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magouille et compagnie - Page 1368

  • Fuite en avant des banques centrales pour retarder l’explosion du Système

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    Marc Rousset

    Lors d’une conférence à Paris, le jeudi 28 mars 2019, le vice-président de la Fed, Richard Clarida, a pu déclarer : « Si nous avons un choc défavorable, la première réponse serait d’employer les outils monétaires habituels. Si cela ne suffit pas, il y a d’autres instruments dans la boîte à outils qui ont déjà été employés et il est certain qu’on les emploierait à nouveau si nécessaire. » Autrement dit, baisse à venir des taux d’intérêt déjà pas très élevés et reprise probable, en 2019 ou en 2020, de la création monétaire non conventionnelle par achat d’obligations, le fameux « QE ». Mais c’est aussi reconnaître l’échec de la politique laxiste pratiquée jusqu’à présent par les banques centrales.

    En fait, la Fed a jeté l’éponge le 20 mars dernier avec une volte-face historique puisque, trois mois auparavant, elle affirmait que la taille de son bilan serait réduite, en 2019, de 50 milliards de dollars par mois et que les taux continueraient de grimper. En septembre 2019, la Fed aura toujours, dans son portefeuille, plus de 3.500 milliards d’obligations, soit 17 % du PIB, alors que ce chiffre s’élevait à seulement 6 % en 2006. L’économie est droguée avec des taux bas, une liquidité record, une dette record, trop d’entreprises zombies, une croissance insuffisante et une bulle des actifs. La Fed ne peut plus faire marche arrière, seulement aller de l’avant tout droit dans le mur, tout comme la BCE en Europe !

    La Fed a capitulé face aux pressions politiques de Trump et des « banksters » de Wall Street. Le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a appelé, vendredi dernier, la Fed à baisser ses taux immédiatement d’un demi-point pour les ramener entre 1,75 % et 2 %, au lieu de 2,25 % et 2,50 %. Trump vient de nommer Stephen Moore, un économiste soumis, au Conseil de la Fed en précisant qu’il n’avait pas l’intention de limoger le président de la Fed, Jerome Powell, soi-disant indépendant. L’outil « Fed Watch » du marché de Chicago CME montrait, vendredi dernier, une très forte probabilité que les taux soient rabaissés.

    Le comble, c’est que cette politique est présentée sous le nom de « théorie monétaire moderne » ! En fait, la TMM n’est ni moderne ni une théorie, mais de la démagogie pure et simple pour justifier les bas taux d’intérêt et le laxisme de la création monétaire. Le Système veut nous faire croire, par ce subterfuge, que les taux d’intérêt pourraient un jour remonter, alors qu’il en sera incapable. Selon le site Bloombergmondialement connu, « la TMM est une blague qui n’est pas drôle ». Les empereurs romains et les rois de France pratiquaient déjà la création monétaire laxiste avec de moins en moins d’or et d’argent dans chaque pièce de monnaie. On peut illusionner en créant de la monnaie à volonté, mais on ne peut pas créer de la richesse économique à volonté sans capital, sans technologie et sans travail compétitif.

    Le taux des obligations américaines à long terme sur dix ans est passé en dessous du taux des bons du Trésor à trois mois pour la première fois depuis 2007. Au cours des sept dernières fois où la courbe de rendement s’est inversée, l’économie américaine est entrée, en moyenne, en récession après onze mois. Selon le modèle de récession de la Fed de New York, la probabilité de 29 % est aujourd’hui plus élevée que celle observée avant cinq des sept dernières récessions. Le fait qu’en Europe, le taux négatif du Bund allemand à 10 ans de -0,008 5 % soit inférieur à celui du taux japonais de -0,008 3 % – une première depuis 2016 – est aussi annonciateur de cataclysme.

    Le retour en grâce des métaux physiques précieux en or et en argent est aussi très préoccupant puisque, de 2009 à 2018, les achats d’or de 16.200 tonnes ont été multipliés par 4 par rapport à 1999-2008, tandis que les achats d’argent de 57.800 tonnes étaient multipliés par 3,8.

