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France et politique française - Page 3190

  • Béatrice Bourges : « Béziers est la ville de France qui symbolise la Résistance »

    Béatrice Bourges, cofondatrice de la Manif pour tous et porte-parole du Printemps français, participera les 27, 28 et 29 mai prochain au Rendez-vous de Béziers et notamment à la table-ronde « École : passer au Kärcher l’école de Mai 68, on commence par quoi ? ». S’autoproclamant « altersystème », elle insiste sur la nécessité de bâtir notre civilisation sur des valeurs fortes et réelles.

    http://fr.novopress.info/

     

  • Discours de Valérie d'Aubigny à la manifestation contre la loi Taubira : la logique socialiste est partout y compris à droite

    Discours de Valérie d'Aubigny, conseillère municipale Versailles Famille Avenir, à la manifestation organisée par le SIEL contre la loi pour le mariage pour tous, à Paris le 17 mai 2016.

    Les autres discours sont en ligne ici.

    Michel Janva

  • La frontière doctrinale entre la droite et la gauche passe sur les questions identitaires et sociétales

    Monde & Vie consacre son dernier numéro à la question « Ni droite, ni gauche, vraiment ? ». Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Ices, déclare :

    6a00d83451619c69e201bb0902e385970d-250wi.jpg"Dire que le clivage droite-gauche n’existerait plus, c’est feindre de croire qu’il ne peut être fondé que sur une référence économique, comme au XXe siècle. Or, puisque l’essentiel de la gauche s’est ralliée au marché, le clivage s’est évidemment émoussé. Mais il persiste sur un autre critère dont le souverainisme est une illustration : l’alternative philosophique entre les sociabilités naturelle et artificielle. Elle concerne aussi bien la nation que la famille.

    Désormais, la frontière doctrinale entre la droite et la gauche passe sur les questions identitaires et sociétales entre les classiques et les modernes. Focaliser le débat sur l’opposition (très réelle) entre souverainisme et mondialisme, c’est de la stratégie politique : on essaie de rassembler à son profit le camp disparate du « non » au référendum de 2005. Mais c’est aussi prendre le risque de l’incohérence du discours quand sont développées, de concert, des positions plutôt classiques en matière d’ordre public (immigration) et modernes, en l’occurrence libérales, en matière d’ordre social (moeurs, bioéthique).

    Que signifie, selon vous, l’impératif « ni droite-ni gauche » ?

    Si le slogan « ni droite-ni gauche » s’applique au spectre électoral, il est assez facile d’en comprendre le sens : le rejet des partis politiques traditionnels qui ont dirigé (alternativement ou en cohabitation) le pays depuis plusieurs décennies tout en cherchant à mettre hors jeu le FN. Il faut cependant avoir à l’esprit la schizophrénie des électeurs : ils font de moins en moins confiance (depuis le milieu des années 1980) à la droite et la gauche pour gouverner, mais ils sont toujours une écrasante majorité à accepter de se classer selon ce clivage. Un tel slogan peut donc convenir à une partie des électeurs (ceux qui hésitent entre l’abstention et le vote) mais pas à tous.

    En revanche, si cette expression est appliquée à la doctrine ou au programme, elle est plus qu’ambiguë. Comment un parti peut-il renoncer à incarner et à occuper un espace politique précis ? Comment peut-il se définir non par lui-même (la “vraie” droite par exemple) mais par rapport aux autres et de manière purement négative ? La formule pourrait être très contre-productive si le FN, au nom du « ni droite ni gauche » laissait inoccupé l’espace politique faisant le pont entre lui et LR.

    Si le slogan « ni droite-ni gauche » s’applique au spectre électoral, il est assez facile d’en comprendre le sens : le rejet des partis politiques traditionnels qui ont dirigé (alternativement ou en cohabitation) le pays depuis plusieurs décennies tout en cherchant à mettre hors jeu le FN. Il faut cependant avoir à l’esprit la schizophrénie des électeurs : ils font de moins en moins confiance (depuis le milieu des années 1980) à la droite et la gauche pour gouverner, mais ils sont toujours une écrasante majorité à accepter de se classer selon ce clivage. Un tel slogan peut donc convenir à une partie des électeurs (ceux qui hésitent entre l’abstention et le vote) mais pas à tous."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/la-fronti%C3%A8re-doctrinale-entre-la-droite-et-la-gauche-passe-sur-les-questions-identitaires-et-soci%C3%A9ta.html

