Valeurs actuelles révèle dans son numéro de ce jour l'existence d'un cabinet au sein de l'Elysée, chargé de faire la peau de Nicolas Sarkozy. Peu importe que l'on aime ou pas l'ancien président, tout le monde conviendra que ce n'est pas le travail de la présidence.
Cette dernière a aussitôt réagi par un communiqué :
"L’Elysée a été saisi, au printemps dernier, de trois réquisitions judiciaires auxquelles il a été répondu dans le strict respect du droit.
Le 25 mars 2013, la Présidence a été saisie d’une réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte concernant la mise en oeuvre d’une procédure d’arbitrage entre le Consortium de Réalisation (CDR) et les liquidateurs des sociétés de M. Bernard TAPIE.
Le 2 mai 2013, elle a été saisie d’une deuxième réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte pour prise illégale d’intérêt à l’occasion de la fusion des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires.
Ces réquisitions s’inscrivaient dans le cadre des dispositions de l’article 99-3 du code de procédure pénale.
En exécution de ces réquisitions des magistrats instructeurs, qui portaient sur des informations très précisément énumérées, la Présidence a transmis aux juges celles qui se trouvaient disponibles dans les services. Les autres archives, papiers ou informatiques, qui auraient pu se rapporter aux réquisitions avaient été transférées aux Archives nationales et les juges ont été invités à s’y reporter.
Par ailleurs, le 23 avril 2013, le président du Conseil constitutionnel a demandé de fournir des éléments comptables dans le cadre du recours formé contre la décision du 19 décembre 2012 de la commission des comptes de campagne et des financements politiques rejetant le compte de campagne de M. Nicolas SARKOZY. Comme la loi le lui imposant, la Présidence a fait suite à cette demande.
Ainsi la présidence de la République n’a fait qu’exécuter les réquisitions adressées par les juges d’instruction et par le Conseil constitutionnel. En aucun cas elle n’est allée au-delà des demandes des juges."
Et Valeurs Actuelles a rétorqué :
"L’hebdomadaire Valeurs actuelles a pris acte du communiqué de la présidence de la République de ce jour qui n’apporte aucun élément nouveau concernant l’enquête publiée ce jeudi 31 octobre dans nos colonnes à propos de l’existence d’un cabinet noir, et n’apporte aucun démenti ou aucune contradiction aux révélations dont nous faisons état.
Interrogé pendant notre enquête, l’Elysée avait refusé de répondre aux questions concernant les procédés utilisés par le Colonel Bio-Farina visant à pénétrer dans les archives du précédent quinquennat en violation des règles institutionnelles. Le communiqué de la présidence de la République de ce jour n’apporte aucun élément nouveau sur ce point très grave qui constitue une entrave à la séparation des pouvoirs et aux libertés publiques.
Valeurs Actuelles attend de manière très sereine que l’Elysée fasse la transparence totale sur les méthodes qui ont été utilisées par certains membres du cabinet présidentiel."
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magouille et compagnie - Page 2224
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L'Elysée vs Valeurs actuelles
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Antigones - Dansez devant les banques !
http://www.youtube.com/watch?v=NvI3RGSfrOY
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Un Nobel d’économie pour avoir créé une crise ?
Par Michel Santi
Le Nobel d’économie vient d’être décerné à Eugène Fama, né en 1939, un des pères du monétarisme et de l’idéologie néo-libérale. N’est-ce pas lui qui affirmait péremptoirement « que l’hypothèse des marchés efficients est une affirmation simple qui dit que les prix des titres et des actifs reflètent toutes les informations connues » ?
C’est en effet suite aux travaux d’économistes comme Fama, comme Milton Friedman (1912-2006) – lui aussi Nobel en 1976 -, et comme Burton Malkiel, né en 1932, que les marchés financiers subirent dès le début des années 1980 une authentique transfiguration.
Avec la participation active des plus hauts responsables politiques de l’époque comme Margaret Thatcher et comme Ronald Reagan qui devait même affirmer dans son discours d’investiture, le 20 janvier 1981 : « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est notre problème » !
