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France et politique française - Page 2566

  • Tête à clash n°20 : Une majorité de Français pour l'euthanasie ! Et vous ?

  • Recompositions

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    Par François Marcilhac

    2614059888.jpgLa recomposition de la classe politique ne fait que commencer, en ce début d’année 2018. À gauche, le Parti socialiste voit chaque jour un nouveau candidat se déclarer pour le prochain congrès qui devrait désigner, en avril, à Aubervilliers, le nouveau Premier secrétaire. Najat Vallaud-Belkacem ayant renoncé à se présenter et s’étant, comme son clone du centre-droit, Nathalie Kosciusko-Morizet, retirée provisoirement de la vie politique, la députée Delphine Batho est pour l’heure la seule femme, aux côtés des députés Olivier Faure et Luc Carvounas, de Stéphane Le Foll, député et ancien ministre, et d’Emmanuel Maurel, député européen, avant que Julien Dray, dinosaure mitterrandien, ne franchisse bientôt lui aussi le pas, à prétendre à la direction d’une organisation qu’il serait prématuré de déclarer moribonde. Si le PS est dans cet état, c’est non pas parce que la tradition sociale, laïque et républicaine de gauche, qu’il était censé incarner, est morte, mais bien parce qu’il n’a plus su la représenter, s’étant contenté, de 2012 à 2017, de gérer les affaires courantes pour Bruxelles et Mme Merkel. Le mariage pour tous, c’est bien maigre comme bilan, quand l’industrialisation du pays continue de s’effondrer, le chômage d’augmenter, la pauvreté de s’aggraver, l’immigration et l’insécurité de peser toujours davantage sur le pays réel.

    La vocation de l’Action française

    Il est vrai que le Parti socialiste a connu d’autres creux dans son histoire  : Gaston Defferre fait 5  % – moins qu’Hamon en 2017 – à la présidentielle de 1969, ce qui n’empêche pas, douze ans plus tard, Mitterrand de succéder au centriste Giscard. Or douze ans, à l’échelle de l’histoire d’un pays, ce n’est rien, ou presque. Du moins lorsque la nation n’est pas menacée d’une disparition programmée. Ou qu’elle n’a pas à affronter un tragédie nationale. Dans le cas contraire, c’est beaucoup. Beaucoup trop  ! En disant cela, nous ne pensons évidemment pas au temps nécessaire au PS pour se refaire, puisque les patriotes que nous sommes n’attendent rien de lui  : internationaliste, européiste, immigrationniste, sociétaliste, communautariste, écologiste au sens le plus démagogique du terme, dépourvu de tout projet industriel pour la nation, le PS n’a, d’une certaine façon, pas besoin de se refaire puisque son programme est appliqué à la tête de l’État. Et que sa tendance libérale-libertaire, devenue majoritaire en son sein depuis 2005 – le débat sur le traité constitutionnel européen fut décisif en la matière – a fait sa mue dans cette République en marche qui a réussi à concilier son projet avec celui d’un centre qui lui a toujours fait les yeux doux. Macron a réussi ce que Valls a lamentablement échoué à réaliser  : la création d’une force centripète neutralisant une gauche et une droite de conviction. Tel avait été le projet de Giscard en 1974, mais celui-ci dépendait encore trop de l’électorat gaulliste pour pouvoir voler de ses propres ailes, ce que Chirac lui a rappelé tout d’abord en démissionnant en 1976 puis en le faisant battre en 1981. Las pour la droite  ! C’est Chirac qui, ensuite, faisant une politique de centre après avoir succédé à Mitterrand, en trahissant – une vocation chez lui – les espoirs que la campagne menée sur le thème de la fracture sociale avait suscités, a lui-même scié la branche sur laquelle il était assis en se coupant de son électorat populaire de droite et en offrant au centre l’hégémonie. En quelque sorte, c’est Chirac qui a réalisé le plan de Giscard, l’imposture sarkozyste n’ayant réussi que provisoirement à freiner la progression d’un FN qui recueillait les déçus de la droite parlementaire tout autant que ceux de la gauche.

    Telle est la situation dont Wauquiez hérite, au lendemain d’une élection tout à fait honorable à la tête des Républicains  : la recomposition annoncée du mouvement à droite voit les barons du centrisme partir ou se mettre en congé les uns après les autres. Le dernier en date  : le Macron-compatible Juppé qui vient d’annoncer qu’il ne paiera pas sa cotisation l’année prochaine. Nous nous demandions dans un précédent éditorial si le costume ne serait pas trop grand pour Wauquiez  : à savoir s’il comprendrait que ces départs sont, pour lui, la chance historique de rompre définitivement avec le chiraquisme, dont l’impasse politique a fini d’écarter la droite parlementaire du retour aux affaires. Il est évidemment encore trop tôt pour le dire, et une nomination maladroite ici ou là (notamment celle du centriste et déplorable Leonetti à la tête du Conseil national du mouvement, lequel détermine, dans l’intervalle des sessions du Congrès, les orientations politiques) n’augure rien de bon sans toutefois hypothéquer l’avenir.

    Un boulevard devant Wauquiez

    C’est que Wauquiez, entre un PS inaudible au moins jusqu’en mai prochain, une France insoumise qui se discrédite devant les Français en devenant le canal politique, au Parlement, de l’islamo-gauchisme et un Front national qui s’abîme dans des considérations nombrilistes plutôt que de porter la voix du pays réel – seule Emmanuelle Ménard, qui n’a du reste pas sa carte au FN, est activement présente à l’Assemblée –, oui, Wauquiez a devant lui un boulevard, s’il le veut, pour recréer un grand mouvement de droite populaire. Car la question n’est pas déjà, ni peut-être du tout, de savoir si, à terme, il convient de parier pour une alliance, au moins électorale, entre la droite parlementaire et un FN rénové. La question est de savoir si Wauquiez saura prendre sa part de l’essentiel, à savoir dans la renaissance d’une droite de conviction, c’est-à-dire qui n’ait plus honte d’elle-même, et d’achever ainsi le cycle né, il y a cinquante ans, avec 1968. Il a toujours existé, à droite, et c’est heureux, différentes sensibilités – plus ou moins sociales, étatistes, conservatrices –, mais toutes doivent s’appuyer sur un même socle  : indépendance de la nation, respect de la loi naturelle, s’agissant notamment de la famille, partage d’une même culture fondée sur plus de quinze siècles de christianisme. Face à la politique mortifère de Macron, dont l’embellie dans les sondages ne fait que traduire le vide actuel de la vie politique française, il est nécessaire de créer une dynamique patriotique forte  : les préoccupations politiciennes viendront prendre leur part du phénomène – et le dénaturer – bien assez tôt. L’essentiel est de créer cette dynamique, pour changer la donne politique, condition du renouveau. Savoir se hisser au niveau des intérêts vitaux de la nation est la marque des hommes d’État. Malheureusement, il n’est pas certain que la République, qui en a évidemment déjà fourni dans son histoire, soit encore capable de le faire.

