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France et politique française - Page 1966

  • Délinquants étrangers : faut-il n’accuser que la xénophobie ?

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    Il y a deux mois de cela, dans l’excellent Politique Magazine, je vous entretenais de la question des délinquants étrangers qui peuplent nos prisons et dont nous ne parvenons pas à nous débarrasser, une fois leur peine effectuée. 

    Il se trouve que l’actualité nous offre un cas d’école, une illustration particulièrement atroce de mon propos, que je me sens tenu de partager avec vous, car il est des choses qu’il est de notre devoir de porter à la connaissance de nos compatriotes, par tous les moyens dont nous pouvons disposer, si modestes soient-ils.

    La cours d’assises de Seine-Maritime juge en ce moment Jean-Claude Nsengumukiza, pour un double meurtre « accompagné ou suivi d’un viol en récidive ».

    Rappelons les faits : Dans la nuit du 19 au 20 décembre 2015, Elise Fauvel, 24 ans, et Julien Tesquet, 31 ans, sortent d’une soirée entre amis au bar rouennais le XXL. Il est environ 4h du matin et la soirée a certainement été très arrosée car Julien Tesquet est ivre et titube dans rue. Voyant son état, Elise décide de le raccompagner chez lui. En chemin, les deux jeunes gens croisent la route de Jean-Claude Nsengumukiza, qui propose à Elise de l’aider. Elle accepte. La caméra d’un restaurant, situé juste à côté, les filme tous les trois rentrant dans le hall d’immeuble d’Élise Fauvel, à 4 h 21.

    Le lendemain, en fin d’après-midi, les policiers, sollicités par un proche d’Élise, rentrent dans le studio de la jeune femme. Ils découvrent les cadavres d’Elise et Julien, disposées dans une sorte de mise en scène macabre : ils sont partiellement enlacés ; leurs visages sont recouverts d’une écharpe rose et leurs corps d’un drap blanc. La jeune femme est partiellement dénudée. Tous deux présentent de multiples traces de coups. L’autopsie effectuée révèle de nombreuses lésions sur le corps d’Élise Fauvel. Elle met également en évidence que les deux jeunes gens sont morts par strangulation et que la jeune femme a été violée.

    Comme même son avocate le reconnait, la culpabilité de Jean-Claude Nsengumukiza ne fait aucun doute. Son ADN a été retrouvé à de multiples endroits de l’appartement d’Elise et sur le corps de cette dernière, il a été identifié sur des images de vidéo surveillance, son téléphone a « borné » tout au long du parcours des jeunes gens.

    Inexpulsable avec quatorze identités différentes

    Qui est cet homme ? Sa nationalité n’a pas pu être déterminée avec certitude. Il est sans doute originaire du Rwanda, ou bien d’Ouganda. Ce que l’on sait, c’est qu’il est rentré illégalement en France en 2002, et qu’il a ensuite endossé pas moins de quatorze identités différentes pour pouvoir y rester. Jean-Claude Nsengumukiza n’est pas un idiot : durant près de quinze ans il a très bien su jouer avec les règles de l’administration française en exploitant leurs failles.

    Avec les règles de la justice aussi, puisqu’il a multiplié les condamnations durant son séjour en France. En 2011, il est condamné à huit ans de prison ferme pour avoir violé une femme, à Rouen. Il s’était introduit à son domicile par une fenêtre, après avoir escaladé la façade de son immeuble. En dépit de la gravité de son crime, en dépit de sa dangerosité certaine, en dépit de ses multiples condamnations passées, en dépit du fait qu’il est en situation irrégulière sur le territoire nationale, Jean-Claude Nsengumukiza bénéficie de remises de peine qui réduisent sa peine, déjà légère, à seulement six ans. En dépit du fait que la cour d’assises avait prononcé à son encontre une interdiction définitive du territoire, il est libéré en novembre 2015, sans aucune contrainte ni aucun suivi : l’incertitude sur sa nationalité empêche son expulsion.

    2015. Libéré en novembre, il récidive en décembre

    Le voici donc libre comme l’air. Et n’importe quelle personne ayant lu son dossier aurait dû comprendre que cela signifiait, inévitablement : libre de commettre de nouveaux méfaits. Un mois plus tard, il tuait Elise et Julien.

    Je pourrais m’arrêter là, car les faits parlent d’eux-mêmes : l’atrocité du crime, son caractère plus que prévisible, l’indifférence ordinaire de l’administration, lorsque personne n’est vraiment responsable de rien, l’absurdité meurtrière de certains pans de notre législation, qui amènent non seulement à garder sur notre sol des gens comme Jean-Claude Nsengumukiza mais aussi à leur laisser suffisamment de liberté pour qu’ils puissent massacrer des innocents…

    Je pourrais m’arrêter là, mais il se trouve que je lis, le même jour que le compte-rendu du procès de Jean-Claude Nsengumukiza, qu’une certaine personne a publiquement regretté « une mentalité xénophobe » dans les pays occidentaux confrontés à l’immigration. Elle a notamment appelé la jeunesse occidentale à

    « Ne pas se laisser enrôler dans les réseaux de ceux qui veulent les opposer à d’autres jeunes qui arrivent dans leurs pays, en les présentant comme des êtres dangereux

    Cette personne, dont la fonction éminente lui assure l’écoute, et même le respect, d’un grand nombre de gens de par le monde a ainsi montré, une nouvelle fois, son incapacité à saisir certaines réalités humaines élémentaires et fondamentales. Et aussi sa propension, qui semble malheureusement irrésistible, à tenir des propos irresponsables.

