France et politique française - Page 2215
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Exclusif! Interview du DIABLE (Teaser)
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Chômage : Non ! On n'a pas tout essayé.
Jean-François Touzé,Membre de la Direction du Parti de la FranceFrançois Hollande avait fait de l'inversion de la courbe du chômage la condition sine qua non d’une candidature à sa réélection à la Présidence de la République. On sait ce qu'il en advint.Emmanuel Macron, quant à lui, promettait solennellement, il y a un peu plus d'un an, de faire passer le chômage sous la barre des 7 %. C'est bien mal parti…Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans activité) a, en effet, augmenté de 16 400 personnes au troisième trimestre, pour atteindre 3,7 millions, selon les chiffres trimestriels publiés jeudi par le ministère du Travail. Au deuxième trimestre, la hausse avait déjà été de 0,1 %.Certes, sur l'année, la tendance reste à la baisse (-1 %). Mais il ne faut voir là que l'effet mécanique du vieillissement de la population et de la réduction conjointe du nombre d'actifs. Au total, si l'on tient également compte des personnes qui ont une activité réduite (catégories B et C) et celles qui ne sont pas tenues de chercher un emploi (catégories D et E), le nombre d'inscrits s'établit à 6,6 millions de personnes. Ces mauvais résultats ne sont pas une surprise. Ils résultent du tassement de la croissance économique qui a progressé de seulement 0,2 % au premier et deuxième trimestre. Ce phénomène s'est fait sentir sur le nombre de créations nettes d'emplois dans les secteurs public et privé, qui a atteint 12 500 entre avril et juin, selon les derniers chiffres de l'Insee publiés en septembre. Soit quatre fois moins qu'au premier trimestre. Et l'institut officiel table sur un ralentissement conséquent de l'emploi sur l'ensemble de l'année, avec seulement 129 000 créations nettes, contre 342 000 en 2017.Signe particulièrement inquiétant de la dégradation de la situation, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus a augmenté de 1,1 % entre juillet et septembre et de… 6,4 % sur l'année, se chiffrant à 2,8 millions de personnes. Autre point alarmant : le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie B, qui exercent une activité réduite de courte durée (78 heures ou moins par mois), a progressé de 2,1 % au troisième trimestre et de 2,7 % sur l'année, en France métropolitaine.On le voit, le macron-libéralisme ne fonctionne pas mieux que le socialo-capitalo-laisser-faire de ses prédécesseurs.Nous sommes toujours dans le même renoncement et la même persistance dans l'aveuglement qui unit Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron qui, n'en doutons pas, ne tardera pas à renouer avec les vieilles ficelles du « traitement social du chômage ».Pour le Parti de la France, seule une politique économique volontaire alliant réindustrialisation(plus encore que ses prédécesseurs, Macron a abandonné l’industrie française au triste sort de la néantisation), préférence nationale à l'embauche, priorité aux produits français et européens, protections douanières continentales, réduction drastique des dépenses non régaliennes (et hors santé publique) de l'État permettant la baisse des impôts, des taxes et des charges, elle-même induisant le retour à la compétitivité pour nos entreprises et la relance de la consommation par la hausse du pouvoir d'achat des ménages, sera en mesure d’opérer un retour de la France vers le plein-emploi.En 1993, Mitterrand affirmait « Contre le chômage, on a tout essayé »… Non ! Pas la voie nationale. -
La France connaît la plus forte proportion d’immigrés de toute son histoire contemporaine
Ce n’est pas Eric Zemmour qui le dit mais Didier Leschi, préfet et directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Il vient de publier une note intitulée “Migrations: la France singulière” où il évoque les chiffres de l’immigration :
“Notre pays connaît aujourd’hui la plus forte proportion d’immigrés de toute son histoire contemporaine : aux alentours de 11% de la population résidente est immigrée au sens de l’Insee, c’est-à-dire composée de personnes nées étrangères à l’étranger, ce qui donc inclut ceux qui obtiennent la nationalité française. C’est un niveau que l’on retrouve dans beaucoup de pays européens et qui est même dépassé dans certains cas, comme en Suède, où la part de la population née à l’étranger est passée de 7% en 1975 à près de 20% aujourd’hui.
