Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3187

  • Camp Maxime Real del Sarte 2016 : « 10 axes de salut national »

    Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) et l’université d’été d’Action française se tiendront au château d’Ailly, à Parigny (42120) :

    • à proximité de Roanne (gare SNCF à 5 kilomètres),

    • Paris à 400 kilomètres,

    • Lyon à 80 kilomètres,

    • Marseille à 400 kilomètres.

    Du 21 au 28 août :

    Au programme : « 10 axes de salut national »

    CMRDS. Camp de formation pour étudiants, lycéens et jeunes travailleurs (quinze-trente ans). Tarif : 130 euros la semaine (100 euros pour les adhérents du CRAF).

    Le 27 août :

    Université d’Eté d’AF.

    « Et si la crise était liée à la nature régime ? »

    Tous les détail sur le site du camp CMRDS

    Bulletin d’inscription

    cmrds_2016.jpg

  • La police désarmée, par Caroline Parmentier

    La police que Cazeneuve aime, c’est celle qui ne riposte pas et ne fait jamais usage de son arme.

    « Vous êtes un exemple » a-t-il déclaré au très courageux Kevin Philippy en le décorant. Il s’en est pourtant fallu de peu qu’il y reste. Lui et sa collègue Alison Barthélémy. Les images vidéos témoignent de la violence criminelle des casseurs gauchistes pulvérisant à coups de barre de fer les vitres du conducteur et du passager, tapant sur la carrosserie puis jetant un engin incendiaire tandis que les fonctionnaires étaient encore dans le véhicule qui s’enflammera et brûlera entièrement et enfin cognant à coups de tuyaux sur Kevin Philippy qui se protégera à mains nues et sera contraint de battre en retraite.

    C’est bien cela le modèle de police que prône Cazeneuve ? Une police désarmée contrainte de reculer devant ceux qui veulent la tuer ? Et le ministre de l’Intérieur d’insister dans son discours : « A aucun moment, on ne vous voit porter la main à votre arme. » Parce que s’il l’avait fait, c’eût été hautement répréhensible ? Et Cazeneuve aurait été le premier à le lâcher ? Avant le lynchage des médias puis celui de la justice.

    Interrogé par la presse Kevin Philippy aura des mots lourds de sens : « Je ne suis pas le seul, il y a des collègues sur le terrain qui prennent plus cher que moi. Ce sont eux les héros et pas moi. » Alors que près de 500 policiers ont été blessés depuis le début de cette chienlit, dont plusieurs grièvement, certains lynchés à même le sol avec une haine inouïe, c’est ça le signal que le premier flic de France envoie aux forces de l’ordre exténuées et révoltées ? C’est comme ça qu’il compte rétablir l’ordre et l’autorité régalienne de l’Etat alors que les émeutes ravagent les centres-villes et affaiblissent le pays sur lequel la menace terroriste islamiste pèse plus que jamais ?

    Les quatre agresseurs de Kevin Philippy et Alison Barthélémy sont à l’image de cette racaille gauchiste que le gouvernement traite avec une incroyable complaisance et une indulgence paternelle. Ils pourraient être les enfants de Cazeneuve ou Cazeneuve lui-même s’il n’était pas devenu sagement juriste à la Banque populaire avant d’intégrer les cabinets ministériels. Agés de 18 à 32 ans, ce sont trois « étudiants » en histoire, sociologie et géographie et un chômeur. Gardons-lui précieusement ses allocations-chômage à celui-là, surtout qu’il suit une formation d’éducateur spécialisé pour laquelle il a comme on le voit les meilleures prédispositions. Ils sont issus de milieux « favorisés ». Tous « militants antifascistes ». De « bons jeunes » on vous dit. Et eux quand ils tabassent un policier noir, ce n’est pas du racisme.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent n° 8613 daté du 24 mai 2016

    http://fr.novopress.info/

  • A Ouistreham (14) les militants du Parti de la France disent non à l'ouverture d'un centre pour clandestins...

