Entretien exclusif
Dernièrement, Robert Ménard s’est montré relativement critique vis-à-vis de la candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, tout en réaffirmant sa proximité sur de nombreux sujets, tels que « la sécurité, l’immigration et l’identité ».
Il souhaite « poser des questions » et se pencher sur quelle pourrait être la candidature qui permettrait à son courant politique de gagner en 2022.
Emmanuel Macron s’est engagé à introduire de la proportionnelle dans les prochaines élections législatives. Est-ce une bonne nouvelle pour nous ? Ce souhait était longuement avancé notamment par le Rassemblement national.
Dans l’absolu, oui. Quand vous voyez 5 ou 6 élus en tout et pour tout du Rassemblement national comme députés, alors que le Rassemblement national c’est 20 % de l’électorat, il y a une vraie injustice. Spontanément, ma première réaction est de dire qu’il faut de la proportionnelle. En même temps, la proportionnelle est le règne des partis. Ce sont les partis qui décident pour les électeurs et qui seront en tête de liste. On ne vote plus pour quelqu’un, mais on vote pour un parti. Oui, parce que cela introduit un peu de justice, mais il n’en faut pas trop parce que normalement on vote pour des hommes et des femmes de chair et de sang et pas simplement pour le logo d’un parti.