France et politique française - Page 2927
-
Virginie Vota - Pour redevenir Français, il faut penser français
-
Marine Le Pen en déplacement à Grande-Synthe et à Calais (24/01/2017)
-
Une utopie peut en cacher une autre
Un aimable lecteur me faisait remarquer, en réaction à ma précédente chronique dont il dit désapprouver la conclusion, que "l'émergence de Benoît Hamon est plutôt la résurgence de la vieille idéologie gauchiste. Surtout, il est plus en phase avec la ligne de Mélenchon qu'avec celle de Valls."
Je ne chercherai pas à le contredire, s'il s'agit de mesurer le degré d'utopisme des discours respectifs de deux candidats résiduels de la primaire socialiste. Ayant brandi le drapeau du Revenu universel et, plus timidement, celui de la Semaine de 32 heures, Hamon a choisi la pente la plus démagogique. S'adressant aux sympathisants de la "belle alliance populaire" il a entrepris de flatter les gens qui souhaitent rêver le temps d'une campagne électorale quitte à se réveiller, une fois de plus, dégrisés. Ainsi en avait-il été des dupes du discours du Bourget de 2012, qui ont imaginé qu'en taxant à 75 % certains très gros revenus on diminuerait le nombre des pauvres. Les très jeunes gens peuvent nourrir ce genre d'illusion lors de leur premier vote.
Chouchou des médias, des banquiers et des philanthropes de métier le candidat Macron, sans programme et sans parti se rapprocherait par là-même plutôt de Hamon.
Car, précisons bien : Hamon, sincère pithécanthrope, n'entend rien au projet qu'il agite, ou plutôt qu'il place au bout d'un horizon qu'on n'atteindra jamais : le revenu universel. Cette idée inapplicable, née d'une suggestion paradoxale de Milton Friedmann, celle d'un impôt négatif, n'appartient en rien à l'héritage du socialisme français. Elle s'adosse sans doute à certaines idées libertariennes chères aux soixante huitards, en ceci précisément que cette part de la sphère gauchiste ne sera jamais vraiment marxiste. Et ceux qui ont développé la proposition, tel le très péremptoire Gaspard Koenig, ne me semblent que des penseurs hors sol, et pas nécessairement des utopistes de gauche.
À ce jour pourtant, parmi les écueils évidents de ce projet, on n'examine pas assez la question des bénéficiaires, plus exactement celle de l'extension presque impossible à définir et à limiter concrètement. "Universel" on vous dit. On le disait déjà il y a une vingtaine d'années quand certains parlaient de "sécurité sociale universelle" en ajoutant que "cela veut dire que tout Français etc"… car dans le discours des jacobins l'univers a la forme d'un Hexagone. Aujourd'hui le critère de la citoyenneté ne semblerait même plus licite. Il faudrait abroger tous les interdits qui pèsent sur la discrimination ou bien accepter de distribuer le fameux revenu à tous les résidents de la France métropolitaine et de l'Outremer, mais alors aussi à leurs familles, et à tous les arrivants, migrants, réfugiés, gens du voyage etc. Fermera-t-on Mayotte aux Comoriens ? La Guyane sera-t-elle interdite à ses voisins ?
L'utopie de ce revenu universel repose une fois de plus sur l'utopie mondialiste.
Écrivant ces lignes à quelques heures du choc annoncé entre Valls et Hamon, ce dossier me confirme que les voies tangentielles qui écartent les deux personnages du parti socialiste sont de natures très différentes, en particulier sur la question essentielle du communautarisme.
Curieusement sur ce point la convergence entre Hamon et le candidat Macron pourrait se révéler la plus forte, au-delà de leurs connotatiosn respectives, [faussement] droitière ou centriste pour l'un, gauchisante pour l'autre. Prétendre ignorer le problème du communautarisme ou celui du terrorisme islamique c'est se placer dans un certain camp, un camp qu'il convient de combattre.
JG Malliarakis
-
Samedi prochain, 4 février, Paris :
-
Liberté d'expression : donner la parole aux femmes ayant subi un avortement
Depuis quelques jours, une nouvelle page "Facebook" a vu le jour. Son titre est évocateur. Elle s'appelle "IVG : j'en souffre encore, je veux témoigner".
