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France et politique française - Page 2729

  • Burkinis sur les plages : comment organiser la riposte juridique – par Me Thibaut Durox

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    L’activiste islamiste Marwan Muhammad, actuel porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France, s’est récemment illustré sur Twitter en menaçant de « procès systématique » les mairies qui prendraient des mesures restreignant le port de vêtements à connotation musulmane sur les plages. Avant lui, nous avions dû subir la provocation inouïe du millionnaire fantasque Rachid Nekkaz, ayant organisé la baignade en burkini d’un groupe de femmes en plein festival de Cannes.

    L’arrêt rendu par la cour administrative d’appel de Marseille, le lundi 3 juillet 2017, [PDF] ne pourrait-il pas mettre un coup d’arrêt aux velléités de ces promoteurs de l’islamisme culturel ? On se rappelle que, l’an passé, l’arrêté « anti-burkini » pris par le maire de la commune de Sisco, en Corse, n’avait pas été suspendu en référé. La raison en était que les risques de troubles à l’ordre public invoqués par le maire étaient, en l’espèce, bien avérés, justifiant ainsi a priori la mesure d’interdiction prise. L’absence de suspension faisait donc pressentir qu’une telle interdiction pouvait être juridiquement fondée, contrairement à l’analyse dominante qui voulut nous faire croire que la liberté religieuse devait primer en toutes circonstances.

    Attaqué au fond par ses adversaires, l’arrêté n’avait pas non plus été annulé par le tribunal administratif de Bastia.
    La cour administrative d’appel de Marseille est venue confirmer, lundi dernier, le jugement du tribunal et la légalité de l’arrêté d’interdiction, en raison des violences ayant éclaté sur la plage et des manifestations ultérieures dans la commune, qui avaient nécessité la mobilisation d’un effectif important de CRS et de gendarmes.

    Ainsi, il peut être dressé, pour les maires des communes concernées, le bilan jurisprudentiel suivant :
    – Les mesures d’interdiction doivent prioritairement et principalement reposer sur des considérations liées à la protection de l’ordre public : les risques d’atteintes à l’ordre public doivent être avérés ou suffisamment probables, pouvant résulter, notamment, de faits de violences, attroupements ou manifestations, privatisation illicite de plages. L’organisation militante, à renfort de réseaux sociaux, d’une baignade en burkini dans une commune présentant un climat tendu serait, selon nous, de nature à constituer un tel risque ;
    – Toute mesure d’interdiction doit être circonscrite dans le temps et l’espace ;
    – La référence au principe de laïcité, de même que les motifs fondés sur l’hygiène et la décence publique, ne sont pas suffisants, à eux seuls, pour motiver une interdiction, en l’absence de troubles à l’ordre public ;
    – La motivation pourrait reposer à titre subsidiaire sur les nécessités de prise en compte des « exigences minimales de la vie en société » et l’impératif de lutte contre l’exclusion des femmes, composants non encore reconnus par la jurisprudence administrative de l’ordre public immatériel, dont le Conseil constitutionnel s’était pourtant fait l’écho en 2010 dans sa décision favorable à la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public.

    Dans leur lutte légitime contre les menaces à l’ordre public et à nos fondements civilisationnels, les maires de France devront prêter une attention toute particulière à la motivation de leurs arrêtés. C’est à ce prix que la bataille juridique, qui ne fait que commencer, pourra être gagnée !

    Me Thibaut Durox

    Texte repris du site Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/207108/burkinis-sur-les-plages-comment-organiser-la-riposte-juridique-par-me-thibaut-durox/

  • Le Front National planche sur l’avenir - Journal du vendredi 21 juillet 2017

  • Alain de Benoist : Bataille des idées ? La gauche a perdu, mais la droite n’a pas gagné !

    Manuel Valls déclare que « la gauche a perdu la bataille des idées ». C’est une bonne nouvelle ?

