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magouille et compagnie - Page 1910

  • La défaite les divise

    Retrouver l'enregistrement de ces chroniques sur le site de Lumière 101

    Ce phénomène bien connu, la discorde chez les vaincus, n'épargne pas en ce moment notre gauche hexagonale, toujours si intelligente. Le Monde qui distille toujours son venin avec doigté, avec une once de jésuitisme, avec l'air de ne pas y toucher, ne cherche pas trop à jeter d'huile sur le feu. Pour le moment la ligne présidentielle semble lui convenir. Profil bas, sauf quelques crocs en jambe discrets, par-ci par-là, à propos des difficultés des désistements, magouilles et fusions.

    En revanche, Mediapart, beaucoup plus influent dans la gauche militante, ne fait pas dans la dentelle. La ligne du journal d'Edwy Plenel c'est feu sur le premier ministre. Titre de l'article du 8 décembre : "Jusqu’à quand Manuel Valls ?"

    Non que, bien sûr, le site gauchiste ne puisse reprendre contre l'ancien maire d'Évry les critiques devenues habituelles aux cercles de la droite catholique ou nationaliste, qui se sont particulièrement développées depuis les manifestations contre la Loi Taubira.

    L'image du "franc-maçon Valls" a été encore largement popularisée, après bien d'autres autres, par telle couverture de "L'Express"(1)⇓.

    De tels angles d'attaque ne sauraient trouver d'écho au sein de la gauche de la gauche.

    Ce 8 décembre le site gauchiste avec sa question "jusqu'à quand Manuel Valls" laisse entendre, et même développe l'idée, que notre espagnol de l'armée en déroute, lui et personne d'autre, porterait la responsabilité du désaveu infligé au gouvernement et au parti socialiste lors du premier tour des élections régionales.

    Les penseurs de Mediapart, au nom de ce qu'on hésite à nommer encore "la gauche de la gauche" font subtilement appel à François Hollande. Ils savent mieux que nous combien celui-ci escompte leur soutien et leur vote d'appoint en vue de 2017.

    Et ils cherchent à le négocier en demandant que soit sacrifié le "concept Manuel Valls" au profit d'un autre concept, celui que représente la ministre de la Justice Christiane Taubira qui semble avaler de nombreuses couleuvres mais qui demeure en poste, imperturbable, silencieusement, pour parfaire une œuvre qui se mesure chaque jour non seulement dans l'autorité judiciaire qu'elle exerce mais également dans l'administration pénitentiaire. Il s'agit bien du maillon le plus faible de ce gouvernement et Mediapart se garde certes de le remettre en cause.

    Il est donc permis de se régaler d'un tel argumentaire.

    Il suggère en effet qu'une politique plus à gauche aurait immanquablement remobilisé la majorité parlementaire, camouflant aux Français ce que pourtant les citoyens savent parfaitement : l'impasse où les mène le socialisme en général, c'est-à-dire pas seulement les socialistes étiquetés comme tels.

    C'est là une réalité quasi scientifique, presque une loi économique, démontrée par Vilfredo Pareto.

    Connue sans doute de quelques économistes ou sociologues depuis le début du XXe siècle sa vérité s'en propage factuellement dans tous les pays accablés par l'étatisme, que celui-ci se présente sous un visage de gauche ou sous un visage de droite, voire même sous un visage prétendant dépasser ce clivage.(2)⇓

    Dans la France actuelle, par conséquent, ce n'est pas un simple changement d'équipe qui redressera le pays, et qui réduira notamment le chômage et l'insécurité sociale, mais une modification du mode de gouvernement aboutissant à une réduction des coûts fiscaux et sociaux. Valls n'est probablement pas l'homme le plus approprié pour y conduire mais le rejet auquel nous conduirait le retour d'influence de l'extrême gauche ferait encore plus de mal.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. L'Express du 25 mai : "un franc-maçon nommé Valls". Valeurs actuelles du 8 décembre nous signalait que "le Grand Orient appelle à faire barrage au FN". Pour ma part je vois surtout dans la franc-maçonnerie le syndicat des médiocres, redoutable à ce simple titre.
    2. on lira à ce sujet son "Péril socialiste".

