Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1240

  • Les Gilets Jaunes face au « vide ensemble »

    gilets-jaunes-histoire-michel-geoffroy-588x330.jpg

    Les injonctions martiales pour plus de « vivre ensemble » en provenance de la caste culturo-politico-médiatique se multiplient.
    Mais leur effet reste malgré tout limité. Face à ce projet déraciné de « vide ensemble », les Gilets Jaunes semblent apporter une réponse lumineuse : parole au peuple et chaleur humaine retrouvée. Un cocktail mortel pour la super classe mondiale.

    Les promoteurs du « vivre ensemble »

    Le « vivre ensemble » fait partie de ces injonctions qui cherchent à s’imposer, comme une évidence,par le biais de la répétition. Nous pouvons identifier, sans souci, les plus prolixes à seriner cet impératif. Tous ceux qui surfent sur la vague de la grande globalisation financière et jouissent des plaisirs de la libre circulation des hommes et des marchandises font, dès qu’ils le peuvent, la promotion de cette vertu qu’ils jugent certainement cardinale. Nous pensons-là au monde médiatico-politique et aux bobos en tout genre.

    Les victimes du « Vivre ensemble » : un ostracisme quotidien

    La candidature de François-Xavier Bellamy nous montre, encore une fois, à quel point l’univers politico-médiatique déteste les catholiques. Notez leurs rictus d’hyène lorsqu’ils disent « versaillais » du bout des lèvres et « chrétiens » en crachant. Que l’on soit pratiquant ou non, c’est toute l’histoire de France qu’ils cisaillent.

    Laurent Wauquiez aurait eu plus de succès en choisissant un musulman fiché S. C’est pathétiquement éloquent ! Le vrai délit de « sale gueule » pris sur le vif ! La grande tolérance des initiateurs du « vivre ensemble » mais pas avec tout le monde. Exit les chrétiens, les versaillais et assimilés, les chasseurs, les bouchers, les amoureux du français, les romantiques, les hommes qui sont des hommes, les femmes qui sont des femmes…

    En définitive, il n’y a pas grand monde dans « leur vivre ensemble ». Je leur propose une autre formule « Le vivre entre soi ».

    « Pour qu’un ordre existe, il n’est pas nécessaire de donner des ordres » (*)

    Un chef qui manque d’autorité naturelle aura tendance à lever la voix et à répéter ses directives, jusqu’à les marteler. Ceci, n’est pas sans nous rappeler le matraquage que nous subissons avec, entre autres, ce « vivre ensemble » obsessionnel déjà si peu respecté par les promoteurs de cette rengaine.

    Bref, tout cela témoigne que ces prescriptions imposées de l’extérieur continuent à vaquer dans leur univers fait de bulles médiatiques et postures de plateaux télévisés… Qu’elles restent artificielles et, en définitive, inefficaces.

    C’est le caractère fabriqué, usiné, médiatisé de ce « vivre ensemble » qui le rend vain. Une société ne se conduit pas par des consignes qui ne viennent pas d’elle-même – ou alors cela s’appelle une dictature. Officiellement, nous ne sommes pas censés être dans ce cas de figure.

     

    Notre société, obsédée par les normes et les principes de précaution, cherche vainement à calibrer les contacts humains comme elle réglemente les productions industrielles. Mais cela ne marche pas ou, plutôt, cela marche mal.

    En effet, ces leitmotiv arbitraires et préfabriqués nuisent à l’émergence et à la circulation des idées personnelles et invitent à utiliser davantage les stéréotypes que la réflexion dans les discussions. Dans nos communications, on se remet à un mode de pensée, on catalogue avant de tenter de comprendre. Bref, on n’entre plus « en relation », on toise son interlocuteur et les propos qu’il tient sur la grille de « la bien-pensance » habituelle.

    Ainsi, nous sommes amenés à ne plus « réfléchir » par nous-même. C’est-à-dire à métaboliser une pensée avec nos émotions, nos souvenirs et la part inconsciente qui nous constitue.

    Ceci signifie que, dans le domaine essentiel de notre rapport aux autres, nous sommes amenés à rétracter ce que nous sommes en vérité. Ce qui peut s’appeler « l’auto – censure » est sans doute la meilleure façon de se perdre de vue au quotidien et de ne plus rien « risquer » dans les relations humaines qui vont, par ce fait, s’étioler.

    Les idées qui, nous le savons, n’appartiennent à personne et sont faites pour circuler, sont camisolées au banc du bien-pensant et surveillées de près par les juges de la pensée.

    C’est en cela que les débats et les réelles disputations se font si rares. En effet, et d’une certaine façon, ils se mènent « hors de nous » et sont essentiellement régulés par les normes sociales du « vivre ensemble » et de la judiciarisation réservée aux éventuels indisciplinés qui franchissent la ligne rouge.

    L’objectif est toujours d’éviter l’expression d’idées, de passions, de sentiments personnels.

    L’objectif est d’empêcher les manifestations, tout simplement, humaines et de s’écarter du naturel et de « l’organique » – élaboré au cœur même de la société.

    Le « vivre ensemble » : source de conflit

    Ce diktat, cette règle de vie imposée à la société, perturbe le champ des relations humaines qui ne peuvent plus progresser librement et sincèrement.