  • Un grand « frisson » libérateur

    Vernet a publié un article sur le site de MM. Colombani et Attali, Slate.fr,  consacré au succès rencontré par le candidat de la droite  nationale  autrichienne, Norbert Hofer du FPÖ,  lors du premier  tour de la  présidentielle le 24 avril. Avec 35% des suffrages il fait la course en tête,    loin  devant le candidat des Verts, Alexander Van der Bellen (21%).  « Les grands partis traditionnels, social-démocrate (SPÖ) et conservateur (ÖVP) qui se partagent le pouvoir depuis 1945, se sont effondrés. » A l’approche du second tour, le 22 mai, M. Vernet pointe l’impuissance des partis établis a endiguer la progression du populisme  national en Autriche. « La crise des réfugiés a donné un élan inattendu au FPÖ. L’Autriche a accueilli 90.000 réfugiés en 2015, pour une population d’un peu plus de 8 millions » indique t-il . « Mais elle en a vu passer plusieurs centaines de milliers en route vers l’Allemagne, en raison de la culture de l’accueil prônée par Angela Merkel. Dans un premier temps, le chancelier autrichien, Werner Faymann (SPÖ), qui a démissionné le 9 mai 2016, a adopté la même politique que sa collègue allemande. Puis il a opéré un virage à 180 degrés » (« quotas de  réfugiés », « fermeture des frontières », « réunion des États d’Europe centrale et des Balkans sans en référer à Bruxelles »), calquant son attitude sur celle du Hongrois Viktor Orban. » Ce raidissement, sous la pression du peuple autrichien dont le FPÖ  est  le porte-parole et le haut-parleur,  loin de marginaliser les nationaux  autrichiens,  n’a fait que légitimer  leur discours constate-t-il encore, selon l’adage bien connu qui veut  que l’original soit préféré à la pâle copie.

    Ce « succès incontestable pour le FPÖ » (…) fait passer un frisson d’angoisse dans l’Union européenne » ( comprendre au sein de l’oligarchie et de la technostructure bruxelloise, ce qui n’est pas la même chose !, NDLR), « où les partis populistes de droite ont le vent en poupe » souligne Daniel Vernet. Il voit se profiler l’obligation pour les partis du Système de transiger, de composer encore plus avant avec  ce qui est désormais, de manière incontestable, la première force politique autrichienne, laquelle bénéficie qui plus est d’un très large soutien de la jeunesse.

    Bref si « l‘Autriche a connu son 21-Avril » (lors du premier tour de la présidentielle), « tout laisse à penser que la mobilisation générale contre l’extrême droite qui avait permis à Jacques Chirac, quinze jours plus tard, le 5 mai, d’écraser Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002 ne se reproduira pas à Vienne (…). Tout se passe comme si, avec ses 35% de voix, le FPÖ représentait la pensée dominante d’une majorité silencieuse qui, quand elle s’exprime, soutient les thèses populistes. Les sociaux-démocrates, en toute hypothèse, pourraient ainsi être amenés à codiriger le pays avec les nationaux (qui devraient  de nouveau triompher aux législatives), comme c’est déjà  le cas  dans « la région du Burgenland actuellement dirigée par une coalition entre le SPÖ et le FPÖ. En 2000, une telle alliance avait déclenché les foudres de l’Union européenne, qui avait décidé un boycottage de l’Autriche. » Mais ça c’était avant… Une attitude d’ostracisme antidémocratique, notions-nous il y a un mois sur ce blogue,  que les pontes bruxellois, acculés par la réveil des  peuples de notre continent, n’oseraient plus affirmer aussi franchement, car ils n’en ont plus les moyens…

    Sur le site Polemia, en octobre dernier, à l’occasion des élections municipales à Vienne, marquées par une forte poussée populiste,  Vincent lefebvre s’appliquait à tirer des enseignements pour notre pays de cette assomption de la droite nationale. Le bouleversement de la carte politique, du rapport des forces y sont comparables sous certains aspects à ce que l’on voit en Autriche. Le FN est lui aussi, de fait, le premier parti en nombre de voix face aux coalitions, diverses et variées, pour freiner sa marche vers le pouvoir .

