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magouille et compagnie - Page 1178

  • Alain Juppé, champion des mauvais buzz

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    Pendant trois jours, il a été en tête, champion du buzz. Quelle revanche pour ce mal-aimé, cet éternel second ! Mais dès qu’on regarde derrière les éloges plus ou moins sincères de ses derniers partisans ou de ses nouveaux adoptants (Richard Ferrand) et les « bons débarras » à peine voilés des LR de la génération Wauquiez (Aurélien Pradié), le bilan de ce buzz est assez accablant pour le maire de Bordeaux. En dehors des considérations politiques sur les renvois d’ascenseur entre Macronie et Juppéie, plusieurs réalités ont fait le buzz.

    D’abord, en cette période où le grand débat a remis sur la table les cumuls de rémunérations des anciens Présidents qui siègent au Conseil constitutionnel, l’arrivée d’Alain Juppé, quittant un traitement de 3.694 euros bruts en tant que maire de Bordeaux (mais qui grimpait à 8.435 euros avec la présidence de Bordeaux Métropole) pour accéder à un 13.300 euros nets auquel il pourra ajouter ses multiples retraites, sans écrêtement ni limite, ne redore ni son blason ni celui du pouvoir. L’Obs a calculé qu’il devrait toucher plus de 23.000 euros mensuels. De quoi rivaliser avec son compagnon de route Jacques Toubon, dont les 30.000 euros ont été révélés le mois dernier.

    Ensuite, bien des internautes sont revenus sur sa double condamnation, en première instance puis en appel, pour prise illégale d’intérêts dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, beaucoup faisant remarquer que cela posait question pour siéger dans l’une des plus hautes juridictions françaises.

    Justement, quand on se souvient du buzz qu’avait déjà suscité cette condamnation en appel et son retrait de la vie politique, très provisoire, on se rend compte que la carrière d’Alain Juppé a été une succession de mauvais buzz sanctionnant une série constante de sorties, de départs, de défaites. Passée la consécration de Matignon en 1995, il enchaîna :
    – le naufrage du septennat de Jacques Chirac, avec son plan et son « droit dans mes bottes » qui déclencha le mouvement social de décembre 1995 et une paralysie du pays pendant un mois ;
    – la dissolution ratée de juin 1997 ;
    – la condamnation de 2004 ;
    – sa défaite personnelle aux législatives de 2007 dans sa circonscription de Bordeaux centre et sa démission du gouvernement au bout d’un mois ;
    – l’humiliation de la primaire en novembre 2016 ;
    – ses hésitations et son incapacité à évincer François Fillon en mars 2017 après l’affaire Pénélope ;
    – et, donc, couronnement de ces départs ou de ces renoncements aigris, cette entrée au Conseil constitutionnel.

    Qu’Alain Juppé déplore, aujourd’hui, un climat délétère s’explique peut-être aussi par une déception devant cette constance dans l’inaccomplissement.

    Quant à ses 25 ans à Bordeaux, qui sont d’ordinaire placés dans l’autre plateau de la balance, l’arrêt sur image de cet hiver 2019, avec un centre-ville boboïsé assiégé par des milliers de gilets jaunes manifestant systématiquement devant le palais Rohan, le renvoie aussi à ses responsabilités de décideur local et national.

    Les gilets jaunes n’ont pas chassé Emmanuel Macron de son palais. Mais, avec Juppé, ils ont eu un lot de consolation. Car cette fuite dorée est quand même une fuite. L’intéressé part satisfait. Avec un mot d’aigreur comme il se doit. Constant jusqu’au bout.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/alain-juppe-champion-des-mauvais-buzz/

  • Les journalistes sont plus anarchistes de gauche qu’informateurs

    Les journalistes sont plus anarchistes de gauche qu’informateurs

    Selon François Foucart :

    […] comment ne pas observer que les journalistes ne sont plus crédibles quand on sait que, se voulant militants pour la justice, rebelles et insolents, ils sont plus anarchistes de gauche qu’informateurs. La ligne politique suivie, naturellement parce qu’ils ont été ainsi formés et que c’est dans leur ADN, est celle de Libé, du Monde (voire de La Croix), ou encore du JT de France 2 (« Tiens, ils n’ont pas encore fait leur numéro quotidien anti-Trump… Ah si, le voilà ! »). « Empêcher les journalistes de faire leur travail, c’est empêcher les citoyens d’être informés », dit un récent communiqué syndical de journalistes. Encore faudrait-il que l’information ne soit pas hémiplégique, partisane, orientée, mais honnête. Pas neutre, mais ouverte et libre.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-journalistes-sont-plus-anarchistes-de-gauche-quinformateurs/

