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magouille et compagnie - Page 1236

  • Gilets Jaunes : Macron et l'instrumentalisation du terrorisme pour faire taire le peuple

  • Facebook encore critiqué pour sa gestion des données personnelles

    Le réseau social a confié à plus de 150 sociétés, dont Apple , Amazon , Microsoft ou Yandex , un accès privilégié aux informations de ses utilisateurs.

    Les scandales se suivent et se ressemblent pour Facebook, encore une fois mis à l'index mardi 18décembre au soir pour les libéralités prises avec les données personnelles de ses utilisateurs.
    C'est une enquête du « New York Times  » qui a ranimé les braises toujours rouges des critiques. Le quotidien américain a interrogé des dizaines de sources et consulté 270 pages de documentation interne à Facebook.
    Il en ressort de nouvelles accusations. Encore une fois, elles relèvent plus de la négligence de la part de Facebook que de la malveillance sur la question de la vie privée de ses clients.

    Aucune donnée vendue

    Selon l'enquête, Facebook aurait passé des accords avec plus de 150 entreprises pour leur donner des accès privilégiés aux données personnelles des utilisateurs du réseau social. Le « New York Times » précise bien que Facebook n'a pas enfreint sa règle d'or, martelée par Mark Zuckerberg : « Nous ne vendons aucune donnée et à personne. »
    Néanmoins, pour améliorer l'expérience et faire croître sa base d'utilisateurs, il a laissé de nombreux partenaires accéder à des données sensibles - parfois sans lien avec le service proposé et sans que cela soit clairement compréhensible à l'utilisateur.

    Un deal avec le russe Yandex

    Quand une personne se connectait avec son compte Facebook, Microsoft pouvait consulter la liste de ses amis. Amazon avait accès aux adresses mails et numéros de téléphone de centaines de millions de personnes qui n'en avaient pas la moindre idée.
    Netflix ou Spotify pouvaient lire le contenu des messages échangés sur Facebook. Yahoo! pouvait consulter les posts des amis. Même le géant russe de la recherche en ligne Yandex disposait d'un deal pour connaître les identifiants des utilisateurs.
    Ces accords ont perduré bien après 2014, quand Facebook a durci les conditions d'accès à ce type de données aux développeurs d'applications sur sa plate-forme. Certains étaient encore en vigueur pas plus tard que l'été dernier. Beaucoup des accès sont restés valides sans même que les entreprises bénéficiaires en soient conscientes.

    Revue des partenaires en cours

    Dans un post de blog , Facebook a réagi aux révélations. Le groupe ne nie pas l'existence de tels accords, mais réfute l'idée que ses utilisateurs n'étaient pas avertis. « Nos partenaires d'intégration devaient recueillir la permission des gens. Vous deviez vous identifier avec votre compte Facebook pour utiliser l'intégration offerte par Apple, Amazon ou un autre partenaire », explique le groupe.
    A demi-mot, le géant reconnaît toutefois avoir failli en laissant des passerelles vers les données subsister même quand les services qu'elles étaient censées alimenter n'existaient plus. « Nous sommes au milieu d'une revue de toutes nos APIs [NDLR : les interfaces de programmation] et des partenaires qui peuvent y accéder », explique Facebook.
     
  • La matraque sélective…

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    Les coups de matraque volent bas depuis un mois et, à la lumière des autres affrontements du même type survenus ces dernières années, on ne peut que se rendre à l’évidence : les forces de l’ordre semblent avoir plusieurs types de réponses en fonction des publics incriminés. Nous avions le souvenir de Sivens et de Rémi Fraisse. Les écologistes, mêlés à des alternatifs marginaux, avaient eu à déplorer un mort. Il a donné lieu à enquête, contre-enquête, débats et évolutions dans les méthodes.

    Plus loin, Notre-Dame-des-Landes, avec plusieurs années d’occupation, des manifestants arrivant de toute l’Europe et entrant sur la ZAD très tranquillement, sans la moindre vérification. Et, enfin, une évacuation avec, certes, quelques empoignades, mais un niveau de violence extraordinairement élevé chez les manifestants, où l’on a vu des cocktails Molotov d’excréments, des engagements volontaires violents et déterminés : pas ou peu de blessés.

    Les manifestations d’étudiants : des millions de dégâts dans les facultés, des jours entiers de casse et de défilés. Là encore, peu ou pas de coups de matraque, peu de blessés et des éditoriaux cinglants contre les violences policières.

    Les banlieues, parlons-en. On y voit régulièrement les policiers fuir sous la mitraille, sous le nombre, sous les engagements physiques, à dix contre un du côté des manifestants : pas ou peu de blessés. Si, tout de même : Théo Luaka, Adama Traoré. Le premier aura même la visite, à l’hôpital, du Président François Hollande. Zied et Bouna également : trois semaines d’émeutes, des enquêtes, des contre-enquêtes, des pleureuses et des envolées lyriques jusqu’au sommet de l’État. Et des policiers en garde à vue devant se justifier.