Mais la spécificité de la France en Europe ne tient pas tant à la proportion actuelle d’immigrés au sein de la population française qu’aux effets du processus migratoire sur la longue durée.
En effet, nous sommes le pays d’Europe qui présente la proportion la plus élevée de personnes de « seconde génération » issues de l’immigration, c’est-à-dire résidant en France et dont au moins un parent est immigré. Si l’on ajoute les enfants d’immigrés nés sur le territoire français, c’est près du quart de la population française qui a un lien direct avec l’immigration. Ce niveau est comparable aux États-Unis (26%), souvent pris en exemple sur les questions d’immigration.
Ces évolutions démographiques dues à l’immigration ont un autre effet concret : en 2017, plus de 17% des jeunes de moins de 24 ans en France métropolitaine étaient d’origine extra-européenne, contre moins de 3% en 1968. La jeunesse d’origine africaine, hors Maghreb, quasiment inexistante en 1968, représente aujourd’hui 20% de la jeunesse d’origine étrangère (…)
En comparaison, entre 1955 et 1964, la France a reçu chaque année (à population égale, bien entendu) plus de migrants que les États-Unis. C’est notamment le moment où ont fortement progressé les immigrations marocaine, espagnole, portugaise et la très ancienne immigration algérienne. Toujours en France, du fait du tarissement de l’immigration ibérique à partir de la fin des années 1970, la part de la migration venant du Maghreb et du reste de l’Afrique a fortement augmenté, passant de 20% à près de 50% au début des années 2000. Alors que, jusqu’au début des années 1990, un immigré sur deux venait d’Europe (52%), à présent un sur deux vient d’Afrique. Et si la part des Maghrébins reste stable, représentant 30% de cette immigration, le fait notable est l’arrivée massive de Subsahariens (…)”
Au regard des spécificités françaises, le Grand remplacement s’explique assez facilement :
“La France est actuellement le pays où les demandes d’asile augmentent très fortement, alors même que la plupart des États de l’Union européenne connaissent sur ce plan une forte baisse. En 2017, la France a été le deuxième pays d’Europe à accorder le bénéfice de la protection au titre de l’asile, derrière l’Allemagne, soulignant une fois encore le caractère singulier de la France en matière de migrations.”“Même dans des pays longtemps perçus comme accueillants, des restrictions ont été mises en place (…) Cette évolution des législations européennes amène la France à être l’un des rares pays où la réunification familiale peut se faire pour les réfugiés,
comme pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire, sans délai de séjour, sans condition de ressources ou de logement et à tout moment. La loi du 10 septembre 2018 sur le droit d’asile et l’immigration [pourtant critiquée par la gauche, NDPC] a même élargi ce droit à la réunification familiale aux collatéraux des mineurs bénéficiant d’une protection à l’ensemble de la fratrie, et non plus à leurs seuls parents.”“La procédure «étranger malade» n’est pas une voie de régularisation mais un motif à part entière d’admission au séjour pour lesétrangers résidant habituellement en France, qu’ils soient en situation régulière ou irrégulière, et ce même si elle est de plus en plus introduite par des personnes ayant été déboutées de leur demande d’asile (…) Le législateur français a donc institué un droit au séjour pour raisons de santé particulièrement favorable et organisé une procédure d’instruction des demandes protectrices du secret médical. La France est, dans ce domaine, le pays dont la législation est la plus bienveillante.” -
Notre vision de l'écologie [Rentrée AF Toulouse]
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Politique & éco n°189 avec Eloïse Benhammou : La grande saignée du régime bancaire !
Olivier Pichon reçoit Eloïse Benhammou, comptable, auteur du livre “Kleptocratie française” (Editions Le Jardin des Livres).
Comment les cotisations sociales des Français sont volées par les banques avec la complicité des pouvoirs publics !1) L’affaire Kerviel : l’arbre qui cachait la forêt
– Les banques ne sont pas ce que l’opinion s’imagine
– L’utilisation de filiales et de participations croisées : opacité garantie
– Des chaînes de responsabilités délictuelles qui demeurent inconnues
– Les déficits chroniques des régimes sociaux, une aubaine pour le système bancaire
– Les comptes du RSI non validés par les commissaires aux comptes
– L’ancien directeur du RSI nommé membre de la Cour des comptes
– Vol en bande organisée ?