    Nos princes toujours parmi nous

    Nous disions plus haut qu’il avait fallu douze ans au Parti socialiste pour renaître au siècle dernier. Nous ne sommes pas certain que les patriotes aient encore douze ans devant eux pour agir  : que sera la France en 2030  ? Quel visage lui auront donné l’Europe, l’immigration, le communautarisme, le reniement de sa culture, les réformes sociétales, son déclin industriel et agricole  ? Les royalistes ne sont pas de meilleurs patriotes que les républicains  ; ils sont des patriotes plus conséquents. Définissant la monarchie comme le nationalisme intégral, ils ont compris que c’est en écartant le pouvoir suprême de la compétition qu’on assure au pays les conditions de l’indépendance et de la prospérité – la seconde n’allant pas sans la première. Or nos princes, descendants des quarante rois qui en mille ans ont fait la France, sont toujours parmi nous. Ils ne demandent qu’à servir, puisque c’est leur raison d’être. Ce serait folie que de ne pas faire appel à eux. L’Action française en tout cas n’a pas d’autre vocation que d’en convaincre les Français.   

  • Pourquoi faut-il encore marcher pour la Vie en 2018?

    Sur RCF Vendée, Thomas Cauchebrais a interrogé Victoire, porte-parole de la Marche pour la vie :

    Michel Janva

  • Pour une préférence de civilisation !

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    Entretien avec Jean-Yves Le Gallou, président fondateur de Polémia 

    Après la préférence nationale, la préférence de civilisation ? Voici un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou au magazine Monde & Vie sur ce nouveau concept. En avant-première de l’ouvrage en préparation chez Via Romana : Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation.
    Polémia

    Monde et Vie : Jean-Yves Le Gallou, vous proposez ces derniers temps le concept de « préférence civilisationnelle ». Pourquoi ne pas vous borner à la préférence nationale, dont on a beaucoup parlé ?

    Jean-Yves Le Gallou : La préférence nationale renvoie à un concept juridique qui est le concept de nationalité. C’est la préférence pour les détenteurs de la nationalité. Aujourd’hui, la nationalité est devenue un concept juridique déconnecté du concept identitaire. Résultat ? Beaucoup de Français vont se sentir mieux à Prague, Budapest ou Porto qu’en Seine-Saint-Denis, par exemple. La préférence de civilisation renvoie à une identité culturelle commune et je crois que c’est un ressenti d’autant plus partagé que, justement, l’identité c’est la culture commune. Je vous en donnerai un exemple : nous avons fait, avec Polémia, une vidéo intitulée « Être français », qui a recueilli 1.300.000 vues sur YouTube. Nous avons lancé ensuite, avec l’Institut Iliade, une vidéo intitulée « Être Européen ». L’opinion générale était que l’Europe n’aurait aucun succès et que nous n’atteindrions pas les chiffres de la précédente, que nous ferions trois ou quatre fois moins de vues. En réalité, elle en a fait trois fois plus : 3.750.000 vues, seulement en France. C’est un signe… Qu’est-ce qu’être un Français aujourd’hui ? Mohammed qui voile sa femme est français… La nationalité tend à devenir un concept purement juridique, sans prise sur la réalité.

    Selon vous, le développement des identités régionales en Europe va dans le sens d’une préférence avant tout civilisationnelle ? 

    Le développement des identités locales et régionales représente une double réaction, d’abord contre le jacobinisme niveleur et puis contre le mondialisme. On n’ose pas trop s’affirmer différent de l’immigré, mais on se perçoit différent du pays auquel on est rattaché. En fait, que ce soit en Catalogne ou en Corse, on se trouve devant une des formes du vote identitaire, même si souvent les représentants de cette sensibilité autonomistes ou nationalistes sont politiquement corrects, même si, par exemple, les autonomistes écossais trouvent qu’un Pakistanais qui va à la mosquée d’Édimbourg est un Écossais. On notera que cette idéologie multiculturaliste est moins présente en Corse, où les chefs du Parti se sont affichés solidaires du maire de Sisco qui avait défendu sa population entrée en conflit avec des musulmans et qui a pris un arrêté anti burkini.

    Mais, en Corse, le vote Front national s’effondre. On est passé de quelque 12% à 3% ?

    C’est justement parce que le vote autonomiste est perçu comme le véritable vote identitaire. Le Front national a trop longtemps déserté la question de l’identité. Il n’apparaît plus, non plus, comme un vote protestataire. C’est le vote autonomiste, en Corse, qui apparaît à la fois comme le vote protestataire et comme le vote identitaire. On peut ajouter que la perte de crédibilité de Marine Le Pen, depuis le fameux débat du second tour de la présidentielle, n’est pas pour rien dans l’effondrement, en Corse, du Front national. Sous sa baguette le Front national a voulu devenir un parti classique, un parti comme les autres. Eh bien, en Corse, c’est l’ensemble des partis classiques qui s’effondre et même La République en Marche ne fait que 11% des suffrages au premier tour.

    Vous parlez de préférence civilisationnelle. N’est-ce pas un peu abstrait ? Que contient la préférence civilisationnelle ?

