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France et politique française - Page 2584

  • En 2018 désignons l’adversaire: refondation, résistance, pédagogie

    drapeau-francais-autorise.jpgPour sa première allocution télévisée  de présentation de ses vœux aux Français, et au-delà de sa durée inhabituelle, Emmanuel Macron n’a pas révolutionné le genre, ni dans le fond ni dans la forme. Comme ses prédécesseurs, il a évité les sujets qui fâchent – la hausse de la CSG pour les  retraités, des prix  du gaz et de l’essence, des tarifs postaux, des assurances… - et a manié  le registre du plaidoyer pro domo.  Il  a vanté son volontarisme, celui de son gouvernement et exalté  classiquement les Français à ne pas douter de la grandeur de la France, les invitant  à la concorde, à la solidarité  et à l’unité. Il a même plagié la  célèbre formule de John Fitzgerald Kennedy sur le citoyen qui avant d’attendre ce que son pays  peut faire pour lui doit d’abord ce demander ce qu’il peut faire pour son pays... Au rayon des emprunts,  comme Nicolas Sarkozy en 2007 rappelait Libération« voici qu’à son tour, Macron invite les Français à ne jamais oublier qu’ils sont la nation française, avec son esprit de conquête et sa volonté de faire vivre, en 2018, ce qu’il appelle lui aussi notre renaissance française. » Comme beaucoup l’ont relevé, cet appel s’est aussi inscrit dans la veine de son  tropisme européiste, en appelant comme il l’a fait tout au long de la campagne présidentielle  « à la  détermination pour (un) sursaut européen  pour que, ensemble, nous ne cédions rien ni aux nationalistes ni aux sceptiques ». Une  propagande désormais habituelle  du nouveau président en faveur d’une union  bruxelloise liberticide,  jugée par lui  indépassable, mais suscitant un  rejet croissant chez les Européens réclamant une forme de coopération respectant les souverainetés et les spécificités nationales. 

    En débutant  son discours par la formule  « mes chers compatriotes européens » qui s’oppose dés le départ,  en même temps,  aux  tonalités  nationales de ses propos,  en exaltant la « souveraineté européenne »Emmanuel  Macron ne veut pas voir (?)  que celle-ci n’est pas compatible avec une souveraineté française qui, de facto, en pâtit forcément. Élever l’une, c’est mécaniquement abaisser l’autre.  Souveraineté européenne qui est d’ailleurs en contradiction avec le principe de subsidiarité, réaffirmé  par le  traité de Lisbonne,  qui   veut que   les décisions soient prises le plus près possible des citoyens, que les nations gardent une champ d’action autonome assez vaste, l‘UE ne mettant normalement en oeuvre que des actions que les Etats ne pourraient conduire.

    Cette conception là de l’Europe était encore celle d’un Giscard d’Estaing et même d’un François Mitterrand qui œuvra en faveur du calamiteux traité de Maastricht.   L’article 3ter du Traité sur l’Union européenne indique ainsi que   « le principe d’attribution régit la délimitation des compétences de l’Union. Les principes de subsidiarité et de proportionnalité régissent l’exercice de ces compétences. » Dans les faits, de reculade en démission, de soumission en refus de réagir à la boulimie de pouvoir de la technocratie européiste,  même  le plus obtus des députés européens ne tarde pas à s’apercevoir qu’il passe son temps à voter dans l’hémicycle du Parlement européen une foule de textes portant sur des sujets qui seraient traités plus finement et de manière plus appropriée à l’échelon des assemblées nationales de leurs Etats respectifs

    A l’heure ou les 120 000 places des  hébergements d’urgence ne parviennent plus a répondre à la demande,   Emmanuel Macron a aussi  évoqué dimanche soir,  de manière très allusive,  la question des immigrés clandestins (demandeurs d’asile, réfugiés, migrants…)  qu’il s’agit d’accueillir, évoquant  plus  largement le problème  des sans-abris.   Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche (LREM) a été plus explicite que le chef de l’Etat dans le JDD: « Les demandes d’asile ont augmenté de 80% depuis 2010 , la France aura dans les prochains mois un débat important sur le droit d’asileIl devra d’abord permettre de réformer en profondeur les procédures de demande d’asile. En confortant les moyens de l‘Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en lui fixant pour objectif de traiter les dossier en moins de deux mois. (L’accueil de ceux)  qui ont vocation à s’installer durablement dans le pays suppose également d’éloigner plus systématiquement ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile, fait-il valoir, rappelant que seuls 4% des déboutés font aujourd’hui l’objet d’une mesure d’éloignement.»