    13237812_243286969369006_5118982392175665132_n.jpg

    Suite à l'annonce de l'ouverture d'un centre pour clandestins dans la petite ville de Ouistreham, les militants de Parti de la France du Calvados ont organisé en quelques jours une riposte qui n'est pas passée inaperçue. Samedi, ils ont manifesté dans le centre de la commune et entrainé ainsi l'approbation de nombreux habitants qui n'ont pas envie de voir leur cité transformée en Calais local.

    Il y a quelques semaines le PdF avait mené une action similaire à Buzancay dans l'Indre, commune confrontée au même problème.

    Le parti de Carl Lang fait preuve d'un dynamisme certain depuis son congrès national du 7 mai dernier cliquez ici. Il s'impose ainsi comme une force crédible d'opposition à l'immigration incontrôlée.

     
  • France-Allemagne, comparaison n'est pas raison

    Il est rarissime de trouver une publication française qui ne s'adonne pas, et ceci depuis au moins des décennies, au culte d'établir, en matière économique, sociale, et même politique, des comparaisons avec notre voisin oriental, l'Allemagne. On peut faire remonter cette dangereuse manie sous sa forme actuelle à la réunification par le chancelier Kohl de cette nation en 1990. Pourquoi dangereuse ? Pour deux raisons : systématiquement, le comparatif, sur n'importe quel sujet, conclut à la supériorité allemande et à l'infériorité française, d'abord, et ensuite parce que les rapprochements ainsi effectués ne correspondent pas à grand-chose, compte devant être tenu (ce qui n'est jamais le cas) des différences fondamentales, depuis leurs origines, entre les deux Etats. Si Ton jette un coup d’oeil sur les lamentations à propos de notre actualité sociale et sa guérilla permanente à propos de la loi El Khomry, nous lisons un peu partout que les Allemands, eux, sont des gens sages, et que tout s'y passe dans le meilleur des mondes cogestionnaires. Ce qui s'avère parfaitement faux. En réalité, les grèves, pour ne s'attarder que sur cet aspect du problème, y sont nombreuses, et bien plus déterminées et suivies que du côté occidental du Rhin. Si on se focalise sur un secteur clé comme les transports, l'aviation ou les chemins de fer allemands ont été frappés par des arrêts de travail à répétition et suivis massivement, avec au final la victoire des syndicats les dirigeant. Si l'on met en face des mouvements dans le même domaine du côté français, les grèves y ont été beaucoup moins suivies, et leurs résultats pour les salariés plutôt médiocres, voire inexistants, quand ils ne tiennent pas de l’éphémère. De manière symptomatique, nos sources d'informations ont évité avec soin de se livrer à leurs confrontations rituelles de données germano-françaises.

    Cet aveuglement face à la réalité provient du refus de partir des différences de situations quant à la pratique des rapports sociaux dans les deux pays, et cela sous leur forme moderne, c'est-à-dire depuis environ 160 ans. Paris et Berlin ont toujours pratiqué des politiques divergentes face aux syndicats. En retracer le détail alourdirait ce propos. Notons qu'en ce moment, et bien que le taux de syndicalisation en RFA soit juste en-dessous de 20 %, celui des salariés français, officiellement cité comme de 7,9 % (chiffre de 2010) ne dépasse pas en fait 5 %, et encore. Soit une différence des trois quarts. Par ailleurs, le montant des cotisations syndicales en Allemagne se situe à un niveau bien plus élevé qu'en France, et procure à l'encarté des avantages concrets notables. Signalons également qu'au cours des élections en entreprises, les non syndiqués ne participent pas au vote, etc. Et qu'en dépit des péroraisons de la CFDT, par exemple, la cogestion d'outre-Rhin n'existe pas en France, et que les textes réglementaires qui sont censés l'y introduire tournent à vide.

    Tout est à l'avenant. Depuis Clovis, fin du V, début du VIe siècle après J.C. (et même avant la France, par suite de l'organisation gallo-romaine), notre pays a toujours connu des autorités centralisatrices, maintenues par tous les régimes, et résumées par la formule « une foi, une loi, un roi », puis par la « république une et indivisible ». Cette tendance évolue vers un totalitarisme de plus en plus affirmé, sous l'hypocrisie démocratique. En Allemagne, situation exactement inverse. Les Romains, au début de l'ère chrétienne, échouèrent militairement lorsqu'ils tentèrent de soumettre l'ensemble de la Germanie. Il y eut donc celle de l'Ouest, qui devint catholique plus tard, et celle de l'Est, qui resta plus longtemps païenne, puis tourna au protestantisme. La réunification de 1990 n'a rien changé au clivage bimillénaire. Un même phénomène entraîne des réactions souvent opposées dans les deux parties du pays.

