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France et politique française - Page 3607

  • Le programme économique du Front national

    Ces derniers temps, Les commentateurs de la presse régimiste se sont intéressés au programme économique du Front national, le qualifiant d'irréaliste ou encore de gauchiste. Plutôt que de pratiquer l'invective ou le dénigrement, étudions le contenu réel de l'actuelle potion économique que le Front national propose aux Français.

    Au fil des ans, le programme du Front national a connu des variations dans ce domaine. Jusqu'à l'assassinat de François Duprat et le départ de militants nationalistes de la première heure comme Pierre Bousquet, Pierre Barthélémy et Jean Castrillo, inquiets de manière prémonitoire des dérives du Front national que nous vivons actuellement, celui-ci défendait un programme de défense des classes moyennes. Puis il vanta au cours des années 1990 la politique ultra-libérale menée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher avant d'évoluer vers une conception plus interventionniste de l'Etat à l'époque où Bruno Mégret en était devenu le numéro 2.

    De nos jours, sous la direction de Marine Le Pen, prétendant faire pièce à la mondialisation, a été adoptée une position d'inspiration socialiste proposant par exemple une augmentation de 20Ô euros pour les rémunérations inférieures à 1,4 fois le SM1C. C'est ce programme économique que nous allons à présent analyser trop succinctement, dans ses grandes lignes.

    Nonobstant les concessions politiques faites au Système afin de se "dédiaboliser", autrement dit de se normaliser, et la part faite entre un programme à vocation électoraliste et la confrontation avec la réalité présente si d'aventure le Front National arrivait aux affaires, il convient tout d'abord de constater que nombre de ses propositions veulent aller dans le sens d'une politique de redressement national. Toutefois, comme nous allons le voir, les moyens affichés pour y parvenir ne permettent pas d'atteindre les résultats souhaités.

    LES PROBLÈMES DEPEUPLEMENT

    Au préalable, abordons ce qui constitue « le fonds de commerce » électoral du Front national, à savoir les questions afférentes à l'immigration. Bien entendu, nous le suivrons dans la suppression du regroupement familial, la remise en cause des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes, la suppression du droit du sol,la suppression des « pompes aspirantes de l’immigration » comme PAME (aide médicale d'Etat) pour les immigrés illégaux, la lutte contre l’immigration clandestine (encore qu'il vaille mieux l'appeler "illégale", voire "délinquante") avec, à la clé, leur expulsion systématique.

    Or rien de précis ne figure concernant le retour au pays d'origine des populations installées en France et inassimilables parce que cela leur est impossible ou parce qu'elles le refusent. Il est bien question d'établir des accords de coopération entre la France et les pays d'Afrique, notamment, afin de régler les flux migratoires, mais il aurait été du plus haut intérêt que ce domaine fut développé par le Front National, car nous ne pourrons arriver à des résultats tangibles que lorsque ces populations seront fixées sur leur sol natal parce qu'elles pourront y vivre grâce à un développement économique certain et adapté à leur réalité. Toutefois, nous n'irons pas plus avant sur ce sujet primordial (qui nécessite une sorte de "re-colonisation") car il dépasse le cadre de cet article.

    En outre, il faut être circonspect envers la proposition de « réduction en 5 ans de l'immigration légale de 200 000 entrées par an à 10 000 entrées par an (division par 20) », même « s'il faut privilégier les talents qui permettront le rayonnement de la France et l'innovation ». Pourquoi fixer un objectif quantitatif ? Pourquoi doit-on  maintenir une immigration de 10 000 personnes et non pas de zéro, ou de 1 000, 5 000... ? Les règles de l'immigration doivent être simples : les mouvements migratoires doivent essentiellement être issus des peuples d'Europe, autrement dit concerner des personnes de même civilisation, comme cela a toujours eu lieu, et en petit nombre. Pour le reste du monde, l'obtention d'autorisations de séjour se fera selon une législation appropriée.

    Toutefois, le redressement de la natalité des naturels Français est encore le meilleur moyen d'éviter toute tentation de recourir à l'immigration. Sur ce point, accordons au Front National qu'il propose des mesures natalistes, avec notamment le salaire maternel, qui contrastent avec les politiques anti-natalistes des gouvernements en place. Toutefois, sans en aborder ici le détail — discutable —, elles manquent d'ambition, ignorant par exemple des mesures hautement efficaces comme l'attribution en pleine propriété d'une habitation aux familles françaises ayant quatre enfants.

    LA QUESTION DES RETRAITES

    Le programme du Front National promet de « garantir le financement des retraites sans en faire peser la charge sur les seuls salariés » et de ramener la retraite à 60 ans.

    Les contempteurs du programme dénoncent cette dernière mesure comme étant démagogique et irréaliste. Qu'en penser ?

    Ledit programme veut élargir l'assiette des retraites en l'étendant des revenus du travail aux revenus du capital. Il est sûr que, sous l'effet du néolibéralisme, la répartition de la valeur ajoutée s'est scandaleusement déplacée d'un quart depuis les années 1980 en faveur des revenus du capital au détriment de ceux du travail. Il est donc nécessaire de procéder à un rééquilibrage. Mais cela dépasse le cadre de la France dans un monde où les capitaux se jouent et se rient des souverainetés nationales : généralement, ce type de mesures "attrape" les PME mais rarement les sociétés transnationales. Il faut préalablement œuvrer à modifier le rapport de forces que nous subissons.

