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France et politique française - Page 2217

  • L'Immigration fille d'une idéologie

    6a00d8341c715453ef022ad3761dab200c-320wi.jpgCes derniers jours ont vu se multiplier les soubresauts de la crise migratoire. Venus du Honduras, les candidats à l'entrée aux États-Unis recrachent toute la misère et la violence de l'Amérique centrale. En Europe la bien-pensance s'obstine à condamner les pays, entre Méditerranée, Alpes et Danube, qui n'entendent pas succomber aux nouvelles grandes invasions. Dans l'Hexagone républicain, enfin, le désordre et la honte ont encore monté d'un cran avec la flambée de rixes sanglantes venues des territoires que la république a perdus.

    Au travers de tous ces drames, une certaine explication marxisante du fait migratoire est devenue ridicule : personne ne pourra plus, en effet, nous dire de façon péremptoire que tout cela vient du capitalisme.

    Au sud du Rio Grande, entre les Chiapas du Mexique et l'isthme de Panama les affrontements n'impliquent même plus les forces de l'ordre effondrées ou pourries. Ils ne se partagent plus qu'entre réseaux de la drogue, mafias satanistes et terroristes révolutionnaires.

    Aux alentours de Paris, Lyon ou Marseille, dans les banlieues de la violence, les quartiers s'appellent Allende, les lycées ont reçu le nom d'Éluard. Place Nelson-Mandela, les cousins viennent du cap Vert ; les parents viennent du Mali ; les élus, eux aussi, se manifestent, tous derniers survivants de l'implantation du parti communiste. On chercherait donc vainement, dans ces phénomènes, les traces de la fameuse "mondialisation néolibérale" porteuse de tous les maux à en croire encore les radioteurs restés à gauche. Il va donc falloir trouver autre chose, porter un regard nouveau sur la crise, sans recourir à Marx et Engels.

    Certains évoqueront, sans nous convaincre, un plan déterminé et détaillé, résultant d'une volonté bien arrêtée de dénaturation du peuple français. On pourra bien citer, dans ce sens, telle bribe de déclaration du sous-ministre giscardoïde Dijoud souhaitant explicitement transformer la France "en nouveau Brésil". Y voir la clef du mystère revient à prendre l'effet pour la cause.

    S'il paraît que l'ancien chef de l'État, et avec lui la plupart des ci-devant giscardiens, tous regrettent aujourd’hui le regroupement familial, on n'a jamais entendu s'exprimer dans ce sens un Chirac, lui qui dirigeait le gouvernement, lui le signataire du décret d'avril 1976.

    Reconnaissons que ce personnage, typiquement radical-socialiste, a longtemps su, tout au long de sa carrière au bilan si funeste, se montrer aimable de contact. Il serrait les mains, promettait à tout le monde, disait à chacun ce que chacun voulait entendre. Au rebours du Misanthrope Alceste auquel Molière fait avouer "L'ami du genre humain n'est pas du tout mon fait"[1]il épousait un monde de bons sentiments conventionnels. Il n'éprouvait de haine que pour ce qu'il appelait le "fascisme". On trouverait difficilement meilleure, – ou pire, – incarnation de l'idéologie technocratique.

    Il semble donc réaliste, au-delà des personnalités, et de considérer toute l'école de la haute classe dirigeante parisienne influencée par les idées que développait naguère un Michel Debré. Fondateur de l'Ena en 1945 – en collaboration avec Maurice Thorez[2], – principal concepteur de la Constitution de 1958, Debré publia plusieurs livres manifestes. En 1963, sous le titre "Au Service de la Nation", il assigne pour l'Hexagone un objectif démographique de 100 millions d'habitants. Comme la démographie naturelle ne mettait au monde que 300 000 jeunes Français chaque année il fallait, pour passer à 400 000, recourir à l'immigration. À l'époque, un certain Chirac, maître de conférences à Sciences Po, en recommandait chaudement la lecture à ses étudiants.

