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France et politique française - Page 3301

  • Independenza webtv s'entretient avec Adrien Abauzit : "L'anti-France est au pouvoir"

     

    http://www.scriptoblog.com/index.php/notes-de-lecture/geopolitique/1836-independenza-webtv-s-entretient-avec-adrien-abauzit-l-anti-france-est-au-pouvoir

  • Éric Zemmour : « La guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne »

     1936 - 1939 La guerre d'Espagne

    Dans sa dernière chronique sur RTL [9.02], Éric Zemmour établit  une comparaison en effet parlante - un parallèle de fait saisissant - entre la guerre de Syrie et la guerre d’Espagne dont on commémorera le 18 juillet 2016 le 80ème anniversaire. Le « soulèvement national » qui marqua son déclenchement est du 18 juillet 1936, la victoire franquiste du 1er septembre 1939 et le début de la 2ème guerre mondiale du 1er septembre de la même année.

    Certes, les rapprochements n'ont pas valeur absolue car rien ne se répète à l'identique en Histoire. Ils ne sont pas non plus à ignorer car rien n'y est radicalement nouveau. A l'esprit d'analyse et de finesse, au devoir de réalisme et d'observation de faire leur travail ... Le moins que l'on puisse dire c'est que la diplomatie française a singulièrement manqué de ces qualités élémentaires ces dernières années. •  LFAR 

    Le résumé de RTL 

    L'offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe porte ses fruits. Pour le journaliste, c'est un tournant dans la guerre.

    "C’est une nouvelle et terrible leçon pour les donneurs de leçons. Une claque sur la joue déjà rougie des droits-de-l'hommistes, pacifistes, utopistes. Un camouflet de plus pour les rois nus des conférences internationales, des hôtes à vie du Lac Léman, des seigneurs vains du quai d’Orsay et de l’ONU", déclame Éric Zemmour, qui cible "les anti-Poutine, les anti-Assad, tous les BHL sur papier glacé et grand écran, qui ont rêvé de transformer la Syrie en une seconde Libye".

    "Des bombardements, des destructions, des massacres, des enfants qui meurent, des civils qui fuient : partout, cela s’appelle la guerre", poursuit-il. "La guerre civile qui devient guerre régionale, et la guerre régionale qui devient guerre internationale, selon le schéma de la guerre d’Espagne pendant les années 30", décrypte-t-il. "Car cette guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne", analyse Éric Zemmour. "C'est toute la région qui est à redessiner", assure-t-il. "Cela mériterait sans aucun doute une belle conférence internationale. A Genève, bien sûr. Le lac Léman est beau en toutes saisons", conclut Zemmour. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • JT du Mercredi 10 février 2016 : Politique / PS: entre déchéance et remaniement

  • L'amendement sur le vote des étrangers a été rejeté comme les racines chrétiennes

    L'amendement mentionné hier a été rejeté lors de la discussion publique par103 députés contre 67.

    Un autre sujet a occupé les députés : l'inscription d'une référence, pour Delphine Batho, à la laïcité, pour Valérie Boyer et Jean-Frédéric Poisson, aux racines chrétiennes de la France dans la Constitution. Ces 2 amendements ont été rejetés mais voici le débat concernant les racines chrétiennes :

    JF Poisson :

    Je vais reprendre à Mme Batho, si elle me le permet, la dernière partie de son développement : je partage avec elle l’avis que l’amendement que j’ai l’honneur de défendre avec mes collègues est à l’évidence au cœur de la question la protection de la Nation, même si, par ailleurs, il ne porte pas exactement sur l’état d’urgence ni sur la déchéance de nationalité – cela pour me prévenir vos objections, monsieur le garde des sceaux.

    Nous proposons que la Constitution de la France rappelle que ses racines sont chrétiennes. Je voudrais m’en expliquer ici. Tout d’abord, je fais référence à un propos tenu récemment par M. le ministre de l’intérieur qui disait lui-même, au cœur de la période troublée que nous avons connue et que nous traversons encore, que ces racines sont « incontestables ».

    Deuxièmement, je veux faire remarquer que les trois mots qui composent notre devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », s’ils ne sont pas entrés dans l’histoire des idées après l’avènement du christianisme, en revanche ont connu une portée universelle avec l’avènement du christianisme dans l’histoire. Et même le concept de laïcité a une origine absolument indiscutable : la séparation des pouvoirs politique et temporel relève exclusivement d’une vision chrétienne de la société. Il me paraît que s’il faut se battre là dessus, il faut en rappeler l’origine.