Dès cette période, le conservatisme économique et la régression sociale devaient régner en maîtres absolus. Le vide laissé par l’État fut tout naturellement comblé par le développement hyperbolique d’un secteur financier dès lors qualifié d’ »efficient », voire de « parfait ». Cette finance était en effet appelée à rendre tous les services à l’économie. Les marchés seraient une sorte de juge de paix qui remettrait de l’ordre dans les finances des entreprises et des ménages en imprimant tous les pans de l’économie de sa bienveillante efficience. Les adorateurs du marché financier étaient même persuadés que ses prix étaient la résultante d’un équilibre rationnel, et que l’emploi n’était en fait qu’une variable au service de l’optimisation des valorisations boursières. C’est en effet Burton Malkiel – qui, lui, n’est pas encore Nobel ! – qui assurait que « la vraie valeur des marchés triomphera en finalité car la bourse est un mécanisme de précision sur le long terme ».
La dérégulation de nos économies et de la finance nous vient donc évidemment en droite ligne de cette hypothèse du marché efficient. Plus besoin de réglementation ni de garde-fous si le marché est efficient, donc optimal. Inutile de brider une bête qui se régule elle-même par le prix, qui élimine les plus faibles – c’est-à-dire ceux qui ont pris les mauvaises décisions – et qui fait gagner les plus forts.
C’est donc une authentique « sélection naturelle » qui s’opère par des marchés financiers omniscients et infaillibles. Comme cette autorégulation déroule ses effets bénéfiques sur l’économie, la tâche de l’État doit donc se réduire à sa plus simple expression. Hélas, ce rétrécissement du champ d’action de l’État – préalable incontournable à la dérégulation de la finance-, accouche depuis trente ans de crises bancaires et boursières à répétition. Ce laissez-faire ayant essaimé depuis le monde anglo-saxon jusqu’à l’Europe continentale pour ensuite toucher l’Amérique latine et l’Asie, c’est l’ensemble de la planète qui a progressivement été infectée par des bulles spéculatives dont l’implosion fait d’immenses ravages financiers, économiques et bien-sûr humains.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble du spectre qui se retrouve contaminé par la financiarisation : l’énergie, l’immobilier, les denrées alimentaires, mais également l’éducation, voire la santé dans certains pays. Toutes les facettes de l’activité économique se retrouvent ainsi enchevêtrées dans une toile complexe tissée par la financiarisation. Voilà par exemple Goldman Sachs qui a investi il y a quelques mois 10 millions de dollars dans les prisons dans l’État de New York, avec les perspectives suivantes : récupérer sa mise si la récidive baisse de 10 %, la doubler si ce taux s’améliore, ou perdre la moitié de sa mise si la criminalité ne s’améliorait pas à New York ! Nos sociétés ont atteint aujourd’hui un tel degré de décadence qu’elles en viennent à déléguer au secteur financier de telles responsabilités, et leurs devoirs les plus élémentaires vis-à-vis de citoyens dans la détresse. Ces « obligations sociales », ou « social impact bonds », démontrent bien que l’obligation morale de la collectivité cède désormais la place aux institutions financières qui lèvent des fonds pour générer des profits, tout en se substituant à l’État.
Dans ce meilleur des mondes où le marché est censé être efficient, les malversations et les escroqueries sont réputées impossibles ! En effet, comme les marchés ne peuvent être efficients en présence de fraude, les actes malhonnêtes ne peuvent tout bonnement plus exister… précisément du fait de l’efficience des marchés ! Pourtant, qui sait que, aujourd’hui en 2013, – en pleine crise européenne et plus de six ans après les subprimes ! -, la nouvelle maxime de Wall Street et de la City est : « I’ll Be Gone, You’ll Be Gone”, soit en français : « je ne serai plus là, vous ne serez plus là » ? Qui signifie clairement que les cataclysmes de demain – inévitables comme conséquence des comportements d’aujourd’hui – ne sont pas le problème des financiers qui ne seront plus ici…et que d’autres devront gérer les problèmes.