    À l'évidence, une telle doctrine flattait un vieux rêve. Par l'effet du nombre, on imaginait faire de la France la conductrice de l'Europe. À défaut d'avoir pu intégrer l'Outremer et les départements d'Algérie dans une république résolument jacobine, l'étatisme compenserait à sa manière. Il importerait une partie de ceux auxquels on avait fait miroiter le statut de Français à part entière. Et on appliquerait de force ce transfert plus ou moins contraint aux plus reculés des confettis de l'Empire, jusqu'au terminus pathétique de Mayotte, ce nouveau département français où certains visiteurs s'étonnent d'évaluer à 95 % le nombre des citoyens polygames (?) et musulmans.[3]

    Sans doute faut-il voir un effet du hasard si "Mayotte reste une poudrière"[4]Il n'existe comme chacun, à défaut d'y croire, a l'obligation de le professer, aucune corrélation entre immigration, islamisation et insécurité. On vous le répète : pure coïncidence.

    JG Malliarakis  

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    [1] "Je refuse d'un cœur la vaste complaisance / Qui ne fait du mérite aucune différence : /Je veux qu'on me distingue ;/ et pour le trancher net, /L'ami du genre humain n'est pas du tout mon fait." (Le Misanthrope Acte Ier, scène I.)
    [2] Le chef du parti communiste était alors ministre de la Fonction publique.
    [3] cf. "Mayotte: nouveau département polygame et musulman à 95%"
    [4] cf. "Immigration : Mayotte reste une poudrière".

    https://www.insolent.fr/2018/10/limmigration-fille-dune-ideologie.html

  • Grand remplacement ou complot à ciel ouvert?

    6a00d8341c715453ef022ad39c1507200d-320wi.jpgVotre serviteur prend rarement le temps d'explorer Facebook. Il n'y installe que les liens de ses chroniques. Mais ce 25 octobre deux réactions d'amis lecteurs l'ont interpellé à propos de L'Insolent daté du 24 octobre[1].

    Mon honorable correspondant, et agent préféré à Saint-Mandé, résume ainsi le problème posé, l'ayant "bien compris, le concept de grand remplacement ne se limite pas à l'accroissement du nombre d'immigrés - que personne ne conteste, je crois[2] - mais implique aussi que tout cela relève d'un plan prédéterminé." Il s'agit bien en effet du débat sous-jacent. Un complice de Strasbourg y voit de son côté "la thèse de René Marchand[3]. Mais, ajoute-t-il, le grand remplacement est d'abord un fait qui se suffit à lui-même et qui se réalise par la simple démographie. D'où l'idée chère à Renaud Camus : la remigration."

    Or, l'idée même de songer à cette solution théorique se heurte au paradigme technocratique dominant : l'immigration constituerait toujours une chance pour la France, toutes origines culturelles étant supposées égales devant le préjugé laïciste, et tout appel au discernement étant considéré non comme une opinion libre mais virtuellement, et parfois pénalement, comme un délit.

    Qu'une notion telle que la non-discrimination, puisse paraître contraire à toutes les lois de la vie, à toutes les lois de la cité, voilà qui ne trouble pas nos républicains. Au contraire, cela conforte les dogmes jacobins de nos princes. On n'osera pas déranger leur quiétude en leur révélant les mauvais lieux[4] où, l'on chantait naguère "une seule jeunesse une seule nation pour la France et la Révolution".

    Sans doute s'agit-il d'une question de génération. Petit garçon je me souviens ainsi d'avoir demandé dans l'autobus à mon gentil voisin, d'aspect exotique pour moi inconnu, s'il était en chocolat. Cette question, vers 1948, ne manifestait aucune originalité. La rumeur en courait dans l'école communale au sein de laquelle nous ignorions ce qu'était le racisme, un produit américain pour sûr. Cela l'a fait rire. Et aujourd'hui plus personne ne rit.

    Un facteur essentiel a milité pour ce changement de population[5], quand il se trouva comme attisé par la décolonisation. Cette opération revenait à réduire les dimensions de l'Empire eurafricain de la France, aux 550 000 km2 de l'Hexagone. On déplaçait de la sorte tout ou partie des anciens colonisés, vers les terres ancestrales de leurs colonisateurs, eux-mêmes supposés en manque de main-d’œuvre et en déficit de natalité.

    Le phénomène démographique des vases communicants a beaucoup été accéléré par un obscur décret organisant, il y a plus de 40 ans de cela, le regroupement familial. Celui-ci s'entendait en l'occurrence comme irréversible et à sens unique. Comme on ne prête qu'aux riches, la rumeur publique tend à faire porter la responsabilité de cette erreur tragique au président de la république de l'époque, un certain Valéry Giscard d'Estaing.