    Quelle bataille ? Il est vrai que la gauche n’a plus rien à dire, mais la bataille des idées dont parle Manuel Valls n’a jamais eu lieu. Non parce que cette gauche devenue muette reste largement hégémonique dans les médias, et qu’elle n’apprécie pas qu’on cherche à la contredire, mais parce que la droite n’avait ni le désir, ni la volonté, ni les moyens de participer à une bataille de ce genre. La droite n’avait tout simplement rien à dire – ou peu s’en faut. Le domaine des idées n’obéit pas au principe des vases communicants. Vous avez vous-même cité François Huguenin : « La droite a refusé le combat des idées car elle n’en a plus. » C’est ce que Pierre-André Taguieff remarquait lui aussi récemment : « La gauche a perdu la bataille des idées, mais la droite ne l’a pas gagnée. »

    On pourrait, ici, faire un parallèle avec la fin du système soviétique. L’URSS ne s’est pas écroulée sous les coups de boutoir du « monde libre » mais sous l’effet de ses propres contradictions internes. Si la gauche n’a plus rien à dire, si elle a perdu son identité en désertant le combat culturel, ce n’est pas que la droite a réfuté ses idées, c’est que ses idées ont épuisé le cycle de leurs virtualités possibles, et surtout qu’elle a délibérément abandonné le socle idéologique qui faisait sa force, et nourrissait son imaginaire, en se ralliant plus ou moins honteusement au libéralisme économique et au système du marché.

    Depuis la Manif pour tous, il y a quand même une indéniable effervescence intellectuelle à droite. Épiphénomène ou lame de fond ?

    Il y a, en effet, quelques ébranlements ici ou là, mais on est loin du compte. Où sont les Taine, les Tocqueville et les Renan du XXIesiècle ? La droite n’aime déjà pas beaucoup les intellectuels, ces coupeurs de cheveux en quatre qui ont la faiblesse de croire que les révolutions culturelles ont des conséquences plus durables que les révolutions politiques. Les partis politiques, eux, pensent que les idées divisent et qu’entretenir le flou est la meilleure manière de rassembler. La droite d’aujourd’hui est idéologiquement déstructurée. Dans le passé, elle s’est laissée gagner par les idées de ses adversaires sans les reconnaître pour ce qu’elles étaient. Elle n’a jamais conçu de stratégie culturelle, car elle ne sait même pas ce que cela veut dire. Elle a cru qu’elle deviendrait « respectable » en multipliant les concessions. Elle cède aujourd’hui plus que jamais aux modes idéologiques qui ont historiquement affaibli toutes ses défenses immunitaires, à commencer par l’universalisme philosophique, l’idéologie des droits de l’homme et l’idéologie du progrès. 

    La recomposition politique à laquelle on assiste actuellement annonce-t-elle aussi une recomposition idéologique ?

    Ce serait une excellente nouvelle, à condition qu’on puisse y croire, mais je doute que la scène politique soit propice à une refondation idéologique. Par nature, elle entretient plutôt la confusion. Il paraîtra sans doute excessif à beaucoup de dire que, lorsqu’on a telle ou telle position politique, on doit savoir aussi comment interpréter les plus récents acquis de la physique théorique ou de la biologique moléculaire. Et pourtant, il n’y a pas de conception du monde qui n’englobe pas tous les domaines de connaissance et de pensée. Mais sans aller si loin, on pourrait au moins exiger qu’en matière anthropologique, on ait un minimum de cohérence. Quelle idée se fait-on de l’homme ? Une idée philosophiquement classique ou une idée idéologiquement moderne ? Celle d’un être politique et social par nature ou celle d’un individu porteur de droits qui ne serait sur terre que pour maximiser son meilleur intérêt ? La société s’explique-t-elle par la sociabilité naturelle de notre espèce ou n’est-elle qu’un agrégat d’atomes individuels régi par le contrat juridique et l’échange marchand ?

    L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, qui symbolise la réunification du libéralisme sociétal de gauche et du libéralisme économique de droite, pourrait en principe favoriser une clarification en faisant comprendre une fois pour toutes que le libéralisme est intrinsèquement « progressiste » et non pas conservateur, pour reprendre un mot qui revient à la mode. C’est ce qu’explique très bien Guillaume Bernard : « La combinaison du libéralisme et du conservatisme peut, de prime abord, apparaître séduisante : le libéralisme pour l’économie, le conservatisme pour la société. Mais c’est méconnaître la doctrine libérale, qui s’appuie sur l’individualisme et le subjectivisme. C’est en soi et par soi que chacun détermine son bien. Il n’existe pas de valeur objective, mais uniquement des consensus issus de la rencontre de volontés. Le libéralisme porte en lui la destruction des traditions sociales, alors qu’il n’est nullement nécessaire de s’y adonner pour combattre la spoliation fiscale des familles et des entreprises. » C’est ce qu’il faudrait comprendre si l’on veut gagner la « bataille des idées ». Les Républicains, eux, se veulent les représentants « de la droite et du centre ». Encore un oxymore !