– Le calcul des cotisations du RSI non légal
– La CADES (CSG, RDS) 155 milliards aux banques dont 52 milliards d’intérêts !
– Un véritable système d’aspiration des ressources sociales
– A—on vu un banquier en prison ?
– Manipulations sur le Libor, la SG en cause une fois encore
– Libor, Euribor condamnés à disparaître en 2020, lourdes incertitudes sur le marché interbancaire
– CADES vers la fin de la dette annoncée comme soldée en 2024 ?2) Le système ne change pas, il s’aggrave !
– Macron élu bancaire, l’aboutissement d’une logique
– Les partis politiques sans projets réels sur les questions bancaires et financières
– La justice désarmée sur la délinquance financière
– De nouvelles fraudes à la SG et BNP via Dubaï pour créer des crédits d’impôts depuis 10 ans !
– Le système bancaire et financier administre de fait les Etats en faillite
– La dynamique de la dette broie littéralement le système politique
– S’il existe bel et bien une Europe, c’est celle des banques
– Les rigueurs de la loi s’appliquent aux lampistes et aux classes moyennes, pas aux fraudeurs institutionnels
– Mais fragilité du système bancaire et financier, un risque de nouveau Krach, problèmes de liquidité interbancaire
– Le blanchiment des 1 100 milliards du marché noir du médicament3) Les Français bons payeurs, bien notés par le “rating” international (AAA)
– Un document de l’ACOS qui gère la trésorerie des régimes généraux et autres, rédigé en anglais
– Destination : filiale anglaise de l’UBS Ubs limited : 40 milliards d’euros placés à Londres !
– La City ou l’opacité garantie
– Et pendant ce temps à Paris, procès de l’UBS
– Que fait la représentation nationale ? Aucun ne débat sur le sujet alors que c’est son cœur de “métier”
– Le travail de Stéphanie Gibaud lanceur d’alerte
– Les exilés fiscaux Cahuzac mais aussi Aznavour, Johnny…
– La société Cahuzac Conseil, toujours en fonction
– Qui dénonce ce système ? Presque personne ! La raison, le caractère répressif du système d’extorsion, le rôle perverti des huissiers de justice
– Quelle solution des agences gouvernementales, l’exemple peu éloquent de l’AMF et autres organismes publics ?
– La Commission sénatoriale et la séparation bancaireConclusion : de nouvelles exactions du système sont à venir !
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Les soubresauts d’un cadavre
Georges Feltin-Tracol
Il faut parfois s’attarder sur des événements bousculant l’infiniment petit, à savoir les récents soubresauts du Parti communiste français. Plus grande formation groupusculaire française, le PCF est aujourd’hui très loin du 1er tour de la présidentielle de 1969 où son candidat, Jacques Duclos, avait atteint 21,3 % des suffrages. Aux législatives de 2017, les candidats de la place du Colonel-Fabien n’ont rassemblé que 2,72 % des voix. Ce résultat dérisoire ne les a pas empêchés d’obtenir dix sièges et de former avec six députés d’Outre-mer le groupe Gauche démocrate et républicaine. Aussi présent au Palais du Luxembourg avec douze sénateurs, le PCF dirige encore un département (le Val-de-Marne), dispose d’une trentaine de conseillers régionaux et administre quelques communes, les plus mal gérées de l’Hexagone et les plus touchées par le communautarisme allogène rampant.