    En réalité, accédant à l'Élysée en 1974, celui-ci semble plutôt avoir imaginé bloquer le processus.

    Michèle Tribalat, l'une des voix expertes les plus fiables en matière démographique, a tenu à préciser dans une récente tribune[6] : "Ce n'est pas Giscard d'Estaing qui a inventé le regroupement familial, il a demandé l'arrêt total des flux, la décision a été contestée au conseil d'État, il a donc dû réintroduire le regroupement familial en y ajoutant des critères de logement, de ressources, etc." Et l'ancien chef de l'État ne peut plus aujourd'hui[7] que "regretter le regroupement familial", décidé par son Premier ministre de l'époque, Jacques Chirac, par décret, le 29 avril 1976.

    JG Malliarakis  

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    [1] cf. "Cachez cette invasion que je ne saurais voir"

    https://www.insolent.fr/2018/10/cachez-cette-invasion-que-je-ne-saurais-voir.html

    [2] En quoi il se trompe : à partir du moment, aux alentours de 1970, où l'immigration est devenue un objet de cristallisation politique, l'INSEE et, à sa suite, les médias conformistes se sont evertués à démontrer faussement que le nombres des "Étrangers" n'avait pas augmenté en France depuis les années 1930.

    [3] cf. "La France en danger d'islam." Ed du Trident

    https://editions-du-trident.fr/catalogue#marchand

    [4] Allons je le révèle : c'est un refrain de l'Hymne des adieux que chantaient les jeunes militants de l'OAS.

    [5] Je me permets de noter ici que population ne signifie pas exactement peuple. Seule une Hidalgo, qui emploie à dessein sans doute un mot pour l'autre, fait la confusion.

    [6] cf. "Le regroupement familial, ce n’est pas Giscard d’Estaing"

    https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/michele-tribalat-le-regroupement-75995

    [7] cf. sa biographie publiée par Éric Roussel

    https://www.insolent.fr/2018/10/grand-remplacement-ou-complot-a-ciel-ouvert.html

  • La France et son destin

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    Nation. Car il s’agit de savoir si elle peut vivre encore et si les Français sont décidés à la faire vivre. Il faut qu’ils y croient. 

    Le dernier livre d’Éric Zemmour, Un destin français, tranche avec sa production antérieure. Le journaliste est à l’apogée de son talent et sa plume rejoint celle de l’écrivain. Est-il historien ? Les spécialistes diront que non. Mais il connaît l’histoire, la lit et la relit et, surtout, il la met en perspective avec ce que nous vivons. Il lui donne un sens. En somme, il nous instruit.

    Bien sûr, il a son style, fait de raccourcis et de fulgurances. Il a son point de vue, souvent original, mais dont le lecteur découvre, au fur et à mesure qu’il déroule le panorama, qu’il était judicieux et faisait mieux voir que la banalité sans cesse recopiée sur le même sujet. Ce point de vue le conduit souvent à la polémique, car d’un fait ancien rapproché des événements actuels, il fait une charge contre nos inconsciences, nos mensonges et nos lâchetés. L’histoire n’est pas neutre. Clio est une muse terrible. Elle porte le jugement et ce jugement s’exerce, non pas tant sur ceux qui ont fait le passé, mais sur ceux qui font ou défont le présent. A la lumière de notre passé, que pèsent les célébrités d’aujourd’hui ? La leçon est rude. D’où les cris qui jaillissent de tous côtés. Car Zemmour est lucide. Il a le mot juste, donc cruel pour les menteurs et les lâches. Et il aime la vérité qu’il va chercher jusqu’au fond des époques les plus discutées, les plus diffamées : « les heures les plus sombres de notre histoire ».

    D’où parle cet écrivain ?

    Il parle de sa place de jeune juif algérien, berbère, devenu, sous la conduite de ses parents et sous un charme qui l’a saisi, enfant, et ne s’est jamais démenti, un Français éperdument amoureux de la France. « Je ne suis pas un Juif français, disait son père, excédé par cette formule, je suis un Français juif ». Le fils ajoute « de culture catholique ».

