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Cannes : Le festival de La bien-pensance - Journal du lundi 22 mai 2017
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Accueil des clandestins en Europe et condition de la femme : une équation impossible
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Le Parisien du 18 mai nous livre un témoignage glaçant sur le quotidien cauchemardesque des femmes du XVIIIe arrondissement de Paris depuis l’installation des clandestinsLe constat est sévère, tranchant, et figure le quotidien d’une France occupée par l’islam radical et les clandestins : insultes, harcèlement, viols, vols, trafics, bagarres, alcoolisme. En France, en plein cœur de Paris, dans le XVIIIe arrondissement, les femmes sont abandonnées à l’obscurantisme islamique et privées de leurs droits les plus élémentaires.
Cela a commencé il y a plus d’un an, au moment où l’Union européenne, Angela Merkel en tête, décide de l’accueil des premiers flux d’envahisseurs africains
Désormais, les femmes ne sont plus libres d’aller dans les cafés, les restaurants, les parcs, de se vêtir, de circuler dans les rues, ni même d’emprunter les trottoirs… Certaines ont même renoncé à sortir de chez elles suite à des viols. Les femmes le savent, porter plainte ne sert à rien et même si la présence policière a été renforcée, elle est trop peu efficace pour assainir le quartier.
La faute à la lâcheté de nos politiques, qui sont à genoux devant l’islam pour des raisons électoralistes
On observe une absence de réaction des élus, trop soumis à Bruxelles et tétanisés par le politiquement correct. On constate également que ces clandestins, qui véhiculent un soubassement culturel et cultuel ont des mœurs incompatibles avec les nôtres. Pour eux la femme est un être inférieur, propriété d’un homme.
Cependant, parce qu’ils sont riches et puissants, les oligarques mondiaux qui commandent cette invasion depuis leur tour d’ivoire, sont eux protégés de ce marasme. En 2017, l’Europe compte accueillir encore 3 millions d’immigrants économiques. Cela se fera au détriment de notre liberté, de notre culture, de notre civilisation. La situation du XVIIIe arrondissement de Paris pourrait bien être une projection de ce que sera la France dans les années à venir.
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Comment gagner 13 millions d’euros en un temps record ?
Emmanuel Macron a la recette magique :
"Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.
Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c'est l'homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l'actuel locataire de l'Élysée."
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ça fait très mauvais genre dans sa chapelle
Afin de sensibiliser à la lutte contre les inégalités femmes-hommes – il ne faut plus dire inégalités hommes-femmes c’est déjà la marque d’une dérive fascisto-sexiste – les lycéens dans tous les établissements de France et de Navarre étaient invités vendredi à se rendre en cours en jupe, à l’appel d’un collectif regroupant syndicats de gauche comme de droite libérale -Syndicat général des lycéens, l’Union nationale lycéenne, la FIDL et l’UNL. Emmanuel Macron n’a pas jugé utile de doter le gouvernement du LR Edouard Philippe d’un ministère de la Famille -l’immigration a vocation à suppléer aux familles françaises devenues ringardes- mais il a été créé un Secrétariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Une jeune femme Marlène Schiappa en a pris la tête. Décrite comme un écrivain et une femme politique de gauche par Wikipedia, elle fut notamment en 2014 adjointe au maire du Mans, chargée de l’égalité, de la lutte contre les discriminations et de la charte Lesbienne-Gay-Bisexuel-Transexuel (LGBT). Les féministes lui reprochent cependant la publication en 2010 de Osez l’amour des rondes, ouvrage paru dans la collection érotique Osez des éditions La Musardine – « une collection décalée de vulgarisation des pratiques sexuelles» -, livre « érotico-rigolo» précise-t-elle, qui accumulerait les poncifs et les stéréotypes …
Rassurez-vous, Marlène Schiappa était cependant en phase avec les plus enragées des chiennes de garde en se félicitant, sur le site militant féministes les nouvelles news de « cette (nouvelle) journée (de la jupe qui) montre que les jeunes générations font de l’activisme et sont prêtes à innover dans leurs modes d’action. Cela doit aussi interroger les politiques publiques que nous mettons en œuvre dès le lycée, et même avant : il est impératif d’agir dès le plus jeune âge, au moment où se construisent les premiers stéréotypes de genre ».