    http://www.insolent.fr/2015/12/la-defaite-les-divise.html

  • Médiapart a bénéficié d’une amnistie fiscale grâce aux attentats

    Amnistie fiscale pour Médiapart et Arrêt sur images, qui s’étaient auto-appliqués un taux de TVA réduit depuis 2008. Le gouvernement était réticent à effacer les ardoises de respectivement 4,1 millions et 540 000 euros. Mais il y a eu un petit effet “13 novembre” comme il y a eu un effet “Charlie”. Piquant de voir en plein état d’urgence et accumulation de mesures liberticides le gouvernement se poser en défenseur de la liberté d’expression pour sauver les copains… quant à la presse vraiment pluraliste, elle est privée de subventions… 

    http://fr.novopress.info/

  • En PACA, le CRIF a peur de perdre ses subventions

    ...et appelle donc à voter pour Christian Estrosi. Suite à l'engagement de Marion Maréchal-Le Pen de supprimer les subventions aux associations communautaristes, la présidente du Crif en PACA Michèle Teboul réagit :

    "Si le FN refuse l’aide aux communautés comme elle l’a dit, autant dire que notre travail au quotidien sera réduit à zéro. Il va falloir que j’aille chercher des dons, des sponsors, pour chacune des activités du tissu associatif. Là où on va avoir une grosse difficulté, c’est que, au dîner du Crif, une fois par an, toutes les autorités territoriales sont représentées. Est-ce que vous croyez que je vais inviter Marion Maréchal-Le Pen, si elle est élue ? Jamais de la vie"

    Il est vrai qu'on imagine difficilement Marion Maréchal-Le Pen prononcer le même genre de discours que celui de Christian Estrosi le 25 octobre dernier au dîner du CRIF à Marseille :

    " Les moyens de la Région devront être enfin mis à votre disposition pour seconder efficacement les efforts faits jusqu’ici par les autres collectivités (...) Si j’ai déclaré publiquement, lors de l’allumage de ‘Hanouka 5774, que je suis un Juif de cœur, je dois ajouter ici qu’Israël est, après la France, ma seconde passion nationale."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marseille: six mois avec sursis et un an d’inéligibilité requis en appel contre le sénateur Guérini et le député Ciot

    Six mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité ont été requis mercredi par l’avocat général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence à l’encontre du sénateur Jean-Noël Guérini et du député PS Jean-David Ciot, jugés pour détournement de fonds publics et recel de détournement.

    L’ex-président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini (g) et le député PS Jean-David Ciot, le 25 novembre 2015 à Aix-en-Provence Photo BORIS HORVAT. AFP

    Le jugement a été mis en délibéré au 13 janvier.

    M. Guérini, ex-président du conseil général des Bouches-du Rhône et M. Ciot, qui fut son collaborateur au conseil général, ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Marseille, en décembre 2014. Mais le parquet avait fait appel.

    « La décision du premier juge est extrêmement critiquable », a estimé l’avocat général, Pierre Mathieu qui a également requis 15.000 euros d’amende. Des réquisitions identiques à celles du procureur de la République en 1ère instance.

    La justice soupçonne M. Ciot d’avoir bénéficié le 26 mai 2011 d’un licenciement de complaisance de son poste de conseiller technique à la présidence du département, moyennant 65.000 euros d’indemnités et de chômage, pour lui permettre de se présenter aux législatives de 2012.

    « C’est un licenciement bidon », a fait valoir l’avocat général, s’interrogeant sur l’absence de motif, l’absence de préavis et l’absence d’entretien préalable alors que M. Ciot soutient qu’il désirait garder son emploi.[....]