    Son chapitre sur Charette se termine par cette phrase, détachée comme une sentence qui résume l’ensemble, ou comme un point d’orgue :

    « Nous sommes tous des catholiques vendéens. »

    Dans cette symphonie tragique, plusieurs mélodies s’entrecroisent mais une revient, comme un thème central qui ressurgit à chaque chapitre – c’est-à-dire à chaque époque… –, les élites, en France, ont une appétence particulière à la trahison. Est-ce leurs grands biens ? Leurs espérances immédiates ? Un souvenir de la féodalité écrasée par le pouvoir central ?

    Les motifs varient suivant les moments, mais la constante se dégage. Que l’ennemi soit espagnol, autrichien, allemand ou anglais, « le parti de l’étranger » est toujours là pour lui donner un coup de main, et ce « parti de l’étranger » est le plus souvent composé des élites en place.

    C’est le peuple, avec son Roi, qui résiste, et, malgré elles, continue l’histoire du Royaume de France. Quand il n’y a plus de Roi et que le peuple, lui-même, se dissout, l’avenir du royaume qui, selon saint Remi, « durera jusqu’à la fin des temps », se fait très incertain.

    Bien sûr, pour Zemmour, il y a des rois de substitution. Napoléon a pris la suite de Capet et la République a voulu continuer, sous d’autres habits, « le roman national ». C’est même elle, la IIIe, qui a forgé avec Ernest Lavisse, ce roman, chargé de remplacer le Roi disparu.

    Chef-d’œuvre d’art politique en péril.

    Le roman national devait être le ciment qui, auparavant s’appelait la fidélité au Roi. Car la France, rappelle-t-il, n’est ni une race ou une ethnie, ni un impératif géographique.

    C’est une construction politique, disons mieux, un chef-d’œuvre comme on le disait des artisans-compagnons qui en faisaient un pour devenir maître, un chef-d’œuvre d’art politique.

    Quand l’art politique n’est plus là, la France se défait.

    On pourra discuter, dans le détail, de telle ou telle appréciation, trouver que le procédé se répète à chaque chapitre, a quelque chose de systématique…, chercher à y mettre quelque nuances. Il n’en reste pas moins que cette charge, conduite au galop – car la plume de Zemmour a quelques ressemblances avec les compagnons de Jeanne dans la plaine de Patay ou les soldats de Napoléon à Austerlitz – finit par emporter l’adhésion du lecteur, même si elle le laisse parfois pantelant et quelque peu essoufflé.

    Ce thème de la trahison des élites rejoint celui de la guerre civile larvée ou éclatée dont même la guerre étrangère ne nous protège pas. Au contraire ! Sauf à quelques moments tragiques et miraculeux – 14-18 –, la guerre étrangère devient la guerre civile. Ceux que Jeanne appelait « les faux Français » jouent le rôle de la cinquième colonne : les intérêts partisans, religieux, économiques, féodaux, idéologiques, l’emportent sur la nécessaire unité nationale.

    Seul un roi, un empereur, un dictateur momentané fait – parfois par la Terreur… - valoir cette unité. Mais, à chaque fois, il y parvient, parce qu’il a, avec lui, le consentement de la nation, ce qu’Homère appelait « le murmure approbateur du peuple ».

    Dans cette cavalcade glorieuse et tragique qui va de Vercingétorix à nos jours, Zemmour mène lui-même sa propre guerre, qui est celle de l’historien. Il rappelle le mot de Fustel de Coulanges selon lequel notre histoire est elle-même une guerre civile.

    Je me souviens d’un fascicule aperçu dans ma jeunesse, sous la signature de Charles Maurras, La bagarre de Fustel. On se battait, à l’époque, dans les réunions des Sociétés savantes, sur la façon de traiter l’histoire… Les adversaires d’hier se sont accordés. Michelet et Fustel, Lavisse et Péguy, après les combats de l’instant, se retrouvent, car ils ont en commun, comme Clemenceau et Daudet, « la passion de la France ».

    Zemmour livre une nouvelle bataille, celle qui pourfend les « déconstructeurs de la France ». Nous n’en sommes plus aux trahisons classiques, ni même aux collaborations avec l’ennemi. Nous en sommes à la volonté de détruire la France, de faire qu’elle n’existe plus, d’abord dans les esprits et dans les cœurs.