    Encore une fois, son caractère artificiel rend cette chape « comportementaliste » bien fragile. Nous pouvons craindre que, sous le joug de tensions sociales, elle ne se brise lamentablement. Cet écroulement sera précipité par la colère emmagasinée de longue date chez le peuple, née du décalage entre sa vie au quotidien et ce vœu pieux du « vivre ensemble ».

    Les Gilets Jaunes : un retour à l’organique

    Le consensus est clair autour de l’origine des Gilets Jaunes. Tous s’accordent à reconnaître son caractère spontané, rural, terrien. Loin des syndicats et des activités associatives, encore plus distancé des domaines politiques et médiatiques, ce mouvement – né d’une colère salutaire – est, par sa nature instinctive, une turbulence réellement venue du cœur de la société. La recherche de convivialité aux ronds-points et lors des manifestations, les revendications simples et saines de pouvoir vivre de son travail, en attestent.

    Ici, il faut, malheureusement, nous rappeler que notre société est menée depuis des décennies par des êtres dont l’objectif est de démanteler les fondements mêmes des communautés humaines : villages, familles, églises, cafés, quartiers…. Nous le savons : tout est fait pour, en chantant le culte de l’individu, l’isoler de ses regroupements historiques, le rendre ainsi vulnérable et bien plus manipulable.

    C’est par cette prétention à la renaissance de l’échelle locale ancrée que les Gilets Jaunes sont une source d’espoir que nous n’attendions plus.

    Mais, leurs exigences mêmes qui dénoncent la faillite d’un système devenu inhumain, les exposent à un rejet violent de ceux qui ont encore le pouvoir et entendent bien le conserver dans une société de plus en plus aseptisée et indifférente aux besoins des Français.

    Les Gilets Jaunes portent une espérance forte qui les rend vulnérables

    En comptabilisant le nombre de blessés et en évaluant la gravité de ces traumatismes, nous ne pouvons que réaliser, avec stupeur, la violence déployée par l’état contre ce mouvement populaire.

    Nous l’avons vue et nous connaissons les raisons de cette intensité déloyale de la réplique gouvernementale.

    Au regard du « deux poids, deux mesures », les voyous dans les banlieues qui terrorisent les habitants, tuent, violent et investissent ce qui fait les « territoires perdus de la République » sont loin d’être malmenés comme les manifestants du samedi. Ceci atteste qu’ils sont donc moins dangereux pour le pouvoir en place. Il va de soi qu’ils favorisent une partition de notre pays et le fragilisent en imposant une législation et une économie parallèle.

    A l’inverse, les Gilets Jaunes aspirent à un retour à l’enracinement et à une vie basée sur un souci de proximité et d’unité.

    L’équipe « En marche » qui souhaite aller vers une Communauté européenne qui tient sa puissance des grandes métropoles et des groupes financiers internationaux, ne peut que chercher à écraser tous desiderata de retour vers le local et de prise en compte du rôle essentiel, pour les Français, de leur pouvoir d’achat.

    C’est pourquoi les défenseurs de l’explosion des nations sont prêts à :

    Faire subir des blessures de guerre aux manifestants.
    Cultiver l’idée que les Gilets Jaunes sont infiltrés par des antisémites que l’on ne trouve en définitive que parmi les casseurs (**) – peu gênés curieusement par les CRS.
    Donner une image d’antisémite ou encore d’homophobe à ce mouvement, c’est encore une fois utiliser les drapeaux rouges pavloviens qui fonctionnent trop souvent.
    Favoriser la création prématurée de partis politiques au sein des « Gilets Jaunes » pour qu’ils mettent à mal leur caractère organique que la Super Classe Mondiale veut éradiquer.

    Souhaitons que les Gilets Jaunes fassent preuve de courage certes mais surtout de perspicacité et qu’ils puissent se faire aider par des personnes informées et clairvoyantes.

    Laurence Maugest

    Tribune reprise de Polémia

    (*) Friedrich Hayek Droit, Législation, Liberté, PUF 1995 – Propos repris par François Xavier Bellamy Demeure Grasset 2019- P.129

    (**) Ces casseurs sont principalement des membres de mouvements d’extrême gauche. C’est dans cette sphère politique et aussi bien sûr au sein du monde musulman que s’exprime un antisémitisme violent tel que l’explique très clairement Alain Finkielkraut dont les propos viennent d’être analysés sur Polemia : https://www.polemia.com/mediocratie-epreuve-affaire-finkielkraut/

    https://fr.novopress.info/213776/les-gilets-jaunes-face-au-vide-ensemble/

  • Didier Maïsto : « Le droit à la différence est l’arme de l’anti-France, qui veut morceler la société française »

    didier-ma-sto-p_ozYcIsOGs-845x475.jpg

    Didier Maïsto, président de Sud Radio, a accordé un long entretien à Boulevard Voltaire.

    Gilets jaunes, politique, médias, sujets sociétaux : sans langue de bois, il apporte son analyse personnelle et percutante sur ces thèmes d’actualité.

    Peut-on dire que vous êtes pro-gilets jaunes ?

