magouille et compagnie - Page 1215
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Un policier révèle les méthodes étonnantes utilisées contre les Gilets Jaunes.
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Général Vincent Desportes : « Cette décision d’utiliser Sentinelle est politiquement et humainement dangereuse. »
Le général Vincent Desportes analyse la décision et les risques d’utiliser les militaires de l’opération Sentinelle pour les manifestations de samedi prochain : « On risque de se retrouver dans des situations compliquées. »
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Un état d’urgence qui ne dit pas son nom
Le Premier ministre a réagi aux violences entourant l’acte XVIII des Gilets jaunes à Paris. Après le saccage des Champs-Elysées, Edouard Philippe a voulu montrer sa fermeté et a présenté de nouvelles mesures.
Le mouvement des Gilets jaunes évolue et « se radicalise ». Si un grand nombre de Gilets jaunes fuient les manifestations, la mobilisation de samedi montre un nouveau visage. « Il ne s’agissait pas de manifestants mais d’émeutiers se regroupant sous forme de black blocs dont l’unique intention était d’incendier, de piller, de détruire, de blesser », a déclaré Edouard Philippe dans son intervention, lundi 18 mars. « La réponse du gouvernement doit être forte. »
« Nous mettrons en œuvre une stratégie renforcée de lutte contre les militants de mouvances ultra. » Dès samedi prochain, les rassemblements de Gilets jaunes seront interdits « dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser ». Trois quartiers sont ciblés : les Champs-Elysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse.
Introduisant ses annonces par une liste d’échecs, le Premier ministre a reconnu que « cette stratégie n’a pas été correctement exécutée ». Concrètement, le chef du gouvernement regrette des « consignes inappropriées », notamment pour « limiter l’usage des LBD », samedi 16 mars. En conséquence, le préfet de Paris, Michel Delpuech laisse sa place à l’actuel préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement.
Concrètement, les forces de l’ordre auront « une plus grande autonomie » et seront « dotées d’une large capacité d’initiative ». Le commandement sera unifié, les détachements d’action rapide deviendront des unités anti-casseurs qui seront « dotées d’une capacité de dispersion et d’interpellation ».
Davantage de moyens judiciaires
Le Premier ministre le promet : « Nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens juridiques disponibles. » Les Gilets jaunes qui protègent, encouragent ou glorifient les violences sur les réseaux sociaux, « se rendent complices des casseurs et devront prendre leurs responsabilités ». L’amende en cas de participation à une manifestation interdite devrait être davantage salée. Des contrôles aux abords des manifestations et des interdictions de manifester pour des individus violents sont prévus.
« J’ai demandé au ministre de l’Intérieur de saisir systématiquement la justice à l’encontre de personnalités qui encouragent et légitiment sans vergogne les violences », a dénoncé Edouard Philippe. Autre promesse vis-à-vis des commerçants, dont 27 d’entre eux ont vu leur outil de travail saccagé, samedi dernier : le plan de soutien sera renforcé et « la recherche de la responsabilité financière des fauteurs de troubles sera systématique ».
Etienne Lafage
Article paru dans Présent daté du 19 mars 2019
https://fr.novopress.info/213980/un-etat-durgence-qui-ne-dit-pas-son-nom/
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Jordan Bardella dénonce les milices d’extrême gauche
Et cette vérité agace visiblement Jean-Jacques Bourdin, tellement plus à l’aise avec la fake news d’Anne Hidalgo et l’extrême droite :
https://www.lesalonbeige.fr/jordan-bardella-denonce-les-milices-dextreme-gauche/
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Dans le quotidien "Présent" de ce mercredi : un grand entretien avec Roland Hélie au sujet de l'Appel contre la dissolution du Bastion social
Entretien pour Présent avec Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale et initiateur de l’ « Appel contre la menace de dissolution du Bastion social ».
Source cliquez ici
Roland Hélie, vous venez de lancer un appel contre la menace de dissolution du Bastion social proférée par Emmanuel Macron, président de la République, lors du dîner annuel du Crif à Paris le 17 février dernier. Pourquoi cet appel ?