  • Gilets Jaunes : Un acte 14 sur fond d’anniversaire

    1) Gilets Jaunes : un acte 14 sur fond d’anniversaire

    VO : Les Gilets Jaunes ont fêté leurs 3 mois d’existence avec de nouveaux rassemblements samedi et dimanche. Si la mobilisation est revue un peu à la baisse, les participants sont plus motivés que jamais, outrés par la propagande du gouvernement…

    2) LBD 40 – GLI F4 : des armes dans le viseur

    VO : Ces acronymes barbares n’étaient pas connus il y a encore quelques mois, les LDB 40 et les GLI F4 sont devenus les ennemis publics n°1 des Gilets Jaunes. Ces armes non létales utilisées par la police pour le maintien de l’ordre ont déjà fait des dizaines de blessés…

    3) Syrie : l’Etat Islamique terrassé ?

    VO : Fin de parcours pour l’Etat Islamique. La coalition internationale est sur le point de reprendre le dernier bastion du groupe terroriste en Syrie. Une victoire territoriale qui ne signifie pourtant pas la fin de Daesh.

    4) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-14-sur-fond-danniversaire

  • Antisémitisme : cessons le catéchisme médiatique

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    Les signalements et les plaintes pour les actes et les propos antisémites ont augmenté de 74 % au cours de l’année 2018. Ce qui, avant même la discussion sur leurs ressorts, leurs terrifiants effets et la honte démocratique qu’ils suscitent, montre l’échec de ce qui, jusqu’à aujourd’hui, a cherché à les éradiquer, voire seulement à les atténuer.

    On ne peut plus continuer, comme seule politique plausible, à cultiver un verbe humaniste, les leçons de morale et le catéchisme médiatique. On ne peut plus continuer à déplorer les torrents de haine et de violence déversés sur Internet. Pour résumer, on ne peut plus se contenter d’opposer au fumier de la parole et de l’écrit les indignations et les mots les plus estimables qui soient. Dont il est clair, à constater les résultats de cette lutte, qu’ils permettent à ceux qui les éprouvent et les profèrent de se gratifier éthiquement plus que de vaincre toutes ces nuisances de l’esprit et ces offenses insupportables à l’universel républicain.

    Il me semble déjà qu’il serait urgent de déterminer, par des statistiques précises, qui sont ces antisémites même si, depuis des années, on peut soutenir, sans risque de se tromper, que l’antisémitisme islamiste, parfois meurtrier, dévastateur dans nos banlieues, l’emporte largement sur l’antisémitisme identitaire d’extrême droite. Chez certains analystes et contempteurs, on perçoit comme un regret à l’idée de devoir changer leur registre habituel et la difficulté qu’ils ont à changer de cible.

    Ensuite, il me paraîtrait de la plus élémentaire prudence et salubrité de mettre fin à la médiatisation forcenée de cet antisémitisme, qu’il se traduise par des graffitis, des tags, des injures, des comportements agressifs, délictuels ou, pire, criminels. Il faut accepter ce triste constat qu’un « juden » sur un commerce ou un visage relève d’une odieuse singularité ou d’une incroyable bêtise mais que, médiatisé au-delà de toute mesure, il va tenter une multitude d’imbéciles sans connaissance du passé et seulement inspirés par la contagion irrésistible de la perversion sur des esprits faibles.

    Je pense – même si c’est utopique dans l’état de notre société – qu’un minimalisme de l’information, sa réduction à la seule annonce de la transgression antisémite (et encore !) sans se répandre en considérations globales et sociologiques constituerait une sorte de prévention efficace. Il convient de sortir de la naïveté : le mal amplifié par les médias n’incite pas au bien mais, sur certains groupes, agit comme une incitation.

    Cette médiatisation à réduire, voire à supprimer, serait d’autant plus nécessaire qu’elle est probablement l’une des armes qu’on s’imaginait la plus efficace contre ce fléau à la fois personnel et démocratique.