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

     Intellectuel, philosophe et politologue Revue Eléments
  • I-Média#161 : Macron Villiers, le lâchage médiatique du baby boss

  • Le Sang prévaut toujours sur l'Or

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    Ce que signale, entre autres choses, sous l’écume de l’événement, la crise qui vient d'opposer le chef de l'Etat et le chef d'Etat-Major des Armées, c'est le retour de la question militaire au premier plan. 

    L'idéologie de la fin de l'histoire et l'économisme dominant après l'effondrement du bloc communiste, avaient relégué l'armée au rang de survivance quasi symbolique. Quelle utilité, désormais ? 

    Le réveil de l'Islam et de ses violences sur tous les continents, la résurgence des nationalismes - américain, russe, chinois, indien, etc. - nous ramènent aujourd'hui à la réalité. Laquelle restitue à l’armée son rôle et son importance. C'est bien parce qu'Emmanuel Macron n'a pas perçu cette évolution qu'il a déclenché, pour huit cent cinquante millions d'euros, une crise qui, â l'évidence, a tourné à son désavantage. 

    Durant la Grande Guerre, observant la désorganisation complète du secteur bancaire et financier, Bainville notait qu'en définitive le Sang prévaut toujours sur l'Or. « Ce qui sortira le plus affaibli de cette crise, écrivait-il, c'est la puissance de l'Or. Et cela doit être quand il apparaît que la première valeur de toutes, c'est le Sang. »   

    Ce n'est pas exactement ce à quoi l'on vient d'assister, encore que dans cet épisode, Emmanuel Macron a remporté une victoire qu'il paie au prix fort. 

    Il pourrait ainsi arriver un moment, qui s’est déjà vu, où, sous la pression des nécessités, un chef militaire de valeur prévaudra dans l'esprit des Français sur un politicien de rencontre. Ce n'est pas nécessairement ce qui pourrait nous arriver de mieux. Mais c'est ce qui pourrait advenir tout de même faute d'un pouvoir politique dont la légitimité ne serait pas contestée. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • A quoi sert le Parlement ?

    Nous avions vu que les députés LREM brillaient par leur incompétence. Est-ce une relation de cause à effet ? France 3 ne diffusera plus les questions au gouvernement : les téléspectateurs ne pourront donc pas s'apercevoir du vide intellectuel de certains de leurs élus.

    France 3 diffusait depuis 1983 ces traditionnelles séances des mardis et mercredis (deux séances durant la session ordinaire, une seule en session extraordinaire) à partir de 15 heures. L’ex-député PS Jean-Jacques Urvoas écrivait dans Manuel de survie à l’Assemblée nationale en 2012 :

    «Pour les six cent mille téléspectateurs en moyenne qui les suivent sur leur écran, (les QAG) constituent la seule fenêtre sur le travail législatif, l’unique moment où chacun peut évaluer son député dans l’accomplissement de sa fonction».

    Cette décision survient après la crise entre le Président de la République et le CEMA, crise provoquée par les propos du CEMA devant la commission parlementaire de la Défense nationalequi voit ainsi sa légitimité remise en cause. Par ailleurs, les députés LREM n'ont aucune marge de manoeuvre et doivent obéir à Jupiter-Narcisse le doigt sur la couture du pantalon. Quant à l'opposition, elle n'est même pas écouté et ses amendements sont rejetés illico sans débat.

    Dans ces questions, on se demande à quoi sert le Parlement. Si ce qui est écrit là avait été réalisé ailleurs, en Russie par exemple, notre belle presse crierait à la dictature...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ces industriels qui ont financé Hulot

    Les grandes armes de la déstructuration et de l'uniformisation des sociétés traditionnelles sont le Réchauffement Climatique anthropogénique, les énergies renouvelables, la migration de masse et le développement durable dont la biodiversité est depuis le sommet de Rio de 1992 le vrai poumon... À la condition toutefois qu'elle ne concerne que les écosystèmes, les espèces et les gènes mais justement pas les races-qui-n'existent-pas que l'on entend fusionner au plus vite. Afin qu'en effet, noyées dans un magma global, elles cessent d'exister.

