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magouille et compagnie - Page 1766

  • Cette haute finance qui veut toujours plus d’immigrés

    La responsabilité de la haute finance et du grand capital dans la crise de l’immigration est un sujet sur lequel il faut insister. 

    Une illustration vient s’ajouter : la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a lancé vendredi un guide pratique à l’attention des employeurs qui veulent recruter des réfugiés ou demandeurs d’asile. Les chômeurs ne manquent pourtant pas en Belgique et on peut légitimement se demander pourquoi un pays qui ne parvient pas à offrir de l’emploi à tous ses nationaux devrait permettre que les entreprises présentes sur son territoire favorisent l’embauche d’immigrés, qui plus est arrivés illégalement. A moins d’avouer officiellement que c’est une politique de préférence étrangère qui est menée, confirmant ainsi la notion de grand remplacement.

    Pour en revenir à ce guide publié par la FEB, il aborde l’immigration avec des questions telles que « Les entreprises n’ont-elles pas des bâtiments pour loger les réfugiés ? « , « Super ! de la main-d’œuvre à disposition : peut-on les employer directement ? « , « Nos employés veulent faire quelque chose pour les réfugiés : que pouvons-nous organiser ? « . Autant dire que cela bon la propagande en faveur de l’immigration et du multiculturalisme.

    http://www.medias-presse.info/cette-haute-finance-qui-veut-toujours-plus-dimmigres/62033

  • Big Brother et la Syrie

    Le 9 septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain John Kerry  avaient trouvé un accord  sur un plan de règlement du conflit syrien et une trêve des combats… vite remise en cause par de multiples violations  du cessez-le-feu. La  reprise des hostilités  du régime syrien et de ses alliés russes et iraniens pour reprendre le contrôle de la ville d’Alep auront eu raison de cet accord. Hier, le porte-parole du département d’État, John Kirby, a déclaré que les États-Unis suspendent leur participation aux discussions bilatérales avec la Russie lancées pour garantir le cessez-le-feu, les Russes étant accusés d’avoir bombardé et détruit le plus grand hôpital d’Alep-Est. Moscou a assuré peu après «regretter» cette décision des Etats-Unis.  S’il est reproché  aux Russes de ne pas faire de différence de «traitement» sur le terrain entre rebelles dits modérés et djihadistes, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à retourné le compliment aux Américains ces dernières semaines. Il a pointé leur incapacité à séparer le bon gain de l’ivraie, en l’espèce les groupes de combattants «raisonnables», minoritaires par rapport aux miliciens de la branche syrienne d’Al-Qaïda  (Front Fateh al-Cham ex Front al-Nosra) qui se servent à Alep des civils comme boucliers humains et les empêchent  de fuir.

    Jordan Shilton sur le site WSWS, le 29 septembre le rappelait, «al-Nosra a été accusé d’atrocités répétées. En juillet, Amnesty International a indiqué que le groupe avait procédé à une vague d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires dans les provinces d’Idlib et d’Alep. D’autres groupes rebelles impliqués dans des crimes de guerre comprennent Ahrar al-Sham, Mureddin Zinki, le Front du Levant et la Division 16, dont certains sont soutenus directement par les États-Unis.»

    Entendons-nous bien, Bruno Gollnisch n’a jamais prétendu que le régime Syrien, et son président étaient exemplaires, sans tâches et sans reproches. Mais la volonté de diaboliser Damas et ses alliés, qui s’apparente  aussi comme une diversion des «occidentaux» pour occulter leurs propres turpitudes,  ne doit pas occulter une réalité géopolitique autrement plus complexe.

    Sur le site arretsurinfo.ch,  l’analyste politique Guillaume Borel, relayait  l’entretien accordé au journal allemand Kölner Stadtanzeiger  (publié le 26 septembre) d’Abou al-Ezz, un des  chefs  du Front al-Nosra-Front Fateh al-Cham à Alep. «Cette interview confirme un certain nombre d’analyses qui circulaient dans les médias indépendants, notamment en ce qui concerne la collaboration opérationnelle entre le Front al-Nosra et la coalition internationale, mais également la responsabilité des groupes djihadistes dans la crise humanitaire actuelle» en empêchant  notamment l’acheminement des convois humanitaires. «Les déclarations Abou al-Ezz viennent ainsi confirmer une nouvelle fois la fiction de l’existence d’une rébellion modérée. Selon lui, al-Nosra est soutenu militairement par différents pays de la coalition, dont la Turquie et les Etats-Unis »

    En février 2016, poursuit M. Borrel, «un reportage de la chaîne France 2 intitulé  Syrie le grand aveuglement réalisé parmi les groupes djihadistes d’Alep, montrait clairement la logique salafiste à l’œuvre dans les différents groupes djihadistes ainsi que la porosité entre les différentes factions de combattants se revendiquant toutes de la même idéologie. »

    Manlio Dinucci dans un article publié fin septembre dans le journal italien  il manifesto, souligne pour sa part  les  «Opérations psychologiques»  (psyop ) menées par les services secrets états-uniens, des «opérations planifiées pour influencer à travers des informations déterminées les émotions et motivations et donc le comportement de l’opinion publique, d’organisations et de gouvernements étrangers, afin d’induire ou renforcer des attitudes favorables aux objectifs préfixés». «Après cinq années pendant lesquelles on a cherché à démolir l’Etat syrien, en le démantelant de l’intérieur par des groupes terroristes armés et infiltrés de l’extérieur et en provoquant plus de 250 000 morts, maintenant que l’opération militaire est en train d’échouer on lance l’opération psychologique pour faire apparaître comme agresseurs le gouvernement et tous ces Syriens qui résistent à l’agression. Fer de lance de la psyop : la diabolisation du président Assad (comme auparavant Milosevic et Kadhafi), présenté comme un dictateur sadique qui prend plaisir à bombarder des hôpitaux et à exterminer des enfants, avec l’aide de son ami Poutine (dépeint comme un néo-zar de l’empire russe  renaissant de ses cendres)».

    Manlio Dinucci cite  a contrario des  documents accréditant la thèse d’accointances entre les Etats-Unis et  des djihadistes. «Par exemple, le document officiel de l’Agence de renseignement du Pentagone, daté du 12 août 2012 (déclassifié le 18 mai 2015 grâce à l’initiative de Judicial Watch ) : il rapporte que les pays occidentaux, les Etats du Golfe et la Turquie soutiennent en Syrie les forces d’opposition pour établir une principauté salafiste en Syrie orientale, chose voulue par les puissances qui soutiennent l’opposition afin de d’isoler le régime syrien».

    «Cela explique aussi pourquoi le président Obama autorise secrètement en 2013 l’opération Timber Sycamore  conduite par la CIA et financée par Ryad avec des millions de dollars, pour armer et entraîner les rebelles à infiltrer en Syrie (voir le New York Times du 24 janvier 2016). Une autre documentation se trouve dans les emails de Hillary Clinton (déclassifiés number case F-2014-20439, Doc N° C057944983), où, en habit de secrétaire d’état, elle écrit en décembre 2012 que, étant donné la  relation stratégique  Iran-Syrie, le renversement d’Assad constituerait un immense bénéfice pour Israël, et ferait aussi diminuer la crainte israélienne compréhensible de perdre le monopole nucléaire».