Tout d’abord, et pour être précis, c’est à la suite de plusieurs discussions avec quelques responsables nationaux et identitaires sur cette menace de dissolution de l’une des composantes de notre famille d’idée, que j’ai pris l’initiative de lancer, au nom de Synthèse nationale, cet appel. Ce combat est, me semble-t-il, indispensable car si aujourd’hui le Système veut détruite le Bastion social, demain il s’en prendra à d’autres et lorsqu’il n’y aura plus personne pour réagir, il sera trop tard...
Il fallait donc réagir immédiatement car cette menace du président de la République de s’en prendre au Bastion social, comme à tout autre mouvement nationaliste, est inadmissible.
Inadmissible ?
Tout à fait. Cette menace de dissolution est inadmissible pour trois raisons.
Tout d’abord parce qu’elle n’est pas fondée. Le Bastion social est un mouvement qui a été créé il y a deux ans par des étudiants lyonnais et qui se bat, comme bien d’autres partout en France, contre l’assassinat de notre nation et de notre civilisation par l’hyper classe mondialiste actuellement au pouvoir. Fidèle à ses principes solidaristes, il s’est « spécialisé », dans l’occupation pacifique de locaux abandonnés pour les transformer en foyers destinés à accueillir les Français les plus démunis comme ce fut le cas à Lyon l’an passé et, plus récemment, en Alsace. Une telle activité est, visiblement, insupportable pour Macron et les siens...
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Les algorithmes au secours de la censure ? Le projet Deepnews
Devant la multiplication des sources d’information, en particulier sur internet, de nombreux projets existent pour qualifier l’information. Du désastreux et non crédible Decodex (financé par Google) du Monde, au Checknews de Libération en passant par les notes de Facebook ou de Google. Depuis que deux lois votées en Allemagne et en France sur les infox sur les réseaux sociaux prévoient des sanctions pécuniaires ou pénales contre les contrevenants, de nombreuses sociétés commerciales tentent de bâtir un modèle prédictif qui permettrait d’éliminer les fameuses infox.
Les critères du « bon algorithme »
Un excellent article du Monday Note de Frédéric Filloux (25 février 2019) précise les critères que devrait satisfaire l’algorithme du futur :
Devrait pouvoir être utilisé par tout l’écosystème, rédacteurs, éditeurs, publicitaires, marchands.
Devrait être automatique
Devrait être en temps réel, sans attente d’analyse humaine
Devrait approcher une fiabilité de 100%Le projet Deepnews
Deepnews est né à Stanford en 2016/2017. Développé pendant deux ans aux États-Unis grâce à une bourse, il a été transféré à Paris à l’été 2018 pour des raisons de coût. Le système est entièrement fondé sur l’intelligence artificielle et classe les informations (exclusivement en anglais pour le moment, avons nous compris) sur une échelle de 1 à 5 en fonction de leur possible véracité. Une note de 5 égale une information quasi sûre, une note de 1 égale une information quasi fausse, avec les trois notes intermédiaires.
Les paramètres (de l’ordre de 22/25 millions) permettent de classifier les items, de les mettre en rapport, pour déceler des interférences qualifiantes. Des comparaisons sont ensuite faites entre des analyses humaines et celles de l’intelligence artificielle.
Limites et interrogations
L’auteur indique que début 2019 Deepnews classifie correctement 80% des cas. Autrement dit une analyse automatique confirme une analyse humaine dans 80% des cas. La déviation humain/non humain semblerait inférieure à un point (4 au lieu de 5, 3 au lieu de 2 ou le contraire etc). Un modèle concurrent développé par Elon Musk et ses associés, Open AI aurait recours à un nombre de paramètres nettement plus important (70 fois plus nombreux) mais avec des résultats nettement inférieurs plus proches des 50%, le système se trompant une fois sur deux. Deepnews semble mieux fonctionner, ses créateurs essayant de le tromper par exemple en supprimant la ponctuation d’un texte ou en enlevant tous les noms propres pour le leurrer et corriger ensuite.
Dans tous les cas ces nouveaux systèmes – dont la motivation est bien plus le futur profit que la recherche de la vérité universelle – posent question. Que se passe-t-il lorsque le système se trompe ? Quels sont les freins qui permettent de corriger en temps réel ? Comment intégrer différents univers linguistiques ? Le système pourrait il mener à une sorte de contrôle universel de l’information ? L’enfer est pavé de bonnes intentions disait ma grand-mère. Deepnews et ses frères semblent plus proches du diablotin fourchu que des gentils anges, même s’ils s’attribuent volontiers les ailes de ces derniers. Au nom de la vérité vraie, bien entendu.