    Je suis le président de Sud Radio dont le slogan est « Parlons vrai ».
    Quand je les ai vus marcher et se rassembler dans la rue, j’ai voulu comprendre. J’avais déjà une sympathie naturelle pour le mouvement. J’ai cherché à mieux comprendre. Je me suis dit que, pour comprendre d’où venait ce mouvement, ce qui était revendiqué et quel changement de société ils voulaient, le mieux était de marcher avec eux.
    Plus je marche avec eux, plus je les comprends. Et moins les médias les comprennent. Je les comprends parce que je suis au milieu de la foule. En fait, ce sont les gens les plus courageux de la société française qui ont envie de reprendre en main leur destin. Ce destin leur échappe. On parle souvent de démocratie représentative, mais ça fait quarante ans qu’on leur fait le coup… Mitterrand, Chirac, « la fracture sociale », « l’ascenseur social est en panne », etc. Ensuite, Sarkozy et, aujourd’hui, Macron. Macron n’est certes pas responsable de tous les maux, mais il récupère un peu tout ce qui s’est fait, sans changer d’un iota la politique. Il y a probablement aussi un peu d’inexpérience et d’arrogance qui viennent mâtiner le tout.
    Les Français, en tout cas ceux-là, ont envie de reprendre en main leur destinée. D’où le succès du RIC, référendum d’initiative citoyenne. Même s’ils ne sont pas d’accord entre eux, ils veulent avoir une prise sur leur destin. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je comprends donc tout à fait ce mouvement. Il est, en fait, assez loin de l’idée qu’on peut s’en faire dans les partis politiques et dans les médias « mainstream », simplement parce qu’on y est le séant sur son fauteuil et qu’on juge le monde tel un procureur divin, pensant qu’on peut trier le bon grain de l’ivraie et décider souverainement ce qui est bien de ce qui n’est pas bien.
    Ce manque d’humilité aboutit à un divorce, à une faille sans cesse croissante entre une partie de la population et les corps intermédiaires (appelons-les comme cela) censés les représenter.

    Avez-vous été surpris par la Ligue du LOL ?

    Je ne suis pas du tout surpris.
    Finalement, aujourd’hui, un journaliste est quelqu’un qui fait de la resucée de dépêches AFP. Il est bien tranquille sur son desk à regarder ce qui se passe à l’infini, à l’envi, voir un peu quelle est la tendance de la profession, qui doit quoi et ensuite se positionne par rapport à l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. On décrète que c’est la pensée. Mais non, c’est au contraire la défaite de la pensée.
    Heureusement, il reste un journalisme de terrain qui naît avec les réseaux sociaux et les Facebook live. La Ligue du LOL en est la négation, avec cette espèce de mépris de classe. Parce que certains pensent être devenus quelque chose, ils se permettent de juger ce qui est bien de ce qui n’est pas bien, et de juger nos concitoyens.
    Mais au nom de quoi on devrait juger une partie de nos concitoyens ? Je ne me sens pas capable de juger mes concitoyens. J’essaye de rendre compte du réel. Nous sommes un certain nombre à faire cela, pas nombreux, mais je pense que le nombre va grossir. Les Français s’informent aujourd’hui de manière un peu alternative. Chaque mouvement social voit la naissance, l’émergence de nouvelles formes de communication, beaucoup plus directes, beaucoup moins ampoulées. Là aussi , ces corps intermédiaires bourgeois, au sens primaire du terme, seront balayés par le vent de l’Histoire.

    L’affaire du « fichage des auditeurs d’Europe 1 » ?