    Ces dernières heures, sur la chaîne democracy now, le fondateur de wikileaks, Julian Assange, l’homme qui a révélé l’ampleur de l’espionnage de l’allié  américain à notre détriment,  indiquait que des courriels d’Hillary Clinton avaient  été mis en  ligne sur son portail wikileaks.com.  M. Assange constate que ceux-ci , datant de l’époque ou elle était responsable de la diplomatie dans le gouvernement Obama, prouvent que la candidate à la Maison blanche a encouragé la vente d’arme à l’Etat islamique en Syrie pour faire tomber le régime de Bachar el Assad.

    Le cas de M. Assange, qui paye au prix fort ses révélations,   est d’ailleurs emblématique des méthodes des pseudo défenseurs du droit, de la liberté et des droits de l’homme (à géométrie variable). En févier dernier, Bruno Gollnisch condamnait  la réclusion forcée de Julian Assange et le scandaleux refus de «l’Europe» de lui  accorder l’asile  politique, elle qui  «laisse entrer sur son territoire des centaines de milliers voir des millions de personnes hâtivement qualifiées de réfugiés politiques».

    La crainte du Big Brother, de Washington est hélas la plus forte; peur, soumission acceptée ou volontaire,  compromission subie ou assumée au Nouvel ordre mondial , qui rendent d’autant plus perméables les prescripteurs d’opinions  aux opérations de désinformations évoquées plus haut.

    http://gollnisch.com/2016/10/04/big-brother-syrie/

  • Louveciennes deviendra Calais !

    À Louveciennes, l’installation d’un camp de migrants projetée en secret par le préfet – le maire et les habitants ont été alertés par des fuites dans la presse – suscite inquiétude et colère.

    Jeudi soir, c’est dans une salle archi-comble que le maire de cette ville bourgeoise et familiale non loin de Versailles a tenu une réunion publique. Le préfet n’a pas souhaité s’y rendre.

    http://www.bvoltaire.fr/reportage/louveciennes-deviendra-calais,285922

  • Agression à la prison d'Osny : une attaque djihadiste concertée

    Un surveillant a été agressé à l'arme blanche dimanche par un détenu islamiste, aidé par plusieurs complices. Des précisions obtenues par Le Figaro éclairent les circonstances de l'attaque.
    INF131a6d3c-7387-11e6-8ea9-35096576febc-300x372.jpgPas un acte isolé mais concerté entre plusieurs détenus... À la prison d'Osny, dans un quartier dédié supposé accueillir les candidats à la déradicalisation,l'agression dimanche de deux surveillants dont l'un gravement atteint fait froid dans le dos. Le détenu auteur des faits, Bilal T., a frappé sa victime à l'aide d'«une lame de 25 cm très fine et très aiguisée qui a transpercé de part en part la gorge du surveillant à 2 mm de la carotide puis est passée à quelques millimètres du poumon», affirme-t-on de sources pénitentiaires. Selon ces dernières, l'individu bénéficiait de fortes complicités parmi les autres détenus avec lesquels cette agression aurait été programmée. Les enquêteurs auraient trouvé sur un autre détenu des liens qui font penser que l'idée était de procéder à une «exécution» telle que Daech a l'habitude de les pratiquer. Selon des personnels pénitentiaires, l'auteur de l'agression «aurait badigeonné l'une des portes de cellules du sang du surveillant et aurait levé les mains afin de prier». Enfin, un téléphone portable a été retrouvé dans l'une des cellules de cette unité dédiée. Tous ces éléments ont conduit le parquet antiterroriste de Paris à ouvrir une information judiciaire pour terrorisme. D'autant que Bilal T., a toujours été considéré par les magistrats, dès son interpellation, comme un élément dangereux avec des finalités très claires. Il aurait été arrêté en Turquie, il y a plusieurs mois, en route pour la Syrie et serait un prosélyte violent qui n'aurait pas tout à fait sa place dans ces unités dédiées. Celle d'Osny serait particulièrement déstabilisée par l'arrivée de deux individus à forte dangerosité. Par ailleurs, les enquêteurs s'interrogent sur des liens éventuels entre l'auteur de l'agression et Larossi Abballa, le tueur du couple de policiers de Magnanville le 16 juin 2016. Ce dernier avait, dans une vidéo, incité à exécuter des surveillants de prison au même titre que des policiers.
    «Les établissements pénitentiaires sont assis sur une véritable poudrière»
    Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSa
    Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSa, le principal syndicat de surveillants de prison, ne décolère pas. «Les établissements pénitentiaires sont assis sur une véritable poudrière. Ils comptent 300 détenus prévenus pour faits de terrorisme et un millier en voie de radicalisation. Bien avant l'ouverture de ces unités, l'UFAP a demandé que la sécurité prévale et que ces quartiers soient totalement étanches du reste de la détention. Autrement dit, ces individus ne doivent pas se rencontrer, et il faut qu'il y ait au moins trois surveillants par détenu. Mais l'on préfère mettre en place des programmes qui n'ont ni queue ni tête. Nous sommes fatigués de ce mot de déradicalisation qui ne veut rien dire», s'insurge Jean-François Forget. «À Osny», poursuit-il, «ces détenus reçoivent des massages de masseurs professionnels et des cours d'escrime... De plus, le quartier arrivants de cette maison d'arrêt est tellement débordé par la surpopulation qu'il n'est pas rare que des détenus soient affectés dans l'unité dédiée alors qu'ils n'ont rien à y faire. À l'inverse, les détenus qui sont accueillis dans l'unité dédiée sont régulièrement remis en détention classique puisque les sessions ne durent pas plus de 8 semaines. Certes, depuis dimanche soir, des mesures ont été prises mais pour combien de jours?», s'interroge-t-il.
    source

  • Syrie : la Russie refuse de céder aux menaces des Etats-Unis

    Syrie. La Russie, soutien des forces de Bachar Al-Assad, a annoncé hier jeudi 29 septembre le maintien de sa campagne de bombardements aériens. Une déclaration destinée au secrétaire d’Etat américain John Kerry qui avait, quelques heures plus tôt, menacé Moscou d’arrêter toute coopération si les bombardements ne prenaient pas fin à Alep.

    Depuis une semaine et l’échec de la dernière trêve, les quartiers rebelles de la partie est d’Alep subissent les bombardements incessants du régime et de son allié russe. Ignorant les menaces des États-Unis, Moscou a affirmé le jeudi 29 septembre vouloir poursuivre cette campagne de bombardements aériens afin de « lutter contre le terrorisme en Syrie ».