    Et puis, il y a les gilets jaunes, un mouvement dont on a largement noté que les minorités en sont absentes. Si, de la racaille, issue des banlieues, a pillé et cassé, en marge des manifestations parisiennes, comme l’ont expliqué de nombreux commentateurs. On l’a laissée faire, probablement trop heureux qu’elle vienne discréditer les manifestants provinciaux. Les blocages d’autoroutes, arrestations préventives, ont été légion, les interpellations ont battu des records, la célérité de la Justice également, pour des peines exemplaires, selon un dispositif jusqu’alors inconnu pour tous les autres types de répression. Des blessés par dizaines, des yeux, des mâchoires, des articulations, des mains, arrachés, fracassés, sans la moindre compassion du pouvoir, avec un air martial, même, de « C’est bien fait pour eux ». Aucune visite aux blessés, pas de gendarme ni de policier en garde à vue, que des félicitations aux forces de l’ordre.

    À l’issue d’un mois en demi de manifestations de gilets jaunes, le premier enseignement que l’on peut tirer est que la police, la gendarmerie et la Justice sont capables d’une pleine et remarquable efficacité. Il est vrai que les forces de l’ordre, qui n’en peuvent plus du reste, exécutent les ordres du gouvernement et que la Justice, quant à elle, chacun sait ça, est indépendante…

    Pierre Duriot

    http://www.bvoltaire.fr/la-matraque-selective/

  • Le marché, est-ce la même chose que le capitalisme ? Par Javier Portella

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    Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lors de récentes déclarations au Figaro, Jean-Claude Michéa, reprenant une idée déjà exposée dans L’Empire du moindre mal, s’en prenait à « la droite qui vénère le marché et vomit ses conséquences ». Ce qu’il entend par là est très clair : il faut vomir tous les deux à la fois, s’attaquer aussi bien à la cause du mal qu’à ses conséquences. Le contraire relève de l’ignorance ou de l’hypocrisie.

    L’idée, exprimée d’une façon percutante, est clé : elle condense ce que pense aussi bien la gauche anticapitaliste, incarnée de façon notoire par un Michéa, que la droite qu’on peut qualifier aussi d’anticapitaliste (« nouvelle », l’a-t-on appelée il y a cinquante ans) et dont la pensée est incarnée, de façon également notoire, par un Alain de Benoist.

    Parlons donc du marché, ou du capitalisme, puisqu’on les tient d’habitude pour la même chose. Que faut-il entendre par combattre et abolir les méfaits du marché ou du capitalisme ? Il a raison, Michéa : c’est absurde (ou hypocrite) de vomir seulement l’état de fait d’un monde dont la précarité frappe de plus en plus de gens, et dont la perte de principes,de racines et de beauté fait que tout plonge dans l’absurdité et le non-sens. Il faut s’attaquer à la cause – l’une des causes, la plus immédiate, sans doute – de tant d’errements. Il faut combattre le marché qui, dominant l’ensemble de la vie, a pour nom capitalisme.

    Il faut combattre le marché. Mais pour mettre à sa place… quoi donc ?

    Ah, la grande question ! Car cette question a reçu dans la réalité historique une réponse aussi claire que tranchante – et qui fait froid dans le dos. C’est la réponse bien connue selon laquelle on met fin aux errements du capitalisme en éradiquant le marché, en liquidant la propriété privée et en la remplaçant par la propriété collective (enfin, collective… : étatique) des moyens de production.

    Ce n’est pas là ce que proposent un Jean-Claude Michéa ou un Alain de Benoist. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais de quoi s’agit-il alors ? Il s’agit de transformer de fond en comble le capitalisme, d’en combattre les turpitudes, outrecuidances et folies sans pour autant démolir sa base : la propriété et l’économie de marché qui sont le substrat sur lequel elles se tiennent – tout comme ce même substrat soutient l’ensemble des systèmes économiques qui, avec la seule exception du communisme, ont vu le jour depuis le début des temps.

    Il reste la question essentielle : en quoi consisterait, de quelle façon s’articulerait une telle conjonction, disons-le ainsi, de marché et d’antimarché, de capitalisme et d’anticapitalisme ? Il reste une telle question (rien de moins !), mais c’est bien de cela – d’une pareille conjonction des contraires – qu’il s’agit. Du moins pour moi, et j’entends que pour les auteurs dont je parlais aussi, même si je ne suis pas tout à fait sûr qu’ils approuveraient une telle façon, si « réformiste », diront certains, de voir les choses.