    Certes, écrivait avec raison M. Lefebvre, « deux différences majeures semblent opposer France et Autriche en matière politique, qui n’ont qu’une même origine : le mode de scrutin en Autriche (exception faite de la présidentielle, NDLR)  est toujours à un tour, et laisse une place majeure à la proportionnelle, tout à l’inverse de la France. La conséquence est double (et là résident les deux différences) : il n’y a traditionnellement pas de bipolarisme politique, et les coalitions gouvernementales sont la règle. On a souvent pris le contre-exemple de l’Autriche pour expliquer qu’en France aucune place n’existait pour le Front National, troisième voie impossible, en raison du mode de scrutin majoritaire à deux tours. La deuxième différence (les coalitions) n’empêche pas non plus une convergence austro-française : dans les deux pays, la collusion entre les partis traditionnels de la droite et de la gauche est un sentiment populaire répandu. »

    « On remarque, par ailleurs, empiriquement que le mode de scrutin n’influe que peu sur le vote. Ou plutôt l’obstacle que représente un mode de scrutin est davantage un frein pour de bons scores mais, une fois le frein usé, les résultats des patriotes sont en roue libre et peuvent grimper, grimper, jusqu’à évincer la droite classique (…). De même en France, le scrutin majoritaire pourrait bien se retourner finalement contre la droite classique, une fois que le Front National aura atteint un seuil de non-retour, et que Les Républicains auront fini de montrer au grand jour leurs contradictions internes.« 

    La  campagne présidentielle française, précédée de primaires « à droite »  qui s’annoncent sanglantes, ne manquera pas de révéler au grand jour lesdites contradictions, dans tous les domaines. M Vernet, cité plus haut, notait il y a quelques mois déjà, les  failles existant au sein des Républicains dans le domaine de la politique étrangère, entre les atlantistes fanatiques d’un côté et, de l’autre, les partisans d’un rapprochement avec la Russie, à l’aune du conflit syrien notamment. « Lors du voyage de novembre 2015 à Damas, Nicolas Sarkozy avait qualifié Thierry Mariani et sa suite de gugusses.  Une fraction des élus et personnalités de LR  « s’opposent à toute une école de diplomates et de chercheurs qui avaient placé leurs espoirs dans les printemps arabes et avaient vu dans les manifestations des opposants en Syrie la promesse de la chute prochaine de la dictature baasiste. Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, puis François Hollande et Laurent Fabius à partir de 2012, ont tous misé sur le départ du pouvoir de Bachar el-Assad (…). Les critiques de cette politique (…) regrettent (aussi) les sanctions imposées à la Russie après l’annexion de la Crimée et la guerre en Ukraine. Soutenus à droite par François Fillon, ils voient en Vladimir Poutine un allié contre le terrorisme et contre l’État islamique. »

    Au-delà des déterminantes  problématiques  géopolitiques (qui pèsent peu en France, on peut le regretter, sur les choix des électeurs), mais aussi sociales, économiques, européennes, autrement plus prégnantes dans le débat, la question identitaire, migratoire, sera centrale en 2017 affirme Bruno Gollnisch. Elle est aussi une ligne de fracture, au sein de la droite libérale. Nicolas Sarkozy s’escrime pour sa part, face à Alain Juppé, à convaincre les Français, comme en 2007 et lors de sa campagne de 2012, que cette fois, enfin, il a compris, il prendra en compte leurs aspirations dans ce domaine. Qui peut encore le croire ?

    Peut être pas le collectif «NouS les jeunes», sachant que l’attachement à l’identité française est aussi affaire de symbole. Les médias rapportent ainsi que « la branche jeunesse des partisans de Nicolas Sarkozy » qui  organise son lancement le 28 mai à Paris, a envoyé un SMS aux adhérents de LR pour participer à ce raout les invitant à « s’enjailler ». Les ploucs et autres provinciaux que nous sommes se sont donc saisis du nouveau  Petit Robert pour y apprendre que ce terme est tiré de de l‘argot ivoirien, et qu’il signifie « faire la fête », « séduire…  » Quelle bravitude dans la branchitude chez Nicolas, candidat de la France d’après

    http://gollnisch.com/2016/05/20/grand-frisson-liberateur/

  • Pour gouverner vraiment, un président doit se libérer des contre-pouvoirs

    Suite à la parution de son ouvrage, Le Temps du phénix, récit d’anticipation 2017-2022, aux Editions Cité Liberté (328 pages, 20 €), Bruno Mégret a accepté de donner un entretien au Salon Beige.

    1) Dans votre chapitre "Le prix de l'excellence" vous développez une réforme de l'enseignement sous 2 aspects : la refonte complète des programmes du primaire au lycée, réforme que l'on peut qualifier d'autoritaire voire d'étatique, puis une plus grande autonomie des universités de façon à y favoriser la sélection à l'entrée. Ne croyez-vous pas que, comme pour l'université, l'Etat devrait favoriser la liberté scolaire : liberté des parents de choisir l'école de leurs enfants, liberté des chefs d'établissement dans le recrutement de leurs enseignants ainsi que dans le choix des programmes ?