    Ni dans le milieu de la radio ni dans le milieu de la télé, de la presse écrite ou des partis politiques. J’ai eu une première vie où j’étais au Figaro. Ensuite, j’ai fait de la politique. J’ai vu de l’intérieur comment fonctionnaient les partis politiques et j’ai vu et je vois aujourd’hui comment fonctionnent les médias. J’ai été témoin de la façon dont est attribué, par exemple, le canal 23. Au nom de toutes les minorités, les Arabes, les Noirs, les homosexuels, soudainement, ces gens qui sont de grands bourgeois, souvent des hommes blancs de plus de 50 ans, se réveillent et s’enthousiasment benoîtement en voulant s’occuper des homosexuels, des Arabes et des Noirs. En fait, tout cela sonne faux. Ça sonne faux parce que ce n’est pas leurs préoccupations, ce n’est que du marketing. Ça fait une dizaine d’années que je le dénonce. L’architecte de tout cela est d’abord les pouvoirs publics qui, au lieu de régler les problèmes, font des lois d’affichage. Le premier des salopards, comme je l’ai dit l’autre fois, c’est François Mitterrand, qui a fait « Touche pas à mon pote ». J’ai grandi dans un quartier populaire de Toulon, je ne regardais pas si les gens étaient noirs, arabes ou juifs. Nous avons tous grandi ensemble. Il y a avait cette espèce de mixité qui est consacrée par la Constitution française, une République indivisible et laïque. « Touche pas à mon pote » a été la première faille. On était dans le droit à l’indifférence. On est parti dans le droit à la différence. Tu es différent de moi, donc tu es un super citoyen et donc je te protège, je te discrimine positivement. Cela a été le début de la faille.
    Ensuite, vous avez des associations comme le CRAN (le Conseil représentatif des associations noires). Il faut battre sa coulpe, remonter à Clovis en passant par Napoléon, etc. Il faut reconnaître qu’on est un salop de Français, reconnaître que « j’ai maltraité les gens de couleur », etc. Mais, justement, la France est ce melting-pot. Ce n’est pas du tout une histoire de couleur de peau ou de religion. C’est quelque part une idée. Des gens de toute origine et de tout pays ont versé du sang pour constituer les frontières de ce qui est aujourd’hui la France. Or, on oppose sans arrêt, aujourd’hui, par des systèmes de clientèle.
    La politique est devenue un métier, le métier de ceux qui n’en ont pas.
    Ils s’inscrivent donc dans des politiques à court terme. On tronçonne, on saucissonne, on fait des petites clientèles, on oppose arbitrairement les gens les uns contre les autres et on aboutit à cela.
    Que fait le CSA ? Je vous parle du CRAN parce que le CSA a un baromètre de la diversité. Cela veut dire qu’il faut voir à la télévision les minorités visibles. Est-ce qu’on se perçoit comme blanc, comme non blanc, comme café au lait, comme gris, grisâtre ? Mais enfin, on est où, là ? On est dans l’eugénisme, dans une société complètement communautarisée.
    Vous avez, sous la pression d’associations comme celles-là qui poursuivent des buts propres, une anti-France en construction. Elles veulent morceler la société française. Et le CSA répond à la volonté du législateur. Le CSA n’est, de toute façon, que la chambre d’enregistrement de la volonté élyséenne. Ce n’est pas propre à Macron. Ça a toujours été comme cela. Du temps de la Haute Autorité jusqu’au CSA aujourd’hui.
    On tronçonne la population française. On compte les Noirs, les Arabes, les gens de différentes confessions, de différentes couleurs de peau. C’est totalement anticonstitutionnel et tout à fait scandaleux. On oppose ces Français qu’on considère comme des clientèles. Ensuite, on s’étonne que les gens suivent finalement ou anticipent cette façon de compter. Lui, il est juif, lui, c’est une vieille pédale, et toutes ces horreurs qu’on peut lire, lui est séropositif, lui a un accent juif tunisien… Mais dans quel pays vivons-nous ?

    Peut-on critiquer ceux qui luttent contre les discriminations ? Le combat semble juste…

    On assiste à une espèce de lutte pour savoir qui est le plus champion de la lutte contre l’antisémitisme, le champion de la lutte contre le racisme. Mais, en réalité, les gens qui font la promotion de cela ne sont pas sincères. Ils s’en moquent ! C’est uniquement du marketing.
    Je n’ai pas attendu les gilets jaunes ou même Europe 1 pour le dire. Ce qui leur arrive, ce n’est pas bien, ils en sont accablés. Mais je ne pense pas qu’il y ait une volonté de la station. Je ne veux pas accabler Europe 1, mais je dis que ça participe de quelque chose de général dans la société française. C’est ce que les gilets jaunes ne veulent plus. Ils le comprennent très bien quand on arrive à parler. Mais il y a toute une intelligentsia, essentiellement parisienne, qui vit dans un monde parallèle.
    J’ai eu un journaliste, hier, dont je tairai le nom. Nous nous sommes engueulés pendant une heure. Il me dit : « Je ne comprends pas que tu aies encore de la sympathie pour ce mouvement. » J’ai essayé de lui expliquer, mais je pense qu’ils sont dans un monde qui ne leur permet pas de le comprendre, ni même de le concevoir ou le ressentir.

    Assiste-on à l’autodestruction d’un camp du bien ?

    Quand le droit diverge de la morale, il y a un problème. Des gens ne sont que dans le droit absolu. Mais c’est un peu l’antinomie entre Antigone et Créon. Antigone est dans les lois naturelles. Ce n’est pas la peine de dire tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne prendras pas la femme de ton frère, pour rester dans la tradition biblique. Les civilisations dites évoluées ont intégré tout cela. Quand il y a ce divorce dans la société et qu’on est uniquement dans la satisfaction de l’ici et maintenant pour une certaine classe dirigeante, on aboutit à un divorce sans cesse croissant, une faille qui s’agrandit et, finalement, une classe politico-médiatique autoproclamée. On voit bien que si les gens sont élus légalement, ils ne sont plus trop légitimes. Macron, par exemple, fait 15 % des inscrits au premier tour, les 85 % qui restent ne se sont pas volatilisés. Ils existent toujours dans la société française.
    L’influence de ce petit monde se rétrécit comme peau de chagrin. Il ne dit plus rien du réel et fait partie d’une démocratie de faible intensité, qui émet des signaux faibles. Ses membres continuent à s’invectiver d’abord entre eux et ensuite donnent des leçons de bien et de mal, etc.
    La société française d’aujourd’hui est mûre pour que des gens de même sexe s’aiment. En revanche, le prosélytisme des minorités, qu’il soit religieux, sexuel, en matière de mœurs, les Français n’en veulent pas. Ils le disent clairement. Ils étaient un million pour la Manif pour tous à manifester lors du mariage homosexuel. Quand j’entends et quand je lis, aujourd’hui, Marlène Schiappa, ministre important du gouvernement Philippe, qui dit que l’idéologie de la Manif pour tous, c’est-à-dire de ces gens-là, c’est à peu près la même chose que les islamistes terroristes. Mais comment peut-on aboutir à cette défaite de la pensée ? C’est une monstruosité de la pensée. Voilà où on en est, aujourd’hui. Ces gens ne sont pas contre les homosexuels. Ils sont simplement dans une société qui doit s’établir de manière ordonnée et calme, avec des mythes fondateurs. On sait bien que nos ancêtres ne sont pas forcément des Gaulois, mais à faire du prosélytisme avec des minorités, on aboutit à une société complètement éclatée, atomisée, balkanisée, et qui se détruit petit à petit avec une élite qui ne dit plus rien de ce que vivent les gens au quotidien. Le problème des gens au quotidien, ce n’est pas les homosexuels, ce n’est pas le sort d’Israël et de la Palestine, même si cela peut les intéresser. C’est quand même très très loin dans leurs préoccupations.