Texte repris du site de l’OJIM
https://fr.novopress.info/213967/les-algorithmes-au-secours-de-la-censure-le-projet-deepnews/
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Les algorithmes au secours de la censure ? Le projet Deepnews
Devant la multiplication des sources d’information, en particulier sur internet, de nombreux projets existent pour qualifier l’information. Du désastreux et non crédible Decodex (financé par Google) du Monde, au Checknews de Libération en passant par les notes de Facebook ou de Google. Depuis que deux lois votées en Allemagne et en France sur les infox sur les réseaux sociaux prévoient des sanctions pécuniaires ou pénales contre les contrevenants, de nombreuses sociétés commerciales tentent de bâtir un modèle prédictif qui permettrait d’éliminer les fameuses infox.
Les critères du « bon algorithme »
Un excellent article du Monday Note de Frédéric Filloux (25 février 2019) précise les critères que devrait satisfaire l’algorithme du futur :
Devrait pouvoir être utilisé par tout l’écosystème, rédacteurs, éditeurs, publicitaires, marchands.
Devrait être automatique
Devrait être en temps réel, sans attente d’analyse humaine
Devrait approcher une fiabilité de 100%Le projet Deepnews
Deepnews est né à Stanford en 2016/2017. Développé pendant deux ans aux États-Unis grâce à une bourse, il a été transféré à Paris à l’été 2018 pour des raisons de coût. Le système est entièrement fondé sur l’intelligence artificielle et classe les informations (exclusivement en anglais pour le moment, avons nous compris) sur une échelle de 1 à 5 en fonction de leur possible véracité. Une note de 5 égale une information quasi sûre, une note de 1 égale une information quasi fausse, avec les trois notes intermédiaires.
Les paramètres (de l’ordre de 22/25 millions) permettent de classifier les items, de les mettre en rapport, pour déceler des interférences qualifiantes. Des comparaisons sont ensuite faites entre des analyses humaines et celles de l’intelligence artificielle.
Limites et interrogations
L’auteur indique que début 2019 Deepnews classifie correctement 80% des cas. Autrement dit une analyse automatique confirme une analyse humaine dans 80% des cas. La déviation humain/non humain semblerait inférieure à un point (4 au lieu de 5, 3 au lieu de 2 ou le contraire etc). Un modèle concurrent développé par Elon Musk et ses associés, Open AI aurait recours à un nombre de paramètres nettement plus important (70 fois plus nombreux) mais avec des résultats nettement inférieurs plus proches des 50%, le système se trompant une fois sur deux. Deepnews semble mieux fonctionner, ses créateurs essayant de le tromper par exemple en supprimant la ponctuation d’un texte ou en enlevant tous les noms propres pour le leurrer et corriger ensuite.
Dans tous les cas ces nouveaux systèmes – dont la motivation est bien plus le futur profit que la recherche de la vérité universelle – posent question. Que se passe-t-il lorsque le système se trompe ? Quels sont les freins qui permettent de corriger en temps réel ? Comment intégrer différents univers linguistiques ? Le système pourrait il mener à une sorte de contrôle universel de l’information ? L’enfer est pavé de bonnes intentions disait ma grand-mère. Deepnews et ses frères semblent plus proches du diablotin fourchu que des gentils anges, même s’ils s’attribuent volontiers les ailes de ces derniers. Au nom de la vérité vraie, bien entendu.
Texte repris du site de l’OJIM
https://fr.novopress.info/213967/les-algorithmes-au-secours-de-la-censure-le-projet-deepnews/
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Le jaune, le noir et le pouvoir
Ainsi l'acte XVIII des gilets jaunes nous a-t-il donné l'occasion de rappeler plusieurs caractéristiques de cette crise d'un genre nouveau.
Toutes origines confondues, vrais gilets comme black blocs ou simples pillards, on a compté officiellement plus de 14 000 manifestants, dont, fait nouveau, les trois quarts à Paris.
Des violences intolérables ont été commises sur les Champs-Elysées par l'extrême gauche. Des dégâts considérables ont été infligés à 80 enseignes pillées et vandalisées, autant à de petits kiosquiers qu'aux boutiques de luxe, au Fouquet's ou au Drugstore Publicis. Mais la voyoucratie trouve toujours quelques bons apôtres pour les excuser au nom de l'idéologie.
