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magouille et compagnie - Page 2104

  • L'idéologie du genre aboutit à la mort du sexe

    Alain de Benoist est interrogé dans Présent à propos de l'idéologie du gender. Extraits :

    "[...] Les catholiques font, en général, une critique morale de la théorie du genre, alors que j’en fais une critique intellectuelle. J’examine la valeur de vérité de cette théorie, je constate qu’elle est nulle et je dis pourquoi. Certains théoriciens ne se cachent certes pas de vouloir « déconstruire » la norme hétérosexuelle. Eric Fassin, par exemple, dit textuellement que l’objet des études de genre est de « penser un monde où l’hétérosexuelle ne serait pas normale ». Mais ce n’est là qu’un aspect très partiel du problème. Ce que la théorie du genre soutient fondamentalement, c’est que la différence des sexes n’est pas une donnée de nature, c’est-à-dire que l’identité sexuelle n’a fondamentalement rien à voir avec le fait d’être né fille ou garçon. Il s’en déduit que le sexe biologique n’a aucune influence sur les comportements, les choix personnels, les jeux que l’on préfère, les métiers vers lesquels on se dirige, etc. L’idée qu’il existe du féminin et du masculin résulterait de l’intériorisation de « stéréotypes », dont on espère venir à bout en prônant systématiquement la « mixité des rôles ». La théorie du genre se dévoile par là pour ce qu’elle est en réalité : une théorie de l’indistinction, de l’indifférenciation qui, loin de favoriser la « liberté sexuelle », aboutit à la mort du sexe.

    Vous stigmatisez deux erreurs fondamentales dans la théorie du genre. Quelles sont-elles ?

    La première est de croire que la sexuation n’est qu’une affaire d’organes génitaux, alors qu’elle intéresse la totalité du corps (le cerveau lui-même est « sexué »), qu’elle façonne aussi les esprits et entraîne, dans tous les domaines de la vie, des comportements différents entre les sexes. La seconde est de s’imaginer que l’« identité de genre » résulte d’une « construction sociale » qui s’effectuerait à partir de rien. Or, s’il est bien évident qu’il y a une part de construction sociale dans toute identité, individuelle ou collective, cette construction sociale s’élabore toujours sur la base d’un déjà-là, en l’occurrence sur la base de la division de l’espèce humaine en deux sexes (car il n’y en a que deux !). A partir de là, la théorie du genre confond systématiquement le sexe, le genre, la préférence ou l’orientation sexuelle, et aussi le « sexe psychologique » (le fait que certains hommes sont plus virils que d’autres, certaines femmes plus féminines que d’autres), jusqu’à s’imaginer qu’il appartient aux pouvoirs publics de donner une traduction institutionnelle à n’importe quel sentiment, fantasme ou désir. [...]"

    Michel Janva

  • Un repris de justice en remplace un autre à la tête du PS

    Lu sur VA :

    "Harlem Désir a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel et abus de confiance ».Jean-Christophe Cambadélis, lui, a été condamné à six ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, en plus d’une autre condamnation de cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs d’amende."

    Michel Janva

  • Harlem Bruxelles…tout le monde descend

    On nous avait promis un « gouvernement de combat » « resserré ». » Resserré,  il ne l’est pas puisque il comptera tout de même trente ministres et secrétaires d’Etat, dont  beaucoup de chevaux de retour.  De combat,  il l’est certainement mais un combat toujours  plus européiste et antinational, dont les catégories populaires, particulièrement  trahies par la gauche,  sont les premières victimes.  L’entrée au gouvernement de Harlem Désir au poste de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes (« une coquille vide » note l’Express, « dans la mesure où c’est l’Elysée qui pilotera les Affaires européennes ») a à cet  effet  valeur de symbole. C’est en tout cas  la solution qui a été trouvée  par  MM. Hollande et Valls en réponse à  la déculottée électorale du PS aux  municipales, et   avant celle attendue aux  européennes, pour recaser l’ex responsable socialo-trotskyste  de SOS racisme. Une manière de faire passer la pilule  de son éviction de la tête du PS ou il fut nommé  en octobre 2012 à la suite de Martine Aubry.Une promotion en or qui fait jaser, y compris dans les rangs du PS , puisque le ci-devant député européen Désir, brilla surtout pas ses absences,   la pauvreté  et la médiocrité de ses interventions.   M. Désir fit son entrée en parlement européen en 1999, déjà un  lot de consolation ( ?), après  avoir écopé l’année précédente  de dix-huit mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel d’abus de confiance »…

     Tout aussi significatif  de la décadence intellectuelle et morale  du PS, deux noms circulaient  pour remplacer le brave Harlem, gourou haineux et grand-guignolesque de l’antifascisme-antiracisme  en carton pate. Fut ainsi  un  temps pressenti,  l’ex trotskyste kriviniste , ancien  vice président de SOS racisme et membre du Grand OrientJulien Dray.