    Mais la question fondamentale qui doit être posée est de savoir si la production nationale est suffisante pour satisfaire les besoins des populations. La question est d'ordre physique, matérielle, avant d'être financière. Il existe diverses possibilités de financer des retraites convenables sans repousser inconsidérément l'âge de la retraite — car après 65 ans, ce sera 61 ans, puis 70 ans et ainsi de suite —, tel le système du « crédit social » dont le théoricien fut le Major Douglas au Canada et dont des éléments peuvent être assez rapidement mis en place, pour peu que l’on retrouve une communauté nationale homogène. Mais les idéologues du Front National semblent en ignorer l'existence.

    Dans le cadre du système international actuel, le recours à la capitalisation, c'est-à-dire à la participation à « l'industrie financière » est, aussi longtemps que le système ne s'effondre pas, un moyen d'apporter aux populations les revenus que l'économie ne fournit plus... car lorsqu'il s'effondre, ne serait-ce que partiellement, comme cela s'est déjà produit, les fonds de pension font faillite, les retraites sont réduites à néant, tout autant que dans un système de répartition simple comme celui que nous connaissons actuellement (et mis en place en 1941 lorsque le système de capitalisation d'alors s'est effondré avec la guerre de 1939) lorsque la population vieillit par absence de renouvellement des générations laborieuses. Or, cela n'est pas abordé.

    Le programme du Front national n'envisage rien de tout ce qui vient d'être trop succinctement mentionné et qui nécessiterait des développements à part entière. Il lie le déséquilibre du système des retraites à un « déséquilibre démographique provisoire ». Mais de quel provisoire s'agit-il lorsque l'on sait qu'en termes de simple démographie, tout est déjà joué à trente ans et que les mesures natalistes du Front National sont incapables de faire face à l'enjeu présent ? Il se trouve dans ces propos, pour le moins, une méconnaissance de la question. Certes, proposer de supprimer le minimum vieillesse accordé automatiquement aux étrangers résidant en France sans y avoir nécessairement cotisé et résidé est une mesure qui « va de soi » car de simple bon sens. Toutefois, mettre fin à l'invasion migratoire qui, au bas mot nous coûte 60 milliards d'euros chaque année (l'étude d'André Posokhov — Polemia 13/05/2014 retient 84 milliards d'euros) améliorerait plus sûrement encore les comptes ; mais cet aspect du problème n'est pas traité dans le programme du Front qui se contente de proposer de financer les déséquilibres des retraites par le recours à des « droits de douane sociaux et environnementaux » : cela relève du mirage, surtout lorsque il n'existe aucun indice claire d'une réelle volonté de sortir du système en place. De même, comment « taxer le capital » dans le monde ouvert que nous subissons ?

    Des changements partiels, porteurs d'améliorations, sont possibles ; mais des changements radicaux, permettant de réaliser les buts ambitieux affichés par ledit programme, ne seront réalisables qu'en dehors du cadre du système mondialiste actuel : il faut avoir le courage de le dire et non pas de bercer les gens de promesses démagogiques.

    MONNAIE ET ENDETTEMENT

    Mais continuons. Dans le domaine monétaire, figure un point positif, essentiel, car portant sur un attribut principal de la souveraineté nationale, à savoir la dénonciation de l'enchaînement du financement des politiques publiques aux intérêts des marchés financiers institué de facto par la loi du 3 janvier 1973 qui prive l'Etat de la possibilité de se financer par les avances de la Banque de France, autrement dit, la banque centrale de la France.

    De même, autre bon point, il est prévu de sortir de l'euro, la monnaie unique européenne qui est, comme chacun le sait, l'aiguille utilisée par le mondialisme pour coudre une Europe dénationalisée et intégrée ensuite à un bloc transatlantique dont le traité en cours de discussion est une étape prochaine de constitution. En outre, l'euro est une monnaie inadaptée à la réalité de l'Europe marquée par les fortes disparités économiques existant d’un État à un autre. Les tiraillements internes toujours plus forts, comme le montrent la Grèce, cas limite, mais aussi la situation des Etats de l'Europe du sud permettent de penser que la zone euro éclatera — par délitements successifs ou brutalement —, en dépit de la ferme volonté du mondialisme politique de la maintenir, peut-être même à cause de l'Allemagne qui en sortira tout simplement avant tout le monde — cela sans compter le risque croissant d'effondrement du système financier mondial toujours plus menacé par la fausse monnaie d'endettement qu'il suscite.

    Il est à noter que les attaques contre le programme économique du Front national portent pour une bonne part sur cette sortie de l'euro. Il est symptomatique de constater que, si l’on en croit des études d'opinion, cette proposition est considérée comme un repoussoir pour nombre d'électeurs potentiels. Comme quoi, la propagande médiatique et télévisuelle porte ses fruits. Une telle propagande s'explique tout simplement parce que la sortie de l'euro s'oppose au dogme de l’intégration européenne et, au delà de l’U.E., à l’intégration mondialiste dont l'euro est un premier élément. Pourtant, contrairement aux propos alarmistes diffusés à propos d'un éclatement de la zone euro, il est possible de sortir d'une monnaie unique, comme l’a montré la séparation monétaire au sein de l'ancienne Tchécoslovaquie, pour peu, évidemment, que les acteurs de l'événement ne jouent pas la politique du pire...