    Car ce sont des opinions semblables à celles professées par cet éminent personnage qui sont à l’origine des lois, ainsi que des mœurs judiciaires et administratives, qui ont permis à Jean-Claude Nsengumukiza de massacrer deux innocents. A savoir : l’idée que les frontières et les nations sont des créations arbitraires et néfastes, qui séparent indûment l’homme de l’homme et engendrent la plupart des maux dont souffre l’humanité. L’idée que nous devrions accueillir « l’autre » sans aucune réticence, et même avec reconnaissance, précisément parce qu’il est différent de nous, tout en nous aveuglant méthodiquement quant à la portée et à la profondeur de ces différences.

    En soutenant ces opinions, avec tout le poids que lui donne son magistère, cette personne les renforce, inévitablement, et tout aussi inévitablement les opinions finissent par se traduire par des actes. Et au bout de ces actes, il y a des conséquences.

    Il y a actuellement plus de 15 000 détenus étrangers dans les prisons françaises, soit un peu moins d’un quart des prisonniers. Encore ces chiffres ne prennent-ils pas en compte les binationaux, et pas davantage tous ceux que l’on pourrait appeler les Français de papier, et qui sont sans aucun doute fort nombreux dans nos prisons, car les mêmes principes qui nous poussent à accueillir « l’autre » sans réserve nous poussent aussi à distribuer les cartes d’identité française comme des pochettes surprises.

    Ils ne se considèrent pas comme Français

    Or, comme le reconnaissait récemment un haut magistrat : « Judiciairement parlant, je dois à la vérité de vous dire que je vois passer des « Français de souche », comme on dit, qui sont de parfaites ordures, mais que j’ai principalement affaire – à requérir puisque tel est mon métier – à des étrangers ou à des Français d’origine étrangère qui sont souvent issus du bassin méditerranéen. C’est un constat. J’irais même plus loin dans la description : nous, magistrats, sommes considérablement alimentés par des gens qui enfreignent plus ou moins gravement la loi française parce que, en réalité, ils ne se considèrent pas comme Français. » (Jean-Paul Garraud, avocat général près la cour d’appel de Poitiers. – L’Incorrect n°11 juillet/août 2018)

    Il est totalement inutile d’objecter que tous les étrangers et les Français de fraîche date ne sont pas des délinquants. Tout crime commis par un immigré « clandestin », comme Jean-Claude Nsengumukiza, devrait être considéré comme inacceptable, parce qu’il s’agit d’un crime « supplémentaire », qui n’aurait pas été commis si nos frontières avaient été correctement gardées et si la justice avait fait correctement son travail. Tout crime commis par un Français de papier, comme Chérif Chekatt, comme Mohammed Merah, comme les frères Kouachi, comme tant d’autres, devrait être considéré comme inacceptable, parce qu’il s’agit d’un crime qui n’aurait pas été commis si nous avions conservé une conception raisonnable de la nationalité.

    Il n’est pas au pouvoir de nos gouvernements de faire disparaître la faim dans le monde, ni la guerre, ni la misère, pas plus que la maladie et la mort. Il est en revanche en leur pouvoir, et il est de leur devoir, de préserver l’intégrité du corps politique dont ils ont la charge et de garantir la sécurité des individus qui le composent.

    Un homme politique anglais a prophétisé, il y a désormais longtemps déjà, que l’immigration incontrôlée ferait un jour couler «des fleuves de sang » dans son pays. Comme chacun le sait, les grandes rivières qui vont se jeter dans les fleuves sont faites de petits ruisseaux, et les petits ruisseaux eux-mêmes sont constitués de petites gouttes, de destins individuels, comme celui d’Elise et Julien. Peut-être, au moment de mourir, Elise et Julien ont-ils eu le temps de regretter que nos gouvernants ne soient pas un peu plus « xénophobes », un peu plus tournés vers le bien réel de ceux qu’ils gouvernent, et un peu moins fascinés par un mirage « humaniste » aux conséquences inhumaines. 

    Aristide Renou

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La réalité des violences policières