Une journée de la jupe qui même dans les quartiers bobos de nos centre-villes n’a pas du tout séduit les adolescents – ne parlons même pas des lycées des quartiers pluriels ou de la France rurale… Les femmes françaises préféreraient de loin l’abandon de ces pitoyables gadgets là au profit de mesures efficaces des autorités afin d’enrayer la montée des harcèlements, des menaces, des violences dont elles sont victimes. Le politiquement correct dût-il en souffrir, il faut dire franchement ce que les Français pensent et savent pertinemment à savoir que cette situation découlent directement de la babélisation de zones entières de notre territoire sous l’effet de l’immigration-invasion.
La publication d’un article du Parisien il y a quatre jours expliquant les intimidations, les insultes, et les comportements déplacés dont est victime la gent féminine dans les Xe et XVIIIe arrondissements de la capitale, le quartier immigré La Chapelle-Pajol, appelé pluriel, populaire, métissé dans la novlangue politico-médiatique, a fait un certain bruit. Une pétition (déjà 1500 signatures) a été signée par des riveraines pour alerter sur la dégradation alarmante de la situation. «Désormais la place de la Chapelle, la rue Pajol, la rue Philippe de Girard, la rue Marx Dormoy, la station de métro et le boulevard de la Chapelle sont abandonnés aux seuls hommes : plus une femme, dans les cafés comme la Royale ou le Cyclone. Pas un enfant dans le square Louise de Marillac. Certaines d’entre nous se terrent chez elles»… Certes, Paris a voté Macron à 90% le 7 mai…
Le site RT rapporte qu’après cet article du Parisien, « Elizabeth de Rozière, candidate Les Républicains (LR) dans la circonscription comprenant le quartier de La Chapelle, a appelé les riverains à se mobiliser contre ce phénomène dans l’après-midi du 19 mai. Des militants de gauche, soutien des migrants présents en nombre dans le quartier, sont venus contre-manifester afin de dénoncer une stigmatisation de la population immigrée, allant jusqu’à qualifier les riverains venus au rassemblement de racistes».
La situation ne serait pas si insupportable en ce qu’elle révèle un affaissement, une démission de l’Etat de droit, une soumission devant la loi du nombre, les réactions des bien-pensants progressistes seraient risibles. Le maire de Paris, Anne Hidalgo, fervente immigrationniste prônant l’accueil des immigrés clandestins, a promis le renforcement des contrôles de police. Bien sûr, une fois que la patrouille sera passée, les problèmes seront toujours là. Sur un mode plus viril (et homérique) le député PS de de l’Essonne, Malek Boutih, a estimé hier sur BFM Business qu’«il faut dégager tous les gens qui emmerdent les femmes » . Les dégager au pays? M. Boutih ne dit pas où il souhaite les renvoyer…
Le pompon a cependant été décroché haut la main par la candidate écologiste de la circonscription, Caroline De Haas, qui entend défier dans les urnes Myriam El Khomri. C’est une ancienne secrétaire générale de l’Unef, « ex du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem du temps des Droits des femmes, initiatrice d’une pétition au printemps 2016 contre la loi Travail qui a recueilli 1,3 million de signatures ». « A ceux qui lui demandent au côté de quelle gauche elle siégera demain, elle rétorque: J’irai dans le groupe le plus à gauche à l’Assemblée. Et s’il y en a un encore plus à gauche, j’irai.» Fondatrice d’un petit bidule médiatique baptisé Osez le féminisme, dont l’outrance n’a rien à envier à celle des Chiennes de garde, un de ses faits de guerre est d’avoir exigé et obtenu du tandem Sarkozy-Fillon début 2012 la suppression de la case « mademoiselle» des documents administratifs, mention jugée discriminatoire…
Elle fut aussi la directrice de la campagne, particulièrement médiocre et ratée, de Cécile Duflot lors des primaires d’EELV. Dans la même veine la brave Caroline a proposé un remède miracle pour rendre leur liberté de circulation aux femmes du quartier La Chapelle-Pajol: il faut «élargir les trottoirs» et « mettre de l’éclairage». «Dans tous les quartiers où il y a un problème d’espace (…) il y a des violences à l’encontre des femmes.» On se pince!