     Juju est un chanceux, c’est peut être pourquoi il obtint  les faveurs des superstitieux de la rue de Solferino. Il  bénéficia en effet  « miraculeusement »  en décembre 2009,   d’un simplerappel à la loi par le parquet de Paris et échappa  au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS Racisme. L’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste amateur de Rolex, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.

     Autre nom avancé, celui l’ex trotskyste lambertiste et  soutien de Martine Aubry,  Jean-Christophe  Cambadélis, à l’origine du  Manifeste contre le Front National en 1990.   Condamné  en 2006 à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans l’affaire de la MNEF,  celui-ci   a finalement emporté le morceau.  Une compensation  pour les amis du maire de Lille qui s’estiment mal représentés  dans la composition de ce nouveau gouvernement,  mais qui provoque cependant  de nombreux grincements  de dents au sein des factions rivales de la pétaudière socialiste

     Tout ce beau monde pourra toujours se réconcilier en prenant des billets pour les prochains concerts du chanteur de variétés « Patrick Bruel », qui vient de se prononcer pour la création d’une nouvelle officine  antiraciste, tout en annonçant son refus de se  produire dans les villes qui viennent d’élire un maire  FN. «Je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l’idéologie» (sic) a déclaré M. Bruel au mensuel Technikart. Certes, le potentiel comique de ce grand  comédien, ancien parrain de SOS racisme,  ne se dément pas.   Ses récents  pas de danse avec La Fouine dans l’émission Le Grand Show sur France télévision, mis en ligne sur internet,  ont de nouveau provoqué l’hilarité générale, un brin vacharde,   des internautes.

     Les occasions de rire au  PS ne sont pas si fréquentes, comme l’atteste la lecture d’unnouveau sondage  TNS-Sofres sur les prochaines élections européennes pour Le Nouvel Observateur et RTL. Le PS (crédité de 19% des intentions  de vote)  serait ainsi très largement distancé par les listes du FN qui creuseraient l’écart et  recueilleraient en moyenne 24% des voix, au coude à coude avec l’UMP (25%). Les listes EELV et UDI-Modem récolteraient 9% des voix, celles du  Front de Gauche  7%.

     Dans sa recension du débat organisé hier sur le thème Populisme : la faute à l’Europe ?, par la Commission européenneArte, Harris Interactive et l’Express, le quotidien gratuit Vingt Minutes rapporte les propos de  Anne Houtman, chef de la Représentation française de la Commission européenne. Elle affirme que « les Français ont donc du mal à comprendre l’Europe, et c’est tant mieux pour les ténors de la politique tricolore qui dézinguent régulièrement Bruxelles ». «Ils font de l’Europe un bouc-émissaire et cela a des effets désastreux sur la montée du populisme».

     Une Europe certes,  qui sert en effet de  moyen commode pour les gouvernements  de gauche comme de droite  pour se défausser  de leurs propres  échecs et capitulations, chargée  d’endosser la responsabilité d’une politique qu’ils cautionnent  sans (toujours)  oser l’avouer.

     Mais Mme Houtman,  omet de préciser  que  cette  Europe à laquelle a été abandonnée très largement la gestion de notre pays se révèle par nature, du fait de son logiciel ultra libre échangiste, incapable de protéger les Français des effets de la mondialisation.

     Pareillement  l’argument assez oiseux  et largement faux  développé ensuite par Anne Houtman  sur le thème Qu’est-ce qui est apparu en premier: l’œuf ou la poule ? , n’emporte pas plus l’adhésion quand elle explique  que   «C’est le Conseil européen, autrement dit les chefs d’Etat et de gouvernement, qui décide des orientations politiques de l’Europe, pas la Commission européenne. »

     Jean-Daniel Lévy, de Harris Interactive,   note de son côté  avec raison que «Les Français veulent voter pour des candidats qui vont réellement défendre leurs mandats et leurs missions. Or, le fait que des politiques, qui se présentaient comme des Européens convaincus, aient abandonné leurs fonctions à peine élus n’a pas rassuré les citoyens quant à la réalité de leur engagement».Il constate aussi l’évidence quand il souligne que  la «promesse» formulée en 1992  par le   traité de Maastricht qui « devait organiser l’UE de manière à leur créer un avenir meilleur »,  « n’a jamais été tenue ». « Bien au contraire: la crise est là en permanence depuis les années 1990.»