    La suite sur Liberation.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Marseille-six-mois-avec-sursis-et

  • Augmentation en flèche du financement des études de genre par la région Ile-de-France

    De 2011 à 2014, le financement de l’Institut Émilie du Châtelet (IEC) par la région Ile-de-France est passé de 0,9 à presque 8 millions d’euros. L’IEC fait partie du domaine d’intérêt majeur : « genre, inégalités, discriminations » et participe au « développement de la recherche et des enseignements sur les femmes, le sexe ou le genre ». Il compte 18 établissements, 11 laboratoires, et emploie 200 chercheurs considérants, selon le site Vigi-Gender que « le concept de genre pose les catégories de femmes, d’hommes, de sexe, de sexualité et les notions de féminin, de masculin, de féminité et de masculinité comme des constructions sociales et non comme des données naturelles intangibles ». 8 millions d’euros, c’est beaucoup pour une théorie qui n’existe pas, surtout en temps de crise et de hausse des impôts.

    http://fr.novopress.info/195884/augmentation-en-fleche-du-financement-etudes-genre-region-ile-france/

  • Un parti de trop…

    Selon les enquêteurs du FBI,  les deux «radicalisés» Tashfeen Malik (qui avait fait allégeance à l’Etat islamique)  et  son mari Syed Farook , avaient planifié le massacre auquel ils se sont livrés la semaine dernière à San Bernardino (Californie). Lesradicalisés du combat anti FN ont renouvelé  eux aussi ces dernières heures  leur allégeance à un  Système qui sait se montrer si généreux avec eux. Sans rire, Le Point expliquait à ses lecteurs peu avant le premier tour  qu’«Après les (quelques, NDLR) chefs d’entreprise, c’est au tour de l’élite (sic)  culturelle de se mobiliser contre le Front National en Paca»,   en  « fustigeant  (la)  haine (de Marion Maréchal Le Pen)  de la création contemporaine » et en appelant  à voter pour  le notoirement  très fin et très  cultivé Christian Estrosi… En fait, l’«élite culturelle» en question était représentée notamment par les habituels consommateurs de subventions  publiques : la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson, Michel Boujenah,  Charles Berling,  l’amateur de boxe thaï Frédéric Mitterrand, un écrivain sans grand génie comme Didier van Cauwelaert,  des militants  antinationaux  de longue date comme les ex ministres Jean-Jacques Aillagon et Max Gallo…  Depuis dimanche,  les pipoles (même les habitués du genre)  se sont peu manifestés par leur « bravitude » anti FN, à l’exception d’une présentatrice de seconde partie de soirée (Valérie Damidot), d’ une incarnation du conformisme et de  la beaufitude de gauche comme l’animateur de  canal + Yann Barthès,  ou encore de l’ami d’Arthur, lecitoyen du monde  Dany Boon qui se souvient qu’il a grandi dans le Nord…    

    Autre comédien d’élite,  l’escroc intellectuel Bernard-Henry Lévy, autoproclamé philosophe,  connu pour ses reportages et ses analyses aussi bidons que ses romans,  dont les songes creux, l’arrogance, sont des  objets de moquerie  partout où il passe,  est lui aussi monté au créneau. Sans grande imagination, débitant toujours les mêmes mantras,  BHL a étalé  grassement  hier   dans Le Parisien   sa haine de la France Française, du courant patriotique. Son ami  Manuel Valls a entonné la même partition hier soir.  Invité du 20 heures de TF1,  le Premier ministre  a «appelé à voter pour Christian Estrosi face à l’extrême droite en Paca» et demandé plus largement aux  électeurs de gauche de  donner  leur voix dimanche prochain à  la droite dans les trois régions où le Front National arrive le plus largement  en tête.  Y compris dans la région Alsace-Champagne-Ardennes  où le socialiste Jean-Pierre Masseret, arrivé en  troisième position,  refuse de se retirer au second tour pour rester en lice face à Florian Philipot  et  Philippe Richert (LR-UDI-MoDem).