    Une fermeté affichée qui n’a pas convaincu grand monde, alors que  les pays déjà envahis par lesmigrants ont été  obligés lors du réveillon de la Saint-Sylvestre de prendre des mesures de confinement, de ghettoïsation  des femmes autochtones pour éviter les agressions comme en Allemagne   (voir ici) et  de mettre en place sur la durée des patrouilles citoyennes comme en Suède

    Le site d E&R  relevait que si la France accepte  « 200 000 nouvelles entrées (d’immigrés non européens)  par an, officiellement, et reçoit 85 000 demandes d’asile »,  « l’arnaque de LREM c’est de dire que la France accueille mal  ses  réfugiés, et qu’elle se doit, elle qui est la patrie des droits de l’homme, de les accueillir  dignement. Pas question de demander leur avis aux Français qui vont se cogner des centaines de milliers d’Africains à moitié paumés sur notre sol, parlant mal le français et souvent éduqués à la détestation ou au mépris de la France, ce pays colonialiste qui aurait détruit leurs propres pays (…). »

    « Comment appeler un pays qui reçoit les jeunes Africains comme des libérateurs et qui laisse crever ses vieux, ses SDF, ses paysans dans l’indifférence générale ? On ne l’entend plus, la gauche humaniste, sur ces petits Français pas suffisamment exotiques, pas assez bien-votants, et pas assez progressistes dans l’âme…»

    Comment appeler également un pays qui se résigne aux flambées de violence , aux dégradations, aux incendies qui émaillent traditionnellement le passage de la nouvelle année, qui  voit se multiplier les attaques contre nos forces de l’ordre comme à Champigny avant-hier?

    Comment appeler un pays qui dans le même temps matraque avec la plus extrême brutalité judiciairement, financièrement les dissidents à la doxa mondialiste tout en essayant de les priver  de moyens  d’expression?  Notre camarade Stéphane Ravier s’est ainsi  justement  ému que le compte twitter  de  Pont d’Arcole ait été censuré comme celui de Génération identitaire« Faut-il être un petit mouton du politiquement correct pour pouvoir désormais s’exprimer sur Twitter ? Inacceptable dans une démocratie saine ! »

    Comment appeler  un pays dont la justice est  trop souvent laxiste et complaisante avec  la racaille qui pourrit la vie de nos compatriotes,  qui baisse les bras devant un criminalité galopante? Mais une justice  qui condamne dans le même temps   cinq militants de Génération identitaire qui avaient déployé une banderole sur le chantier de la mosquée islamiste de Poitiers à 40.000 euros  d’amende, 1 an de prison avec sursis, 5 ans de privation de droits civiques!

    Comment appeler un pays qui méprise tellement ses jeunes générations  qu’il décide de les priver de l’apprentissage des nuances, en l’espèce ici en supprimant des nouveaux programmes scolaires le passé simple ? Du passé (simple) faisons table rase:  il s’agirait de lutter  contre les discriminations… alors même que cette mesure  établira au contraire une discrimination  sociale  entre ceux qui auront pu apprendre ce temps à la maison et les autres… Avec en arrière-plan l’idée  de favoriser l’accueil de l’ immigration à l’école  dont les enfants sont supposés trop idiots par les pédagogues égalitaristes de l’Education nationale  pour percevoir les subtilités et les beautés de la langue française ?

    Ce Système, et ce bien avant l’arrivée au pouvoir de l’emblématique Emmanuel Macron,  détruit la France, paupérise, déracine  et fragilise nos compatriotes. L’année 2018 sera pour l’opposition nationale celle de la Refondation, de la clarification  de nos thématiques,  de notre programme. Une année de  résistance et de  pédagogie afin de rendre clairement perceptible aux Français que la seule issue pour retrouver le  chemin de la prospérité et de la grandeur est d’être fidèle à notre génie,  de recouvrer toutes nos libertés,  de réaffirmer l’éternelle modernité de nos  valeurs patriotiques et civilisationnelles. C’est là aussi le sens de la citation du Maréchal  Foch figurant  cette année sur la carte de vœu de Bruno Gollnisch« parce qu’un homme sans mémoire est un  homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.  »

    https://gollnisch.com/2018/01/02/2018-designons-ladversaire-refondation-resistance-pedagogie/

  • ISRAËL DONNE L’EXEMPLE DE LA FERMETÉ ENVERS LES IMMIGRÉS CLANDESTINS

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    Macron, espérons-le, sera le Gorbatchev de la pensée unique avec, pour succéder à « En Marche », une union des droites et une révolution conservatrice que le peuple de France attend depuis cinquante ans, suite à la folle plaisanterie irresponsable de Mai 68 !

    Son gouvernement semble prendre conscience, mais avec des mots seulement, de la gravité du problème migratoire, du Grand Remplacement en cours de la France par les immigrés économiques extra-européens. Alors que rien n’est fait en pratique, si ce n’est pour se donner bonne conscience face aux pays africains et aux belles âmes, d’affréter les premiers avions qui nous ont déjà amené à nos frais quelques immigrés de plus en provenance d’Afrique. Quant au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, il a tenu à faire savoir publiquement qu’il ne voulait surtout pas « passer pour le facho de service »

    C’est paradoxalement d’Israël, d’une façon très opportune, que nous vient l’exemple en matière migratoire. Après l’Australie, Israël nous démontre que seules des actions fermes au nom du réalisme, du bon sens, de l’efficacité, de l’éthique de la responsabilité, de la raison d’État, de l’identité des peuples et leur sécurité, et non des discours humanistes au nom de la morale individualiste ou chrétienne, peuvent régler le problème migratoire.