    Didier Maïsto

    http://www.bvoltaire.fr/didier-maisto-le-droit-a-la-difference-est-larme-de-lanti-france-qui-veut-morceler-la-societe-francaise/

  • Europe : les caciques du Parti populaire européen furieux contre Viktor Orban

    orbanetsalvini-1021x580-600x341.jpg

    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Enfant terrible du PPE, le groupe classé à droite et majoritaire sur l’échiquier européen, le Premier ministre hongrois est de nouveau sur la sellette en interne. En cause, la campagne que son parti mène contre Jean-Claude Juncker, président de la Commission et lui aussi issu des rangs du PPE.

    Une affiche de campagne accuse ce dernier d’affaiblir les droits des États membres à défendre leurs frontières et faciliter l’immigration au moyen d’un visa de migrant. « Fake news » a répliqué la Commission. Angela Merkel, dirigeante de fait du PPE, ainsi que Manfred Weber, patron du groupe PPE au Parlement européen s’en sont émus.

    Quant à la tête de liste LR aux élections européennes, Bellamy, il a déclaré être plus proche de Juncker que d’Orban. Problème, si le Fidesz est exclu du groupe majoritaire, Orban sera naturellement tenté de se tourner vers ses soutiens.

    C’est-à-dire la coalition des eurosceptiques qui semble se dessiner en Europe avec le PiS polonais, la Lega italienne, le FPÖ autrichien ainsi que le Rassemblement national, Vox et l’AfD. Un scénario cauchemardesque pour le PPE qui verrait son influence terriblement s’étioler au sein des institutions européennes.

    https://fr.novopress.info/213771/europe-les-caciques-du-parti-populaire-europeen-furieux-contre-viktor-orban/

  • La France en colère aux « hésitants » : « Choisissez votre camp ! »

    Je ne sais pas qui est cette Gilet jaune, mais ce qu’elle balance, c’est du lourd et du très clair :

    « Et ça qu’on le sache bien, ceux qui sont contre nous, ceux qui sont avec nous, choisissez votre camp, mais nous on est là et on ne lâchera rien ! »

    NB : cliquer sur le petit haut-parleur en bas à droite pour avoir le son.

  • Gilets jaunes : le bras de fer entre le gouvernement et les manifestants se durcit sur fond de condamnations internationales

    gilets-jaunes_linepress-600x362.jpg

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    La tension est remontée d’un cran ces derniers jours autour des Gilets jaunes. Les tentatives de récupération de la France insoumise agacent comme en témoignent les déclarations de Priscilla Ludosky, à l’origine de la pétition contre l’augmentation des taxes sur le carburant. La libération d’Alexandre Benalla et de son complice Vincent Crase décidée hier par les juges n’est pas de nature à apaiser le climat. Plusieurs ont pointé un deux poids deux mesures de la justice, plus ferme avec le boxeur Dettinger qu’avec le barbouze Benalla.

    Le procureur de Paris ravive la polémique des gardes à vue abusives

    Franceinfo a révélé ce mardi une note du procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, en date du 12 janvier, destinée aux membres du parquet de Paris. Le procureur demande notamment de privilégier les levées de garde à vue le samedi soir ou le dimanche matin, même si les faits sont ténus et même s’il y a classement sans suite, afin d’empêcher les interpellés de « retourner grossir les rangs des fauteurs de troubles ». Il est aussi préconisé d’inscrire les Gilets jaunes interpellés sur le fichier de traitement des antécédents judiciaires, même si les dossiers les concernant sont classés sans suite.

    Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, de son côté, tacle le Gouvernement français…

    Dans un mémorandum adressé hier aux autorités françaises, le commissaire les invite à « ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique » et à « suspendre l’usage du lanceur de balle de défense » responsable de graves blessures chez les manifestants. Sans portée juridique, cette note n’en est pas moins embarrassante pour un gouvernement qui fait profession de respecter les droits de l’Homme et les libertés fondamentales.

    Et Emmanuel Macron jeta de l’huile sur le feu

    Débattant hier avec les élus du Grand Est à l’Élisée, le président a déclaré qu’ « Il faut maintenant dire que lorsqu’on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire », en guise de réponse aux propos du président de la région, Jean Rottner (LR), qui a appelé l’Etat à faire preuve d’autorité. Une phrase qui a fait bondir Benjamin Cauchy (Gilet jaune de Toulouse) qui a rétorqué par média interposé, que « Quand on dénonce l’antisémitisme et qu’en même temps on rapatrie des centaines de Jihadistes, qui est “complice du pire” ? » Signe qu’Emmanuel Macron cristallise les mécontentements : au carnaval de Cologne, il est prévu qu’un char défile sur lequel on aperçoit une statue du président mis à terre par un Gilet jaune pour être conduit à la guillotine.

    https://fr.novopress.info/213769/gilets-jaunes-le-bras-de-fer-entre-le-gouvernement-et-les-manifestants-se-durcit-sur-fond-de-condamnations-internationales/

  • Question à Gérald Darmanin : labrador ou caniche ?