    Les banques centrales, en créant de la monnaie non conventionnelle et en baissant les taux d’intérêt, empêchent les banques, les États hyper-endettés et les Bourses de s’écrouler dans l’immédiat, mais elles ne pourront pas empêcher l’inéluctable récession à venir et c’est alors que le Système explosera d’une façon encore plus violente, avec un effondrement monétaire en lieu et place d’un simple krach économique, financier et boursier, style 1929 !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/02/fuite-en-avant-des-banques-centrales-pour-retarder-l-explosi-6141010.html

  • Emmanuel Macron en Corse ? Bonne chance !

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    Ce devait être un grand débat national et ça devient du stand-up ; un peu comme Jamel Debbouze – les rires en moins. Ainsi Emmanuel Macron a-t-il décidé de clore sa tournée dans l’île de beauté, ce jeudi 4 avril. Le Stade de France et l’Olympia n’étaient pas libres, on imagine. « Je viens en Corse disponible et volontaire », assure-t-il, ce qui vaut toujours mieux que le contraire. « Disponible pour toutes celles et ceux qui seront présents » : c’est vrai que pour ceux et celles qui seront absents, ça risque d’être déjà plus compliqué…

    C’est d’ailleurs là tout le problème, sachant que le petit monde insulaire ne se bouscule pas pour lui faire un triomphe. Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du Conseil exécutif corse et président de l’Assemblée corse, ont d’ores et déjà prévenu qu’ils bouderont le spectacle, tandis qu’une demi-journée « île morte » devrait être organisée en guise de comité d’accueil.

    En effet, si l’Élysée persiste à tenir les élus corses pour de simples élus locaux, eux se considèrent comme des élus nationaux, conformément à la Constitution dite de Corte, promulguée le 18 novembre 1755. D’un côté, une république jacobine ; de l’autre, des girondins finalement plus proches de l’Ancien Régime. Ici, on chante « La Marseillais » ; là-bas, ce serait plutôt le “Salve Regina”. La Corse, c’est compliqué.

    Sans surprise, le journaliste Jean-Michel Aphatie n’entre guère dans ces considérations politico-historiques, préférant affirmer, sur Europe 1, avec le sens de la nuance qu’on lui connaît : « Les deux dirigeants de la collectivité territoriale corse créent sur l’île un climat de tension qui échauffe les têtes qui sont déjà chaudes. » « Échauffer les têtes » ? Ce n’est certes pas à Emmanuel Macron que cela arriverait ; à croire que le mouvement des gilets jaunes a débarqué tout seul de nulle part… Comme si, à leur tour, ces derniers en étaient venus à penser que le centralisme parisien, non content de gouverner sans eux, gouvernait désormais contre eux.

    Quoi qu’on puisse penser des velléités autonomistes, voire indépendantistes, du peuple corse, il convient de reconnaître qu’eux, au moins, font de la politique, alors qu’Emmanuel Macron se contente de simple communication. Pis : comment exiger de cette île turbulente qu’elle se soumette à la tutelle continentale quand l’Élysée est la première à brader sa propre souveraineté à la technocratie européenne ?

    De même, comment respecter une autorité qui veut en même temps interdire les crèches de Noël dans les mairies tout en essayant d’imposer une Gay Pride à Ajaccio ? Sans oublier ces régulières injonctions de morale, quand les Corses paraissent manquer d’enthousiasme en matière d’ouverture à « l’Autre »…

    En attendant, souhaitons bonne chance à Emmanuel Macron pour ce tour de piste final devant un public pas forcément conquis d’avance. La Corse, c’est compliqué, tel qu’écrit plus haut. C’est surtout un pays merveilleux. À tous points de vue.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-en-corse-bonne-chance/

  • Sécurité routière : d'abord faire payer les Français

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    Jean-François Touzé

    Délégué national du Parti de la France aux Études et Argumentaire

    Emmanuel Macron et pour son Premier ministre Édouard Philippe, l’orientation à la hausse de la mortalité routière constatée ces dernières semaines (+17,1 % en février avec 253 personnes tuées après une augmentation de 3,9 % en janvier) a été provoquée par les nombreuses destructions de radars, enregistrées depuis l'été dernier.

