’EEF, qui joue sur le mécontentement d’une grande partie de la population, laquelle se sent toujours frustrée, en dépit de la disparition du pouvoir politique des blancs. Scolarisation, adduction d’eau, effacement progressif des bidonvilles, électrification, redistribution des terres, sont au menu du gouvernement ANC. Et en même temps, il faut  rassurer les investisseurs étrangers afin de combattre un chômage endémique touchant, officiellement, 27 % de la population active, en réalité bien plus.

    L’ANC avait déjà enregistré lors des dernières élections municipales de 2016, son plus bas score, un pourcentage historique de 54%, lui faisant perdre les mairies de Johannesburg et de Pretoria, respectivement métropole économique et capitale politique du pays. Le Président a maintenant devant lui cinq ans pour faire mentir les mauvais pronostics, sans compter que ses propres amis de l’ANC l’attendent « au coin du bois ». Un tournant majeur pour la crédibilité du pays sera la grande affaire de la redistribution des terres. Si la République d’Afrique du Sud s’entêtait à copier les modèles zimbabwéen ou algérien, c’en serait fini de la prospérité agricole, partant des rentrées de devises, avec, à la clé, d’énormes problèmes alimentaires. Ramaphosa, que l’on dit pragmatique, cèdera-t-il aux démons idéologiques ? « La suite au prochain numéro… »

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  • Selon un sondage, l'immigration est la préoccupation n°1 des Français

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    Selon le sondage Harris Interactive, le Rassemblement National reste en tête des intentions de vote aux Européennes devant En Marche.
    Le sujet de préoccupation n°1 des Français reste l’immigration (41%), devant le pouvoir d’achat (37%), les impôts, l’environnement et le terrorisme.