    La civilisation, c’est avant tout une conception du monde. Cette conception européenne du monde est fondée sur l’incarnation et sur la représentation, cela bien sûr dans le christianisme, mais aussi avant le christianisme…

    Incarnation, je comprends… Qu’entendez-vous par représentation ?

    Je ne parle pas ici de la représentation politique démocratique, mais tout simplement de la représentation dans l’art de la figure humaine, et même de la représentation du divin. Dans l’Antiquité gréco-romaine, les dieux, vous le savez, sont à l’image des hommes. Et dans le christianisme, Dieu se fait homme. Cette proximité, cette immanence du divin, voilà ce qui caractérise la culture européenne. Le divin est dans la nature. Les lieux sacrés des païens et des chrétiens sont souvent les mêmes d’ailleurs. Une grande partie de la bataille culturelle, encore aujourd’hui, doit viser cette hérésie chrétienne qu’est l’iconoclasme. Les iconoclastes sont ces hérétiques qui, se revendiquant de la pureté de leur foi, refusent la représentation du Christ et des saints. On trouve ce courant au début du christianisme, mais on le retrouve au XVIe siècle, où les statues de saints ou les fresques venues du Moyen Age sont détruites par les disciples de Calvin. La Révolution française nous donnera à nouveau l’exemple de la vandalisation de la culture et du triomphe de l’abstraction. Aujourd’hui, du point de vue culturel, une organisation comme Daech, en guerre mondiale contre l’Occident, se caractérise aussi comme un mouvement iconoclaste, qui détruit toutes les représentations issues du passé : je pense aux Bouddhas afghans, que ces nouveaux Vandales ont fait exploser à la dynamite. La destruction des Temples à Palmyre procède du même esprit. Il s’agit pour les islamistes d’anéantir une tradition culturelle remontant à l’Antiquité. Ces destructions ont symboliquement plus d’importance souvent que l’incendie de puits de pétrole ou même que des massacres de masse.

    Vous incluez dans cette guerre de civilisation la fameuse question du voile islamique ?

    Plus que d’un morceau de tissu il s’agit de la conception que l’on se fait de la femme et du respect de sa liberté. Les femmes européennes n’ont jamais été encagées dans un harem ou derrière un mur de tissu… L’amour courtois a propagé une conception très respectueuse de la femme. Dans l’Antiquité, il y a des dieux et des déesses. Dans le christianisme, le rôle de la Vierge Marie, que les médiévaux appellent « Notre-Dame », en référence à l’amour courtois, revêt une importance que les chrétiens d’aujourd’hui ont parfois du mal à comprendre. Dans ce contexte culturel, il est normal qu’il y ait une bataille frontale sur la question du voile, interdit dans l’espace public. Comme disait Montesquieu, « les mœurs sont plus importantes que les lois ».

    L’excision, que faut-il faire ?

    Je dirais surtout ce qu’il ne faut pas faire : donner à une jeune femme malienne le statut de réfugiée politique en France pour qu’elle ne soit pas excisée dans son pays et la laisser ensuite subir cet acte monstrueux dans notre pays…

    Comment s’insère la laïcité dans votre combat civilisationnel ?

    La civilisation européenne se caractérise par la liberté des débats, par la libre confrontation des idées. Quant à la laïcité elle-même, son interprétation laïciste actuelle me paraît artificielle et, pour tout dire, franco-française. Ce qui est important – la fameuse querelle des guelfes et des gibelins en porte la trace au cœur du Moyen Age – c’est la séparation du domaine politique et du domaine religieux. Mais il n’y a pas besoin du laïcisme pour cela. Quand on y réfléchit, il y a quelque chose d’ahurissant : le Conseil d’État valide la construction de mosquées avec leurs minarets, il valide le hallal, l’abattage de l’Aïd et le port du burkini, mais il interdit que la sculpture d’un pape soit accompagnée d’une croix. Cette décision est clairement liberticide. C’est la raison pour laquelle j’ai manifesté devant le Conseil d’État, le 12 décembre, contre l’arrêt rendu concernant la croix de Ploërmel ; je veux parler de cette statue de Jean Paul II que le laïcisme ambiant entend priver de sa croix.

    Que préconisez-vous concrètement ?

    Il est urgent de lutter contre la banalisation de ce genre de décision ubuesque, selon laquelle il faudrait mutiler une œuvre d’art au nom de l’idéologie. Concevoir la statue du pape sans la croix qui le surplombe, c’est une atteinte à la liberté de création, c’est encore une forme de ce vandalisme dont je vous parlais tout à l’heure. Il faut dénoncer les vrais responsables de ces dérives immigrationnistes et anti-identitaires. Ce ne sont pas les politiques en premier lieu…

    Qui est responsable ? 

    Nous subissons le pouvoir des juges, c’est clair. Comment s’exerce-t-il ? Ils prennent des textes juridiques généraux et ils les interprètent de façon liberticide. Aujourd’hui ni la liberté de réunion, ni la liberté d’expression, ni la liberté des collectivités locales ne sont garanties… Les maires qui ne veulent pas de burkini sur les plages de leur ville sont contraints de rapporter leurs décisions ; on oblige les édiles à distribuer des repas hallal dans les cantines municipales, et, pour y parvenir, on se targue d’une interprétation de grands principes abstraits comme la liberté d’aller et de venir ou la liberté religieuse. Quand je parle du pouvoir des juges, il s’agit de quatre ou cinq personnes – Jean-Marc Sauvé, Bernard Stirn, Remi Schwartz ou Thierry Thuot – qui adossent leur idéologie laïciste, maçonnique ou chrétienne progressiste sur les médias du Politiquement correct. Ils font régner la terreur et imposent des réponses négatives pour tout ce qui est chrétien et évidemment pas pour les musulmans.

    A quand faites vous remonter ce terrorisme des juges ?

    Le Conseil d’État était culturellement et idéologiquement conservateur. Il a basculé dans l’immigrationnisme au début des années 1970, sous la pression du GISTI (Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés). La prise de pouvoir du Conseil d’État sur les questions d’identité date précisément de 1978, date à laquelle on a assisté à l’invalidation du décret Bonnet, qui interdisait le regroupement familial. Une telle mise à la casse s’est opérée par le biais de l’interprétation de la Convention internationale sur les droits de l’enfant, qui n’avait absolument pas été formulée pour répondre à une telle situation.