    En effet, 40.000 immigrants africains arrivés illégalement sur le sol israélien seront confrontés, dès début janvier 2018, au dilemme suivant : départ « volontaire » vers le Rwanda ou la prison. Le gouvernement de Netanyahou souhaite expulser les Érythréens et les Soudanais infiltrés sur le territoire israélien. Il considère, à juste titre, que l’immense majorité d’entre eux sont des demandeurs d’asile « fictifs » attirés uniquement par de meilleures conditions de vie, bref, des immigrés économiques – ce qui est aussi le cas en France.

    Des ghettos sont apparus dans le sud de Tel Aviv. Kigali a accepté d’accueillir 10.000 migrants moyennant 5.000 dollars par personne. Les contribuables européens devront sans doute, eux aussi, payer un jour une deuxième fois pour réparer les erreurs laxistes bien-pensantes de leurs dirigeants, style François Mitterrand (« Ils sont ici chez eux ») ou de madame Merkel (« Wir schaffen das »/On peut le faire, c’est-à-dire, résoudre sans difficulté le problème migratoire).

    Les immigrés africains qui accepteront de plier bagage en Israël recevront un pécule de 3.500 dollars. Ceux qui refuseront auront, au moment de la prolongation de leur permis de résidence, trois mois pour partir ou se retrouver sinon derrière les barreaux d’une prison, et non pas dans un centre de rétention avec un régime de semi-liberté. Tout est fait pour les pousser au départ.

    Il convient de noter également que l’immigration sauvage s’est totalement tarie en Israël avec la construction d’une clôture électronique le long des 240 kilomètres de frontière avec l’Égypte par où passaient les immigrés clandestins. Cela n’est pas sans nous rappeler ce que vient de réaliser la Hongrie en Europe et le mur de Trump, déjà construit en partie par les gouvernements états-uniens précédents, avec le Mexique.

    Qui veut la fin doit se donner les moyens ! Tout le reste n’est que littérature. Israël, après l’exemple « fasciste » couronné de succès de l’Australie, montre à nos supposées élites, aux Macron, Raffarin, Juppé, Pécresse – qui osent revendiquer une filiation avec de Gaulle, ce même de Gaulle qui ne voulait pas que son village s’appelle un jour « Colombey-les-Deux Mosquées » -, qu’on peut le faire, pour reprendre la fameuse phrase de Mme Merkel !

    Winston Churchill disait que « le courage est la première des qualités humaines car il garantit toutes les autres ». Le marais centriste « En Marche » de Macron, face à la marée migratoire de plus de 300.000 immigrés extra-européens par an, ne fait que pratiquer la politique d’Henri Queuille. Elle ne consiste pas à résoudre les problèmes, mais à faire taire d’une façon malhonnête ceux qui les posent, afin de se faire élire !

    http://www.bvoltaire.fr/israel-donne-lexemple-de-fermete-envers-immigres-clandestins/

  • Le vivre-ensemble a encore frappé

    La nuit du 31 décembre a été émaillée de son lot de violences et de voitures brûlées, comme chaque année. Pour assurer la sécurisation du 31 décembre, ce sont 56000 policiers, 36000 gendarmes, 7000 militaires de l’opération « Sentinelle » et 39800 sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs et démineurs, soit un total de 139 400 effectifs des forces de sécuritéqui étaient mobilisés sur l’ensemble du territoire.

    Outre les centaines de voitures brûlées, partout en France, 3 policiers ont été blessés à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, lors de leur intervention en marge d’une soirée qui a dégénéré. Un capitaine et une policière se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d’ITT, et un policier a été légèrement contusionné. Le commissariat local a été saisi de l’enquête. Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un groupe de voyous lyncher une femme policière. Sur cette affaire, ce sont les réseaux sociaux qui ont répandu l'information, la presse commerciale n'a fait que suivre. Emmanuel Macron et Gérard Collomb ont réagi.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Royalisme et question sociale. Partie 1 : 1791, l'année maudite pour les travailleurs.

    C'était au début des années 1980, un jour d'affichage dans le quartier rennais de Maurepas, considéré comme « populaire », ce qui, à mes oreilles, n'a rien de péjoratif ni de méprisant. Les placards que je portais sous le bras avant de les étaler sur les sortes de colonnes Morris d'affichage libre étaient fort explicites et proclamaient : « la République se meurt, vive le Roi », sur un fond bleu azur qui attirait l’œil. Un homme, sans arrêter sa marche rapide, lança en passant près de moi, un sonore « Vive le Roi » ! Une trentaine d'années après, pratiquement au même endroit, la même scène se reproduisit, après quelques phrases de discussion avec un homme dont l'apparence montrait aisément qu'il n'était pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche, comme l'on dit.

     

    Il est vrai que l'accueil a souvent été plus favorable dans ces quartiers populaires, anciennement ouvriers pour la plupart, que dans les « beaux quartiers », sans que, pour autant, ces derniers nous soient uniformément hostiles, loin de là. Mais ces souvenirs, qui sont toujours renouvelés par mes activités militantes, sont l'occasion de quelques rappels, aussi bien historiques que politiques, sur le discours et l'action royalistes envers ce que l'on peut nommer les classes populaires, constituées jadis de travailleurs manuels et, de plus en plus aujourd'hui, de salariés du secteur tertiaire.