    Mais le programme du Front National, prévoit en même temps une « maîtrise de la durée de l'endettement public (inscrite) dans une loi cadre instaurant à terme l'obligation d'un déficit structurel égal à zéro afin qu'aucune mesure budgétaire ne soit gagée par la croissance ». La première remarque qui vient à l'esprit consiste à se demander s'il est nécessaire de recourir à un tel formalisme, d'autant plus que, pour atteindre un tel objectif, il faut repenser l'État et son fonctionnement. Il faut agir et ne pas s'embarrasser de textes qui, comme chacun sait, sont modifiables à tout moment « devant la force majeure » qui se présente toujours opportunément

    Bien sûr, le programme précise qu’un plan d'action volontariste sera mis en oeuvre pour identifier et réduire drastiquement les dépenses inutiles et néfastes pour le pays : fraude sociale et fiscale, niches fiscales inefficaces, coûts de la décentralisation, poids de l'immigration incontrôlée sur les budgets sociaux ».

    Notons ici une redondance : il est écrit « un plan d'action volontariste ». Si l'action n'est pas l'expression d'une volonté qu'est-elle alors ? Ensuite il est étonnant qu'il faille être aux affaires pour identifier les postes de dépenses inutiles et inefficaces. Lorsque l'on prétend gouverner un pays, il est préférable de savoir où se trouve le mal afin d'être prêt à y porter le fer : le Front National n'a-t-il pas d'"experts" pour faire ce travail ?

    LA DECENTRALISATION

    Mais allons plus loin. S'il est évident qu'il faut repenser les « coûts de la décentralisation » dans la mesure où ils pèsent sur les finances publiques, il faut nécessairement, avant tout, repenser cette décentralisation. Le programme apporte sur ce point un ensemble de réponses qui paraissent aller dans le bon sens mais qui demeurent fâcheusement incomplètes, laissant bien des aspects dans l'opacité.

    Que lit-on ? « Une décentralisation non maîtrisée d'abord (lancée en 1981 et accentuée en 2004) a privé l'État de compétences stratégiques : transports régionaux, routes nationales, action économique notamment. Beaucoup, parmi lesquels nombre d'élus locaux, jugent que nous sommes allés trop loin dans le transfert de compétences. Cette décentralisation, c'est un creusement des inégalités entre les territoires et les Français, une complexité accrue de la décision publique, une corruption aggravée, et la reconstitution de féodalités locales dépensières au détriment d'un État stratège. » Le constat est juste. Le Front National préconise en conséquence de rétablir « un État fort qui impose son autorité aux féodalités locales ». Sont alors détaillées un ensemble de mesures techniques dont nous ne pouvons discuter en détail ici. Mais il en ressort qu'elles ne peuvent régler le problème posé. Ainsi, en quoi une baisse de 2 % (et pourquoi 2 % et non 3 %, 10 %?) des dotations de l'État aux conseils généraux et régionaux, assortie d'une interdiction législative d'augmenter les impôts locaux va-t-elle sortir les pouvoirs publics du pétrin dans lequel ils se trouvent actuellement ?

    Les gâchis engendrés par la décentralisation et le « mille-feuille administratif », les déséquilibres territoriaux, en population, en moyens, en fiscalité, bien que constatés et déplorés par le Front National, ne seront en rien résorbés par les mesures préconisées. Pour y parvenir il faut recourir à des mesures bien plus drastiques, à commencer par la refonte de la carte territoriale, qui supprimera les gaspillages (et bien au delà de 2 %) à moyen et surtout à long terme. Bien sûr, cela remet véritablement en cause le cadre du présent régime dans lequel le Front National — qui se proclame "républicain" lorsque l'on sait ce que la "république" signifie en France — ne cesse de vouloir s'insérer avec, finalement, pour seule ambition, de tenter de colmater les brèches d'un édifice aux lézardes multiples et toujours plus élargies au fil du temps. En témoigne le fait que rien n'est prévu afin de réduire de manière significative le nombre de personnels des fonctions publiques de l'État et des collectivités territoriales ; et pour cause le rôle de l'État n'est pas repensé, sauf, comme nous le verrons ci-après, pour lui rendre un rôle de direction économique, renouant alors avec la période 1945-1975.

    Cependant nous ne pouvons que soutenir pleinement la volonté d'arrêter le démantèlement du réseau ferré avec le développement de la complémentarité entre les LGV (lignes à grande vitesse) et les lignes régionales, la restauration du rôle directeur de l'Etat, le rétablissement d'une société de transports ferroviaires intégrée, le développement du transport fluvial. Toutefois, il est à craindre que tout cela demeure en grande partie au stade des vœux pieux car il est précisé, notamment à propos du rétablissement des transports en zone rurale, que ce « sera un objectif du quinquennat dans la mesure où la situation budgétaire le permettra ». Quelle valeur peut-on accorder à un programme d'action qui ne prévoit pas les modalités de son financement ? Il ne semble pas ici, que le programme soit très "volontariste" il tient plus de l'effet d'annonce.

    Tout cela laisse une impression d'amateurisme fâcheux. En fait, répétons-le, de telles mesures ne peuvent être prises que dans le cadre d'une refonte de l'organisation des pouvoirs publics, ce qui n'est nullement envisagé par le Front national.

    POLITIQUE INDUSTRIELLE

    Mais poursuivons. Le présent programme insiste sur la nécessité de réindustrialiser la France et de mettre fin aux dérives et abus des tarifs de certains services publics, comme celui de la distribution d'eau (qui relève souvent du scandale). Nous ne pouvons qu'approuver.

    L'accent est justement mis sur la nécessité de renforcer, sinon de créer, un tissu de PME et PMI qui sont « le fer de lance de l’activité économique et de l'emploi », et donc de favoriser le développement de l'esprit d'entreprise. Sachons à ce sujet que c'est de la création de nouvelles entreprises que vient la création d'emplois. Mais comment y parvenir ?

