Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3118

  • Face au terrorisme islamiste, savoir ce que nous voulons défendre

    Les Européens ne donneront le meilleur d'eux-mêmes contre la menace djihadiste qu'en étant fiers de leur héritage, expose ici Mathieu Bock-Côté*. [Figarovox, 8.08]. Ainsi poursuit-il sa réflexion, à laquelleLafautearousseau fait régulièrement écho parce qu'elle s'inscrit nettement en opposition à la société postmoderne, antinationale, antihistorique, que la pensée dominante et le Système tentent encore d'imposer à la France, à l'Europe et au monde, malgré la montée universelle des résistances. En vérité, ce n'est pas tant des djihadistes que nous devons nous sauver que de nos propres abandons et reniements. Du moins est-ce ce que nous disons ici jour après jour.  LFAR   

    Il faut défendre notre civilisation contre ses ennemis. Alain Finkielkraut le disait récemment dans Le Figaro Magazine. Mais la formule est bien plus ambiguë qu'on ne le croit.

    Qui sont ses ennemis ? Sous prétexte de ne pas faire d'amalgame, on s'obstine à ne pas les nommer et à présenter le terrorisme islamiste comme une force désincarnée. La volonté de certains médias de ne plus dévoiler l'identité des djihadistes, sous prétexte de ne pas leur faire de publicité, contribuera aussi à la déréalisation des attentats. Il faudrait pourtant penser ensemble les massacres soigneusement planifiés tels Charlie Hebdo et le Bataclan, les tueries organisées comme à Nice et les actes plus ou moins spontanés comme en Allemagne quand un réfugié pakistanais a commis des agressions à la hache dans un train. Prendre en compte les agressions sexuelles massives comme celles de Cologne le 31 décembre est aussi une nécessité.

    De façon plus générale, on redécouvre que les peuples ne sont pas des populations interchangeables et indéfinies qu'on pourrait se contenter de réguler en multipliant les incantations républicaines. L'immigration massive a créé en Europe des territoires « dénationalisés » que les islamistes rêvent de maîtriser, en les poussant à la sécession culturelle ou à la guerre civile.

    Une fois le terrorisme islamiste nommé comme notre ennemi, au nom de quoi le combattre ? Que voulons-nous défendre ? L'Occident ne sait plus ce qui le caractérise. Depuis quarante ans, il s'est livré aux délices de l'expiation pénitentielle et à l'inversion généralisée des valeurs. De la théorie du genre au multiculturalisme, en passant par la sociologie victimaire et la consommation frénétique, il semble aujourd'hui se définir en adhérant à ce qui le nie. On ne voit plus au nom de quoi les hommes transformés en individus hors-sol consentiraient aujourd'hui au sacrifice.

    La question des limites de l'État de droit est aussi éclairante. Tous s'enorgueillissent, avec raison, des libertés fondamentales garanties par nos démocraties. Mais un certain fondamentalisme droit-de-l'hommiste en est venu à paralyser l'État, qui ne dispose plus des moyens politiques nécessaires pour conserver son peuple et protéger sa population. On se demande encore comment Adel Kermiche, un des deux terroristes de Saint-Étienne-du-Rouvray, qui avait cherché à rejoindre la Syrie et était fiché, pouvait être en liberté. Combien sont-ils dans la même situation que lui ? Si les attentats indignent toujours autant, ils surprennent de moins en moins.

    Ce n'est pas trahir la démocratie que de lui donner les moyens de se défendre contre ceux qui instrumentalisent les droits de l'homme pour faire la promotion de l'islamisme. Réduite à la seule figure d'un État de droit autoréférentiel, la civilisation occidentale se condamne à l'impuissance et à l'autodestruction. La démocratie se réduit au néant en se définissant seulement comme un système de règles abstraites déconnectées de ses racines identitaires, historiques et spirituelles.

    Ce n'est pas à cet Occident pénitent que songent ceux qui veulent se porter à sa défense. Le patriotisme occidental se réfère à une civilisation plus profonde, délivrée de ses complexes culpabilisants. Encore faut-il la redécouvrir en dissipant le brouillard idéologique qui l'a rendue invisible. L'attentat contre l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray a marqué une nouvelle étape dans l'horreur et peut, étrangement, servir de révélateur.