    En réponse au secrétaire d’Etat américain John Kerry qui avait menacé Moscou d’arrêter toute coopération en Syrie tout en qualifiant ses agissement de « crimes de guerre », Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a tenu à souligner que « les obligations que Washington [avait] accepté d’assumer n’avaient elles, pas été respectées ». La Russie exige donc que les Etats-Unis fassent pression sur les rebelles syriens afin qu’ils puissent enfin prendre leurs distances des groupes djihadistes tel que le Front Fateh Al-Cham.

    « On ne peut pas parvenir à la paix en Syrie en bombardant le chemin » 

    « Certains peuvent penser qu’ils peuvent conquérir Alep en bombardant l’est de la ville, mais ce n’est pas le cas. On ne peut pas parvenir à la paix en Syrie en bombardant le chemin », a déclaré, jeudi 29 septembre,  Staffan de Mistura envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies en Syrie. « Nous prenons malheureusement note du caractère non constructif de la rhétorique de Washington ces derniers jours » a quant à lui répondu Dmitri Peskov. Un an après son entrée en guerre en Syrie, la Russie plus que jamais sous le feu des critiques occidentales reste déterminée face à des « partenaires [américains] qui se sont révélés incapables d’influencer la situation ».

    Valeurs Actuelles

    http://www.voxnr.com/4058/syrie-russie-refuse-de-ceder-aux-menaces-etats-unis

  • "Vivre-ensemble": quand l'Etat dépossède la nation

    Ex: http://ideocratie2012.blogspot.com

    Nous reproduisons en intégralité une réflexion profonde et exigeante consacrée aux impératifs de l’être-en-commun. Loin des formules en vogue dans le marketing politique, tel le bien mièvre « vivre-ensemble », il rappelle que la relation vient en premier dans une société authentique, et rejaillit même en célébration dans la communauté de vie, tandis que le contrat tisse une toile artificielle dans laquelle l’Etat s’évertue à mettre en forme les individus normés (i.e. citoyens de droit) en fonction de sa logique comptable.

    Comme François Hollande s'est toujours plus intéressé à l'état de l'opinion qu'à celui de la France, il affirmait sans rire, pendant l'été 2015 : « on voit bien qu'il y a des sujets qui s'installent, comme le terrorisme, la question de l'immigration, l'islam, etc ». Des sujets qui s'installent ! Derrière ces sujets se sont sans doute installées, préalablement, certaines réalités dont il est permis de penser qu'elles ont contribué au délitement des liens profonds de la nation et à l'inquiétude des Français. Les effets de ce délitement souterrain apparaissent désormais au grand jour, mais nos dirigeants se souciant fort peu d'en prendre l'exacte mesure, ils persistent dans les mêmes discours. Ainsi nous assène-t-on plus que jamais les prétendus mérites du fameux « vivre-ensemble ».

    En ces temps de novlangue triomphante, personne n'ignore le sens idéologique de cette expression, dont la neutralité première est passée à l'arrière-plan depuis belle lurette. Le « vivre-ensemble » renvoie ainsi à un type de rassemblement, censé être pacifique, d'individus et de groupes disparates, en lieu et place d'un mode de socialité reposant sur le partage d'une « chose commune ». De fait, c'est un slogan politique. On pourrait le croire emprunté à une publicité vantant la convivialité de surface ayant cours entre membres d'un vulgaire club de vacances, tant il est proche de l'imaginaire puéril contemporain. Toujours est-il qu'il a désormais du mal à convaincre. Il semblerait en effet que de plus en plus de gens ne veulent plus vivre ensemble. Ce que traduisent à leur manière les communautarismes en plein essor, mais aussi le rejet de ceux-ci exprimé dans les urnes, ou encore les tensions multiples au quotidien. Pour autant, envers et contre tout, nos élites ne cessent de promouvoir la coexistence de communautés hétérogènes, la grande juxtaposition blafarde. Les différents communautarismes ne sont d'ailleurs perçus par une partie de ces « élites » que sous la forme d'une velléité passagère, d'une simple étape. Dans l'esprit des Attali, manifestement inspirés par des horizons inconnus à l'homme ordinaire, c'est l'atomisation nécessairement pacifique du corps social qui doit ainsi l'emporter à terme sur toutes velléités contraires, celles-ci étant momentanément utiles cependant pour affaiblir le sentiment du partage d'une « chose commune ».

    Il est utile de le préciser, la notion de « chose commune », l'un des fondements du politique, n'est pas extensible à l'infini. N'en déplaise aux politiciens qui s'emparent parfois de l'expression dans le but étrange de justifier le mouvement vers l'universellement indifférencié, ce nivellement général dont les ravages s'étendent sous nos yeux. L'idée d'un ensemble humain indifférencié renvoie certes à un certain type de commun, de communauté, mais on peut se demander s’il s'agit là d'une communauté proprement humaine, c'est-à-dire dont les liens constitutifs sont d'une certaine qualité, ou si l’on n’est pas plutôt en présence d'un groupe d'individus dont les liens, à force d’être mécanisés, réifiés, relèvent en définitive d'un ordre infra-humain. Reconnaissons-le, loin de constituer un progrès, cette caricature du commun, son double parodique, nous ramène vers les temps les plus archaïques, vers cet état d'avant le devenir-homme tel que l'imaginait Vico au XVIIIe siècle : « l'infâme communauté des choses de l'âge bestial ». Pierre Manent, qui énonce cette citation dans « Les métamorphoses de la cité », prend soin d'ajouter : « quand tout était commun, rien n'était commun. » Le commun n'est possible que précédé par une activation du propre, du différencié, condition cruciale pour l'émergence, en chacun, des valeurs de l' « humanitas » selon les Anciens, autrement dit de l'humain parvenant à maturité. Il faut l'admettre en conséquence, le commun n'est possible que dans un cadre fini, doté de limites protégeant la naissance et l'essor de ce différencié.

    La diversité contre la variété

    Cela peut surprendre a priori, mais la marche actuelle vers l'indifférenciation générale est grandement servie par cette idée de diversité que martèlent à l'envi les tenants du « vivre-ensemble ». Pourtant, à l’examen, tout-à-fait cohérente s'avère la démarche des gens de Terra Nova, qui mettent en oeuvre, par leur rhétorique, une technique de fragmentation de la civilisation, un manuel de décomposition. Briser l'unité d'un ensemble vivant en ciblant la complexité de ses liens structurants. Puis, à partir des éléments épars et désormais perçus comme interchangeables, recréer d'autres liens, totalement artificiels. Car, il ne faut s'y tromper, ces déconstructeurs sont des constructivistes. C'est aussi le sens de l'incantation systématique de l' « autre » qui mène, au bout du compte, à la destruction de toute altérité et à la réorganisation implacable de tous sous une norme unique.