Les 6 et 7 octobre derniers, les adhérents communistes devaient choisir entre quatre propositions de base commune à débattre par leur conseil national (au PS, on aurait parlé de « motions »). 30 172 militants y ont participé. Le résultat final révèle un véritable tremblement de terre ! Pour la première fois, le texte de la direction et du secrétaire national, le sénateur de Paris Pierre Laurent, intitulé « Le communisme est la question du XXIe siècle », se retrouve en minorité. Certes, avec 11 461 voix (37,99 %), il arrive en tête dans 49 fédérations et remporte la majorité absolue dans 29 autres dont les Bouches-du-Rhône et la Seine – Saint-Denis. Il est cependant dépassé par la proposition présentée par André Chassaigne, le truculent député du Puy-de-Dôme de la circonscription d’Ambert – Thiers, et de son collègue nordiste, Fabien Roussel. « Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle » recueille 12 719 voix (soit 42,15 %), arrive en tête dans 40 fédérations et obtient la majorité absolue dans 24 fédérations, en particulier le Nord, le Pas-de-Calais et le Val-de-Marne. Catalogué « orthodoxe », le duo Chassaigne – Roussel dénonce les atermoiements de Pierre Laurent, rêve d’un PCF plus revendicatif et soutient une ligne d’indépendance par rapport à l’hégémonisme croissant de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Les mélenchonistes du PCF connaissent pour leur part une cuisante défaite. Déjà, en 2016, seuls 53,6 % des militants communistes avaient approuvé le soutien officiel à l’ancien sénateur trotsko-mitterrandien de l’Essonne pour la présidentielle. « Se réinventer ou disparaître ! Pour un printemps du communisme » ne récolte que 11,55 % et 3 607 suffrages, c’est-à-dire 3 300 voix de moins que deux ans auparavant. Ce désaveu cinglant traduit l’immense méfiance des derniers communistes à l’égard des « Insoumis ». Dès à présent, Ian Brossat, l’adjoint de l’exquise mairesse de Paris, doit conduire une liste concurrente aux européennes de mai 2019.
Quant à l’éternel opposant Emmanuel Dang Tran qui défend des positions strictement ouvriéristes orthodoxes, sa contribution, « PCF : reconstruire le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes », ne récolte que 2 385 suffrages (7,90 %). Ce chef de file de la faction « Vive le PCF ! » refuse toute négociation avec les mélenchonistes, l’extrême gauche trotskyste, le PS et la gauche modérée. Ce néo-bolchevik appelle au contraire au retour décomplexé de la tactique du Parti dans les années 1920 appelée « classe contre classe ».
Les cabines téléphoniques ont été supprimées. C’est bien dommage, car on aurait pu mieux observer les jeux d’appareil, les trahisons internes ainsi que les rivalités personnelles exacerbées de ce microcosme tant la crise devient profonde au PCF. Ne vaudrait-il pas mieux l’euthanasier ?
Bonjour chez vous
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°96, diffusée sur Radio Libertés, le 26 octobre 2018.
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Les journalistes n’aiment pas que l’on dénonce leurs propres “fake news”
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Bolsonaro à la tête du Brésil – Journal du lundi 29 octobre 2018
International / Bolsonaro à la tête du Brésil
Jair Bolsonaro a été élu à la tête du Brésil. Après 15 ans de domination de la gauche, l’arrivée au pouvoir de l’ancien militaire suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes dans un pays marqués par les inégalités et la violence.Union Européenne / Allemagne : Merkel poursuit sa chute
La CDU d’Angela Merkel essuie un nouveau revers. Après la Bavière, C’est désormais la région de Francfort qui accable les partis de la coalition gouvernementale avec des pertes d’une dizaine de points… De son côté, l’AfD fait son entrée au parlement.Politique / PMA, GPA, la stratégie sociétale
Économie / Carburants : La révolte des vaches à lait
La révolte des automobilistes s’organise. Face à la hausse des prix du carburant, les appels au blocage rencontrent un engouement sans précédent. Une fronde qui galvanise l’opposition et inquiète le gouvernement.Serveur TVL
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Réinfo, le mag du Parti de la France de cette semaine
• Fiscalité : Les réformes fiscales de l'exécutif n'arriveront pas à endiguer l'augmentation vertigineuse des prélèvements obligatoires. Emmenant le déficit de l'État au-delà des abysses. L'État est partout, l'État coûte cher et l'on constate tous les jours la dégradation généralisée des services publics.
• Promotion de Jean-Marc Borello : Dans la république des copains, c'est un visiteur du soir, un pilier de la Macronie, encensé par le Forum de Davos, qui s'est vu confié rien de moins que la déradicalisation. Son parcours pourtant édifiant laisse planer un doute sur ses compétences et aurait dû le tenir éloigner de toute responsabilité.