    Le Colonel de gendarmerie #MichaelDIMEO est attaqué par les syndicats policiers pour avoir dit la vérité sur les violences policières dans le documentaire de #BFMTV du 8 avril sur les images filmées le 1er décembre 2018 où on voit des CRS rouer de coups des manifestants alors qu’ils sont à terre et sans défense à l’intérieur du Burger King des Champs Elysées.
    Interrogé en regardant ces images, le Colonel de gendarmerie Michael DI MEO confirme qu’il s’agit de violences policières.
    Ce jour-là, il commandait un groupement de gendarmes mobiles, ce jour-là à Paris, il était sur le terrain et contredit le ministre de l’intérieur #CASTANER qui a nié l’existence de ces violences policières et a déclaré le 15 janvier 2019 « Je ne connais aucune policier, aucun gendarme, qui ait attaqué des gilets jaunes.
    Le Colonel Di Meo affirme le contraire, vidéo à l’appui et il risque d’être sanctionné par Castaner pour cela. 
    Cet officier supérieur qualifié par le général Bertrand Cavallier de "grand professionnel du maintien de l’ordre dans toutes ses dimensions – doctrinal, déontologique et tactique.
    Un colonel de gendarmerie dit haut et fort la vérité. 
    Cela ne plaît pas à la police, le secrétaire national de l'UNSA-Police, David Michaux déclare "nos amis de la gendarmerie auraient pu avoir la décence d'attendre la fin de l'enquête avant de nous mettre en cause, surtout de manière aussi directe", et que les propos de ce colonel "ne vont pas arranger les relations entre gendarmes et policiers". 
    Ce syndicat de police met en porte à faux le Colonel ii Méo et ne supporte pas qu’on dise la vérité sur les dérapages violents de la police. 
    Il rend responsable le colonel des mauvaises relations entre la gendarmerie et la police alors que le Colonel Di Méo a été interrogé en tant que spécialiste du maintien de l’ordre.
    La police utilise les syndicats pour attaquer un seul homme, gendarme, alors qu’ils savent parfaitement que la gendarmerie n’a pas le droit de répondre car elle n’a pas de syndicat.
    Ce sont des méthodes qui reviennent exactement à ce qu’on voit partout dans les manifestations, attaquer des gens honnêtes, sans qu’ils puissent avoir de défense.
    Le Colonel Di Méo ne pourra pas se défendre, il ne répondra pas, c’est un militaire, qui a de la dignité et de l’honneur, c’est un gendarme. 
    Il risque d’être sanctionné par la hiérarchie pour avoir dit la vérité sur les violences policières au lieu de couvrir celles-ci.
    En réalité, les gendarmes ne cautionnent pas les comportements violents injustifiés contre les manifestants et les chiffres démontrent que ce ne sont pas les gendarmes mais majoritairement les policiers qui sont mis en cause dans les violences contre les manifestants.
    Les chiffres fournis par le très sérieux magazine « L’essor de la gendarmerie » sont clairs :
    L’inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie seulement 10 fois par des plaintes pour des violences contre des manifestants contre 199 fois pour l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), soit des pourcentages respectifs de 4,8 % pour la Gendarmerie et de 95,2 % pour la Police.
    La majorité saisines concernent l’utilisation par les forces de l’ordre du lanceur de balles de défense de 40 mm (LBD-40), soupçonné d’avoir provoqué des dizaines de blessures graves comme des éborgnements.
    Selon la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio, pour la période allant du 17 novembre 2018 au 5 février 2019, on a dénombré 13.460 tirs de LBD-40 recensés dans la Police . 
    De son côté, l’IGGN évaluait à “un millier’ les tirs de LBD par des gendarmes pour la même période. Soit 93 % pour la Police et de 7 % pour la Gendarmerie.
    La différence de mentalité entre police et gendarmerie éclate au grand jour et les policiers attaquent les gendarmes.
    A l’heure où les policiers de la BAC gazent des enfants sur un manège, et confient l’enquête sur l’attaque de Geneviève Legay à Nice par un CRS à la femme du commandant qui a donné l’ordre d’attaquer, on doit défendre les gendarmes qui disent la vérité et qui font preuve d’honneur et de droiture.
    J’appelle tous les #giletsjaunes et leurs soutiens à soutenir ce gendarme qui dit la vérité contre la police qui est majoritairement responsable des violences contre les manifestants.
    Également à ce que la gendarmerie soit chargée des enquêtes contre les policiers accusés de violences policières. 
    Nous ne faisons plus confiance à la police.

  • Le Rassemblement National lance la campagne « Stop éoliennes »

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    Le 6 avril, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont lancé la campagne du RN « Stop éoliennes » depuis la forêt de Lanouée dans le Morbihan. Ici, le futur parc de 16 éoliennes devrait occuper près de 9 % de l’espace forestier. Les éoliennes représentent la fracture qui divise la société française entre bobos urbains, très souvent sans voiture, loin des réalités de la terre et de la mer, et les Français vivant dans le monde rural ou sur les littoraux : les bobos veulent des éoliennes mais loin de chez eux, tandis que 70 % des projets prévus par l’Etat sont attaqués en justice par les riverains. Les éoliennes seraient le symbole de l’énergie propre et l’emblème d’une transition écologique qui prévoit d’en doubler le nombre d’ici 2023 en France.

    Des éoliennes au mépris du patrimoine et des paysages

    Il y en aurait alors plus de 10 000, dont les 600 déjà implantées rien que dans la Somme, encerclant des villages comme Montagne-Fayel où il y a 50 éoliennes, et bientôt 75 de plus. Pour 160 habitants. C’est pourquoi Jordan Bardella dit qu’un tiers du territoire national sera « en vue d’éoliennes » sous peu. Invité le dimanche 7 avril du « Grand Rendez-vous » politique d’Europe 1, CNews, Les Echos, Bardella, tête de liste RN pour les européennes, a été interrogé sur la campagne « Stop éoliennes ». Ses réponses au sujet de l’éolien ? Pollution visuelle et sonore importante, risques économiques locaux – ainsi les pêcheurs bretons craignent une incidence sur la pêche –, dangerosité des ondes, signalée par nombre d’études guère répercutées par médias et politiques, atteinte à la nature, aux paysages, au patrimoine, rôle des centrales à gaz et au charbon dans le fonctionnement des parcs éoliens, coût futur probable de l’électricité en augmentation comme en Allemagne, impossibilité pour nombre de riverains de revendre leurs maisons et risques pour le tourisme…