    Et c’est là justement le problème. Car voilà quelque chose qui, tout en étant d’une importance décisive, est susceptible d’être mis en discussion. Ce n’est pas quelque chose qui serait absolument clair, d’emblée, sans l’ombre d’un doute.

    Mais si l’affaire n’est pas aussi claire qu’il le faudrait, c’est aussi parce qu’il y a une question terminologique qui l’embrouille. Les noms n’ont rien d’éthéré ou d’évanescent : ils sont pleins de poids et de densité, d’odeur et de saveur. Les noms capitalisme et socialisme sont gros de la signification qu’ils ont acquise tout au long de leur parcours historique et, en particulier, à travers l’action de ceux qui ont prétendu nous libérer du premier des deux. Si l’on veut donc libérer vraiment le monde des méfaits du capitalisme, la première chose qui s’impose, c’est de trouver un terme exprimant aussi bien ce qu’il faut maintenir que ce qu’il faut abolir.

    En ce sens, un nom comme celui d’illibéralisme, lancé par le dirigeant hongrois Viktor Orbán, reflète assez bien, quant à la dimension politique de la chose, ce que je veux dire. Des termes comme social-marché ou capital-socialisme– tout un oxymoron : indispensable quand il s’agit d’une conjonction des contraires – pourraient exprimer la même chose pour ce qui est de la dimension économique de celle-ci.

    Le marché, ce n’est pas le capitalisme

    Ce qui a été dit jusqu’ici (et ce qui va suivre) n’a strictement rien à voir avec la vision social-démocrate des choses. En accomplissant des réformes et en lui apportant des raccommodages voués à le renforcer, c’est le capitalisme que la social-démocratie défend et encourage de toutes ses forces : le capitalisme dans sa puissance maximale, dans ce qu’il a de plus essentiel.

    C’est tout le contraire qui est défendu ici. Or, voilà que le malentendu perce à nouveau et il convient de le dissiper une fois pour toutes : le marché et la propriété ne sont pas l’essentiel du capitalisme. Ils n’en sont que la base, le substrat. Comme ils étaient aussi le substrat – nous l’avons déjà souligné – sur lequel, mettant chaque fois en œuvre un esprit, un imaginaire profondément différent, se tenaient, entre autres, la vie économique de l’Antiquité gréco-romaine, celle du Moyen-Âge ou celle de la Renaissance. Ce qui définit le capitalisme, ce qui le rend unique, c’est l’ambition de tout soumettre – la vie, le monde, la nature, les espoirs, les rêves… – à l’emprise de l’économique, à l’avidité marchande. À cette avidité sans bornes qui imprègne l’air du temps et dont la démesure effrénée fait, par exemple, que le grand capital s’intéresse de moins en moins à la production de choses pour, développant la spéculation autour de chiffres, titres et monnaies, tourner en rond sur lui-même, inépuisable, comme s’il était à la recherche de l’infini – de ce progrès infini, disaient-ils quand ils y croyaient encore, qui ne peut déboucher que sur la mort de la terre. Et sur celle de l’esprit.

    C’est cela, c’est cette mort qu’il faut extirper. Avec des forceps, si c’est nécessaire. Non pas, pourtant, pour qu’on arrête d’avoir et de posséder, non pas pour qu’on arrête de produire et d’échanger, d’investir et de gagner. De gagner aussi ! Disons-le clair et net : il s’agit aussi de gagner, de profiter, de prendre des bénéfices sur ce qu’on a investi… Ce n’est pas le plus important dans la vie, l’obsession du gain et de l’argent doit absolument quitter le centre du monde. Mais s’il ne s’agissait plus de gagner et de profiter– tout en y mettant de la mesure, des bornes, des limites –, qui diable se risquerait, investirait, produirait ?

    Tout cela doit rester, tout cela doit être sauvegardé. Non pas à la façon d’aujourd’hui, mais dans des termes différents. Dans des termes semblables en un sens  – disons-le avec cet exemple – à ceux qui sont de mise dans ce qu’on appelle le domaine des petites et moyennes entreprises : ce domaine de la production qui sait et assume que l’hybris de l’illimité n’est pas de mise ; ce domaine essentiel pour produire des choses et non pas du vent, qui n’a rien à voir avec la spéculation financière, usurière et mondialiste. Il a si peu à voir avec lui qu’il fait même partie de ses victimes.

