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magouille et compagnie - Page 1359

  • Impasse publique: LR c’est pas rose, la gauche c’est morose

    europe-vue-du-ciel-300x225.jpgToute maison divisée contre elle-même périra: LR aborde les élections européennes miné par les forces centrifuges qui achèvent d’en ébranler la cohésion, une partie de ses cadres sympathisants et électeurs étant entraînés par la force de gravitation du RN, l’autre lorgnant vers le macronisme européiste. Comment conjuguer les contraires, trouver la tête de liste qui, à défaut de faire  l’unanimité,  apparaisse du moins comme  un pôle d’équilibre, le plus grand dénominateur commun pour tous les courants ? Prenant acte de la droitisation d’un électorat de plus en plus sensible aux thématiques identitaires, au sens large du terme, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ont convaincu la direction de LR de désigner comme tête de liste François-Xavier Bellamy, 33 ans, adjoint au maire à Versailles, philosophe incontestablement brillant et catholique conservateur. Un profil trop droitier pour beaucoup de dirigeants de LR qui ont exprimé leur crainte de se couper des réseaux progressistes et humanistes. Eric Woerth a fait part publiquement de son inquiétude, tout comme le président du Sénat, Gérard Larcher. Il  affirme avoir oeuvré pour rééquilibrer  la liste, avec la mise  sur pied d’un trio comportant outre M. Bellamy, l’eurodéputé sortant et juppéiste Arnaud Danjean et la vice-présidente de la région Ile-de-France, Agnès Evren, proche de Valérie Pécresse, qui a collaboré dans le passé avec les très antinationaux François Baroin et Nathalie Koscisusko-Morizet.

    Invité des quatre vérités sur France 2 mercredi, Gérard Larcher a dit clairement que la désignation de François-Xavier Bellamy « n’était pas (son) choix », que ce dernier « ne coche pas toutes les cases pour être une tête de liste pour rassembler une famille politique qui est diverse. » «  Je l’ai dit depuis plusieurs semaines, nous ne partageons pas les mêmes conceptions, une vision de la société... » Dans ce bastion de la maçonnerie qu’est le Sénat , nous ne doutons pas qu’un Bellamy, opposé à titre personnel à l‘IVG et qui qui fut très impliqué dans la Manif pour tous, ne soit  pas la tasse de thé de nombreux frères...

    « Ce qui compte avant tout c’est le projet européen » a renchéri M. Larcher, ce en quoi il n’a pas tort. Le problème c’est le double langage de LR qui campe sur une ligne patriotique et plutôt souverainiste, du moins quand on écoute les propos de tribune de M. Wauquiez, mais dont les votes de ses élus au parlement européen se caractérisent, au mieux, par une grande frilosité, et au pire (dans la plupart des cas) par une acceptation pure et simple de toutes les dérives bruxelloises.

    Exception faite de l’attelage social-démocrate LREM-MoDem qui pourrait potentiellement retrouver peu ou prou le score d‘Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle - si l’on en croit les enquêtes les plus favorables -, à gauche aussi le climat est bien morose. La France Insoumise ne décolle pas dans les sondages - certains créditent les mélenchonistes de moins de 10 % des suffrages - et les autres gaucheséparpillées façon puzzle, apparaissent dans un coma assez profond. C’est pour éviter ce naufrage historique, recoller les morceaux autour de thématiques communes portées par une liste unique «pro européenne et écologiste» que l’essayiste altermondialiste Raphaël Glucksmann et l’économiste d’extrême gauche Thomas Porcher appellent à lunion, dans le cadre du micro parti qu’ils ont formé  intitulé  Place publique.

    Mardi,  rapporte sputnik,  lors de la réunion actant à Paris la formation de ce parti, en présence de représentants et/ou sympathisants du PS, de Genération.s, du PC, d’EELV,  la dénonciation de l’opposition nationale, populaire et sociale a été martelée comme un mantra;  une formule magique invoquée pour aplanir la guerre des égos et les crispations boutiquières.« Venez à Place publique, allez voir les chefs de parti, dites-leur qu’il n’y a plus d’excuse s’ils sont d’accord pour qu’on ne fasse qu’une seule liste, un seul espace, et pour que le 26 mai on mette une raclée au Rassemblement National et à la République en marche », a postillonné Thomas Porcher. Un homme qui vit décidément dans un monde parallèle et qui tente encore de se (de nous) convaincre que mondialistes libéraux et altermondialistes socialistes divergent seulement sur les moyens mais pas sur les fins… M. Glucksmann, sorte de clone de BHL, comme l’a bien vu Thierry Mariani,  volontiers théâtral a voulu dramatiser les enjeux:  «L’Europe est menacée de dislocation par les Salvini, par les Orban, par le triomphe des nationalismes.»« La seule manière qu’on a d’éviter la catastrophe c’est d’avoir une politique claire, commune, aux élections européennes, sinon c’est fini. » Et ajoute-t-il, si le débat se limite à un face à face entre le RN et LREM « cela veut dire qu’à terme les nationalistes gagneront, et que la gauche disparaîtra. Le problème de la gauche française et des écologistes, c’est qu’il y a de moins en moins de monde dans leurs épiceries, mais ils conservent tout de même les videurs à l’entrée. On est dans une logique suicidaire. » Un suicide qui n’aura pas la grandeur de celui d’un Caton d’Utique  d’un Montherlant ou d’un Venner cela va sans dire et dont, qui plus est, dans leur très grande majorité, les Français se moquent.