Relevons encore que la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a été aperçue à la manifestation des riveraines organisée par Elizabeth de Rozière. «Il faut dire au président de la République et au ministre de l’Intérieur qu’il y a des zones de non-droit dans la République. Il y a des zones dans lesquelles les femmes se font agresser», a déclaré Mme Pécresse. Laquelle feint d’ignorer souligne Bruno Gollnisch, que le quinquennat Sarkozy fut un des plus catastrophique en terme d’immigration (un million d’immigrés supplémentaires). Et que le principe même de la babélisation-tiersmondisation du territoire français n’a jamais été remis en cause par la droite aux affaires, en dehors des intermèdes que sont les discours de campagne. Une réalité dont nos compatriotes doivent se souvenir alors que débute aujourd’hui officiellement la campagne des législatives.
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Tribune libre : L’ennemi, c’est Macron et l’immigration !
Marc Rousset
Quel est le scandale que nous vivons en cette fin de campagne, dans la dernière ligne droite avant les législatives ? Avec Macron, l’immigration, l’islamisation, la perte de nos identités, la décadence des valeurs sociétales vont s’amplifier et les hommes politiques, les médias ne parlent plus que d’économie, d’Europe, de problèmes secondaires du magma de notre décadence ! IL faut que le FN et LR réagissent immédiatement !
À qui la faute, si la droite, et plus particulièrement la droite nationale, ne se bat plus sur son terrain, mais sur le terrain de l’adversaire Macron ? À Philippot, qui a commis une erreur stratégique fondamentale indigne d’enfant de chœur dans la campagne du FN, nous saoulant avec la souveraineté et l’euro, alors que 72 % des Français sont favorables à l’euro ; à Marine Le Pen, qui devrait quitter le FN suite à ses insuffisances intellectuelles et à son incompétence dramatique pendant le débat télé ; et aux Républicains qui n’ont aucune conviction, qui ne pensent qu’à gagner les élections et sont d’autant plus à l’aise que l’on ne parle pas des sujets qui fâchent, pourtant gros comme une maison, à savoir islam, invasion migratoire, identité, terrorisme. Comme a pu l’écrire François Bousquet : « La droite a perdu parce qu’elle a préféré l’économisme à l’âme française. »
L’argument principal des Républicains est leur politique fiscale, effectivement infiniment plus intelligente que celle de l’idéologue Macron, avec son ISF sur l’immobilier et l’exemption des taxes d’habitation pour un trop grand nombre de Français.
Quant à Marion Marechal-Le Pen, son renoncement est peut-être une habileté tactique pour son avenir et une bonne nouvelle pour sa petite fille, mais c’est une catastrophe pour la France ! Jean-Marie Le Pen a parlé, à juste titre, de désertion ! C’était le moment, bien au contraire, dans l’intérêt du pays et pour sauver, contrairement aux apparences, cette élection, de l’ouvrir toute grande face à l’incapacité de Marine Le Pen et de Philippot, afin de donner à nouveau espoir et de faire réagir les électeurs consternés du FN et de la droite nationale.Les seuls hommes politiques de droite qui auront été à la hauteur dans cette étrange défaite de la droite nationale parfaitement compréhensible et orchestrée par Hollande et Macron auront été Nicolas Dupont-Aignan, qui a fait acte de courage en passant un accord avec le FN, et Jean-Marie Le Pen qui sauve l’honneur avec l’Union des patriotes en mettant en avant le thème de l’immigration ! C’est pourquoi il me semble important de voter pour l’un de ces deux partis au premier tour, et FN ou LR au second tour, afin de barrer la route à la catastrophe civilisationnelle Macron ! L’ennemi, c’est Macron et l’immigration !
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Les frontières fermées aux migrants ? Oui, mais seulement quand le G7 est concerné !
EUROPE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Fermer les portes de l’Europe n’est pas impossible ! En effet, les clandestins seront interdits de débarquement sur tout le territoire de la Sicile pendant le G7. Quelque 8 000 policiers et militaires en assureront la sécurité.Depuis le 10 mai, l’Italie a même suspendu l’application de Schengen, comme le prévoit l’accord européen lors d’événements importants requérant une sécurité renforcée et la possibilité d’opérer des contrôles aux frontières.