En réalité, les abus de la finance sont passés dans nos mœurs. Et en fait, les banquiers et les financiers honnêtes ne sont plus de taille à entrer en compétition avec leurs collègues fraudeurs. C’est simple : une banque qui ne chercherait pas à masquer des pertes, ou à vendre des actifs pourris, ou à blanchir de l’argent, ou à influencer le cours d’un produit dérivé… ne serait plus compétitive et serait vouée à terme à faire faillite, ou à sévèrement décrocher en bourse. Dans la nature, la sélection darwinienne nous apprend que les plus forts survivent aux plus faibles. Dans l’univers de la finance, ce sont les malhonnêtes qui restent, voire qui prospèrent, tandis que sont damnés ceux qui se conforment aux règles du jeu.
Ce rouleau compresseur des escroqueries et des malversations porte un nom, la dynamique de « Gresham », qui fut décrite par George Akerlof, né en 1940 et Nobel d’économie 2001 : « Les transactions malhonnêtes tendent à faire disparaître du marché les transactions honnêtes. Voilà pourquoi le coût lié à la malhonnêteté est supérieur au montant de la tricherie ». Cette dynamique de Gresham – devenue aujourd’hui une dominante dans les marchés financiers – a donc pour conséquence une volatilisation de l’éthique au profit de la fraude, qui devient dès lors endémique. Ceux qui respectent la loi et la morale sont donc appelés à disparaître alors que leurs rivaux peu scrupuleux se maintiennent grâce à des artifices et à des manipulations qui compriment leurs coûts, ou qui gonflent leurs bénéfices. En d’autres termes, aujourd’hui, il devient « trop cher » d’être honnête !
Aujourd’hui, et alors même que le comité Nobel vient de distinguer un personnage dont les travaux ont précisément consisté à sacraliser les marchés, nous devons collectivement prendre conscience que ceux-ci ne créent nulle valeur, qu’ils doivent être subordonnés et placés fermement sous la tutelle de l’économie productive. L’éthique doit faire son retour au sein de la banque et de la finance, car cette crise est d’abord une crise morale ! Le préalable étant de tenter de répondre à la question du Nobel d’économie de 1998, Amartya Sen, né en 1933 : “Comment est-il possible qu’une activité aussi utile, comme la finance, soit devenue si immorale » ?
GestionSuisse.com
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« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce
Il y a des articles après lecture desquels le lecteur se dit : « Ce n’est pas possible, je m’informe régulièrement et je pense être au courant des actualités la plupart du temps, pourquoi je ne sais rien de cela ? » Le présent article est un tel article. Ceux qui pensent qu’il s’agit dans le contexte d’Euro-Gend-For d’un terme lié à la notion anglaise « gender » – définition artificielle et très à la mode du « genre », du « sexe social » – se trompent.
Le nom est un morceau de magnificence issu du pouvoir d’innovation intellectuelle des Français : au lieu d’une troupe de l’UE de malfrats violents à la Rambo, ou des Bodyguards à la paie de Goldman-Sachs selon le modèle Blackwater, est née une armée privée dénommée « Force de gendarmerie européenne » (FGE). Les Allemands du camp d’Angela Merkel pourraient ainsi détourner sur les Français le « mécontentement » que l’Europe de l’euro, prétendument si amoureuse de la liberté, déclenche dans les pays où elle intervient. Mais cette mascarade se terminera au plus tard à l’arrivée en Grèce.
Cela fermente en Espagne, les protestations publiques augmentent de jour en jour. Tandis que les Allemands recommandent aux Méditerranéens de se lever plus tôt, de prendre moins de vacances et de travailler plus, la colère du peuple grec se décharge dans les rues du pays. Cela fermente et bouillonne partout, les hommes craignent des situations semblables à des guerres civiles déclenchées par la crise dans toute l’Europe. On s’en rend compte au bureau central de l’Union européenne, et depuis longtemps, l’on a pris des mesures correspondantes.
On prépare maintenant pour la première fois l’engagement de l’armée privée de l’UE qui s’apprête à partir pour la Grèce. A peine un Européen connaît cette unité secrète qui répond au nom d’« EuroGendFor ». Le quartier général de cette unité d’intervention spéciale de 3000 hommes se trouve à Vicence en Italie. L’ancienne ministre française de la Défense Alliot-Marie a initié la fondation de cette troupe, après des troubles de plus en plus fréquents sous formes de batailles de rue et de pillages suscités par des adolescents musulmans immigrés en France. « EuroGendFor » est à la fois police, police judiciaire, armée et services secrets. Les compétences de cette unité sont pratiquement illimitées. Elle doit, en coopération étroite avec les militaires européens, garantir la « sécurité en territoires de crise européens ». Sa tâche consiste surtout à réprimer des révoltes. De plus en plus d’Etats membres de l’UE adhèrent à « EuroGendFor ».