    A Flers dans les Hauts-de-France, un propriétaire rénove depuis 22 ans son château du XVIIIe siècle classé monument historique. Il voulait faire des chambres d’hôtes. Une partie des chambres donne maintenant sur des parcs éoliens, et d’autres sont annoncés. Bien que le château soit classé, c’est dans les vues de ces chambres que sont et seront implantées les éoliennes. Le tout sur fond de corruption démontrée par une condamnation judiciaire. Le RN demande un moratoire et des référendums locaux. De surcroît Marine Le Pen a adressé des courriers au ministre de la Culture et aux présidents des associations de défense du patrimoine ainsi qu’à l’Unesco : la volonté d’implanter des éoliennes en vue de Vézelay ou de l’abbaye de Fontenay en Bourgogne est une idée saugrenue qui ne peut venir qu’à des personnes ayant peu de foi en l’existence de la culture patrimoniale. Que Philippe et Macron s’intéressent à ce point à l’éolien ne peut que préoccuper : il doit y avoir un loup quelque part…

    Paul Vermeulen

    Article paru dans Présent daté du 8 avril 2019

    https://fr.novopress.info/

  • L’ultime Chouan de l’Hyper-France

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    Georges Feltin-Tracol

    Le premier trimestre 2019 a été fatal pour trois penseurs non-conformistes. Après la disparition en octobre 2018 d’Yvan Blot sont morts Janpier Dutrieux, Guillaume Faye et, dans la nuit du 15 au 16 mars, Rodolphe Crevelle.

    Né en 1955, ce Normand installé près de Béziers personnifiait l’engagement total, une vie de militant qui forçait l’admiration, nonobstant quelques divergences théoriques comme l’éventuelle partition de la France par la formation d’enclaves musulmanes autonomes tant en Métropole qu’en outre-mer. Rodolphe Crevelle était un vrai Chouan. Tour à tour formé par la vieille école royaliste maurrassienne, par Gérard Bouchet, ancien militant solidariste de l’OAS – Métro, et par la mouvance nationaliste-révolutionnaire dans la décennie 1980, il avait trouvé son « équation personnelle », à savoir l’œuvre de Léon Bloy revisitée par Jacques Ellul et Unabomber, le terroriste écologiste aujourd’hui détenu à vie dans des conditions éprouvantes dans un pénitencier fédéral aux États-Unis.

    De la francité à la cause des petits peuples

    En 1994, Rodolphe Crevelle animait un bulletin mensuel, Lettre de la Grande France. Hostile à la pseudo-Europe surgie de Maastricht, il répondait à la construction européenne germano-atlantiste non pas par la francophonie, mais à l’instar de Paul Sérant, par la francité, c’est-à-dire les peuples d’origine français. Sur les pas des solidaristes des années 1970 et 1980 tels Yves Bataille, Rodolphe Crevelle soutenait l’autodétermination des Français d’Amérique, non seulement celle des cousins québécois, mais aussi des Acadiens, des « Bois-brûlés » (les métis franco-amérindiens du Manitoba et de la Saskatchewan), des Francos de Nouvelle-Angleterre et des Cajuns de Louisiane. Plus tard, à la tête du groupe Francitéparrainé par le gaulliste de gauche Philippe Rossillon, il attaqua en 1996 la permanence du MSI à Aoste, suite aux violentes diatribes de Gianfranco Fini à l’encontre des francophones du Val d’Aoste.

    Il aidera ensuite les revendications séparatistes du Pas de la Case en Andorre. Fidèle aux prescriptions de Gérard Bouchet qui exigeait d’être « modéré en pensée, radical en action », Rodolphe Crevelle collabore à bien des imprimés souvent éphémères et organisait des actions coup-de-poing. En 1994, puis en 1998, en compagnie des marins-pêcheurs du Cotentin et des défenseurs des catégories socio-professionnelles, il manifeste pour la souveraineté française sur l’archipel anglo-normand des Écréhous – Minquiers. En 2006 paraît en kiosque un magnifique magazine, TransEurope, qui se réfère à ce que le Professeur Guy Héraud appelait trente ans auparavant l’« Europe des ethnies ». On y lit des articles sur le peuple walser dans les Alpes italiennes, les Sorabes d’Allemagne orientale, les Vlachs d’Albanie, la nostalgie italienne de Tende et de La Brigue annexées par l’Hexagone en 1947 ou sur les Mentonnais pour le rattachement à la Principauté de Monaco.

    Le goût de Rodolphe Crevelle pour l’action directe et médiatique arrive à son apogée au moment du mariage pour tous. En imaginant mi-sérieux mi-goguenard, un éventuel coup d’État militaire contre « Flamby » et sa lamentable clique gouvernementale, il ne pensait pas s’attirer la colère des antifas, la surveillance des officines de l’« État profond », la crainte des politicards et la hargne des plumitifs journalistiques de cour. La mauvaise humeur de tout ce ramassis se concentra sur le premier tabloïde politique français, Le Lys noir, sorti dès décembre 2011. Gratuit tiré à plusieurs milliers d’exemplaires facilement disponibles dans l’excellente librairie Facta dont le gérant, Emmanuel Ratier, connaissait depuis longtemps son fondateur, Le Lys noir se voulait un « samizdat des Cellules anarcho-royalistes », cellules qui deviendront ensuite l’Organisation Georges-Bernanos. Usant et abusant de pseudonymes divers et variés (Netchaev, Marc Dorcet), Rodolphe Crevelle rédige dans la foulée un roman d’anticipation politique, Le Grand Soir… Où Marine Le Pen remporta l’élection présidentielle, aux Éditions de l’Aspirant, et en appelle à un Mouvement du 6 mai 2012, prévoyant que « la victoire de Marine Le Pen est possible mais qu’elle lui sera immédiatement confisquée ».