     Il ne pouvait pas en être autrement du fait des tares structurelles de l’Europe bruxelloise que le FN anticipa et dénonça avant  tout le monde, alors  même  les Français souhaitaient « une Europe plus protectrice », « voie  (qui) n’est pas privilégiée dans l’actuelle construction de l’UE ». « Reste, est-il écrit,  que si les Français sont, après les Britanniques, les Européens les plus eurosceptiques, les études prouvent qu’ils ne souhaitent pas sortir de l’Europe, ni même de l’euro. Ce n’est donc pas la politique antieuropéenne de Marine Le Pen qui emporte l’adhésion d’une partie des citoyens, mais plutôt sa critique des élites.»

     Une analyse à minorer note Bruno Gollnisch,  tant  il est vrai que sur ces sujets là les lignes ont très sensiblement bougé ces dernières années.  Le choc de la réalité a  là aussi fracassé les mensonges du Système, ouvert les yeux de nos compatriotes. Avec comme conséquence de  rendre  beaucoup plus  intelligible et audible les positions défendues par l’opposition nationale… et les très nombreux économistes eurosceptiques.Le FN poursuivra jusqu’au 25 mai son travail  de clarification et de pédagogie en direction de nos compatriotes;  Marine Le Pen aura l’occasion de l’évoquer  ce soir, invitée exceptionnelle Des paroles et des actes sur France 2.

    http://gollnisch.com/2014/04/10/harlem-bruxellestout-monde-descend/

  • LMPT : La nomination de Madame Laurence Rossignol à la Famille est une provocation

    La Manif Pour Tous fait part de son inquiétude suite à l’arrivée de Laurence Rossignol au Secrétariat d’Etat à la Famille et aux personnes âgées. Sa nomination entretient le flou après les propos du Premier Ministre dans son discours de politique générale. Le Premier Ministre, Manuel Valls a affirmé lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale vouloir « l’apaisement » après la fracture sociétale qui se manifeste depuis un an et demi avec le mouvement social initié par La Manif Pour Tous. Cette volonté d’apaisement serait également partagée par le Président de la République. La Manif Pour Tous partage totalement cette volonté d’apaisement en matière de politique familiale et plus généralement sur la politique sociétale, mais elle souhaite vivement que toutes les ambiguïtés soient immédiatement levées.

    Sur les 47 minutes du discours de Manuel Valls, seule une phrase a été consacrée à la famille et une autre pour indiquer le refus de l’enseignement de la théorie du genre à l’école. Celle-ci étant pourtant insidieusement diffusée à travers l’ABCD de l’Egalité, La Manif Pour Tous demande donc au Premier Ministre de passer de la parole aux actes en mettant un terme à l’expérimentation en cours de l’ABCD de l’égalité et en renonçant clairement et définitivement à la généralisation de cette enseignement dans toutes les écoles de France, qu’elles soient privées ou publiques. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, souligne :

    « Cette expérimentation a été mal préparé et mal mis en œuvre. Les familles attendent son retrait qui sera un signe fort d’apaisement. Les garçons et les filles sont égaux mais pas identiques. Il faut les respecter et ne pas brouiller leur identité ».

    La nomination de Madame Laurence Rossignol en tant que Secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées relève d’une grosses maladresse si ce n’est d’une provocation, tant ont été nombreux les messages caricaturaux voire injurieux de l’ex-sénatrice vis-à-vis des citoyens pacifiques engagés au service de l’altérité homme-femme, de la filiation Père-Mère-Enfant et de l’intérêt supérieur de l’enfant qui ne peut conduire à le priver délibérément de son père ou de sa mère. La famille doit être une priorité. Elle doit être protégée. Que penser alors de la fiscalité des ménages et de la baisse de cotisations servants à financer les prestations familiales ?

    Dans un tel contexte, la publication du Rapport Théry est donc une nouvelle alerte puisque ses conclusions préconisent, entre autre, l'ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes ainsi que la reconnaissance des enfants issus de GPA à l’étranger, c’est à dire avec recours à une mère porteuse. Cette pratique est indigne de la femme et de l’enfant. Elle doit être combattue. La GPA (Gestation ou Grossesse Par Autrui) est interdite en France. Aucun contournement ne doit être rendu possible. La France s’honorerait d’ailleurs de s’engager pour renforcer l’interdiction de ce nouvel esclavage qui vise les femmes partout dans le monde.