    D'où l'importance qu'ont prises ces notions dans l'économie du monde au point que plus l'on accuse les banques et le système militaro-industriel de financer les organisations climato-sceptiques et anti-mondialistes et plus en réalité elles sponsorisent l'imposture écologiste par le truchement de leurs Fondations.

    Si on pouvait encore en douter le parcours du charlatan Hulot serait là pour le démontrer. Deux rappels historiques devraient y suffire.

    Sa nomination par Hollande en décembre 2012 au poste « d'envoyé spécial pour la protection de la planète », avec à la clé son rôle majeur dans l'organisation de la COP 21. « Les objectifs de cette mission, dira-t-il, seront de sensibiliser, d'informer et de mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face, notamment là où ces enjeux ne sont pas suffisamment pris en compte ». En 2002 déjà il avait accompagné Jacques Chirac au Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg. « La maison brûle », s'était écrié celui-ci, omettant de préciser que c'était peut-être la conséquence des masses qui y pullulaient. Ils y rencontrèrent longuement le Saint des Saints, Mandela.

    La lune de miel avec Sarkozy dura moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Entre le retrait de la loi carbone pour l'un et la porte du Grenelle de l'Environnement claquée par l'autre, il y a toute la différence existant entre l'écologie utopiste et la réalité d'un monde qui roule vers ses 11 milliards de terriens. Mais c'est également toute la futilité du message de Hulot, étranger à la tragédie à laquelle est confrontée notre planète. Il est vrai que ce nouveau ministre d'opérette, détesté de la plupart des véritables écologistes, n'a jamais cessé d'être un mercenaire des intérêts corporatistes transnationaux. Ayant été stipendié au cours de sa carrière par Bouygues, EDF, L'Oréal, Veolia, Volvo, Autoroutes du Sud, Telekom, TF1, Valoplast, Apple, Décathlon, Lafarge, St Gobain, Tetra Pak, Sanofi, le Groupe Accor, Vinci etc... Eva Joly qui le détestait le disait « candidat des multinationales ». D'autres moins aimables parlèrent « d'escrologiste ». Ou encore de "télécologiste" ou de "hélicologiste". Il faut en effet se garder d'oublier que ce brave garçon, pendant des années, fut payé par TF1 33 000 euros par mois pour quatre émissions annuelles d’Ushuaïa d'une durée d'une heure, sponsorisées par Rhône-Poulenc, véritable archétype d'entreprise capitaliste pollueuse et destructrice de l'environnement.

    Pour trouver aussi profondément inféodé au monde de l'argent et de l'industrie toxique sans doute faut-il aller chercher du côté du WWF et de Greenpeace. Et encore...

    R. B. Rivarol du 6 juillet 2017

  • Le « ratio Texas » et les faillites à venir des banques en Europe !

    On se rappelle le tollé et les remous médiatiques qu’avait causés François Fillon lorsqu’il avait eu le malheur d’évoquer une France en faillite. La vérité à ne pas dire a donc été divulguée d’une façon officieuse par un organisme privé dont le métier est, justement, d’analyser les risques financiers et bancaires : l’agence de notation Fitch, lors d’une déclaration toute récente de sa directrice budget Gandy pendant une conférence à Londres.

    En fait, trop de banques en Europe – et plus particulièrement en Italie, Grèce, Espagne et Allemagne – sont comme des malades condamnés à mort dont la poursuite des activités ne dépend plus d’eux mais du simple bon vouloir de leurs gouvernements et des pressions plus ou moins grandes de Bruxelles et de la BCE. Le destin de ces banques est donc soit la disparition pure et simple, ce qui est impossible en raison de la ruine des déposants, soit (ce qui revient au même financièrement) le rachat pour un euro symbolique par une autre banque moins malade qui cherche aussi, souvent, à se sauver en diminuant l’importance de ses frais d’exploitation tout en trouvant de nouveaux clients. Le plus souvent, et dans la quasi-totalité des cas, il y a un apport de capitaux publics ou des garanties publiques sur des emprunts par l’acheteur, ce qui a pour effet de continuer à dégrader la situation financière déjà impossible des États. C’est de cette façon qu’a été réglée la crise des « subprimes » ; le problème, le malheur, c’est que la crise continue.

