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France et politique française - Page 2767

  • Le populisme a encore de beaux jours devant lui

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    Le populisme paraissait avoir le vent en poupe. Le Brexit suivi de l’élection de Trump constituaient les signes évidents d’un réveil des peuples.

    La contre-attaque a été lancée et a remporté ses premières victoires. Précédée et accompagnée par une couverture d’artillerie médiatique intense, présentant tour à tour les ravages supposés du Brexit, les bourdes épaisses, voire les trahisons de Trump, les malheurs d’immigrés qu’il serait inhumain de repousser, et les bonheurs d’une société liquide, multiculturelle, libérée des stéréotypes, constituée d’individus destinés à s’épanouir chacun pour soi, elle a remporté sa première grande victoire, dans notre pays, la France. Contrairement au Royaume-Uni, plus qu’aux États-Unis, l’uniformité des grands médias publics et privés y a puissamment contribué. Leur dévotion totalitaire à la pensée unique a été sans faille. Malgré le bilan calamiteux de Hollande, ils sont parvenus à briser l’image de son successeur présumé, François Fillon, et à faire s’envoler dans les nuées de l’adulation irrationnelle,l’un de ses ex-ministres. Du jamais-vu ! Cela témoigne-t-il de la jeunesse inépuisable de notre nation ou de sa sénilité avancée ? L’avenir nous le dira. Le présent impose un constat : la droite avait choisi un candidat conservateur, mais non populiste. Son conservatisme était insuffisant et la prééminence de la rigueur économique dans son programme au détriment des questions sécuritaire et migratoire constituait un pari sur la rationalité des électeurs qui s’est révélé d’autant plus risqué que la machination médiatique et judiciaire montée contre lui a fait fondre la confiance qui lui était nécessaire. Si les conservateurs ont voté Fillon, les populistes ont choisi Marine Le Pen ou Mélenchon. Les premiers ont été confrontés aux insuffisances de leur candidat. Les seconds ont mêlé leurs voix à celles des banlieues sans prendre conscience de la contradiction.

    Comme le disait récemment Éric Zemmour, lors d’un dîner-débat de la Droite libre, la France se retrouve en 1830, lorsque repoussant les réactionnaires légitimistes d’un côté et les révolutionnaires républicains de l’autre, le blanc des uns et le rouge des autres, le drapeau bleu-blanc-rouge de la monarchie louis-philipparde symbolisait l’union des bourgeoisies triomphantes. Collomb et Raffarin, même combat ! Juppé et Macron sont appelés à réaliser aujourd’hui le rêve de Giscard : l’unité dominatrice du grand groupe central ! C’est juste politiquement, mais ce ne l’est pas sociologiquement, car sur ce plan, le grand groupe central – les classes moyennes – est en train de disparaître.

    Ce décalage entre la politique et la sociologie constitue la grande illusion d’aujourd’hui, l’immense déception de demain. L’Allemagne, avec son industrie puissante, son excédent commercial monstrueux et sa démographie catastrophique, se situe dans le courant du mondialisme. Elle exporte des produits et importe des hommes. Hier est tellement lourd à porter que demain importe peu. La France se trouve dans une situation inverse. Son industrie est démantelée. Contrairement à Fillon, qui voulait relancer l’offre en baissant les coûts, avec une sorte de TVA sociale, Macron va s’appuyer surtout sur la demande, en transférant des charges et des impôts en faveur des dépensiers et au détriment des épargnants. La CSG frappant les retraités aisés et le fisc à l’assaut des propriétaires immobiliers annoncent ce choix qui repose non sur sur un redressement du pays mais sur une amélioration passagère du moral des ménages. À plus long terme, on placera les espoirs dans une avancée du fédéralisme européen et une plus grande générosité de notre voisin d’outre-Rhin, mais on devrait surtout craindre que l’alignement des astres actuel, avec une énergie bon marché, un euro faible, et des taux d’intérêt quasi nuls, ne dure pas. Avec le recul des conservateurs au Royaume-Uni, le mondialisme des riches et l’Europe de Bruxelles ont enregistré un nouveau succès. Celui-ci n’est qu’une apparence. Ce sont les deux tendances du populisme, celle qu’anime de mauvais gré Theresa May et celle des travaillistes emmenés par Jeremy Corbyn, qui l’ont emporté. C’est pourquoi la vague d’euphorie qui semble s’emparer de la France risque bien de conduire à l’amertume, à la rancœur et à la révolte. Macron danse avec les riches, mais c’est sur un volcan !