    Voilà le principe, voilà l’idée. Mais comment la mettre en œuvre ? Comment, à partir de là, les choses peuvent-elles s’agencer, s’articuler ? Quelles digues faudrait-il dresser, quels vannes ouvrir, quels encouragements donner, quelles contraintes fixer, quelles institutions créer pour que les hommes – ces hommes qui n’ont plus rien de grand, de beau, de sacré à leur portée –arrêtent de faire ce quisemble être devenu leur impulsion première : avoir et posséder des objets, des produits, voire des signes et des virtualités ;impulsion folle, effrénée,pour avoir e t posséder qui s’est emparé des hommes (je parle de l’esprit du temps, pas des seuls possédants) dès qu’on a décrété qu’il était aussi possible que nécessaire de « laisser faire[et] laisser passer » tout ce qui par la tête des hommes passerait.

    Répondre à de telles questions est une tâche immense, énorme. Raison de plus pour l’aborder d’urgence quand on dénonce – et la dénonciation est plus que justifiée – qu’il est ridicule de « vénérer le marché et de vomir ses conséquences ». Aussi ridicule que si on continuait de vomir tous les deux sans savoir (ou sans dire) quoi mettre à la place.

    Javier Portella 23/12/2018

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/le-marche-est-ce-la-meme-chose-que-le-capitalisme-par-javier-portella/

  • Naufrage : Édouard Philippe, la politique du chien crevé au fil de l’eau…

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    Le Premier ministre est un très piètre navigateur. Il va couler, c’est sûr. C’est juste une question de temps.

    L’expression « la politique du chien crevé au fil de l’eau » date de la Troisième République. Elle fut inventée par un homme politique pour stigmatiser la médiocrité erratique, confuse et brouillonne d’un de ses adversaires. En clair, elle désigne une politique flottante au gré des courants et des vagues qui la ballottent.

    Il y a quelques semaines, au plus fort de la mobilisation des gilets jaunes, Édouard Philippe annonçait des mesures susceptibles, selon lui, d’apaiser les mécontents. Une prime jusqu’à 4.000 euros pour l’achat d’une voiture non polluante, des indemnités kilométriques augmentées, un chèque énergie. Le courant jaune était fort. Et le chien crevé se laissait porter par lui.

    Mardi matin, les gilets jaunes paraissant essoufflés, Édouard Philippe annonça que toutes ses concessions étaient annulées. Un reniement ? Un non-respect de la parole donnée ? Pas du tout : les courants avaient changé de cap et poussaient le chien crevé dans une autre direction.

    Puis, le jour même – quasiment quelques heures après -, Édouard Philippe déclara qu’il rétablissait ce qu’il avait supprimé le matin. Vous pensez qu’il ne va pas très bien, dans sa pauvre tête ? Erreur ! D’autres courants ont fait leur apparition et ont amené le chien crevé à flotter vers un ailleurs inconnu.

    Pour se justifier, le Premier ministre a fait savoir que l’annulation des concessions aurait pu susciter de l’incompréhension. Édouard Philippe est un Lucky Luke de la pensée. Quelques heures lui ont suffi. Il pense plus vite que son ombre.

    Nous, on comprend tout. On comprend qu’il confond le bâbord et le tribord. Que son navire n’a plus de gouvernail. La devise de Paris, c’est « fluctuat nec mergitur ». Celle d’Édouard Philippe, c’est « fluctuat et mergitur » !

    Passons, maintenant, de Lucky Luke à Astérix. Dans chacun des albums de Goscinny et Uderzo, il y a une jolie scène qui se répète. À la vue du navire avec nos invincibles Gaulois, les pirates, se sachant perdus, se sabordent.

    C’est ce qu’Édouard Philippe devrait faire dans les plus brefs délais…

    Benoît Rayski

    http://www.bvoltaire.fr/naufrage-edouard-philippe-la-politique-du-chien-creve-au-fil-de-leau/

  • Résurgence du Pays Réel, effondrement du Pays Légal ...

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    On l'a dit - en reprenant la vieille dialectique maurrassienne : les événements que nous venons de vivre et sans-doute encore ceux qui vont suivre, peuvent s'analyser comme une résurgence du Pays Réel que l'on croyait anéanti à tort, et, sous ses coups de boutoirs, comme un effondrement parallèle du Pays Légal, élargi à toutes les composantes du Système, aujourd'hui décréditées dans leur globalité à un point, semble-il, irréversible. 