    Manuel Valls volant comme les BHL et consorts au secours du parti Les républicains, cela n’étonnera que les plus naïfs. Or,  Le Parisien le soulignait, outre le Premier ministre,  «le vrai perdant de la soirée (de ce premier tour) , c’est (Nicolas Sarkozy) , et il le sait , flinguait dès dimanche soir un de ses anciens ministres après le score décevant de la droite et du centre. C’est Marine Le Pen qui a été le réceptacle de la colère des électeurs, pas les Républicains. Plus grave pour Nicolas Sarkozy, qui se prévaut d’être le meilleur rempart contre l’extrême droite, une partie de ses électeurs de 2012 — un sur cinq selon les chiffres qui circulent au parti — ont voté FN.»

    «Ce n’est pas un problème de ligne, mais de crédibilité. Il n’imprime plus ! Le retour de Sarkozy, c’est le retour du passé , canarde le lieutenant d’un candidat à la primaire de 2016.  Il fait campagne sur l’identité, la sécurité, l’immigration, et au même moment, il vire Morano. Où est la clarté ?  s’étrangle un copéiste.  Ce scrutin, c’est une claque pour lui. Plus personne ne l’entend, achève un élu déçu. Hervé Mariton, candidat déclaré à la primaire, y va franco aussi: Les Français disent très clairement qu’ils ne veulent plus de la gauche, mais plus non plus de celui qui a été battu en 2012.  Même les soutiens de l’ancien président s’inquiètent, à moins d’un an de la primaire.  Il ne fait plus briller les yeux , se désole un ancien de l’Elysée (…).  Selon nos informations, le  patron  des Républicains envisage aussi un remaniement de la direction du parti, qui pourrait faire la part belle à la droite dure (…). Un sarkozyste doute que cela suffise :  Le problème, c’est que les gens ne le croient plus… ».

    Sur le site de Francetv  Info,  le politologue Vincent Pons, professeur à la Business School de Harvard,  s’arrête sur ces élections régionales, cette poussée de l’opposition nationale et son  éventuelle limite:  «le FN reste plus important chez les ouvriers. Mais, depuis 2012, sa progression est forte dans toutes les catégories socio-professionnelles, dans toutes les tranches d’âge, chez les hommes comme chez les femmes. Désormais, le FN fait de bons scores chez les étudiants, les cadres, les professions intermédiaires. Il progresse chez les diplômés, y compris de l’enseignement supérieur. »

    Il note, et ce constat confirme les enseignements des précédents  scrutins, que « le FN fait de meilleurs scores dans les communes rurales, les petites villes et les zones périurbaines. Il se heurte en revanche à des poches de résistance dans les grandes agglomérations. Cela tient surtout à la composition sociologique de ces centres urbains. »

    Vincent Pons  relève  aussi,  assez justement à notre avis, que  «c’est l’abstention qui est l’enjeu majeur»  pour les partis de  du Système  s’ils entendent  entraver la poussée frontiste. «Il ne s’agit pas d’inciter les électeurs à ne pas voter FN, mais de convaincre les électeurs de gauche et de droite à se déplacer aux urnes. Le résultat du premier tour peut provoquer un sursaut.Ce parti (le FN, NDLR) se retrouve confronté à une sorte de plafond de verre, comme s’il faisait le plein de ses voix au premier tour. La question est donc de savoir si la gauche et la droite réussiront à mobiliser leurs électeurs. »

    Dans sa brève mais exhaustive analyse du résultat de ce premier tour , Jean-Yves le Gallou souligne cependant  sur le site Polemia que «Le deuxième tour s’annonce difficile pour le parti de Sarkozy : d’un côté l’ancien président invite à mettre la barre à droite…de l’autre ses meilleures chances de succès reposent sur les reports de gauche dans le grand est, la Provence et le Nord ! Bref la quadrature du cercle. »  D’ailleurs « les électeurs (de LR)  les plus sécuritaires et les plus identitaires ont filé au FN ; pendant que les électeurs légitimistes et conformistes se sont mobilisés, à gauche, contre le FN. L’espace centriste se réduit. D’autant que les candidats ayant adopté la ligne la plus centriste – Reynié dans le sud-ouest par exemple – subissent une véritable débâcle (18%) ».