    Dans le domaine de l’enseignement, le président de la République que je mets en scène dans mon livre Le Temps du phénix, veut aller au plus urgent et à l’essentiel. Il reporte donc à plus tard les réformes de structure et s’attaque au contenu de l’enseignement. C’est la refonte des programmes : savoir lire, écrire, compter, en revenir à une approchechronologique de l’histoire de France et de l’Europe et, en géographie, à une connaissance hiérarchisée, de notre pays d’abord, de notre continent et du monde ensuite. C’est aussi expurger les livres scolaires de tout endoctrinement politiquement correct, c’est établir des classes de niveau, permettre à chaque élève d’aller au maximum de ses potentialités. Bref, c’est rétablir l’excellence et faire vivre à nouveau l’esprit français.

    6a00d83451619c69e201bb0901e30a970d-800wi.jpgDe façon plus générale, il faut bien comprendre que mon ouvrage n'est pas un essai politique d’analyse et de propositions comme il y en a beaucoup. C’est un livre d’espoir qui cherche à montrer que, malgré le poids du système et de l’idéologie politiquement correcte, il serait possible de redresser la France de façon spectaculaire et rapide. Pour ce faire, j'ai voulu mettre en scène un président se réclamant de la droite de conviction qui serait élu en 2017 et faire le récit de son quinquennat. Dès lors, il ne s’agit pas de décrire ce qui serait l'idéal mais de montrer comment on peut rendre possible ce qui est indispensable. Car ce récit montre toutes les oppositions qu’un tel président ne manquerait pas de rencontrer et explique comment il les surmonte les unes après les autres pour mener une grande politique de rupture. Mais, pour y parvenir dans la situation dramatique que connait la France, il ne peut pas tout faire tout de suite et se consacre à quelques grandes priorités. Il se préoccupe d’abord de rétablir la liberté d’expression, de stopper l'immigration et d’engager la réémigration. Il s’attache aussi à réduire massivement les charges et la réglementation étatique et à diminuer la fiscalité sur les entreprises pour engager un processus de réindustrialisation.  Il mène aussi une action diplomatique de grande envergure pour transformer radicalement l’Union européenne et en faire une entité qui serve les nations et apporte à leur commune civilisation un outil pour défendre leur identité et leur indépendance. Parmi ses priorités figurent également la promotion des familles et le rétablissement de la sécurité publique. Et, bien sûr, comme je l’ai dit, l’enseignement.

    2) Bruno Le Maire, candidat à la primaire LR, aurait-il lu votre livre ? Il reprend une de vos idées en déclarant récemment : « Je ne négocierai pas avec les syndicats. Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnance dès l'été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier ». Lorsque l’on voit qu’un gouvernement de gauche est tétanisé face aux extrémistes de Nuit Debout, votre méthode semble irréaliste pour un président issu des Républicains et encore moins de la Droite nationale. Pensez-vous vraiment que cette solution séduisante puisse être mise en œuvre ?