    Certes, la cible principale de la révolte c'est Emmanuel Macron et, bizarrement, comme si nous étions encore en monarchie, c'est aussi son épouse Brigitte, objet de railleries et d’insultes de tous types. Il faut, pour s'en rendre compte, avoir entendu sur le vif les cris de la rue. D’aucuns se sont rappelé que, comme les Anglais et les Russes, les Français sont au propre ou au figuré un peuple régicide... Mais les sondages montrent aussi la déconfiture généralisée des partis - hormis, il est vrai, celui de Marine Le Pen. Les grands partis traditionnels sont tous autour de 10%, voire très au-dessous. Et les syndicats, donc ! Chaque fois qu'ils ont voulu entrer dans le jeu, ils ont été récusés, toute représentativité leur étant à juste titre déniée. Ils ne font plus illusion. Il n'y a plus vraiment d'organisations ouvrières. Il en est de même des parlementaires. Les nostalgiques doivent s'y faire : le  parlementarisme classique, façon XIXe ou XXe siècle, n'est plus du tout au goût du jour. C'est un archaïsme. Les journalistes, universellement décriés, n'ont pas meilleure presse... Méfiance générale à leur endroit. Finalement, ce n'est qu'avec les forces de l'ordre que, paradoxalement, les manifestants de ces derniers samedis ont eu des moments de fraternisation ... 

    Que peut donner une révolte populaire de type spontanéiste, sans commune substance, sauf ce qu'il lui reste d'enracinement, sans organisation, sans hiérarchie, sans conscience claire des conditions et des limites du raisonnable et du possible ? C'est une autre question. Elle est principale. 

    Qu'il existe toujours un peuple français enraciné, capable de « faire société »,  au moins sous forme embryonnaire, et doué d'une faculté de réaction non-négligeable, au point de faire reculer, tanguer, capituler un État puissant mais sans légitimité vraie, est une bonne nouvelle. 

    Sera-ce au point d'avoir réellement contraint - persuasion ou simple rapport de force - le président de la République à un renversement durable et complet de politique – assimilé à celui opéré par Mitterrand en 1983 -  comme le croit Éric Zemmour ? A ce dernier l'on ne peut dénier expérience, culture et flair politiques. On doute toutefois un peu lorsqu'il écrit : « Macron ne jurait que par l'Europe et le libéralisme. Depuis lundi, il s'est rabattu toute honte bue sur le national et le social.  C'est la grande victoire des gilets jaunes et de cette France périphérique qui avait été jusque-là sacrifiée à la mondialisation. C'est la grande défaite des élites qui avaient hissé Emmanuel Macron sur le pavois » Et encore : « il a été obligé de baiser la babouche de ces Gaulois réfractaires qu'il méprisait et de jeter ses armes au pied de son vainqueur. Son quinquennat est fini. En tout cas celui qu'il avait débuté triomphalement en mai 2017. » Les semaines qui viennent confirmeront-elles ou non cette analyse ? En tout cas, il est clair que ces derniers jours, le pouvoir s'en est constamment tenu aux reculades, à la repentance, aux excuses, aux concessions, aux regrets assortis d'une distribution d'espèces sonnantes et trébuchantes. En réponse aux contestataires et aux émeutiers, « Vous avez raison » a été le maître-mot du Chef de l'État et de ses ministres. En ont-ils eu réellement peur ? C'est bien possible.  

    Le mouvement contestataire vient de très loin et de très profond même s'il est fait d'un peu n'importe quoi et s'il ne repose sur aucune intelligence politique structurée. Est-il fait pour durer, s'amplifier, se métamorphoser ? Nous le verrons. Dans une chronique alarmiste sur Europe 1, Jean-Michel Apathie, pour une fois lucide, a montré en tremblant comment l'État ne tient plus qu'à un fil. "Et ce fil, c'est la police". Elle-même en colère et susceptible de retournement. Dans un entretien de haute volée avec Mathieu Bock-Côté, Alain Finkielkraut signale de son côté que le gouvernement français craint un embrasement des banlieues ! 

    Emmanuel Todd, enfin, avance une analyse fine, subtile et profonde, à l'encontre d'Emmanuel Macron : son image hier charismatique et forte, s'est transmuée en celle d'un enfant. C’est désormais sous les traits d’un enfant que les Français l’envisagent. L'autorité ayant toujours plus ou moins la figure du père, Emmanuel Macron en a perdu l'apparence et sans doute la réalité. Irrémédiable déchéance ! Décidément, la coupe est pleine. De quoi demain sera-t-il fait ? Mais, en tout temps, les « remises en cause » sont suivies d’une remise en ordre. 

    Vers quel type de remise en ordre, au bout du compte, cela peut-il conduire ? C'est, pour l'instant, la grande inconnue. Les nécessités françaises oscillent entre ces deux impératifs. Un peuple et un Etat. 

    Il n'y aurait plus de nation française sans un Pays Réel minimum. Mais pas de France non plus sans ordre politique et social, sans autorité reconnue, sans un État rétabli, sans une action politique volontariste et nationale,  en bref, sans une incarnation agissante du Bien Commun. 