La suite sur Comité Valmy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2445 -
Affaire Leonarda : quand la NSA vient au secours de François Hollande
Le journal « Le Monde » ne peut rien refuser à l’Elysée.
Allons droit au but : la « découverte », lundi 21 octobre 2013, de l’espionnage de la France – ses entreprises et ses citoyens – par la National Security Agency américaine est tout sauf due au hasard. Elle arrive, bien au contraire, fort à propos pour tenter de faire oublier la calamiteuse affaire Leonarda. Comment un modeste journaliste, votre serviteur, peut-il affirmer de manière aussi péremptoire que l’affaire de la NSA espionnant la France arrive à point nommé pour tenter de faire oublier le désastre Leonarda ?
D’abord, la connaissance de mon métier : le lundi est dans toutes les rédactions de quotidiens un « jour à scoops » destinés à relancer les ventes après la pause du week-end. La nouvelle de la NSA espionnant la France tombait donc à point nommé pour Le Monde. On peut raisonnablement penser que « l’info » était entre les mains du quotidien depuis quelques jours, et qu’il a été décidé de la sortir du marbre (le frigo des journalistes) ce lundi autant pour des raisons commerciales que pour des raisons politiques.
Ensuite, parce qu’il est de notoriété publique que les relations que le Château (l’Elysée) entretient avec le quotidien Le Monde (et ses actionnaires de référence, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé) font que le quotidien du soir n’a pas grand-chose à refuser au pouvoir en place, en particulier quand celui-ci est du même bord. Renforcer le scoop (qui n’en est pas un, comme démontré plus bas) en faisant un peu d’agitation (Fabius convoquant l’ambassadeur américain, Ayrault feignant l’indignation), tout cela fleure bon l’indignation d’opérette.
Espionnage par la NSA : une affaire vieille de… quinze ans
Enfin et surtout, parce que ce que l’on feint de découvrir depuis lundi midi en poussant des cris d’orfraie est tout simplement parfaitement connu depuis des années. Il suffit, pour s’en convaincre, de taper le seul mot « Echelon » dans Google. En quatrième position sort un article de Philippe Rivière, paru dans Le Monde diplomatique en… 1999, et expliquant par le menu le fonctionnement du système d’écoutes mis en place par les Etats-Unis en s’appuyant sur ses partenaires (dont la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Allemagne).
Que dit Rivière en 1999 ? Il cite Steve Wright, chercheur à la Fondation Omega, une organisation britannique de défense des droits humains, qui explique dans un rapport remis au Parlement européen en… janvier 1998 : « Echelon est principalement dirigé contre des cibles non militaires : gouvernements, organisations et entreprises dans virtuellement tous les pays. (…) Bien que beaucoup d’informations [NDLR : recueillies par le Système] concernent de potentiels terroristes, il s’y produit beaucoup d’intelligence économique, notamment une surveillance intensive de tous les pays participant aux négociations du GATT [NDLR : l'ancêtre de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce]. »
Les États-Unis écoutent la France depuis des années sans en être réellement empêchés
On sait donc depuis quinze ans que les Américains écoutent l’Europe dans les grandes largeurs, et en particulier la France. La différence avec d’autres pays, comme la Grande-Bretagne ou même l’Allemagne, c’est que, ces deux pays participant peu ou prou au programme d’écoutes Echelon et à ses successeurs, les centrales d’espionnage américaines, dont la NSA, partagent une partie des données avec eux. Y compris celles sur… la France, ses entreprises, ses négociations, ses contrats.