    Le Front National insiste pertinemment sur la nécessité de se défaire des « contraintes absurdes » imposées par l’UE qui « interdisent, au nom d'une politique de la concurrence dévoyée, toute politique industrielle réelle ». De même souhaite-t-il avec raison rétablir des barrières douanières pour rétablir une équité dans la concurrence internationale qui, au moins dans l’UE. et singulièrement en France, a quasiment disparu.

    Il propose une « planification stratégique de la ré-industrialisation » associant universités, grandes écoles, filières industrielles et représentants de l'État. Il est sûr qu'il faut établir des cadres d'orientation de l'économie assortis des canaux de financement. Cela nécessite de recourir aux principes d'économie orientée. Mais ledit programme n'apporte aucune précision.

    Notons aussi un bon point : le redressement de la part du budget de l'Etat consacré à la défense nationale joint au rétablissement d'une industrie d'armement dont nous avons le rôle moteur dans la recherche et le développement des industries de pointe. De même, nous ne pourrons qu'approuver la volonté de doter la France d'une politique maritime mondiale qui est depuis longtemps un mirage.

    Cependant, une telle ambition nécessite de disposer d'une main d'oeuvre formée et riche d'un savoir-faire de qualité.

    Que propose le Front National ? « L'État stratège reprendra en main la politique de formation professionnelle et instaurera un véritable service public de la formation tout au long de l’existence (chèque formation). Afin de montrer l’exemple, l'Etat et les collectivités locales valoriseront l'expérience des seniors et s'engageront, dans la limite qu'impose la prise en compte du critère de la compétence, à réserver une embauche sur trois dans la fonction publique aux personnes déplus de 45 ans issus du secteur privé. »

    Tout cela est fort inquiétant. Si l’on comprend bien ce texte, il s'agit de continuer sur la même voie qu'actuellement où l'État s'occupe de tout, a dépossédé les corps de métiers et les filières industrielles de la formation. Autrement dit, a dépossédé les corps intermédiaires professionnels de la formation de leurs personnels, avec le peu de succès que nous savons puisque le taux de chômage des jeunes est parmi les plus élevés d'Europe, les formations n'étant pas en adéquation avec les emplois dont l'industrie a besoin, ce qui l'affaiblit encore plus.

    Si l'État doit superviser, il n'a pas à se substituer aux entreprises. En outre, demander aux collectivités locales de donner l'exemple, il faut se demander quel exemple : celles-ci n'ont pas de compétences industrielles particulières et, d'ailleurs, ce n'est pas leur rôle. En outre, embaucher des "vieux" dans l'administration venant du secteur privé n'a aucun sens : s'ils ont une expérience réelle, qu'ils soient reconvertis dans des centres de formation pour transmettre leur savoir aux jeunes générations ! En tout cas, ce n'est pas de cette manière que l'on réduira le nombre des fonctionnaires (mais, répétons-le, ce ne semble pas être la préoccupation du Front National)

    ETAT ET FISCALITE

    Or, pour inciter les entreprises à travailler et de nouvelles à se créer, il faut leur faciliter la tâche. Un indispensable programme de simplification de la paperasse est prévu et est le bienvenu. Toutefois, il n'innove pas car il ne fait que suivre les politiques lancées par les actuels gouvernements, avec des succès contrastés, d'ailleurs, dans la mesure où l'emprise de l'Etat sur la vie des Français ne diminue pas, bien au contraire et le Front National n'apporte aucun démenti à ce sujet. En outre, cette surveillance et cette entrave à l'activité des gens risquent d'être encouragées puisqu'avec le « big data », (à savoir des techniques d'exploitation accélérée des données en tous genres et toujours plus nombreuses recueillies sur les personnes et l'activité humaine), il sera possible de multiplier les contrôles, mais de manière simplifiée, et gageons que la technocratie et la bureaucratie ne se priveront pas de cette possibilité.

    Mais il faut aussi une fiscalité qui n'écrase pas. Or rien, dans le programme du Front National ne va dans ce sens. Et pour cause : une fois encore, répétons-le, il n'y a de la part du Front National aucune réflexion sur la refonte du rôle de l'État.

    Certes, il est précisé que « l'impôt doit rester aussi faible que possible pour que le consentement à l'impôt demeure et que la pression fiscale ne soit pas ressentie comme un véritable fardeau ». Comment y parvenir ? Nous souscrirons à la critique relative à l'opacité de la taxe d'habitation , mais nous pourrions dire la même chose de l'impôt foncier. Justement, le Front National, propose de le remplacer par un impôt progressif sur le patrimoine, fruit de la fusion entre taxe foncière et ISF « sur des bases rénovées ». Lesquelles ? Cela demeure bien flou.

    Or l'ISF constitue une véritable spoliation des patrimoines et les Rétais, souvent de simples paysans, en savent quelque chose ! Son maintien est plus qu'inquiétant. Quant à la suppression des droits de succession, qui était naguère au programme du Fn, il n'en est plus fait mention. Non plus d'ailleurs que de la suppression autrefois envisagée de l'impôt sur le revenu des personnes physiques.

    En outre, il n'y a aucune réflexion sur la question de la progressivité de l'impôt alors que, par nature, ce n'est pas le rôle de la fiscalité de traiter un tel sujet et que, généralement, ce type de disposition se révèle plus préjudiciable a l'activité économique que son abandon. De même, il est indiqué que « la fiscalité doit devenir un outil au service de notre projet économique de redressement ». Or la fiscalité n'est pas naturellement un outil de politique économique. c'est un outil de financement de l'Etat. Il y a là une confusion dommageable. Et si l'on veut quelque progressivité, la variation des taux de TVA est une possibilité (ce qu'envisage d'ailleurs le Front National).

    S'il faut remettre à plat le maquis inextricable de la fiscalité française (avec un Code des impôts de plus de 6 000 pages), s’il faut éviter la surimposition des PME-PMI (le Front National relève cette remarque du Conseil des Prélèvements obligatoires, selon lequel les PME payent presque trois fois plus d'impôt sur leurs bénéfices que les sociétés du CAC 40), la véritable réponse fiscale dont a besoin la France réside avant tout dans la diminution des impôts et non pas dans un réaménagement de ce qui existe. Et pour cela, il faut, répétons-le repenser le rôle de l'Etat et de son organisation. Le Front National n'y est pas prêt. Tout ce qu'il ambitionne, c'est d'assurer un meilleur fonctionnement de leur République en décrassant le moteur. Autrement dit, il ne faut rien attendre de ce parti qui puisse assurer le redressement de la France. 

    D'ailleurs, à lire attentivement les déclarations faites dans les autres domaines politiques par les dirigeants du Front National, nous sommes en présence d'un parti politique qui se veut d'une pureté républicaine plus grande que les autres partis du système et se propose de la rétablir, il précise « l'assimilation, via l'école notamment, doit redevenir la règle et le communautarisme banni. La France inscrira dans sa Constitution « la République « reconnaît aucune communauté » »  ce qui est un vœu pieu ou une malhonnêteté dans la mesure où le communautarisme se développera aussi longtemps que vivront sur le sol de la France des populations inassimilables, de par leur nombre et leur éloignement civilisationnel et que rien ne sera pensé puis entrepris pour les renvoyer dans leur pays d'origine. Tout cela semble loin des préoccupations des actuels dirigeants de ce parti avant tout soucieux de complaire au magistère du système mondialiste et de leur République pour mieux lui servir la soupe, voire d'en récolter une assiettée.

    Il faut choisir : demeurer un parti réformiste, visant à pérenniser de fait le système mondialiste et matérialiste, même amodié de quelques aménagements, ou bien être un parti révolutionnaire, ancré dans une tradition millénaire, préparant l'exploitation de la rupture qui se produira tôt ou tard du fait des contradictions de ce système destructeur qui n'est en aucun cas réformable.

    André GANDILLON, Président des Amis de RIVAROL.

     

    Rivarol du 24 avril 2015

  • La franc-maçonnerie aboutit à une impasse

    Editorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

    Numero-1948-samedi-16-mai-2015-les-pieges-de-la-franc-maconnerie_large"Pourquoi l’Europe est-elle fatiguée, vieillissante, moins féconde d’enfants et d’idées, inter­rogeait le pape François en novembre dernier à Strasbourg ? La réponse se trouve pour partie… dans la Grande Arche de la Défense ! 

    Dédiée à la « Fraternité » et aux Droits de l’homme lors de son inauguration pour le bicentenaire de la Révolution française, ce cube évidé pouvait contenir Notre-Dame-de-Paris tout entière, selon les dépliants touristiques de l’époque. Comme un symbole du triomphe de la Raison humaine sur la « sainte folie » des cathédrales, ainsi que l’analysait Georges Weigel, brillant esprit catholique américain. Triomphe qui n’a donc pas empêché le « suicide démographique » de l’Europe, et sa perte de vitalité…

    D’où une question de Weigel, toujours actuelle : laquelle de ces deux cultures protège le mieux les droits de l’homme et les fondements moraux de la démocratie ? L’espérance d’un monde parfait, du règne et de la volonté de l’homme, ou bien l’espérance, biblique, du règne de Dieu ? La première, celle qui pré­domine aujourd’hui, a été portée depuis le XVIIIe siècle par une société philosophique, la franc-maçonnerie. Si son pouvoir réel reste difficilement mesurable, son influence sur les esprits et les lois est indéniable, comme le montre notre enquête.

    Sauf qu’aujourd’hui, ce projet prométhéen d’édifier une cité sans Dieu bat de l’aile. « Le bonheur est une idée neuve en Europe », disaient les révolutionnaires en 1789. Deux cents ans plus tard, l’espoir humain d’un paradis terrestre est sérieusement écorné. Se donnant l’apparence de la fraternité, mais exaltant les droits individuels – de la contraception à la GPA – au détriment de la dignité universelle et intangible de l’homme, la franc-maçonnerie aboutit à une impasse. Le cube est vide… Et laisse béante la grande question existentielle de la mort, avec pour seul ersatz de réponse l’euthanasie. L’Être suprême de la Révolution s’avère inconsistant et incapable de changer quoi que ce soit à notre monde.

    L’espérance chrétienne, elle, ouvre une autre perspective : celle de la vie éternelle, communion d’amour avec un Dieu personnel et miséricordieux. Cette hauteur de vues, cette dimension verticale, modifie la donne dès ici-bas : sur ce Dieu, et Lui seul, pourra être fondé un nouvel humanisme.

    Ici, point de secret réservé à une élite, mais un salut offert à tous. C’est pourquoi les chrétiens, vrais fils de la Lumière reçue d’en haut, doivent en faire le cœur de leur annonce missionnaire, plutôt qu’un vague humanitarisme horizontal : l’Église n’est pas une ONG… Sans oublier ce que disait saint Pie X au sujet de la franc-maçonnerie : « Soyez donc inébranlable sur les principes, mais que votre charité s’étende à tous les hommes, furent-ils les pires ennemis de l’Église »."