    Une France,des Allemagnes

    Cela, les pouvoirs français l'ont compris depuis longtemps (il suffit de se souvenir de Richelieu, entre autres). Mais à notre époque, il subsiste, sous une forme moins aisée à percevoir, au-delà des deux entités historiques, une survivance de la longue période de la "Kleinstaaterei", l'époque héritée du féodalisme, et qui lui survécut des siècles, où les terres germaniques se divisaient entre des centaines de territoires plus ou moins indépendants, en tout cas attachés à leurs gouvernements et leurs particularités de toutes natures. En France, on peut croire qu'il ne subsiste rien de tel. Faux. Les "Lander" de la RFA ne sont pas des "régions" de la République française. Les livres d'histoire en usage dans l'enseignement de la Rhénanie-Palatinat racontent des événements non mentionnés dans ceux de Bavière ou de Poméranie. La plupart des jours fériés tombent à des dates différentes (le 15 août est travaillé à Berlin, chômé à Munich, la pratique s'inverse le 22 novembre...). La langue officielle varie entre le nord et le sud, tel jour de la semaine ou mois porte une dénomination différente selon l'endroit où vous vous trouvez, ainsi le samedi ou le mois de janvier, etc.), chose impensable sur les bords de la Seine ou de la Garonne.

    Folklore pour touristes que tout cela ? Faux. On le constate en économie. Prenons ainsi Airbus. Combien de fois on a vu des délégations françaises partir pour Bonn, après 1990 pour Berlin, y trancher des problèmes, et uniquement y perdre leur temps ; car ce n'est qu'en Bavière que le sort d'Airbus peut se discuter avec l'Allemagne. Et ainsi de suite. Des décisions prises uniquement au niveau parisien en France sont très souvent adoptées au plan "régional" en Allemagne. C'est comme cela, et rarement intériorisés par les responsables français concernés. En matière culturelle, il en va de même. Voilà pourquoi dans quasiment tous les domaines, comparer nos deux pays, non seulement ne sert à rien, mais amène à de graves erreurs. Aujourd'hui comme hier, sauf que les conséquences de ces interprétations erronées empêchent des démarches communes, quand elles ne suscitent pas des oppositions parfois feutrées, plus souvent publiques et préjudiciables aux deux populations, en une période pleine de dangers.