    L'égorgement du prêtre Jacques Hamel pendant sa messe avait quelque chose d'un sacrifice rituel. La France était frappée dans son identité la plus intime, celle qui vient du fond des âges, pour emprunter la formule du général de Gaulle. Cette vieille nation de marque chrétienne se voyait paradoxalement rappelée à une part d'elle-même dont elle ne sait plus trop quoi faire. Pourtant, la France de la première moitié du XXe siècle avait beau être laïque, elle s'est néanmoins libérée en brandissant la croix de Lorraine. Le gaullisme assumait toute l'histoire de la France et sacralisait la nation, à la manière d'un être historique doté d'un génie propre.

    C'est à travers la nation que les démocraties occidentales font l'expérience de la liberté démocratique et de la part sacrée du politique. Et c'est dans ce qu'on pourrait appeler leur identité civilisationnelle que les nations occidentales sont aujourd'hui attaquées. Une civilisation se définit tout autant par ses mœurs, son architecture, ses institutions politiques et son sens de la transcendance, qui irrigue toutela vie collective. En renouant avec une certaine idée de leur héritage, ces nations retrouveront le désir de se défendre. 

    * Sociologue, chargé de cours à HEC Montréal, il est chroniqueur au « Journal de Montréal ». Collaborateur régulier du site FigaroVox, il a récemment publié « Le Multiculturalisme comme religion politique » (Éditions du Cerf, 2016, 368 p., 24 €).

    Mathieu Bock-Côté      

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Sisco : la vérité éclate enfin !

    Si la France est un pays où les musulmans ne se sentent pas à l’aise, ils sont libres de rejoindre l’Arabie saoudite ou l’État islamique.

    "Pour des raisons encore indéterminées, des Corses s’en sont pris à deux familles marocaines.

    C’est ainsi que BFM TV présentait les violences survenues samedi aux abords des plages du village de Sisco, en Haute-Corse. Comme à l’accoutumée, les médias se sont emparés de l’affaire, donnant la parole aux associations subventionnées pour cracher leur haine de la France, notamment l’officine de lobbying islamiste appelée CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), grassement financée par le milliardaire américain George Soros. Marwan Muhammad, son « directeur exécutif », a été invité sur tous les plateaux, dénonçant « l’islamophobie » des affreux fachos corses, lesquels devraient être considérés comme une « communauté » en France et sur leur île… Bref, les bobards médiatiques se sont succédé pour que les Français ne connaissent pas la vérité.

    Lire la suite

  • Syrie-Irak : Daech recule sur tous les fronts

    Des spécialistes du renseignement prédisent un retour massif des djihadistes français dans l’Hexagone. Sur le terrain, le groupe islamique recule.

    Les semaines se suivent et se ressemblent pour le groupe Etat islamique, qui continue à perdre du terrain en Irak et en Syrie. Les stratèges de la coalition dirigée par les Etats-Unis s’avouent même surpris par l’effondrement plus rapide que prévu du « califat » autoproclamé.

    En Irak, après avoir abandonné le contrôle de Fallouja il y a quelques semaines, les djihadistes de l’EI sont en grande difficulté dans la région de Mossoul (2 millions d’habitants) où les forces kurdes, l’armée irakienne et les avions de la coalition mènent une triple offensive au nord, à l’est et à l’ouest. Plusieurs villages ont été repris cette semaine. Le sanctuaire chrétien de Qaraqosh, toujours aux mains de Daech, ne se trouve plus qu’à une dizaine de kilomètres. La bataille de Mossoul proprement dite pourrait démarrer d’ici la fin de l’année et durer « entre six et huit semaines », selon le général kurde Sirwan Barzani. Pressés d’en finir, les Etats-Unis ne cessent de muscler leur dispositif sur le terrain tandis que la France enverra des batteries d’artillerie et le porte-avions « Charles-de-Gaulle », en septembre, dans la région.
    «Les combats ne durent plus aussi longtemps qu’avant»

    En Syrie, les miliciens kurdes YPG, épaulés par l’aviation américaine, viennent de s’emparer de la localité de Manbidj, 100 000 habitants, un carrefour stratégique sur la route de Raqqa. Ils se dirigent désormais vers la ville d’Al-Bab, plus à l’ouest, pour couper complètement les djihadistes de la frontière turque, point de passage de tous les trafics.