    http://www.bvoltaire.fr/populisme-a-de-beaux-jours-devant-lui/

  • Reconquérir les médias pour gagner la bataille des idées

    Mardi 20 juin les Eveilleurs d'Espérance lancent le grand débat sur la reconquête des médias au théâtre Montansier de Versailles à 20h30

    Avec:

    • Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles
    • Eugénie Bastié, journaliste au Figaro
    • Charlotte d'Ornellas, chroniqueuse à Boulevard Voltaire

    Réservez votre place ici: http://www.eveilleursdesperance.fr/evenement/reconquerir-medias-gagner-bataille-idees/

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jean Michel Blanquer, un pragmatique au ministère de l’Education nationale ?

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    FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
    Qui est Jean Michel Blanquer ?

    Jean Michel Blanquer est un agrégé de droit public, il a vécu plusieurs années en Amérique latine, il a été recteur de l’académie de Créteil et directeur de l’ESSEC. Il a déjà travaillé deux fois au ministère de l’Education nationale, avec Gilles de Robien, en 2006 et Vincent Chatel en 2009. Politiquement, il était dans la mouvance juppéiste.

    Quelles ont été ses premières mesures ?

    Ses premières mesures sont en opposition frontale avec la réforme du collège lancée par Najat Vallaud Belkacem. Il a publié et présenté aux syndicats un décret qui rétablit les classes bilangues, renforce les langues anciennes, rend facultatifs les enseignements pratiques interdisciplinaires et augmente l’autonomie des établissements. Il s’est aussi prononcé en faveur du redoublement, qui avait été presque interdit lors du précédent quinquennat et des études dirigées. Enfin, la réforme phare de Macron, qui annonçait des classes de 12 élèves dans les ZEP, pourra être réalisée dans 2000 classes de CP dès septembre.

    Dans quelle mesure ces décisions l’engagent elles vraiment ?

    Jean Michel Blanquer se veut avant tout pragmatique, comme il l’a déclaré à de nombreuses reprises. Il semble donc vouloir se tenir à l’écart des idéologies, il cherche à obtenir des résultats. IL laisse par conséquent d’importantes marges de manoeuvre aux établissements, et espère par là éviter la colère des enseignants. Pour lui, il ne s’agit pas tant de défaire les réformes précédentes que de laisser à chaque établissement la possibilité de les appliquer ou pas. La question de la semaine des 4 jours en primaire est ainsi laissée à l’appréciation des collectivités territoriales.

    Quelle a été la réaction des syndicats avant-hier ?

    La réaction des syndicats a été assez négative. De la CGT à la CFDT, ils s’inquiètent de la rapidité des décisions prises et du manque de dialogue social entre eux et le gouvernement.

    https://fr.novopress.info/

  • La presse tente de sauver le député PS Dupré : nouvelles révélations sur les sévices infligés

  • Moralisation sans vraie morale

    Un certain discours moraliste a joué un rôle décisif dans cette campagne présidentielle 2016-2017. Observons aussi que le ralliement en février du petit Modem résiduel et son apport de 5 % de voix centristes s'est révélé indispensable à la présence du candidat Macron au second tour, et donc à sa victoire. L'affaire était supposée conditionnée par un projet de loi de moralisation prétendue de la vie politique. Enfin révélé ce 1er juin, l'expression bien connue, qui nous vient du bon La Fontaine, de la montagne accouchant d'une souris  (1)⇓ reste faible pour décrire la dérision dans laquelle ce nouveau texte, tant attendu, nous plonge.