    Pour l’anarcho-royalisme !

    Rodolphe Crevelle s’investit aussi dans d’autres périodiques tels GéoArsenal ou AFU (Action Française Universitaire). Ce dernier, « l’hebdo intelligent et violent », déclenche la fureur simultanée et conjointe des maurrassiens ankylosés et des gauchistes. À côté de ces publications, il rédige très vite plusieurs brochures, Houria, deux États ! Lettre ouverte à Houria Bouteldja(mai 2016), Lettre à un général qui n’existe plus (juillet 2016) ou Non aux Bougnoules à la mer… Oui à la République Mosaïque ! à Marseille (août 2016). Deux essais paraissent enfin : Mon cher entre-soi. Écrits politiques d’un activiste (Éditions des Lys Noirs, 2014) et La doctrine anarcho-royaliste (Brochure express du Lys noir, 2017).

    Rédacteur prolixe pour différents organes de presse locale dont Sud, Rodolphe Crevelle subit les foudres des abjectes lois liberticides : trois mois de prison ferme pour un article intitulé « Mon voisin est une mosquée », puis dix mois de prison ferme pour deux autres articles, « À quoi servent les Gitans de Perpignan » et « Les martiens veulent lui prendre son café » écrits en août 2015 dans Le Petit Journal catalan. Rodolphe Crevelle ne cache pas non plus ses sympathies pour Le Local de Serge Ayoub ainsi que pour la Ligue du Midi de Richard Roudier et pour le sympathique groupe sans cesse attaqué de chanteuses, Les Brigandes.

    Responsable d’un « empire de presse » confidentiel et réactif, Rodolphe Crevelle a rénové bien des concepts. Réticent à l’égard des Orléans et d’une grande hostilité envers le prétendant légitimiste, le théoricien anarcho-royaliste se tourne d’abord vers les Bourbons-Busset, les aînés non dynastes des Capétiens, puis vers les Bourbons-Parme. Dans le cadre de l’anarcho-royalisme, il promeut la « république royale », la réclusion du roi de France au Mont Saint-Michel et la floraison de « républiques cantonales » fondées sur le tirage au sort et le référendum d’initiative populaire. Depuis plusieurs années déjà, Rodolphe Crevelle sentait venir le mouvement des « Gilets Jaunes ». Il essaya malheureusement de lui donner une véritable consistance politique. Bien que très actif sur Internet, il ne cessait de se défier de l’emprise numérique et des objets connectés. Il assumait un indéniable anti-technicisme virulent, voire parfois excessif : célébrer les Khmers rouges en tant qu’acteurs notoires d’un retour contraint à la terre et au repeuplement forcé des campagnes.

    En digne et surprenant héritier du carlisme espagnol attaché aux fueros, Rodolphe Crevelle comprit de suite l’utilité des micro-États et autres « cryptarchies » (Bruno Fuligni) genre Seeland ou République du Saugeais dans le Jura. « Face à la submersion technologiste, l’anarcho-royaliste n’a pas d’autre choix que d’investir la campagne et d’y proposer d’abord aux survivants et aux échappés la création apparemment innocente de cantons-républiques qui plaisent au syndicat d’initiatives du coin (La doctrine anarcho-royaliste, pp. 255 – 256). » Ainsi salue-t-il les tentatives révolutionnaires du royalisme de la Montagne blanche, du Cercle Proudhon, de Henri Lagrange, et s’inscrit-il dans leur continuité. Il n’apprécie guère les monarchies en place en Europe, à l’exception d’une seule qu’il considère comme un « Cuba anarcho-royaliste », la principauté alpestre du Liechtenstein. « Depuis 2003, l’État anarcho-royaliste existe. Il est bien réel. Voilà un État anarchiste parce que régi par la démocratie directe, mais aussi un État réellement royaliste puisque le souverain y dispose de la totalité du pouvoir exécutif (La doctrine anarcho-royaliste, p. 246). » En opposant farouche à la loi Taubira sur l’homoconjugalité et à la révolution anthropologique en cours dont elle est une rémanence, Rodolphe Crevelle loue « le résultat de la fermeté de la dynastie [qui] est que la principauté défend toujours un catholicisme d’État officiel : l’avortement, l’euthanasie, le mariage homo, la GPA ou la PMA y sont toujours interdits. En un mot, le Liechtenstein fait figure de réduit sociétal européen, un gravier dans la chaussure “ dragqueen ” de l’Europe (La doctrine anarcho-royaliste, p. 251) ».

    Radicalité écolo

    Outre l’anarcho-royalisme, son apport magistral demeure la découverte au public francophone des thèses décroissantes et radicales de l’écologiste intégral finlandais Pentti Linkola. Voilà enfin un « éco-fasciste » qui se préoccupe de la question déterminante de la puissance ! Il conçoit une décroissance soutenable dans le cadre d’une société fermée avec des gardes-frontières armés prêts à tirer… Son excellent roman (inédit ?), Voyage au pays du Lys Noir par un social-démocrate danois, présente la future Hyper-France devenue l’« Écopays du Lys noir », un remarquable régime agro-militariste qui applique la décroissance dans un seul pays.