    À un moment où notre mode de vie est si violemment remis en cause, en particulier s’agissant de la liberté d’avoir une religion ou de ne pas en avoir, de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou des relations entre les différentes communautés, certains ayant une vision de la communauté des hommes restrictive quant à un partage à caractère spirituel alors que nous ne connaissons, nous, selon la Constitution, qu’une seule République, il me semble que la dimension universelle des trois mots de notre devise doit être rappelée en inscrivant à l’article 1er de notre Constitution que les racines de la France sont chrétiennes."

    Puis Valérie Boyer :

    "Permettez-moi, mes chers collègues, de partager une partie de ce que Mme Batho vient de dire, comme mon collègue Jean-Frédéric Poisson. Je poursuis le même objectif à travers mon amendement, qui propose d’intégrer au premier alinéa de la Constitution : « Ses racines sont chrétiennes. » En effet notre nation repose sur un socle culturel, avec des traditions et des influences. Parmi ces influences, n’oublions pas le christianisme, qui a profondément marqué les sociétés européennes contemporaines et leur constitution, au côté de la philosophie grecque et du droit romain, de la Renaissance ou du siècle des Lumières, qui s’en sont inspirés.C’est le christianisme qui nous a permis d’envisager l’homme comme un individu à part entière. La protection de la dignité humaine repose sur ces valeurs chrétiennes. La France est certes aujourd’hui une République laïque, mais d’influence et de valeurs chrétiennes. D’ailleurs sans le christianisme il n’y aurait pas de laïcité : la laïcité n’existe que dans des pays de racines chrétiennes, comme la démocratie d’ailleurs.Aujourd’hui nous avons appris, grâce au christianisme, au catholicisme en particulier, à séparer le temporel du spirituel, comme cela vient d’être dit par Jean-Frédéric Poisson. Les pays démocratiques où nous vivons libres de croire ou de ne pas croire sont des pays de valeurs judéo-chrétiennes. À l’heure où nous sommes attaqués par les barbares, il est important de revenir, comme vous l’avez dit, monsieur le rapporteur, à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est le symbole. Si aujourd’hui, dans un texte relatif à la protection de la Nation, nous ne parlons pas de symboles, de quoi parlons-nous ? Pour moi, il est important aussi que l’on rappelle que ces valeurs qui nous rassemblent, la liberté, l’égalité, la fraternité, la Constitution, tout cela est inspiré par notre histoire, et que notre histoire ne doit pas être négligée.J’ajouterai un dernier mot sur quelque chose qui me semble absolument fondamental – et c’est un message aussi que nous devons envoyer aux terroristes qui ne souhaitent pas que nous vivions comme nous le désirons aujourd’hui. Il y a un problème d’égalité entre les hommes, mais aussi d’égalité entre les hommes et les femmes. Ça aussi, nous le devons à nos racines chrétiennes."

    Nicolas Dhuicq est également intervenu :

    "Pour aller dans le sens de l’excellent Jean-Frédéric Poisson, au moment où nous nous exprimons, le petit-fils du fondateur des frères musulmans, redoutable bretteur qui pratique la taqiya, demande par provocation la nationalité française.

    Au moment où nous parlons, le peuple syrien est en guerre civile depuis plus de cinq ans. Au moment où nous parlons, tous les peuples arabes souffrent justement d’une difficulté à créer un espace que nous appelons aujourd’hui la laïcité, qui est le fruit de plusieurs siècles d’évolution – car quand, au XIIIe siècle, le roi répondait au pape qu’il était empereur en son royaume, c’était déjà le début de la laïcité.

    L’amendement de notre collègue Poisson va paradoxalement dans le sens de celui de Mme Batho et de la défense de ce que nous appelons la laïcité. S’il était accepté, il serait un message d’espoir pour les peuples arabes et pour les peuples qui cherchent aussi à vivre dans la liberté et dans la paix, qu’ils soient musulmans ou non, parce que ces peuples souffrent de l’idéologie wahhabite financée par les pétrodollars, qui amène à une vision totalement uniciste, unilatérale, sans aucune exégèse possible des textes sacrés, des hadiths et du Coran.