    Pour parler de moralisation on devrait d'abord s'entendre sur ce que nous appelons la morale. Jusqu'à une date récente et depuis 3 000 ans environ, l'occident judéo-chrétien a fondé en gros sa morale sur la loi de Moïse. Outre l'observation de règles proprement religieuses comme la prohibition de certaines impuretés, la sanctification du jour du Seigneur, ou le respect de son Nom, s'imposent encore à nous les commandements pratiques: ne pas mentir, ne pas désirer le bien d'autrui, a fortiori ne pas voler, ne pas commettre l'adultère, ne pas tuer, etc. En France, certains particularistes aiment à souligner qu'à de tels interdits, simples à énoncer, pas toujours à observer, nos ancêtres les Gaulois ajoutaient des impératifs positifs, comme la bravoure.

    Rien de tout cela ne se profile bien évidemment à l'horizon du projet dévoilé par le garde des Sceaux. Aux dernières nouvelles, le catholicisme de l'intéressé apparaît d'ailleurs bien affadi. Promoteur de cette loi le ministre de la justice semblait pourtant jusqu'ici le dernier des démocrates chrétiens, héritier du MRP de la IVe république. Cette "Machine à Ramasser les Pétainistes" pouvait déjà se définir en son temps comme un parti de droite siégeant au centre avec des idées de gauche.

    L'humour froid de Nicolas Beytout l'amène à parler, dans son éditorial de l'Opinion, d'une "magnifique ambition" qu’aurait exprimée François Bayrou en mettant sa batterie de lois sous le sceau de la confiance. Au-delà de la moralisation de la vie démocratique, lutter contre le doute croissant des Français à l’égard de la chose publique est effectivement plus impératif encore.

    "L’avenir dira, souligne en effet l'éditorialiste libéral, si le catalogue de procédures coercitives, mécanismes de certification, parcours de probation, obligations déclaratives, prévention des conflits d’intérêts et autres réformes du financement des partis politiques, aura l’effet escompté. Constatons cependant, observe-t-il, que ces lois, venant après une quinzaine de textes législatifs, n’auraient pas empêché Richard Ferrand de faire des affaires immobilières avec sa compagne, ni un (ou une) député(e) européen (ne) de prêter son assistant parlementaire à son parti politique, ni aucun parlementaire doté d’une structure de conseil ad hoc d’en tirer des revenus substantiels, au risque parfois du conflit d’intérêts. Preuve que les meilleures intentions du monde ne suffiront pas à rétablir la confiance.

    À l'autre bout de l'échiquier idéologique, Médiapart remarque que la présentation par le ministre de la justice, François Bayrou, de son projet phare "pour redonner confiance dans la vie démocratique du pays" a été "quelque peu parasitée par l'affaire Ferrand. Des mesures importantes sont avancées, d'autres manquent."

    Commenter l'actualité ne devrait jamais se résumer à un simple exercice de démarquage critique des médias. L'une des fonctions, peut-être même le rôle essentiel des gros moyens de la désinformation consiste à nous faire croire à l'importance des choses et des événements qu'un minimum de réflexion ou de culture devrait nous conduire à minimiser, à relativiser, parfois même à ridiculiser.

    De la sorte, c'est bien la notion même d'actualité qu'il s'agit aussi de remettre en cause. La moralisation de la vie publique en France, en l'absence aujourd'hui d'une référence morale authentique relève donc de la plus trompeuse des fumisteries.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Fable "La Montagne qui accouche", in premier recueil des Fables de La Fontaine Livre V, fable 10 tirée elle-même de "l'Art poétique" d'Horace..

    http://www.insolent.fr/

  • Université d'été d'Action française, le Camp Maxime Real Del Sarte, se tiendra du 20 au 27 août 2017

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    Voici donc d'ores et déjà annoncés, le lieu, les dates, le thème du prochain Camp Maxime Real del Sarte.

    Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) est une université d’été d’Action française, surtout destinée aux jeunes Français soucieux de l'avenir de leur pays 

    Ainsi, après le colloque du 13 mai dernier, dont le thème était Refonder le Bien Commun, colloque dont l'invité d'honneur a été le Prince Jean de France, le Camp Maxime Real del Sarte 2017 s'est logiquement donné pour sujet : France d'abord, l'avènement du projet capétien pour la France.  

    Le site du Centre Royaliste d'Acion Française donnera ultérieurement le programme du CMRDS 2017. On aura la possibilité de s'inscrire en ligne.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Marie Mavande (Fn): « Il doit y avoir une fierté nationale - un territoire, ça se défend ! »

    Marie Mavande est candidate FN dans la 1 1e circonscription de Seine-Saint-Denis (Sevran, Tremblay et Villepinte) face à Clémentine Autain. Venant des DOM-TOM, elle avait au départ peur du FN, puis le bon sens, dit-elle, a primé. Dans sa circonscription, les politiques de tous bords ont déserté. Elle revient sur son engagement au micro de Boulevard Voltaire.

    http://www.bvoltaire.fr/y-fierte-nationale-territoire-ca-se-defend/

  • Julien Sanchez, maire de Beaucaire : pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée

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    8878-20170610.jpgJulien Sanchez, maire de Beaucaire, que les lecteurs [de Présent] connaissent bien pour ses courageux combats pour les crèches, contre l’arrivée des migrants mais aussi face aux syndicats gauchistes et aux commerces musulmans, est porte-parole de la campagne législative. Il nous explique pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée.

    — Avec 11 millions de voix à la présidentielle mais un système et des médias qui essaient de vous envoyer aux oubliettes, qu’espérez-vous dimanche ?

    — Nous espérons que les préoccupations des Français soient au cœur du débat politique pendant cinq ans. Pour cela, il faut qu’il y ait un groupe d’élus du Front national à l’Assemblée nationale. Si nous n’avons pas un nombre suffisamment important d’élus auprès de Marine Le Pen, les vrais sujets qui concernent en priorité la vie quotidienne des Français ne seront pas abordés et on se contentera de débats accessoires comme des sujets de société divers.

    Chard-Législatives-Julien-Sanchez-300x324.jpg— Ne craignez-vous pas que même si vous obtenez 15 députés, le caucus soit augmenté tout spécialement pour vous, de façon à ce que le Front national n’ait pas de groupe ?

    — Non, je ne crois pas, compte tenu de la situation des communistes qui vont avoir du mal à avoir plus de députés que nous. Il n’est pas exclu qu’il y ait moins de dix députés communistes à l’Assemblée vu les divisions entre les partisans de Mélenchon et le Parti communiste. Je pense que ce serait assez énorme de la part de M. Macron et de ses amis qui critiquent notamment le manque d’équité du temps de parole du CSA, de changer les règles du jeu démocratique au dernier moment. Ce serait un peu trop voyant il me semble.

    — Quels sont les avantages d’un groupe ?

    — Former un groupe au Palais Bourbon présente des avantages politiques et matériels indispensables au bon exercice de la mission de député.

    Nous bénéficierions d’un temps de parole beaucoup plus important que Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen qui ont dû se contenter de miettes en tant que non-inscrits. Ils l’ont fait avec beaucoup de mérite mais il est difficile de peser politiquement sur le processus législatif sans le statut de groupe parlementaire.

    Que ce soit pour les questions au gouvernement, les propositions de loi ou d’autres occasions importantes. Le temps d’antenne politique à la télévision dépend également de la représentativité à l’Assemblée nationale. Et les groupes bénéficient d’une enveloppe financière en fonction de leur effectif qui se traduit en moyens matériels (bureaux, salles de réunion, secrétariat) et humains.

    — Comment va se comporter le front républicain En Marche-LR entre les deux tours ?