    En réalité, ne voulant pas reconnaître l'inutilité punitive et l'inefficacité totale de la mesure des 80 km/heure sur le nombre d'accidents de la route, le pouvoir cherche donc un bouc émissaire commode. Il est jaune et porte un gilet. Il doit être désigné comme responsable et coupable.

    La réalité des causes des accidents et surtout de la mortalité routière est pourtant connue : la fatigue et la somnolence, la prise d’alcool ou de drogue (25 % des cas), l'inattention et les manœuvres dangereuses (26 %), le non-respect des distances de sécurité, l'implication de poids lourds (14 % des cas) et le mauvais état des routes. La fable des radars brisés sert donc bien trois buts : culpabiliser les automobilistes, designer les Gilets jaunes à la vindicte populaire et tenter une diversion face à l'incapacité gouvernementale à prendre de vraies mesures pour réduire l’insécurité routière et enrayer la spirale de la hausse des accidents.

    Mais, ce qui préoccupe au premier chef le gouvernement, bien au-delà de l’impact humain, dans cette très hasardeuse et totalement hypothétique mise en avant de la responsabilité de la destruction des radars, ce sont les conséquences budgétaires de ces supposés actes de vandalisme.

    Selon les derniers chiffres de Bercy, relayés par Les Échos, les dégradations de radars qui se seraient amplifiées à la faveur de la crise des gilets jaunes, laisseraient sur les seules années 2018 et 2019 un trou de plus de 660 millions d'euros dans les comptes publics.

    Ces chiffres restent à démontrer. Mais leur publication et leur mise en avant par les pouvoirs publics montrent, s'il en était besoin, où sont les vraies priorités du pouvoir en matière de « prévention » routière : emm… r les Français, comme le notait déjà Georges Pompidou, alors Premier ministre, et surtout faire des automobilistes les vaches à lait de la République.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Brexit :“no deal” or not “no deal” – Journal du mardi 2 avril 2019

    Brexit :“no deal” or not “no deal”

    Le scénario d’une sortie sans accord pour le Brexit se rapproche. Après trois refus consécutifs sur la proposition de Theresa May, le Parlement n’est pas parvenu à trouver une sortie de crise. Le premier ministre pourrait décider de mettre au vote une quatrième fois son accord, sans plus d’espoir.

    Algérie : poussé vers la sortie, Bouteflika démissionne

    La colère de la rue puis l’abandon des piliers du système en place ont finalement eu raison de la présidence Bouteflika. Le chef d’Etat algérien démissionnera avant le 28 avril.

    Grand débat national : la Corse pour finir en beauté

    Un déplacement en Corse sous haute tension. Jeudi, Emmanuel Macron se rendra sur l’île de beauté pour la dernière étape du grand débat national. Entre le boycott annoncé des élus nationalistes et les tentatives d’attentat, la venue présidentielle ne s’annonce pas de tout repos.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-no-deal-or-not-no-deal-journal-du-mardi-2-avril-2019

  • Video. Pour un député LREM, il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme

    571c9673c461883a228b458f.jpgLe député «En Marche» Patrick Vignal explique tranquillement qu'il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme pour leur donner de l'espoir et n'assume plus quand Clément Viktorovitch lui fait remarquer l'énormité de ses propos.
    « S'il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire 10 ans de sang et de larmes.»

    Source: Cnews - (YouTube)

    https://www.peupledefrance.com/2019/04/video-depute-lrem-justifie-mentir-francais-terrorisme.html#more

  • Acte 20 : malgré 27 interdictions de manifester, les Gilets jaunes étaient toujours ensemble dans la rue samedi pour protester

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    A Paris, le pouvoir a annoncé 5.600 manifestants, mais la préfecture de police affirme, en même temps, avoir procédé à 8.053 contrôles préventifs. Tous les Français savent que la bataille du nombre, le gouvernement Macron l’a perdue par ses mensonges. Comme l’a constaté Didier Maïsto lui-même sur Twitter, le cortège à Paris est resté bon enfant. À Bordeaux, des vidéos ont montré l’arrivée de groupes de black blocs, en toute impunité.