    Une désunion des forces à gauche visible également à l’échelon européen. Euractiv se faisait l’écho de l’initiative de Yanis Varoufakis l’ancien ministre des Finances grec, remercié par Alexis Tsipras après le non au referendum sur l’austérité. M. Varoufakis a lancé son mouvement politique  DiEM25 (Démocratie en Europe) en 2016, après avoir quitté le gouvernement Syriza. «En novembre 2018, le grec a été désigné Spitzenkandidat (tête de liste, NDLR) du groupe pour les élections de mai prochain. Si la gauche européenne était unie, cohérente et civilisée, nous l’aurions tout simplement rejointe, sans devoir créer DiEM25. Aujourd’hui nous leur faisons de la concurrence, ce qui est très douloureux pour nous , assure Yanis Varoufakis (…). Une candidature qui s’ajoute à celles des autres familles politiques de la gauche européenne: la gauche radicale (GUE/NGL), les Verts et les Socialistes ont chacun désigné leur candidat à la présidence de la Commission.» M. Varoufakis se présente sur les listes allemandes comme la loi le lui permet: « Si vous voulez changer l’Empire romain, il faut commencer à Rome », explique-t-il.

    Quitte à changer l’empire romain, les nationaux estiment eux affirme Bruno Gollnisch, que ce combat  nécessite certes  une union au sein du parlement européen  entre nos formations respectives, mais qu’il doit être  mené, hic et nunc,  dans nos  patries respectives.  Et que la condition sine qua non de son succès c’est de rassembler toutes les énergies, toutes les bonnes volontés, afin de pouvoir peser de manière décisive. A cette aune, la diversion-division que constitue la liste Gilets Jaunes d’Ingrid Levavasseursoutenue par Bernard Tapie et la macronie,   trompera-t-elle vraiment les Français ? Une initiative qui suscite, comme c’était à prévoir, des émules, mais qui n’ira pas loin si les Français sont à la hauteur de leur réputation, celle d’être un peuple éminemment politique.

    https://gollnisch.com/2019/01/31/impasse-publique-lr-cest-pas-rose-la-gauche-cest-morose/

  • Thibault répond au Quotidien

    Thibault répond au Quotidien

    Thibault est un Gilet Jaune dont une intervention dans un reportage de Vincent Lapierre a été beaucoup partagée sur les réseaux sociaux. L’occasion pour les médias, dont Quotidien, de salir le mouvement des Gilets Jaunes en caricaturant Thibault. Celui-ci a décidé de leur répondre…

  • Une courbe n'explique pas tout

    6a00d8341c715453ef022ad3da320c200b-320wi.jpgLa couverture médiatique parisienne de la crise actuelle du Venezuela nous offre un exemple spectaculaire. Le quotidien de référence Le Monde donne l'impulsion, alors que le vieil organe communiste L'Humanité, devenu inutile, achève de sombrer. Le flacon semble avoir changé, mais le même poison marxiste, plus subtilement distillé se révèle au moins aussi mortel.

    Désormais, pour mieux repérer la stratégie du mensonge par omission, on gagne du temps en se reportant directement dans le journal à la rubrique dite des Décodeurs, petit chef-d’œuvre de cette désinformation méthodique.

    Alors même qu'à Caracas l'aggravation du drame frappe à la porte et qu'on peut entrevoir l'espoir d'une libération, l'article de ce 28 janvier, s'intitulait "Venezuela, la crise expliquée en 3 graphiques". On pouvait cependant comprendre d'emblée que ces 3 courbes n'expliquent rien. Le terme approprié n'apparaît qu'au détour d'une petite phrase : ils illustrent, de façon ponctuelle, les malheurs de ce pays.