    Si nous acceptions l’amendement de M. Poisson, nous soutiendrions la laïcité et nous ferions œuvre utile pour tous les peuples épris de liberté."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gilbert Collard : "Quand des Français sont menacés par l’État islamique, cela fait rire les socialistes !"

    Philippe Carhon

  • 2017 : Les grandes manœuvres ont commencé

    Avec la démission sèche de Taubira, sa ministre emblématique, François Hollande est rentré en campagne, séchant d’emblée tous ses rivaux.

    Selon un sondage L'opinion en Direct/Elab pour BFM TV publié le 26 janvier, quelque huit Français sur dix approuvent la décision de Christiane Taubira ; plus que jamais on peut constater au sujet de sa démission surprise l'écart qu'il y a entre les pleureuses médiatiques et les vrais gens. On a voulu - elle a tout fait pour - donner d'elle une image gaullienne. On l'a montrée employant le "nous" de majesté et partant se mettre en réserve de la République en attendant des jours meilleurs. En réalité, son départ est perçu comme définitif et il fait l'unanimité auprès des Français de droite et de gauche. Aujourd'hui elle n'est plus ministre de la Justice. Au total, 81 % des personnes sondées s'en félicitent, dont 53 % qui tiennent à insister sur leur plein accord avec une telle mise sur la touche. Seuls 19 % la désapprouvent, en regrettant qu'elle quitte le gouvernement.

    Les sympathisants de droite et du centre, ainsi que ceux du FN approuvent quasi unanimement ce départ de l'ex-garde des Sceaux (91 % et 90 % respectivement). Les sympathisants de gauche sont plus mesurés et ne sont que 68 % à être d'accord avec ce départ. Plus étonnant pour la légende vivante qu'elle croit être : 68 % des Français portent un jugement négatif sur son bilan en tant que garde des Sceaux, contre 32 % qui garderont d'elle à ce poste une image positive. Parmi les sympathisants de la gauche, certes 57 % jugent positivement son bilan, mais 46 % des sympathisants socialistes affirment, eux, que ce bilan est mauvais, ce qui est aussi le cas de 82 % des sympathisants de la droite et du centre, et de 86 % des sympathisants du FN.

    Ce sondage permet de démythifier l'idole. On peut se demander si elle n'a pas été victime non pas de son succès qui n'existe pas mais de la loi qui porte son nom (sur le mariage pour tous) et qui serait un peu l'arbre cachant la forêt, ou plutôt l'arbre cachant le désert. Pour ce qui est de la politique pénale, par exemple, rarement on aura vu un ministre aussi en décalage avec les événements auxquels elle est censée répondre et s'adapter. Alors que, selon toutes les enquêtes, les vocations de petits malfaiteurs, entre vols à la tire et cambriolages, se multiplient, elle se bat pour remplacer les courtes peines par ce qu 'elle a appelé « la contrainte pénale ». Las ! Sa loi sur l'adaptation de la procédure pénale au droit de l'Union européenne fait l'objet d'une censure ample du Conseil constitutionnel : 27 des 39 articles sont retoqués par les sages. La ministre de la Justice censurée au nom du droit fondamental : quel camouflet ! Le séjour de Madame Taubira Place Vendôme, est un long flop traversé de coup de gueules inefficaces.

    Exit Taubira

    Exit Taubira et avec elle exit la Gauche sociétale. Exit la Gauche traditionnelle. Exit Terra nova et l'alliance devenue traditionnelle depuis les Années 80, des Bobos avec la Diversité. Dans l'inconscient collectif, le 13 novembre a porté un coup électoral à cette alliance jusqu'ici donnée comme gagneuse. La Loi Taubira avait montré dès 2013 que cette sainte alliance du Bourgeois

    libertaire avec le Sans papiers moins cher était une alliance pour des voix ; autant dire : pour rire. 2015 aura vu le divorce acte entre les Charlies et leurs migrants. Claude Bartolone s'en mord encore les doigts : il n'avait pas compris que le schéma était périmé quand il a traité Valérie Pecresse de « candidate de la race blanche », et personne ne le lui avait expliqué avant qu'il ne refuse publiquement de s'excuser. Aujourd'hui, après son échec aux Régionales, c'est un mort politique en sursis, qui a regagné son Perchoir à l'Assemblée nationale par habitude. Nous sommes en 2016 : Place à une nouvelle gauche que l'on pourrait appeler la Gauche Macron. François Hollande a choisi : ce sera Macron, avec ses dérapages à répétitions et sa manière de s'en prendre aux 35 H, plutôt que l'icône Taubira. La loi du mariage homo ne lui aura pas porté chance, en isolant la ministre dans une espèce de gauchisme, étranger au fond à la gauche de Gouvernement que veut incarner François Hollande et dont tout le monde comprend aujourd'hui qu'elle devra être une droite honteuse, si l'équipe Hollande veut accéder au second tour de la Présidentielle.