    Je ne sais pas si Bruno Le Maire a lu mon livre mais, si c'est le cas, il l’a mal lu. Car avant d'engager des réformes par ordonnance le président héros du Temps du phénix se libère d’abord des contre-pouvoirs qui empêchent aujourd'hui un président de la République d’agir vraiment. Pour cela il fait adopter, par un référendum organisé le jour même des élections législatives, une réforme de la Constitution qui porte sur deux points essentiels. D'abord, il instaure un droit de recours du président de la République sur les décisions du Conseil constitutionnel pour éviter que ce dernier, qui s'est érigé au fil des années en un véritable tribunal idéologique, ne censure toutes les lois qu'il ferait voter. La réforme prévoit que le président soumette la décision incriminée à un  référendum ou à un vote ultime de l'Assemblée nationale de façon à donner dans tous les cas le dernier mot au peuple ou à ses représentants. Ensuite, il fait modifier l'article 55 de la Constitution pour rétablir la supériorité du droit français sur le droit européen, faute de quoi toutes les initiatives contraires aux décisions de Bruxelles seraient automatiquement invalidées. De plus, le nouveau chef de l'État fait adopter des mesures très importantes pour reprendre la main face au pouvoir judiciaire et surtout face au pouvoir médiatique lesquels ont aujourd’hui pris le pas sur les politiques. Et ce n'est qu'après ces préalables indispensables, au demeurant rapidement mis en œuvre, que le président peut commencer à réformer en usant, il est vrai, de la procédure des ordonnances. Quant aux manifestations de rue dont vous semblez estimer qu'elles rendent impossible toute réforme, elles ne sont efficaces qu’à l’encontre d’un pouvoir faible. Les gouvernements du système ont toujours considéré que, plus la réforme est modeste et plus les négociations sont poussées, moins l’opposition sera forte. C’est une erreur car l’hostilité des syndicats et de l’extrême gauche est toujours maximale, comme on l’a constaté avec la loi El Khomri. Dès lors, le gouvernement ne peut que reculer, soit en abandonnant son projet soit en le dénaturant complètement, car l’épreuve de force n’est pas pour lui une option compte tenu de la faiblesse de l’enjeu. Si le pouvoir lance en revanche des réformes de grande envergure susceptibles de résoudre au fond des problèmes majeurs, la donne change complètement car l'épreuve de force peut être envisagée sans difficulté. On peut en effet accepter des grèves et un désordre importants pour imposer une réforme qui en vaut la peine.

    A suivre

    Michel Janva

  • Le FN doit s’affirmer clairement de droite et proposer des alliances à la base avec la droite

    Suite de notre entretien avec Bruno Mégret, concernant son ouvrage, Le Temps du phénix, récit d’anticipation 2017-2022, aux Editions Cité Liberté (328 pages, 20 €). Le début est à lire ici.

    3) On constate que le FN de Marine Le Pen s’éloigne de plus en plus de la défense des principes fondamentaux, tandis que Jean-Frédéric Poisson le fait plus nettement mais avec le succès que l’on sait au sein des Républicains. Pourtant ces sujets sont primordiaux comme l’a montrée la forte mobilisation autour de la Manif pour Tous. Frédéric Pichon disait récemment qu’il était pourtant « possible de conjuguer la France des oubliés et la France de la Manif pour tous ». Qu’en pensez-vous et comment vous y prendriez-vous pour consolider durablement cette double nécessité programmatique à l’image de ce que faisaient le FN et le MPF des années 90 ?

    J'ai toujours pensé que pour assurer le renouveau de notre pays, il fallait un rassemblement des droites et un programme de synthèse. Je ne pense pas qu'il y ait d'antagonisme idéologique entre la France des oubliés et celle de la Manif pour tous. Il faut donc, comme je crois l'avoir fait tout au long de mon engagement politique, défendre un projet prenant en compte tous les impératifs du redressement national, qu’ils concernent la promotion de nos valeurs européennes et chrétiennes, la défense de notre identité, le retour à une économie prospère et juste, ou l’indépendance et la puissance de la nation. Par ailleurs, je ne pense pas qu'il faille s'adresser à une catégorie sociale particulière. Nous n'avons pas à choisir entre les Français oubliés, les classes moyennes, les actifs ou les retraités, nous devons nous adresser au peuple français dans toutes ses composantes et prendre en compte tous les impératifs nécessaires à la survie de la communauté qu’ils constituent.

    4) Certains de vos compagnons de route affirment que vous avez failli rejoindre Philippe de Villiers en 2007 avant de finalement soutenir Jean-Marie Le Pen au sein de l'Union des Patriotes, qui a connu le succès que l’on sait… 

    Pouvez-vous nous donner des précisions sur ces rendez-vous manqués et proposer des clés pour qu’une véritable union des Droites voie le jour ? Plus précisément, comment le FN doit agir pour rallier des élus de droite à sa cause et ne pas se comporter comme le Combasson de votre ouvrage ?