    Bruxelles et la BCE (Banque centrale européenne) ont imposé comme solution à l’Europe, en cas de faillite des banques, la spoliation technocratique pure et simple, en priorité, des obligataires et, ensuite, en partie ou complètement, des dépôts de leurs clients (« chyprisation »). Il se trouve que c’est impossible à mettre en pratique dans la réalité, suite à la ruine des trop nombreux déposants et aux conséquences politiques dans les pays concernés.

    Pour nous rassurer, les médias ainsi que la BCE dans ses enquêtes nous parlent toujours des sacro-saints ratios de la BRI (Banque des règlements internationaux) à Bâle, plus particulièrement du fameux ratio de 10 à 12 % entre les capitaux propres et les actifs bancaires. Mais ce ratio, condition nécessaire dans une économie saine, est tout à fait insuffisant dans une économie en quasi-faillite ! Le seul ratio qui importe, mais jamais divulgué par la BCE, les gouvernements et les autorités bancaires, est le « ratio Texas », qui compare les créances douteuses aux fonds propres des banques. Selon l’agence Fitch, une banque est en quasi-faillite lorsque le ratio Texas dépasse 100 %, ce qui signifie qu’elle ne dispose pas des capitaux propres nécessaires pour faire face à ses créances douteuses.

    Si l’on prend l’exemple de l’Italie, pays le plus dangereux actuellement, le montant des créances douteuses des banques s’élève à 350 milliards d’euros, ce qui représente 16,4 % de leurs actifs. Les banques les plus menacées dans l’immédiat, après les sauvetages en cours de Monte Dei Paschi, Banco Popolare di Pienza , Veneto Banca, sont : MPS, Carige, Creval, Vénétie et Vicenza. Selon le journaliste Charles Sannat, sur les 500 banques qui existent en Italie, 114 ont un ratio Texas de plus de 100 % et 24 ont un ratio de plus de 200 %.

    La situation est tout aussi grave en Grèce (47,1 % de créances douteuses), Chypre (46,7 % de créances douteuses), Espagne et même en Allemagne avec quelques banques telles que Bremer Landesbank et HSH Nordbank, la Deutsche Bank venant tout juste de sauver sa tête après une augmentation de capital en provenance du Golfe. Selon le FMI, le montant des créances douteuses en Europe s’élève à 900 milliards d’euros.

    L’euro, excellente idée, risque donc d’être emporté par le système moribond du QE (quantitative easing) des banques centrales, par l’hyper-endettement des États et des agents économiques, et par une faillite en chaîne de banques en Europe. 1929 a commencé avec la faillite d’une seule banque à Vienne : la Kreditanstalt.

    http://www.bvoltaire.fr/ratio-texas-faillites-a-venir-banques-europe/

  • « Quand Marianne se voile/Peut-on intégrer l’islam ? » de Jean-Pierrre Badou

    A mesure que se multiplient provocations religieuses et attentats terroristes cependant que, selon les services de renseignements allemands, « 6,6 millions de migrants guettent sur les bords de la Méditerranée la moindre occasion de se rendre en Europe », où la présence musulmane sera augmentée d’autant, se multiplient aussi les livres sur l’islam.

    Polémia en propose deux pour la route… des vacances où vous aurez peut-être la malchance d’expérimenter in situ la situation des nouveaux dhimmis. Voici le premier des deux : Quand Marianne se voile, de Jean-Pierre Badou.
    Polémia