    Quasiment élevée au rang de dogme, cette idée de diversité constitue la contrefaçon d'une notion apparemment semblable mais qu'un abîme sépare, la « varietas », surgie dans le monde gréco-romain (poïkilia, en grec, déjà présente chez Homère). Utilisée surtout dans le domaine esthétique, parfois dans le domaine politique, cette dernière a constitué chez les Anciens l'une des toiles de fond cognitives sur laquelle a pu s'esquisser la notion de commun, qu'elle contient en germe. Sous le soleil antique, « varietas » et commun se répondent dans une féconde complémentarité. Ainsi, selon cette vision des choses qui doit beaucoup à l'observation du vivant, l'unité émane de la pluralité parce que la pluralité en question ne se conçoit elle-même qu'ordonnée de l'intérieur. Elle n'est pas chaotique mais intimement harmonique. La « varietas » recèle donc un ordre à la fois souple et ferme, riche et ouvert, mais non ouvert à tous les vents, comme c'est le cas avec la « diversité » propre au « vivre-ensemble ». Cet ordre intérieur, se situant à égale distance du chaos et de l'uniformité, échappe donc à ces deux fléaux, qui sont eux aussi complémentaires dans le système que nous subissons. A l'évidence, ce souci d'équilibre harmonique, pourtant au tréfonds de la psyché européenne, a fini par s'affaiblir au fil des siècles au profit de l'esprit de géométrie. La vigueur séculaire de la notion de commun en politique s’en est trouvée atteinte.

    De fait, le sentiment du commun dans la population diminue aujourd'hui à vue d'oeil, et comme l'esprit du « vivre-ensemble », censé le remplacer, suscite quelque résistance, le ciment réel de la société française consiste finalement en une situation passive de concorde générale. Par nature instable, ce simple état de non-conflictualité, de plus en plus relatif au demeurant, s'appuie surtout sur les intérêts à court terme des volontés individuelles, aveuglément réglées sur les multiples passions étroites qu'érigent en habitus les stimulations du système marchand. Constat désormais bien établi. Comment remédier alors au déséquilibre inhérent à un tel état de dissociété, avec sa dialectique entre concorde et discorde, la seconde venant sans cesse saper la part encore traditionnelle des bases de la première, c'est-à-dire les divers liens de solidarité fondés sur le temps long, un territoire donné et le consentement à une commune perception du monde ? Dès lors que l'on ne fait pas le choix de changer de paradigme en mettant l'accent sur ces liens sociaux véritables, il n'est d'autre voie que la fuite en avant idéologique.

    Solution d'une difficulté croissante pour les gouvernants, tant s'exacerbent sur le terrain le mouvement des atomes en concurrence et celui des groupes en voie de sécession culturelle. Acheter la paix civile par toutes sortes de concessions ne suffit plus. Il faut alors envisager les choses selon la perspective d'une véritable ingénierie sociale (et faire toute leur place aux idées de Terra Nova). De ce point de vue, la mise en oeuvre, sans cesse renouvelée, de la même idéologie, à chaque fois plus précise, constitue un choix moins absurde qu'il n'y paraît. Bien pesée et inscrite dans un projet cohérent de remodelage du corps social, telle se révèle à la longue cette injonction du « vivre-ensemble », lancée à une population qui la reçoit pourtant de moins en moins docilement, comprenant peut-être enfin qu'il s'agit là d'un commandement.

    Un commandement ? Au-delà de la surface rhétorique, c'est le rapport entre gouvernants et gouvernés, autrement dit la dialectique politique réellement existante aujourd'hui, qui sous-tend la politique du « vivre-ensemble ». Décidée au sommet pour maintenir artificiellement la concorde et imposée au pays sans énoncer clairement le choix radical dont elle procède, cette politique traduit avec force la dynamique de plus en plus unilatérale de l'Etat moderne. On sait que Tocqueville avait noté la nature « tutélaire » de ce dernier, et avec le temps, force est de constater la permanence de cette empreinte génétique. C’est là un point essentiel, qui fait néanmoins l'objet de malentendus. Il arrive en effet que le caractère unilatéral en question soit assimilé, à tort, avec la souveraineté et avec le principe vertical d'autorité assurant l'exercice des fonctions régaliennes. Sur les soubassements de cet unilatéralisme, quelques précisions s'imposent donc.

    Caractère hybride de l'Etat et unilatéralisme

    Il n'est évidemment pas question ici de définir ce qu'est l'Etat ni d'en tracer la généalogie, mais de clarifier quelques points élémentaires liés à notre sujet. Ainsi, on ne confondra pas la spécificité de l'Etat moderne avec les caractéristiques de la cité, cette dernière entendue dans notre propos au sens de forme politique traditionnelle (ou « Etat traditionnel ») et non, à la différence de Pierre Manent, au sens de forme politique historique (même si, par ailleurs, cette forme traditionnelle provient essentiellement de la « res publica » romaine). Distinction d'autant plus nécessaire que les deux structures sont étroitement imbriquées depuis des siècles et couramment prises l'une pour l'autre, bien que relevant de logiques différentes. Il faut en prendre acte, l'Etat en France a une nature hybride.

    Rappelons simplement que l'Etat moderne en tant que tel, fondé historiquement, entre autres notions juridiques, sur celle de « persona ficta » et adossé au principe de représentation politique, phagocyte le modèle de la cité. Ce dernier repose, quant à lui, sur le souci initial d'une « chose commune » et sur l'exigence de sa maîtrise par une communauté concrète (c'est-à-dire par une « Gemeinschaft » et non par une « Gesellschaft », selon les catégories de Tönnies). La cité naît même de l'exigence d'une telle maîtrise, comme l'indique Cicéron qui, dans une période troublée où le politique semblait privé de boussole, rappelait dans le « De republica » que « la cité est l'institution collective (con-stitutio) de la communauté (populus) ». C'est la communauté qui institue la cité et non l'inverse. Laissons de côté le fait qu'en pratique, la genèse de la cité et celle de la communauté qui en est l'assise sont des processus complexes qui interagissent. L'idée principale réside ici dans cette conscience vive, chez l'illustre sénateur, que la dynamique politique se déploie dans un sens précis, c'est-à-dire à partir des solides liens internes d'une communauté humaine donnée, avec son territoire, ses coutumes et ses représentations mentales collectives (toutes choses auxquelles renvoie la notion de « populus » dans le droit public romain) et que, dans les moments de crise institutionnelle, c'est sur cette base qu'il faut reprendre appui avant de procéder aux réformes nécessaires. Dans la cité, le rapport entre gouvernés et gouvernants est déterminé par la communauté politique qui, de ce fait, maîtrise ses choix. Sans que le régime soit nécessairement démocratique pour autant (de fait, il l'a peu été) et sans que fasse défaut la verticalité du principe d'autorité, bien au contraire.