    L’atmosphère devient inquiétante pour le pouvoir

    Les raisons de la colère de novembre sont toujours là, à commencer par le prix des carburants qui dépasse parfois ce qu’il était alors. Des slogans ont été très ciblés contre Emmanuel Macron et la police. L’AFP a rapporté les propos d’un certain Sébastien, 46 ans, préparateur automobile au chômage : « On sera là tant [qu’Emmanuel Macron] n’écoutera pas. » Après quatre mois de manifestation, en refusant une solution politique, en monopolisant la parole avec son grand débat, Macron n’a fait qu’accroître cette personnalisation de la crise et de la colère.

    L’impuissance de Macron à maintenir l’ordre, patente dans les violences policières, met en péril les institutions

    Par son incapacité à rétablir l’ordre, par ses erreurs dans l’usage des forces de police, Macron commence a dresser une partie du pays – et pas seulement les Gilets jaunes « actifs » – contre ces institutions qui recueillaient pourtant la sympathie d’une très forte majorité de la population. C’est potentiellement dangereux pour l’avenir de la cohésion nationale, déjà bien atteinte.

    https://fr.novopress.info/214133/acte-20-malgre-27-interdictions-de-manifester-les-gilets-jaunes-etaient-toujours-ensemble-dans-la-rue-samedi-pour-protester/

  • Porte-mensonges du gouvernement : nous ne sommes pas Sibeth

    Porte-mensonges du gouvernement : nous ne sommes pas Sibeth

    Lors de la passation de pouvoir avec Benjamin Griveaux, Sibeth Ndiaye, nouvelle porte-parole du gouvernement, a menti dès son premier discours. Elle a raconté une belle histoire : elle est née à Dakar et a grandi en Seine-Saint-Denis. Franco-sénégalaise, naturalisée française en 2016, elle a expliqué :

    “Avant même d’être Française j’ai compté parmi les engagés de ce pays en Seine-Saint-Denis notamment où rien n’est simple mais tout est possible“.

    “Ce département j’y ai vécu, travaille et j’y ai appris. J’y ai appris que dès lors que l’action publique ose, elle peut changer le cours des choses et la vie des gens. J’y ai appris que dès lors que nous faisons fi de nos différences et unissions nos forces, nous sommes capables du meilleur (…) La France m’a beaucoup donné, c’est à moi de le lui rendre “.

    La réalité est quelque peu différente. Sa famille fait partie de l’élite sénégalaise. Son père a participé à la création du Parti africain de l’indépendance avant de devenir numéro deux du Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade et membre de l’Assemblée nationale. Et sa mère, haute magistrate, a présidé la chambre pénale de la Cour de cassation du Sénégal et a été présidente du Conseil constitutionnel de 2002 à 2010.

    Sibeth Ndiaye faisait partie de l’équipe de campagne de Strauss-Kahn en 2006 avec… Benjamin Griveaux, Ismaël Emelien, Stanislas Guérini… et Cédric O nommé lui aussi hier secrétaire d’Etat.

    Et elle a trempé dans l’affaire Benalla :

     

  • Un centre sicilien pour immigrés servait de base à la mafia nigériane

    Un centre sicilien pour immigrés servait de base à la mafia nigériane

    Ce n’est pas par la presse immigrationniste de gauche (pléonasme) que l’on apprend cela :

    Le centre de Mineo était une base d’opérations pour la mafia nigériane. Mais aucune trace de la nouvelle dans les journaux – 10 arrestations de fugitifs en France et en Allemagne avec la circonstance aggravante d’association de malfaiteurs de type mafieux. Leur base était le centre sicilien pour migrants. On en parle dans Il Giornale, Libero, Verita et QN. Zéro dans La Reppublica, Il Corriere, La Stampa, Messagero etc… Ce doit être parce que la dernière circulaire de la bien-pensance impose de reclasser cette histoire de mafia nigériane en « fake news inventée par les xénophobes ».