Aussi, le bluff de Laurent Fabius, convoquant sine die l’ambassadeur des Etats-Unis, de Jean-Marc Ayrault, en déplacement à l’étranger, estimant que de tels écoutes « d’un pays ami, d’un allié, sont inacceptables », en dit long sur le désarroi de l’exécutif face à la calamiteuse affaire Leonarda. Tous les moyens sont bons pour tenter d’allumer un contre-feu, y compris de se couvrir de ridicule aux yeux de ceux qui savent.
Les malheurs d’Alcatel-Lucent ne sont pas étrangers à ces affaires d’espionnage
Mais la méthode est efficace : lundi soir, au JT de TF1 et de France 2, l’espionnage est bon premier sujet. Forcément, un épisode « inédit » de James Bond en ouverture du Journal télévisé, sans en payer le prix, difficile de résister pour une rédaction correctement dirigée. Résultat : Leonarda, histoire qui est aussi en train de s’étouffer après plusieurs jours de rebondissements, a terminé en troisième titre.
Mais la ficelle est grosse. Normalement, dans les prochains jours, quotidiens et newsmagazines publieront des enquêtes expliquant que tout le monde savait, que le désarroi dans lequel Alcatel-Lucent est plongé depuis plusieurs années – il est des industriels plus dociles que d’autres – n’est pas étranger à tout cela, que les Chinois ne sont pas en reste… ou pas.
Une chose est sûre : le jour où un gouvernement s’attaquera au cœur de ce problème d’espionnage industriel et politique, on n’en entendra normalement pas parler. Si c’est le cas, c’est que la contre-offensive aura échoué.
Jean-Baptiste Giraud, Rédacteur en chef d’economiematin.fr, 21/10/2013
http://www.polemia.com/affaire-leonarda-quand-la-nsa-vient-au-secours-de-francois-hollande/ -
Vers la grande Turquie
Minute rapporte que, en visite au Kosovo le 23 octobre, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé :
« Le Kosovo c’est la Turquie, et la Turquie c’est le Kosovo. Nous sommes tous les enfants du même pays, forts et unis comme des frères. Nous partageons la même histoire et la même civilisation. »
"Son discours, Erdogan l’a prononcé à Prizren (Sud-Kosovo) où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient venues écouter le leader turc. Leur leader? Car la ville compte la plus forte communauté turque du Kosovo (le Parti démocratique turc du Kosovo-KDTP compte même des élus dans l’assemblée locale) et la Turquie y a financé plusieurs mosquées. Une journée de congés exceptionnels avait été décrétée pour l’événement et la ville était entièrement pavoisée aux couleurs rouge et blanche… du drapeau turc. Derrière un Kosovo indépendant s’inscrivant dans le projet d’une Grande Albanie, cette Grande Albanie ne serait-elle qu’une partie… d’une Grande Turquie ?"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/vers-la-grande-turquie.html -
Urgence de l’insurrection.
Cela ressemblait à du théâtre de Boulevard : deux personnages sympathiques mais ô combien désespérants buvaient café et jus d’orange dans un service bourgeois au milieu d’une scène passablement cossue. Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont voulaient apeurer le ministre de l’Intérieur : attention un mouvement dont ils ont sabordé la force militante pourraient un jour où l’autre redevenir une force populaire et contestataire digne des heures les plus émeutières de l’Histoire. Les attaché parlementaires socialistes, désormais réduits au rang de twittos incongrus, ont du bien se gausser alors qu’il n’est jamais utile de laisser ses adversaires aiguiser leur ironie. Les deux avaient oublié qu’en France, le pays réel n’a la parole que dans l’insurrection, c’est à dire dans la violence d’une conviction qui sait se contenir par l’action, par l’engagement et finalement par la rue.
Insurgez vous.
Les paysans bretons sont donc allés de leur amabilité contre la réforme de l’éco-taxe, une réaction bientôt dépeinte comme un nouvel attentat contre le pacte républicain, ce fameux pacte signé par des fantômes et pendu à l’orgueil des vestales atrabilaires du politiquement inepte. Les signes s’accumulent pour montrer combien le peuple Français ne supporte plus son humiliation : à force de soudoyer son identité, de nier ses femmes et ses couples, d’asservir sa civilisation et maintenant de briser sa vie, le vacarme des affrontements ne fera plus que gronder. Les sachants eux mêmes se penchent sur la question : la bien-pensance l’explique par la radicalisation, le syndicats des intérêts bancaires par le code du travail, et les autres par les remous d’une identité qui cesserait d’hiberner. Ces représentations si elles s’essaient parfois à la consistance, n’en oublient pas moins que la France est un pays d’énergies, c’est à dire d’élans locaux, sentimentaux, nationaux, communautaires, individuels et que le silence de ces élans conduit invariablement à la névrose anomique ou belliciste.