    Que pouvons-nous faire aujourd’hui ?

    Le problème central aujourd’hui, du point de vue civilisationnel, ce n’est pas l’Union européenne, ce n’est pas le pouvoir politique, c’est le pouvoir des juges. Aujourd’hui, les seuls qui aient une influence, ce sont les minorités ethniques, sexuelles ou religieuses. Il faut nous constituer, sur tel ou tel sujet de société, en minorités agissantes ; face aux autres, il faut que les nôtres, qui constituent la majorité silencieuse, s’organisent en groupes de pression, pour défendre notre identité, nos mœurs, nos modes alimentaires, notre histoire… Le récit national est un enjeu qui concerne tout le monde et que nous devons préserver et faire connaître.

    Jean-Yves Le Gallou Propos recueillis par Claire Thomas 13/12/2017

    Source : Monde et Vie, n° 949 du 21 décembre 2017, p. 10-11

    https://www.polemia.com/pour-une-preference-de-civilisation-jean-yves-le-gallou/

  • À l’école, la « génération j’ai le droit », ou la dictature du moi, fait désormais la loi

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    Une excellente chronique qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 17.01. 

    3153493209.jpgRappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

    Parfois, on assiste à des règlements de comptes dans la presse dite mainstream. Ainsi Les Inrocks accusent Le Parisien d’avoir publié, ce mardi matin, un « dossier anti-jeunes ». Allez, pourquoi pas un dossier jeunophobe, tant qu’on y est ?

    Sur Twitter, Christophe Carron, de slate.fr, en remet une louche : « Petit délire réac de @Le_Parisien contre ces branleurs de jeunes. » Parce que les idées d’en face sont toujours un délire – un fantasme, du grand n’importe quoi -, et « petit », en plus. Mesquin, quoi. Dérisoire.

    En cause, une double page intitulée « Génération j’ai le droit », à l’instar du quatrième livre de Barbara Lefebvre, professeur d’histoire-géo étiquetée « réac » depuis qu’elle a contribué, il y a quinze ans – mais, dans ce domaine, la prescription n’existe pas, on est toujours condamné à perpète -, à l’ouvrage collectif Les Territoires perdus de la République. Elle a également fait parler d’elle en affrontant Emmanuel Macron sur le plateau de « L’Émission politique », en avril dernier.

    Qu’est-ce que la « génération j’ai le droit » ? « Une génération d’élèves et une génération de parents qui considèrent que leurs droits individuels prévalent sur l’intérêt général. On glorifie les identités particulières au détriment du bien commun », explique Barbara Lefebvre dans Le Parisien. Le « moi haïssable » de Pascal s’est mué en moi intouchable. Et « cet individualisme fait le jeu de deux courants : d’une part, le modèle ultralibéral, avec le culte de l’argent ; d’autre part, le communautarisme »

    « Oui. Dès la 6e, les élèves se lèvent en plein cours, tutoient et interrompent l’enseignant… », décrit-elle, pointant « deux rejets, deux crises : une crise de l’autorité et une crise de la culture », en même temps qu’une école qui a perdu le « sens de sa mission »

    On ne voit pas bien où est le « dossier anti-jeunes », car chacun en prend pour son grade : parents, professeurs et surtout gouvernants, qui ont laissé lâchement l’école se vider de sa substance. On ne voit pas bien, non plus, où est le « petit délire » : les faits que rapporte Barbara Lefebvre n’ont, hélas, rien de nouveau. C’est à peu près le même tragique constat qu’a fait Anne-Sophie Nogaret dans Du mammouth au Titanic, dénonçant une école maternante et démagogique à l’envi – « La victime[l’élève] n’est pas un adulte responsable mais un éternel enfant à qui il convient d’accorder une éternelle indulgence, l’infantilisant à vie » -, ou encore Florence Ehnuel, dans Le bavardage, parlons-en enfin, dépeignant une génération du bruit qui porte sa logorrhée en bandoulière comme son Eastpak, pour laquelle la parole est un besoin naturel – ils ne maîtrisent pas plus leur langue que, dans leur prime enfance, leur sphincter – et dont l’incontinence n’émeut pas les parents (« En luttant pour que l’attention l’emporte sur la distraction, suis-je un dinosaure qui appartient à un monde révolu ou suis-je en train de défendre des valeurs universelles qui restent d’actualité pour toute activité intellectuelle […] ? »).

    Une génération de syndicadolistes, revendiquant ses droits et déniant ses responsabilités : « Yapakmoi ! » et « Jparlèpa ! » roulent toujours des yeux indignés.

    Alors, on fait quoi ? On laisse se construire cette immense tour de Babel du moi où, « privés d’un accès exigeant à la langue, [les élèves] ne sont plus en capacité d’avoir une conversation avec quelqu’un qui vient d’un autre milieu », et dont ne parviendront à s’extraire que ceux ayant les moyens d’aller chercher ailleurs… ou l’on se retrousse les manches en cessant de nier l’évidence ?   

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/01/17/a-l-ecole-la-generation-j-ai-le-droit-ou-la-dictature-du-moi-6018136.html

  • 80km/h sur les routes ? Macron Stop !

    automobile.jpgLe gouvernement veut limiter la vitesse à 80 km/h sur 400 00 km de routes. Il affirme, et il en est certain,  que cela va diminuer le nombre de morts, de 350 à 400.