    La Manif Pour Tous va prendre rendez-vous avec Manuel Valls, Benoît Hamon, Laurence Rossignol et leurs équipes pour une série d’entrevues dans les meilleurs délais.

    « Pour qu’il y ait apaisement, il faut qu’un vrai dialogue et un débat de fond puisse s’instaurer. Pour qu’il puisse y avoir apaisement, il faut que les millions de français qui ont manifesté pendant un an et demi soit enfin reçus et entendus ». « La Manif Pour Tous est mobilisée et très vigilante. Mais nous sommes tout à fait ouverts au dialogue car parler des familles, parler aux familles c’est agir de l’avenir de notre pays ».

    Michel Janva

  • Le Parti Socialiste envoie ses bras cassés vers l'Union européenne

    Vincent Peillon sera tête de liste aux Européennes, Moscovici est pressenti pour être commissaire européen, et maintenant, Harlem Désir...

    Harlem Désir va quitter la direction du Parti socialiste. Il va être nommésecrétaire d’État aux Affaires européennes. Harlem Désir sera remplacé au siège du PS par le député Jean-Christophe Cambadélis, déjà responsable de la campagne des Européennes au sein du parti.

    Michel Janva

  • Les jeunes et le chômage : désintox suite aux propos de Valls

    Dans son discours à l'Assemblée Nationale, Valls a affirmé que

    "La politique de l'emploi conduite depuis 22 mois en direction des jeunes a eu des résultats."

    Malheureusement, c'est exactement l'inverse : les jeunes n'ont jamais autant été touchés par le chômage. En 2013, trois ans après leur sortie du système scolaire ou supérieur, 22% des jeunes actifs étaient à la recherche d'un emploi. Le plus haut niveau jamais observé selon le Centre d'études et de recherches des jeunes sur les qualifications (Céreq).

    Michel Janva

  • Vers la fin des départements et un nouveau redécoupage régional...

    La proposition du Premier ministre de lancer une grande réforme de simplification territoriale n'est pas inutile, loin de là, mais qu'en fera-t-il ? Cela fait déjà longtemps que les royalistes, qu'ils soient fédéralistes français comme Maurras ou Amouretti, ou simplement attachés à la plus large expression des libertés publiques, se méfient des grands discours de la République, centralisatrice dans sa naissance et son essence, et si difficilement réformable.

    D'ailleurs, il est à noter que la simplification annoncée est pensée sur le mode économique et non sur le mode politique ou historique : cela laisse présager quelques déceptions du côté des régionalistes, voire quelques colères si, par exemple, la République décide que la Bretagne doit se fondre dans une région « Grand Ouest » qui ne respecterait rien d'autre que la « masse critique nécessaire à l'intégration dans la mondialisation », et non la particularité bretonne. En effet, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dans un récent rapport sénatorial publié à l'automne dernier, proposait déjà une réduction du nombre de régions à 8 ou 10, dans une logique purement fonctionnelle et technocratique, avec l'argument d'en faire « des régions plus grandes, plus européennes » mais sans véritables références à leur enracinement souhaitable dans une histoire, dans un ensemble de cultures proches ou dans un « vivre-ensemble » issu d'un passé plus ou moins lointain. Sans exagérer l'importance réelle de ses liens enracinés (elle n'est pas la même selon les provinces, et peuvent être très lâches ou, à l'inverse, très forts, comme en Bretagne...), il me semble nécessaire de rappeler qu'ils ne sont pas inutiles dans la composition et le bon fonctionnement d'un pôle politique local, et dans la relation des familles au politique lui-même et à l'Etat central.

    Ce n'est pas, à mon avis, le nombre de régions qui est le plus important et je ne serai pas choqué qu'il soit supérieur à quinze, pourvu qu'elles disposent (ou qu'elles se créent, ce qui serait plus sain, politiquement et économiquement parlant) des moyens de se développer par elles-mêmes, dans le cadre solide de l'ensemble-nation, de cette unité française que se doit d'incarner et de représenter l'Etat au-delà des différences et, parfois, des divergences d'appréciation des unes ou des autres.