    Capture-47.png

    On ne sait plus vraiment à quelle presse se vouer. Prenez le très sérieux Parisien : lundi, il nous rapportait les propos que le ministre Darmanin aurait tenus en petit comité sur les parlementaires, qu’il aurait comparés à des chiens. Mais attention, pas à n’importe quels chiens. Non, à des chiens truffiers ou à des labradors. À bien y réfléchir, c’est plutôt flatteur : n’est pas chien truffier qui veut – et au prix de la truffe sur le marché de Carpentras ! Quant au labrador, il est réputé pour son intelligence, son caractère doux et sa proximité avec ses maîtres, ce qui n’est pas rien par les temps qui courent. Introduit en Angleterre, au début du XIXe siècle, le labrador – notez ça pour la suite – est apprécié des chasseurs pour ses qualités remarquables de « rapporteur » de gibier d’eau.

    Il y aurait ainsi « les truffiers qui ramènent de grosses truffes, ceux-là, il faut les traiter ; il y a ceux qui ramènent de petites truffes et qu’on fait traiter par des collaborateurs ». On voit bien l’image. « Et il y a les labradors, comme Montchalin : vous leur mettez une claque et ils reviennent au pied. » Là aussi, on voit bien l’image. Amélie de Montchalin, membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale et rapporteuse, non pas de gibier d’eau, mais du projet de loi de finances 2018, est en quelque sorte une première de la classe, une Madame Je-sais-tout dont le nom de dame, par ailleurs, lui donnerait droit à l’ouvroir du côté de Versailles. Mais c’est de l’Essonne voisine qu’elle est élue, là où elle a des attaches familiales. D’aucuns ont crié immédiatement, en vertu du réflexe bien connu du chien de Pavlov qui n’était pas un labrador (le chien, pas Pavlov), au sexisme. Si ces propos avaient concerné un homme, aurait-on parlé de sexisme ? Non, évidemment. Donc, il nous semble que l’égalité entre les sexes passe par l’acceptation de subir les mêmes comparaisons, que l’on soit homme ou femme, femme ou homme.

    Mais, de toute façon, le débat est clos puisque Gérald Darmanin nie formellement avoir tenu de tels propos. « Le Parisien se fait le porte-parole de fake news. La moindre des choses est de me contacter pour vérifier, non ? Je démens de tels propos désobligeants », a tweeté le ministre. C’est toujours la même chose : qui croire ? Le ministre, très catégorique, ou le quotidien, très précis ? Notons, tout de même, qu’un des amis du ministre a « plaidé l’humour » auprès du Parisien. Comme on dit, on n’est jamais trahi que par les siens.

    Cela dit, ce ne serait pas la première fois que l’on comparerait des politiques au meilleur ami de l’homme. Prenez Frédéric Lefebvre, lorsqu’il était porte-flingue de Sarkozy, il y a une dizaine d’années, il y a une éternité. Eh bien, Jean-François Kahn, un peu vachard, avait dit de lui qu’il était « à la fois un pitbull, un roquet et un caniche ». Et Darmanin, à quelle espèce canine pourrait-on le comparer ? Toute la question est de savoir s’il vaut mieux être un chien truffier, un labrador ou un pitbull, un roquet, un caniche. Vaste débat national ! La question est posée à Gérald Darmanin qui, s’il n’a jamais tenu les propos que lui prête Le Parisien, reste tout de même, comme nous le rapportait, en décembre dernier, notre amie Marie Delarue, l’ami des bêtes.

    Georges Michel

    http://www.bvoltaire.fr/question-a-gerald-darmanin-labrador-ou-caniche/

  • Nouvelle vague de folie fiscaliste

    6a00d8341c715453ef022ad3e50075200b-320wi.jpgEn posant, dans sa lettre aux Français du mois de janvier, la double question : d'une part, "Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ?" ; et d'autre part "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?", le président de la république a bien évidemment ouvert une boîte de Pandore.

    Aussitôt, les esprits faux n'ont pas manqué de s'engouffrer dans ce débat piégé. Plus grave encore, sous prétexte de faire intervenir ses ministres dans le grand débat, on les a laissés s'exprimer de manière contradictoire, au mépris du principe essentiel au fonctionnement d'une démocratie parlementaire : la solidarité gouvernementale.

    De toute évidence la véritable urgence se situe dans la deuxième partie de la phrase interrogative.

    Quelle que soit la manière de définir, et de calculer, la part de la richesse nationale absorbée par les prélèvements obligatoires, la France bat tous les records.

    Cela se révèle plus grave encore, d'ailleurs, si, de façon plus pertinente, on se base sur les dépenses publiques, incluant la loi de financement de la sécurité sociale.