    Sans-doute, dans cet esprit, comme de nombreux Français le pensent, une période « autoritaire » transitoire de reconstruction du pays serait-elle nécessaire pour affronter la situation présente. A terme, le recours au Prince, le retour au principe dynastique,  demeure la  solution optimale.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (109 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • «Le Pacte de Marrakech est un appel à la censure des médias politiquement incorrects»

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    par Alexandre del Valle 

    Beaucoup d’encre a déjà coulé à propos du fameux Pacte signé à Marrakech ce début de semaine par 148 pays-membres des Nations unies. Ses rédacteurs rappellent que ce texte visant à réguler des migrations plus «sûres» serait «non-contraignant». Mais rien n’empêchera ultérieurement les États signataires et les instances européennes de «judiciariser» des pans entiers dudit Pacte. Le Pacte sous-entend d’ailleurs que les États d’accueil ont le devoir d’octroyer des droits et des aides financières aux migrants «sans discriminations» (réguliers ou illégaux), ce qui revient à supprimer toute différence entre le national et l’étranger, bref, à démanteler moralement les souverainetés pourtant nominalement reconnues par les rédacteurs.

    Un appel à la censure

    «Encourager un débat public fondé sur l’analyse des faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues»

    Objectif 17 du Pacte de Marrakech

    Le Pacte de Marrakech incite les médias à combattre et limiter tout discours hostile à l’immigration, sous peine d’être privés de financement public par les gouvernements, eux-mêmes sommés de se soumettre à la doxa diversitaire qui transparaît du début à la fin du texte onusien. C’est ainsi que l’objectif n°17 du Pacte appelle à «éliminer toutes les formes de discrimination et encourager un débat public fondé sur l’analyse des faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues». Il invite ainsi les médias à s’impliquer dans un projet politico-gestionnaire en tant qu’ «acteurs» de la «Migration». Avec eux, «les milieux universitaires», «le secteur privé» ou encore les «institutions nationales de défense des droits de l’homme» (ce qui inclut les ONG qui affrètent des bateaux pro-clandestins comme l’Aquarius), sont tous appelés à combattre les idées qui ne vont pas dans le sens de l’immigrationnisme béat. Cet Objectif n°17 pousse à diaboliser les intellectuels, les journalistes et les politiques qui, dans le cadre du futur débat sur l’immigration annoncé par Emmanuel Macron notamment, afficheraient leur souci de contrôler l’immigration et a fortiori de réduire ou supprimer les aides financières croissantes accordées aux migrants clandestins que le Pacte met sur le plan que les migrants légaux.

    Sur Internet aussi

    Dans les mesures à mettre en œuvre pour «atteindre cet objectif», les rédacteurs du Pacte entendent «promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet». Intention dont on ne manquera pas de relever l’ironie alors que ces dernières semaines, c’est justement sur le Net qu’a été dénoncé (au départ à partir des États-Unis) ce Pacte migratoire controversé. Cette prise de conscience déplorée par les rédacteurs du Pacte a d’ailleurs déclenché une polémique dans de nombreux pays occidentaux: rétractation de l’Italie et de l’Autriche, refus de la quasi-totalité des pays d’Europe centrale et orientale, «gel» de la signature en Suisse après le référendum sur la primauté du droit national ; crise gouvernementale en Belgique (face au refus de la NVA flamande de signer le Pacte), et prudence habile du Président Macron qui a préféré ne pas s’afficher à Marrakech en y envoyant Jean-Baptiste Lemoyne. Les rédacteurs et soutiens du Pacte migratoire se sont ainsi contentés de fustiger les opposants au texte onusien sans jamais en délivrer le contenu lui-même et en s’abritant sur l’ubuesque affirmation du caractère «non-contraignant». Les rédacteurs de l’accord de Marrakech et leurs soutiens politiques sont d’ailleurs déterminés à «sensibiliser les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente». On observera que la contradiction flagrante d’un débat prétendument «objectif» sur l’immigration et d’un corps de métier journalistique «sensibilisé» à une terminologie «positive sur la Migration» ne semble pas heurter outre mesure la «sensibilité» rédactionnelle des Nations unies et des lobbies diversitaires qui soutiennent le Pacte.

    Des divergences de perception quant à l'immigration seront considérées comme des manquements éthiques.