Tout le monde savait la veille que les forces de l’ordre redoutaient un regain des actions violentes. On ne doit donc pas s'étonner des protestations politiques. Elles sont venues aussi bien de la mégère Hidalgo à gauche, que de François-Xavier Bellamy, chef de file de la liste de droite en vue des Européennes. Celui-ci ne manque pas de déplorer que "l'ordre républicain n'est plus assuré dans Paris" et de souligner que "jamais l'État n'a baissé la tête à ce point-là[1]".
Première caractéristique : le contraste de plus en plus affirmé entre le jaune et le noir.
Autant ce qui demeure de la protestation proprement dite réaffirme son aspect initial pacifique sinon bon enfant. Certains allaient même jusqu'à se mêler à l'affligeante manif climatique des bisounours. Autant, de leur côté, les casseurs et autres black blocs donnent la mesure de leur sauvagerie.
Cette frange ultra-violente est évaluée par le ministère de l'intérieure entre 1 000 et 1 500 activistes. Or, cette nuisance s'est montrée, plus que jamais, bien distincte des porteurs de gilets, ne serait-ce que par leur accoutrement noir.
Une deuxième question interpelle désormais aussi une part importante de l'opinion publique comme des commentaires médiatiques. Nous la posions dès le 26 novembre[2] : celle des responsabilités de l'actuel occupant de la place Beauvau.
Quand tirera-t-on les leçons de son incompétence ?
Car enfin à qui fera-t-on croire qu'il se révélerait impossible, dans un pays si anciennement administré et centralisé comme la France, de prévoir en mars les événements qui se sont produits, et reproduits, depuis novembre et décembre.
Certes, en 2008 ce fut une double erreur de la présidence Sarkozy et de son ministre de l'Intérieur Hortefeux de supprimer, sans la remplacer, la Direction centrale des Renseignements Généraux. La création de la nouvelle DCRI vit fusionner cette vieille machine remontant à la Troisième république, aux fonctions multiples, pas toujours bien remplies, avec la DST. En 2014, lorsque le gouvernement Valls chercha à remettre en place le Renseignement territorial (SCRT) il lui assigna un rôle précis, celui d'informer le gouvernement sur l'état de l'opinion et des mouvements sociaux. Nous payons donc des impôts pour ce service public. Il emploie 2 600 fonctionnaires. Son patron, Henri Bricq, a été nommé en août 2017, donc par le gouvernement d'Édouard Philippe, sous le règne de Jupiter Ier.
Et il ne semble pas, par ailleurs, que les autres missions de renseignement soient mal remplies par les services français, plutôt efficaces malgré des moyens matériels pauvrement dotés.
Le pouvoir aurait, par conséquent, dû le savoir. L'acte XVII, le 9 mars, avait été marqué, avec 28 000 gilets jaunes recensés dans l'Hexagone, par la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement. Mais en vérité on pouvait s’attendre à voir, pour l’acte XVIII du 16 mars, une remontée en nombre de manifestants, sinon sur toute la France, du moins à Paris sachant que les mots d'ordre gauchistes prétendaient, depuis plusieurs jours, frapper un grand coup dans la capitale, réalisant ainsi une réponse centralisée à l'opération grand débat s'achevant la veille, au 15 mars.
Les mouvements de blacks blocs et les voyous de banlieue ne sont pas apparus si soudain que l'on ne puisse les identifier, les pénétrer, les suivre sur les réseaux sociaux, les ficher, au gré par exemple des milliers d'arrestations opérées depuis novembre etc.
Ne succombons pas à la tentation d'imputer la médiocrité du dispositif à la malice du pouvoir. Certains l'imaginent désireux de capitaliser en sa faveur la frayeur des honnêtes gens. Cela semble faire beaucoup d'honneur à ces responsables du maintien de l'ordre qui n'ont su protéger que les Palais nationaux.