    Quand on parle ainsi de 48,4 % de prélèvements, on écarte les déficits. Or ceux-ci produisent une dette de plus en plus lourde. Qu'une telle évolution puisse être jugée totalement contraire aux engagements monétaires européens, les souverainistes prétendent s'en moquer. Mais, dans le contexte de l'euro ou dans celui du franc, ces règles approximativement définies correspondent, en partie, à des considérations de bon sens.

    On parle en effet de 3 % de déficit de l'État, rapporté à un produit national qui n'appartient pas à l'État. Le gouvernement de Paris, à plusieurs reprises, depuis le traité de Maastricht, a théoriquement promis de ne pas dépasser 60 % d'endettement. Mais non seulement, dans ses calculs officiels, la France est à 100 %, mais encore ceci ne comprend pas les obligations résultant des systèmes de retraites, évacuant aussi une partie du passif de grandes entreprises publiques comme la SNCF, etc.

    Autrement dit, la double question qui se pose aujourd’hui est comment, à la fois,

    1° diminuer cet endettement, ce que monsieur de la Palice lui-même supposerait de ne pas l'augmenter par des déficits,

    2° et, en même temps de diminuer aussi les taux d'imposition, de ne pas créer d'impôts nouveaux, de ne pas alourdir ceux qui existent, etc.

    Cela implique donc de programmer à la baisse la masse globale des recettes : tout ceci suppose, sans doute, de baisser la fiscalité un peu plus lentement, sans doute, que la diminution des dépenses mais de diminuer les deux.

    Ne doutons pas de la difficulté d'un tel exercice. Ce programme, manifestement dépasse les moyens intellectuels des cadors de Bercy, et n'entre même pas dans leur imaginaire. Bien plus encore sa définition comme son application suppose un courage auquel nos dirigeants politiques ne nous ont pas habitués.

    Or, la procédure du grand débat tourne absolument le dos à cette recherche de solutions : à ce jour on évalue à environ 1 000 000 le nombre des suggestions qui auront été rassemblées entre le 15 janvier et le 15 mars, et seront dépouillées au plus tôt courant avril.

    Sans préjuger du contenu détaillé de cet océan d'idées, les unes justes, les autres farfelues, on peut prévoir bien évidemment que les propositions dépensières, les revendications, les attentes se révéleront les plus nombreuses que les désirs d'économies.

    Parallèlement l'incident Jacqueline Gouraud proposant de faire payer un impôt sur le revenu, fût-il minime, à l'ensemble des citoyens, vieille idée, raisonnable dans son principe, mais toujours mal définie a déchaîné les sentiments et les raisonnements les plus absurdes.

    Cette idée pouvait au départ être tenue pour louable. En effet, à ce jour, la moitié des ménages résidant sur le sol français se croient légitimement dispensés des impôts réservés aux riches. Et, de ce fait la majorité des électeurs ne se rendent même pas compte de ce qu'ils subissent une fiscalité indirecte et des cotisations monopolistiques extrêmement lourdes.

    Mais dans le contexte, on a réussi à transformer une suggestion raisonnable en nouvelle folie fiscaliste, au nom d'une prétendue justice. Ainsi va la dérive de la conscience sociale française.

    JG Malliarakis 

    https://www.insolent.fr/2019/02/nouvelle-vague-de-folie-fiscaliste.html

  • Une France toujours plus liberticide

    reseaux-sociaux.jpg

    Les lois liberticides s’amoncellent sans interruption sur le bureau de l’Assemblée nationale.

    Après la loi dite « anti-fake news » (qui interdit à l’initiative privée de concurrencer le monopole d’État sur les fausses nouvelles !), nous arrivons à une loi contre les « propos haineux » sur internet.

    Le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, prétend que cette loi pourrait faire d’internet un « espace d’amour ». Encore un peu et l’amour va devenir obligatoire sous peine de sanctions pénales !

    Cette nouvelle loi viserait à « responsabiliser » les plateformes de réseaux sociaux (notamment Facebook et Twitter) pour tout message « inapproprié ».

    Je ne sais pas bien à quoi sert le secrétaire d’État au Numérique, mais ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’il n’a rien compris au fonctionnement d’internet.

    Si ce n’est pas l’émetteur qui est responsable de ses propos, c’est bien simple, l’ensemble de l’édifice s’effondre. En effet, si les diffuseurs sont responsables, soit on les condamne à fermer, soit on les contraint à modérer a priori comme on dit dans le jargon du net, c’est-à-dire à décréter arbitrairement que telle personne, qui n’a pas l’heur de plaire au Pouvoir, n’a pas le droit de « tweeter ».

    C’est ce qui se passe en Chine, où, comme chacun sait, les libertés publiques sont admirablement préservées !

    Mais n’oublions pas que Christophe Barbier, éditorialiste de « L’Express » et acharné soutien d’Emmanuel Macron, avait naguère montré la Chine en exemple de la « régulation » d’internet.

    En fait de « nouveau monde », le règne d’Emmanuel Macron risque d’entrer dans l’histoire comme celui qui en aura fini avec la fantastique libération numérique.

    Cependant, le gouvernement ne se contente pas de censurer le net. Il est actuellement en train de faire voter une loi « anti-casseurs » qui est fondamentalement une loi anti-libertés publiques.

