
À l’heure où l’affaire Griveaux donnerait presque raison à Nicolas Sarkozy qui prédisait que « tout cela finirait en farce » – le « cela » désignant le macronisme, dont les piliers tombent les uns après les autres comme des dominos -, les médias sont passés un peu rapidement sur un sondage publié mardi par Elabe. Un sondage sur les présidentielles et le duel annoncé Macron-Le Pen. Un nouveau sondage qui redit ce paradoxe politique de 2020 : le duel annoncé est massivement rejeté !
Annoncé, il l’est – plus ou moins – par 59 % des Français. Mais rejeté, il l’est bien plus massivement, à 81 % ! Le phénomène est impressionnant et touche – fait très rare – toutes les catégories : âges, sexes, catégories socioprofessionnelles. À un tel degré, ce rejet ne pourra pas être sans conséquence, car le bon sens voudrait quand même que, si les Français ne veulent pas de ce duel, ils s’engagent pour en trouver un autre. D’ailleurs, parmi les 59 % de Français envisageant le duel annoncé, seuls 14 % l’estiment “certain”, quand il n’est que « probable » pour 45 % ! On s’achemine donc logiquement vers l’émergence de troisièmes hommes et l’élimination, dès le premier tour, pour l’un des deux protagonistes. Emmanuel Macron étant le favori – pour l’élimination -, au train où vont les choses en Macronie. Il se pourrait même que son impopularité l’amène, suivant l’exemple de François Hollande, à ne pas se représenter.
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