    La campagne de la Présidentielle a lieu à droite. Ceux qui veulent y accéder doivent d'emblée le comprendre et accepter le ticket d'entrée : il s'agit de déclarer que l'on vote pour la déchéance de nationalité, cela aurait signifié rentrer dans le jeu du Président Hollande. Taubira refuse. Elle a eu le culot d'essayer de mettre le Gouvernement devant le fait accompli de ce refus unilatéral par son propre magistère de gauche en déclarant au micro d'une Radio d'Alger qu'elle croyait savoir que ce vote n'aurait pas lieu. Le Président, coutumier du fait et qui ne s'en porte apparemment pas plus mal, a dû encore avaler cette couleuvre. Mais il a contre-attaque (il ne pouvait pas laisser cette indiscipline impunie) en proposant à Christiane Taubira le ministère de la Culture. Le bruit s'en est répandu comme une traînée de poudre... On sait que Fleur Pellerin, l'actuelle pour la Culture, enchaîne les gaffes et se consacre tout entière, comme si sa vie en dépendait à restreindre les critères qui obligent à considérer un film comme classé X. On imagine un moment Christiane à la culture, revenant à ses premières amours indépendantistes et défendant la culture noire et la mémoire de l'esclavage... Mais Christiane n'a pas voulu de ce lot de consolation, et elle est partie, bien droite sur son vélo, au milieu des caméras. Bien droite pour ne jamais être à droite.

    François Hollande en migrant politique

    En réalité ce départ est encore une manière de prendre la pause. On s'aperçoit que la déchéance de nationalité est complètement revue, au fur et à mesure qu'elle passe sous le scalpel des experts juristes, Maître Jean-Pierre Mignard et d'autres. Qu'en reste-t-il ? Il y a d'abord ce jeu sur la double-nationalité : seuls les terroristes ayant la double nationalité seraient déchus de l'une d'entre elles (la française). En effet tous les accords internationaux que nous avons signés tendent à refuser le fait que l'on soit sans patrie. Qu'on le dise ou qu'on ne le dise pas, on pourra donc déchoir de leur nationalité française uniquement ceux qui, ayant ce double passeport, en garderaient un.

    Par ailleurs, à l'heure où nous écrivons, on murmure que cette déchéance de l'identité nationale serait possible non seulement pour un crime (le djihad en comporte forcément aujourd'hui) mais aussi pour de simples délits. Lesquels ? Il me semble que la Gauche pourrait trouver là une arme idéologique redoutable. Un homme qui pense de façon délictueuse (en contrevenant par exemple à la loi Gayssot) pourrait être déchu de la nationalité française. Avec à l'arrivée double bénéfice : on aura éliminé un gêneur, mais surtout on aura montré par des actes que l'identité française, depuis la Révolution du même nom, est tout entière idéologique, qu'elle ne se tient qu'à une conformité idéologique partagée et qu'en ce sens on peut et on doit la partager, sans souci d'identité, avec tous les bien-pensants du monde. Je souhaite me tromper mais je crains que ce jeu autour de la déchéance de nationalité (qui concernera quelques personnes) ne nous réserve des surprises et ne se révèle comme une loi à double fond.

    Sarkozy a (déjà) retourné sa veste

    Pendant que François Hollande joue ainsi les bons élèves du Florentin François Mitterrand, Sarkozy rame. Cette déchéance de nationalité pour les terroristes, c'était une de ses promesses de la Campagne de 2007. Promesse, promesse ! On voit tout ce que François Hollande pourra faire contre lui en inscrivant une telle loi dans la Constitution. Qui défend le peuple ?

    Comme si une telle preuve d'incapacité n'était pas suffisante, Sarko, le pitbull désormais sans maître puisque Patrick Buisson est au rencard, a eu la maladresse de déjuger sa propre parole dans son dernier livre La France pour la vie. Malgré la bonne volonté des militants de Sens commun et leur engagement sans faille à ses côtés, il a avoué dans son livre que les gens pouvaient s'aimer de toutes les manières, que ce n'était pas son affaire, bref qu'on ne vienne pas l'ennuyer avec la loi sur le mariage pour tous. Elle était votée et bien votée. On peut penser que Sarkozy, qui n'a toujours pas compris que l'élection se jouait à droite est définitivement déconsidéré par cette ultime palinodie, avec ce raisonnement simple qui est dans toutes les têtes : si un candidat agit ainsi que fera le candidat devenu président, et qui n'aura plus rien à perdre ?

    Alain Hasso monde&vie 3 février 2016

  • Que veut le peuple de droite ?

    ♦ Parmi les Français, les sympathisants du Front national et de l’UMP, aujourd’hui Les Républicains, ont des opinions voisines sur beaucoup de sujets. Ces deux groupes, lorsqu’on les interroge, sont souvent plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le sont des électeurs de gauche. Les sympathisants des partis dits du centre, UDI et Modem, se rapprochent, à un moindre degré, des électeurs du Front national et des Républicains.

    Ce « peuple de droite », formé de deux composantes -une droite populiste, autour du Front national, une droite « classique », celle des Républicains et de leurs alliés centristes- est aujourd’hui, de loin, la force électorale dominante sur l’échiquier politique. Au sein de cette force, l’électorat du Front national est en voie de devenir prépondérant.

    Quel serait le programme politique correspondant aux souhaits du peuple de droite ? Pour le savoir, il faut sélectionner, sondage après sondage, les propositions auxquelles adhèrent une majorité d’électeurs du Front national et des Républicains. Certaines d’entre elles recueillent aussi l’approbation d’une majorité ou d’une part substantielle des électeurs de gauche. D’autres propositions sont plus clivantes entre la droite et la gauche. Quel que soit le cas de figure, c’est avec de telles propositions que devrait être bâti un programme politique présidentiel capable de rassembler le peuple de droite au-delà de chacune des deux forces qui le composent.

    La présente note, actualisant et complétant des travaux précédents (1), vise à identifier un certain nombre d’éléments de ce programme, sur la base des plus récentes enquêtes d’opinion, réalisées et publiées depuis environ un an.

    Immigration : refuser que les migrants qui arrivent par dizaines de milliers sur les côtes italiennes et grecques soient répartis dans les différents pays d’Europe et que la France en accueille une partie.

    Trois Français sur cinq sont opposés à ces mesures voulues par Mme Merkel et par la Commission européenne. Ce refus est partagé par 97 % des sympathisants du FN et 71 % de ceux des Républicains. Par contre, 71 % des sympathisants du PS et 57 % de ceux du Front de gauche y sont favorables. L’opinion des sympathisants de l’UDI est, sur ce point, semblable à celle des sympathisants du Front de gauche (IFOP, 21 janvier 2016).

    Cette question a été posée cinq fois en des termes identiques depuis le début de septembre 2015. En cinq mois, la proportion des Français opposés à ces mesures est passée de 51 % à 60 %. Chacun de ces sondages fait apparaître à ce sujet un profond accord au sein du peuple de droite et un profond clivage entre la droite et la gauche.

    Immigration : réserver les allocations familiales et les aides aux logements aux seuls Français et ressortissants de l’Union européenne.

    Cette mesure est approuvée par deux Français sur trois. 93 % des sympathisants du FN et 81 % de ceux des Républicains y sont favorables, alors que les sympathisants de gauche la rejettent nettement (à 65 % pour le Front de gauche, 58 % pour le PS et 54 % chez les écologistes). Les sympathisants de l’UDI rejoignent sur ce point le peuple de droite (65 % d’approbation), ceux du Modem sont partagés à 50-50 (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

    page 2

    Immigration : supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents immigrés clandestins.

    Il suffit aujourd’hui que ces enfants justifient de leur résidence en France pendant une période continue ou discontinue d’au moins cinq ans, depuis l’âge de onze ans, pour qu’ils deviennent automatiquement français à dix-huit ans. Près de trois Français sur cinq sont d’accord pour supprimer cela. Cette proposition est fortement soutenue par les sympathisants FN (à 73 %) et Républicains (à 66 %) alors que ceux de gauche la désapprouvent à 52 %. Elle est également soutenue par la majorité des sympathisants UDI (58 %) et Modem (59 %) (IFOP, 29 septembre au 1er octobre 2015).