    Pour le reste , il note que « la progression du FN»  (il  double son score de 2010, gagne trois points  par  rapport aux élections départementales de mars 2015) « est liée à la prise de conscience de l’invasion migratoire : selon un sondage Opinion way sur les motivations de vote, 76% des électeurs FN votent en raison de l’immigration, 74% de la sécurité, 59% de l’arrivée des migrants en Europe, 56% de la lutte contre le terrorisme.» M. Le Gallou constate aussi que «Malgré la tonalité très anti Union européenne et très anti euro de son discours, le FN n’a pas capté l’électorat souverainiste qui se maintient à un niveau élevé pour une élection régionale (et non européenne), 5% : 4%  pour Nicolas Dupont-Aignan (6% en Ile-de-France) et 1% pourAsselineau. »

    «Le barrage républicain»  conclut-il,  «c’est la privatisation du pouvoir au service de  petits groupes. C’est l’alignement de la classe politique sur le point des vue des lobbys communautaires et des médias. A l’inverse de la logique d’un scrutin proportionnel (à prime majoritaire) et de la proximité idéologique des électorats (LR/FN). Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippotparviendront-ils à briser l’étau ? Ce qui est sûr c’est que la partialité médiatique risque de fausser le résultat final.»

    Ce qui est d’ores et déjà   certain, constate Bruno Gollnisch,   c’est que ce premier tour a confirmé  la  fin de l’hégémonie  droite-gauche, au démantèlement  de laquelle  travaille depuis son émergence électorale, il y  plus de trente ans,  un FN porteur  d’une politique de troisième  voie,  à la fois nationale, populaire et sociale.  

    Cette avènement  d’un tripartisme  rend très difficile le fonctionnement  de la Vème Républiqueont noté certains observateurs, celle-ci reposant dans l’esprit de De Gaulle sur la toute puissance électorale de deux principales formations politiques.  Il y aurait donc un parti de trop… Constat dont peuvent être convaincus tous ceux qui  fustigent la dérive euromondialiste, cosmopolite d’une certaine droite qui elle aussi a  rejoint le Parti de l’étranger. Et c’est le caractère criant de cette trahison là, que les Français peuvent constater quotidiennement,  qui explique aussi le vent de fronde et de colère qui gonfle les voiles du navire frontiste.

    http://gollnisch.com/2015/12/08/un-parti-de-trop/

  • Leur démocratie : le Grand-Orient de France donne ses ordres à Masseret

    Les jeux sont clairs dans leur république : 

    "Le Grand Maître du Grand Orient de France demande à Jean-Pierre Masseret, candidat PS dans le Grand Est de se retirer, dans une interview auJDD.

    "J’appelle, en tant que Grand Maître du Grand Orient, au désistement républicain, qu’il vienne de la gauche ou de la droite : les partis arrivés en troisième position doivent se retirer. L’esprit républicain doit prévaloir sur toute autre considération. C’est, par exemple, ce que j’ai fait valoir lundi matin à Jean-Pierre Masseret en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Mais l’exigence républicaine s’adresse, j’insiste, à la droite comme à la gauche.", explique Daniel Keller.

    L'élu socialiste qui refuse pour l'instant de se retirer est lui même franc-maçon, et a notamment présidé un groupe d'élus se réclamant de cette obédience, comme l'a rappelé lundi FTVI. L'avenir dira si l'appel du Grand Maître aura plus de poids que ceux, insistants, de la rue de Solférino".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pétrole de Daech : les révélations russes laissent la presse française coite

    carte-petrole-daech-syrie-russie-turquie-6ee46.pngLa nouvelle a fait le tour du monde : après qu’un chasseur russe a été abattu par la Turquie, Moscou riposte en révélant le rôle de la Turquie dans le blanchiment du pétrole syrien, que lui procure en contrebande Daech. Des images satellites fournies par Moscou montrent d’immenses convois de camions citernes rejoignant la frontière turque. Ce trafic, qui rapporte selon le Financial Times plus d’un million de dollars par jour aux djihadistes, fait les choux gras de la presse internationale et produit un silence gêné en France.