Votre chroniqueur penche plutôt ici pour une explication qui se vérifie trop souvent : les coefficients B, comme bêtise, V comme veulerie, L comme lâcheté dont les valeurs paraissent assez élevées dans le cas du ci-devant maire de la charmante petite ville de Forcalquier. Nous n'avons pas affaire à un machiavel de sous-préfecture mais à un médiocre danseur de tango.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. BFM Politique. [2] cf. "Castaner ministre de la chienlit"
https://www.insolent.fr/2019/03/le-jaune-le-noir-et-le-pouvoir.html
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Génération Identitaire ce matin devant le consulat d’Algerie
Samedi dernier à Nancy, Génération Identitaire Lorraine faisait face aux manifestants Algériens :
Ce qui a valu 24h de garde à vue aux 3 porteurs de la banderole :
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Violences à Paris : l’Etat faible et incompétent, par Ivan Rioufol
Les lampistes paieront, après le saccage des Champs-Elysées, samedi, lors de la 18e mobilisation des Gilets jaunes. Le préfet de Paris pourrait notamment y laisser des plumes. Toutefois, Emmanuel Macron et Christophe Castaner ne s’en tireront pas à si bon compte. Ils ont eux aussi à répondre devant l’opinion de leur légèreté. L’amateurisme du ministre de l’Intérieur est devenu une risible curiosité devant tant de maladresses accumulées. Il y a une semaine, Castaner se laissait voir dans une boite de nuit branchée de la capitale en train de siffler des verres de vodka. Samedi matin, il estimait devant des télévisions que les Gilets jaunes avaient perdu : une auto-persuasion visiblement insufflée par le chef de l’Etat, parti skier pour le week-end avec son épouse dans les Pyrénées, à La Mongie. Le retour précipité de Macron, samedi soir, dit à lui seul l’imprévoyance du pouvoir et sa constante incapacité à mesurer la gravité de la révolte populaire. Avant de faire le procès des Gilets jaunes, il faut s’arrêter sur l’incompétence des plus hauts dirigeants.
Macron, qui prétend représenter le parti de l’Ordre, se montre aux yeux du monde comme le président d’un Etat incroyablement fragile. Samedi, 1 500 casseurs ont été laissés en paix pour mettre à sac durant 10 heures plus de 90 commerces le long de l’avenue. Une banque a été incendiée, mettant en péril les habitants des étages supérieurs. Le Fouquet’s, célèbre restaurant, a été vandalisé. Quatre kiosques à journaux ont été brûlés. Ce lundi sur RTL, Laurent Munez, bras droit de Castaner, a estimé que tous les Gilets jaunes présents samedi à Paris (10.000) étaient des “ultras”, sans “aucune distinction”. Pour sa part, le premier ministre avait tenu à distinguer entre les manifestants et les incendiaires.
Cette faiblesse de l’Etat est aggravée par son aveuglement idéologique. Depuis le début, Macron met en garde contre la “lèpre qui monte” avec les nationalistes, tandis que des ministres alertent sur la ‘peste brune’, qu’ils assimilent aux citoyens en colère. Or la plupart des observateurs s’accordent à reconnaître que l’extrême droite n’a tenu qu’un rôle marginal, sinon inexistant, dans les dernières violences. Seule Anne Hidalgo, maire de Paris, assure avoir vu, ce week-end, “des groupes d’extrême droite” à côté des pilleurs. En réalité, ce sont 1 500 black-blocs, antifas, anarchistes, zadistes, islamo-gauchistes qui ont librement semé la terreur en signant leurs actes. Parmi les tags tracés sur les Champs-Elysées : “Intifada partout”. La plaque en mémoire du capitaine Xavier Jugelé, assassiné par un terroriste islamiste le 20 avril 2017, a été recouverte du sigle de l’anarchisme.
Ces faits, observables depuis longtemps, devraient inviter les autorités à nommer les vrais coupables. Or il n’en est rien. Il y a bien eu la désignation d’un commission d’enquête parlementaire, à la demande de la France Insoumise (extrême gauche), mais elle vise… l’extrême droite : une tartufferie parmi d’autres. Reste aussi cette autre constatation inquiétante : il est exact que des Gilets jaunes excédés commencent à se laisser eux-mêmes gagner par la violence. Certains d’entre eux ont prêté main forte aux casseurs professionnels. Or cette banalisation de la brutalité risque de s’aggraver si le pouvoir persiste à jouer la montre tout en insultant quiconque lui tient tête, quitte à laisser le chaos s’installer pour décrédibiliser le mouvement. La France malade attend toujours, en urgence, un médecin. Elle n’entend pas croupir dans l’oubli. Faudra-t-il qu’elle hurle ?.
Ivan Rioufol
Texte daté du 18 mars 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol