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France et politique française - Page 2923

  • A propos de la question identitaire : l’autre nom du déracinement, c’est la barbarie

    Auteur d’un essai percutant, Le multiculturalisme comme religion politique, Mathieu Bock-Côté est interrogé par Philippe Maxence dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau. Extrait :

    6a00d83451619c69e201b8d259a403970c-200wi.jpg"Nous assistons actuellement à une mutation de l’espace public en France. La révolution 68 est contestée dans ses fondements mêmes et les gardiens de cette révolution sont saisis de frayeur. Ils hurlent, ils insultent, ils crachent : on l’a vu notamment entre le premier et le deuxième tour de la primaire de la droite, où la gauche médiatique n’avait pas de mots assez durs pour François Fillon. Ce qu’on lui reprochait, manifestement, c’était de ne pas représenter l’ethos soixante-huitard, de témoigner de la permanence d’une certaine France historique qu’on croyait pourtant vaincue.

    Mais restons dans le domaine des idées : la véritable nouveauté, c’est qu’il est possible aujourd’hui de contester les fondements de la révolution 68 et non pas uniquement ses dérives. On se délivre ainsi du dispositif idéologique progressiste – j’entends par là que le progressisme n’accepte généralement d’être critiqué qu’à partir de ses propres principes. Il est permis de lui reprocher d’aller trop loin ou d’aller trop vite, mais on ne saurait lui reprocher dans la mauvaise direction. Ceux qui veulent faire autrement sont diabolisés. La droite avait accepté l’interdiction au point de consentir à évoluer dans le périmètre de respectabilité tracé par le progressisme. C’est peut-être ce qui éclate en ce moment. On ne se contente plus de dénoncer les effets pervers et les conséquences désastreuses de Mai 68. On remonte directement aux causes : on le critique dans ses fondements anthropologiques. Quelle conception de l’homme s’est imposée dans la dynamique des radical sixties ? On commence à comprendre que l’homme ne court pas seulement derrière l’accroissement des biens matériels ou des prestations sociales. On redécouvre la figure de l’homme comme héritier et les vertus de la continuité historique. C’est ce qui se trouve derrière la fameuse question identitaire, qui fait resurgir, si vous me passez l’expression, l’impensé de la modernité : le monde ne saurait être intégralement contractualisé, rationalisé, judiciarisé. Mais ne nous enthousiasmons pas trop vite : le progressisme est fragilisé mais il demeure dominant.

    Cette redécouverte est-elle une marque du conservatisme ?

    Oui. Je note avec bonheur un renouveau conservateur de la pensée politique française. En son centre, une conviction : l’homme doit résister à la tentation de l’ingratitude et au fantasme de la table rase, sans quoi il se décivilisera. L’autre nom du déracinement, c’est la barbarie. L’homme qui ne doit rien à ses pères et qui n’entend pas transmettre le monde à ceux qui suivront ne conserve pas le monde mais le consume. Le conservatisme est indissociable, aujourd’hui, du retour de la question nationale. Nous constatons enfin les limites d’un certain universalisme qui croit délivrer l’homme en le désincarnant. Et on ne peut pas définir un pays en faisant seulement référence à des valeurs universelles – ou comme on dit en France, aux valeurs républicaines. Par définition, les valeurs universelles ne sauraient caractériser l’identité spécifique d’une communauté politique. Il faut plutôt redécouvrir le particularisme qui fonde chacune d’entre elles. Le retour en force des thèmes de l’identité, du besoin d’enracinement, de la vision de l’homme comme héritier, du besoin d’autorité, témoigne d’une redécouverte de cette conception conservatrice du lien social. Et c’est tant mieux. Une philosophie politique repose toujours sur une anthropologie : nous retrouvons aujourd’hui certains besoins fondamentaux de l’âme humaine et nous cherchons à les traduire et les inscrire dans la cité. [Pour lire la suite, commander le numéro]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Piero San Giorgio - Interview d'Alain Escada a propos du ré-enracinement

  • Une presse condamnée à la vérification

    Quand on pense que des géostratèges pondent des thèses de six cents pages sur l'équilibre impossible du monde et que le blogue du Piéton les ignorent pour écouter Fanny Ardant, on se dit que l'espace-temps s'est considérablement compacté. C'était donc sur Arte-28 minutes - émission intéressante d'Elisabeth Quin quand M. Askolovitch n'y vient pas promener sa judéité affligée - que fut invitée la cinéaste Fanny Ardant pour son film Le Divan de Staline. On ne connaissait pas son coup de revers à la raquette en fonte mais ces messieurs du penser-bien ont empli leur musette, jeu, set et match, en moins de temps qu'il n'en fallut pour envoyer les balles. Que du bonheur et c'est ici (cliquer sur l'image):


    Le fond de son argumentaire est l'ancillarité de la presse qu'elle traite de "laquais", avec leur goût de l'alarme ad hitlerum et leurs champions bien propres sous les cheveux. Elle plaide pour des contre-pouvoirs à l'hégémonie. Sans le dire mais elle le sait, elle défend la multipolarité de la puissance. On ne peut qu'applaudir puisque l'impérium non contré n'a bénéficié aux hommes qu'un fois sur terre, une seule, à l'époque de l'Empire romain qui mit en musique la supériorité grecque sur Mare Nostrum. Tout le reste de l'histoire est un long hurlement de terreur dans des guerres de conquête ! Puis la bombe atomique vint ! L'espèce humaine théorisa enfin la menace de la foudre jupitérienne qu'elle inventa pendant les RTT de Vulcain. Chacun désormais se regarde, laissant ci et là quelques attardés s'entretuer, et les boutiques ouvrent chaque matin à 8h30, dimanche compris bientôt !
    Cette menace de désintégration du noyau, comme disent les assureurs de la trouille, n'a pas prévenu le grand désordre des esprits libérés qui renaissent quand la gangue officielle commence à se fendiller. Ainsi a-t-on des révélations parmi les vedettes à plateaux qui sans sortir leurs tripes, parlent d'eux-mêmes et non plus selon le programme. Inimaginable, il y a seulement un an. L'effet Trump ? Citons Yves Calvi qui accuse réception en direct de l'enfumage des agences dans l'affaire d'Alep, Bruno Roger-Petit qui distingue le Maréchal auquel François Mitterrand prêta serment de la Collaboration à laquelle il ne participa pas, de Pascal Praud qui sur iTélé laisse percer le bon sens tout court à contre-courant, de Sonia Mabrouk qui se lâche en beauté... Et toutes les chèvres retraitées de la vieille presse parisienne, les Levaï, Elkabbash, Okhrent, Sinclair, Labro et autres fabricants de "valeurs" de nous prévenir que "la parole se libère". Ah bon !
    A peine la puissance stratégique se redistribue-t-elle entre les continents que le consensus du quatrième pouvoir monolithique se brise. C'est là que ça devient intéressant. Ne cherchons pas qui lance les dés, il n'y a pas beaucoup d'acteurs libres de leurs décisions sur la planète. Zéro même si on inventoriait les contraintes internationales. Mais on distingue des intérêts affirmés et non convergents entre les Etats-Unis d'Amérique, la Chine et la Russie. Le reste joue en division II, III et Nationale. La presse va devoir tout de suite se spécialiser dans l'étude approfondie des trois grands précités pour ne pas se louper devant les réseaux sociaux, et ne plus se satisfaire de petites phrases ou d'informations bidonnées par les communicants ayant leur rond de serviette chez le marquis. Vu le niveau général des stagiaires, il va y avoir des morts dans le journalisme.
    Tout ceci pour dire que l'apparition du dictateur Poutine et de l'imprécateur Trump au balcon du monde change du tout au tout les méthodes d'information depuis qu'est déclarée la guerre hybride. Hybride ou triple comme on veut : la guerre ouverte ; la cyberguerre ; la guerre de désinformation. Le prêt-à-penser est cuit ! On est entré dans l'ère de l'infusion, du goutte à goutte. Il faut maintenant que ces messieurs de l'intelligence quotidienne décortiquent l'information servie par les canaux de communication pour en extraire une vérité. De puissants moyens numériques l'altèrent ou la fabriquent, et ne survivront dans la presse de demain que les analystes. Fini les atlas géopolitiques, les instituts de pensée formatés, les sondeurs payés au pourcentage ! Comme on le disait au cabinet de Versailles dans les salons de Vergennes :La plus grande erreur dans le maniement des affaires extérieures est de partir inflexiblement de certaines idées fixes qui ont fait leur temps. A chaque époque appartiennent ses difficultés, les caractères, les incidents qui lui sont propres. Tout vient de changer. Réactivité donc ! Instantanéité du doute, gros doute ! Bienvenue aux Anonymous, aux hackers, au mecs qui en ont entre les oreilles, aux geeks acharnés. Les autres feront Le Jeu des Mille Francs à l'Alcazar de Rodez. Terminé les miquets brevetés de l'école de journalisme, on peut fermer ces structures de propagande qui ressemblent de plus en plus à ce que fut l'Ecole des Cadres du parti communiste ! Tout se fait au garage maintenant, comme le rock ! Les madrasas gauchistes vont se vider. Et qu'en est-il des madrasas royalistes ?
    Pour répondre présent dans le domaine de l'information criblée, le mouvement royaliste peut balayer devant sa porte avant que d'autres ne le fassent à ses dépens (Acrimed, Mediapart, Le Canard Enchaîné...) et s'entraîner tout de suite à purger ce qu'il diffuse. Voulez-vous des exemples ? Cherchez et vous trouverez. Tout se vérifie, tout se sait.
  • Journal du mercredi 1 février 2017 - Immigration / Les clandestins se réinstallent à Calais

  • Politique magazine, numéro de février : « Le nouveau monde »

    2195241988.jpgDécouvrez le numéro de février !