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  • Procès Cahuzac : Hollande s’en tire

    8542P1.jpgPOLITIQUE (Présent 8542)
    Cahuzac s’indigne d’être traité comme un paria. Il fallait y penser avant. Son procès est bien celui de la racaille en col blanc qu’il incarne superbement. Le champion de la rigueur morale, chargé de traquer la fraude fiscale à son poste de ministre du Budget et qui exhortait les Français à payer vertueusement leurs impôts, est devenu le symbole du mensonge et de l’imposture socialistes.

    Jérôme Cahuzac est représentatif de cette classe politique qui se fout totalement de la morale publique et de l’intérêt général et ne s’intéresse qu’au sien propre. Et qui au passage prend des postures et donne des leçons à tout le monde.
    Le scandale Cahuzac aurait dû entraîner la chute du gouvernement Hollande. Son cirque devant l’Assemblée nationale jurant ses grands dieux qu’il n’avait pas de compte en Suisse, restera dans les annales de l’un des plus gros mensonges publics. Hollande était alerté depuis des mois que son ministre des Finances, son étoile montante, fils de résistants, qui devait incarner sa « République exemplaire » détenait un compte caché de 600 000 euros en Suisse. Et pas seulement.

    L’instruction a mis au jour une fraude fiscale décrite comme « obstinée », « sophistiquée » et « familiale ». À l’origine de l’entreprise, le chirurgien Cahuzac et sa femme ont tenu une florissante clinique spécialisée dans les implants capillaires. « Le récit des manœuvres de fraude, tel qu’il est fait par les enquêteurs, oscille entre roman de gare et manuel de délinquance financière internationale » souligne L’Indépendant. Est relaté comment Jérôme Cahuzac, sous le nom de code « Birdie », se fait livrer 10 000 euros en espèces, dans la rue, à Paris. Même les comptes de la mère du ministre servent à « blanchir », entre 2003 et 2010, quelque 200 000 euros de chèques établis par les clients de la clinique.

    Hollande a fait comme si de rien n’était. S’il avait voulu démêler le vrai du faux à cette époque, il avait tous les moyens pour le faire. Mais surtout il le devait. Il a choisi la lâcheté et l’incapacité à gouverner son propre gouvernement.
    Après plusieurs semaines d’audition et les convocations des trois ministres Valls, Moscovici et Taubira, le président de la commission d’enquête parlementaire était arrivé à la conclusion suivante : « Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé. »
    Et qu’il s’est parfaitement remis de ce mensonge d’État.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/198028/proces-cahuzac-hollande-sen-tire/

  • A la dérive

    François Hollande et Manuel Valls peuvent se faire du souci : l’article 2 du projet de loi  inscrivant la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs de crimes et délits terroristes, n’a été adoptée hier qu’avec seulement 14 voix d’avance, (162 voix pour, 148 contre, 22 abstentions). Ce qui augure mal du succès final de cette révision constitutionnelle qui devra être actée par la réunion des députés et sénateurs réunis en  Congrès à Versailles, modification de la Constitution qui nécessite au moins trois cinquième des suffrages… Un vote qui a fait apparaître les profondes divisions internes qui minent la gauche et LR dans la perspective des primaires: écologistes, communistes, une large fraction de socialistes  (92 sur  ont voté contre 119 socialistes ont voté pour) se sont opposés à cet article 2. Chez les députés du parti présidé par Nicolas Sarkzoy, 32 députés seulement l’ont voté, 30 s’y sont opposés, alors que ce dernier avait demandé à ses troupes d’apporter leurs suffrages à article 2 «pour rester fidèle à (leurs) convictions »…

    Fidèles à ses convictions, qui sont largement les mêmes que celles de M. Sarkozy, Laurent Fabiusl’a été certainement à la tête des Affaires étrangères depuis 2012. Un poste qu’il s’apprête à quitter pour être recasé par François Hollande la tête du Conseil constitutionnel. Son passage aux Affaires étrangères restera marqué par des erreurs d’analyses inquiétantes, un alignement sur les menées antirusses de Washington, notamment dans le dossier ukrainien,  son acharnement à combattre le régime laïque syrien, quitte à soutenir, au moins jusqu’à récemment, les milices islamistes.

