Éric Dupond-Moretti n’aime pas la transparence mais il se soumettra. Il est vrai qu’il ne peut pas faire autrement, vu que c’est la loi : la transparence qui s’impose aux ministres concernant leur patrimoine.
L’avocat, qu’est d’abord le ministre de la Justice, avance des arguments contre cette fichue transparence qui peuvent convaincre, quand on y réfléchit un peu : « Est-ce qu’il est utile de savoir qu’un tel a un canoë-kayak de couleur verte, un camping-car ? Ce qui compte, pour les gens, c’est les réformes qu’ils vont faire », argue-t-il devant Apolline de Malherbe, chargée de l’interviewer pour BFM TV. Vu comme cela, effectivement.
Mais puisqu’on en est aux arguments imagés, si, avant d’être ministre, l’on possédait un canoë-kayak et qu’en rendant son maroquin, on se retrouve propriétaire d’un yacht, réformes faites ou pas, le citoyen lambda, contribuable à ses heures et qui s’offre de temps en temps un tour en pédalo, a peut-être un peu le droit de se poser des questions, non ?