    En ce qui le concerne, l'Etat moderne utilise, dès ses prémisses médiévales, des institutions héritées de la cité en les englobant dans une structure unilatérale qui les nie peu à peu, tant sa démarche est autre. Volonté d'imposer un ordre de l'extérieur, désir de symétrie forcée, cet unilatéralisme en mouvement se traduit lentement mais sûrement par un principe d'uniformité qui tourne le dos à la « varietas » traditionnelle. On le sait, le déroulement de ce processus historique n’a nullement été paisible. Les populations ont souvent résisté à ce qu'elles percevaient comme une atteinte à la chose commune, garantie alors par les principes coutumiers. D'où les appels incessants à la « reformatio » (littéralement, retour - de ce qui est devenu informe - à une forme). Depuis le XIVe siècle et la réaffirmation aristocratique des libertés normandes face aux audaces inédites de l'administration centrale, suivie des premières grandes révoltes populaires, nombre des secousses politiques de notre histoire ont été des réactions à ce phénomène, vivement ressenti à tous les échelons. Mais ce n'est que parvenu à un stade avancé de son évolution que l'Etat déploie toutes les conséquences de ce caractère unilatéral. Il faut d’ailleurs le noter, ce dernier n'a pas toujours été bien discerné, puisque, même après Hobbes, même après Hegel, observateurs conscients d'une telle évolution, nombreux sont les auteurs qui ont traité pertinemment des propriétés de l'Etat moderne sans avoir pris la mesure d'une telle singularité. Pour établir ce point avec un minimum de justesse, compte tenu de l'interpénétration des deux modèles d'Etat dans la réalité empirique, il est souhaitable d’user d'instruments d'analyse multiples et bien coordonnés. Retenons, à ce titre, l'intérêt du droit public romain, sur lequel nous reviendrons.

    En observant la structure politique globale de la nation à l’échelle du temps long, on constate donc que la dynamique unilatérale marque des points et l'emporte peu à peu sur la logique communautaire. Sous ce rapport, les fameux « légistes » médiévaux ont finalement gagné et, dans leur sillage, la Révolution et la centralisation napoléonienne ont constitué des jalons décisifs bien connus. A l'issue de ce long processus, il apparaît alors qu'un Etat moderne est ce que devient un Etat traditionnel qui ne s'appartient plus. De ce phénomène de dépossession, la situation actuelle est hélas riche en symptômes alarmants, parmi lesquels l'impuissance de l'Etat à maîtriser ses frontières et à garantir la sécurité intérieure de façon satisfaisante, autrement dit à assurer les premières de ses missions régaliennes. Le fait que cette impuissance se double par ailleurs d'un contrôle renforcé de la population, accentuant par là le hiatus entre l'institution étatique et la communauté nationale, est un indice significatif de la nature intrinsèque de cette étonnante dépossession des fonctions légitimes de l'Etat par l'Etat : une dépossession de volonté politique. Grave préjudice, s'il en est, dont il faut préciser qu'il s'est produit techniquement au niveau du mode de formation de la volonté commune nationale. Au terme d'un cycle séculaire, la nation s'est vu confisquer la maîtrise réelle des décisions qu'une communauté doit prendre pour persévérer dans son être. En matière de consentement, il ne lui reste plus, dès lors, que l'adhésion aux orientations décidées à l'extérieur de son être propre. Par ailleurs, l'effort constant déployé par le pouvoir et ses relais, pour formater l'esprit public en vue de cette adhésion, confirme l'unilatéralisme en cause. Il faut, d'une manière ou d'une autre, que le peuple consente aux choix d'en-haut et, un jour, rien n'empêchera peut-être que la mise en scène de cette adhésion puisse tenir lieu d'adhésion réelle.

    Vice du consentement politique

    Cette subversion du consentement qui aboutit aujourd'hui à l'impératif du « vivre-ensemble », sa phase la plus avancée, n'est donc possible, on le voit, que parce que la communauté nationale se trouve préalablement privée de la formation effective de sa volonté propre. Lorsqu'on parle de formation de volonté, on touche un point essentiel dont nous avons en partie perdu le sens. Aussi ne voyons-nous plus clairement que solliciter l'expression d'une volonté qui n'a pas pu se former vraiment, faute des conditions requises, relève d'un vice du consentement. Lequel est cause de nullité en droit privé. Les choses se présentent sous un jour spécifique en droit public, avec le procédé de la représentation. La formation de la volonté commune y est tenue pour acquise par le simple fait de son expression, réduite en l'occurrence à la désignation de représentants dont les décisions ne sont pas soumises à validation. Ce qui suscite depuis longtemps une interrogation devenue classique sur la nature réelle du débat démocratique. Devant la crise actuelle du concept de représentation, sans solution pour l'heure (la notion vague de démocratie participative étant plus un révélateur de cette crise qu'un début de solution), une partie de la doctrine parle d'un « blocage théorique ». Dans ce contexte, il est utile de prêter attention à la critique radicale de certains universitaires italiens spécialistes de droit romain, qui se livrent à une rigoureuse analyse des mécanismes en question.

    Les concepts du droit romain, produits d'une longue maturation qui a fait d'eux des outils « inactuels », au sens nietzschéen, s'avèrent en effet précieux. Ils permettent notamment de faire surgir l'alternative existant entre les grands types de processus décisionnels relatifs aux communautés, publiques ou privées, au-delà des modalités variant selon époques et contextes. Giovanni Lobrano oppose ainsi aux organisations humaines modernes régies par le principe de personnalité juridique (la « persona ficta » théorisée et mise en oeuvre à partir du XIIIe siècle, d'où est sortie la « persona artificialis » du Léviathan de Hobbes au XVIIe siècle) celles qui sont régies par le principe sociétaire, fondé quant à lui sur le très classique et très romain contrat de société (que l'on ne confondra évidemment pas avec l'idée moderne de contrat social). Il fait observer que le modèle sociétaire a le mérite d'être construit sur la nécessité d'une « communio » entre les membres de la « societas » concernée, c'est-à-dire sur des liens internes forts, conçus par analogie aux liens intrafamiliaux (mais sur un mode libre et volontaire permettant de constituer des consortiums gérant des biens, des organisations professionnelles, des sociétés commerciales). Ce modèle, étranger au contractualisme, s'enracine dans une réalité anthropologique, toute « relatio » tirant sa validité du « mos majorum » (les mœurs, l’éthique commune des ancêtres) et n’étant ainsi pas réduite au pur intérêt calculé des modernes. A l’opposé d’un tel enracinement surgit le principe de personne juridique, création artificielle de la loi.

    De cette différence cruciale, il résulte que, d'un modèle à l'autre, le rapport fondamental entre l'un et le multiple est quasiment inversé. Dans la communauté régie par le principe sociétaire, ce sont les liens internes, faits d'obligations réciproques, qui sont le ferment de l'unité rassemblant cette pluralité d'hommes et qui déterminent la formation de la volonté commune. Aussi les dirigeants issus de l'expression de cette volonté restent-ils subordonnés à cette dernière dans l'exercice de leur charge, tout en disposant de larges pouvoirs d'initiative et d'exécution. Quels que puissent être leur pouvoir et le prestige de leur titre, ils restent des délégués. L’administrateur d’une société privée, mais aussi le consul, l’empereur, le roi de France (bien que pris entre deux logiques) se considèrent comme des dépositaires. Au contraire, dans la communauté régie par le principe de personnalité juridique (ou fictive), l'unité de la pluralité d'hommes qui la constituent est assurée de l'extérieur. C'est la fonction de la « persona » comme structure englobante, avec ce qu'elle recèle d'irrémédiablement arbitraire et de malléable et qui, à son tour, détermine les conditions de formation de la volonté commune. Celle-ci peut alors se voir absorbée par le mécanisme de la représentation, issu d'une distorsion de la notion romaine de mandat, en l'occurrence d'une distorsion du lien entre mandant et mandataire. A cet égard, Lobrano montre, au moyen d'une analyse acérée, que représentation et personnalité fictive procèdent de la même matrice conceptuelle : ces principes ont été élaborés pour fonctionner ensemble. On constate que les dirigeants qui émanent de ce dispositif, véritable saut quantique par rapport à la conception ancienne en matière de gestion de toute affaire commune, bénéficient d'une autonomie inouïe, puisqu'en pratique, la volonté du représentant se substitue à celle du représenté (la communauté).