    — Ils ont clairement annoncé la couleur en disant qu’ils étaient prêts à se désister les uns pour les autres, ce qui va être encore intéressant à regarder. Alors que le président Macron a donné des leçons à Vladimir Poutine il y a quelques jours sur la démocratie et la place de l’opposition en Russie, les partis politiques français comme Les Républicains, En Marche ou La France Insoumise proclament qu’il ne doit pas y avoir un seul député FN à l’Assemblée nationale.

    Ils assument délibérément que 11 millions de Français n’aient pas un seul représentant et que la candidate arrivée au second tour à la présidentielle n’ait pas un seul député. C’est assez paradoxal au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique.

    Si même un seul député FN dérange tout le monde, cela montre bien que nous sommes la seule opposition.

    — Est-ce qu’il y a une possibilité que vous formiez un groupe avec les députés de Nicolas Dupont-Aignan ?

    — Il faudra voir cela à l’issue du second tour en fonction des résultats, du nombre de députés obtenus par le FN et par Debout La France. Nous ne sommes fermés à rien.

    — Le préfet Bousquet de Florian qui a tenté d’arracher votre micro lors de la réunion des maires sur les migrants pour vous empêcher de parler du terrorisme devant Valls, a pris du galon sous Macron puisqu’il devient chef de la fameuse Task force de l’Elysée. Que vous inspire cette seule et unique mesure gouvernementale contre le terrorisme islamiste ?

    — D’abord que le nouveau patron de la Task Force anti-Daech manque singulièrement de sang-froid ! C’est un peu étrange de voir confier l’action antiterroriste en France à quelqu’un qui n’est pas capable d’écouter un interlocuteur sans l’agresser. Je rappelle que c’était une agression physique : il m’a pris par le bras, il a essayé de me faire tomber et de m’arracher mon téléphone sur lequel était écrit mon discours.

    C’est aussi quelqu’un qui n’accepte pas d’entendre que l’immigration massive a des conséquences sur le terrorisme. Ce n’est pas un bon signal.

    Quand je dénonçais, il y a deux ans, les vagues de migrants qui arrivaient sur le sol français, c’est parce qu’on savait très bien et Marine Le Pen l’avait dit, que parmi ces migrants il entrerait de nombreux terroristes. On en a eu la preuve avec plusieurs des attentats perpétrés sur le sol français. Depuis rien n’a changé. On continue de faire taire les gens qui disent la vérité, de nier la réalité, d’allumer des bougies et d’éteindre la tour Eiffel.

    propos recueillis par Caroline Parmentier

    Entretien et dessin de Chard paru dans Présent daté du 10 juin 2017

    https://fr.novopress.info/206259/julien-sanchez-maire-de-beaucaire-pourquoi-il-faut-un-groupe-fn-a-lassemblee/

  • Un contre-pouvoir à l’Assemblée pour défendre la France

    Comme d’autres avant eux, et  toujours dans la période précédant une échéance électorale importante, les peu finauds limiers du site  Buzzfeed  se sont évertués à  traquer  sur internet, les réseaux sociaux et les pages facebook, les propos déviants ou politiquement incorrects de certains candidats FN aux élections  législatives. Une initiative pas très originale mais abondamment relayée par leurs confrères. La technique est toujours peu ou prou la même : accumuler  des  exemples  de citations plus ou moins sorties de leur contexte, parfois de ce fait  assez maladroites dans leur formulation, mais le plus souvent  anodines, qui ne choquent en réalité pas grand monde en dehors des grands prêtres de la religion du vivre-ensemble multiculturaliste. Puis, dans un second temps, interroger les dirigeants du Front lors de leur passage dans les médias – les privant ainsi d’un temps de parole qui serait plus judicieusement employé- sur les  propos en question en les sommant de les condamner et de virer les frontistes qui les tiennent.