    Quant à la décision de M. Valls de supprimer les conseils départementaux, elle annonce la fin des départements, comme le souligne l'hôtel Matignon lui-même, selon le site de La Tribune, qui affirme, quelques heures à peine après l'intervention du Premier ministre devant les députés : « « (…) C'est bien le département que l'on vise et sa suppression d'ici 2021, explique-t-on à Matignon. La seule négociation portera sur la répartition de leurs compétences entre les intercommunalités et les régions ». ». Ainsi, cette création administrative de la Révolution française est condamnée pour des raisons avant tout économiques, elle qui a été le principal vecteur de la centralisation, puisque le département, à l'origine, n'avait pour seul rôle que de répercuter sur son territoire les décisions prises à Paris et imposées à tous, tandis que les provinces anciennes avaient purement et simplement été arbitrairement supprimées pour ne renaître sous la forme de régions que dans les années 50...

    Ces deux mesures annoncées vont sans doute soulever de nombreux débats, en particulier sur les limites des régions et, pourquoi pas, permettre une redéfinition même des frontières administratives tracées en d'autres temps : si Nantes a vocation à retrouver la Bretagne, une partie du département de la Mayenne pourrait bien, lui aussi, intégrer la région armoricaine, tandis qu'un autre morceau pourrait être tenté par l'insertion dans un autre ensemble (Maine-Anjou-Poitou ?). Aux habitants et aux communautés des territoires de France de se déterminer, sans que l'Etat ne joue un autre rôle que celui d'incitateur au débat et d'arbitre entre les différents acteurs de cette vaste recomposition territoriale !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1140:vers-la-fin-des-departements-et-un-nouveau-redecoupage-regional&catid=48:2014&Itemid=59

  • Cécile Duflot se voit Premier ministre

    Lu dans Minute :

    "La fin de non-recevoir opposée par Cécile Duflot et Pascal Canfin aux propositions de Manuel Valls n’a rien d’un coup de tête. [...] Le discours peut-être le plus important de sa carrière est celui qu’elle a prononcé ce 2 avril 2014 lors de sa passation de pouvoirs à Sylvia Pinel, qui lui succède au ministère du Logement, discours que nul ne semble avoir entendu [...]. Cécile Duflot, qui a travaillé la sémantique à défaut d’avoir encore travaillé son « look », a commencé par ces mots: « J’ai été fière de servir mon pays. » Puis elle a évoqué l’avenir. Non pas celui des écologistes mais celui de la gauche, et celui de la France. Elle a parlé de « la défense de l’intérêt général », ajoutant: « A la place qui sera la mienne désormais, j’entends y contribuer, avec en tête l’amour de mon pays et au coeur l’amour des Françaises et des Français. » « Ma liberté, pleinement retrouvée et assumée, a-t-elle conclu, je la mets au service de l’écologie, de la gauche et de la France. »

    Le discours fut très bref (moins d’une minute) et Cécile Duflot avait choisi chacun de ses mots. Si ce qu’elle a dit n’a pas été entendu, tant pis. Elle saura le rappeler… le moment venu.Cécile Duflot n’a pas parlé comme un ancien ministre qui part retrouver le banc des députés. Elle s’est exprimée comme quelqu’un qui a un autre dessein. Et dont la position découle d’une froide analyse : celle que le Parti socialiste ne sera plus, forcément, la force dominante de la gauche française.Il y eut le PCF, puis il y eut le PS, puis il y aura…Cécile Duflot a perçu à juste mesure le séisme des élections municipales. Elle l’a dit samedi devant le conseil national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) : « C’est bien un cycle ouvert par les élections municipales de 1977 qui s’est refermé dimanche dernier. La gauche perd 155 villes. Le socialisme municipal a reçu des coups très importants, y compris dans des villes bastions comme Limoges, Quimper ou… Grenoble! A n’en pas douter, l’effet domino de cette déroute électorale se fera de nouveau sentir.» De cette analyse – juste – découlent une certitude:la gauche socialiste va s’effondrer encore plus, et une conviction:les écologistes peuvent devenir la force dominante de la gauche française.

    A trois conditions: que Manuels Valls échoue – elle en est sûre –, que les écologistes ne soient pas tenus pour coresponsables de son échec – d’où son départ – et qu’ils ne puissent pas être soupçonnés d’avoir oeuvré contre la gauche – d’où le refus de voter contre le gouvernement à l’Assemblée nationale, du moins pour l’instant.

    [...] Le projet de Duflot est, en fait, extrêmement simple, du moins sur le papier. Il est de « bâtir une nouvelle alliance citoyenne capable de poser les jalons d’une force écologiste majoritaire dans le pays ». Avec un premier rendez-vous qui est celui des européennes. Deux autres, l’an prochain, les cantonales – si elles sont maintenues – et surtout les régionales. Et, juste après, l’élection présidentielle. [...]"