    Dans ce domaine, ce qui vaut en droit privé vaut aussi en droit public. Le passage du régime sociétaire au régime de la personnalité juridique-représentation bouleverse structure interne et mode de gestion, autant pour la communauté nationale que pour une simple entreprise. La nation a connu cette évolution complexe, prise dans la dynamique un Etat moderne (la « persona artificialis » et ses représentants) qui n'a désormais de cesse de liquider ce qui reste de l'ancestrale politique du bien commun : elle s'en trouve profondément affectée dans sa substance. En définitive, on doit tenir pour essentiel le phénomène suivant : les modes de formation de la volonté commune rétroagissent sur la nature des liens internes de la communauté. La réciproque est vraie, comme l'atteste le triste spectacle offert par la nation : son état de dissolution interne la rend toujours plus vulnérable et passive face aux politiques imposées, notamment celles qui travaillent au remodelage de la population et accentuent ainsi cette dissolution. Telle est la spirale infernale du « vivre-ensemble ». A ce titre, on s’aperçoit que ce processus aboutit finalement à l’inversion de l’ordonnancement que décrivait Cicéron. Ce n’est plus le peuple (la communauté politique) qui institue la cité, c’est l’Etat qui veut instituer le peuple, le recréer de toutes pièces.

    Pour tenter de sortir de cette spirale, accordons quelque attention aux mécanismes de dépossession en jeu. L'édifice national menace ruine. Il est temps de s'occuper des murs porteurs et de la manière dont ils sont agencés. Plaider pour une politique du bien commun et pour une souveraineté digne de ce nom, sans se soucier de leurs conditions profondes, c'est en rester au stade des voeux. Une voie plus conséquente consisterait à puiser des forces dans une volonté commune réellement formée, non subvertie, pour renforcer, dans le même mouvement, les liens de la communauté nationale et les prérogatives régaliennes. Il ne s'agit pas de miser sur les prétendues vertus de la démocratie directe mais de libérer le consentement par la mise en œuvre réelle du principe de subsidiarité. Un tel changement est envisageable à faible coût, l’objectif étant de « désétatiser le bien commun » pour mieux assurer ce bien commun. A la fois souple et ferme comme un muscle puissant, l' « Etat subsidiaire », pour employer l'expression de Chantal Delsol, est de nature à offrir un cadre approprié au modèle sociétaire et à la décision vigoureuse qu’il permet. Il apparaît bien ainsi comme la condition d'un « hard power » qui serait enfin à la hauteur des enjeux présents. Il n'y a pas de remède miracle, seulement des données cruciales à prendre en compte si l'on pense qu'un redressement est possible. Le cadre et la structure de la volonté commune, conditionnant la qualité de la décision, comptent au nombre de ces données. Aussi, convient-il d’en être conscient pour pouvoir opposer un jour, avec succès, aux tenants du « vivre-ensemble » les exigences toujours vives de l'être-ensemble, ce rapport existentiel d'une population avec son passé et son territoire.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Hidalgo, les naturistes et les prophéties de Philippe Muray

     Bruno Julliard, maire-adjoint de Paris a défendu l'idée d'un camp de naturistes dans la capitale. Avec finesse et humour, Vincent Trémolet de Villers dépeint ici Anne Hidalgo comme le personnage le plus abouti de l'écrivain Philippe Muray [Figarovox - 26.09]. A vrai dire, nous avons aimé cette analyse qui tourne en dérision, en ridicule achevé, une certaine modernité indéfendable. Vincent Trémolet de Villers évoque aussi Christophe Guilluy qui constate Le Crépuscule de la France d'en haut. Viendrait-elle à s'effondrer, disparaître, céder la place, que, selon l'expression de Houellebecq à la toute fin de Soumission, nous n'aurions vraiment « rien à regretter ».   Lafautearousseau
     
    « Le réel est reporté à une date ultérieure », écrivait Philippe Muray. C'était il y a quatorze ans. Cette formule ferait un beau slogan pour la campagne perpétuelle d'Anne Hidalgo. C'est un monde enchanté qu'elle promeut, une éternelle île aux enfants.

    Dernier cadeau ? Bruno Julliard a défendu ce lundi la création d'« une zone naturiste dans la capitale »: « Paris capitale, mais Paris à poil ! », aurait-il pu ajouter. « Ça ne fait de mal à personne », a poursuivi l'adjoint au maire de Paris et c'est une revendication du groupe écologiste. Bigre ! David Belliard, coprésident de ce groupe défenseur de la planète, est encore plus précis : « On souhaite expérimenter un espace récréatif dans lequel les naturistes puissent se dénuder librement. » Ce pourrait être dans un parc, un jardin public, si l'on a bien compris. Proposons ici aux élus de Paris d'attribuer à ces braves gens une partie des voies sur berge de la rive droite. Une zone sans voiture, sans chemise et sans pantalon. À pied, en trottinette ou en Vélib, on y déambulera nu comme des vers. L'outrage aux bonnes mœurs s'arrêtera à cette nouvelle frontière et lemooning (coutume britannique qui consiste à montrer son arrière-train), laissera le passant indifférent. Il y aura inauguration (tenue de ville ?), campagne électorale sur zone où l'on pourra mesurer le degré d'implication des candidats. C'est magique et tragique : un mélange de Houellebecq et de Philippe Muray.

    « Le réel ne passera pas », poursuivait ce dernier. Le réel, il faut dire, est triste comme un monospace, ennuyeux comme un lotissement, vulgaire comme un embouteillage. Plus encore, avec sa cohorte de chômeurs, de commerciaux qui roulent en diesel, de prolos qui ont la même bagnole depuis 1998 !, de banlieusards qui n'habitent pas une surface atypique en plein cœur de Paris, de « pass Navigo » qui ne goûtent pas à la poésie des « défaillances techniques » et des « incidents voyageurs » dans le RER E, le réel est dégoûtant. « Salauds de pauvres ! », lançait Jean Gabin dans La Traversée de Paris.