    Les révélations russes sont abondamment reprises dans la grande presse internationale, qui consacre à cette information de longs articles, incluant photographies satellites et cartes. En voici quelques extraits (traduction approximative) :

    « Des responsables du ministère de la défense de Moscou ont rendu publiques des images satellites prétendant montrer des colonnes de camions citernes chargeant le pétrole d’une installation contrôlée par l’ISIS en Syrie, avant de passer la frontière turque. » (The Independent (1))

    « Conflit syrien : la Russie accuse Erdogan de négocier du pétrole avec l’ISIS. Le ministre de la défense adjoint Anatoly Antonov a déclaré que la Turquie était le plus important acheteur de pétrole “volé” à la Syrie et à l’Irak. » (BBC (2))

    « La Russie a accusé aujourd’hui la famille du président turc d’être impliquée dans un commerce illégal de pétrole avec l’ISIS – un maillon d’une organisation qui apporte des millions de dollars dans les caisses des terroristes. » (The Daily Mail (3))

    « Les militaires russes ont publié des images satellites montrant selon eux des colonnes de camions citernes chargeant leur pétrole depuis des installations contrôlées par l’ISIS en Syrie et en Irak, et traversant ensuite la frontière turque. » (NBC News (4))

    « Le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont directement « impliqués » dans le trafic de pétrole avec l’organisation Etat islamique (EI), a affirmé le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov (...) Depuis le début de ses interventions, l’aviation russe a détruit 32 complexes pétroliers, 11 raffineries, 23 puits de pétrole et 1080 camions-citernes transportant des produits pétroliers, a énuméré M. Antonov, faisant défiler les cartes dans l’immense salle où s’étaient réunis plus de 300 journalistes. Grâce à ces frappes, Moscou a réussi à réduire de moitié le chiffre d’affaires annuel des activités pétrolières de l’EI, passé de trois milliards de dollars par an à 1,5 milliard de dollars, a-t-il assuré. » (Le Temps (5))

    Embarras français

    Un pays, cependant, résiste à cette vague d’information : la France. Une rapide recherche dans la presse française montre en effet peu d’articles sur le sujet, ou des articles qui tentent d’allumer des contre-feux.

    France Info, pourtant pas aux mains de marchands d’armes, réagit ainsi avec une mauvaise foi révélatrice. Le titre de leur article (6), « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », place sur le même plan le fraudeur et celui qui le dénonce. Dans le chapeau, le lecteur est immédiatement informé que « Washington de son côté dément catégoriquement les affirmations russes », autrement dit qu’il ne faut rien croire de ce que la Russie raconte. Dans le corps de l’article, France Info considère que « Ce mercredi, la Russie est passée aux attaques personnelles à l’encontre du président turc, Recep Tayyip Erdogan. » La Turquie étant innocente, ce ne peut donc être que des « attaques personnelles ». Et enfin, au milieu de l’article et après bien des pas de danse, France Info aborde enfin le coeur de l’information : « “Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l’Irak, s’avère être la Turquie”, a accusé mercredi devant plusieurs centaines de journalistes le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. ». Autrement dit, la où la presse anglo-saxonne (et suisse) publie de longs articles agrémentés d’images et de cartes, France Info résume pour sa part les révélations russes en une phrase. Difficile de se montrer moins enthousiaste.