    Que de beaux chiffres, que de belles promesses ! On se croirait dans une campagne pour l’euro ou pour l’Union européenne. Demain tout sera plus beau, plus de croissance, moins de chômage, plus de pouvoir d’achat etc. Vrai ou « fake news » ?  Le Président du Sénat, Gérard Larcher a été obligé de réclamer la publication des résultats de l’expérimentation menée sur les tronçons à 80 depuis 2015.  Car les résultats des tests menés à la demande de Manuel Valls n’ont jamais été publiés ! On le comprend à la lecture de l’hebdomadaire  Auto Plus qui a mené une enquête qui révèle que l’expérimentation avait été accompagnée de 16 millions de travaux, et que les accidents, plutôt que de baisser, s’étaient déportés sur d’autres axes proches. Si le gouvernement va jusqu’au bout, que les citoyens ne se mobilisent pas suffisamment, cela va handicaper un peu plus les habitants éloignés des grands centres urbains. Et c’est tout l’opposé du dynamisme que prétend insuffler Emmanuel Macron à la société française. Non, Emmanuel, non Edouard, ce n’est pas la vitesse qu’il faut faire baisser, ce sont les impôts, c’est l’insécurité, c’est l’immigration, c’est le chômage, la dette et pas sur le dos des automobilistes.

     Pour une conduite responsable

    Il faut traiter les automobilistes comme des personnes responsables. Il ne s’agit pas d’obliger quiconque à rouler vite, mais de laisser libre d’adapter raisonnablement sa vitesse aux circonstances. Il n’est pas question de pousser les conducteurs à oublier que par exemple les enfants, un dixième des piétons tués, sont particulièrement vulnérables, et doivent donc faire l’objet d’une prudence redoublée. Comme d’ailleurs les personnes âgées. Il ne s’agit pas d’être insensible ou inconscient, que ce soient les blessés, les handicapes, les morts, cela peut toucher tout le monde. Mais il convient aussi de resituer le sujet dans son ensemble :   les morts sur la route c’est 3 500  personnes par an, le tabac c’est 22 fois ce chiffre, les accidents domestiques : 20 000 décès par an !

    Stop au racket

     On constate quand il y a une diminution de la vitesse autorisée une explosion des amendes et des retraits de points. Par exemple on estime à 3.5 le coefficient multiplicateur sur le périphérique parisien pour le passage de 80 à 70 km/h, et à 4 sur les portions de routes où ont été menées l’expérimentation à 80.  En plus l’argent des radars est détourné : il devrait normalement servir à l’amélioration du réseau… Mais refaire un carrefour dangereux est plus coûteux qu’un radar et cela ne rapporte rien (à part des vies sauvées !). C’est la Cour des Comptes qui a relevé que plus de 50% des recettes des amendes (837 millions d’€) ne vont pas à la sécurité routière. Alors qu’on met souvent en cause la vitesse dans les accidents, en réalité, en cas de revêtement usé, la distance de freinage peut ainsi être multipliée par deux.

    Et à l’étranger ?

    Les Britanniques roulent à 97 km/h, les Allemands à 100 km/h et dans ces deux pays on compte moins de tués sur les routes.  Le site Réinformation TV rapporte qu’en  janvier 2018, enAngleterre, la limitation actuellement appliquée dans les zones de travaux sur autoroutes, pour la sécurité des automobilistes,  est passée à 60 miles par heure, (environ 96,5 km/h) au lieu de 50 miles. « Cette décision a été prise à la suite d’une recherche novatrice moyennant des moniteurs cardiaques : les résultats sont sans appel, les automobilistes sont plus détendus à une vitesse supérieure. Ils se sentent en effet plus en sécurité en roulant un peu plus vite car ils n’ont pas le sentiment de devoir sans cesse vérifier leur compteur de vitesse, et en outre cette allure un peu plus élevée leur permet d’accélérer pour s’éloigner des gros semi-remorques. » Rappelons que la somnolence est la première cause de mortalité sur autoroute (27%), une manœuvre dangereuse, la deuxième cause de mortalité sur autoroute (20%), l’inattention (smartphone, GPS) la troisième cause de mortalité sur autoroute (16%),  au même niveau que la vitesse ! Pourtant il y a 5 fois moins de morts sur autoroute que sur route,  où la vitesse autorisée est de 130. C’est une double discrimination qu’imposerait le gouvernement, pour ceux qui éloignés d’une autoroute sont obligés d’emprunter le réseau secondaire et pour ceux qui n’ont pas ou plus les moyens de payer un péage.

    Bel exemple de « fake news » démontée par La ligue de défense des conducteurs « Ce qui tue sur la route, c’est la vitesse » Depuis de nombreuses années, la politique de sécurité routière a concentré la majeure partie de ses moyens sur la lutte contre les excès de vitesse. « Une relation scientifiquement établie existe entre la vitesse et la gravité des accidents : 1 % de vitesse en plus, c’est 4 % de morts en plus » affirme Aurélien Wattez, le chef de département du contrôle automatisé du Ministère de l’Intérieur, reprenant la formule défendue par les « scientifiques » Nilsson, Elvik, Finch ou encore Taylor. Formule qui a fait de la vitesse l’ennemie numéro un de la sécurité routière. L’OCDE elle-même n’hésite pas à les reprendre dans un de ses rapports : « De très nombreuses recherches ont confirmé les effets négatifs de l’augmentation de la vitesse sur la sécurité routière. La relation entre vitesse, accidents corporels graves et nombre de tués a été modélisée par de nombreux chercheurs […] une augmentation de 5 % de la vitesse moyenne entraîne approximativement une hausse de 10 % du nombre total d’accidents corporels et de 20 % du nombre d’accidents mortels ». Reprises par la Sécurité Routière pour alimenter ses campagnes publicitaires, ces « études » sont désormais sacralisées comme une vérité absolue. Circulez bonnes gens ! La science a parlé, la vitesse tue ! Il n’y a plus rien à dire. Qu’en est-il réellement ? La ligue de défense des conducteurs a  confié à la Société de Calcul Mathématique, cabinet d’expertise mathématique indépendant, le soin d’analyser trois études :

    Impact du Contrôle Sanction Automatisé sur la Sécurité Routière 2003 -2005

    Fractions of fatal crashes attributable to speeding Evolution for the period 2001-2010 in France, Vivian Viallona, Bernard Laumon, Acident Analysis and Prevention 52 (2013)

    An Assessment of the safety effects of the French speed camera program, Laurent Carnisa, Etienne Blais, Accident Analysis and Prevention 51 (2013) 301-309

    Ces trois études ont pour point commun qu’elles établissent un lien direct entre vitesse et mortalité sur les routes. Appuyées par les théories de Nilsson, Elvik, Finch Ou Taylor, elles se veulent la preuve qu’en augmentant la vitesse des véhicules, le nombre de morts sur les routes augmente. Or, les conclusions de la Société de Calcul Mathématique sont sans appel : « du strict point de vue de la logique, les modèles utilisés par ces document sont inappropriés, incohérents et n’ont jamais fait l’objet de la moindre validation. Il ne s’agit que d’approches non scientifiques qui se citent entre elles. On ignore sur quelles données ils s’appuient et quelle est l’incertitude sur ces données. Les modèles ne font pas la distinction entre différentes situations qu’il faudrait manifestement différencier. ».