    On préfère une vie de coulées vertes et de potagers urbains (bio), de plages estivales et de Nuit debout, de marchands de légumes oubliés et de lieux de mémoire, de restaurants végans et de galeries vides, de squares sans tabac et de salles de shoot, de burkinis et de naturistes, de barbiers « à l'ancienne » et de hipsters. Puisqu'il est impossible de remplacer l'asphalte des rues parisiennes par les surfaces souples des écoles maternelles, la mairie, heureusement, ne lésine pas sur les « alertes nécessaires ainsi que les informations et les recommandations en direction des usagers sur ce qu'il faut faire et ce qu'il vaut mieux éviter » (Muray encore). On oubliera donc ni casque ni genouillère, et « la police du plaisir sain », bras croisés et bottes de cuir, veillera au grain dans les rues de Paris. Rollers et matraque : le bonheur, c'est fluide comme une circulaire municipale.

    On nous dira que le monde rêvé d'Anne Hidalgo a la plus belle ambition qui soit : découvrir « l'Autre » (ce qui déshabillé n'est pas sans risque). Tous ces efforts, cependant, créent de plus en plus de barrières : c'est aux socialistes que nous devons la restauration des octrois à l'entrée de Paris. De départ des familles en gentrification des quartiers populaires : « l'Autre » est renvoyé en banlieue quand ce n'est pas au-delà et c'est le « Même » finalement qui profite de la piétonisation des voies sur berge. Ce que dit Christophe Guilluy, dans son dernier essai, Le Crépuscule de la France d'en haut (Flammarion) : « Si les élites et les classes supérieures vantent l'ouverture au monde et aux autres, elles érigent dans le même temps des frontières invisibles qui accentuent les inégalités spatiales et culturelles pour donner naissance à la “ville ségrégée”. Proches de l'immigré mais pas trop. »

    Pour Anne Hidalgo, pourtant, les mots sont performatifs. Il suffit de les dire pour que les choses existent. « L'ennui c'est que Paris-Plage n'existe pas, écrivait déjà Philippe Muray il y a dix ans, il faut le rappeler une fois encore, sans la moindre agressivité et fermement. C'est un concept, un schéma, une idée générale, tout ce que l'on voudra ; mais pas une plage. Au mieux, une sorte de mythe urbain, une chimère, un mensonge cousu de sable blanc. »

    Muray avait tout vu et ses prophéties - les passions distractives et législatives, le festivisme comme religion, « le triangle des bermudas », « la cage aux phobes », « l'adulte infantifié sur son île de rêve », la touriste blonde décapitée sur l'île de Tralala - sont si précises que l'on cherche dans ses essais l'invention d'Anne Hidalgo : présente partout, visible nulle part…

    Muray avait tout vu. Tout sauf les nudistes de Paris. Il aurait sans doute modifié sa superbe formule : « Le réel est reporté à une date… postérieure. »   

     
    Rdacteur en chef des pages Débats/Opinions du Figaro et du FigaroVox
  • Chirac, « le plus détestable président de la Ve République »

    Éditorial de Jérôme Bourbon dans le dernier numéro de Rivarol :

    « Depuis une dizaine de jours les gazettes et le Tout Paris Tout Pourri ne parlent avec émotion et sanglots dans la voix que de la prochaine disparition de Jacques Chirac, l’ex-président de la République étant paré de toutes les vertus et considéré par les sondeurs comme l’homme politique le plus populaire, le plus aimé des Français. Une enquête d’opinion indique même que 83 % des Français auraient gardé un bon souvenir des années Chirac. Si ces chiffres disent vrai, et il est bien possible que ce soit le cas, cela ne plaide pas en faveur de la lucidité et du bon sens d’un peuple manipulé, anesthésié, content d’être cocufié. Car d’évidence, ainsi que l’a souvent déclaré Jean-Marie Le Pen et comme l’aurait dit également en privé Nicolas Sarkozy à son ex-conseiller Patrick Buisson qui publie cette semaine chez Perrin un livre intitulé La cause du peuple, « Chirac aura été le plus détestable de tous les présidents de la Ve République. » Et Sarkozy qui l’a bien connu et fréquenté assidûment pendant des décennies d’ajouter : « Franchement, je n’ai jamais vu un type aussi corrompu. Un jour, il a voulu me faire signer un contrat avec l’Arabie saoudite. Je me demande encore comment il a osé me mettre ça sous le nez. Il en a tant fait qu’il était fatal que ça lui pète à la gueule. J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi méchant et avide. »

    Evidemment la révélation de tout le mal — fondé — que Sarkozy pense de Chirac, si elle n’est en rien une surprise pour les observateurs attentifs de la vie politique, tombe plutôt mal pour l’ex-Elyséen à un moment où Chirac semble proche de sa fin et où l’ex-maire de Neuilly a besoin pour l’emporter aux primaires d’un maximum de voix, dont celles des chiraquiens. Cela s’ajoute aux révélations de Mediapart d’Edwy Plenel sur le financement par Kadhafi de la campagne présidentielle de 2007 de Sarkozy, ce qui rend d’autant plus abjecte la façon dont l’ex-chef de l’Etat s’est débarrassé en 2011 de son bienfaiteur. Toutefois il ne faut pas être dupe : l’offensive médiatique actuelle contre Sarkozy, la mise sur le devant de la scène de dossiers anciens dont tout le monde a déjà entendu parler ne doivent rien au hasard. A quelques semaines de primaires cruciales, le Système a manifestement choisi d’imposer Juppé qui apparaît en effet comme un homme beaucoup plus sûr, beaucoup plus malléable pour obéir aux desiderata des cénacles mondialistes que Sarkozy qui est jugé plus instable, plus fantaisiste, plus virevoltant, moins prévisible.

    En tout cas, Juppé a tout de suite vu l’avantage qu’il pourrait prendre à la suite de la médiatisation des graves problèmes de santé de Chirac. Il espère en effet capitaliser sur l’émotion populaire alimentée par les media et se présente donc comme le fidèle disciple et l’héritier naturel de l’octogénaire. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux, Chirac ayant dit de Juppé qu’il était « le meilleur d’entre nous ». C’est en effet Juppé que le Corrézien imposa comme secrétaire général du RPR en 1988, c’est le même Juppé qu’il soutint en 1990 face au tandem Pasqua-Séguin qui dénonçait la dérive technocratique du mouvement néo-gaulliste sous la houlette de Juppé, c’est encore cet énarque prétentieux qui fut à la manœuvre, téléguidé par Chirac, pour empêcher toute alliance, même purement locale, même de simple désistement, entre le RPR et le Front national, c’est tout naturellement Juppé que Chirac choisit comme Premier ministre lorsqu’il accéda en 1995 à la magistrature suprême, c’est encore ce même Juppé qu’il imposa comme président de l’UMP (Union pour un mouvement populaire), parti unique de la droite et du centre qu’il porta sur les fonts baptismaux pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2002. Et c’est le fidèle Juppé qui fut condamné à la place de Chirac pour les emplois fictifs de la mairie de Paris, ce qui ouvrit alors un boulevard à Sarkozy, le maire de Bordeaux étant condamné à une peine d’inéligibilité et devant se mettre provisoirement en retrait de la vie politique.