Elle permet à des femmes de témoigner (sous couvert d'anonymat) de leur souffrance d'avoir avorté.
N'hésitez pas à faire connaître cette page autour de vous aux femmes ayant subi un ou plusieurs avortements. Elles pourront envoyer leur témoignage qui, avec leur accord, sera ensuite publié.
Ecrire un témoignage c'est prononcer une parole bienfaisante qui libère. Il est important d'avoir des "lieux" où l'on peut confier sa souffrance sans être jugée ou sans être empêchée de parler.
Cette page offre aussi à ces femmes de pouvoir s'entraider par une mise en relation des unes avec les autres. En effet, ces femmes savent bien ce qu'est l'IVG ou l'IMG parce qu'elles l'ont vécue.
Ainsi celles qui ont pu se relever aident les autres à le faire à leur tour. Cette entraide ne se voit pas "en ligne" mais elle existe grâce à cette page. Une belle initiative à soutenir... surtout en ce moment !
-
Marion Maréchal-Le Pen, fée Clochette lâchée dans la cage aux cons…
Une Pimprenelle blonde comme les blés qui ridiculise les vestales passablement amorties d’un féminisme remontant au siècle dernier.
L’avortement, sujet douloureux entre tous. Ce n’est pas pour rien que Marine Le Pen évite de le brandir, à quelques semaines de ce qui pourrait bien être un bouleversement électoral hors du commun. Osons l’écrire : la loi Veil fut un moindre mal, puisque tentant de légiférer sur une réalité alors plus que détestable, tricoteuses et faiseuses d’anges et drames sanitaires allant avec n’étant, alors, pas que seule vue de l’esprit.
En ce sens, il n’existe pas de « droit à l’avortement », le meurtre de l’enfant à naître ayant seulement été dépénalisé. Aujourd’hui, un autre crime serait autrement plus grave : celui de « délit d’entrave à l’IVG ». « Crime » consistant juste à proposer, par Internet interposé, un « autre choix » à de jeunes mamans parfois plus précoces que la moyenne. « Pro-choice », dit-on aux USA… Mais que font ces militants associatifs, si ce n’est donner le choix – un autre choix -, parfois, consistant à ne pas forcément condamner un enfant au seul motif que ses parents se seraient livrés à des galipettes inconsidérées ?
Assez logiquement, Marion Maréchal-Le Pen s’est insurgée contre une déclaration de la socialiste Catherine Lemoine, présidente de la commission des affaires sociales : « Serait-il possible de m’éclairer quand vous expliquez qu’un enfant souffre que des parents puissent parler de lui comme d’un accident ? Que suggérez-vous ? Qu’il eût mieux fallu qu’il fût avorté ? » Comme disait Joseph Staline, « plus de témoin, plus de crime… »
La donzelle parle d’or, ce, d’autant plus que sa naissance un brin chaotique demeure encore le meilleur des arguments : « Ne vous en déplaise, et je me permets cette impudeur parce qu’elle est de notoriété publique, vous avez devant vous un accident qui se vit bien ! » Il est vrai que la fée Clochette ne fut pas tout à fait désirée, entre père de passage et mère distraite ; mais néanmoins enfant reconnue, aimée, choyée par sa mère et aussi par celui qui lui donna son nom, un certain Samuel Maréchal, alors patron des jeunes lepénistes.
Il est des actes d’amour qui valent tous les certificats de baptême et de bonne conduite.Sur la question, et ce, malgré les inévitables bisbilles l’opposant parfois à sa célèbre tante, elle aussi dotée d’un tempérament impétueux, on rappellera aussi que les jumeaux de Marine Le Pen furent conçus alors que cette dernière était en plein divorce ; eux aussi étaient peut-être des « accidents ». Mais ils sont là, et plutôt heureux de l’être.