Les autorités redouteraient elles que des islamistes se mêlent au flux des réfugiés ? C’est pourtant ce qu’elles réfutent depuis quelques années…
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imedia #152 version corrigée : : Intronisation de Macron - orgasme médiatique
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Fillon déçoit, la droite éclate, Guaino sauve l’honneur
Quoi de commun entre Alain Juppé et Henri Guaino, entre Nathalie Kosciusko-Morizet ou Christian Estrosi et Laurent Wauquiez ?
François Fillon a déçu, une fois de plus, les Français qui lui firent confiance. Non content de s’être présenté à l’élection présidentielle avec un talon d’Achille, non content de s’être précipité pour appeler à voter en faveur d’Emmanuel Macron au second tour, il vient de lâcher les troupes de Sens commun, qui lui ont pourtant permis de remporter la primaire.
Samedi, il s’est confié à un journaliste du Parisien : « Par rapport à Sens commun, j’ai sûrement fait une connerie. Je n’aurais pas dû leur donner autant de place dans ma campagne. » Et pourtant, il était bien content qu’ils fussent venus en nombre le soutenir au Trocadéro, quand il était contesté au sein de son propre parti. Une semaine avant le premier tour, il assurait encore qu’il pourrait, en cas de victoire, nommer ministres des membres de ce mouvement.
Il paraît qu’il prépare sa reconversion dans le privé et envisage de faire l’ascension de l’Annapurna. Il aura beau savoir grimper à 8.000 mètres, il aura du mal à remonter la pente dans l’esprit des Français qui ont cru pouvoir lui donner leur confiance.
Henri Guaino, lui, reste fidèle à ses principes. Il va défier Nathalie Kosciusko-Morizet dans la 2e circonscription de Paris, celle de Fillon, précisément, qui ne se représente pas.
Sans doute ses chances sont-elles réduites, puisque vingt-quatre candidats s’affronteront dans ce fief acquis à la droite, dont un dissident LR, bien implanté, le maire du 6e arrondissement.
Il reste que l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy va donner du fil à retordre à la candidate officielle LR-UDI, qui a signé l’appel d’élus de droite et du centre à saisir « la main tendue » d’Emmanuel Macron, espérant sans doute que La République en marche la paierait de retour et ne lui opposerait pas de candidat. Peine perdue ! Macron a jaugé la donzelle et son manque de fiabilité. Mais, en cas de besoin, n’en doutons pas, le marcheur lui tendra la perche.
Quant à la droite, elle n’en finit pas de feindre l’union dans l’espoir de conserver à l’Assemblée nationale un groupe LR important. François Baroin appelle au rassemblement et tente de démontrer que Les Républicains ne sont pas de simples marcheurs et savent courir de l’avant : « Nous sommes Les Républicains, et Les Républicains ne marchent pas à genoux », a-t-il lancé hier, au Parc floral de Vincennes. Mais ses candidats risquent de se voir offrir plus de chrysanthèmes que de couronnes de victoire.
À qui fera-t-on croire que la droite et le centre sont soudés ? Quoi de commun entre Alain Juppé et Henri Guaino, entre Nathalie Kosciusko-Morizet ou Christian Estrosi et Laurent Wauquiez ? Jean-Pierre Raffarin n’avait-il pas déclaré qu’il travaillerait volontiers avec Manuel Valls ? Alors, avec un Édouard Philippe, c’est du gâteau ! Le bloc LR est plein de fissures : à la moindre occasion, il éclatera en morceaux.
Après le premier tour des législatives, on verra donc des candidats LR se désister sans vergogne en faveur d’un candidat de La République en marche, voire d’un socialiste – et réciproquement –, pour faire barrage au Front national ou à La France insoumise.
Les politiciens qui, à droite, ont appelé sans réserves à voter Macron au second tour se sont déconsidérés. Ceux qui ont refusé de se soumettre, comme Henri Guaino, Laurent Wauquiez ou Éric Ciotti, ont sauvé l’honneur de leur parti. Mais il leur reste à sauter le pas pour construire une union des droites qui défende vraiment des valeurs de droite : ce ne sont pas celles de « la finance d’abord ! », de l’utilitarisme à outrance ni de la dissolution de la France dans le multiculturalisme. Ce n’est pas gagné d’avance mais, sait-on jamais, le mouvement peut s’enclencher.