    L’élection de Juppé à la présidence de la République en mai 2017 serait évidemment une revanche éclatante pour le clan Chirac qui déteste Sarkozy et qui se reconnaît bien davantage en Hollande. Chirac n’avait-il pas révélé, lors d’un déplacement en Corrèze, qu’en 2012 il voterait pour François Hollande ? Après tout les deux sont foncièrement des radicaux socialistes, des philo-maçons, des professionnels de la politique politicienne. A l’exception de Bernadette qui a déjà indiqué sa préférence pour le compagnon de Carla Bruni — mais on le sait, les relations entre Jacques et Bernadette n’ont jamais été au beau fixe —, tout le clan Chirac est pour Juppé.

    Pour avoir une petite idée de ce que donnerait un Juppé à la tête de l’Etat, il convient donc de se remémorer le bilan calamiteux de Chirac comme Premier ministre, puis comme président de la République. On lui doit en 1975 la loi Veil qui tue légalement plus de 200.000 enfants français par an dans le ventre de leur mère (plus de huit millions depuis 1975 !), en 1976 le regroupement familial qui a transformé une immigration temporaire de travail en une immigration de peuplement et d’ayants-droit sociaux mettant ainsi en œuvre une politique de Grand Remplacement, en 1975 la création de la taxe professionnelle ruineuse pour les entreprises et donc pour l’emploi, en 1996 la fin du service militaire obligatoire coupant le lien entre l’armée et la nation, en 1996 la fin des essais nucléaires mettant en danger l’indépendance de la France, en 1995 la condamnation de la France en tant que telle pour les déportations des juifs sous l’Occupation (Chirac payait là sa dette électorale à la communauté juive en général, ainsi que l’avait dit Jean-Marie Le Pen, et à Klarsfeld en particulier). Ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait voulu faire, Chirac l’a fait sans honte et sans hésitation : condamner solennellement le pays dont il présidait officiellement aux destinées.

    Chirac est tout sauf un homme intellectuellement et politiquement courageux. Piètre orateur (il lisait sans talent ses discours écrits par d’autres sur un prompteur), très mauvais débatteur, politicien sans foi ni loi et sans aucune conviction (il a mis vingt ans durant la capitale de la France en coupe réglée pour assouvir son ambition présidentielle. C’est en effet un système mafieux qui lui permit d’accéder à la magistrature suprême, plus son allégeance à la synagogue), il faut se souvenir du discours dithyrambique qu’il avait tenu à l’Elysée pour le 275e anniversaire de la franc-maçonnerie en France. Chirac s’est opposé constamment à la reconnaissance des racines chrétiennes de la France et de l’Europe, a déclaré en 1995 qu’il était opposé à une loi morale s’imposant à la loi civile, se rangeant donc du côté de Créon contre Antigone. Il est l’instigateur de quasiment tous les traités qui ont détruit pan après pan tous les attributs de souveraineté de notre pays : Acte unique, Amsterdam, Nice, Constitution européenne. Et c’est son engagement militant en faveur de Maastricht, à la fin de la campagne référendaire, qui permit in fine au oui de l’emporter le 20 septembre 1992, ce qui entérina la fin de notre monnaie nationale et réduisit donc considérablement  nos marges de manœuvre budgétaires.

    Ayant dit un jour qu’il n’avait « qu’une haine au monde, le fascisme », il tint parole. En diabolisant trente ans durant la droite nationale. En reprenant à son compte les pires calomnies et en jetant sur elle les plus violents anathèmes. En accordant le statut d’ancien combattant aux Brigades internationales dès son arrivée à l’Elysée, montrant ainsi qu’il était resté fidèle au jeune homme qui vendait à la criée l’Humanité et signait l’appel de Stockholm. En reprenant sur Vichy et sur le maréchal Pétain tous les mensonges qui se sont aujourd’hui médiatiquement imposés.

    Nous ignorons à l’heure où nous écrivons ces lignes si Chirac s’éteindra dans les jours qui viennent, s’il est déjà ou non cliniquement mort (les plus folles rumeurs ont couru à ce sujet) ou si au contraire sa douloureuse fin de vie se prolongera bien davantage mais s’il venait à disparaître nous ne participerons nullement aux hommages vibrants qui ne manqueront pas de se multiplier tant à gauche qu’à droite de l’échiquier politique. Face à un homme profondément corrompu qui aurait dû finir sa vie en prison et être définitivement inéligible, un piètre politicien soumis aux lobbies les plus puissants et les plus détestables, un débauché notoire qui paye aujourd’hui dans sa chair tous ses vices, un  individu sans idéal, sans colonne vertébrale, prêt à toutes les trahisons, de Chaban à Giscard, pour sa seule ambition présidentielle, un homme inculte et malfaisant, n’ayant aucune sincérité, aucune authenticité, aucun honneur, aucun génie, nous garderons l’œil sec. Et nous n’avons que mépris pour tous ces militants de droite qui pendant des décennies ont vu en lui l’homme providentiel, scandant jusqu’à s’époumonner des « Chirac, Chirac » (il n’y a décidément rien de plus débile et manipulable qu’un militant lambda, la bêtise en politique donne une idée de l’infini !), croyant placer à la tête de l’Etat un digne descendant de nos rois alors qu’ils soutinrent un vil et médiocre laquais de la finance internationale, du mondialisme nomade et du lobby judéo-maçonnique. »

    Jérôme Bourbon

    http://www.contre-info.com/chirac-le-plus-detestable-president-de-la-ve-republique#more-42720

  • Des milliers de manifestants contre l'installation de camps d'immigrés dans le 78

    Les élus étaient au rendez-vous : François de Mazieres Député-maire de Versailles, les maires de Bailly, Rocquencourt, Marly le Roi, Louveciennes, Le Chesnay ainsi que de très nombreux élus (dont ceux du FN)

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    Voir la fin

     

  • L’annulation du référendum d’Allex : le vrai visage de la dictature socialiste

    A Budapest, on pourra voter, à Allex, cela est interdit. La véritable dictature est en France, pas en Hongrie !

    Plus le temps passe, plus les masques tombent. Ce qui se passe autour de la petite ville de la Drôme, Allex, illustre, mieux que de longs discours, les méthodes du ministre de l’Intérieur et de son préfet Spitz, dans ce département, mais aussi dans toute la France.

    Bernard Cazeneuve, après sa huitième visite à Calais, a donné l’ordre à ses préfets, qu’il transforme en commissaires politiques socialistes, d’installer par tous les moyens possibles, en contournant les maires, les 12.000 clandestins de « la jungle » et de la région parisienne, qui ne sont présents sur le territoire français que par la soumission complice de ce régime.

    Le 5 septembre, très arrogant, Bernard Spitz explique à la population que cette petite ville de 2.500 habitants devra accueillir, dans le château de Pargaud, pas moins de 90 clandestins, venus de la jungle de Calais. Il explique qu’il n’y a rien à discuter, et que c’est comme cela.

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