    Que faire ?

    Non, il n’est pas trop tard pour se mobiliser! Comment ? Avant tout il faut signer les pétitions, celle lancée par le Front National : il suffit de cliquer ici ; de même pour la pétition lancée par la Ligue de défense des conducteurs : ici. Ça prend quelques secondes et c’est important. Et si demain tous ceux qui en ont assez, des flashes, des PV de stationnement qui explosent, de la privatisation des contrôles, descendent dans la rue pour dire ça suffit. Alors les choses commenceront à changer sérieusement.

    Bureau de Bruno Gollnisch – BV- Bruxelles le 16 janvier 2018

    https://gollnisch.com/2018/01/19/80km-h-routes-macron-stop/

  • Après l’agression de policiers à Champigny : vers la partition de la France ?

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    Par Michel Leblay, patron d’émission à Radio Courtoisie 

    Pour avoir qualifié les « voyous » de banlieue de « soldats », « de bras armé de la conquête » […] de « colonisateurs » au service de minorités musulmanes, l’écrivain Renaud Camus a été condamné par une « justice » liberticide. Et pourtant ce qui se passe sous nos yeux c’est bien une partition du territoire (d’ailleurs envisagée par l’ancien président François Hollande). Les agressions de policiers, de pompiers, de médecins, d’agents des services publics se multiplient. Des zones entières du territoire – pourtant gorgées de subventions – échappent à la loi commune et combattent la présence française. Mais plutôt que de s’attaquer à ce problème, « juges », politiques et médias préfèrent poursuivre les lanceurs d’alerte. Michel Leblay fait le point pour Polémia avec des chiffres précis sur les agressions de policiers, de gendarmes, de pompiers.
    Polémia

    Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier derniers, deux policiers ont été lâchement agressés par des émeutiers à Champigny-sur-Marne alors qu’ils intervenaient pour rétablir le calme auprès d’un local où une fête de réveillon avait été illégalement organisée.

    Le lendemain à Aulnay-sous-Bois, deux autres policiers ont été pris à partie par des individus et l’un a été frappé.

    Des événements qui touchent à tout ce qui représente l’État et la société

    Ces incidents se multiplient, malheureusement, depuis plusieurs années. Le fait le plus marquant fut cette attaque commise avec des projectiles incendiaires, le 8 octobre 2016, à Viry-Châtillon, à l’encontre de quatre policiers qui protégeaient une caméra de vidéo-surveillance. En effet, depuis plusieurs semaines sur la route qui longeait la commune et la cité de la Grande-Borne, des groupes de délinquants s’en prenaient aux automobilistes, dérobant leurs effets et les agressant parfois physiquement. La France revenait ainsi plusieurs siècles en arrière en matière de sécurité publique.

    Cette agression de Viry-Châtillon qui a suscité légitimement la colère des policiers est un drame. Deux d’entre eux ont été grièvement brûlés et ils garderont probablement des séquelles définitives.

    Ces actes de violence, perpétrés dans des zones dites de non-droit, ne visent pas seulement les forces de l’ordre, constituant ainsi un défi à l’autorité de l’Etat, ils concernent aussi des personnes dont la mission est de porter assistance et secours à la population : les pompiers et les médecins. D’autres corps sont touchés, tels les inspecteurs du permis de conduire, par exemple. Il y a donc un rejet global de tout ce qui représente la société mais pas des subsides que cette dernière alloue généreusement.

    Des médias le plus souvent discrets

    Face à ces agressions et à leur multiplication, les médias audiovisuels font preuve, la plupart du temps, d’une grande discrétion. Si l’information ne peut être occultée lorsqu’elle est trop grave ou si elle a déjà été amplement diffusée par les réseaux sociaux, alors, après l’exposé brut des faits, il s’ensuit souvent des commentaires notamment sur les rapports entre la police et la population qui tendent à atténuer les responsabilités réellesCes médias sont, par ailleurs, prompts à dénoncer quelques scandales, certes choquants, en leur accordant la plus large place, du moment que cette dénonciation ne met pas en cause l’esprit du temps et qu’au contraire elle le conforte.

    Quelques statistiques

    Alors, pour illustrer la situation et donner à l’information un caractère objectif, il convient de présenter quelques éléments statistiques.

    Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a indiqué que pour l’année 2016, 1 million de personnes ont été mises en cause pour des crimes et délits en France métropolitaine au cours de l’année 2016 (hors délits routiers). Il souligne notamment que le nombre d’individus mineurs parmi ces personnes mises en cause est en progression et représente 34% de l’ensemble.

    S’agissant des forces de l’ordre, il faut distinguer les incidents survenus en service (exercices, accidents de la circulation, trajets domicile-travail…) hors mission de sécurité et ceux relevant des missions de sécurité publique. Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, le nombre de policiers blessés en 2016 a progressé de 1,6% (5.767 blessés au total) par rapport à l’année précédente et celui des gendarmes est en hausse de 7,7% (4.079 blessés au total).

    Le nombre de policiers blessés au moyen d’une arme est passé de 430 en 2015 à 687 en 2016. Ce nombre n’était que de 276 en 2012.

    Le plus dramatique sont les chiffres sur le nombre de gendarmes et de policiers tués en mission : 16 en 2016 dont 14 gendarmes, contre 6 en 2015 dont 2 gendarmes, 6 en 2014 dont 2 gendarmes, 11 en 2013 dont 8 gendarmes.

    Outre les forces de l’ordre, les attaques touchent aussi les pompiers qui ont subi officiellement 2.280 agressions en 2016, soit une hausse de 17,6% en un an.