    Dans le livre intitulé Un président ne devrait pas dire ça… (publié chez Stock en 2016 par deux journalistes d’investigation du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme) et qui coûta sans doute l’Elysée à François Hollande, celui-ci formulait cette prédiction : « La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. » Est-ce cette phrase qui a donné l’idée de son essai à Jean-Pierre Bedou, saint-cyrien et général de gendarmerie ? Arabisant et fin connaisseur du Coran, l’auteur entend montrer, sourates à l’appui, que rien n’y précise l’obligation du voile (et moins encore du burkini !) ni d’ailleurs les incessantes revendications sur les menus des cantines scolaires ou pénitentiaires, l’interdiction des sessions du baccalauréat et des examens importants le vendredi, le respect du jeûne du ramadan (y compris par les « mécréants » dans les cités où ceux-ci sont devenus minoritaires), l’exigence de mosquées-cathédrales au minaret surplombant les clochers voisins comme à Toulouse, etc. A juste titre, il estime que ces revendications sont avant tout identitaires – de même que la victimisation entretenue autour des Croisades et, surtout, bizarrement, de la colonisation dont le souvenir affreux devrait en bonne logique dissuader ses victimes ou leurs descendants de rallier en masse un pays qui les a tant fait souffrir. En s’attaquant à la laïcité dont la France se fait gloire, avance-t-il aussi, c’est en fait notre nation que visent les musulmans.

    Conséquence du criminel décret pris le 29 avril 1976 par le tandem Giscard-Chirac sur le regroupement familial et l’afflux qui s’ensuivit, « depuis les années 1980-1990, écrit le général, la cohabitation entre la population de souche judéo-chrétienne (sic) et la population islamique de souche immigrée arrivée dans le courant du XXe siècle pose […] un certain nombre de difficultés ». Résultant, « en particulier d’une différence entre les deux populations, avec surtout la part prépondérante d’une religion si différente de celles implantées en France ». Religion au surplus non structurée :

    « Ses responsables peuvent s’autoproclamer imams sans vérification approfondie de leurs connaissances théologiques. A cela il faut ajouter les difficultés d’ordre doctrinal dues à des conceptions divergentes, qui proviennent de l’origine nationale des immigrés… C’est pour cette raison que nos gouvernements successifs ont eu et ont encore des difficultés pour créer un véritable organisme représentatif de toutes ces tendances et surtout de le faire accepter par une majorité d’islamiques. »

    Ce qui n’est pas le cas du Conseil français du culte musulman.

    Pour l’auteur, « la vision ségrégationniste des sexes de la part des islamiques » est également source de tensions. Celles-ci ne seraient-elles pas plutôt provoquées par les « incivilités » vis-à-vis des femmes autochtones, comme on l’a vu dans le quartier de La Chapelle-Pajol livré aux migrants ? et par une délinquance endémique, favorisée par la déculturation de beaucoup d’immigrés, eux-mêmes déjà déracinés du bled vers les bidonvilles d’Afrique du Nord ou subsaharienne, au sein de familles atomisées ?

    De manière assez irénique, le général professe que « l’islam peut être compatible avec la République » à condition que « diverses prescriptions de la religion islamique [soient] adaptées […] à nos traditions et valeurs, et non l’inverse, pour permettre à tous les Français de vivre ensemble en bonne harmonie, dans le respect démocratique de notre laïcité » et que « les islamiques présents sur notre sol admettent le principe […] du respect de notre vieille culture judéo-chrétienne ». Bref, il souhaite qu’émerge « un islam novateur, capable d’adapter et reformuler la loi islamique ».

    Ne serait-ce pas un mirage alors que pas mal d’immigrés sont venus chez nous pour fuir justement des régimes trop laïcs à leurs yeux ? Notre général, qui salue les efforts de l’ex-ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem pour inciter les musulmans à « s’intégrer dans notre société-judéo-chrétienne », espère beaucoup en l’action pacificatrice d’imams réputés « modérés » comme le Bordelais Tarek Oubrou, protégé d’Alain Juppé, ou le Francîlien Hassen Chalgoumi, « défenseur des juifs » – et qui, a révélé le 1er juillet la lettre confidentielle Faits & Documents, a « désormais quitté son pavillon de Drancy (Seine-Saint-Denis) pour un appartement dans un superbe immeuble haussmannien de l’avenue Montaigne (VIIIe arrondissement de Paris), à deux pas du Pont de l’Alma»… où les musulmans lambda à ramener dans le droit chemin laïciste ne doivent pas être très nombreux.