    La cause fondamentale, – celle qui, précisément, explique – l'invraisemblable ruine, de ce qui se veut socialisme du XXIe siècle, constitue un cas d'école. La comparaison avec la situation monétaire dans l'Allemagne des années 1920, – elle-même confondue à tort avec les conséquences de la crise économiques des années 1930 – relève de la mystification. On devrait même parler d'une volonté subtile, peut-être même instinctive chez nos fieffés menteurs, de ramener, par assimilation, le jeune et courageux président du parlement élu Juan Guaido au statut de méchant du film.

    Ce qui se passe à Caracas peut, à la rigueur, se comparer au sort du Zimbabwe, dont la monnaie a littéralement explosé du fait de l'incurie gouvernementale sous la férule marxiste-léniniste de Mugabe, de son parti, de son sérail et de leur décision catastrophique de s'emparer des fermes prospères, mises en valeur par la gestion de leurs propriétaires, d'affreux mâles Blancs de Rhodésie.

    À propos du Venezuela les commentateurs agréés s'emploient à dissimuler la genèse de l'effondrement. Cela commença sous la direction de Ugo Chavez, l'ami, le camarade, le disciple de Fidel Castro, l'admirateur de Guevara.

    Bien entendu, on publiera au besoin une courbe très parlante de la production de pétrole passant de 3,24 millions de barils par jour en 1997 à 1,97 en 2017, soit 20 ans plus tard. Entre-temps le régime chaviste s'est installé à partir de 1998. Et quand Maduro a succédé à Chavez, la situation s'était terriblement détériorée pour une raison qui n'a pas varié. Le pouvoir politique a éliminé les cadres compétents de PDVSA, entreprise de production mais aussi de transformation et de commercialisation des hydrocarbures jusque-là fort performante, que le pouvoir chaviste a fait passer sous le contrôle de hauts gradés incapables, véritables maîtres de l’État.

    On ne saurait donc imaginer que la glorieuse armée bolivarienne, énorme réseau mafieux, boudinée dans ses uniformes, dont l'aviation sert surtout à transporter la drogue produite par les FARC en Colombie ou par les cocaleros protégés de Evo Morales en Bolivie, serve aimablement d'arbitre des élégances.

    La Mafia, même galonnée, ne résout pas les problèmes; elle les crée.

    JG Malliarakis  

    Et voici ce texte traduit en espagnol par Colombian News...

    À lire ici

  • Théo / Gilets Jaunes : Charlotte d’Ornellas dénonce le deux poids deux mesures d’Emmanuel Macron sur les violences policières fandetv | 30/01/2019

    Charlotte d’Ornellas (Valeurs Actuelles) : «Emmanuel Macron n’a même pas fait cas des Français qui ont perdu un oeil ou une main. Il prend fait et cause pour les forces de l’ordre alors qu’il avait soutenu Theo envers et contre toute attente de l’enquête.» – CNEWS, 30 janvier 2019, 17h

    http://www.fdesouche.com/

  • GILETS JAUNES, VICTIMES D'UNE JUSTICE D'EXCEPTION - DAVID LIBESKIND

  • « Gilets jaunes » : Christophe Castaner veut que la justice poursuive Eric Drouet pour son appel au « soulèvement »

    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a dit mardi 29 janvier souhaiter que la justice poursuive l’une des personnalités des « gilets jaunes », Eric Drouet. Après avoir appris la blessure à un œil samedi d’une figure du mouvement social, Jérôme Rodrigues, le groupe Facebook La France en colère !!!, créé par Eric Drouet, avait décrété dans un communiqué « l’état d’urgence du peuple » et « appelé à un soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires pour que plus personne ne soit victime de ces blessures de guerre ».

    « C’est un appel à l’insurrection. C’est quoi ‘tous les moyens utiles et nécessaires’ ? Les boules de pétanque jetées sur les policiers, c’est déjà fait. Les pavés, c’est déjà fait. Les cocktails Molotov, c’est déjà fait, a affirmé Christophe Castaner sur BFMTVCette dernière déclaration relève à mon sens de l’infraction pénale. Nous ferons ce qu’on appelle un article 40 pour que le procureur décide s’il veut poursuivre ou pas. Vous vous rendez compte qu’il appelle à utiliser de nouvelles armes alors qu’aujourd’hui il y a des cocktails Molotov ? »

    Eric Drouet a rapidement réagi : « Voilà, Castaner porte plainte contre moi ! Je commence vraiment à être fatigué de ce gouvernement », a-t-il publié sur le même groupe Facebook.

    http://www.fdesouche.com/1149051-gilets-jaunes-christophe-castaner-veut-que-la-justice-poursuive-eric-drouet-pour-son-appel-au-soulevement