    Une douzaine de citoyens nigérians, tous fugitifs en Italie et considérés comme appartenant à une organisation criminelle qui opérait depuis quelque temps en Sicile, ont été arrêtés en France et en Allemagne […] ils sont tenus pour responsables, sous diverses formes, d’association de type mafieux, association visant le trafic illicite de drogue, de violences sexuelles et de violences sexuelles en groupe. Selon les enquêtes de l’équipe mobile de Catane et de Sco, ils appartiennent à une organisation criminelle nigériane disséminée dans divers pays européens et non européens, d’une matrice sectaire appelée ‘Vkings’ ou ‘Supreme Vikings Confraternity’. Tous les dix auraient fait partie de la cellule sicilienne qui opérait à Catane et dans la province et qui avait sa base dans la centre de Mineo. Dans ce centre, selon l’enquête, il y a eu plusieurs fois des affrontements avec d’autres groupes afin de maintenir la prédominance parmi les communautés étrangères. […]

    Il était dans le « Cop » (Conseil des professeurs), l’un des principaux organes de la secte secrète. Il révèle les rites, les hiérarchies et les affaires du dôme noir. Il est maître du trafic de drogue – de la cocaïne à la marijuana, échangée avec les Albanais -, de la prostitution et du trafic humain, du clonage de cartes de crédit et de la falsification de documents. Des hommes de la rue et des cols blancs. Machette et iPhone. Les dirigeants sont généralement des immigrants légaux. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/un-centre-sicilien-pour-immigres-servait-de-base-a-la-mafia-nigeriane/

  • « Mineurs isolés » : l’Etat organise lui-même sa submersion migratoire

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    Par Etienne Lahyre, haut fonctionnaire, analyste politique ♦ L’Etat français organise-t-il lui-même la submersion migratoire de son territoire et de son peuple ? C’est l’avis – entre autres ! – d’Etienne Lahyre, pour qui les élites gouvernement clairement contre le peuple.

    C’est le 16 juillet 1971 que tout a commencé. Le père de la constitution de la cinquième république mort depuis plus de six mois, on pouvait commencer à danser sur son cadavre.

    Bal tragique rue de Montpensier : une morte, la Constitution de la Cinquième République

    De la promulgation de la constitution jusqu’au début des années 1970, le Conseil constitutionnel s’en tenait à la lettre et à l’esprit des institutions gaulliennes : sa principale mission se bornait à garantir la constitutionnalité des lois. Il était, pour le Général de Gaulle, un outil parmi d’autres, contribuant à la « rationalisation » du parlementarisme. Ces parlementaires dont de Gaulle s’était toujours méfié. Il était hors de question pour le Conseil d’envisager une seule seconde de déboulonner la statue du commandeur.

    Seulement voilà, le souffle de mai avait fait vaciller ladite statue, qui avait fini par s’effondrer un an plus tard sous les coups de boutoir de la gauche, mais surtout de la droite orléaniste. Le climat intellectuel était propice à une révolution juridico-politique, à un coup d’état institutionnel. Gaston Monerville s’était cassé les dents face au Général de Gaulle : saisi par le Président du Sénat, le conseil constitutionnel avait refusé de contrôler la conformité avec la Constitution de la loi relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel direct et adoptée par le Peuple dans le référendum du 28 octobre 1962, au motif, fort légitime au demeurant, qu’il ne lui appartenait pas d’apprécier la conformité d’une loi adoptée par le Peuple à la suite d’un référendum, en tant que celle-ci « constitue l’expression directe de la souveraineté nationale ». En France, la Cour suprême, c’est bien le peuple, pour paraphraser de Gaulle.