    Le rêve de ces déconstructeurs est qu’elle ne soit plus qu’un hexagone sur la carte, un lieu tempéré, au climat agréable, où se retrouvent ceux qui s’y trouvent bien et s’essaient à vivre ensemble. Cette utopie est sanglante. Le rêve devient cauchemar. Le « vivre ensemble » est mortifère.

    Il n’y a donc plus, conclut le lecteur, en refermant le récit saccadé de cette tragédie, qu’à mourir ou qu’à retrouver les promesses de saint Remi au baptême de Clovis, la toujours lumineuse Jeanne, la majesté du roi Louis le quatorzième, le génie de Napoléon…

    Et si, achevant les propos, nous concluions simplement que les rois ont fait la France, qu’elle se défait sans roi, … et qu’il est urgent de travailler, une fois encore, au retour du Roi.  

    3401247860.jpgÉric Zemmour, Le destin français, Éd. Albin Michel, 576 pages, 24,50 € 

    Jacques Trémolet de Villers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/10/26/la-france-et-son-destin-6099968.html

  • Le Samedi Politique s02e08 : Cap sur les Européennes avec François Asselineau

    Président de l’UPR, l’Union Populaire Républicaine, François Asselineau plaide pour une sortie pure et simple de la France des Traités sur l’Union Européenne. Onze ans après la création de son mouvement, François Asselineau sera à nouveau tête de liste pour les élections européennes de mai prochain. Il nous expliquera ce qui le différencie des autres partis.
    Avec lui, nous reviendrons également sur l’actualité européenne : le refus du budget italien par la Commission, mais aussi la mise en œuvre du Brexit pour la Grande-Bretagne.

  • « Dans mon quartier, des femmes musulmanes font la chasse à d’autres femmes musulmanes qui ne pratiquent pas le ramadan »

    https://www.lesalonbeige.fr/dans-mon-quartier-des-femmes-musulmanes-font-la-chasse-a-dautres-femmes-musulmanes-qui-ne-pratiquent-pas-le-ramadan/

  • François Bousquet : "Mai 68 : Le col Mao c'était le Rotary de la jeunesse dorée !"

  • Éric Zemmour face à Patrick Weil (1/2) : Un débat détonnant portant sur des sujets essentiels

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    Centenaire de la Grande Guerre

    Le débat que nous mettons en ligne aujourd'hui (1ère partie, 25 mn)) porte sur des sujets absolument essentiels, qu'ils soient historiques ou d'actualité : les deux guerres mondiales, Pétain et De Gaulle, la Résistance, l'immigration et les menaces qui pèsent sur l'identité française, les sujets dits sociétaux. En tous domaines, l'on mesurera combien la pensée d'Éric Zemmour est pétrie des thèses - parfois même d'expressions - maurrassiennes et bainvilliennes. Zémmour redresse ainsi avec un remarquable courage intellectuel des opinions reçues, manichéennes et simplistes par ignorance ou pure mauvaise foi. Quand on a lu La Cause du peuple de Patrick Buisson, quand on écoute ou qu'on lit Zémmour, on se rend un compte exact de l'influence que les idées d'Action française continuent d'exercer sur l'Intelligence française. En ce sens, l'on ne peut parler ni de leur échec, ni de leur malédiction. Et surtout, l'on constate quels signalés services elles ne cessent de rendre à la France d'aujourd'hui. Regardez, écoutez, donnez vos avis...  ■  Lafautearousseau  (2ème partie, demain) 

    La présentation de BFM

    Éric Zemmour face à Patrick Weil (2/2)

    Le journaliste et essayiste Éric Zemmour, en tête des ventes de livres en septembre avec son ouvrage Destin français (Éd. Albin Michel), a débattu face à l'historien Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, président de « Bibliothèque sans frontières » et auteur du livre Le sens de la République, réédité en collection Folio. - Débat animé par Nathalie Levy, dans News et Compagnie, ce mardi 23 octobre 2018, sur BFMTV.

    En début de soirée, News et compagnie présenté par Nathalie Levy offre une dynamique différente en matière de rendez-vous d'information. Retour durant une heure entière sur les principaux faits d'actualité dans la voix d'une personnalité people, intellectuelle, politique ou encore sportive. Entourée des chroniqueurs Laurent Neumann, éditorialiste politique et Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique, Nathalie Levy décrypte l'actualité avec son invité sur un ton décalé placé sous le signe de la bonne humeur.  