• Tout va bien, vous êtes en Macronie. Avec le nouveau copain antillais de Macron sous les verrous, les délires christiques de Marlène Schiappa, l'accueil d'un migrant à cinq euros la nuit et la suppression des périodes militaires pour le calcul de la retraite.
•Démocratie inquiétante en Pologne :La réforme judiciaire, soutenue par 80 % de la population polonaise, qui se passe en douceur et sans incident, inquiète l'Union européenne. Elle envoie donc une délégation du Parlement européen pour enquêter.
Et pour finir, l’actualité du parti de la France et les prochains rendez-vous du mouvement. -
Les journalistes découvrent l’islamisation des banlieues
Par l’Observatoire du journalisme ♦ Le 17 octobre 2018, sortait un livre écrit par des étudiants en journalisme, traitant de l’islamisation d’une partie des habitants du département de Seine-Saint-Denis. Si les constats réalisés sur le terrain par les apprentis journalistes sont intéressants et argumentés, ils ne viennent que confirmer de nombreuses investigations réalisées ces dernières années. Illustration.
« No go zones »
En 2015, la chaine américaine Fox News consacrait un reportage aux « no go-zones » à Paris. Ce reportage était en de nombreux points caricatural et s’appuyait sur des données inexactes. Cela a amené nombre de médias français à écarter le sujet d’un revers de main dédaigneux. Il aura cependant eu au moins un mérite : celui de s’interroger sur l’existence de parties du territoire français sous l’emprise de l’islamisme, ces « endroits où l’on ne va pas », traduction littérale de « no go zones ».
D’autres travaux d’investigation de terrain plus rigoureux ont été réalisés depuis plusieurs années. Nous en présentons quelques uns.
En 2002 parait chez Pluriel l’ouvrage collectif « Les territoires perdus de la République ». A partir de l’exercice quotidien de leur métier, des professeurs de l’enseignement secondaire de la région parisienne dressent le constat d’une décrépitude des valeurs républicaines et d’une offensive islamiste dans certains quartiers.
En 2016, Géraldine Smith publie chez Stock le livre « Rue Jean Pierre Timbaud, une vie de famille entre bobos et barbus ». Son auteur, une journaliste, a selon Marianne enquêté « sur l’islamisation du quartier où elle a habité, celui de la rue Jean-Pierre-Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris ». Un récit au quotidien tout en nuance sur la confrontation d’idéaux libéraux-libertaires à la réalité d’un quartier en pleine transformation. Le livre se termine par un constat d’échec et le départ de la famille du quartier.
Trappes, Saint-Denis, Sevran
En 2017 aux éditions du Toucan, le journaliste Alexandre Mendel publie une enquête intitulée « Partition », un livre accréditant « l’émergence de frontières invisibles qui divisent le territoire, géographiquement et culturellement ». Il écrit notamment : « À Trappes, Saint-Denis, ou encore Sevran, la mixité n’est plus la règle, elle est l’exception. On enferme ses enfants dans des écoles coraniques, où on leur apprend, à coups de hadiths, à haïr l’Occident et à ne vénérer que l’islam des ancêtres. On ne se marie plus que religieusement, on vit sa polygamie, on répudie les femmes, dans le dos de la République. La présentation de ce livre lors de sa sortie n’a pas dépassé le cercle des médias dits de droite, à l’image du sort réservé à « La France interdite », véritablement ostracisé par les médias mainstream malgré des ventes déjà conséquentes.
La même année parait chez Albin Michel, un ouvrage collectif intitulé « Une France soumise ». Alors que « Les Territoires perdus de la République » pointait le communautarisme dans des écoles de banlieue, les auteurs du livre font le constat que ce sont maintenant de véritables territoires qui vivent en circuit fermé. « Cette enquête révèle le fossé existant entre une partie des élites médiatiques et la masse du peuple français, classes moyennes et populaires confondues. Le discours formaté des élites apparait de moins en moins audible » affirme un de ses auteurs.