    Désormais, le préfet (et non plus la justice) va pouvoir interdire une manifestation au motif qu’elle présenterait des risques de débordement. Risques appréciés comment ? Personne ne le sait. Mais on aura compris que les manifestations hostiles au Pouvoir ne seront désormais plus possibles.

    Quand on pense que certains ont imaginé qu’Emmanuel Macron était un libéral !

    Il y avait naguère les libéraux classiques (façon Hayek), les libéraux-conservateurs (façon conservateurs américains), les libéraux-libertaires (façon Cohn-Bendit). Grâce à Macron, nous découvrons les libéraux-liberticides, passionnant et terrifiant oxymore !

    Jean Rouxel

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/

  • Démocratie de l'émeute ?

    3374767857.jpg

    Le président de la République est bien gentil quand il nous dit qu'il ne veut pas d'une « démocratie de l'émeute ».

    Personne ne veut, d'ailleurs, d'une démocratie de l'émeute. Sauf les Black-block, les Antifas et les racailles-pillards des banlieues,  contre lesquels justement presque rien n'a été fait. En ce moment et depuis des années. Ils ont trop opportunément servi à discréditer les Gilets jaunes pour qu'on décide des mesures pourtant assez simples qui les auraient empêchés d'infiltrer les cortèges des dits Gilets jaunes  chaque samedi soir à la nuit tombante. Car imagine-t-on des manifestations aussi déterminées que sans violence, sans désordre et sans casse ? Et que les Français continueraient aujourd'hui de soutenir massivement car les difficultés, les affres, même, des Gilets jaunes ils les connaissent trop bien et ils les vivent eux aussi ? Quel risque, quelle situation immaîtrisable c'eût été ! Les violents, les casseurs, les voyous, la pègre ont été en la circonstance l'aubaine du Pouvoir. Comme toujours, comme dans toute révolution, figurez-vous ! Alors, Emmanuel Macron reprend la main, remonte dans les sondages et retourne une partie de l'opinion. Il reforme le vieux parti de l'ordre. De l'ordre prétendu - sur la nature et la qualité duquel on ne sera pas trop regardant, bien-entendu. Et les médias des oligarques au secours du macronisme de relayer à l'envi la formule lénifiante : « Je ne veux pas d'une démocratie de l'émeute »...

    Telle est pourtant, de fondation, la démocratie française. Nous ne disons pas : toute démocratie. Nous disons : la démocratie française. Macron nous rabâche sur tous les tons - ton du prêcheur doucereux, voix de velours et regard langoureux de séducteur charismatique ou ton exalté du prédicateur évangélique, gestes saccadés et voix criarde. - qu'il ne veut pas d'une « démocratie de l'émeute ». Mais la démocratie française justement est née de l'émeute et du sang. Faut-il rappeler au Chef de l'État quelles sont les origines historiques de la démocratie française ? Nous serions bien étonnés qu'il puisse nous démontrer qu'elle n'est pas née de l'émeute, violente, sanglante, génocidaire. De l'émeute, de la Terreur et de la guerre. Inutile d'en dresser le détail ni d'en brosser le tableau, n'est-ce pas ? (Photo, Les noyades de Nantes).

    Dans une conversation sérieuse, Macron serait bien en peine de plaider le contraire, lui qui, en 2015, avait, à l'étonnement général, dont le nôtre, déploré l'absence de roi et s'était dit convaincu que les Français n'avaient pas voulu la mort de Louis XVI. Chacun sait qu'elle fut votée quand-même sur fond d'émeute, d'où les voyous, les sanguinaires et les pillards n'étaient pas absents. Façon de dire d'ailleurs : ils tenaient le haut du pavé et faisaient sans cesser monter les enchères du crime et de la Terreur. La Révolution française - d'où naquit notre démocratie - n'a rien eu de démocratique. Elle a connu plus de têtes au bout des piques que de bulletins de vote.   

    Successeurs des Robespierre, des Danton, Marat et autres scélérats, les présidents de la République française ont une sorte d'ADN qui tient de cette origine émeutière et sanglante et qui leur colle à la peau - en vérité à leur être profond - bien plutôt que le sparadrap  Benalla dérisoire aux basques d'Emmanuel Macron. Qu'elle le veuille ou non, la démocratie française est émeutière.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (116 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/02/27/democratie-de-l-emeute-6131958.html

  • Je suis venu vous dire que je vais diminuer le budget de l’hébergement d’urgence

    Je suis venu vous dire que je vais diminuer le budget de l’hébergement d’urgence

    Emmanuel Macron s’est offert une petite séance photo de maraude à la rencontre des personnes sans domicile fixe. Normalement un peu de propagande ne devrait pas nuire au pouvoir. Mais celle-ci pourrait bien lui revenir en pleine figure.

    En effet, c’est l’occasion de se pencher sur les 57 millions d’euros supprimés pour les quelque 780 centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des structures accueillant des personnes en difficulté.

    Cesser de financer l’immigration, cela est trop dur pour le régime macroniste. Mais couper les subventions des organismes qui oeuvrent en faveur des personnes en difficulté, cela ne devait pas faire de bruit.

    https://www.lesalonbeige.fr/je-suis-venu-vous-dire-que-je-vais-diminuer-le-budget-de-lhebergement-durgence/