    Tout d'abord, et j'en trouve confirmation dans nombre de manuels scolaires que je ne cesse de parcourir et de lire, ceux des années 1960 jusqu'à nos jours, la République n'a pas été naturellement favorable au monde ouvrier ni, même, aux classes populaires dans leur ensemble, et cela remonte aux origines de la République et à cette Révolution dont nous n'avons pas encore fini de payer le prix, trop lourd pour le pays comme pour ses peuples, de la Bretagne à la Provence, de la campagne à l'usine... Les idées mêmes des Lumières n'accordent que peu d'intérêt aux travailleurs mais beaucoup plus aux échanges et aux fruits du travail, suivant la célèbre (et terrible) formule de Benjamin Franklin qui résume cet état d'esprit : «Le temps, c'est de l'argent », véritable négation de la véritable valeur du temps qui est, encore et d'accord, la vie et « le temps de vivre », ce dernier offrant aux hommes la flânerie, la rêverie et l'espérance du lendemain. A lire les manuels scolaires sur cette période et en approfondissant un peu, l'on peut être surpris que les philosophes « oublient » les travailleurs et que pas un mot ne semble surgir sous leur plume pour en appeler au respect de conditions de travail décentes pour les mineurs ou les tisserands d'usine quand, dans le même temps, c'est un roi, Louis XVI, qui, pour la première fois, emploie la formule « justice sociale », appelée à une si grande destinée et prospérité au XXe siècle...

     

    L'année 1791 est une année maudite pour la condition ouvrière en France, et toutes les luttes sociales du XIXe siècle mais aussi d'une grande part du XXe ne seront rien d'autres, en définitive, que la « réparation » des malheurs nés des deux textes majeurs et si peu sociaux de cette année-là. Le décret d'Allarde et la loi Le Chapelier mettent à bas tout l'équilibre social hérité des siècles précédents, au nom d'une « liberté du travail » qui n'est rien d'autre que l'application de la théorie libérale du « laisser faire, laisser passer » et, surtout, la liberté de celui qui possède l'argent sur celui qui n'en a pas, la liberté de l'argent face à celles, rabaissées, des travailleurs. Dans un livre qui reste un de mes livres de chevet (Le Prolétariat, publié en 1937), le comte de Paris rappelle, avec grande justesse, que « les principes de 1789 ont créé le Prolétariat », et que « La loi Le Chapelier du 17 juin 1791 est l'acte de naissance du Prolétariat » : « Après le coup d'état bourgeois de 1789, l'ouvrier abandonné à lui-même, inapte à s'associer, incapable de se défendre, fut asservi par les employeurs.

     

    « Le vote d'une loi aussi inhumaine avait-il au moins donné lieu à des incidents de séance ? Avait-il déchaîné des répliques violentes ou suscité des interventions généreuses ? Non. La Constituante se désintéressait à un tel point de la classe ouvrière qu'elle adopta la loi Le Chapelier à l'unanimité. (…) En permettant au détenteur du capital de jouir d'une pleine liberté, en enlevant à l'ouvrier tout moyen de défendre ses intérêts professionnels, elle a précipité les classes laborieuses dans le prolétariat, cycle infernal où elles devaient, sans cesse, tomber plus bas au cours du siècle suivant. »

    Pourquoi cette unanimité de l'Assemblée constituante pour la suppression des corporations et, dans le même temps, l'interdiction des grèves et des associations professionnelles, interdiction qui ne sera relevée, en deux temps, qu'en 1864 et en 1884 ? Sans doute parce qu'il n'y avait aucun ouvrier des villes dans cette assemblée et qu'elle était dominée par la Bourgeoisieque l'on pourrait ici définir comme « classe d'intérêts », classe hétérogène dans sa constitution mais bien plus homogène dans son esprit libéral « à l'anglo-saxonne », fascinée par le modèle économique et social anglais et, dans le même temps, par celui, plus politique, des États-Unis naissants. Sans doute aussi parce que nombre de Français ne mesuraient pas encore les conséquences ni ne soupçonnaient les formes de l'industrialisation émergente telles qu'elles commençaient à s'imposer au-delà de la Manche. Sans doute aussi parce que les anciennes formes corporatives semblaient pesantes faute d'avoir accompagné et apprivoisé les mutations techniques en cours et les désirs montants des consommateurs, devenus les alibis d'une bourgeoisie libérale soucieuse de s'enrichir plutôt que de servir un Bien commun qui lui semblait moins immédiatement profitable...