    Parfois, les hommes de Daech opposent une résistance farouche. Leurs snipeurs ralentissent considérablement les opérations. Parfois, ils abandonnent le terrain rapidement. « Les combats ne durent plus aussi longtemps qu’avant. Ils sont affaiblis », assure le colonel américain Chris Garver, porte-parole de la coalition.

    Mais, attention. Même chassé de ses fiefs, l’EI ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Et conservera probablement la capacité de mener (ou d’inspirer) des actes terroristes à l’étranger pendant encore de longues années.

    Le Parisien

    http://www.voxnr.com/737/syrie-irak-daech-recule-fronts

  • Marine Le Pen : Sous le burkini, l'immigration

    De Marine Le Pen :

    "[...] L’affaire du burkini, ce maillot de bain intégral propagé depuis quelques années par les islamistes de tous horizons, a libéré la parole dans un pays qui a largement besoin de s’exprimer après les horreurs qu’il a vécues en juillet, sur la promenade des Anglais puis dans une petite église normande.

    Bien sûr le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n’a strictement rien à faire. C’est une question de laïcité républicaine, d’ordre public, assurément ; mais bien au-delà, c’est de l’âme de la France dont il est question : la France n’enferme pas le corps de la femme, la France ne cache pas la moitié de sa population, sous le prétexte fallacieux et odieux que l’autre moitié craindrait la tentation. Les plages françaises sont celles de Bardot et Vadim, pas celles de lugubres belphégors. Les Françaises, les Français, et je le sais un très grand nombre de Françaises musulmanes qui rejettent de toutes leurs forces l’islamisme, attendent qu’on tienne bon sur cette question de principe et de cœur.

    Alors profitons du burkini pour aller au fond des choses. Le problème qui nous assaille ne trouvera pas de réponse réelle et définitive par des rustines, aussi justifiées soient ces rustines à un moment donné. Quelques maires UMP et PS interdisent le burkini dans leur commune, c’est bien. Mais ces maires là auront-ils la cohérence, et le courage, de reconnaître que c’est la politique d’immigration et de clientélisme communautaire de leurs partis respectifs qui les a conduits un jour à devoir prendre un tel arrêté ? Que représentent ces quelques arrêtés quand on sait que chaque année continuent d’affluer dans notre pays 200 000 étrangers, titre de séjour légal en main, auxquels viennent s’ajouter un nombre record de réfugiés et de clandestins logés dans des campements, des bidonvilles, dans nos villes et nos villages ? Cette politique est celle de François Hollande, mais elle était déjà celle de Nicolas Sarkozy avant lui.

    Aucune rustine non plus ne suffira face au tourbillon communautariste, et donc islamiste, dans lequel notre pays est pris. Une fois l’été passé, les plages et les burkinis oubliés, est-ce que tout recommencera comme hier et avant-hier ?Nouvelles revendications politico-religieuses dans les cantines, à l’hôpital, à l’école, dans l’entreprise, dans les services publics,…Toujours le même clientélisme d’élus locaux qui contournent sans vergogne la loi de 1905 sur la laïcité et financent des mosquées, parfois même salafistes, déguisées en centres culturels. Toujours les mêmes relations de soumission en haut lieu avec le Qatar et l’Arabie Saoudite. Tout laisse craindre que, oui, tout reprendra comme hier et avant-hier.

    A moins que les Français disent cette fois haut et fort : ça suffit.L’immigration de masse, ça suffit. Il suffit de voir la République, la France, plier systématiquement face aux communautarismes. Il suffit d’être culpabilisé quand on a l’audace, indispensable, vitale, de crier l’amour de son pays, de ses traditions, de son mode de vie, de sa liberté.

    Il suffit aussi de laisser le champ libre à certaines associations qui, derrière l’apparence de l’indépendance, ne sont que le faux nez d’un projet politique, l’islamisme le plus rétrograde.Qu’est devenue l’association marseillaise qui souhaitait privatiser un centre aquatique une journée entière au bénéfice des seules femmes charia-compatibles ? La préfecture a-t-elle enquêté sur la concordance entre l’objet social déposé en préfecture et l’activité réelle de cette association ? Sait-on d’où viennent ses financements ?