    La France qui y est décrite après un putsch réussi ressemble aux années 1960 quand le vivre bien était préférable à l’actuel vivre ensemble. Dans cette France rétro-futuriste, « l’éloge de la lenteur et de la frugalité, comme la promotion de la supériorité esthétique des petites choses et des paysages les plus oubliés auquel notre gouvernement accorde tant de soins, ne signifie pas qu’il faille automatiquement aller lentement à tout moment et pour toutes les activités humaines. Mettre l’accent sur la lenteur est davantage un moyen de nous amener à réfléchir et nous désintoxiquer de la vitesse, tout comme l’emploi du terme “ décroissance ” est davantage une tactique de notre Lys Noir afin de sevrer notre peuple de la croyance selon laquelle le bonheur et l’épanouissement passeraient nécessairement par l’accumulation quantitative des richesses et des biens… (Voyage au pays du Lys Noir …, pp. 216 – 217) »

    Marianne peut maintenant dormir sur ses deux oreilles. Le digne héritier du Docteur Martin n’est plus ! Seuls perdurent les nombreux textes de Rodolphe Crevelle qui, un jour ou l’autre, trouveront un terreau fertile. Commencera alors la contre-révolution anthropologique de l’Homme Ancien pensée par le dernier des Chouans du XXIesiècle.

    Source Europe maxima cliquez ici

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  • Les Français veulent moins d’impôts ? Ils ont raison !

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    Dans les doléances exprimées par les Français au cours du grand débat (cf. l’enquête IFOP/JDDparue ce dimanche), celles concernant les impôts prédominent : suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, de la redevance audiovisuelle, retour de l’ISF. Mais il ne faut pas se tromper sur ce que cela signifie.

    En effet, il y a plusieurs lectures de l’impôt. L’une, évidemment, c’est son efficacité économique : comment faire pour hâter le retour des comptes de la nation à l’équilibre ? L’autre est la lecture politique : quelle est, à travers l’impôt, la philosophie de l’État par rapport à la justice, économique ou sociale ?

    Cette question est fort importante parce que, derrière elle, deux visions opposées du rôle de l’État se font jour. Dans un cas, une vision technocratique : ce qui compte, c’est d’abord de réparer les structures. C’est l’attitude d’un nouveau patron débarquant dans une entreprise en difficulté et redressant les comptes « à la hache » en taillant dans les effectifs sans faiblesse. Peu importe que le personnel se plaigne, l’important est de sauver l’entreprise et, pour cela, « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ».

    L’autre, c’est la vision sociale : le principe, c’est que l’entreprise est faite par les hommes et pour les hommes, et pas seulement pour les actionnaires, et qu’on ne la sauvera pas en cassant le moteur psychologique, la motivation de ceux qui la font marcher. Si les comptes sont redressés, mais que le personnel est gravement démotivé, tôt ou tard, l’entreprise a des chances de péricliter.

    Dans l’histoire des redressements spectaculaires d’entreprises ont existé les deux méthodes, mais c’est la deuxième, certainement, qui a donné les résultats les meilleurs et les plus durables.

    Dans le cas d’une nation, en particulier d’une démocratie comme la France, les choses sont différentes. D’abord parce que ce sont les Français qui se sentent les actionnaires, par leur vote, de la nouvelle « Direction ». Et non seulement ceux qui ont voté pour elle, mais aussi tous les autres, tant il est vrai que si le vote majoritaire est une convention, l’État reste celui de tous les Français. Si un nombre important d’entre eux a l’impression qu’on les sacrifie sur l’autel d’impératifs technocratiques, le sentiment d’injustice est d’autant plus fort. Ensuite, parce qu’une nation n’est pas une entreprise. Lorsqu’une entreprise « dégage » du personnel, elle transforme simplement un coût privé en un coût public, puisqu’elle remet à la charge de la nation les personnes dont elle ne veut plus. L’opération est donc « tout bénef » pour elle : profits privatisés et charges mutualisées. Pour la nation, on ne « dégage » personne. Tous les « dégagés » restent dans « l’entreprise ».

    On voit donc que la question de l’impôt est beaucoup plus politique et symbolique que technocratique ou économique. Si on lit correctement le sondage, à travers les mesures désirées par les Français, c’est cela, qu’ils expriment : une demande très forte de justice sociale. Evidemment, peu d’entre eux ont les compétences pour juger de l’efficacité économique des mesures qu’ils préconisent. Pour autant, ils ne se trompent pas de lecture, comme on leur en fait souvent grief pour cause d’incompétence. Lorsqu’ils disent, à travers leurs propositions, que c’est bien l’économique qui doit servir le social et non pas le contraire, ils ont la bonne approche. « Vous ne ferez pas la nation sans nous », disent-ils. La question qu’ils posent à leur gouvernement, à travers leurs doléances fiscales, c’est « Qu’allez-vous faire pour refaire l’unité perdue ? »

    C’est bien à cette question, et pas à une autre, que le gouvernement, à travers les mesures qu’il prendra, va devoir en premier lieu répondre. Ne pas inverser les priorités, sans pour autant oublier l’économique : toute la difficulté sera là.

    François Martin

    https://www.bvoltaire.fr/les-francais-veulent-moins-dimpots-ils-ont-raison/

  • Gilets jaunes réunis en AG à Saint-Nazaire : vers la gauchisation définitive du mouvement ?