    DOSSIER : Le réveil des nations

    Printemps des peuples, retour des nations, permanence des états. La prise de pouvoir de Donald Trump et le choix d’un Brexit « dur » par Theresa May annoncent une nouvelle donne mondiale. En France, un souffle d’espoir, porté par le retour du peuple, est-il en train de se lever ? 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Jean-Yves Le Gallou : « Macron n’a pas de programme mais il est programmé »

    Monde-et-Vie-Macron-Le-Gallou-251x350.jpgDans un long entretien au magazine Monde & Vie, Jean-Yves Le Gallou analyse le « phénomène Macron », cette percée sondagière, qui reste à confirmer, d’un homme sans programme mais dont il explique qu’il est « programmé » :

    « Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allé chercher aux États-Unis. C’est la politique par algorithmes. »

    Le président de la fondation Polémia se livre également à une comparaison insolite entre l’attitude d’Emmanuel Macron et celle de Marine Le Pen, dont voici un extrait :

    « Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit lui ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec bien sûr ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Économie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen… On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. »

    Et Jean-Yves Le Gallou d’ajouter, à propos de celui qu’il sait être le candidat des bobos, de l’immigration et l’hyper-classe mondiale :

    « Il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. À croire que le banquier Macron a lu Buisson ! »

    Un entretien à lire en intégralité dans Monde & Vie.

    http://fr.novopress.info/

  • Bruno Gollnisch dans Monde & Vie

    logo-monde-et-vie-300x300.jpgEurope de Bruxelles, institutions européennes, souveraineté, réveil populiste, Brexit, voire FrexitBruno Gollnisch a répondu aux questions de Jean-Michel Hardy dans le numéro de février de Monde & Vie. Autant de sujets centraux sur lesquels l’opposition nationale entend bien faire entendre une musique différente des candidats euromondalistes ou altermondialistes, alors que Marine Le Pen tiendra en fin de semaine prochaine à Lyon une Convention présidentielle qui lancera officiellement sa campagne.

    >> Cliquez ici pour lire l’entretien <<

    https://gollnisch.com/2017/02/01/bruno-gollnisch-monde-vie/

  • Une biblio monarchiste de base

    stephane-blanchonnet.jpgStéphane Blanchonnet, président du Comité directeur d’Action française, a réuni dans un court article l'amorce d'une bibliothèque royaliste pour un jeune militant. Ce remarquable travail d'analyse est publié dans l'Action Française 2000 parue ce jeudi 5 janvier 2017 ainsi que sur son blogue personnel A-Rebours.
    Après avoir consulté l'articulation de la démarche compilatoire, ses raisons et sa conclusion sur A-Rebours.fr (clic), nous invitons le lecteur à revenir vers nous pour profiter de la version 2.0 de cette mini-bibliographie. Tous les bouquins ne sont pas numérisés et gratuits d'accès mais la plupart, si, et l'étudiant reste près de ses sous.
    Un tour au local de la Croix des Petits-Champs (Librairie de Flore) nous semble tout indiqué avant d'acheter un ouvrage papier*. Par ailleurs, il y a d'autres accès à ces textes que ceux que nous avons pris. Le seul site Les Vergers sur la Mer ouvre sur l'océan Maurras pour qui sait naviguer. En fouillant plus profondément l'Internet américain, on peut tout trouver dès lors que le texte a été numérisé, et avec un peu d'adresse, on peut bourrer sa liseuse à peu de frais. Les titres ci-dessous sont mis dans l'ordre de l'article de référence. Merci de votre attention.
    La Politique naturelle (CM): Royaliste-Html7
    Mes Idées politiques (CM): Vergers-PDF4
    Histoire de France (JB): Wikisource-Html5
    Histoire de deux peuples (JB): Wikisource-Html6
    Vers le roi (LD): Amazon4*
    Libéralisme et Liberté (CM): Google_Books-Streaming2
    Dictateur et roi (CM): Vergers-PDF2
    L'Idée de décentralisation (CM): Vergers-PDF1
    L'Avenir de l'intelligence (CM): Vergers-PDF3
    La Musique intérieure (CM): Maurras-net-Html2-préface
    La Balance intérieure (CM): Maurras-net-Html3-préface
    Lettres des jeux olympiques (CM): Maurras-net-Html1
    Anthinea (CM): Toronto-Archives-Streaming1
    Charles Maurras et l'Action française - une bibliographie (A2B): Leclerc1
    Notre avant-guerre (RB): Amazon1*
    Mes Arches de Noé (MD): Amazon2*
    Les Abeilles de Delphes (PB): Amazon3*
    Voilà ! Avec les recommandations de Monsieur Blanchonnet, vous aurez détaché quelques glaçons de l'iceberg Maurras, vous vous approprierez le reste tout au long de votre vie si elle est longue, mais du Maurras, ça imprime facilement dans le cerveau.
    Bonne galette, bon courage.