    Pour peu qu’on veuille bien se pencher avec lucidité sur l’analyse de cette très préoccupante augmentation de l’antisémitisme ou du racisme, on ne pourra pas échapper à cette certitude accablante que les personnalités admirées et respectables – non seulement Simone Veil mais, par exemple, notre prodige heureusement vivant Kylian Mbappé – offrent à des malades haineux l’occasion de les salir et de les dégrader. Les arbres sciés plantés en hommage à Ilan Halimi, victime de l’assassin Youssouf Fofana, ont récemment constitué la scandaleuse illustration d’une ignominie au quotidien. Rien n’est plus contre-productif, pour une lie humaine et intellectuelle, que de lui proposer des modèles ou des compassions obligatoires et légitimes : elle n’a que l’envie de les déboulonner salement.

    Simone Veil qui deviendrait notre Marianne, idée généreuse, certes. On rajouterait un hommage à des hommages déjà multiples, culminant au Panthéon. Au regard de ce qui précède, ce serait une très mauvaise initiative, tel un chiffon rouge, qui ferait s’accroître le pire qu’on prétendrait entraver. Elle-même n’était pas dupe, selon l’un de ses fils : elle ne se faisait aucune illusion sur l’exemple qu’on tirerait de sa vie.

    Ce n’est pas rien que l’antisémitisme. Quantitativement, la communauté juive, qui représente 1 % de la population, est victime de 30 % des propos et actes qui se rapportent au registre de la parole et de l’action dévoyées.

    Sans m’abandonner au paradoxe qui ne serait pas décent en une telle matière, je me résume. Ne pas constituer chaque transgression comme une généralité. Éliminer autant qu’on peut toute médiatisation, véritable tentation pour les malfaisants et perçue tel un hommage pervers par l’auteur concerné.

    Il n’est pas nécessaire d’allonger les délais de prescription ou de rendre plus sévères les sanctions. Ce sont des solutions confortables et paresseuses qui détournent de l’essentiel : interpeller, poursuivre et condamner à la hauteur de l’infraction et de sa nature.

    Sauf à être indifférent à l’égard des conséquences d’une politique vertueusement humaniste et admirablement inefficace, il faut en changer.

    Extrait de : Justice au Singulier

    http://www.bvoltaire.fr/antisemitisme-cessons-le-catechisme-mediatique/

  • Intox sur les chiffres du chômage

    Intox sur les chiffres du chômage

    Lu ici :

    La référence en Europe est  Eurostat. Sur la base de la définition du Bureau International du Travail, Eurostat définit les personnes au chômage comme les personnes de 15 à 74 ans qui:

    • sont sans travail;
    • sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines;
    • et ont activement recherché un emploi pendant les quatre semaines précédentes

    Ce taux de chômage doit être corrigé des variations saisonnières

    Eurostat  a donné des informations précieuses. Le chômage en France est de 9,1% en décembre 2018, en novembre 2018 et même en décembre 2017.

    Dans la zone euro (ZE19), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,9% en décembre 2018, en baisse par rapport au taux de 8,6% de décembre 2017.

    Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en décembre 2018 ont été enregistrés en Tchéquie (2,1%), en Allemagne (3,3%), en Pologne (3,5%) et aux Pays-Bas (3,6%). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (18,6% en octobre 2018), en Espagne (14,3%) et en Italie (10,3%).

    Le Macronisme échoue mais il faut dire le contraire, alors tous les ans, en février, le chômage chute historiquement  en dessous des 9% avant que les chiffres ne soient corrigés en toute discrétion. Les statistiques utilisées par les journalistes sont celles de l’insee, elles ne sont pas corrigées des variations saisonnières pour décembre. Le s vrais chiffres ne seront fournis par l’insee qu’en mai prochain. Selon ces chiffres provisoires non corrigés il y aurait 8,8% de chômeurs en décembre 2018.