    Nicolas Tandler Rivarol du 19 mai 2016

  • Patriote, tu te trompes : le flic n’est pas de ton côté

    Sous le slogan « Touche pas à mon flic », toute la droite paraît soutenir les policiers descendus dans la rue. Rien d’étonnant, puisqu’un patriote souhaite l’ordre et la justice dans son pays. Surtout en France, où l’armée et la police sont associées à l’héroïsme et au dévouement, surtout depuis les attentats de 2015. Il est ainsi très difficile, en France, d’être patriote sans aimer les forces de « l’ordre ».
    Pourtant, quand la même police nous chargeait lors de la Manif pour tous, à grands renforts de gaz lacrymogène et de matraques, les mêmes patriotes protestaient, traitant nos forces de l’ordre de « collabos ». Tout comme le jour où le général Piquemal était violemment arrêté par les CRS.
    Ce rapport complexe à la police n’est pas exclusif aux patriotes. Si 71 % des Français se disent opposés à la loi Travail, et que les trois quarts trouvent « antidémocratique » le recours au 49-3, sept sondés sur dix « comprennent le ras-le-bol des policiers » et presque autant pensent que le gouvernement « n’est pas assez ferme face aux débordements des manifestants ».
    Traduction : on veut du changement, mais sans flammes et sans barricades ; une révolution de gentlemen, sans se salir les pattes. Cette notion de « révolution polie » est encore plus présente chez les patriotes. L’amour de la France et l’amour de l’uniforme rivalisent dans leur esprit. Mais de ce combat fratricide il ne sort aucun vainqueur. Si bien que le pauvre patriote court les rues, défilant tour à tour avec la police, puis contre elle quand celle-ci se retourne contre lui.
    Il serait cocasse que ces droitards exaltant la police se fassent rosser par elle, lorsqu’ils s’opposeront au gouvernement. Mais à quoi bon ? Le lendemain, ils défileraient pour crier leur amour aux hommes en bleu. Comme l’adolescent qui fugue mais, harassé par la faim et sentant le fumet du plat qu’on est en train de mitonner, revient dans le giron de ses géniteurs.
    Le « rebelle bien élevé » fantasme sur une police patriote. Il rêve de voir gudards et flics entonner d’une voix « La Marseillaise ». « Ils servent la France, ils seront forcément de notre côté », se dit-il. Et fort de cette conviction, il défile dans la rue avec les policiers qui réclament « plus d’amour » de la part des citoyens. Mais quand la matraque du CRS s’abat sur ses fesses, il tombe de haut.
    Eh oui, mon p’tit bourgeois, la police n’est pas de ton côté. Elle n’est du côté de personne, sinon de celui qui est au pouvoir. Le flic a une famille à nourrir, il s’en balance, de tes opinions politiques. Alors, défile tant que tu veux, crie ton amour de la police. Cela ne les empêchera pas de latter ta petite gueule si tu l’ouvres un peu trop fort.
    Si les violences gratuites des casseurs contre la police et le mobilier urbain sont condamnables, la schizophrénie des patriotes dits « bien élevés » l’est à plus forte raison. Êtes-vous Antigone ou Créon ? Choisissez avant qu’ils ne décident pour vous.

    Nicolas Kirkitadze

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyFZkkpkkysexdyUd.shtml

  • Les vraies palmes ne sont pas remises à Cannes mais à la conférence Bilderberg

    On occulte sans doute les vrais acteurs d’une comédie ou d’une tragédie moderne.

    Telle une amoureuse éprise d’un cinéma romantique, la France demeure fascinée par les lumières. Des philosophes modernes du XVIIIe aux projecteurs de Cannes, les statues dorées attirent quantité de regards, profusion de finances et une médiatisation remarquable. Avec un budget de 20 millions d’euros, 2.100 médias accrédités représentant 89 pays, 4.000 journalistes accrédités, 400 photographes et une estimation de 20.000 euros pour le coût de la Palme d’or fabriquée en deux exemplaires par une joaillerie célèbre, le spectacle mérite à ce prix, entre autres récompenses, d’être enrichissant. Bien sûr, le festival pourrait comporter dans son jury davantage d’orfèvres du cinéma, à l’image d’acteurs ou d’auteurs d’exception, mais la silhouette de Michel Piccoli sur la photographie officielle du film Le Mépris semble vouloir combler cette grande lacune.

    Bien sûr, aussi, certains films brillent par leur absence, comme Ils sont partout d’Yvan Attal ou Les Filles au Moyen Âge » d’Hubert Viel. Mais le jury œcuménique du Festival de Cannes, beaucoup moins connu que l’officiel et créé en 1974 par des protestants et des catholiques, viendra peut-être réparer ces omissions. C’est sans doute le privilège du bien de ne pas faire de bruit et de procurer à ses auteurs la satisfaction d’un devoir accompli loin des lauriers médiatiques.

    Lire la suite

  • Pascal Bruckner : « Réactionnaire ! Cette injure doit devenir un titre de fierté »

    Le philosophe analyse l’éclatement de la gauche française et les mouvements de radicalisation qu’incarnent Nuit debout et le courant islamo-gauchiste. Il revient sur l’affaire Black M, fiasco d’un « gouvernement qui oscille entre dogmatisme et frivolité ».

    LE FIGARO. - Vous avez qualifié le mouvement Nuit debout de « Mai 68 dépressif »…

    Pascal BRUCKNER. - Nuit debout est d’abord une coproduction médiatico-élyséenne : on a vu le président se féliciter que la jeunesse se rassemble, discute. Son espoir était clair : tant qu’ils palabrent, ils ne cassent rien. Pendant qu’ils réécrivent la Constitution, ils ne pensent pas à la loi El Khomri. C’est l’inverse qui s’est produit. Le mouvement, branché sur les réseaux sociaux, est extraordinairement réactif à l’actualité et accompagne toutes ses interventions de violence.