    De la même manière, pourquoi considérer le CCIF (« Collectif contre l’islamophobie en France ») tel qu’il se présente lui-même ? A-t-on enquêté sérieusement sur les accusations de liens avec l’islamisme dont se fait l’écho le Canard Enchaîné aujourd’hui même ? De quoi vit cette association qui se prétend indépendante : des mannes du milliardaire George Soros comme un fichier dévoilé le rappelle ? Est-elle d’une façon ou d’une autre liée à des puissances étrangères ? Puisque cette association multiplie les procès contre des élus de la République, envahit les plateaux de télévision, communique abondamment et prétend peser sur le débat public, cette enquête approfondie n’est pas seulement nécessaire, elle est indispensable. Juridiquement, quel est d’ailleurs son intérêt à agir dans l’affaire du burkini alors qu’elle multiplie les recours devant les tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat ? En quoi y-a-t-il soupçon même d' »islamophobie » à vouloir interdire cette tenue ? Donner carte blanche, médiatique, politique, juridique, morale, à ces associations qui ont souvent plus d’avocats et d’heures d’antenne de télévision que d’adhérents effectifs, est une folie. 

    Il y a suffisamment d’expériences étrangères pour que nous sachions comment s’infiltre l’idéologie islamiste dans une société : la dissimulation à travers des associations aux causes en apparence louables."

    Michel Janva

  • Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française

    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    SECRETS DE FAMILLE

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

    Lire la suite

  • Primaire de la droite : l’électorat catholique objet de toutes les convoitises

    Les candidats ont profité du 15 août pour s’adresser à l’électorat catholique, qui s’invite pleinement dans le débat politique depuis la contestation contre le mariage pour tous.

    Rarement un 15 août avait été autant suivi par des responsables politiques. Bien sûr, à droite certains comme Christian Estrosi ou Nadine Morano, sont habitués à partager publiquement leur foi à l’occasion des fêtes religieuses. Lundi, ce sont des ténors connus pour leur assiduité plus relative qui ont été aperçus à la sortie des églises. Il faut dire qu’à trois mois de la primaire, négliger l’électorat catholique serait une erreur. Surtout que celui-ci est particulièrement actif depuis le débat sur le mariage pour tous qui a fait naître une conscience politique chez certains fidèles. Une donne qui a été bien enregistrée par la plupart des candidats.

    Alain Juppé a profité de l’Assomption pour se rendre à Lourdes. Sur Twitter, il a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une première: «Comme à chaque passage depuis tant d’années, je ressens la même émotion. Lieu où souffle l’esprit.» L’ancien premier ministre, qui refuse de revenir sur le mariage pour tous, était en opération reconquête. Il fallait aussi rassurer les catholiques marqués par l’assassinat du père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Je comprends leur inquiétude, je suis moi-même catholique», a-t-il souligné. L’élu, qui estimait en octobre dernier sur son blog que «certes notre pays a des racines chrétiennes, ce qui ne veut pas dire qu’elles soient exclusives», doit rassurer. Son concept «d’identité heureuse» peut faire douter nombre de catholiques effrayés par les polémiques qui naissent autour du communautarisme islamiste. «Je pense aussi aux chrétiens d’Orient qui sont déracinés par la guerre et la violence de leurs terres ancestrales», a poursuivi Alain Juppé en marge de la messe. Un combat qui mobilise largement à droite.