Cette union, c’est ce que souhaitait Marion Maréchal-Le Pen, qui a montré qu’en matière de prospective politique, la valeur n’attend point le nombre des années.
http://www.bvoltaire.fr/fillon-decoit-droite-eclate-guaino-sauve-lhonneur/
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Bienvenue dans la post-démocratie !
La campagne présidentielle aura vu le débat confisqué par la finance, les médias, la justice. En parallèle, le contrôle social notamment sur internet n’a jamais été aussi fort. Bienvenue en post-démocratie, un régime où l’on donne la parole au peuple, du moment qu’il dit ce qu’on attend de lui.
La plus folle des campagnes, titrions-nous avec une certaine indulgence en février dernier. Alors que la France vit une crise politique, économique, identitaire sans précédent, jamais en effet campagne électorale n'aura-t-elle été aussi marquée par le hold-up des médias, des politiciens, des juges et des grandes entreprises - bref, du Système que nous évoquions dans notre dossier de mi-mars dernier. Système qui au nom de ses intérêts, aura confisqué le débat public à coups de candidats promus comme on fait pour une marque de lessive 2.0. Il y avait aussi les indésirables, stigmatisés dans des campagnes de presse matraquant des arguments complaisamment « fuites » par des juges partisans, le tout avec le soutien financier de grandes entreprises à la manœuvre pour imposer leur agenda supranational et libéral ou libertaire pour faire passer la pilule.
Ajoutez à cela l'Europe qui dépouille nos dirigeants de l'essentiel de leurs prérogatives et vous comprendrez que nous ne vivons plus la politique que comme un simulacre. Dans notre « démocratie », les médias centraux sont les gardiens du consensus et tentent de faire taire les voix dissonantes à coups d'accusations de « fake news » et de gloses sur « la post-vérité ».
La campagne d'Emmanuel Macron aura été à ce titre un cas d'école parfait jusqu'à la caricature. Se présentant devant le peuple, il n'est en fait que le VRP des intérêts de l'oligarchie contre ce même peuple. Et si les puissances de l'argent ont toujours entretenu des liens incestueux avec le pouvoir politique, jamais sans doute cela n'a été à ce point.
Son programme semble lui être dicté par le MEDEF et ses principaux soutiens sont, dès le début, des chefs d'entreprise, tel Laurent Bigorne, qui dirige l'Institut Montaigne, une très influente officine patronale elle hébergea En Marche ! à son lancement. Citons encore Marc Simoncini, PDG de Meetic ou encore Frédéric Mazzella, PDG de Blablacar. L'assouplissement (euphémisme) du droit social, l'uberisation de la société semblent tout droit sortis de leurs rêves les plus fous. Pas sûr en revanche qu'il corresponde aux intérêts des électeurs, qui sont toutefois sommés d'adhérer à ce programme de « progrès ».
L'électeur n'a de toute façon guère le choix, puisque les principales mesures économiques de Macron reprennent textuellement les recommandations de la Commission européenne, ce qui a au moins le mérite de la clarté. En effet, près de 80 % des textes législatifs votés en France sont la transcription du droit communautaire en droit français. Autant le dire ce ne sont plus les élus du peuple qui décident des grandes orientations qui les concernent. Et quand on connaît le processus de décision des instances bruxelloises, soumis à la pression constante de lobbies industriels et financiers, on se rend compte que la boucle est bouclée.
Hormis les candidats qui préconisent la sortie de l'UE, les prétendants à l'Elysée sont donc pour le moins hypocrites quand ils prétendent incarner le « changement », mais les apparences sont sauves et le bon peuple est prié de se mobiliser pour la grande échéance électorale.
Quand le marketing remplace le débat d'idées
Une mobilisation qui se fait d'ailleurs de plus en plus sous influence numérique. Si l’on connaît depuis longtemps la puissance du marketing sur Internet et l'impact des réseaux sociaux sur la vie des consommateurs, l'utilisation massive de ces outils dans le champ politique est plus récente. Information, pétitions en ligne, budget ou rédaction de loi participative pour le côté citoyen, ciblage des électeurs, actions de marketing pour les candidats, les « civic techs » ont le vent en poupe.