    Michel Janva

  • Libéralisme, croissance, mariage gay, les trois faces d’une même pièce (mais si, ça existe, une pièce à trois faces…)

    Je suis toujours effaré de voir mes camarades de lutte contre le mariage gay, la GPA et la "théorie du genre" ne jurer que par le libéralisme. J’ai l’impression de voir des gens qui crient – à raison – au feu tout en déversant de l’essence par camions-citerne entier.

    Le libéralisme est une théorie certes plaisante, voire convaincante, mais elle ne l’est que dans un contexte donné : celui d’une communauté de personnes à faible étendue. Un pays, par exemple, mais idéalement à échelle encore plus réduite, tout simplement parce que cette théorie a été établie à une époque où l’homme vivait dans un monde immense, trop grand pour lui, et où les échanges ne pouvaient donc globalement se faire qu’à des distances réduites. Le pétrole a fait sauter ce mur de la distance ; on va plus rapidement aujourd’hui de Paris à Tokyo qu’on allait il y a un siècle de Paris à Marseille.

    Ça change tout : alors que le mécanisme de régulation naturelle sur lequel repose le libéralisme fonctionnait dans un espace uni, où la concurrence pouvait jouer pour maintenir des prix raisonnables, et où les prix ne pouvaient pas monter en laissant les salaires trop à la traine, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Ceux qui achètent ne sont pas ceux qui produisent, et on peut donc payer une misère ceux qui produisent tout en vendant le produit une fortune, parce que les producteurs et les acheteurs n’ont pas le même référentiel. La régulation naturelle ne marche plus.

    On m’objectera qu’il y a toujours eu des échanges internationaux, et que ça s’appelait le commerce. Certes, mais la différence est que dans le commerce, les deux parties y gagnent : le vendeur écoule sa marchandise, s’enrichit et fait travailler ces proches ; l’acheteur acquiert un produit qu’il ne peut pas fabriquer lui-même. Le régulateur naturel dans ce cas est celui de l’espace-temps, qui fait augmenter la valeur du produit. Si ce produit est trop cher, l’acheteur fera mieux de le produire lui-même, s’il le peut. Et s’il ne peut pas, il n’achètera plus, et le vendeur aura intérêt à baisser le prix, mais pas trop pour que lui et ses proches continuent à y gagner dans l’échange. Aujourd’hui, les échanges internationaux ne sont plus gagnant/gagnant, ils sont perdant/gagnant-puissance-dix/perdant. L’acheteur paie au prix fort ce pour quoi le producteur a été payé au prix faible, et c’est l’intermédiaire qui se remplit les poches.

    Précisons également que ces libéraux ont raison de faire remarquer que la France n’est pas un pays libéral : c’est vrai. Mais ils oublient justement que cette notion de pays, au niveau économique, ne veut plus rien dire. L’économie est mondiale, et à ce niveau-là le libéralisme est bien en place. Les rares instances de régulation mondiales sont bien faibles et complètement dépassées.

    Enfin, ils semblent ne pas voir une dernière chose, qui me semble pourtant fondamentale : dans un monde sans morale, le libéralisme ne peut que mener au libertarisme. Quand plus rien ne vient poser de limites et de cadre, la seule règle qui reste est celle de l’offre et de la demande. L’infidélité existe, pourquoi ne pas en faire un business ? L’homosexualité existe, pourquoi ne pas faire de business autour ? Les couples homosexuels ont aussi envie d’avoir des enfants, pourquoi ne pas leur donner la possibilité d’en avoir contre rémunération ?

    Ce cadre moral est d’autant plus difficile à trouver à l’échelle du monde que les repères peuvent changer selon les civilisations. À une époque où globalement on échangeait entre gens d’une même culture et d’une même religion, les cadres étaient les mêmes pour tout le monde et les dérives soit étaient évitées, soient mourraient vite sous l’opprobre publique. Aujourd’hui, un habitant d’un pays résolument féministe pourra très bien aller vendre des pierres pour lapider les femmes dans un pays où ça se fait encore, en les faisant fabriquer dans un pays où on n’est pas tellement regardant sur ce genre de choses. L’exemple est exagéré, évidemment, mais le mécanisme n’en est pas moins vrai.