    Son successeur à la présidence du Sénat, Alain Poher, largement défait par Georges Pompidou à l’élection présidentielle de 1969, aura sa revanche face à l’exécutif. Le conseil constitutionnel, saisi par Poher, censure les dispositions d’un texte destiné à compléter la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association, en se fondant sur le préambule de la Constitution : la décision du 16 juillet 1971 constitue l’acte de naissance du premier des fameux « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République », auxquels le Conseil donnera désormais valeur constitutionnelle. Depuis des décennies, elle est présentée à tous les étudiants en droit comme le cœur nucléaire de la « jurisprudence audacieuse » (sic !) du Conseil constitutionnel, garant de l’état de droit et protecteur des « libertés individuelles ». En France, la Cour suprême n’est plus le peuple : elle se nomme désormais Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat ou Cour de Cassation. Et la justice n’est plus rendue « au nom du peuple français », mais au nom des dogmes de l’idéologie dominante, post-démocratique et post-nationale, aux antipodes de la conception originelle de l’office du juge.

    Le rapport de force s’est inversé : le Président de la République n’est plus la clé de voûte des institutions voulue par Michel Debré. Il court sans cesse derrière l’idéologie dominante dont les effets sont gravés dans le marbre par la jurisprudence : sa légitimité politique issue du suffrage s’efface progressivement face à une autorité prétendument morale des Juges.

    Les « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République » sont les nouvelles tables de la loi ; à la différence près qu’aucun Moïse ne se risquerait à les briser, cela serait péché mortel. Et la funeste « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC), introduite dans la Constitution en 2008 par Nicolas Sarkozy, se révèle un puissant outil de déconstruction de notre droit.

    L’Etat n’a pas la volonté de lutter efficacement contre les fraudes à l’identité

    C’est dans le cadre d’une QPC que le Conseil constitutionnel, saisi par la Cour de Cassation, a été amené à se prononcer, le 21 mars dernier, sur la conformité à la Constitution de l’article 388 du code civil. La loi du 14 mars 2016 a introduit dans cet article les dispositions suivantes : « Les examens radiologiques osseux aux fins de détermination de l’âge, en l’absence de documents d’identité valables et lorsque l’âge allégué n’est pas vraisemblable, ne peuvent être réalisés que sur décision de l’autorité judiciaire et après recueil de l’accord de l’intéressé.

    Les conclusions de ces examens, qui doivent préciser la marge d’erreur, ne peuvent à elles seules permettre de déterminer si l’intéressé est mineur. Le doute profite à l’intéressé.

    En cas de doute sur la minorité de l’intéressé, il ne peut être procédé à une évaluation de son âge à partir d’un examen du développement pubertaire des caractères sexuels primaires et secondaires. »

    La première chambre civile de la Cour de cassation estime dans son arrêt du 21 décembre 2018 que « les questions posées, en tant qu’elles invoquent une atteinte aux droits et libertés garantis par les articles 2, 4, 5, 6 et 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, les alinéas 1er, 10 et 11 du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, l’alinéa 1er du Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 et au principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine, présentent un caractère sérieux ». C’est, une nouvelle fois, le respect du « bloc de constitutionnalité » qui est invoqué, au travers des principes de dignité humaine et de protection de la santé.

    La lecture de la décision du Conseil constitutionnel (https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018768QPC.htm) permet de relever, en premier lieu, que ce ne sont pas moins de dix associations qui sont intervenues à l’appui de la requête. Et que bon nombre de ces officines vivent principalement de subventions publiques : tel le sapeur Camember, l’Etat finance les associations pour mettre en pièce sa propre législation relative à l’immigration.

    Le Conseil répond à chacun des points soulevés par le requérant en se bornant à une exégèse des dispositions législatives existantes qui témoigne de leur portée somme toute insignifiante : les examens radiologiques osseux comportent une marge d’erreur, ne peuvent être pratiqués qu’après une décision d’un magistrat de l’ordre judiciaire, dans les cas où la personne en cause ne dispose d’aucun titre d’identité et qu’elle allègue un âge invraisemblable, et sous réserve de son consentement formel. Etant entendu que le fait  de refuser de se soumettre à l’examen ne saurait être regardé ne saurait établir, à lui seul, la majorité de l’intéressé. On a connu dispositif plus aisé à mettre en œuvre et plus probant.