    Ses rédacteurs comptent ainsi faire respecter cette «terminologie» spécifique «en instituant des normes déontologiques pour le journalisme» (et la publicité). Le mot est lâché: en parlant de «déontologie» - au mépris de celle déjà instituée en France et ailleurs - les rédacteurs entendent par conséquent mettre toute divergence de «perception» à l'égard des migrants du côté du manquement éthique et professionnel, ce qui induit la logique de sanctions corrélatives. Si en principe ces sanctions sont le fait d'une commission paritaire, le Pacte appelle officiellement les États à sanctionner les non-immigrationnistes en supprimant les subsides étatiques des médias qui «dévieraient» du message nécessairement positif sur «le Migrant»... une menace qui a d'ailleurs déjà plané sur l'hebdomadaire Valeurs actuelles à la suite d'une couverture choc montrant une femme musulmane voilée. Le petit ajout dans le texte du Pacte: «dans le plein respect de la liberté de la presse» ne trompera d'ailleurs personne, car ce droit repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression, droits soumis à des limites. La Cour européenne des droits de l'homme rend d'ailleurs régulièrement des verdicts dans des affaires où il est question de savoir si l'interférence du gouvernement - prévue par la loi - avec le droit à la liberté d'expression d'un individu est légitime ou non. Or ce que fait le Pacte, tout non-contraignant qu'il soit, c'est bien élargir les conditions de légitimité de cette interférence. La boucle est bouclée.

    L'auteur, Alexandre del Valle, géopolitologue, docteur en histoire contemporaine, consultant et essayiste, est professeur de géopolitique et de relations internationales. Il vient de publier La Stratégie de l’intimidation, du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct (éd. L’Artilleur, mars 2018).
    - Source : Le Figarovox

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/12/14/le-pacte-de-marrakech-est-un-appel-a-la-censure-des-medias-politiquement-i.html

  • Drame présidentiel : Revoilà Benalla ! – Journal du mercredi 26 décembre 2018

     

    Politique / Drame présidentiel : revoilà Benalla !

    Alexandre Benalla revient sur le devant de la scène. Après avoir secoué l’exécutif cet été, l’ancien chargé de mission
    s’est rendu au Tchad quelques jours avant Emmanuel Macron. Une visite loin d’être anodine alors que la lumière n’a toujours pas été faite autour de son réel rôle auprès du chef de l’Etat.

    Économie / Consommation : un Noël de la revente

    Alors que la fête de Noël a résolument pris un virage consumériste depuis plusieurs décennies, de nombreux français n’hésite plus à revendre les cadeaux dont ils ne sont pas satisfait et cela dès le lendemain du 25 décembre.

    Patrimoine / Mauviel : l’art de la casserole

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/drame-presidentiel-revoila-benalla-journal-du-mercredi-26-decembre-2018

  • Gérard Larcher faiseur de roi à droite : et si la déroute de Macron lui donnait des idées ?

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    L’état de grâce médiatique de François-Xavier Bellamy aura été de courte durée. Alors qu’il était pressenti pour conduire la liste LR pour les européennes, le président du Sénat, Gérard Larcher, vient de siffler la fin de la récréation. Trop conservateur. Trop à droite. Logique : Gérard Larcher, par son parcours et son âge, est par excellence le baron de cette droite LR qui a depuis longtemps oublié ce que peut être la jeunesse, les convictions et pour qui les mots « peuple », « identité » et « conservatisme » sont des gros mots.

    Que François-Xavier Bellamy se rassure. Gérard Larcher lui a rendu service. Le cadeau de Laurent Wauquiez, à la recherche d’un responsable pour la défaite de sa liste en mai, était empoisonné. Une personnalité de son envergure se serait abîmée dans cette aventure. Le président du Sénat a aussi rendu service à la recomposition à droite : la liste LR sera donc conduite par un Larcher-compatible, consensuel, transparent. Nicolas Dupont-Aignan et le Rassemblement national n’en demandent pas mieux.

    Mais le président du Sénat, avec ce nouvel arbitrage, s’impose de plus en plus, au sein d’une droite où Laurent Wauquiez peine à imprimer sa marque et son autorité, comme le nouvel homme fort. Dans un parti qui est siphonné d’un côté par Emmanuel Macron, de l’autre par Nicolas Dupont-Aignan, il pourrait apparaître comme la solution, le recours. Faute de mieux, bien sûr. Pas pour conduire la liste aux européennes. Il n’a plus l’âge et le CV de concourir dans la catégorie des poids légers.

    Larcher candidat de la droite aux présidentielles… Vous haussez les épaules ? Comment une telle idée ne ferait-elle pas son chemin dans certaines têtes, et peut-être la sienne ? Au moment où tout le monde s’accorde à dire que le quinquennat d’Emmanuel Macron est terminé et que, dans la gestion désastreuse de la crise des gilets jaunes, les carences de sa personnalité (sa jeunesse, son absence d’expérience d’élu local, de « rondeur ») ont pesé lourd, au moment où le Président n’ose sortir de l’Élysée et où la crise est devenue politique, comment ceux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir, le « parti de la raison », ne songeraient-ils pas à y installer, à la place du « gamin » actuel – pour reprendre la formule de Luc Ferry -, une bonne figure paternaliste et consensuelle ? Le centre mou conserverait le pouvoir. Gérard Larcher, filloniste ayant appelé à voter Emmanuel Macron en 2017, a donné tous les gages.