Là encore, Macron en fournit un exemple abouti en important en France des méthodes qui ont fait leurs preuves pour Obama en 2012. Avec ses milliers de « marcheurs », il a recueilli des dizaines de milliers de témoignages enregistrés puis passés dans les moulinettes du « Big data », le traitement de masse de l'information.
Proxem, son prestataire, a ainsi pu non seulement identifier les problèmes concrets que se posent les gens, par catégorie et bassin de population, mais aussi les mots avec lesquels ils expriment leurs préoccupations. Facile alors pour Macron de parler à Quimper avec les mots des pêcheurs et de créer une identification à la « marque ». Facile aussi de présenter un programme aux allures consensuelles, qui semble ratisser aussi bien à droite qu'à gauche, ou plutôt ni à droite ni à gauche, la post-démocratie postulant l'existence d'une vérité politique objective, hors du champ de l'opinion, bref, le gouvernement des experts.
Les médias traditionnels sont d'ailleurs aussi fervents partisans de cette « vérité objective », qu'ils défendent jalousement contre leurs concurrents alternatifs, coupables de ne pas distiller à longueur de colonnes la pensée unique. Autrefois contre-pouvoir, ils sont en effet maintenant des rouages essentiels de celui-ci, rouages soigneusement huilés à coups de subventions et surtout d'argent privé. La majorité des médias est désormais entre les mains de huit grands groupes industriels et financiers, pour qui ils sont de naturels débouchés publicitaires, mais surtout de formidables outils d'influence.
« Quand les journalistes m'emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ils me foutent la paix », se vantait Xavier Niel, le richissime patron de Free. Avec son concurrent Patrick Drahi, à la tête de SFR, ces deux tycoons des télécoms détiennent ou ont des participations significatives dans Le Monde, L'Obs, Télérama, L'Express, Libération, L'Expansion, RMC, BFMTV, etc.
Autant de titres qui ont apporté leur soutien plus ou moins visible au candidat En Marche ! Plus de cinquante Une dans la presse écrite (L'Obs mettant encore Macron en tête de gondole la semaine précédant le 1er tour !), sans parler de ses apparitions télévisuelles vantant sa jeunesse, son dynamisme, sa « vision ». Niel et Drahi n'auront pas tellement eu à forcer leurs employés, d'ailleurs, tant Macron est en ligne avec l'idéologie dominante qu'ils défendent tous peu ou prou européisme, libéralisme, attentisme, immigrationnisme, « progressisme » social... En matière de diversité, on aura fait mieux, mais là encore, la post-démocratie s'accommode très bien des 50 nuances de gris de cette forme de pluralité de l'information.
La loi confisquée par les juges
Le traitement médiatique des affaires pendant la campagne aura été particulièrement révélateur de ce soutien. Trafic de médailles, déclaration de patrimoine à trous, frais de bouche de Bercy... la litanie des casseroles macronniennes, sitôt sorties dans la presse, sitôt enterrées par des démentis du candidat pris pour argent comptant par nos confrères donne le vertige.
À l'inverse, pour Fillon, pas une semaine sans que Le Canard ne sorte un nouvel épisode du PenelopeGate, du CostumesGate et pourquoi pas du CaleçonsGate. Il fallait en général moins de 24 heures pour que le moindre rebondissement judiciaire aboutisse dans les médias... et là, le sens critique de nos confrères vis-à-vis de la défense était bien affûté. Même combat d'ailleurs pour Marine Le Pen et ses emplois présumés fictifs au parlement européen.
La presse n'aurait donc pu discréditer le candidat conservateur, principal obstacle entre Macron et l'Elysée et créer un bruit médiatique propre à annihiler tout débat de fond sans le concours bienveillant de la justice. Celle-ci contribue pour beaucoup à développer la postdémocratie. Les juges nourrissent la presse, bien sûr, mais surtout ils confisquent le pouvoir législatif au peuple. Toute loi votée peut être retoquée par le Conseil constitutionnel, le plus souvent au nom de la Déclaration des droits de l'homme, interprétés de manière discrétionnaire.