    Le conseil rappelle par ailleurs les dispositions de l’article 47 du code civil aux termes desquelles « tout acte de l’état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent ». Celles-ci ne permettent pas à l’Etat de lutter efficacement contre le fléau de la fraude documentaire : un rapport parlementaire datant de 2005 (https://www.senat.fr/rap/r04-439/r04-4391.pdf) indiquait déjà que dans certains pays d’Afrique, une grande partie des actes d’état civil étaient falsifiés. Ce phénomène ne peut que s’amplifier eu égard à l’étendue de la corruption en Afrique, et surtout au boom démographique que connaitle continent.

    « Tyrannie de la faiblesse » et volonté d’extinction du politique

    De la Goutte d’or à Rennes, de Vannes à Montpellier, des bandes de « mineurs isolés étrangers», quel que soit leur âge réel, commettent en toute impunité des actes de délinquance. Tant l’analyse de la réglementation existante que les témoignages unanimes des forces de l’ordre révèlent les failles béantes dans les dispositifs de contrôle qui caractérisent l’aboulie de la puissance publique face à l’immigration.

    Le principe de « l’intérêt supérieur des droits de l’enfant » figurant dans la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant est en tout à fait tout à fait respectable, voire louable. En pratique, son dévoiement conduit à la prolifération de réseaux criminels et à la mise en danger de certains mineurs en les laissant à la merci de ces réseaux. Ce principe est rappelé dans la directive « Retour » du 24 décembre 2008 (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32008L0115&qid=1434632244825&from=FR#page=6), mais la rédaction de ce texte laisse une marge de manœuvre certaine aux Etats dans le recours à l’éloignement de mineurs non accompagnés. Et la France a, sans surprise, fait le choix de ne pas inscrire dans sa législation la possibilité d’un tel éloignement (cf. Loi du 16 juin 2011 relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité et  décret n°2011-820 en date du 8 juillet 2011, élaborés sous Présidence Sarkozy). Ce sont donc les conseils départementaux à qui l’Etat a confié ce fardeau (40.000 mineurs concernés selon l’Assemblée des Départements de France). Ces jeunes sont pris en charge par les départements, même si leur minorité n’est pas établie. Un décret du 31 janvier 2019 crée bien un fichier biométrique recensant ceux-ci, mais il fait l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat, formé par les associations pro-immigrés.

    L’entrée irrégulière en France n’est plus sanctionnée, le refus d’un examen osseux est admis : c’est délibérément que l’Etat a renoncé de lui-même à tout contrôle des flux de mineurs étrangers non accompagnés. C’est délibérément qu’il passe sous les fourches caudines des juges. C’est délibérément qu’il s’obstine à refuser de consulter le peuple sur toute question relative à l’immigration.

    « Les autres avant les nôtres » : tel est le mantra des gouvernements successifs, mus par l’idéologie dominante fondée sur le double postulat que l’immigration est à la fois nécessaire et bénéfique.

    Le droit a perdu sa vocation initiale, purement instrumentale : il n’est plus « l’expression de la volonté générale » du peuple français, au travers de loi ; il est devenu essentiellement prétorien, et au travers de cette construction de règles placées au sommet de la hiérarchie des normes, vise à sortir certains enjeux du débat public. Le droit prétorien est une arme de destruction massive du politique.

    Notre pays est devenu celui dans lequel le droit est élaboré contre l’Etat et dans lequel les représentants de l’Etat gouvernent contre le peuple.

    Etienne Lahyre 01/04/2019

    https://www.polemia.com/mineurs-isoles-etat-organise-submersion-migratoire/

  • Affaire Donald Trump : les médias-menteurs français sans regret

    Affaire Donald Trump : les médias-menteurs français sans regret

    De Nicolas Lecaussin sur l’IREF :

    Très prompts lorsqu’il s’agit de traiter le président Trump de « menteur », les journalistes ont été beaucoup plus discrets lors de la publication du rapport du procureur Mueller le 24 mars dernier.