    Ce qui est étonnant, au regard des manuels scolaires contemporains, c'est le grand silence ou, au mieux, la grande discrétion de ceux-ci sur la question sociale dans la Révolution et sous la Première République : la suppression des corporations et des protections sociales n'est pas évoquée, la plupart des temps, ou expédiée en une phrase, parfois en une ligne... Quant au sort des ouvriers, il n'est même pas abordé, pas plus, d'ailleurs, que celui des paysans, pourtant majoritaires dans la France des années révolutionnaires ! Si l'on parle parfois du calendrier républicain et de ses décades qui remplacent les semaines de sept jours, aucune information ne transparaît sur l'augmentation conséquente du temps de travail ouvrier qui en est la conséquence la plus immédiate et sensible pour les travailleurs d'usine et des chantiers, malgré la survie, dans nombre d'endroits, des traditions de fêtes religieuses, traditions combattues avec la plus grande virulence par la bourgeoisie républicaine qui y voit, en bonne héritière de la logique franklinienne, du « temps perdu » et, donc, des profits moindres.

    Ainsi, « l'émancipation » que certains évoquent à propos de la Révolution n'en est une que pour les puissances de l'argent et les classes possédantes, mais nullement pour les travailleurs, désormais condamnés au « travail captif » et à la « servitude professionnelle » : des murailles effondrées d'une Bastille qui faisait surtout peur aux « puissants » que l’État royal pouvait y emprisonner, vont naître de nouvelles forteresses et de nouveaux murs d'argent, toujours en place aujourd'hui, et qui ne semblent guère menacés par les contestations sociales éparses, faute de frapper aux fondements mêmes de la logique capitaliste et, en France, si éminemment républicaniste...

    (à suivre)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • La juste question d'Éric Zemmour : « Mais qui en veut au mâle blanc, occidental et hétérosexuel ? »

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    Tex, le présentateur de l'émission de France 2 « Les Z'amours »

    On pourrait accuser Internet de tous les maux, mais on refuserait de voir la stratégie délibérée des groupuscules féministes, gays, antiracistes qui sont tous alliés contre leur ennemi commun : le mâle blanc hétérosexuel. Dans cette chronique [Figaro magazine, 22.12] Eric Zemmour précise quel est l'objectif : « effacer toute expression culturelle de l'Occident ». Il a raison !  LFAR

    97824972.jpgAvis aux éternels potaches. Aux rois de la blague de mauvais goût. Aux empereurs du jeu de mots débile. Ils sont sous surveillance. Leur vie est en danger. Leur destin peut basculer pour une parole de trop. C'est ce qui est arrivé au présentateur de l'émission de France 2 « Les Z'amours » : Tex. Depuis dix-sept ans, il avait eu souvent l'occasion de déployer son humour lourdingue, un peu niais, jamais subtil.

    Et puis, soudain, la vanne de trop. Qui frappe là où il ne faut pas: « Que dit-on à une femme qui a deux yeux au beurre noir ? Rien. On lui a déjà dit. » À ces mots, les réseaux sociaux s'agitent. La secrétaire d'État à l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, alerte le CSA. La délation d'État est à l'œuvre dans la foulée de « #balancetonporc ». Tex finit par être renvoyé par la chaîne publique ! On pourrait multiplier à loisir les anecdotes similaires qui attestent de cette ambiance de « chasse aux sorcières » : le footballeur Antoine Griezmann qui doit s'excuser parce qu'il s'est grimé en Noir pour imiter un joueur de basket américain. Ou une Miss France insultée et traitée de raciste parce qu'elle ose parler de la « crinière de lionne » d'une autre Miss France, venue de Guadeloupe.

    On pourrait considérer tous ces micro-événements avec dédain et mépris. On pourrait accuser internet de tous les maux. On passerait à côté de l'essentiel. On refuserait de voir en face une stratégie délibérée, longuement mûrie, et qui arrive à maturité aujourd'hui. Des groupuscules féministes, gays, antiracistes, chacun suivant ses objectifs propres, mais qui sont tous alliés contre leur ennemi commun : le mâle blanc hétérosexuel. Qui ont une inspiration philosophique commune venue de la fameuse « French Theory », théorie de la déconstruction passée par les campus américains depuis les années 1960 et transformée là-bas en « politiquement correct » médiatique et judiciaire.

    Ils jouent aux faibles mais sont les vrais puissants. L'État est de leur côté. La machine judiciaire est à leur service. Les médias de gauche les soutiennent. Au nom du droit des minorités et du respect des éternelles victimes - femmes, homosexuels, minorités « racisées » -, ces militants veulent effacer toute expression culturelle de l'Occident. Leurs méthodes peuvent changer, leur objectif reste le même. Ils transforment les femmes savantes de Molière en un brûlot féministe. Ils accusent Michel Audiard d'avoir été collabo. Ils auraient censuré les chansons de Brassens ou de Brel (pour homophobie ou misogynie). Ils accusent la grammaire d'entretenir les inégalités entre hommes et femmes. Ils ne laissent rien passer, pas la moindre petite blague, pas la moindre expression. Ils ont fait leur une vulgate marxienne mâtinée de gramscisme : la culture est, pour eux, le reflet des rapports de force dans la société. La culture de l'homme blanc hétérosexuel, même dans son humour le plus anodin, est oppressive par essence ; elle doit donc être délégitimée, ostracisée, diabolisée. Pour être éradiquée. Avant d'être remplacée. « On ne détruit réellement que ce qu'on remplace », disait Danton.  