    La Caste médiatique peut ensuite  broder  sur le thème du  vous ne pouvez pas voter pour eux, on vous avez bien dit que le FN n’a pas changé, qu’il reste un mouvement infréquentable peuplés de racistes, d’antisémites, d’homophobes et de paranoïaques grincheux etc.  Sur France inter lundi, station-bastion emblématique de la bien-pensance socialo-bobo, un chroniqueur de la très poussive émission conduite et produite par  Charline Vanhoenacker, « Si tu écoutes, j’annule tout », évoquait cet article de Buzzfeed. Cet employé du service public payé avec nos impôts pour débiter les poncifs habituels expliquait sur fond de rires forcés que c’était à croire que la « dédiabolisation du FN » était menée par « l’exorciste Bruno Gollnisch ». Lequel est en effet  censé incarner le côté (le plus) obscur de la force frontiste dans l’imaginaire borné de  ce milieu autoréférencé et intellectuellement très paresseux.

    La dédiabolisation du FN est plus prosaïquement menée par nos compatriotes  eux-mêmesqui vérifient quotidiennement le bien fondé des assertions de Marine, de Bruno, des dirigeants frontistes. A charge pour l’opposition nationale de  convaincre davantage de Français, de gagner en crédit sur tous les aspects de son programme.

    Nous l’avons dit, sous le double effet du mode de scrutin  et du front ripoublicain, le FN, même crédité de la troisième place en terme de voix, ne serait pas assuré de pouvoir constituer un groupe à l’Assemblée nationale.   Selon la dernière enquête  Odoxa pour Le Point, l’attelage LREM-MoDem obtiendrait le 11  juin 33 %  des voix   (entre 350 et 390 sièges),  l’alliance LR-UDI  entre 120 et 160 députés, le PS entre 25 et 35, le duo PC-France Insoumise entre 15 et 25, le  FN  entre 5 et  15 députés. Selon  le nouveau  sondage BVA publié  mercredi, les candidats de MM. Macron et Bayrou obtiendraient en moyenne 30% des suffrages, ceux de LR-UDI 20%, le FN 18%,   FI 12,5%

    Pour jauger de ce que changerait l’instauration de la proportionnelle défendue par le FN (le candidat Macron avait promis dans son programme l’instauration d’une dose de celle-ci ) rappelons-nous des législatives de  1986. L’établissement  par François Mitterrand du scrutin proportionnel à un tour (parenthèse  vite refermée dés 1988), non pas pour les beaux yeux du FN mais pour limiter la  casse au PS  face à la droite RPR-UDF, avait permis la création d’un groupe FN.  En l’espèce 35 députés avec seulement 9,7% des voix.

      Bruno Gollnisch n’est pas candidat mais  participe en tout cas  activement à cette campagne dans ses rares moments de libre. Il était notamment présent le 4 juin au Mont-Faron à Toulon  pour une  grande fête militante organisée par le très dynamique candidat Amaury Navarranne. Il  était  hier à la réunion publique de la non moins motivée Marie Garcia à Bourron Marlotte  (Seine-et-Marne). Le député européen frontiste qui le 4 juin souhaitait aussi une «  Bonne route aux pèlerins en marche vers la cathédrale de Chartres, sur la route de Charles Péguy », sait aussi que  la sentence  de l’auteur de  L’argent, «  Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches » reste plus que jamais d’actualité.

    Le slogan choisi par les gueux du   FN pour ces législatives, « Plus que jamais défendre la France » annonce en tout cas clairement la couleur.  Bruno Gollnisch lors de ses déplacements  a rappelé qu’il était très important que les Français puissent compter sur un contre-pouvoir à l’Assemblée nationale.  A  vrai dire ce sera  quasiment  le seul, et de loin le plus cohérent,  au vu de l’idéologie immigrationniste des mélenchonistes et plus généralement de  l’état d’esprit  très macrono-compatible affiché par de nombreux caciques et candidats de LR et du PS. Les électeurs doivent en être pleinement conscients.

    https://gollnisch.com/2017/06/08/contre-pouvoir-assemblee-defendre-france/