  • Le Parti de la France annonce 4 candidats en Bretagne

    pdf_morbihan.jpg

    Lorient (Breizh-Info.com) – Carl Lang, président du Parti de la France et Lorrain de Sainte Affrique, secrétaire Général des Comités Jeanne ont animé samedi 28 janvier dans le Morbihan un déjeuner / débat lors duquel ils ont annoncé 4 candidatures de ce parti pour les élections législatives en Bretagne administrative.
    Ainsi, seront candidats :

    – Marie-Anne Haas sur la 6 ème circonscription du Finistère (29)
    – Jean-Paul Felix sur la 4 ème circonscription Ploërmel (56)
    – Alain Lyon sur la 3 ème circonscription Pontivy (56)
    – Jean-Marie Lebraud sur la circonscription de Redon (35)

    Deux autres candidats, sur Vannes et Lorient, devraient également être investis prochainement.

    Les candidats seront présentés sous une étiquette regroupant plusieurs partis, comités et associations qui défendront « La droite patriotique, nationaliste et souverainiste ». « Nous serons nombreux à défendre les valeurs de la vraie droite nationale en Bretagne et en France » ont déclaré les deux animateurs de la journée.

    Carl Lang et Lorrain de Saint Affrique ont également annoncé que Jean-Marie Le Pen soutenait ces candidatures – qui pourraient constituer une concurrence, à la marge, vis à vis du Front national.

    Estimant que le Front national prenait actuellement « un virage à gauche », et même « à gauche de Mélenchon », Carl Lang explique que « faire de la politique électoraliste ne correspond pas à nos valeurs, au PDF nous sommes là pour défendre la France, notre culture, notre histoire, nos familles.»

    Les candidats appellent à « résister à la colonisation et à l’islamisation de notre pays » , estimant ne pas se reconnaitre dans les propos de Marine Le Pen qui avait déclaré que l’Islam n’était pas incompatible avec la République française. Ils appellent également à revoir la PAC et ses dérives mais insistent aussi sur l’interdiction de l’abattage Halal et plus globalement, sur le respect de la condition animale.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Il faudrait demander une mission parlementaire pour évaluer la pratique de l’avortement

    Sabine Faivre, psychologue et auteur du livre La Vérité sur l’avortement aujourd’hui, publié en 2006, est interrogée par Anne Isabeth dans Présent. Extrait :

    "Que manque-t-il aujourd’hui à ce débat sur l’avortement ?

    Il manque le rapport au réel : nous sommes enfermés dans des postures. Il faut en sortir pour avoir le courage d’affronter la réalité. Il y a très souvent un écart entre la théorie et la pratique en milieu hospitalier. Dans la plupart des cas, l’avortement est réduit à une pratique, un geste médical : c’est ce que l’on voit sur les sites officiels qui détaillent les techniques utilisées. On évacue ainsi l’humain. Or, les femmes veulent que l’on parle d’elles, qu’on les écoute et qu’on les rejoigne dans leurs difficultés.

    Il y a un hiatus entre la loi et la façon dont les choses se passent dans la réalité des hôpitaux, et c’est précisément cela qu’il faut montrer. Il faudrait demander une mission parlementaire pour évaluer la pratique de l’avortement : son aspect médical, technique, psychologique, comme on le fait pour d’autres pratiques médicales. Cet argument est audible par n’importe qui : qu’on soit pour ou contre l’avortement.

    Vous dites qu’en France, il y a un manque énorme d’études sur les conséquences, la dimension humaine de l’avortement. Pourquoi ?

    C’est plus que cela : on ne trouve pas d’études sur la dimension humaine et psychologique de l’avortement, à cause d’un verrou idéologique. Il existe des recherches sur les fausses couches, la grossesse, l’accouchement. Rien sur l’avortement. C’est vraiment significatif. D’ailleurs, l’inspection générale des Affaires sociales l’a remarqué dans un de ses rapports, publié en 2010 : « La douleur est une préoccupation inégalement partagée selon les services et peu traitée dans les travaux d’étude, de même que le vécu par les patientes. » Une étude de 2016 a révélé l’ampleur de la souffrance des femmes après un avortement médicamenteux. Malheureusement, on peut se demander, à juste titre, si la loi sur le délit d’entrave numérique ne va pas tuer la recherche : les études montrent l’impact négatif d’un avortement sur les femmes, ce qui est forcément dissuasif. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html