    Le Figaro publie de son côté un “flash actu”, autrement dit une brève (7), qui ne reprend pas l’information russe mais reprend en revanche les dénégations de Washington : « Les États-Unis ont fermement démenti aujourd’hui les accusations de Moscou (…) » bla, bla, bla. Puisqu’on vous dit que la Turquie (qui a abattu le Sukhoï russe au mépris des lois et jurisprudence internationales, après un survol de son territoire de 17 secondes) est innocente…

    L’implication française dans la guerre contre la Syrie, explique l’embarras de nos médias. Le rôle opérationnel turc vis-à-vis de la rébellion en Syrie, est déjà trop connu pour nier de façon vraisemblable cet échange de bons procédés entre Daech et la Turquie, autour du pétrole. Or, c’est ce cordon ombilical que les Russes s’emploient à casser.

    Affoler les masses, rassurer les CSP+

    La grande presse, y compris française, a largement fait état du soutien de l’Alliance Atlantique et de ses alliés (États-Unis, France, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.) à la rébellion en Syrie et aux djihadistes en particulier, djihadistes qui militairement dominent la rébellion. La distorsion française que nous venons d’examiner apparaît dès lors passagère. D’aucuns seront tentés de s’en réjouir, de se féliciter de cette vaillance journalistique et de voir que la presse continue à fonctionner en ces temps chahutés, et reste capable de gratouiller, de taquiner, voire pourquoi pas, d’inquiéter le pouvoir politique et militaire. La proposition est, hélas, bien naïve. Le lectorat de la grande presse (« grande » au sens de : établie) sont les CSP+, les catégories sociaux-professionnelles supérieures. Le message qui leur est ainsi adressé, est le suivant : “Non, l’Occident n’est pas sur le point de tomber sous les coups de boutoir du monde Musulman : c’est nous, au contraire, qui l’attaquons. Non, nous ne sommes pas dépassés par les événements : c’est nous qui payons. Continuez à investir chez nous car si nous gagnons la guerre, nos multinationales de l’armement, du béton et de l’énergie feront de beaux profits. Voyez comme vos placements chez nous sont en de bonnes main.” Les médias de masse, c’est-à-dire la radio et surtout, la télévision, dépeignent au grand public l’image d’un monde composé de gentils et de méchants. Affoler les masses pour les rendre dociles, mais informer les CSP+ pour qu’ils gardent confiance : un plafond de verre que les informations ci-dessus, ne dépassent pas.

    Yves Ducourneau, le 07/12/2015

    Crédit image : BBC http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951&nbsp ;

    (1) « Russia unveils 'proof' Turkey's Erdogan is smuggling Isis oil across border from Syria », par Tom Brooks-Pollock, The Independent, le 04/12/2015,http://www.independent.co.uk/news/world/europe/russia-releases-proof-turkey-is-smuggling-isis-oil-over-its-border-a6757651.html&nbsp ;

    (2) « Syria conflict : Russia accuses Erdogan of trading oil with IS », BBC News, le 02/12/2015, http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951&nbsp ;

    (3) « Russia reveals satellite image 'proof' that Turkey is benefiting from ISIS oil trade - and even accuses Erdogan's FAMILY of being involved in the 'criminal business' », par Corey Charlton, The Daily Mail, le 02/12/2015, http://www.dailymail.co.uk/news/article-3342846/Russia-accuses-Turkish-president-s-FAMILY-involved-criminal-business-selling-oil-purchased-ISIS.html&nbsp ;

    (4) « Russia Accuses Turkey's Erdogan of Involvement With ISIS Oil Trade », par Alexey Eremenko et F. Brinley Bruton, NBC News, le 02/12/2015,http://www.nbcnews.com/storyline/isis-terror/russia-accuses-turkeys-erdogan-involvement-isis-oil-trade-n472596&nbsp ;

    (5) « L'armée russe accuse le président turc de trafic de pétrole avec l'Etat islamique. Réplique immédiate », Le Temps, le 02/12/2015,http://www.letemps.ch/monde/2015/12/02/armee-russe-accuse-president-turc-trafic-petrole-islamique-replique-immediate&nbsp ;