Ces élans sont viciés, nous ne le sentons que trop bien : les volages comme les romantiques ne trouvent plus leur satiété, les familles au lieu de se désunir, se dispersent, s’éparpillent, s’éconduisent, les représentants du peuple insupportent le pays réel, en somme, nous pleurons devant une société qui sent et qui sait que ses solidarités naturelles touchent au soir de leur survie. La communauté nationale n’existe tout simplement plus et ce constat devrait éveiller les plus grandes peurs comme le savait Charles Maurras qui disait dans Mes idées politiques : « La nation est le plus vaste des cercles communautaires qui soient, au temporel, solides et complets. Brisez-le, et vous dénudez l’individu. Il perdra toute sa défense, tous ses appuis, tous ses concours. » Et le même Maurras d’affirmer combien l’individu est lésé quand on lui ôte son soutien naturel : » Si la nation disparaissait, les plus riches et les plus hautes communications de l’Univers seraient compromises, il faudrait prendre en pitié l’asservissement de l’individu, isolé et perdu dans une métaphysique de droits verbaux. La nation rend au citoyen le même service que le syndicat au producteur, elle est l’organe de leurs droits réels« ( Pour un jeune français.)
C’est la déliquescence des droits réels qui doit appeler à l’insurrection quotidienne, attentive. C’est en effet la France qui l’emporte quand les affiches Gleeden passent des murs aux poubelles, quand le bon sens est défendu face aux intérêts, aux castes, c’est la France qui gagne quand un parent se lève pour protéger ses enfants de la théorie du genre, c’est la France qui l’emporte quand l’étudiant vient puiser aux sources de sa conscience politique dans l’étude et la promotion de sa conviction, c’est la France qui l’emporte quand la souffrance sociale vient se confronter aux protections bourgeoises des incompétents solfériniens. L’insurrection grandit un peuple quand elle est la saine expression d’une incompatibilité entre ses racines, son souffle et les cadres d’un monde projeté dans l’orbite d’un mercantilisme atlantique et d’un communautarisme libéral, l’insurrection devient même son hygiène, le préservatif aux plaisirs d’une commisération bourgeoise trop vite brandie pour excuser l’apathie.
La suite sur Nouvel Arbitre
Charles de Meyer
Rédacteur en chef de Nouvel Arbitre et responsable de la section économie, vous pouvez suivre Charles sur Twitter.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Urgence-de-l-insurrection -
Les bons conseils du Père Ubu (12) : Sermon sur la chute des Roms
François, il y a longtemps que je ne t’ai plus parlé de notre pote Manu. Ne voilà-t-il pas, Cornegidouille, qu’il vient d’atteindre un nouveau sommet ? Ce qu’il a osé déclarer sur les Roms m’arrache du fond des tripes des barrissements d’enthousiasme. C’est avec volupté que je les partage avec toi (les barrissements, pas les tripes). Ça te consolera de ne pas jouer au vengeur en Syrie. Tu vois, on peut s’amuser aussi chez soi. On peut trouver at home des vilains à punir, Cornefinance !
La génialité de Manu, c’est de sauter d’un bond au jugement définitif et global : pas d’intégration possible. C’est d’aller d’un seul coup à la solution drastique : l’expulsion, sinon rien. Constat simple comme un slogan, verdict tranchant comme un hachoir. Du grand art. Ton quinquennat, depuis le début, ne manque pas de piquant, mais cette fois on s’élève au sublime. Je te le dis comme je le ressens, la main à l’endroit supposé de mon cœur, et si mes glandes lacrymales ne s’étaient pas atrophiées au fil des décennies (ça ne pleure pas beaucoup, les tyrans), j’aurais des larmes de joie, Cornephysique !