  • Tepa interpelle le Premier ministre sur la loi Pompidou-Rothschild de 1973

    A Sartrouville (Yvelines), dans le cadre du Grand Débat National, Tepa interpelle le Premier ministre Edouard Philippe sur la loi Pompidou-Rothschild de 1973.

    https://www.medias-presse.info/tepa-interpelle-le-premier-ministre-sur-la-loi-pompidou-rothschild-de-1973/104328/
  • Quatre membres de Génération Identitaire ont été placés en garde à vue hier

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Il s’agit de Clément Galant, président du mouvement, de Romain Espino, porte-parole, et de deux autres militants, dont une maman enceinte de huit mois. Ils ont été auditionnés et relâchés dans la journée.

    Ces gardes à vues font suite à l’opération « Defend Europe » organisée par Génération Identitaire au col de l’Échelle durant l’été 2017. Une première enquête, au mois d’avril dernier, a dû être abandonnée faute d’infraction ou de plainte. Le procureur de Gap les accuse cette fois d’« immixtion dans une fonction publique », celle de la gendarmerie de Briançon, et d’exercice d’une activité « dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ».

    Les Identitaires, quant à eux, se sont toujours défendus en s’appuyant sur l’article 73 du Code pénal qui permet aux simples citoyens d’appréhender eux-mêmes un malfaiteur surpris en flagrant délit, lorsqu’il encourt de la prison ferme.

    https://fr.novopress.info/213434/quatre-membres-de-generation-identitaire-ont-ete-places-en-garde-a-vue-hier/

  • Loi “anti-casseurs” : vers une sélection des manifestants ? – Journal du mercredi 30 janvier 2019

     

    Loi “anti-casseurs” : vers une sélection des manifestants ?

    Mardi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a pris la parole devant les députés pour défendre sa loi dite “anti-casseurs”. Un projet dont les contours s’apparentent à une véritable sélection des manifestants.

    80 km/h, un bilan partiellement positif ?

    Six mois après l’entrée en vigueur de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire, le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé une baisse de la mortalité routière pour 2018. Un bilan en apparence positif pour une mesure contestée.

    Venezuela : Maduro tend la main à l’opposition

    Après la tentative de coup d’Etat de Juan Guaido, le président vénézuélien au pouvoir Nicolas Maduro s’est dit ouvert à de nouvelles élections législatives… pas sûre que ce gage de bonne volonté suffise aux puissances étrangères qui veulent sa tête… la construction d’un mythe autour de son opposant est d’ailleurs déjà en marche.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/loi-anti-casseurs-vers-une-selection-des-manifestants-journal-du-mercredi-30-janvier-2019

  • Prélèvement à la source : l’administration fiscale n’a pas fait son travail correctement

    Prélèvement à la source : l’administration fiscale n’a pas fait son travail correctement

    Vérifiez vos feuilles de paie. Voici ce qu’écrit Economie Matin :

    Contrairement à ses engagements, l’administration fiscale n’a pas respecté le délai qu’elle avait négocié avec les éditeurs de logiciels de paie. Les fichiers au format “XML” télétransmis devaient en effet parvenir aux services de paie et aux comptables au plus tard le 23 janvier. Or, dans nombre de cabinets comptables, les premiers fichiers ont commencé à arriver “au compte-gouttes” dans l’après-midi du lundi 28 ! Soit le jour où les fiches de paie sont établies dans beaucoup de services paie… Sachant que chaque fichier doit être récupéré manuellement par le responsable du dossier, et associé à l’espace reservé à l’entreprise dans le logiciel de paie, on imagine aisément le courroux et le désarroi des comptables. Mardi 29 janvier, dans la journée, certains fichiers CRM nominatifs et financiers n’étaient pas encore parvenus aux entreprises. Combien de centaines de milliers ? Ou de millions ?

    Pourquoi ? Sybilline, la DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques) explique que ce “taux non personnalisé” ou “taux par défaut” s’impose “en cas d’échec d’identification d’un individu”. Lors des différents tests réalisés au cours des derniers mois, des problèmes d’identification des contribuables ont effectivement été remontés. Mais Gérald Darmanin a déclaré à plusieurs reprises, et encore en début de mois, que ces bugs avaient été résolus.

    Manifestement, c’est faux. Lors de notre enquête, nous avons découvert que nombre de fichiers informatiques (appelés CRM nominatif, et CRM financier), transmis par l’administration fiscale aux entreprises, étaient toujours truffés d’erreurs, contrairement aux promesses du ministre de l’Action et des Comptes Publics.