    Vous y êtes-vous rendu ?

    À plusieurs reprises. Il y a un côté « halte-garderie » où les nuitdeboutistes refont le monde à l’abri des CRS contre lesquels ils se retourneront un peu plus tard, une fois qu’ils auront bu. Leurs signes manuels, approbation ou désaccord, ressemblent à ceux du Club Med ou du « Collaro Show ». Tout le monde est extraordinairement sérieux. Plus le propos est creux et plus le ton est grave. On fustige les experts, mais la place de la République en regorge. Expert en astrophysique, expert en droit pénal, expert en sociologie. Nulle gaieté, nul humour dans ce rassemblement : une sinistrose arrosée à la bière. La seule invention a été empruntée au calendrier révolutionnaire : rallonger le mois de mars indéfiniment. Cela fait penser à la phrase de l’ancienne maoïste Maria-Antonietta Macciocchi : « Après Marx, avril ! » Citez-moi une seule idée intelligente sortie de ce monologue incessant qu’est Nuit debout. J’ajoute que les Parisiens qui ont payé de leur poche la restauration de la place de la République voient ce lieu régulièrement détruit, brûlé, privatisé par quelques centaines d’individus, on y casse le macadam pour y planter des graines ! On peut se consoler en espérant que Nuit debout devienne comme la Fête de la musique, comme Paris-Plages, une marque déposée. La société France pourrait l’offrir au reste du monde et exporter son savoir-faire en matière de grève : comment bloquer un pays en quelques jours grâce à une minorité ? [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pascal-Bruckner-Reactionnaire

  • Livres & Actualité • Éric Zemmour: Les droits de l'homme ou la vie

    Comment notre religion des droits de l'homme favorise la conquête silencieuse de l'islam. Démonstration implacable d'un grand juriste. Et une remarquable recension d'Eric Zemmour [Le Figaro - 18.05]. Est-il vraiment utile de souligner sa proximité avec ce que l'école d'Action française a professé de tous temps, comme, d'ailleurs, les divers penseurs de la contre-révolution ?   LFAR

    330563190.jpgC'est le débat politique qui vient. Débat philosophique, idéologique, juridique. Débat existentiel. Débat qui revient. Dès 1980, Marcel Gauchet avait, le premier, annoncé que la conversion des démocraties occidentales à la politique des droits de l'homme les « conduirait à l'impuissance politique ». En 1989, Régis Debray avait brocardé « la doctrine des droits de l'homme, la dernière de nos religions civiles ». Mais la question a pris une tout autre ampleur. Il ne s'agit plus seulement de disserter doctement sur les limites désormais reconnues par tous d'une politique étrangère qui ne se soumettrait plus aux canons de la realpolitik. Il ne s'agit même plus de pointer les risques de désagrégation d'une citoyenneté républicaine minée par un individualisme démocratique revendicatif.