    Après deux ans d’enquêtes menées par 59 personnes, durant lesquelles plus de 500 témoins ont été interrogés, dont des personnes de 13 nationalités différentes, après avoir délivré plusieurs milliers de mandats, la commission dirigée par le procureur Mueller a conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’une quelconque collusion entre le président Trump, les membres de son équipe et la Russie. C’est d’abord une très bonne nouvelle pour la démocratie américaine dont le président a été élu sans aucune influence étrangère. En revanche, le même rapport confirme que la Russie a bien essayé d’influencer les élections de 2016, ce qui est une très mauvaise nouvelle et une mise en garde concernant ce pays dirigé par l’autocrate Poutine.

    Le président Trump sort donc renforcé de ce bras de fer, c’est un fait. Analysant à froid les conclusions du rapport, on peut aussi se poser plusieurs questions. A propos d’abord des démocrates américains qui ont tout tenté pour que cette (fausse) affaire aboutisse à la destitution du président Trump. Attaques ignobles (comme ce fut le cas avec le juge Kavanaugh), accusations complètement infondées dépassant le cadre de la simple politique, voire insultes à répétition à l’adresse d’un président qui, pour eux, réunit pratiquement tous les défauts de l’espèce humaine : ce sont eux qui ont mis en danger la démocratie américaine en menant et en alimentant cette campagne contre un coupable désigné à l’avance.

    Ensuite, au moins aussi grave est le rôle joué par les médias. Les médias américains mais aussi français. Pour certains (la plupart), la culpabilité de M. Trump allait de soi. En pleine vague « fake news » (infox), ils se sont complètement décrédibilisés ! Je n’ai pas encore vu beaucoup de regrets formulés par des journalistes américains et encore moins par les français. Aux Etats-Unis, CNN, le New York Times et le Washington Post ont été le fer de lance des campagnes médiatiques sur cette affaire. Seul, le Wall Street Journal a mis en garde ses lecteurs contre les incohérences qu’elle comportait. Plus le temps passait, plus il était évident que les preuves de la culpabilité de M. Trump manquaient. En France, je ne compte même plus le nombre de correspondants et journalistes qui sont tombés dans le panneau par pure idéologie et par haine de Trump. J’ai écrit plusieurs articles sur Trump et l’économie américaine, y compris dans mon dernier livre et j’ai reçu des messages de la part de plusieurs journalistes français me mettant en garde car « convaincus » de la responsabilité de Trump et de son inévitable destitution. Drôle de façon de concevoir leur travail ! C’est une faute grave, et un échec pour ces journalistes.

    Plus encore, cette gauche et ces journalistes hystériquement anti-Trump, qui nous donnent des leçons à longueur de journée, ne font qu’alimenter la méfiance du public à l’égard des élites et des médias, contribuant à exacerber le populisme ambiant. Comment peut-on encore leur faire confiance quand ils se laissent aller au dénigrement et au mensonge, plutôt que de travailler à dégager la réalité, ce qui demande un peu plus d’efforts ? Ils ont consacré leur temps à se moquer des « tweets mensongers » de Trump. Ils ont cautionné tout et n’importe quoi, tout ce qui tirait sur lui était bon. Ils ont pataugé, en faisant plein d’éclaboussures, dans la mare aux mensonges pour débusquer LE grand mensonge. Beaux gribouilles.

    Depuis l’élection du président Trump en 2016, cette affaire a outrageusement investi la très grande majorité des émissions et des articles sur Trump. Rares ont été les medias qui ont souligné les réformes économiques et fiscales du président, la suppression des réglementations (pour une réglementation votée, 12 ont été supprimées !), les créations d’emplois et la baisse du chômage. Il est illusoire de croire que leur approche changera après cet échec. Au grand détriment de la démocratie.

    https://www.lesalonbeige.fr/affaire-donald-trump-les-medias-menteurs-francais-sans-regret/