    Bref, le libéralisme contient en lui-même ses propres dérives, que ses penseurs n’ont peut-être pas anticipées mais qui n’en restent pas moins inévitables, surtout dans le contexte actuel, qui n’a plus rien à voir avec celui que ces théoriciens avaient sous les yeux.

    J’évoque également la croissance dans mon titre, pour une raison très simple : elle est un dogme absolu pour ces mêmes camarades de lutte. Pour leur défense, je précise qu’elle l’est pour absolument tout le monde, de François Fillon (j’en parlais ici en octobre 2012) à Arnaud Montebourg (qui a déclaré qu’il sera "un militant de la croissance" pas plus tard que ce matin) en passant parMarine le Pen en 2013. Bref, tout le monde ne parle que de croissance, qui serait absolument la seule solution pour nous sortir de là. Tout le monde sauf Mélenchon.

    En clair, aujourd’hui, dans le petit cercle des opposants au gouvernement, si tu n’es pas complètement acquis au libéralisme et que tu ne rêves pas toutes les nuits d’un retour de la croissance, tu as intérêt à continuer à faire rouler la discussion sur le thème "Hollande démission Valls aux chiottes franchement la gauche c’est des salauds". (Heureusement – ou peut-être pas -, ce n’est pas trop compliqué…)

    Eh bien j’affirme aujourd’hui que c’est complètement contradictoire de lutter contre le mariage gay, la GPA et le genre tout en ne jurant que par le libéralisme et en invoquant la croissance comme le Peau-rouge invoque le grand Nanabozo.

    - Nous combattons le mariage gay, la GPA et le genre au nom du réel. Nous croyons que les choses ont une essence, contre laquelle on ne peut pas aller. Un couple homosexuel ne sera jamais le point de départ d’une famille, et n’a donc aucune raison de voir son amour reconnu par la société ; une enfant n’est pas un dû mais un don, et un don à la valeur inestimable, on ne peut donc pas le produire sur commande et le vendre ; le sexe de la personne le défini bien plus que n’importe quoi d’autre, et les deux sexes sont différents, on ne peut donc faire comme si être un garçon ou une fille ne changeait rien au fond.

    Et dans le même temps, on promeut une vision du monde en refusant de voir ce que son application produit dans le réel. On continue à s’agripper à des théorie formulées à une époque révolue en feignant d’ignorer qu’un changement aussi absolu de contexte ne peut que remettre en cause le réalisme de cette théorie. On refuse de constater que ce qu’on défend et promeut conduit invariablement à ces choses qu’on combat par ailleurs.

    - Nous combattons le mariage gay, la GPA et le genre parce qu’ils forgent – autant qu’ils en découlent – une vision de l’homme libéré de toutes ses limites, celles que nous avons exposées juste ci-dessus : un homme n’est pas et ne sera jamais une femme, un couple homosexuel n’aura jamais d’enfants. Et dans le même temps, nous pleurons parce que le réel nous rappelle soudainement que le monde est limité, que la richesse est limitée, que l’énergie est limitée. Le dogme de la croissance, c’est justement cette idée que rien n’est limité, qu’on pourra chaque année avoir un peu plus que l’année précédente. On aurait même voulu que "la croissance ne diminue pas", c’est-à-dire qu’on croyait à une croissance exponentielle. Or, par définition, une exponentielle tend vers l’infini.

    On voudrait tendre vers l’infini, avoir chaque jour plus que la veille, et dans le même temps on gueule parce que les homosexuels eux aussi voudraient abolir leurs limites, ou parce que Najat et Peillon veulent abolir les limites de nos enfants, limites dont la plus évidente est celle-ci : je suis né garçon, je ne serai jamais fille, et inversement.

    Je le dis donc clairement, officiellement, solennellement : je suis anti-libéral et décroissant. Et ce n’est pas en dépit de mon engagement pour la famille, engagement parait-il "bourgeois" et "de droite", mais bien en raison de cet engagement. C’est cet engagement qui m’a amené à cette conclusion.