    Pour succéder à M. Fabius, le nom de Ségolène Royal revient avec insistance, ce qui aurait pour avantage de libérer le ministère de l’environnement que M. Hollande tout à son projet de rassemblement de la gauche derrière sa candidature des le premier tour  en 2017, souhaiterait confier à un écologiste compatible avec la ligne socialo-libérale incarnée par un Manuel Valls ou unEmmanuel Macron.

    Certes le pari s’avère difficile: selon un sondage Viavoice pour Libération publié mardi soir,  75% des personnes interrogées  estiment que la réélection de François Hollande en 2017 n’est pas «souhaitable» (16% des sondés  la jugent « souhaitable »).  Seules  22% des personnes interrogées pensent qu’une victoire de M. Hollande l’année prochaine est «possible». « Sur l’ensemble des Français», Alain Juppé (33%),  Nicolas Sarkozy (14%) , Manuel Valls (18%) est à égalité avec Emmanuel Macron (18%), apparaissent comme les meilleurs candidats de leurs camps pour 2017.  François Hollande ne recueille que 5% de réponses positives.

    La question que se posent cependant les stratèges dans l’entourage de M.  Hollande est de savoir si le maintien à son poste de M. Valls (dont la cote de confiance dégringole sondage après sondage), se justifie toujours. Dans cette tentative du président de la république de ne  pas s’aliéner (ou de récupérer)  les électorats de gauche, réunis vaille que vaille derrière son panache blanc pour faire barrage à Marine, beaucoup militent pour le  départ du Premier ministre.

    Dans Le Parisien, était cité hier «un proche du chef de l’Etat» expliquant à ce dernier : «Valls a rétréci ta majorité. Tu ne peux pas aller à la présidentielle sur une tête d’épingles.» «Manuel devrait faire attention. François n’a pas de problème de passage à l’acte. Il a sacrifié Ayrault d’un coup de bouton !, prévient un autre proche du chef de l’Etat. »

    C’est dans ce climat  que la une du Point s’est ornée du visage de M. Valls avec ce titre «La gauche Finkielkraut» (le Premier ministre était d’ailleurs présent à la coupole pour la cérémonie d’entrée d’Alain Finkielkraut à l’Académie française»), consacrant une enquête à un Premier ministre détesté par une large partie de sa famille politique. «Parmi ses petits camarades socialistes (ses adversaires)  vous jurent qu’il est « dangereux parce que fasciné par le pouvoir est drogué ou gyrophare. C’est un molleiste (disciple de Guy Mollet ; NDLR) capable de dérives quasi fascistes. »

    Dérives totalitaires  qui se sont illustrées pleinement  en Corse. Les participants au séminaire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL ) regroupant notamment des députés du FN ont été menacés hier à leur arrivée à Ajaccio

    Dans un premier temps les manifestants, environ 200 militants d’extrême gauche appartenant à 17 associations différentes, certains se disant «nationalistes corses»en lutte contre la «xénophobie» (sic) ont tenté d’empêcher les participants de quitter l’aéroport Napoléon-Bonaparte d’Ajaccio en abattant sur la route d’accès deux pins centenaires.

    A l’arrivée du bus transportant les élus FN au Sofitel de Porticcio rapporte le site du Monde, un caillou probablement couplé à un gros pétard , selon une source judiciaire, a été projeté sur le pare-brise du véhicule. Depuis le début de l’après-midi entre cinquante et cent manifestants font le siège de l’établissement (…)  et perturbent le déroulement du séminaire frontiste». 

    « Le 2 février, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du conseil exécutif de Corse et présidente de l’assemblée de Corse, ont publié un communiqué commun pour déplorer la venue du FN, jugeant ses idées  aux antipodes de la pensée politique corse fondée sur la démocratie, l’ouverture, la tolérance religieuse . Une opinion partagée par le maire (Les Républicains) d’Ajaccio, Laurent Marcangeli». Démocratie, ouverture, tolérance….  De grands mots entonnés pareillement de  Mélenchon à Sarkozy,  de Valls à Talamoni.  Nos compatriotes, corses ou non, constate Bruno Gollnisch ne sont plus vraiment dupes  de ce type de  refrain hypoctite.

    http://gollnisch.com/2016/02/10/a-la-derive/