    En 2007, ma candidature à l’élection présidentielle n’aurait été d’aucune utilité. La question se posait donc de savoir quel candidat j’allais soutenir avec le MNR que je présidais. A cette époque, j’ai en effet été contacté par Philippe de Villiers et nous avons eu des échanges très fructueux. Villiers est une personnalité que j'estime et avec laquelle je partage l'essentiel de mes convictions. Mais il se trouve que Jean-Marie Le Pen avait préalablement lancé l'idée d'une Union des patriotes à laquelle j'avais déjà répondu positivement. Et c’est donc sa candidature que j’ai finalement soutenue. Ni l'une ni l'autre n’ont eu le succès qu'elles méritaient, mais cet épisode posait déjà clairement le problème de la nécessaire union des droites. Pour ma part, j'ai toujours pensé que le renouveau de notre pays ne pourrait venir qu’après la formation d’un grand rassemblement comme celui que constitue le président dans mon livre le Temps du phénix. S’agissant du Front national qui, de par sa situation dominante, devrait prendre l’initiative d’un tel rassemblement, deux conditions sont à réunir. La première est celle de la dédiabolisation par l’arrêt des dérapages et des provocations verbales. C'est ce qui a été fait et je m'en réjouis. La deuxième condition est en revanche loin d’être réalisée car elle consiste pour le FN à s’affirmer clairement de droite et à proposer des alliances à la base avec la droite. C'est ce que nous avions réalisé à mon initiative en 1992 lorsque le Front national avait fait élire des présidents de droite dans les conseils régionaux pour barrer la route à la gauche. Ces rapprochements avaient déstabilisé le système et commencé à créer un sentiment de reconnaissance des électeurs de droite à l’égard du FN. Il est regrettable que Marine Le Pen mène aujourd’hui une stratégie totalement inverse.

    5)  A quels hommes ou femmes politiques avez-vous envoyé votre livre ? Avez-vous eu des retours, des contacts ou des propositions de collaboration ?

    J’ai envoyé mon livre à tous ceux qui comptent pour constituer ce rassemblement dont nous venons de parler. Je l’ai adressé aussi à de nombreux cadres du Front national et à tous les candidats de la primaire à droite. J’ai reçu quelques réponses et eu certains contacts. Mais, par égard pour mes correspondants qui restent attachés à la discrétion, vous me permettrez de ne pas en dire davantage.

    6) Au cours des entretiens que vous donnez, vous laissez planer le doute sur votre retour en politique. Vous avez même déclaré à La Provence le 12 avril « Si un jour je reprends des responsabilités, ce ne sera pas au niveau local ». On aimerait en savoir plus. Quelles sont donc vos intentions pour être utile au Bien commun sachant que Marine Le Pen ne vous porte pas dans son cœur ? Envisagez-vous un rôle intellectuel en rejoignant le trio de la droite hors les murs Villiers/Buisson/Zemmour ou plutôt un nouvel engagement électoral ? 

    Je ne me suis pas engagé en politique pour faire carrière. Si tel avait été le cas, je serais resté tranquillement au RPR dans les années 80. Aussi en 2008, lorsque, les circonstances ont créé une situation dans laquelle je ne pouvais plus être utile, j’ai décidé de me retirer de la vie politique. Pour autant, comme le prouve la parution de mon ouvrage le Temps du phénix, je reste moralement et psychologiquement engagé au service de mon pays et je suis révolté de le voir en aussi grande difficulté. Mais je pense que la situation politique va évoluer et déboucher tôt ou tard sur une crise majeure où tout se cristallisera pour le pire ou le meilleur. Ce jour-là, si je puis faire quelque chose, je serai présent.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Je suis Français » : Retour en bref sur ce qu'a été ce mensuel d'Action française

    2864307010.jpg

    Nous avons republié, il y a un peu plus d'un an [25.02.2015], l'entretien de Jean Raspail avec Pierre Builly et François Davin paru dans Je Suis Français en février-mars 1978. Ce dialogue conservait toute son actualité. Bien plus : en quelque sorte, il la précédait.

    Tiré du même fond d'archives de Je Suis Français grâce à Pierre Builly, nous avons choisi de reprendre ici aujourd'hui [note suivante] un long entretien des deux mêmes collaborateurs d'alors à Je Suis Français avec Pierre Boutang, peu de temps après que le Comte de Paris eut publié ses Mémoires d'exils et de combats. Pierre Boutang, sa pensée, sa vie, son œuvre, son engagement, sont très présents ces temps-ci dans de nombreux médias à la suite de l'ouvrage important que Stéphane Giocanti vient de lui consacrer. Nous versons ce dialogueaux débats ... Je Suis Français a d'ailleurs réalisé entre 1977 et 1986 toute une série d'autres dialogues souvent fort brillants. Nous comptons bien reprendre dans Lafautearousseau une sélection des plus intéressants d'entre eux. Au fil des semaines et des mois qui viennent.  

    Enfin, nous ne pouvons pas manquer d'évoquer ce qu'a été ce mensuel. D'autant qu'entre l'équipe qui le réalisait, qui a organisé aussi pendant quelques 36 ans les rassemblements royalistes de Montmajour et des Baux de Provence et celle qui a aujourd'hui la responsabilité - et la charge ! - de Lafautearousseau, il y a pour partie continuité.