Et au-dessus du Conseil constitutionnel, la Cour européenne des droits de l'homme produit sa jurisprudence abondante et contraignante, qui peut invalider les lois nationales. C'est elle par exemple qui a rendu une série d'arrêts bloquant une bonne partie des reconduites de clandestins à la frontière ou qui a condamné la France pour avoir refusé de transcrire les actes de naissance d'enfants nés d'une GPA à l'étranger, pratique pourtant illégale dans notre pays.
Richard Dalleau monde&vie 27 avril 2017
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Il faut beaucoup d'optimisme pour applaudir
En dehors de Daniel Cohn-Bendit, fidèle soutien d’Emmanuel Macron, qui n'hésite pas à saluer ce qu'il considère comme un "coup de génie", peu nombreux semblaient en cette après-midi retardataire les enthousiastes du nouveau gouvernement.
Certes l'équipage ne se compose pas uniquement de gens irrespirables. On répétait depuis plusieurs années, par exemple, et à l'envi, que Le Drian connaissait une solide popularité en milieu militaire. Ceci justifiait, pouvait-on penser, qu'il soit maintenu en poste. Eh bien, non : il ne le désirait pas, dit-on, et sa vision de la défense s'écarte de celle du président, le voici donc aux Affaires étrangères.
Quant aux armées, elles seront confiées à Mme Goulard dont on croyait savoir la compétence et l'engagement dans les institutions européennes mais, sans préjudice de sa réussite future, dont on ignorait l'intérêt et la compétence pour la chose militaire.
Finalement les responsables de droite sont restés chez eux, préférant sans doute la proposition hybride de Juppé : je me rallierai, mais après la victoire, et au camp qui l'aura emporté. En bonne chauve souris je trouverai d'excellents arguments prouvant que de toute éternité j'appartiens à cette catégorie politologique qui mérite de s'appeler la droite-gauche : "je suis oiseau voyez mes ailes, je suis souris vivent les rats."
L’absence d’un ministère dédié officiellement à la famille désole, par exemple, les cercles catholiques. Et elle ne peut pas être considérée comme absolument innocente. (1)⇓
Mais observons plutôt les ministères effectifs.
Leur caractère de combinaison typiquement technocratique, de gens, tous ou presque sortis du même moule, et dont les flatteurs vantent la compétence, ne peut échapper à personne.
Faut-il considérer à cet égard comme une heureuse exception le retour de François Bayrou dans les cercles de pouvoir qu'il avait quittés en 1997, il y a donc 20 ans, après 5 années d'immobilisme à l'Éducation nationale, sous Balladur puis Juppé ?
En dehors de son honnête désir de combattre les phénomènes de corruption et les "abus de pouvoir" (2)⇓ on peut se demander si la préoccupation actuelle des Français, en matière de politique pénale et pénitentiaire, dont il reçoit la charge, ne requiert pas d'abord un garde des sceaux enterrant radicalement l'ère Taubira.
Guillaume Tabard dont habituellement nous partageons les conclusions entomologistes relatives à la classe politique, ne nous convainc donc qu'à moitié, quand il écrit : "l'équipe mise en place autour d'Édouard Philippe tourne radicalement la page Hollande." (3)⇓
Tout dépend en effet de ce qu'on appelle la page François Hollande.
Pour l'instant par exemple on ne perçoit guère l'intention macronienne novatrice en matière de lutte contre le totalitarisme islamique.
Hélas, au contraire, dans la foulée de la campagne électorale, on perçoit la même volonté que sous Hollande : celle de ménager l'électorat communautariste, auquel furent vouées tant de déclarations du candidat Macron, parfait héritier sur ce point des pires aspects du hollandisme.
Oui, véritablement, il faut pas mal d'arrivisme pour se rallier, et beaucoup d'optimisme pour applaudir.
JG Malliarakis
Apostilles
(1) cf. "Après la nomination du gouvernement" par Tugdual Derville.
(2) Titre du virulent livre à charge qu'il publia en 2009 contre les années Sarkozy.
(3) La gauche tonne et la droite marmonne, développe-t-il dans Le Figaro. Et d'ajouter : Mélenchon est énervé et le Medef soulagé. Les réactions politiques à ce premier gouvernement Macron en montrent le centre de gravité idéologique.