    Je précise que d’autres ont fait le cheminement inverse : partis de la décroissance et de l’anti-libéralisme, donc de "la gauche" et de "la révolution", ils ont fini par combattre contre le mariage gay, la GPA et le genre. C’est le cas par exemple de Patrice de Plunkett ou de Vincent Cheynet, rédacteur en chef du journal la Décroissance, qui a publié il y a peu ce bouquin, que je ne saurais trop vous conseiller d’acheter (c’est possible en cliquant ici) :

    Source: Le blog de Fikmonskov

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/04/05/liberalisme-croissance-mariage-gay-les-trois-faces-d-une-mem-5339942.html

  • Famille : « Le problème, c’est ce fameux modèle : un seul père, une seule mère. »

    Billet à l'acide de Gabrielle Cluzel sur le rapport concernant la famille (ou ce qu'il en reste) :

    "Le ministère de la Famille est parti, les ennuis sont restés. Quand un collaborateur remercié quitte son bureau, on retrouve parfois – c’est désagréable – un reste de sandwich moisi au fond d’un tiroir. Là, en passant l’aspirateur, on est tombé sur un rapport. Un rapport intitulé « Filiation, origines, parentalité », commandé par Dominique Bertinotti en octobre 2013 pour préparer le projet de loi famille, et qui est prêt, dit-on, depuis janvier dernier.

    Mais, expliqueLe Monde,« la remise officielle à la ministre, plusieurs fois programmée, n’a jamais eu lieu ». Trop risqué à la veille des municipales : le texte de plus de 300 pages propose notamment la légalisation de la PMA pour les lesbiennes et la reconnaissance des enfants nés par GPA à l’étranger ; bref, comme le ditLe Monde, peu suspect de dramatisation outrancière réactionnaire :« Une véritable révolution du droit de la famille. »

    Les municipales étant passées, l’Élysée a décidé que le rapport pouvait être rendu public : l’idée générale en est de traduire dans le droit français« la grande métamorphose de la filiation »et les diverses manières de« faire famille »(procréation, adoption, engendrement avec tiers donneur).

    Ç’aurait été triste, hein, de jeter ce rapport à la poubelle comme un bout de panini oublié ? Car, ma foi, c’est un beau rapport. Un rapport soigné. Tout y est, mes amis, tout y est. Tout ce qui permet d’habiller proprement un tract idéologique pour lui donner l’allure élégante d’une étude distanciée.

    Il y a tout d’abord l’expert qui a présidé le groupe de travail, la sociologue Irène Théry. Indispensable, le sage, dont les doctes propos sont évidemment neutres. Elle ne pense rien, bien sûr, elle constate. Elle sort des statistiques de son chapeau de Garcimore qui sont autant de preuves irréfutables. Vous autres, qui émettez des doutes, n’avez qu’à vous taire : Z’êtes pas experts, que je sache ? Irène Théry, elle, l’est. Il n’y a qu’à lire ce qu’elle prédisait dansTéléramaen décembre 2011 :« L’opinion, en avance sur les politiques, est majoritairement favorable au mariage de personnes de même sexe et à l’adoption. »Un million de personnes dans la rue et une reconnaissance manifeste dans les urnes ces derniers jours… Mais Garcimore n’est pas non plus Madame Irma.

    Viennent ensuite les éléments de langage.« Faire famille »… Cela veut dire quoi, au juste ? Qu’on ne « fonde » plus une famille. Car les fondations, enracinées par nature, sont suspectes.Il faut dire que la marotte d’Irène Théry, c’est l’enrichissement de la langue française. Avec des préfixes. Elle est, dit-on, l’auteur de l’expression« famille recomposée »et a eu un prix pour son livreLe Démariage.

    Ce qu’on lit dans ce rapport enfin publié, « Madame Préfixe » le martelait d’ailleurs déjà dès 2011 :« Le problème, c’est ce fameux modèle : un seul père, une seule mère. »C’est un problème. Mettons-nous y donc à 25, et tout devrait être plus simple.

    Et ce qu’on n’y lit pas, ou ce qu’on n’y lit qu’en filigrane, elle l’a déjà ouvertement dit aussi : « Les frontières de la famille doivent être ouvertes aux amis, aux étrangers, aux autres cultures, ce qui se joue déjà avec les mariages mixtes, les adoptions internationales, la gestation pour autrui, etc. Tout circule, aujourd’hui. » Et elle rajoute : « En France, la droite stigmatise les immigrés, oppose l’étranger à soi, sa famille à celle des autres, au risque des pires dérives. » De quoi faire méditer ceux qui, en myopes, ne veulent voir qu’un seul danger, la « défamille »pour les uns, la « déFrance » pour les autres, comme si elles ne participaient pas de la même déliquescence. Oui, mariage pour tous, mondialisme et Grand Remplacement marchent main dans la main. Quand leurs opposants, eux, restent en ordre dispersé."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/04/famille-le-probl%C3%A8me-cest-ce-fameux-mod%C3%A8le-un-seul-p%C3%A8re-une-seule-m%C3%A8re-.html