    Michel Janva

  • Une réflexion suite à un article de Jean-Claude Rolinat

    On remerciera Jean-Claude Rolinat de nous avoir rédigé une tribune libre nuancée. Le Front National, entreprise humaine, n'a jamais atteint la perfection. Et il ne faudrait pas que les plus jeunes idéalisent l'histoire passée de ce mouvement. Je me suis déjà exprimé ici et ailleurs sur le fait que le Front ne mérita son nom, front en tant que coalition, qu'avant la prise de pouvoir de Jean-Marie le Pen. Voilà qui nous ramène donc aux années 70, principalement jusqu'à l'assassinat de François Duprat. Ensuite, le Front n'a plus été qu'un mouvement au service de Jean-Marie le Pen.
    A mes yeux, l'un des travers de la mouvance, c'est surtout de se positionner contre (les arabes, l'islam) plutôt que de s'auto-affirmer par l'intermédiaire de ses valeurs propres. Evidemment, il est beaucoup plus simple de faire front face à un ennemi perçu unanimement comme mortel, plutôt que de se rassembler sur des valeurs communes. On sait, par exemple, l'opposition entre païens et catholiques. Et il sera bien difficile de concilier ces deux spiritualités qui se perçoivent comme antinomiques.
    Je crois que l'on échappera pas à un très lourd travail en matière de métapolitique. Quand bien même observe t-on désormais des rebellions au sein du Système, que celui ci est des plus dominants. Pas un hasard si le Front National d'aujourd'hui, contrairement à celui des années 80, recrute majoritairement au sein des couches défavorisées : en clair, selon que l'on soit pauvre ou friqué, on vote ou non pour le Front. Je ne veux pas trop m'avancer mais c'est pourtant là un corollaire évident, si les pauvres avaient de l'argent, pour la majorité d'entre eux, ils cesseraient de voter pour la mouvance. Les pauvres, de plus en plus nombreux, sont ceux qui d'un point de vue matériel, ne bénéficient pas du Système et de la mondialisation, ce contrairement aux autres plus fortunés. En ce sens, le vote Front National, même s'il est de plus en plus fait d'adhésion, est s'affirme bien plus comme souhait de participer au Système en y trouvant une position gratifiante, qu'en terme de rébellion.
    Outre que le Système procure aux hommes consommation et liberté de parole, il fait de chacun l'alpha et omega du quotidien. Les hommes sont ainsi faits qu'ils aiment exprimer leur point de vue (Le Moi) mais aussi posséder afin de se distinguer (toujours le Moi) aux dépens des autres. En tant que tel, ce qui constitue à mes yeux la nécessaire Révolution, n'est pas la lutte pratiquée à l'endroit des causes exogènes, que d'un bouleversement intérieur d'essence spirituelle. Le problème majeur des Européens n'est pas tant les ennuis qui leur viennent d'autres contrées mais bien leur intériorité. Exemple, on reconnaît aujourd'hui que la télévision fonctionne à l'audimat, c'est à dire au suffrage universel. Elle est donc, dans ses programmes, tout à fait démocratique et il n'y a pas d'islamistes pour contraindre chez eux Dupont ou Durant à faire le choix de la médiocrité télévisuelle. Autrement exprimé, si le Système est si puissant, c'est parce que le peuple le veut. Tant que l'esprit de jouissance n'aura pas été remplacé par l'esprit de sacrifice, nous n'avancerons pas. Tant que l'individuel primera sur le collectif, l'échec sera assuré.
    Le Front National tel qu'il est aujourd'hui, est une redoutable machine électorale qui ne cesse de monter en puissance. C'est à mes yeux très bonne chose même si j'estime que les problèmes majeurs auxquels il a été fait mention plus haut, ne sont pas abordés. Il est en effet plus facile de déclarer aux Français qu'ils sont les victimes du Système et de flatter ainsi leur ego, plutôt que de les confronter à leur Etre. Tant mieux donc pour la montée en puissance du Front même si militant de la mouvance depuis 35 ans, je n'y ai jamais pris ma carte, malgré tout le prosélytisme qui fut depuis fort longtemps le mien. Créer une nouvelle structure telle que l'a proposée Pierre Vial, pourquoi pas. Même s'il ne faudra pas s'attendre à des succès électoraux. Le Non aujourd'hui, est symbolisé par le Front, qu'on l'aime ou pas. Et nouvelle structure ne signifie pas électorat massif. Celui-ci est au Front, méconnaissant le plus souvent nos existences et valeurs. Encore une fois, argent mis à part, l'électorat frontiste n'est pas différent des autres segments de la sociologie française. J'imagine très bien et c'est flagrant via la lecture de bien des messages sur internet que la pensée conceptuelle n'est pas son fait. Jamais Système n'aura été aussi puissant (l'union soviétique n'a su faire l'unanimité que contre elle), probablement parce qu'il offre à la majorité des hommes, très exactement ce qu'ils espèrent spontanément.
    Si une coalition devait naître, elle devrait alors commencer par une rencontre amicale entre catholiques et païens de la mouvance. Ce serait en cela que nous nous affirmerions comme radicalement différents des autres : les systémeux ….

    Philippe Delbauvre

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuFEVkZpFkuWUIBRKU.shtml

  • Comprendre (ou pas) la politique étrangère de la république

    (puisqu'on n'arrête pas de faire référence à celle-ci, autant éviter de mouiller la France dans cette, ... heu, ... chose). Lu ici, sous la plume de Philippe Migault. Extraits.

    "Pourtant comment ne pas noter la gigantesque différence entre l'attitude de la France vis-à-vis de la Russie et celle qu'elle adopte vis-à-vis des pétromonarchies du Golfe?