    Les Cassandre ont eu raison. Au-delà même de leurs craintes. Les droits de l'homme sont bien devenus notre seule religion civile, la seule identité à laquelle nos élites nous autorisent d'identifier la Nation. La religion des droits de l'homme est allée au bout de sa logique nihiliste. Mais l'enjeu est désormais encore plus vital. Dans ses décombres, et sous sa protection, on assiste impuissant à l'émergence, sur des parcelles de plus en plus nombreuses du territoire français, d'un nouvel ordre politico-juridique et d'un nouveau peuple dans le peuple, façonnés et unifiés par l'islam. Cette rencontre des droits de l'homme et de l'islam évoque celle du nitrate et de la glycérine. Elle est en train de faire exploser notre pays. Il fallait pour décrire cette collusion tragique à la fois un juriste et un théologien. Jean-Louis Harouel est notre homme. Agrégé de droit, professeur à Assas, et spécialiste de l'histoire des religions en général et du christianisme en particulier. Derrière un style parfois pesant d'universitaire, son scalpel est acéré. D'un côté, il nous démontre, après bien d'autres, que « c'est une erreur de considérer l'islam seulement comme une religion », car « l'islam est à la fois religion et régime politique ». L'islam est une loi implacable qui ne tolère aucune contestation : « La déclaration sur les droits de l'homme en Islam adoptée au Caire en 1990 interdit d'exprimer toute opinion en contradiction avec les principes de la charia ». De l'autre côté, il nous retrace la généalogie religieuse, idéologique et juridique de notre folle conversion aux droits de l'homme : « Les droits de l'homme sont la religion séculière qui a pris le relais de la religion séculière communiste… la promesse de perfection sociale ne réclame plus la suppression de toute propriété mais la négation de toute différence entre les humains. » Harouel est particulièrement passionnant lorsqu'il nous conte les origines chrétiennes de ces droits de l'homme. Reprenant la célèbre formule de l'écrivain anglais Chesterton, sur les « idées chrétiennes devenues folles », il la nuance et la corrige, en y voyant plutôt l'influence d'hérésies du christianisme, la gnose et le millénarisme : « le gnostique est un homme-Dieu au-dessus des lois et de la morale ordinaire du Décalogue… Le millénarisme annonce la promesse terrestre du royaume de Dieu alors que Jésus l'avait déplacé vers les cieux… La gnose et le millénarisme ont en commun le refus de considérer que le mal peut résider en l'homme. »

    On remarquera avec notre auteur que la gnose et le millénarisme étaient déjà aux sources du communisme et de ses pratiques totalitaires ; et que les militants de gauche, guéris du communisme, sont devenus les militants les plus fanatisés des droits de l'homme. Pendant un siècle et demi, les droits de l'homme n'étaient pas du droit, mais un ensemble de principes guidant l'action politique. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale, et le traumatisme nazi, que la Convention européenne des droits de l'homme en 1950 instaura le « culte des droits de l'homme » et transforma les grands principes en droit positif et les juges en une « nouvelle prêtrise judiciaire ». Le professeur de droit Georges Lavau dira, sévère, que « les hauts magistrats se sont arrogé, en créant des règles nouvelles au nom des principes généraux du droit, une fonction de type prophétique ». Les droits de l'homme n'étaient plus les droits de l'homme : ils passaient de la défense des libertés pour protéger les individus d'un État trop puissant au principe de « non-discrimination » qui empêche l'État de protéger et défendre son peuple menacé d'éviction et de destruction sur son propre territoire.

    La boucle était bouclée. Celle qui tourne des droits de l'homme à l'islam. D'une religion à l'autre. D'un ordre totalitaire qui empiète sur la sphère privée (le principe de non-discrimination) à un ordre totalitaire qui nie la distinction entre sphère privée et sphère publique (l'islam). Les peuples européens sont coincés entre le marteau et l'enclume, menacés de mort: « Le millénarisme immigrationniste est de nature totalitaire… Il a remplacé le combat communiste pour la destruction des bourgeoisies par le combat pour la destruction des nations européennes. » L'analyse est implacable, le constat accablant, l'impasse totale. L'issue radicale. « Il est indispensable de discriminer… Soumettre l'islam à un statut dérogatoire pour le contraindre à se limiter à la sphère privée… S'inspirer du modèle discriminatoire suisse… La France ne peut espérer survivre qu'en rompant avec son culte de la non-discrimination. »

    Les droits de l'homme ou la vie. On connaît d'avance la réponse de nos élites politiques, intellectuelles, médiatiques, culturelles, artistiques, économiques : les droits de l'homme. Au nom des grands principes et des grands sentiments. Et aussi des petits calculs et petits intérêts. D'un amour de l'Autre jusqu'au mépris et la haine de soi. C'est la reprise de la célèbre formule de Robespierre: « que l'Empire périsse pourvu que les principes demeurent ». Sauf que l'Empire, c'est la France et les Français. Les deux camps vont dans l'avenir se conforter, s'insulter, s'affronter. Les droits-de-l'hommistes contre les populistes. Chacun flirtant avec sa propre caricature et ses certitudes. Chacun prétendra agir pour éviter « la guerre civile » qui vient. En vain. 

    Les droits de l'homme contre le peuple. Jean-Louis Harouel, Desclee de Brouwer, 140 p., 14 €

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/