    Le scénario prendrait quelque consistance si Emmanuel Macron, plus ou moins contraint par les événements, venait à démissionner. Conformément à la Constitution, Gérard Larcher deviendrait président de la République par intérim. L’image rassurerait une opinion de nouveau mise sous tension avec la perspective de l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. Quant à Gérard Larcher, il pourrait vouloir réussir là où Alain Poher, il y a presque cinquante ans, avait échoué. Après tout, on ne devient jamais président du Sénat par hasard. Le printemps 2019 prendra-t-il des airs d’avril 1969 ?

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gerard-larcher-faiseur-de-roi-a-droite-et-si-la-deroute-de-macron-lui-donnait-des-idees/

  • SI, LE PACTE DE MARRAKECH EST BIEN « CONTRAIGNANT » !

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    Pas de panique, nous explique-t-on, le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », dit aussi « pacte de Marrakech », du nom de la capitale du Maroc où il a été signé lundi, n’est « pas contraignant ». Il se s’agirait que d’un manifeste respectueux de la souveraineté des Etats. C’est faux.

    Du ministère des Affaires étrangères aux « Décodeurs » du journal Le Monde, tous sont unanimes : il n’y a rien à craindre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, sinon le profit que les « populistes » cherchent à en tirer. Les « Décodeurs » du Monde l’assurent : il n’a qu’une « valeur symbolique » et, « à aucun moment, la souveraineté des pays n’est remise en question par le pacte des migrations ». Ce pacte n’est rien d’autre qu’un texte qui énumère des « recommandations ».

    Or, comme l’a affirmé Marine Le Pen dès le 3 décembre, dénonçant « une campagne de désinformation organisée par le quai d’Orsay sur le caractère prétendument anodin de ce texte » (vidéo ci-dessous), le pacte de Marrakech ouvre bien « la boîte de Pandore de la submersion migratoire », et va s’imposer dans le droit international.

    Tous les paragraphes, affirme la présidente du Rassemblement national, commencent par la formule : « Nous nous engageons à… » Tous, non, mais pas loin : dans les 41 pages du texte, on compte pas moins de 48 fois la formule « Nous nous engagerons à… » ! Exemples :

    «  Nous nous engageons collectivement à améliorer la coopération en matière de migration internationale  »

    «  Nous nous engageons à faciliter et à garantir des migrations sûres, ordonnées et régulières, dans l’intérêt de tous  »

    « Nous nous engageons en outre à prendre les mesures nécessaires pour délivrer aux migrants, à toutes les étapes de leur migration, les papiers et actes d’état civil dont ils ont besoin »

    « Nous nous engageons à ménager des options et des filières de migration régulière pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre et le travail décent compte tenu des réalités de la démographie et du marché du travail, optimiser l’accès à l’éducation, défendre le droit à la vie de famille et répondre aux besoins des migrants qui se trouvent en situation de vulnérabilité »

    « Nous nous engageons à mettre en place des procédures accessibles et adaptées pour faciliter toute transition d’un statut à un autre et informer les migrants de leurs droits et obligations, afin qu’ils ne se retrouvent pas en situation irrégulière dans le pays de destination »

    « Nous nous engageons à renforcer les pratiques qui permettent aux migrants en situation irrégulière de demander un examen de leur dossier individuel qui serait susceptible de déboucher sur leur régularisation », etc.

    Certes, il est écrit au début que « le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant », mais il est écrit ensuite, et cela a été signé par les chefs d’Etat ou représentants de près de 150 pays, dont la France en la personne du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne, que « le Pacte fait autoritéde par sa nature consensuelle, sa crédibilité, l’appropriation collective dont il fait l’objet, sa mise en œuvre conjointe et ses mécanismes de suivi et d’examen ».

    Les signataires se sont même mis d’accord pour parapher ces deux formules, pour le moins « contraignante » : « Nous appliquerons le Pacte dans nos pays respectifs et aux niveaux régional et mondial », et « le Pacte devra être mis en œuvre dans le respect des droits et des obligations découlant du droit international ».

    Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières implique donc bien que, demain, un juge pourra tenir ce document officiellement signé par la France comme un texte juridique, et donner droit à toute réclamation se basant sur les « droits » infinis qui y sont énumérés, pour condamner la France, ou tout autre pays, au respect de ses « engagements ».

    Les juges du Conseil d’Etat, de la Cour de justice de l’Union européenne, de la Cour européenne des droits de l’homme, etc. sauront rappeler aux Etats « les obligations que leur fait le droit international », formule figurant, elle aussi, dans le texte adopté.


    https://info-nations.eu/si-le-pacte-de-marrakech-est-bien-contraignant/