Pour ses opposants du Parlement, le problème posé par Marion Maréchal-Le Pen est qu’elle est une fille de son époque, contrairement à d’autres rombières. Ce qui l’amène à affirmer, dans un premier temps : « Personne, aujourd’hui dans le spectre politique, ne menace la légalité de l’avortement ou son libre accès. » Pour ensuite railler, en un second, les « féministes ringardes » et autres « dinosaures politiques d’un temps soixante-huitard révolu ».
Ah, que la vie peut se montrer cruelle, parfois. Injustes sont encore les années coulant dans le sablier… Une Pimprenelle blonde comme les blés qui ridiculise les vestales passablement amorties d’un féminisme remontant au siècle dernier. C’est qu’elles étaient girondes, ces gargouilles sortant d’un tableau de Jérôme Bosch, leurs buissons sous les aisselles et les soutiens-gorge qu’elles jetaient au bûcher… Aujourd’hui rattrapées par cet actuel néo-féminisme, celui d’Eugénie Bastié ou de Gabrielle Cluzel, alors que leurs corsages le sont aussi aux lois de la pesanteur.
Encore plus mimi, la sortie de l’adorable chipie : « Vous êtes la honte du combat des femmes, obsédée par la couleur du cartable, le sexisme de la grammaire, le jouet rose des Kinder, la répartition du temps de vaisselle dans le couple ! »/em>»
Cerise sur une tarte aux poils grisonnants, ce tweet hallucinogène de Caroline Fourest : « Sans ces “féministes ringardes”, Marion M. Le Pen serait au foyer, à enseigner que les dinosaures n’ont pas existé… » Merci, chère Caroline : sans votre petite note finale, cette fête de l’esprit aurait eu comme un goût d’inachevé.
PS : l’auteur de ces lignes, lui aussi une sorte « d’accident », certes moins giron que la petite Marion, se porte au mieux. Et, accessoirement, emmerde fâcheuses et fâcheux.
-
La véritable nature de la démocratie moderne
Visitez le site du Cercle de l’Aréopage :
http://cercleareopage.org
Conférence au Cercle de l'Aréopage:
La véritable nature de la démocratie moderne
Par Maxence Hecquard et Pierre Magnard
Ouvrage présenté:
https://www.amazon.fr/fondements-phil...
La démocratie est aujourd'hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage passionné, passionnant [...] où toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître " (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L'antique ordre du monde s'est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une.. vérité scientifique : le progrès. Oui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l'énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d'un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique...
Retrouvez les évènements du Cercle :
http://cercleareopage.org/conf%C3%A9r...
Lisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'Église
Broché:
http://tinyurl.com/h6c52ho
Pour liseuse:
http://tinyurl.com/ztehnydLien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Philippe de Villiers évoque le Grand Remplacement à la Marche pour la vie
A la Marche pour la vie qui a eu lieu samedi dernier à Paris, Philippe de Villiers a évoqué le Grand Remplacement, haranguant la foule en ces termes :
« Vous êtes venus défendre la cause qui surplombe toutes les autres. Vous êtes venus dire à la France entière : nous ne voulons pas que la France meure. Nous assistons aujourd’hui, depuis le regroupement familial et la loi Veil, à un chassé-croisé démographique insupportable : immigration de masse, avortement de masse. 200 000 avortements par an, 200 000 migrants par an. Nous sommes à la veille d’un changement de peuplement que nous ne voulons pas ! »
-
L'amitié franco-allemande.