Le génie, c’est la simplicité. Sinon, tout devient d’un compliqué ! S’il fallait frustrer la Mère Taubie de ses passionnantes expérimentations d’un monde post-carcéral (et il faudrait dans ce cas supporter ses colères), s’il fallait renoncer à la pause fiscale pour phynancer de nouvelles prisons, s’il fallait s’emmerdrer à sécuriser méthodiquement ces villes qui, déjà, devraient se contenter d’avoir du soleil presque toute l’année et la mer tous les jours, s’il fallait s’infliger des calculs archi-complexes pour répartir rationnellement les sbires et les argousins sur tout le territoire national, s’il fallait s’épuiser à appliquer les verdicts des magistrats arriérés qui croient encore à la justice, s’il fallait renoncer à protéger prioritairement tes valeureux ministres contre l’agression lancinante des poussettes, des mères de famille et des drapeaux rose bonbon, s’il fallait affronter la dure non-violence des veilleurs et des sentinelles à moins de six ou sept contre un, s’il fallait avoir la cruauté d’imposer à la virtuose épouse de notre Manu le spectacle des SDF de son quartier (au lieu d’envoyer ceux-ci au violon), s’il fallait se donner la migraine à faire la différence entre des Roms qui jouent de la trompette dans les rues et des Roms qui volent des téléphones mobiles dans le métro (sans parler de ceux qui jouent de la trompette dans le métro ni de ceux qui volent des téléphones dans les rues), s’il fallait se compliquer la vie à inventer une politique cohérente de l’immigration et de l’intégration, bref, s’il fallait prétendre, toi Président, qu’un semblant d’ordre régnât dans ton pays, alors Manu et toi devriez bosser jour et nuit, et vous n’auriez plus une minute pour faire des déclarations à la presse, bougre de merdre !
Tandis qu’avec les Roms comme fusibles, comme abcès de fixation, comme boucs émissaires, tout devient simple. Solution économique : on les flanque dehors. Pas besoin de déranger des juges ni de remplir des prisons. Mieux que ça, Dictatounet : on les flanque dehors en plusieurs vagues successives, qu’on peut médiatiser selon les besoins de ta propagande. Actuellement, en France, ils sont moins de vingt mille (autre chose qu’un cortège national de La Manif Pour Tous !). C’est là une population qu’on peut maîtriser, et le plaisir de leur botter le derrière peut se répartir sur plusieurs mois. Le rêve. L’idéalitude.
Surtout que, Jarnicoton bleu, les Roms, qui s’y intéresse ? Au grand casting mondial de la victimisation, c’est toujours eux qu’on écarte ! Excuse-moi si je ricane, François, c’est plus fort que moi. Et je trouve ça trop réjouissant, de voir comme notre Manu veut virer aujourd’hui les Roms, pendant qu’il laisse de sympathiques récidivistes courir les rues et brade votre nationalité à des gens qui réservent à vos compatriotes, pour demain et après-demain, de saisissantes surprises ! Pardon, Tyrannichou, mais c’est cornegidouillement drôle !
Et il y a des subversifs qui en veulent au génial Manu ? « Dur avec les faibles, faible avec les durs », qu’ils disent de lui. Mais, bande de bouffres, z’avez pas encore compris ? Cette formule, ce n’est pas un reproche, c’est une sage devise. C’est comme ça que, moi Ubu, j’ai toujours fait ! C’est comme ça qu’on garde le pouvoir, Cornephysique !
Allez, François, vas-y, expulse les Roms. Tu voleras peut-être ainsi quelques voix au FN. C’est sans danger pour tes voix islamiques. Et ça fera toujours quelques chrétiens de moins dans ton attrayant pays !
Le Père Ubu
http://www.printempsfrancais.fr/3641/les-bons-conseils-du-pere-ubu-12-sermon-sur-la-chute-des-roms/ -
Crise des subprimes : 107 milliards de dollars pour tourner la page
Le règlement à l’amiable des contentieux liés à la crise financière va coûter plus de 100 milliards de dollars aux banques américaines, selon une estimation publiée par le Wall Street Journal ce 29 octobre.