    Le jour de l’acte XXI qui, selon les chiffres du gouvernement, marquait la plus faible mobilisation du mouvement, des délégations de 235 groupes de gilets jaunes se réunissaient à Saint-Nazaire.
    Ils étaient donc 700 représentants à être venus débattre. 
    Et Le Monde rendait compte de cette « professionnalisation » du mouvement en ces termes :
    « L’organisation nazairienne aux faux airs de festival altermondialiste soulignait ce changement d’envergure : badges de couleurs pour différencier les statuts des participants – vérifiés à l’entrée –, tente pour les nombreux médias “accrédités” avec des “points presse”, trois cantines extérieures pour contenter végétaliens et carnivores, et même un “off” pour les citoyens et les “gilets jaunes” n’ayant pas pu rentrer. »
    À regarder les images, les thématiques débattues, l’ambiance, on a plutôt l’impression que l’altermondialisme et le gauchisme ont bien récupéré le mouvement, ou tout au moins cette partie du mouvement.
    Un mouvement populaire (dans tous les sens du terme) sans chef et sans ligne, ça attire forcément les chefs et les lignes sans peuple. 
    Et ils sont nombreux : anticapitalistes de toutes obédiences, unissez-vous pour récupérer !
    Aline Leclerc, l’envoyée spéciale du Monde, a bien noté ce glissement : « C’est que la lutte a aussi changé d’échelle : partie d’un combat contre les hausses des taxes contre le carburant, ils revendiquent désormais un changement de système, et reprennent en cœur les “anti-anti-anticapitalistes” entendus dans les manifestations. Inimaginable les premiers temps. »
    Et l’entrisme gauchiste ou altermondialiste se voit gros comme le nez au milieu de la figure, même si certains gilets jaunes sincères font preuve d’une naïveté remarquable :
    « On savait qu’ici, on trouverait des gens calés, des professeurs, des scientifiques. C’est ça, la mixité du mouvement, y a des gens de la base et puis des gens qui savent plein de choses. »
    Ah, des gens qui savent plein de choses… et qui savent mieux que vous ce que vous voulez et les raisons de votre révolte, bien sûr, et qui vont vous aider !
    Dernier indice de cette récupération gauchiste bien avancée ? 
    Les interrogations – assez naïves, aussi – sur la baisse de la mobilisation, du soutien dans l’opinion. Les délégués gilets jaunes la mettent sur le compte des violences. 
    « On a perdu beaucoup de femmes qui avaient peur de la répression. », explique une déléguée au Monde.
    Peut-être avaient-elle senti, aussi, la récupération et la trahison de l’impulsion initiale, non ? 
    Dominique Monthus

  • Pierre Hillard : Le Grand Remplacement, un plan concerté.

    Intervention de Pierre Hillard, docteur en sciences politique, spécialiste du mondialisme, sur l’organisation du Grand Remplacement lors de la 3e fête du Pays Réel organisé par Civitas, le samedi 30 mars 2019 à Rungis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Macron, le fossoyeur de la Police ? – Journal du mardi 9 avril 2019

    Macron, le fossoyeur de la Police ?

    Un suicide tous les quatre jours dans la police. Depuis le début de l’année, déjà 31 membres des forces de l’ordre se sont données la mort… La perspective d’une année noire se profile sans qu’aucune décision politique ne soit à l’ordre du jour.

    Retrouvez le Zoom avec Laurent Cassiau « Un commandant de police à visage découvert »

    L’État d’urgence fiscale : la nouvelle boîte à outils ?

    Alors que le Grand Débat National touche à sa fin, le premier ministre, Edouard Philippe, a présenté les premières conclusions. Pour esquisser une sortie de crise, le chef du gouvernement met le cap sur l’exaspération fiscale. Une parade loin de répondre aux principales revendications des gilets jaunes.

    Retrouver l’émission Politique & Eco avec Philippe Nemo : L’impôt est-il légitime ?

    Institut Iliade : un 6e colloque pour la route

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-le-fossoyeur-de-la-police-journal-du-mardi-9-avril-2019

  • Grand blabla national : tout ça pour ça

    Grand blabla national : tout ça pour ça

    Lors d’un bref discours prononcé à l’issue de la cérémonie de restitution du grand débat national, le Premier ministre a constaté :

    «La première exigence, c’est en fait une immense exaspération fiscale». «Mon gouvernement en assume sa part de responsabilité, et en a tiré conséquence en annulant la hausse de la taxe carbone»… de 2019 mais pas de 2018…

    «Notre pays a atteint une sorte de “tolérance fiscale zéro”. Les débats nous indiquent la direction à prendre: nous devons baisser, et baisser plus vite les impôts».

    Il a donc fallu 4 mois de grand débat, des dizaines de déplacements du président, des centaines de réunions et des heures de soliloque, pour que Emmanuel Macron constate que les Français veulent payer moins d’impôts ? Que des Français, asphyxiés par des taxes en tout genre, ne parviennent plus à joindre les deux bouts, notamment avec la hausse des prix à la pompe ?

    Et donc, on baisse les impôts ? Édouard Philippe a expliqué qu’«il reviendra au président de la République de donner les grandes orientations» de la sortie du grand débat, lors d’une expression qui est prévue à la mi-avril. Il reviendra ensuite au gouvernement de travailler avec le Parlement, les partenaires sociaux, les élus locaux, et les acteurs associatifs pour apporter des réponses concrètes. Bref, ce n’est pas encore pour demain…

    https://www.lesalonbeige.fr/grand-blabla-national-tout-ca-pour-ca/

  • Alliance atlantique : soixante-dix ans, ça suffit !