    Eric Zemmour

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • VŒUX DE MACRON : QUAND LE SEIGNEUR S’ADRESSE À SES SERFS

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    Je dois avouer que je n’ai pas regardé le spectacle des vœux du chef de l’État. À quoi bon ? Depuis la veille, les journalistes politiques ont longuement expliqué qu’il n’y aurait point d’annonce nouvelle. La question essentielle était de savoir s’il renouvellerait ou non le genre. Question cruciale, en effet ! Et puis, les journalistes ne manqueraient pas de dire, le lendemain, ce qu’il fallait retenir.

    Jugeons donc sur pièces, en nous reportant, sur le site de l’Élysée, au discours intégral de notre Président.

    Son discours est bien construit : c’est sa seule qualité. Son style, limpide, bien qu’il n’ait pu s’empêcher d’y semer quelques formules savantes, comme celle-ci : « C’est une grammaire de la paix et de l’espérance qu’il nous faut aujourd’hui réinventer dans nombre de continents. » Que diable vient ici faire la grammaire ? Voulait-il épater son auditoire ? C’est plutôt une marque de pédantisme, qui frise le ridicule.

    Sur le fond ? Un tissu de lieux communs et d’objectifs, qui confirment ce que nous savions déjà.

    2017, « ce fut l’année du choix : le choix du peuple français, votre choix par lequel vous m’avez attribué votre confiance et avec elle votre impatience, vos exigences, vos attentes ». Notre Président se berce ou nous berce dans l’illusion qu’il fut élu par une majorité du peuple, ce qui est une contre-vérité et révèle les failles du système électoral actuel. Si le mode d’élection légitime Macron, le mode de scrutin n’est pas équitable. Les aspirations d’un grand nombre de Français ne sont pas prises en compte.

    Macron a conscience que tout le monde ne partage pas sa politique, mais n’en a cure : « Toujours j’écouterai, j’expliquerai notre situation et la réalité de celle-ci ; je respecterai et toujours à la fin, je ferai car c’est ce dont notre pays a besoin et c’est ce que vous attendez de moi. » Moi qui croyais bêtement, comme Abraham Lincoln, que « la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ! »

    Passons sur sa déclaration d’amour à l’Europe : « Je crois très profondément que l’Europe est bonne pour la France ; que la France ne peut pas réussir sans une Europe elle aussi plus forte […] » Il en appelle même à ses « chers concitoyens européens », comme s’il s’en voyait déjà le leader. De Gaulle aurait pu dire de lui : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! » Il est vrai que les échéances électorales de 2019 se rapprochent.

    Passons sur son éloge du travail, qu’il ne sait lier qu’à la réussite et à l’enrichissement matériel. Passons sur l’immigration, à propos de laquelle il annonce une politique équilibrée, dont on n’a pas encore vu le début du commencement.

    Ce qui peut choquer le plus, c’est la façon dont il incite les Français à s’engager, comparant la nation à un « collectif » : « C’est ce collectif qui vous a éduqué, qui vous soigne, qui quand vous tombez, vous aide à vous relever, qui vous aidera dans vos vieux jours et dites-vous à chaque instant que vous avez quelque chose à faire pour la Nation. » Plagiat de John Fitzgerald Kennedy, en 1961, pour faire jeune et dynamique.

    Je vois dans cet appel, outre un lieu commun de la rhétorique, quelque chose de méprisant et de culpabilisant pour les Français : ils reçoivent tant de l’État, ils lui doivent bien quelque chose en retour, n’est-ce pas ? Il me semblait que l’État n’était riche que de leurs impôts et qu’ils en faisaient déjà beaucoup pour lui. Macron dit, en conclusion, avoir « la volonté de faire vivre notre Renaissance française ». Ne serait-ce pas plutôt un retour à la féodalité ? Prendrait-il les Français pour ses serfs ?

    http://www.bvoltaire.fr/voeux-de-macron-seigneur-sadresse-a-serfs/

  • La fin de la laïcité

    Tribune percutante de Stratediplo, parue au lendemain de Noël, qui aurait aussi pu être intitulée: "La république au service de l'islam", ou encore "l'islam instrumentalisé par la république", ces deux totalitarismes d'essence satanique ayant beaucoup de services à se rendre, pour notre plus grand malheur (voir le livre récent du Père Viot et d'Odon Lafontaine : "la laïcité, mère porteuse de l'islam?"). Extraits de la tribune.