La dernière estimation de la facture globale de la crise financière pour les banques américaines donne des sueurs froides. 107 milliards de dollars, c’est ce que les établissements américains devraient verser en règlements à l’amiable dans les prochaines années, d’après les données publiés ce mardi 29 octobre par le Wall Street Journal. Déjà, 66 milliards de pénalité pour les plus grandes banques américaines ont été actés.
Concrètement, le régulateur américain leur reproche d’avoir biaisé le marché immobilier global en revendant des produits dérivés de crédit, notamment des subprimes, aux instances para-publiques Fannie Mae et Freddie Mac. En somme, d’avoir refilé des produits toxiques aux deux organismes qui s’occupent du financement du marché immobilier.
Mais ces deux instances, tout comme Deutsche Bank qui s’en prend à Goldman Sachs pour les mêmes raisons, savaient pourtant ce qu’ils achetaient. Le problème, c’est qu’ils se sont retrouvés dans une situation financière insensée, avec des pertes colossales, lorsque le marché de l’immobilier s’est retourné. Si bien qu’ils ont dû être mis sous perfusion directe du Trésor américain.
L’administration essaie donc désormais de récupérer ce qu’elle a perdu pour renflouer “Fannie” et “Freddie”, suivant le principe que ce n’est pas parce que l’acheteur est complice que le vendeur peut s’exonérer de toute responsabilité.
Il faut noter par ailleurs qu’il y a bien eu de véritables manquements aux règles de vente de ce type de produits de la part des banques américaines. Des créances censées être sûres ont été proposées en utilisant une technique bien connue des supermarchés : le “remballe”, où l’on prend un produit périmé pour le mettre dans un emballage tout neuf, très joli, pour faire croire qu’il est de qualité. C’est cela que la justice reproche aux établissements financiers américains.
Cette façon de le faire payer leur renflouement risque en tout cas de les fragiliser. JPMorgan, la banque au cœur de la tempête, est déjà dans le rouge sur le trimestre écoulé précisément à cause de provisions de 23 milliards de dollars pour ses frais de justice. Il lui reste en outre un grand nombre de dossiers à régler, pas seulement dans le domaine des crédits hypothécaires.
Pour certains analystes de Wall Street, cela va commencer très vite à entamer durablement la capacité du secteur américain en général à générer des profits.
BFMTV
http://fortune.fdesouche.com/330799-crise-des-subprimes-107-milliards-de-dollars-pour-tourner-la-page#more-330799 -
40 ans pour « Libération », le journal qui faisait la promotion de la pédophilie
Le journal Libération fête ses quarante ans d’existence. Chaque jour, durant cet été, le journal revisitait une année de l’actualité telle que traitée par le journal d’extrême gauche fondé sous l’autorité morale de Jean-Paul Sartre. Un livre est même consacré (chez Flammarion) à l’histoire de ce journal. Sur le site de Libération, tout est prétexte à cette commémoration et des vidéos sont régulièrement publiées mettant en scène des personnalités diverses (BHL, Louboutin, Antoine de Caunes, Christian Lacroix, Erik Orsenna, Roselyne Bachelot, Olivier Besancenot,…) qui toutes s’extasient sur le rôle de ce journal qui fut maoïste à ses débuts, avant de devenir « libéral-libertaire » selon les mots de Serge July.
Si, dans tout ce fatras enthousiaste, il est fréquemment question de l’engagement du journal dans le domaine politique et même sexuel, on ne s’étonnera pas du silence maintenu autour de la promotion de la pédophilie auquel ce journal s’est autrefois adonné sans la moindre retenue.
En mai 1977 (republié ensuite dans Libération du 1er mars 1979), Libération annonçait avec une complaisance révoltante la « Naissance du front de libération des pédophiles ».
« Un nouveau groupe vient de naître : le FLIP (Front de Libération des Pédophiles) dont vous pourrez lire ci-dessous la plate-forme constitutive. Qui sont-ils ? Pour l’essentiel, des lecteurs de Libération qui à la suite d’une « lettre ouverte aux pédophiles » dans notre édition du 9/2/77 nous firent parvenir un courrier abondant – nous en rapportions quelques-unes dans une double page le 24 mars 199 intitulée : Relations Adultes – Enfants.
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