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    Jean-François Touzé
    Délégué national du Parti de la France aux Études et Argumentaire
    Le 4 avril 1949, était signé le Traité de l'Atlantique Nord, ouvrant la porte à la création de son organisation militaire intégrée, l’OTAN.
    Soixante-dix ans plus tard, la menace soviétique disparue, les divergences entre les États-Unis et l'Europe, tant au niveau stratégique qu’économique et commercial allant en s’élargissant, les intérêts des uns, en matière diplomatique ou militaire, ne rencontrant pas spontanément ceux de l’autre, rien ne subsiste plus de la nécessité d'un Pacte euro-atlantique.
    Face à la menace d’une extension du communisme soviétique vers l'Europe d’ouest, l'Alliance atlantique fut un outil de résistance et d'endiguement (Containment Strategy). Elle fut la marque d'une volonté de solidarité du monde libre, et c'est pourquoi, dans son immense majorité, la Droite nationale, jusqu'à la fin des années 1980, eut pour position constante d'y être favorable (Jean-Marie Le Pen, par anticommunisme et par réaction à la position gaulliste, fit, très logiquement, de la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN, un point fort de sa première campagne présidentielle en 1974). Une position largement partagée dans notre camp même si, dès le début de la mise en exercice du Traité, de sérieux doutes se firent jour sur l'automaticité d'une riposte militaire venue de la lointaine Amérique en cas d'attaque soviétique sur le vieux continent, et malgré la pleine conscience qu'avaient les diverses organisations nationales du caractère humiliant d'une situation de protégés, autrement dit de vassaux, dont les États-Unis jouaient pour maintenir Europe de l'ouest en état de dépendance, comme finit par le reconnaître John Foster Dulles, Secrétaire d'État de 1954 à 1959.
    Le départ, en 1966, de l’organisation intégrée, voulue par De Gaulle, si elle eut pour effet de réjouir le Kremlin et de provoquer la colère de Washington, ne changea pas profondément la donne si ce n'est en rendant une indépendance de façade et d'apparence à la France.
    Au lendemain de la chute du bloc de l'est, deux options se présentaient : soit la dissolution pure et simple de l'Alliance que l’écroulement de l’URSS et la fin du Pacte de Varsovie rendait caduque, ou sa transformation en une nouvelle organisation, excluant la Turquie mais englobant la Russie et ses anciens satellites, créant les conditions d'une défense des intérêts convergents de l’Europe et de l’Amérique face à la menace islamique qui se développait et à l’émergence de nouvelles puissances planétaires comme la Chine.
    Comme toujours les dirigeants américains qui avaient lu Bismarck et avaient retenu de lui que, « dans une équation à deux facteurs, il faut toujours choisir le troisième », décidèrent de suivre la voie de leur penchant naturel, celle d'un Nouvel Ordre Mondial, autre mot en langage diplomatique américain, de l’Imperium US.
    Les deux guerres d'Irak, la pression constante sur les voisins de la Russie pour qu'ils rejoignent l'OTAN, la déstabilisation du proche orient, la montée du Djihad, la déferlante migratoire, les bombardements, soixante-dix-huit jours durant, de la Serbie en 1999, avec pour effet l’installation d'une république Islamique au cœur de l'Europe, le début d'une nouvelle guerre froide, furent les conséquences de ce choix aussi politiquement aberrant que stratégiquement funeste.
    Le Parti de la France – qui sait qu'une nation n'a pas d'amis mais des alliés – constate que ce qui aurait pu être une chance historique pour l’Occident au début des années 1990, n’a pas été saisi.
    Malgré les tentatives menées par la France de rééquilibrage des commandements et de renforcement du pilier européen après son retour au sein du dispositif militaire intégré envisagé par Chirac et finalisé par Sarkozy, et quelles que soient les récriminations maintes fois rééditées par Trump contre l'organisation qu'il assimile à un gouffre financier, l'OTAN reste ce que son ADN lui commande d’être : un outil militaire et politique au service exclusif des États-Unis qui, en dépit de ses tentations isolationnistes passagères, veut en conserver le levier. La réunion des ministres des Affaires étrangères des vingt-neuf pays membres de l'Alliance atlantique qui vient de se tenir à Washington à l’occasion des soixante-dix ans du Traité l'a amplement démontré, tout comme a été démontrée où se situe la priorité des missions fixées à l’organisation, celle-ci ayant été définie par le Secrétaire d'État américain, ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo : le renforcement de sa présence en mer noire et de son soutien à l'Ukraine.
    Le PDF se prononce, en conséquence, en faveur du départ de la France de cette organisation qui ne peut ni ne veut dans un cadre civilisationnel, et de la constitution d’une Alliance Européenne de Défense reposant sur la coopération stratégique et opérationnelle de nos armées nationales comme de nos industries d’armement, en partenariat avec la Russie et, si cela s’avérait nécessaire, de la renégociation, sur ces bases et sur elles seules, de nouvelles relations euro-atlantiques à redéfinir.
    L'Europe des Nations et des États, l'Europe de la souveraineté continentale, de la sécurité et de la reconquête civilisationnelle, « ce rêve des sages, ambition des puissants » ne se fera que par la volonté de ses peuples. Seules comptent durablement les communautés de destin.