    La révolution dite française, conçue en Angleterre par les loges maçonniques, était sous des apparences anticléricales foncièrement antichrétienne. Pour s'en tenir à l'aspect matériel sans entrer dans l'humain, en prétendant confisquer les biens de l'Eglise elle a en réalité volé les biens à finalité religieuse des peuples de France, qui avaient mis des décennies à construire leurs églises paroissiales (et des siècles pour leurs cathédrales épiscopales) sans demander un sou à Rome ou à Paris. Plus de deux siècles plus tard, et un quart de siècle après que les gouvernements d'Europe orientale aient restitué aux communautés chrétiennes (et juives) leurs biens confisqués par les régimes communistes, le régime révolutionnaire français ne s'est même pas posé la question. En nationalisant l'Eglise de France, la révolution avait failli pousser toute la chrétienté du pays, c'est-à-dire l'essentiel de la population, à se détourner de ses évêques réquisitionnés et à se tourner vers la papauté, et ne l'a finalement empêché qu'en conquérant Rome. Un siècle plus tard la proclamation de la séparation de l'Eglise et de l'Etat a certes prétendu rendre sa liberté à l'Eglise, c'est-à-dire aux peuples chrétiens de France, mais sans lui rendre ses biens spoliés, et dans le cadre d'une politique secrète de déchristianisation confiée à la Franc-Maçonnerie, illustrée par l'affaire des fiches. (...)

    Depuis lors, les mairies et collectivités déjà distinguées dans le palmarès de Joachim Veliocas sont passées de la subvention discrète (et illégale) de l'islam à sa promotion ouverte, notamment à l'occasion de la fête de l'égorgement, et montrent désormais qu'il s'agit d'une préférence puisque dans le même temps elles interdisent une à une toutes les expressions du christianisme dans l'espace public, sous des motifs divers confirmés par le Conseil d'Etat qui applique la "conception française de la séparation des pouvoirs" explicitée par le Conseil Constitutionnel en janvier 1987, faisant à l'occasion se retourner Montesquieu dans sa tombe. Pour sa part le pouvoir judiciaire constitue peu à peu la jurisprudence de délits religieux ou d'expression d'opinions, dont un délit de blasphème, un délit de profanation etc. qui ne s'appliquent qu'à une seule religion. Ainsi les peines appliquées pour dépôt silencieux d'une pièce de porc devant une mosquée fermée sont désormais systématiquement bien plus lourdes que celles appliquées, s'il y en a, pour introduction dans une église en tenue indécente, interruption d'office, insultes envers les fidèles, voies de fait et destructions matérielles. Et c'est parfois au nom usurpé de la même laïcité que l'appareil étatique encourage les attaques contre le christianisme et professe le respect de l'islam.

    Or justement, rien n'est plus étranger à l'islam que la notion de clercs et surtout de laïcs. Tout Mahométan a des devoirs islamiques, dont ceux d'actions sacrées ou sacrifices, notamment lorsqu'il est en présence de non-Mahométans. Ces devoirs vont bien au-delà de la pratique religieuse (étymologiquement relation avec Dieu) et touchent à la société mais aussi à autrui en tant qu'individu ou être humain vivant (au départ). Ainsi il est attendu de tout Mahométan qu'il ne soit pas seulement assistant mais officiant. Le Chrétien ou le Juif laïc prie chez lui ou à l'office tandis que le prêtre ou le rabbin procède au rituel sacré, alors que le Mahométan non moufti officie lui-même, et pas uniquement en s'adressant à Dieu mais aussi en agissant auprès (et sur) les autres au nom de Dieu. La notion de laïcité n'existe pas en islam. De même, l'islam étant plus une société qu'une foi, il ne conçoit pas l'athéisme. On naît en Islam comme on naît dans un pays, personne ne se pose la question des croyances personnelles ou des doutes d'un enfant né de parents musulmans, et lui être infidèle est une apostasie punissable de mort. Dans ce système de société (et même civilisationnel) complet où la religion est l'idéologie de l'Etat et où l'Etat est l'accomplissement de la religion, les philosophies questionnant l'existence d'un Dieu n'ont pas de place, Allah est une évidence révélée et il n'existe que différents degrés d'infidélité, jusqu'à l'extrême qui est l'adoration de faux dieux, le matérialisme existentiel athée n'étant que l'une de ces religions erronées, en l'occurrence une adoration de l'homme dictée par le diable Satan. Il n'y a pas de laïcité croyante en islam, et il n'y a pas non plus d'athéisme areligieux.

    Ce que les peuples de France constatent à chaque fois que la république soi-disant laïque se mêle de religion, enfreignant le principe chrétien (conservé dans la société matérialiste post-chrétienne) de séparation des compétences temporelle et religieuse, c'est qu'elle a décidé de leur imposer une idéologie étrangère (inhumaine au demeurant), et pas seulement en matière religieuse mais dans toutes les sphères de la vie sociale organisée.

    La préservation de la fête de Noël, repère majeur multiséculaire du calendrier civil et légal sans considération des croyances intimes des uns et des autres, est l'occasion pour les laïcs (abandonnés par les clercs), mais aussi pour les athées, de s'opposer à la confessionnalisation oppressive de l'Etat."

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Champigny-sur-Marne (94) : une policière lynchée par la foule à la soirée « faceblack » (MàJ)

    Des échauffourées ont éclaté dimanche soir, pendant la soirée du réveillon, à Champigny-sur-Marne. Trois policiers ont été blessés. 
    Trois policiers ont été blessés dimanche soir à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, lors de leur intervention en marge d’une soirée qui a dégénéré. Selon nos informations, plusieurs individus non invités ont tenté d’entrer de force sur les lieux d’une fête privée.