    (6) « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », par France Info, le 02/12/2015, http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/le-petrole-de-daech-cree-des-tensions-entre-la-turquie-et-la-russie-749287&nbsp ;

    (7) « Pétrole de l'EI : les USA défendent la Turquie », par Le Figaro et AFP, le 02/12/2015,http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/02/97001-20151202FILWWW00417-petrole-de-l-ei-les-usa-defendent-la-turquie.php&nbsp ;

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/petrole-de-daech-les-revelations-175145

  • Régionales : la preuve par Calais

    Source : Boulevard Voltaire
    Calais en a marre. On n’a pas demandé leur avis aux gens avant d’installer la « jungle » des migrants et tout ce qui gravite autour. Alors Calais s’est exprimée, dimanche.

    « Arrêtez d’emmerder les Français ! » tonnait Pompidou contre le jeune énarque Chirac qui voulait lui faire signer tout un tas de décrets à l’utilité douteuse. « Arrêtez d’emmerder les Calaisiens ! » lance au visage du gouvernement une population à bout. Calais… 70.000 habitants, ville d’ordinaire calme, tournée, par vocation, vers l’étranger, ville gérée depuis la guerre, et sauf rares parenthèses, par la gauche, et pendant 37 ans par les communistes jusqu’à ce qu’arrive Natacha Bouchart, UMP, en 2008. Eh bien ! Calais en a marre. On n’a pas demandé leur avis aux gens avant d’installer la « jungle » des migrants et tout ce qui gravite autour. Alors Calais s’est exprimée, dimanche : elle a donné la moitié de ses voix à Marine Le Pen. Les gens de pouvoir, gauche et ex-UMP totalisent 37 %. Quelle claque !

    Pourtant ! Face au présentateur de TF1 qui énumère devant lui les échecs de son gouvernement depuis trois ans, Valls, œil noir, menton en avant, cingle : « Je ne suis pas venu ici pour m’excuser. » Dommage ! Et le voici, raide comme un cadavre, qui lance des phrases absurdes : « La gauche a créé une dynamique en passant les accords nécessaires », et « Quand il en va de la république, il faut être désintéressé et ne pas s’accrocher à son poste » – les ombres de Cahuzac et de Hollande ont plané un moment sur le plateau –, et encore « Je suis pour la république exigeante, qui affirme l’autorité, qui veut protéger les Français et aussi les rassembler », et enfin « L’extrême droite divise les Français, et veut les jeter les uns contre les autres. » En voyant les résultats de Calais, j’ai plutôt l’impression que Marine Le Pen rassemble davantage que le socialiste local qui ne fait pas 14 % !

    Et puis vient le temps des petits arrangements, des compromissions, des combinazione, des reniements. Tenez ! Cambadélis. Vous vous souvenez de ce qu’il disait en septembre ? Sur France Info, le 17 septembre : « Aujourd’hui quand vous entendez quelqu’un comme Estrosi, vous vous demandez s’il n’est pas au Front national… Les positions qu’il développe sont pires que celles de Marion Maréchal-Le Pen. » Dans Libé du 14 septembre : « Les déclarations extrémistes de Christian Estrosi et de Xavier Bertrand sur les réfugiés empêchent désormais le front républicain. » Aujourd’hui, sans vergogne, il fait exactement l’inverse, retire ses candidats dans ces deux régions et appelle à voter pour les « extrémistes » Estrosi et Bertrand. Ah ! elle est belle, la « république exigeante » !

    Ils n’ont rien compris, ces tocards. La leçon de Calais ne les atteint pas. Ils parlent entre eux, pour eux, un langage codé, boursouflé, impigeable, satisfait, fat. Les Français leur hurlent des choses et eux, de tous bords, se bouchent les oreilles. Un jour, c’est pieds nus et la corde au cou, comme les bourgeois de Calais, qu’ils devraient venir rendre des comptes au peuple de France.

    Yannik Chauvin
    Docteur en droit, écrivain, compositeur

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