    Mise en ligne le 23/10/2018

  • Ce pouvoir qui vire à la caricature de lui-même…

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    Le pouvoir que subit actuellement notre pays vire à la caricature de lui-même. Plus préoccupé par sa croisade contre les « nationalistes » que par la colère qui monte des peuples, et notamment en France, en raison du ciel de taxes qui pleut sur la tête des Gaulois réfractaires, voilà qu’Emmanuel Macron est allé à Bratislava, la capitale slovaque, dénoncer la démagogie de ceux qui prétendent cesser l’exportation d’armes vers l’Arabie saoudite.

    Il n’a pas hésité à dire que le Yémen justifiait cette mesure, non l’assassinat de Khashoggi… Parce que, bien sûr, la France va continuer à fournir des bombes, mais en demandant poliment aux riches Saoudiens de ne pas les employer au Yémen… Pas de doute qu’Angela va être ravie de se voir accusée de décisions absurdes. Serait-il misogyne ? Il a, par ailleurs, osé : « Montrez-moi une femme parfaitement éduquée qui décide d’avoir 7, 8, 9 enfants »… Pourtant, il y en a que je connais, et je ne me permettrais pas ce type de jugement méprisant, symptomatique de notre « génial » conducteur. Mais surtout, dans un pays qui ne renouvelle plus ses générations, et ne compte plus que sur l’immigration pour ne pas mourir de vieillesse, un Président sans enfants ne devrait-il pas percevoir l’absence d’empathie, le quasi-autisme de cette sortie !

    Le 11 novembre, sans défilé militaire et en oubliant les maréchaux, ne peut que confirmer le diagnostic : comment un « chef des armées », qui a évité le service militaire, insulté la présence française en Algérie et salué la mémoire d’un traître, peut-il avoir le culot de minimiser le rôle et les sacrifices des poilus et de leurs chefs, de vrais chefs, quelles que soient les fautes commises plus tard par un seul d’entre eux ? De Gaulle n’avait pas eu de geste aussi médiocre, alors qu’il en avait le droit. Il avait fait fleurir la tombe de Philippe Pétain le 10 novembre 1968. Gommés, les militaires, que la guerre concerne si peu ! Il ne faut pas froisser l’Allemagne : 1914-1918 sera avant tout, pour notre « impérial penseur et juge universel », l’occasion de se livrer devant micros et caméras à une « itinérance mémorielle et territoriale », comme on dit chez les grenouilles de cabinet qui ont fait l’ENA mais pas la guerre.

    Benjamin Griveaux se fait un devoir d’imiter son maître. C’est ainsi qu’il traite les opposants de faussaires, mais se livre à une série de mensonges que les « Décodeurs » du Monde, qu’il faut pour une fois féliciter, ont dévoilés : après avoir oublié la hausse de la CSG et l’augmentation des taxes sur les carburants ou le tabac, il ose parler d’une hausse du pouvoir d’achat en 2018, mais il omet de préciser que la seule mesure qui permet de passer à 0,1 % de progression correspond aux 3,2 milliards d’euros offerts aux seuls 330.000 contribuables libérés de l’ISF sur les valeurs mobilières.

    Heureusement pour le gouvernement, il y a le ministre sérieux, Jean-Michel Blanquer. Flanqué du nouveau ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, sans doute pour transmettre un peu de crédibilité à ce dernier, il annonce qu’en face de la montée de la violence à l’école, désormais, la police y fera des patrouilles, dans le cadre de la « reconquête républicaine des quartiers ». En amont, on révélera les faits, en s’exonérant du système #PasDeVagues. En aval, on logera les coupables dans des centres d’éducation fermés, décrits par les mauvaises langues comme les luxueuses antichambres de la prison. Entre les deux, on enverra les policiers et pourquoi pas les militaires, pour épauler les enseignants, comme si les uns et les autres étaient assez nombreux pour faire face aux missions qui leur sont déjà confiées.

    Bien évidemment, pas un mot sur l’origine des fauteurs de trouble ! Cela aurait compromis le discours sur la richesse apportée par la diversité et le multiculturalisme, que les enseignants sont tenus de débiter alors que la réalité le dément à tout instant et parfois avec violence.