    Chaque année c’est le même scénario, la même intox : je vous invite à relire ce que j’écrivais en février 2018. Il y a un an déjà nous étions parait il tombé en dessous de 9%, La baisse  pour le Monde était même la plus spectaculaire depuis 1975. Je dénonçais déjà

    « « En France, l’ampleur de la baisse du chômage surprend La baisse est impressionnante. »

    Fake news , hélas de la presse officielle, nous sommes toujours au-dessus de 9%et la baisse est la plus médiocre d’Europe

    La baisse  pour le Monde était même la plus spectaculaire depuis 1975

    L’insee citée dans les  mediapour parler d’une baisse miraculeuse du chômage travaille  avec des méthodes différentes. La presse annonce un miracle en s’appuyant dur des chiffres provisoires non corrigés des variations saisonnières à 8.9 », 8,6% même en France métropolitaine

    J’avais malheureusement raison, les vrais chiffres  enfin corrigés de décembre 2018 furent publiés par la suite :

    « En moyenne sur le premier trimestre 2018, le taux de chômage au sens du BIT est de 9,2 % de la population active en France (hors Mayotte), après 9,0 % au quatrième trimestre 2017.

    Eurostat avait vu juste en donnant dès février 9,1% de chômeurs. Dans quelques semaines l’insee publiera les chiffres corrigés  pour décembre 2018, ils seront de 9,1 ou 9,2% mais la presse n’en parlera pas. Et pour la suite ?  De mauvaises réformes donnant de mauvais résultats le chômage devrait cette fois ci augmenter.

    https://www.lesalonbeige.fr/intox-sur-les-chiffres-du-chomage/

  • Street Medic frappée pendant qu'elle relève une policière

  • Dans la tête des gilets jaunes, médias et hiérarchie des informations

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    En-dehors des récits des manifestations, de la répression massive (1800 arrestations, 9 mains arrachées, 4 énucléations, liste sous réserve d’inventaire), de certaines violences et des violences certaines , des réactions assez homogènes des médias dominants, peu a été écrit de manière ordonnée et scientifique sur les rapports des gilets jaunes à l’autorité, en particulier à l’autorité médiatique. Le livre Dans la tête des gilets jaunes de François-Bernard Huyghe (et alia) vient combler utilement un vide. Parcourons cet ouvrage juste paru chez VA éditeurs (Valeur Ajoutée, Média Group).

    Rapport méfiance/humiliation

    Quand Bernard Henri Lévy dans Le Point du 13 décembre 2018 parle de la « joie obscène » qu’éprouveraient Poutine ou Erdogan devant les manifestations des GJ, il invoque le nihilisme soit « une manière philosophique de dire que les manants sont méchants» ajoutent les auteurs. Méchants et méprisables. Car le mot qui revient en boucle c’est « mépris », On peut lire sur une pancarte « Baissez les prix et le mépris».

    Un article de Serge Raffy dans L’Obs du 1er décembre 2018 remarque que seulement 6600 personnes occupent les rond-points soit moins de 0,01% de la population, manière aimable de signifier : « circulez y’a rien à voir. ». Sur un plan plus global, l’opposition chère au Président Macron entre progressistes et populistes est soutenue par l’Union Européenne et « bien sûr par la majorité des rédactions ».

    Mépris mais aussi méfiance en particulier vis à vis des médias qui sont deux fois perdants « Côté foules, on préfère les vérités alternatives révélées par ses semblables », on renverse les règles et « l’intrusion du gueux est le cauchemar du commentateur tout à l’idée de sa mission pédagogique ». Mission pédagogique est le mot, car le rôle du journaliste moyen (oui, il y a des exceptions) n’est plus d’informer mais d’éduquer. Et côté élites « on s’indigne que l’on tende un micro à n’importe qui ».

    Complotisme mon beau souci

    Quand Jean-Michel Aphatie « démasque » trois coupables dans le mouvement des JG, un complotiste, un putschiste, un extrémiste ou quand le ministre Mounir Mahjoubi dénonce sur France Inter le 24 décembre 2018 des « forces étrangères » qui influencent les GJ, ils ressuscitent à leur corps défendant une nouvelle théorie du complot.

    Les auteurs se livrent à une analyse quantitative et qualitative de certains médias anglo-saxons (The Times) qui ont tenté de qualifier une influence étrangère sur les GJ et y ont ajouté leurs propres calculs à partir de onze médias français et plus d’un million et demi d’occurrences sur les réseaux sociaux qui leur sont liés. Résultat : zéro. « La tentation d’expliquer les gilets jaunes au travers du seul prisme de la guerre informationnelle et de la manipulation des réseaux sociaux par des acteurs étrangers paraît peu opérante ».