    D’autres corps sont affectés par cette violence en constante augmentation. Dans son édition du 28 décembre 2017, le Figaro Premium relevait que les agressions contre les inspecteurs du permis de conduire avaient quasiment triplé en 2017. Le Figaro notait aussi, dans son édition du 23 mars 2017, que 968 fiches de déclaration d’incidents ont été rapportées pour l’année 2016 à l’Observatoire de la sécurité des praticiens de l’Ordre des médecins. Le chiffre est en augmentation constante. Depuis la création de l’organisme en 2003, la moyenne annuelle s’établit à 741 déclarations. Pour l’essentiel, les agressions se déroulent dans les quartiers dits sensibles.

    Quelques constats lus dans la presse

    Dans un article de Xavier Raufer publié sur le site Atlantico, le 3 janvier 2018, et intitulé « Agressions de policiers et violences du quotidien : la France s’enfonce alors que New York a vu sa criminalité chuter au niveau des années 1950 »l’auteur soulignait que tous les lynchages de policiers, ou les attentats les visant, se produisent sur les territoires de la « politique de la ville » dont tous les gouvernements successifs de la Ve République, celui-de M. Macron compris, refusent obstinément de considérer sérieusement la dimension criminelle – et parfois terroriste.

    Pour sa part, Thibault de Montbrial titrait un article qu’il a publié sur le site Figarovox, le 19 juillet dernier, à la suite de graves violences intervenues le 14 juillet : « Tuer des policiers n’est plus un tabou pour les petits délinquants ».

    Où allons-nous ?

    Malgré ces chiffres et leur irrésistible ascension et au mépris de la réalité des faits qui montre qu’il n’y a plus de limites, dans des cités et dans des quartiers, à l’égard de ceux dont la mission est d’assurer la paix publique, les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’État ne paraissent nullement avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Dans leur action, ils se trouvent contraints par une pensée dominante s’ils n’y participent pas, le plus souvent. La question de cette prolifération de la violence n’est pas dissociable de celle de l’immigration. Loin d’être invitée à se fondre dans la société française avec ses valeurs et ses mœurs, ce que souhaite probablement une part de la population d’origine immigrée, cette population est encouragée par le dogme hégémonique à des attitudes de rejet de la culture d’accueil et donc de sécession.

    Tout est donc à craindre pour l’avenir, et les pouvoirs, par les constants reculs, les atermoiements et des complaisances, y sont certainement mal préparés.

    Michel Leblay 13/01/2018

    https://www.polemia.com/apres-lagression-de-policiers-a-champigny-vers-la-partition-de-la-france/

  • La natalité française continue à se dégrader

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    18/01/2018 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Alors que le dynamisme démographique français était souvent donné en exemple, en Europe, il y a encore quelques années, l’Insee révèle qu’en 2017, le solde naturel de l’hexagone a été historiquement bas.

    Pour la 3ème année consécutive, le taux de fécondité par femme a diminué pour descendre à 1,88 enfant par femme, tandis que le seuil de renouvellement des générations est de 2,1.

    Durant l’année écoulée, on a observé en France une baisse des naissances, mais aussi une hausse de la mortalité. La différence de ces deux chiffres donne le solde naturel.

    Celui-ci est de + 164 000 personnes pour 2017, le plus bas depuis l’après-guerre. En 2006, on comptait un solde naturel de 302 000 personnes.

    C’est particulièrement chez les femmes âgées de 25 à 34 ans que l’on observe une baisse de l’enfantement. Ceci serait dû à la conjoncture économique de notre pays.

    Si des chercheurs évoquent les nouvelles mentalités qui retardent la maternité, d’autres y voient les effets de la crise financière de 2008 et son impact sur le marché du travail. La précarité de celui-ci fait que les jeunes Français ont plus de mal à réunir les conditions pour accueillir des enfants.

    On peut aussi regarder du côté des coups portés par François Hollande et Emmanuel Macron à la politique familiale : baisse des plafonds de ressources ouvrant droit aux prestations familiales et promesse de création de garderie non tenue.

    https://fr.novopress.info/

  • Sommet franco-britannique : il y a donc une vie après le Brexit...

    Alors que les européistes avaient promis un isolement du Royaume-Uni avec le Brexit, il semblerait que le pragmatisme l'emporte. Emmanuel Macron est accusé par certains opposant de Thérésa May d'en profiter mais un accord bilatéral, en général, bénéficie aux deux pays signataires :

    "Le 35e sommet franco-britannique s'est ouvert jeudi à l'Académie militaire royale de Sandhurst où la Première ministre britannique Theresa May et le président français Emmanuel Macron devaient s'entretenir de questions liées à l'immigration clandestine et à la défense (...) Pour ce premier sommet bilatéral depuis le vote du Brexit, Londres devrait chercher à renforcer les liens avec Paris

    Downing Street a ainsi fait part de son intention d'augmenter de 44,5 millions de livres (50,5 millions d'euros) sa contribution financière au contrôle de la frontière à Calais, en réponse à une attente exprimée par la France.

    "Cet argent doit être investi dans l'amélioration de la sécurité à la frontière", a déclaré un porte-parole de l'exécutif britannique. "Tout comme nous investissons pour nos frontières dans le reste du Royaume-Uni, il est normal de surveiller en permanence si nous pouvons renforcer les contrôles en France et en Belgique, pour s'assurer qu'ils soient aussi sécurisés que possible", a-t-il ajouté (...)" [Source]

    Le sommet comportera également un large aspect défense. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi l'envoi de trois hélicoptères de la Royal Air Force pour épauler les forces françaises dans la région du Sahel, ainsi qu'un renforcement de l'aide financière versée à la région. Parallèlement, la France a accepté d'engager des troupes en 2019 dans le groupement de combat de l'Otan, situé en Estonie et dirigé par le Royaume-Uni.

    Ce déploiement vise à renforcer la "dissuasion face à l'affirmation croissante de la Russie", a précisé Downing Street. Theresa May et Emmanuel Macron annonceront aussi des projets communs en matière de missiles, de détection sous-marine et réaffirmeront le projet de drone de combat franco-britannique FCAS (système de combat aérien du futur), a précisé l'Elysée.