    François Hollande a décidé de suspendre la livraison des Mistral à la Russie, alors que la France est légalement parfaitement en droit de transférer ces navires, suite à l'annexion de la Crimée et à la crise ukrainienne. C'est son droit, légitime, de chef d'Etat. Au demeurant il n'est pas le premier à le faire. Charles de Gaulle a décidé de ne pas livrer des armes commandées et payées par Israël au lendemain de la guerre des Six jours. Dmitri Medvedev a choisi en 2010 de ne pas livrer les S-300 commandés par l'Iran.

    En revanche il est pour le moins incohérent d'accepter dans le même temps de vendre des armes à des Etats du Moyen-Orient, engagés au Yémen dans une opération armée relevant de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat, sans aucun mandat des Nations Unies susceptible de légitimer leur intervention, letout en utilisant des armes à sous-munitions interdites par le droit internationalcomme vient dele signalerl'ONG Human Rights Watch.

    Plus qu'une incohérence, cela révèlele double standardqui est systématiquement appliqué à la Russie depuis les débuts de la crise ukrainienne. Tolérance pour nos clients arabes, qui bombardent à visage découvert, aucun passe-droit pour les Russes, dont le patron de la Direction du Renseignement Militaire français a récemment affirmé qu'ils n'avaient jamais manifesté la moindre velléité d'invasion de l'Ukraine.

    Les autorités françaises sont aujourd'hui en situation difficile. Comment, sans assumer publiquement son hypocrisie —qualité indispensable à tout responsable politique mais peu courue dans l'opinion publique- concéder aux uns ce que l'on refuse à d'autres?

    Pourquoi devrions-nous refuser le livrer des armes à la Russie, matériel dûment payé par ailleurs, alors que nous acceptons des montages financiers pour satisfaire nos clients arabes et vendre le Rafale coûte que coûte, quitte à prélever des appareils sur des lots destinés à l'armée de l'air française? Parce que la Russie n'est pas un Etat « démocratique »? Les médias français, y compris publics et proches du pouvoir, ont fait part de leur gène vis-à-vis des ventes d'armes aux monarchies du Golfe, dont certaines, bien loin de tout idéal démocratique, encouragent le terrorisme islamique, pratiquent avec assiduité la peine de mort et ont une notion du « vivre ensemble » qui ne semble guère s'appliquer aux Chrétiens."

    Paula Corbulon

  • [ACTION FRANCAISE] Retour sur le coloque Dessine moi un roi

    Le colloque Dessine-moi un Roi de l’Action Française a réuni 280 personnes samedi dernier autour d’une thématique forte : imaginer les conditions d’une alternative royaliste pour la France, au XXIe siècle, en tenant compte des réalités économiques, sociales, écologiques, institutionnelles. Des rédacteurs du R&N s’y sont rendus et ont pu y apprécier des interventions de qualité donnant des réponses concrètes aux problématiques que pose la question d’un royalisme français contemporain, enraciné et transcendant.

     

    Onze intervenants (dont Frédéric Rouvillois, Philippe Pichot-Bravard, Guillaume Bernard, Pierre de Meuse, Hilaire de Crémiers, Bruno Castanier, Jean-Philippe Chauvin, ou encore Gérard Leclerc) se sont succédés, et avec eux les représentants des principaux mouvements royalistes, pour explorer des thèmes aussi nécessaires que la justice, le bon gouvernement, les domaines régaliens, le bien commun, mais toujours sans se contenter d’une trop facile critique du régime existant mais dont chaque Français percevrait la justesse.

    Le colloque, première étape d’une réflexion ouverte, se poursuivra par l’édition des actes et le lancement d’ateliers pluridisciplinaires. Il aura prouvé que l’idée monarchiste est une idée vivante, forte et intelligente, et que plus que jamais un Roi est nécessaire à la France. Dans un même élan, l’Action française recevra la jeunesse de France, cet été, au Camp Maxime Real del Sarte, pour une formation intellectuelle et militante exigeante. [....]

    La suite sur Le Rouge et le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?ACTION-FRANCAISE-Retour-sur-le

  • Vous êtes étranger en situation irrégulière ?

    Pas d'inquiétude, la République française s'occupe de tout : simulations, explications...

    Capture d'écran du site cmu.fr :

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    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 104 églises profanées en 4 mois : et nos gouvernants parlent d’islamophobie ?

    Du 1 janvier au 15 février, 45 églises ont été visitées par des infidèles indélicats. Une par jour.

    Le site lagauchematuer.fr a relevé que, du 1er janvier au 15 février, 45 églises ont été visitées par des infidèles indélicats. Une par jour. Cela va du tabernacle vandalisé à l’église incendiée, en passant par des tags démoniaques défigurant chœur et autel. Le site propose « un panorama de cette christianophobie ordinaire ».

    Mais il y a pire statistique encore. Sur un autre site spécialisé dans l’observation des actes de christianophobie, dirigé par Daniel Hamiche (www.christianophobie.fr), sont répertoriés l’ensemble des actes commis contre des églises, des lieux de culte, de dévotion, des écoles et des sites Internet chrétiens en France. La synthèse mensuelle de ces actes est tout simplement ahurissante ! Et totalement ignorée du gouvernement et de ses complices les médias. Pendant les quatre premiers mois de l’année, ce sont 170 actes qui ont été relevés par cet observatoire, dont 104 concernent des églises ! Une interruption de messe aux cris de Allahu Akbar, le caillassage de l’église de Lacanau, une sacristie incendiée, des tags anarchistes sur une église de Tours. Car ces actes christianophobes ne sont pas toujours le fait des adorateurs d’Allah mais souvent, aussi, celui de jeunes satanistes ou de cette secte des antifas, les milices armées de notre Premier ministre, qu’il ne veut surtout pas dissoudre pour entretenir un certain désordre sur notre sol. Et c’est peut-être bien là son seul bilan positif.