Le Monde comme Le Figaro
En février 2018, deux journalistes du Monde, Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, font selon L’Express, dans le livre « La communauté » (Albin Michel), « un récit implacable de la manière dont la commune de Trappes (Yvelines) est passée en un demi-siècle des “cocos” aux “barbus” ».
En mars 2018, un reporter du Figaro, Manon Quérouil-Bruneel, raconte dans « La Part du ghetto » (Fayard) le quotidien d’une cité de Seine Saint Denis. Religion, drogue, prostitution, petits trafics et grand banditisme, immigration continue, les aspects les plus sombres de la banlieue sont passés en revue. Au tournant des années 1990, « le mythe du bon immigré a fait long feu. La religion est progressivement devenue un étendard, une cuirasse identitaire qui a fait voler en éclats le « vivre-ensemble ».
En juillet 2018, un rapport sénatorial pointe le développement du salafisme en France. Le nombre d’adeptes de ce courant rigoriste de l’islam – 40 à 60 000 – ne ferait qu’augmenter. Des sénateurs relèvent l’existence de « zones ghettoïsées», nous apprend RT France.
En septembre 2018, un rapport de 617 pages de l’Institut Montaigne dresse le constat de l’expansion de l’islamisme en France. L’auteur du rapport publié par le think tank libéral estime que « la séparation devient viable ». « C’est toute la vie quotidienne qui est peut être « halalisée », et qui connaît une progressive codification : des normes religieuses sont appliquées à l’alimentation, aux vêtements et à toutes les pratiques sociales, qui ont pour objectif une coupure nette avec le reste du monde ».
La grande frayeur de Gérard Davet : « Donner raison à Zemmour »
Le 17 octobre 2018 paraît chez Fayard le livre « Inch’allah, l’islamisation à visage découvert », écrit par 5 étudiants au Centre de Formation du Journalisme et « coordonné » par Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Le 15 octobre, les reporters du Monde viennent présenter sur France Inter leur livre sur « l’islamisation de la banlieue ».
Interrogé par Nicolas Demorand et Léa Salamé, Fabrice Lhomme affirme : « il y a une volonté dans une petite partie des musulmans (…) pour que l’islam en Seine Saint Denis et ailleurs, devienne la norme sociale dans la vie publique ».
En réaction à un auditeur en ligne qui affirme : « J’ai l’impression d’entendre Zemmour », Gérard Davet estime que « c’est effectivement le danger, nous on amène des faits, rien que des faits ». Léa Salamé commente : « des faits qui ressemblent aussi à ceux que relate Eric Zemmour quand on lit le suicide français ». Gérard Davet perd pied et botte rapidement en touche en indiquant que « le livre fourmille de révélations, de chiffres importants qui montrent que quelque chose se passe ».
Une préoccupation des deux coordonnateurs de l’enquête constitue le sous-titre de l’émission sur le site de France Inter : « il ne faut pas laisser ces questions [de l’islamisation] aux extrêmes ».
Gérard Davet ajoute : « Le sujet est complétement pollué par les batailles idéologiques. Vous avez des gens qui parlent de ça sans arrêt (…). Ils se saisissent de ce sujet Ils vous balancent des choses avec des clichés incroyables. Ils ne connaissent pas le terrain ».
Si effectivement, « quelque chose se passe », nos deux reporters n’en oublient pas pour autant de décerner des labels d’honorabilité. Il y aurait d’une part les enquêteurs de terrain, dotés d’une légitimité que leur conférerait leur statut, et de l’autre les politiciens « des extrêmes », qui n’auraient aucune légitimité à parler de ce phénomène en pleine expansion, et encore moins à vouloir le traiter.
Pourtant, l’abondante production éditoriale à ce sujet ne semble en rien freiner l’expansion du radicalisme islamique et du séparatisme religieux. Ce qui rappelle humblement que les journalistes sont là avant tout pour rapporter la réalité comme l’a fait Laurent Obertone dans son ouvrage La France Interdite (Ring), largement boycotté par les médias.
Observatoire du journalisme 26/10/2018
Source : OJIM.fr
Crédit photo : Domaine public, via PixaBay
https://www.polemia.com/les-journalistes-decouvrent-lislamisation-des-banlieues/