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/ce-pouvoir-qui-vire-a-la-caricature-de-lui-meme/

  • Cachez cette invasion que je ne saurais voir

    6a00d8341c715453ef022ad375b445200c-320wi.jpgSur le site de Causeur, était publié en date du 17 octobre un curieux entretien avec le directeur général de France terre d'asile. Celui-ci, un nommé Pierre Henry, peu connu du grand public, n'y défend pas seulement ce que l'on imagine servir d'objectif à son institution. Naguère protégée de Danielle Mitterrand elle est supposée se vouer à l'accueil des réfugiés. Son responsable actuel va beaucoup plus loin, théorisant et minimisant à la fois l'ouverture à l'immigration, à tout vent et à tout va. Il soutient de la sorte, avec ce qui lui tient lieu d'élégance, que "la théorie du Grand remplacement est une foutaise !"

    Il raisonne, certes, il ergote donc, il ratiocine ainsi, car un fou, par définition, c'est un homme qui a tout perdu sauf la raison.

    En l'occurrence il s'installe comme beaucoup de commentateurs immigrationnistes dans le déni.

    Eh bien non : il faut lui répondre.

    Commençons par le commencement : le grand remplacement ne doit pas être considéré comme une théorie. C'est simplement le nom qu'un polémiste de talent, en la personne de Renaud Camus, a donné à une réalité bien tangible. Un constat.

    Or, contrairement à ce que cherchent à propager aujourd'hui ses adversaires, cet écrivain français n'a aucunement été, au départ, "engagé à l'extrême droite". Dans les années 1970-1980, il se fait connaître comme membre du parti socialiste. Ses parents, est-il affirmé sur le site Wikipedia, l'auraient déshérité en raison de son orientation sexuelle. En 1968, il participait par exemple, aux défilés de gauche, au sein de la "composante homosexuelle". À l'époque, déjà L'Humanité, se voulant l'expression d'un prolétariat résolument viril, se moquait de ces jeunes gens d'origine bourgeoise.

    Or, cet aspect de sa personnalité ne doit pas seulement ici être présenté comme une composante, au fond anecdotique, de sa vie privée[1] : un nombre important de représentants de cette sensibilité se sont retrouvés depuis 20 ans, au premier rang de la lutte contre l'islamisme. Et pour cause, le monde de l'islam les persécute quand il ne les décapite pas tout simplement. L'affreux traitement que l'Angleterre victorienne infligea à Oscar Wilde, emprisonné dans sa geôle de Reading[2] n'apparaît, en comparaison, qu'une galanterie.

    Une fois comprises, et cette origine et cette évolution, la migration droitière de Renaud Camus ne manque ni de panache ni de pertinence. En novembre 2010 il prononce une allocution sur Le Grand Remplacement, et en 2011 il publie un livre sous ce même titre. En 2012, son éditeur, qui avait publié 25 de ses livres, le retire élégamment de la liste de ses auteurs, pour avoir appelé à voter pour une candidate inappropriée, dont l'électorat d'origine fort éclectique converge dans ce refus de ce que l'écrivain, devenu maudit, appelle désormais remplacisme.

    Au-delà des étiquettes, un fait semble en effet indiscutable. Depuis de longues années, il s'est approfondi. La population française a changé par rapport à son apparence d'il y a un demi-siècle. L'adjectif de nationalité, ici l'épithète "français", se trouve accolé, sans polémique, au substantif population. Il veut dire, dans un tel contexte, de façon banale et géographique, "habitant de la France". On se refuse ainsi à distinguer l'étranger du régnicole. Car, de façon extrêmement floue et, finalement, perverse on a inventé un principe juridique de non-discrimination.

    Il est devenu règle européenne intangible par une déclaration unanime des États, rédigée, sous l'égide de Chirac président, par Toubon et Juppé, les deux Dupondt du pouvoir à l'époque du traité de Nice de 2001, préfiguration du traité de Lisbonne de 2007.

    Cette nouvelle doctrine, arme de guerre contre la liberté des peuples, suppose la destruction du concept de grand remplacement c'est-à-dire en définitive la négation du droit au constat.

    Cachez cette invasion que je ne saurais voir…

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Laquelle en France est supposée protégée par l'article 9 du Code civil que l'on invoque de moins en moins.

    [2] cf. La Ballade de la Geôle de Reading d’Oscar Wilde et Bernard Pautrat https://perruchenautomne.eu/wordpress/?p=930

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