    Le bug le plus courant : le vrai faux numéro de Sécurité Sociale

    L’erreur, le bug le plus classique ? Un numéro de Sécurité Sociale ou NIR erroné. Et pas qu’un peu ! Dans un exemple de bug qui nous a été donné à consulter, le numéro de sécu du salarié à imposer commence par 1 72 02 75. Un numéro signifiant qu’il s’agit d’un homme (1), né en février 1972 (7202), à Paris (75). Or, dans le fichier transmis par l’administration fiscale, ce même salarié était identifé sous le numéro 1 83 12 76, autrement dit un homme né en décembre 1983, en Seine-Maritime ! Un expert en informatique consulté par nos soins croit déceler dans une telle erreur une “incrémentation automatique” des données. Autrement dit, certaines données sont entrées dans la machine, +1. 1972 devient en effet 1983 dans cet exemple, soit + 1 aux dizaines, et + 1 aux unités. Quand à la Seine (75), elle se transforme en Seine-Maritime (76), toujours +1.

    Mais il y a pire encore : la suite du “faux” numéro de Sécurité Sociale détecté par le comptable, mais pas par l’administration fiscale, aurait normalement dû déclencher une alerte, car les incohérences sont trop nombreuses. Votre numéro de Sécurité Sociale (inventé sous Vichy, pour identifier individuellement chaque citoyen) désigne en effet aussi la commune dans laquelle vous êtes né, et le numéro d’ordre sur les fichiers d’Etat civil ! Or, dans le cas en question, ce vrai-faux salarié/contribuable était censé avoir vu le jour dans la première commune de son département, sur un numéro de registre ne comportant… aucune naissance ! “Si Bercy s’était vraiment donné les moyens de traquer les bugs, ils auraient écrit des bouts de code capables de vérifier les numéros de Sécu”. D’autant plus que les numéros de Sécurité Sociale sont aussi dotés d’une clef de contrôle, comme les cartes bancaires, permettant justement de s’assurer que le numéro est correct..

    Le taux neutre, une vraie sanction financière pour certains

    Le problème de l’application du taux neutre à des salariés “inconnus” de Bercy, ou non reconnus, donc, en raison de ce genre de bugs, c’est que cela peut rapidement faire très mal financièrement. Prenez par exemple une salarié se trouvant dans la tranche de rémunération allant de 1988 à 2578 euros. Pour cette tranche, le barème établi par l’administration fiscale le soumet à un taux neutre de 9%. Autrement dit,  pour un salaire de 2000 euros net, 180 euros d’impôts (PAS) seront prélevés, et il lui restera 1820 euros de salaire net, après impôt.

    Et c’est là qu’est l’os. Car ces 180 euros, ce prélèvement à la source indû, l’employeur n’a pas d’autre possibilité que de l’envoyer au fisc ! Quand bien même le salarié ne devait pas être soumis au taux neutre… Pire encore : l’employeur est tenu d’appliquer le taux neutre, jusqu’à ce que l’administration fiscale lui en envoie un autre. Or, Bercy s’est ménagé une confortable soupape de sécurité. Les services fiscaux disposent en effet de droit de deux mois pour corriger et transmettre un nouveau taux, une fois contacté par le contribuable couroucé par l’erreur. Contribuable auquel l’on souhaite d’ailleurs bon courage, le service dédié au prélèvement à la source étant désespérément désormais sur messagerie, assorti d’un message automatique proposant de laisser son numéro de téléphone… Cerise sur le gâteau : si un salarié détecte une erreur le 5 février, le fisc pourra traîner jusqu’au… 5 avril pour la corriger ! Autrement dit, ses salaires de janvier, de février et de mars seront indument ponctionnés, sans autre forme de procès. S’il s’agit de 180 euros, et que son taux personnalisé est de 0, il lui manquera 540 euros sur son compte au début du mois d’avril. Et le contribuable salarié ainsi lésé devra encore entreprendre une autre démarche en parallèle, afin de récupérer auprès du fisc les sommes indues…

    Prélèvement à la source : le fisc a deux mois pour rectifier l’erreur

    Autant dire que les comptables et les responsables de la paie de millions d’entreprises en France vont s’arracher les cheveux, en essayant de tenter de débusquer les bugs que Bercy a nonchalamment télétransmis. Et comme ils ne pourront rien faire d’autre que d’appliquer le taux par défaut, le fameux “taux neutre”, chaque fois que l’information sur le taux personnalisé leur manquera, ils vont aussi sérieusement se créper le chignon avec les salariés mécontents… Vous avez dit simplification ?

    https://www.lesalonbeige.fr/prelevement-a-la-source-ladministration-fiscale-na-pas-fait-son-travail-correctement/