L’amitié franco-allemande est un bienfait, et elle ne doit pas être un carcan si elle veut demeurer et prospérer : forcée ou déséquilibrée, elle serait source de ressentiment et l’on sait combien ce dernier peut porter les nuées terribles du dissentiment et, parfois, de la guerre (1), comme celles des deux derniers siècles entre la vieille France et la nouvelle Allemagne née de notre défaite de 1870. Accuser la germanophobie française d’être responsable des trois derniers conflits directs entre les deux pays, comme l’a fait récemment le candidat importun et désavoué Vincent Peillon, est ridicule et peu conforme à la réalité, tout comme serait inopportun une germanophilie qui se parerait de l’idée « d’Europe » pour renoncer à toute indépendance française, pourtant première condition d’une franche amitié entre deux puissances qui, effectivement, ont longtemps eu des intérêts conflictuels en Europe, mais peuvent toujours gagner à les dépasser, sinon à les oublier…
Le jour du premier tour des primaires de la Belle Alliance Populaire était aussi l’anniversaire de ce fameux traité de l’Elysée, signé par de Gaulle et Adenauer, le 22 janvier 1963, traité trop souvent oublié et, il faut le dire, tout aussi incompris par ceux qui le commémorent sans le connaître. Et pourtant ! Ce traité mériterait une lecture attentive et, pourquoi pas, d’être revalorisé par les deux Etats, dans son esprit original : car, nos européistes ne s’en vantent pas, c’est bien Jean Monnet, le « père fondateur de l’Europe », qui a fait échouer ce traité car il ne rentrait pas dans le cadre de ses idées atlantistes… C’est ce qu’explique Michel Clapié dans son manuel universitaire « Institutions européennes » (publié en 2003) : « le traité de l’Elysée du 22 janvier 1963 (…) devait ouvrir l’ère nouvelle d’une entente franco-allemande privilégiée destinée à prendre le pas sur la relation transatlantique jusque-là défendue par Bonn. (…) Le traité de Paris fut aussitôt dénaturé par le Bundestag qui n’en autorisa la ratification qu’en l’assortissant d’un préambule directement inspiré par Jean Monnet, qui réaffirmait le lien privilégié de l’Allemagne avec les Etats-Unis d’Amérique, (…) un préambule dans lequel il était dit que ce traité ne portait pas préjudice à la loyauté du gouvernement fédéral vis-à-vis de l’OTAN, ni aux relations étroites entre l’Amérique et l’Europe. (2)» Ainsi, c’est bien Jean Monnet qui a été le fossoyeur de l’indépendance européenne et, d’une certaine manière, de la construction européenne souhaitable… (3)
Aujourd’hui, l’Allemagne s’est émancipé de la France et de son lien particulier avec celle-ci, et plus encore depuis Mme Merkel qui reprend la politique bismarckienne de M. Kohl, mais en y ajoutant une volonté de domination (sans la puissance ?) de son pays sur l’Union européenne toute entière : la tragédie grecque dont M. Hollande fut le témoin impuissant (certains diraient le complice passif…) a renforcé la position allemande dans le monde économique et politique, et lorsque le monde extérieur pense « Europe », il téléphone à Berlin, non à Bruxelles ou à Paris, à rebours de 2003 où c’était la France de MM. Chirac et Villepin qui incarnait et entraînait l’Europe (en coordination étroite avec l’Allemagne et la Russie), du moins celle qui se voulait libre de toute dépendance impériale atlantique…
MM. Macron et Fillon veulent renouer des liens forts avec l’Allemagne, et ils ont raison. Mais les liens en question ne doivent pas être ceux qui emprisonnent mais ceux qui, au contraire, servent la liberté de chacun et l’intérêt de tous. Et il faudra, avant que de resserrer ces liens entre les deux Etats que la France, elle, retrouve sa « force d’être » et que son Etat soit digne de son nom et de ce qu’il impose, au regard de l’histoire et du monde qui, comme le clame, au-delà des temps, Georges Bernanos, « a besoin de la France ». Retrouver la liberté de parole que deux quinquennats de suivisme atlantiste ont fortement dégradée… La République en est-elle capable ? Si elle renoue avec la pratique capétienne qui, parfois, fut la sienne depuis de Gaulle, l’espoir est permis ! Mais il y manquera, tant que nous serons en République, la continuité qu’offre, sans mot dire, la présence d’une dynastie à la tête de l’Etat…
Notes : (1) : guerre aujourd’hui impossible entre nos deux pays, la France ayant « l’assurance-vie atomique » contrairement à sa voisine ;
(2) : extraits de Michel Clapié, « Institutions européennes », Champs Université, Flammarion, 2003, pages 132-133, 376 ;
(3) : Cette construction européenne souhaitable n’est sûrement pas le fédéralisme européen selon le rêve de MM. Schuman et Monnet, mais bien plutôt une union confédérale souple des Etats européens… Souple, ce qui ne signifie pas faible, bien sûr !
-
Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°459