    François Fillon a été l’un de ceux qui ont été les premiers à monter au créneau sur le sujet. En juin 2015, déjà, il organisait une réunion publique au cirque d’hiver à Paris pour «engendrer des soutiens» en faveur des chrétiens d’Orient, jurant qu’il ne s’agissait pas d’une «manœuvre politicienne». A ses côtés, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau ou encore Valérie Boyer sont autant de voix qui rassurent l’électorat catholique en réaffirmant régulièrement une concordance de points de vue. Lundi, l’ancien premier ministre est retourné à l’abbaye de Solesmes, au coeur de son fief historique sarthois, pour «retrouver nos racines chrétiennes et l’esprit de Béatitudes». L’occasion aussi de réaffirmer sur les réseaux sociaux son intention de réécrire la loi Taubira. 
    La manif pour tous à l’affût

    Nicolas Sarkozy, qui n’est pas encore officiellement candidat, n’est pas en reste. Le président des Républicains multiplie les clins d’œil. En vacances au Cap Nègre (Var), l’ex-chef de l’Etat s’est rendu lundi à l’église du Lavandou accompagné de sa femme. Pas de déclaration à la sortie de la messe mais beaucoup de photos et un tweet, relativement sobre: «En pensée avec les catholiques de France qui prient pour notre pays si durement éprouvé ces derniers mois». En mars dernier, le patron de LR s’était enorgueilli d’être reçu au Vatican par le pape François. Malgré l’absence de photo avec le souverain pontife, Nicolas Sarkozy espérait bien adresser un signal aux catholiques qui venaient d’être désarçonnés deux mois auparavant par sa volte-face sur le mariage pour tous, sur lequel il ne veut plus revenir. Il préfère s’appuyer sur un discours ferme sur l’identité chrétienne de la France et en vantant les services de Laurent Wauquiez pour gagner le cœur des catholiques.

    Chez les principaux candidats, il n’y a guère que Bruno Le Maire pour ne pas suivre le mouvement. Lundi, l’ancien ministre de l’Agriculture n’a rédigé aucun message particulier à l’occasion de l’Assomption. «Il estime que sa vie de chrétien ne regarde que lui. Cela change de l’impudeur de certains qui s’affichent un 15 août mais qui peuvent omettre que la foi catholique est avant tout des pratiques de vie et des valeurs quotidiennes», tranche un de ses proches cité dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. Le candidat connaît quelques difficultés avec les catholiques qui lui reprochent son abstention lors du vote sur le mariage pour tous. «Quand dans les manifestations contre le mariage pour tous, je vois revenir un catholicisme politique et que l’on me dit que l’Église peut prendre des positions politiques, moi le catholique, dont toute la famille est catholique, je dis non», avait-il aussi lâché en mai dernier au magazine La Vie, suscitant l’agacement de nombreux croyants.

    Tristan Quinault Maupoil

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/696/primaire-de-droite-lelectorat-catholique-objet-de-toutes-convoitises

  • Philippe Randa dédicacera ses livres lors de la Xe Journée de Synthèse nationale dimanche 2 octobre à Rungis (94)

    143681258.jpg

  • Alain Juppé et François Hollande : de drôles de paroissiens

    Encore un petit effort et ils vont nous entonner « Catholique et français toujours ». Qui ça, « ils » ? Je veux parler d’Alain Juppé et de François Hollande. On dirait, en effet, deux enfants de chœur qui se tirent la bourre dans la sacristie pour savoir qui aura le privilège de porter les burettes. L’un va à Lourdes, l’autre à Rome. Passeront-ils par Canossa ?

    Alain Juppé, tout d’abord, qui, naguère, relativisait le port du voile islamique dans l’espace public en déclarant : « Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard. » Vu comme ça… Hier, 15 août, il a donc participé à la messe de l’Assomption à Lourdes, accompagné de son épouse qui ne portait pas de foulard, précisons-le (autres temps, autres mœurs). Le journal Sud-Ouest rapporte qu’il a même assisté à la prière pour la France en début d’après-midi. À cette occasion, si Alain Juppé n’a pas reçu le don de parler en langues, il semble néanmoins avoir été frappé d’une certaine volubilité « tweetesque » : sept tweets – chiffre symbolique, diront certains – autour de ce passage dans la cité mariale. « 15 août à Lourdes. Comme il y a 2 ans, comme à chaque passage depuis tant d’années, je ressens la même émotion. Lieu où souffle l’esprit. » Lisez : « Ma venue ici n’est pas du tout de circonstance, je suis un habitué, un fidèle, presque un pilier, pour tout vous dire. » Sans vouloir pinailler sur ce qui est peut-être un détail pour vous : à Lourdes, l’Esprit prend en général une majuscule.

    Lire la suite