    Il se trouve que le site Action Française Provence a mis en ligne le 16 janvier 2015 un historique bien conçu de ce que fut Je Suis Français. C'est cet historique, accompagné d'une évocation vidéo, que nous reprenons ici.   LFAR 

    Certains militants d’Action Française se souviennent que ces trois mots « Je suis Français » ont servi de titre à un mensuel royaliste à l'époque de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing et du premier mandat de François Mitterrand.

    Alors que l’AF, à la suite de la scission de la NAF, était divisée, quatre unions royalistes du Sud de la France regroupèrent leurs publications (« Action-Sud », « Aspects du nationalisme », « L’Ordre Provençal » et « L’Union Nationale du Midi ») pour fonder un journal commun à vocation nationale appelé « Je Suis Français ».

    Le numéro 0 parut en mai 1977. La présentation se modifia en mai 1979. (Photos). 

    La publication s’arrêta en mars 1986 avec le numéro 89. 

    L’Action Française s’était alors réunifiée et « Aspects de la France » (devenu ensuite « Action Française 2000 ») était le journal autour duquel il fallait se rassembler.

    La rédaction de « JSF » était située à Marseille, au siège de l’Union Royaliste Provençale. Ses rédacteurs en chef étaient Gérard POL et Jean-Louis HUEBER. Paul LEONETTI s’occupait de la maquette.

    L’éditorial du dernier numéro fit le bilan de l’entreprise :

    « Nous pensons avoir accompli, pendant près de 10 ans, un travail utile et de qualité, reconnu de tous. La permanence de Je Suis Français a d'abord été possible grâce aux efforts constants d'un petit groupe de militants d'un remarquable dévouement à l'Action Française. Mais sa rectitude de pensée est provenue aussi d'une parfaite fidélité aux idées maurrassiennes hors desquelles aucune réflexion politique globale n'est menée en France par quiconque. Quant à la qualité parfois exceptionnelle de Je Suis Français, on la doit à quelques-uns de ses collaborateurs les plus réguliers et les plus fidèles :

    - Christian PERROUX et Pierre DEBRAY tout d'abord, le premier nous ayant apporté, jusqu'à sa mort trop tôt survenue, le bénéfice de son immense culture et de son talent, le second n'ayant cessé, jusqu'à cet ultime numéro, de prolonger pour nous ses études et sa réflexion politique entamées il y a plus de trente ans dans "Aspects de la France" et dont tant d'entre-nous se sont nourris.

    - Mais au-delà de ces deux collaborateurs exceptionnels, les éditoriaux de Jacques DAVIN, les réflexions de Jean-Charles MASSON, les critiques de livres de Pierre LAMBOT, les points de vues nationalistes de François DAVIN, les articles de politique religieuse de Yves CHIRON et François LEFRANC, les chroniques régionalistes de Dominique POGGIOLO ou de politique intérieure de Franck LESTEVEN composaient un ensemble dynamique et cohérent.

    - S'y sont ajoutés longtemps, grâce à Pierre LAMBOT et François DAVIN, d'éblouissants "dialogues" avec une pléiade de personnalités romanciers, historiens, journalistes - dont les réflexions venaient enrichir les nôtres voire les contester permettant ainsi une discussion toujours digne d'intérêt : il faudra bien un jour en publier le recueil. »  

    On peut ajouter, en plus des rédacteurs cités, les contributions (plus ou moins fréquentes) de Pierre BECAT, Jacques DAUPHIN, Pierre de MEUSE, Louis-Joseph DELANGLADE, Daniel ESCLEINE, Daniel LAROUMAN, Philippe LE GRAND, Jean NAZEL, Robert OBERDORFF, Béatrice SABRAN, Philippe SCHNEIDER, François SCHWERER, Gustave THIBON, Gérard WETZEL, et d’autres encore.

    Plusieurs sont décédés mais tous les autres, sous leur véritable identité ou sous pseudonyme, continuent à travailler pour la France et le Roi.

    De plus, « JSF » publiait chaque été les textes des principaux discours prononcés lors des rassemblements royalistes des Baux de Provence.

    Le diaporama ci-dessous présente une sélection de couvertures de « Je Suis Français ». On pourra remarquer que certaines sont toujours d’actualité.

    Et, ce qui est bien actuel, c'est que nous devons toujours dire et proclamer « JE SUIS FRANÇAIS ».  