    Retour du tragique

    La conclusion ? Le conflit, cher à Héraclite (tout advient selon dispute et nécessité) revient. « La phase soft s’achève, la brillante alliance du libéralisme politico-économique et de la morale individualiste de compassion plus l’ouverture ont échoué. Le tragique déborde de la scène ». Les médias le comprendront ils ?

    François-Bernard Huyghe, Xavier Desmaison, Damien Liccia, Dans la tête des gilets jaunes, 2019, VA éd, 128 pages, 14 €. Signalons à l’éditeur que certains graphiques sont si petits qu’ils en deviennent illisibles.

    Article repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/

  • Vers une augmentation des taxes sur les carburants ?

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    Alors que les bourgeois de France, apeurés par le mouvement spontané et populaire des gilets jaunes, ont tout fait pour rétablir « l’ordre économique » et continuer à faire des affaires, Macron et son gouvernement pourraient tout simplement reprendre leur politique fiscale délirante.
    Trouvé sur le Huffington Post : La hausse des prix des carburants avait été le détonateur de la crise des gilets jaunes. Si la fluctuation des cours du brut était responsable d’une bonne part, l’augmentation de la fiscalité écologique n’avait rien arrangé. L’une des premières décisions d’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, début décembre, avait d’ailleurs été de suspendre la nouvelle hausse prévue au 1er janvier 2019.
    Depuis que le grand débat a été lancé, les macronistes se gardent bien de dire si oui ou non ils appliqueront la hausse de cette taxe qui est planifiée pour 2020 et qui doit encore continuer en 2021 et 2022. Fin janvier encore, Édouard Philippe se montrait plus qu’évasif. « Aujourd’hui je ne vois pas d’hypothèse dans laquelle on peut facilement repartir avec une augmentation de cette taxe, ça c’est clair. Mais il faut se poser la question du système fiscal qu’on veut », avait déclaré le premier ministre sur France Inter.
    Mais voilà deux personnalités qui, ces dernières heures, ont décidé d’ouvrir la porte. « C’est un outil en faveur de la transition écologique, qui a un vrai impact parce qu’il envoie un signal prix qui permet aux gens de changer leur comportement », a déclaré dimanche 10 février la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson sur France 3. Et d’ajouter aussitôt pour ne pas apparaître définitif. « Il faut en débattre ».
    Ce lundi 11 février, Stanislas Guérini, patron de LREM, a semblé prendre moins de gants, expliquant sur France 2, qu’il est favorable à un retour de la taxe carbone « à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires ». « On n’a pas le droit d’arrêter la transition écologique », a ajouté le député de Paris.
    http://www.contre-info.com/vers-un-retour-de-la-taxe-ecologique-sur-les-carburants

  • Le plus mauvais d'entre eux tous

    6a00d8341c715453ef022ad39d9c82200c-320wi.jpgOn résiste difficilement à certaines tentations. Après 15 jours d'immobilisation bien involontaire de cette chronique, le transfert inattendu du maire de Bordeaux vers le Conseil constitutionnel vient s'offrir sur un plateau d'argent comme occasion de reprendre le fil.

    Reconnaissons en effet que la carrière du personnage relève de la caricature. Chirac, cette bonne vieille boussole fraternelle, indiquant le pôle Sud, ne s'y trompait pas, qui le qualifiait de meilleur d'entre nous.

    Aucun joueur au monde n'a marqué, sans doute, autant de buts contre son camp. Et, depuis plus d'un quart de siècle au moins, il n'a jamais déçu. Toujours en pointe de l'erreur, néanmoins péremptoire, indéfectible chevalier du reniement des promesses et du mépris de l'électeur, on ne le retrouve jamais sur sa position de départ, à moins qu'il ait eu le temps de la trahir deux fois.

    Son premier exploit d'une longue série remonte à 1989, soit exactement 30 ans, quand il conduit, avec Giscard la liste RPR-UDF aux élections européennes. Celle-ci arrive en tête avec 28 % des suffrages exprimés et obtient 26 des 81 sièges à pourvoir. Mais Juppé lui-même ne reste eurodéputé que quelques semaines, Son rôle se limitait déjà à celui de tête d'affiche électorale mensongère sans l'objectif de siéger.