    En amont du sommet, des représentants des cinq services de renseignement des deux pays (DGSE et DGSI pour la France, services secrets, services de sécurité et quartier général des communications pour le Royaume-Uni) se sont rencontrés en même temps pour la première fois." [Source]

    Sur le plan culturel, les deux dirigeants annonceront un programme d'échanges d'œuvres d'art. Un prêt de la célèbre "tapisserie de Bayeux", chef d'œuvre relatant l'invasion de l'Angleterre par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant, est d'ores et déjà envisagé. [Source]

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le phénomène Louis XVI et la République

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    Faut-il s'étonner ? Il y a plus de deux siècles que Louis XVI a été guillotiné. Deux siècles que les événements révolutionnaires ont bouleversé notre histoire. Et il y a bien longtemps qu'il n'y a plus de parti royaliste dans les assemblées. De ce point de vue - c'est Pierre Boutang qui l'a dit - les royalistes sont un « néant de force ».

    Alors faut-il s'étonner que chaque début janvier se mettent en place les longues listes de messes et de manifestations qui vont commémorer la mort, le 21 janvier 1793, de ce roi malheureux ? Et tirer pour aujourd’hui les leçons de cet événement qui pèse sur nous.

    Cette année encore, les annonces sont très nombreuses et l'on sait que, presque partout, les églises, qui n'en ont plus trop l'habitude, seront pleines et ferventes.

    Faut-il s'en étonner ?

    En 1877, dans son Journal d'un écrivain, Dostoïevski, déjà, avait observé et signalé « la ténuité des racines qui unissent la République au sol français ». C'était l'époque du royalisme électoral et parlementaire, qui fut majoritaire, un temps, à l'Assemblée nationale. La République n'avait été instituée – « la moins républicaine possible » - qu'en attente de la monarchie. Mais à la mort du comte de Chambord, le royalisme parlementaire avait vécu, avalé par le jeu des partis et par le régime d'opinion. Comme échouera, ensuite, le stratagème du pape Léon XIII, qui crut, avec le Ralliement, faire de la France une république chrétienne, puisque la grande majorité des Français était catholique... Ce Pontife, en politique, fut un naïf. Il récolta la guerre que la République mena à l'Eglise de France au commencement du siècle suivant, le XXe. Le royalisme se réfugia dans quelques salons surannés ou dans de nobles et nostalgiques fidélités.

    Les racines qui unissent la République au sol français étaient-elles pour autant devenues moins ténues ?

    En l'année 1900, le souvenir de la défaite de 1870, de l'Empereur prisonnier, des Allemands sur les hauteurs de Montmartre, était toujours omniprésent, mêlé à l’obsédant souci des provinces perdues. Alors que se profilait la terrible menace d'une nouvelle guerre, l'on vit soudain se lever du marais du camp patriote, la forte résurgence d'un royalisme français, jeune, intellectuel, doctrinal et combatif, qui bousculait le royalisme endormi et le vouait au patriotisme le plus exigeant. Ce que fut la place de l'Action Française d'alors, son autorité intellectuelle et morale, son emprise sur la jeunesse, sur l'Intelligence française, sur la catégorie des Français actifs, avant la Grande Guerre et dans l'entre-deux guerres, nous avons de la peine à le mesurer aujourd'hui, malgré les livres et les travaux universitaires. Le royalisme français avait opéré une étonnante renaissance qui attestait de cette ténuité inchangée des racines qui unissent la République au sol français, telle que Dostoïevski l’avait observée. 

    Le royalisme français restauré ou refondé par l'Action Française a traversé le XXe siècle et deux guerres mondiales, la première gagnée par miracle, la seconde perdue dans des conditions – l’effondrement que l’on sait - qui, comme l'a dit Boutang, ont failli tuer la Patrie. 

    Nous voici, un siècle plus tard. La République est-elle devenue plus assurée de son enracinement dans le sol français ? 

    Deux rendez-vous historiques ont au contraire confirmé sa ténuité : tout d’abord, le millénaire capétien en 1987, au cours duquel le Comte de Paris assura l’avenir de la Maison de France en titrant ses deux petits-fils, les princes Jean et Eudes, duc de Vendôme et duc d’Angoulême ; cette année-là le comte de Paris et le président de la République, François Mitterrand, commémorèrent ensemble, côte à côte dans la cathédrale de Reims, le baptême de Clovis en 987. Ces événements porteurs de puissants symboles eurent un grand écho. Deux ans plus tard, vint 1989. L’on devait célébrer le bicentenaire de la Révolution française. Tâche ardue. Qui fut ratée. Le comité des célébrations fut d’abord confié à Edgar Faure qui décéda avant l’heure. Puis à Pierre Joxe qui courut à l’échec. Grâce à quelques initiatives heureuses et fortes – Jean Raspail, Jean-Marc Varaut, Marcel Jullian – le bicentenaire tourna à la critique de la Révolution, se mua en un vaste courant de sympathie pour ses victimes, à commencer par le roi, la reine, le dauphin, martyrs de la Terreur.     

    Près de trente ans encore ont passé, sous les mandats délétères de François Mitterrand (second septennat) de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. On sait la situation de la France et le discrédit du régime au terme de leurs mandats.

    Or voici que le 8 juillet 2015, dans l'hebdomadaire Le 1, le ministre de l’économie de François Hollande, sans que quiconque le reprenne ou le sanctionne, écrivit ceci, qui mérite d’être relu : 

    « Il nous manque un roi. La démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. On le voit bien avec l'interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu'on attend du président de la République, c'est qu'il occupe cette fonction. Tout s'est construit sur ce malentendu. »

    Chacun sait que l’auteur de ce constat radical – qui ne fait que confirmer les réflexions anciennes de Dostoïevski - est Emmanuel Macron, élu entre-temps, contre toute attente, président de la République française.

    Faut-il s’étonner s’il y a beaucoup de Français à travers le pays pour se souvenir de la mort du roi Louis XVI, dans les jours qui viennent ?  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

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