    Camille Galic 10/07/2017

    Jean-Pierrre Badou, Quand Marianne se voile/Peut-on intégrer l’islam ?, Pierre Téqui éd. avril 2017, 198 pages avec bibliographie et annexes.

    https://www.polemia.com/quand-marianne-se-voilepeut-on-integrer-lislam-de-jean-pierrre-badou/

     

     
  • Les électeurs attendent le FN sur les questions d’immigration, de sécurité et de lutte contre l’islamisme

    6a00d83451619c69e201b8d29803ec970c-250wi.jpgTandis qu'au FN débute aujourd'hui un séminaire sur la stratégie du parti, Hervé de Lépinau signe une tribune sur Boulevard Voltaire :

    "La lettre de Florian Philippot aux membres du groupe de travail « Thématiques de campagne », publiée dans Le Figaro le 18 juillet, a le mérite de clarifier le corpus idéologique du projet politique voulu par le vice-président du Front national. Il constitue également une justification des orientations qu’il a impulsées en matière de communication et de stratégie, domaines dont il a la charge au sein du mouvement, et qui ont contribué pour partie aux mauvais résultats des élections présidentielle et législative.

    Alors qu’on serait en droit d’attendre une autocritique sur le fond, puisque les derniers scrutins ont été un échec, c’est une remise en cause de la forme qui est proposée, avec pour ligne directrice le maintien de la sortie de l’euro, doctrine qui ne peut souffrir aucune critique et qui, selon son concepteur, n’aurait pas pesé dans la défaite. Voire…

    Puisqu’il est question de communication et de stratégie, posons quelques constats.

    1) Alors que Marine Le Pen a commencé sa campagne avec des intentions de vote proches de 30 %, elle n’a cessé de perdre des points, semaine après semaine, pour passer sous la barre fatidique des 20 %, sans que ceux chargés de la stratégie et de la communication ne corrigent en temps voulu ce qui devait être corrigé pour mettre un terme à cette dégringolade.

    2) Tandis que ceux qui ont fait une campagne de terrain, en marge des plateaux de télévision et autres « médias qui nous sont hostiles » (pour reprendre une formule consacrée), ont très clairement reçu comme message que la souveraineté monétaire n’est pas la priorité des électeurs, de sorte qu’ils ont été plus qu’agacés d’entendre cette antienne à longueur d’émissions : cette abstention sans précédent (et particulièrement parmi nos sympathisants) en a été la conséquence.

    3) « L’autre aspect ravageur pour l’opinion publique est le sentiment de reniement, et de légèreté, que nous donnerions » [en abandonnant la sortie de l’euro], nous explique l’élu mosellan. Or, c’est le contraire qui s’est produit puisque nos électeurs nous ont reproché notre obstination sur cette thématique, le premier tour de la présidentielle ayant constitué à cet égard une sorte de référendum sur ce sujet rejeté massivement par les Français.

    4) Nos électeurs nous attendaient en 2017 sur les questions d’immigration, de sécurité et de lutte contre l’islamisme car ce sont les préoccupations du moment : c’est factuel, c’est concret, ça n’appartient pas au passé mais à un présent brûlant.

    5) La référence appuyée au rendez-vous manqué des régionales de 2015 pour démontrer que la question de la sortie de l’euro serait étrangère à cette contre-performance est inappropriée puisqu’en PACA, on sait que ce projet a fait fuir l’électorat senior inquiet pour ses retraites.

    Mais, une fois de plus, la stratégie proposée par celui qui en a la charge ne changera pas le plomb en or électoral. De manière schématique, il nous est proposé de faire du Mélenchon sur les questions sociales et du libéral-libertaire sur les sujets sociétaux afin d’entrer dans la « modernité ». En d’autre termes, il est proposé de privilégier l’horizontalité matérialiste à la verticalité des principes, dans le but de récupérer davantage de parts de marché électoral, quitte à être dans le vent quand l’exigence de vérité appelle à être à contre-courant. L’exemple de l’IVG retenu par l’auteur est, à cet égard, symptomatique : un acte grave dépénalisé sous certaines conditions est présenté comme un droit libérateur qui ne peut être sujet à critique au risque d’être traité de réactionnaire. Pourtant, et en dehors de toute considération morale ou religieuse, 200.000 avortements par an est un constat d’échec en termes de santé publique et de politique familiale, et il est du devoir du politique de faire en sorte d’en diminuer le nombre dans le cadre d’un projet de société positif.

    La politique ne peut se limiter au maniement de concepts désincarnés : c’est un engagement humain qui exige de faire montre d’empathie, avec pour seule boussole la recherche du bien commun. L’enthousiasme, ça se vit, ça ne se décrète pas."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html