    À partir de cet exemple fondateur, retenons qu'il ne reviendra jamais sur cette pratique du commandement, si contraire aux traditions éthiques de la Marine, et qui consiste pour ce capitaine à quitter en premier le navire qui lui avait été confié.

    Essayons dès lors de dépasser les méandres de cette triste carrière erratique, dont les zigzags n'intéressent même plus les caricaturistes. Relèvera-t-on seulement sa dernière défection palinodie : son devoir de réserve l'écartera de la campagne en vue des européennes du 26 mai. Or, depuis plusieurs mois, sous la houlette discrète du président chez qui s'était nouée l'opération, il pilotait discrètement une manœuvre centriste flanqué de Raffarin et de Bayrou.

    La vraie question resterait celle des décisions grandes et petites, toutes funestes sauf erreur, prises sous sa responsabilité.[1]

    Ministre des Affaires étrangères à plusieurs reprises il s'illustre dans le sinistre labyrinthe des guerres de Yougoslavie, dans lesquelles, répercutant une Lumière venue d'on ne sait où, il désigne clairement les Serbes comme méchants du film. En 1993, il viole l'avis du Parlement européen, en imposant l'entrée de la Turquie dans l'union douanière, décision proportionnellement aussi destructrice que l'adhésion de la Chine à l'OMC sans clause monétaire. En 2011, il réapparaît au quai d'Orsay, le temps de négocier à l'ONU les conditions de la si brillante opération de Libye. Entre-temps on avait retrouvé sa patte inimitable, associée à celle de son vieux compère Toubon[2] dans la rédaction du traité de Nice de 2001, assortit de la Déclaration des Droits, sans doute le texte le plus calamiteux pour la France et pour l'identité européenne dans toute la chaîne dévoyant les principes et les objectifs remontant au traité de Rome.

    On n'en finirait plus de retracer ce qu'on pourrait tenir pour ses reniements, mais qui révèle plutôt des marques clairement socialistes en politique intérieure. Son titre de gloire restera évidemment, le fameux plan Juppé de 1995, étatisant la sécurité sociale et rendu possible par la réforme constitutionnelle de 1996. Il continue de faire ses ravages plus de 20 ans plus tard, par exemple par l'effet durable du numerus clausus en médecine. Mais il ne saurait faire oublier, ni la fausse réforme ferroviaire de 1997, ni le sabotage de la loi sur les fonds de pensions qu'il s'employa à ne pas appliquer, etc.

    Au regard de cette œuvre déjà lourde de conséquences, sa nomination par Ferrand au conseil constitutionnel, ne doit pas être saluée comme la fin salutaire d'un si lamentable parcours mais au contraire comme son passage à un stade supérieur de nuisance.

    Cette nouvelle recrue contribuera au renforcement du gouvernement des Juges non-élus, censeurs des décisions populaires et parlementaires. La pratique n'a cessé de s'en développer depuis les Badinter, Jean-Louis Debré, Fabius, au mépris de l'esprit constitutionnel de 1958 et au nom de la théorie du bloc de constitutionnalité inventée au hasard d'une décision de 1971.

    Mais ceci, aurait dit Kipling, peut être considéré comme une autre histoire.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] À sa manière le communiqué de la présidence de l'Assemblée le proposant comme conseiller constitutionnel succédant à Lionel Jospin ne dit pas autre chose : "Alain Juppé est un homme d’État, fort d’une expérience de la décision publique, qui saura avec une véritable exigence républicaine garantir le respect des principes et des règles fondamentales de la Constitution de la république."
    [2] Aujourd'hui dévoué aux fonctions [presque bénévoles] de Médiateur de la république.

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets Jaunes mutilés : Michel Thooris (France Police – Policiers en colère) dénonce une répression inédite

    Avec des centaines de blessés et des dizaines de Gilets Jaunes mutilés à vie, les répressions policières et judiciaires commandées par l’exécutif sont inédites. Depuis le 17 novembre et 13 samedis de mobilisation des Gilets Jaunes, on dénombre 8400 interpellations et 1800 condamnations.

    Arrestations préventives, usage des LBD 40 et des GLI F4, blessures de guerre et mutilations de certains manifestants, Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police – Policiers en colère, revient sur la réponse répressive du gouvernement sans détour.

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-mutiles-michel-thooris-france-police-policiers-en-colere-denonce-une-repression-inedite