    L'aventure de « Je Suis Français » par franfil

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Alain Juppé, responsable de l'échec de la libération des moines de Tibihirine ?

    Il y a 20 ans, le 21 mai 1996, le GIA annonçait avoir égorgé les moines de Tibihirine. C'est l'occasion de rappeler le rôle trouble joué par celui qui veut être aujourd'hui candidat à la présidentielle.

    Alors que Marc Trévidic, le juge d'instruction en charge de l'affaire des moines de Tibhirine, avait officiellement saisi trois ministères français d'une demande de levée du secret-défense, l'ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua a évoqué les cafouillages franco-français dans la gestion de l'affaire.

    L'ancien ministre de l'Intérieur accuse pratiquement l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, d'avoir fait échouer une tentative sérieuse d'obtenir la libération des 7 moines de Tibhirine. Charles Pasqua, qui n'était plus ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire des moines, raconte qu'il avait été contacté par Jean-Charles Marchiani, préfet du Var et ancien des services secrets français, qui lui a affirmé disposer des contacts nécessaires pour mener des négociations avec les preneurs d'otages islamistes et que ces derniers étaient prêt à discuter d'une éventuelle libération des religieux. Il rappelle qu'à la même période les «terroristes avaient fait passer un message à l'ambassade de France qui allait un peu dans le même sens». Charles Pasqua dit en avoir parlé au président français Jacques Chirac qui a donné son feu vert. Marchiani qui, à l'époque, n'était plus dans les services secrets a «pris les contacts nécessaires d'une part avec les services algériens et aussi, me semble-t-il, avec les preneurs d'otages». Les choses «semblaient se développer normalement», indique l'ancien ministre de l'Intérieur jusqu'à l'intrusion d'Alain Juppé. Celui-ci, «énervé d'apprendre que Jean-Charles Marchiani» a fait une déclaration publique qui a complètement fait capoter l'entreprise.

    Michel Janva

  • Se faire un flic, par Caroline Parmentier

    Le jour même où les policiers manifestaient en France contre la haine anti-flics, deux d’entre eux ont échappé de justesse à une tentative de meurtre.

    Mercredi vers midi, 150 individus encagoulés et masqués font irruption aux cris de « Flics, porcs, assassins » et « Tout le monde déteste la police » place de la République où se tient le rassemblement des policiers. Ils sont repoussés à coup de fumigènes.

    Un peu plus loin, quai de Valmy, une quinzaine d’entre eux s’en prend alors très violemment à un véhicule de police dont ils défoncent les vitres. Les deux occupants : une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité de la compagnie du périphérique qui reviennent de mission, sont frappés à coups de poing, de barres de fer et de tuyaux et parviennent à sortir in extremis tandis que les assaillants jettent un engin incendiaire à l’intérieur du véhicule qui s’embrase entièrement. Cet acte de terrorisme se passe toujours « en plein état d’urgence ».

    Une enquête pour « tentative d’homicide volontaire » a été ouverte. Quatre agresseurs âgés de 19 à 21 ans ont été interpellés. Trois d’entre eux avaient fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations en raison de leur violence. Mais ces arrêtés ont été cassés par le tribunal administratif. La justice administrative a en effet suspendu mardi neuf arrêtés sur dix émis par le préfet de police. Ces magistrats n’ont sans doute pas supporté que l’on empêche les bons militants antifascistes d’aller cogner ces porcs de flics.

    De Jean-Jacques Bourdin sur RMC à 20 Minutes, les journalistes ont chaudement salué le « sang froid » et la maîtrise de ce policier qui, alors qu’on l’attaque, qu’on le frappe et que l’on manque de le griller vif, n’a pas fait usage de son arme de service et se contente de parer les coups courageusement. Ils auraient été les premiers en effet à crier à la bavure, si l’un des petits barbares avait pris une balle dans l’orteil.

    Alors que la voiture de police était en train de brûler, une pancarte en carton « Poulets rôtis, prix libre » a été déposée sur le sol à quelques mètres du véhicule par les casseurs. Pourquoi se priveraient-il ? Puisque jour après jour on continue comme ça : dans l’impunité la plus complète, la violation quotidienne de l’état d’urgence, les rues de nos villes saccagées par les milices d’extrême-gauche, et les arrêtés contre les tueurs de policiers cassés par la justice.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent n° 8611 daté du 20 mai 2016

    http://fr.novopress.info/201149/se-faire-flic-caroline-parmentier/