    Des effectifs de police du Val-de-Marne ont été envoyés sur place pour tenter de ramener le calme. Arrivée sur place vers 23h30, la police a essuyé des jets de projectile. Une équipe de policiers a été prise à prise à partie, et trois policiers ont été blessés dans cette intervention.

    Il s’agit d’un capitaine et une policière, qui se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d’ITT, et un policier, qui a été légèrement contusionné. Le commissariat local a été saisi de l’enquête.

    Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux ces dernières heures, et indiquant avoir été filmées à Champigny-sur-Marne dimanche soir, montrent un groupe d’individus retourner une voiture, puis s’en prendre physiquement à un membre des forces de l’ordre en uniforme.
    BFM TV

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  • Terrorisme : faisons davantage confiance à la justice des autres qu'à la nôtre !

    Hier, sur Riposte Laïque, François Gruzelle vous a parfaitement expliqué le cas Thomas Barnouin, vous savez ce terroriste français, originaire d’Albi, proche des assassins Mohammed Mérah, des frères Clain, qui a été fait prisonnier, le 17 décembre, par les Kurdes dans la région d’Hassiké, au nord de la Syrie, près de la frontière irakienne, et actuellement entre leurs mains, en compagnie de sept autres djihadistes également français, dont Romain Garnier et Thomas Collange.

    Une éminente avocate, Maître Samia Maktouf, partie civile de 25 familles de victimes d’attentats terroristes en France, très écoutée auprès des instances internationales, souhaiterait que ces crimes terroristes soient considérés comme des « crimes contre l’humanité » afin qu’ils deviennent imprescriptibles et que les assassins ne puissent bénéficier d’aucune impunité.

    Nous comprenons parfaitement son objectif et nous l’encourageons vivement, mais elle émet le souhait également que ces assassins soient extradés en France pour être jugés.

    Cher Maître, vous n’êtes pas sans savoir qu’en France ils seraient condamnés à vivre quelques années à nos frais, logés, nourris, soignés avec possibilité de radicaliser d’autres jeunes délinquants qui ne le sont pas encore et retrouveraient un jour leur pleine liberté pour recruter et agir de nouveau.

    Nous apprécions les « effets de manche » dans les prétoires, aussi émotionnels soient-ils, mais nous préférons que ces criminels (il y en a quelques centaines encore) soient condamnés à mort et exécutés directement là où ils sont emprisonnés aujourd’hui. Nous espérons que cela ne vous contrarie pas ?

    Car nous avons de bonnes raisons de préférer la solution radicale : l’incompréhension d’une justice totalement dépassée, la tendresse de certains magistrats et, surtout, l’incapacité de nos services de renseignement à assumer leurs missions.

    Des exemples : Thomas Barnoin, condamné à 5 années de prison en 2009, dont un avec sursis, puisqu’il dirigeait une filière de recrutement de terroriste dans la région toulousaine. Libéré en 2011, il part en Syrie, en 2014, sans n’être nullement inquiété.

    Abdel Ilat Al-Dandachi, un syrien naturalisé français en 1983, responsable de l’association des étudiants islamistes de France, très proche des Frères Musulmans. Il enseigne le salafisme dans sa communauté ariégeoise d’Artigat. C’est lui qui a radicalisé notamment, parmi des dizaines d’autres, Barnouin, Sabri Essid et les frères Clain (ces deux derniers sont condamnés à 5 ans de prison) mais lui, l’émir blanc que l’on surnomme Corel, est placé en garde à vue puis laissé libre, après avoir bénéficié d’un non-lieu.

    Tout le monde sait qu’il a initié tous ces assassins, y compris Mohhamed Mérah, dont il refuse de condamner les meurtres. Il n’est même pas entendu par les magistrats et simplement assigné à résidence, pour la deuxième fois, le 24 novembre 2015, après avoir été condamné à six mois avec sursis pour détention d’un fusil de chasse.

    Et, bien entendu, pas question de l’expulser !

    Est-il toujours en France ? Est-il toujours en activité ? Ce n’est pas certain ! Il aurait passé la main aux deux frères réunionnais, Fabien et Jean-Michel Clain, devenu prédicateur en Syrie.

    J’espère vous avoir convaincu, cher Maître, qu’il ne faut surtout pas demander l’extradition vers la France de ces assassins lorsqu’ils sont faits prisonniers en Syrie, en Irak, en Libye ou dans un pays quelconque, où ils seront tout simplement condamnés à mort et exécutés.

    Cela évitera qu’ils radicalisent dans nos prisons, où ils ont toute liberté de le faire, et qu’à leur libération ils récidivent car, en ce qui concerne le déradicalisation, laissez-moi pouffer de rire !

    Enfin, cela évitera également à certains avocats, que vous connaissez aussi bien que moi, de se mettre en valeur et de se faire de la « pub » télé, soi-disant gratuitement, pour défendre l’indéfendable !

    http://magoturf.over-blog.com/2017/12/terrorisme-faisons-davantage-confiance-a-la-justice-des-autres-qu-a-la-notre.html