    Lire la suite 

  • Maurras, inlassable avocat des langues régionales

    De ses tout premiers engagements de jeunesse, Maurras a-t-il conservé l’idée que décentralisation et défense des langues régionales vont de pair ? C’est une hypothèse naturelle, tant la chose allait de soi dans la Déclaration des jeunes félibres fédéralistes de 1892. Mais ce n’est qu’une hypothèse, qu’il faudrait étayer par des études sérieuses qui, à notre connaissance, n’existent pas.

    Lorsque Maurras construit son corpus doctrinal sur la République centralisatrice, les problématiques linguistiques n’y figurent pas en première ligne, ne serait-ce que parce tous les territoires ne sont pas concernés, ou pas également concernés. On pourrait dès lors formuler l’hypothèse inverse : le combat de Maurras pour la décentralisation, qui a donné lieu à un nombre considérable d’écrits, et son combat pour la langue et la culture provençales, accessoirement pour le breton ou l’alsacien, ont été menés quasi indépendamment l’un de l’autre, avec des rencontres qui ne sont que fortuites.

    Pourquoi se poser cette question ? Simplement parce que l’ouvrage de synthèse que Maurras consacre aux langues régionales et à leur enseignement, Jarres de Biot, date de 1951, soit un an avant sa mort, alors que son équivalent L’Idée de la décentralisation a été composé en 1898.

    Un élément de réponse se trouve peut-être dans l’observation du comportement du pays légal. Tout député, même le plus pénétré d’idéologie jacobine, sera un jour en butte au pouvoir d’un préfet et en tirera la conclusion que, s’il avait été libre de ses mouvements et de ses décisions, les choses seraient allé mieux et plus vite. Il y a donc chez chaque élu un décentralisateur qui sommeille et, lorsqu’il est dans l’opposition, il trouvera aisément matière à faire une proposition en ce sens. Dans L’Idée de la décentralisation, Maurras dresse l’impressionnante liste de ces joutes parlementaires, analysées avec minutie, et nul doute qu’il a continué à les suivre avec attention tout le restant à vivre de la IIIe République. Le scénario en a toujours été le même ; le parti au pouvoir enterre le projet, quelle que soit sa couleur, et c’est l’un des siens qui en représentera un autre semblable lorsque le gouvernement sera renversé, ce qui était fréquent à l’époque.

    Les propositions en faveur des langues régionales, également récurrentes et également toujours retoquées, n’obéissaient pas à la même logique. Elles n’étaient présentées que par des élus des régions concernées, Bretons, Basques, Catalans… qui pouvaient également être décentralisateurs, mais qui souvent ne l’étaient pas. Maurras eut d’ailleurs très tôt affaire à certains dirigeants du Félibrige qui étaient de farouches jacobins. Ceci l’a sans doute amené à faire la part des choses.

    Jarres de Biot, que nous publions aujourd’hui et qui n’a été tiré à l’époque qu’en édition de luxe à 500 exemplaires, est sans doute, avec Le Mont de Saturne qui est d’un tout autre genre, le plus achevé, le plus documenté, le mieux argumenté des textes écrits par le Maurras d’après guerre.

    Sa publication fait suite à des polémiques qui se sont déroulées en 1950 pendant la discussion de la première loi républicaine sur l’enseignement des langues régionales, dite « loi Deixonne ». L’un des principaux adversaires de cette mesure fut l’académicien Georges Duhamel qui sonna le tocsin dans plusieurs articles du Figaro. Jarres de Biot est en fait la réponse de Maurras aux articles de Georges Duhamel ; il n’évoque pas la loi Deixonne en tant que telle.

    Il n’est pas inutile de resituer ces événements dans leur contexte. Tout a commencé par l’initiative de deux députés communistes bretons, Pierre Hervé et l’aïeul Marcel Cachin. Ceux-ci exhument une proposition de loi déposée avant guerre par un député démocrate-chrétien nommé Trémintin, laquelle concernait l’enseignement de la langue bretonne à l’école primaire. Ils la rajeunissent quelque peu et la déposent, le 16 mai 1947. Mais juste avant, le 5 mai, le gouvernement Ramadier se sépare des ministres communistes ; c’est le début de la guerre froide en France. La bataille pour la langue bretonne commence donc dans un climat d’affrontement violent qui lui confère un enjeu inattendu ; rapidement, le MRP s’y associe, ce qui met les socialistes en minorité. Ceux-ci tiennent certes le gouvernement, mais sur ce point précis ils doivent composer et finissent par nommer un de leurs, Maurice Deixonne, rapporteur du projet de loi, avec mission occulte de le saboter autant que possible.

    Deixonne est un gros bosseur, qui de son propre aveu ne connaît rien au sujet, et qui de plus a sans doute quelques fréquentations ultra-pacifistes d’avant guerre à se faire pardonner, la plupart de ses amis d’alors ayant fini dans la collaboration. C’est un orphelin qui s’est fait lui-même à coup de brillantes études ; mais dès la fin des années 1920 il interrompt sa carrière universitaire pour s’engager au parti socialiste. Sa puissance de travail impressionne ; d’ailleurs sa la loi sur les langues régionales, qui porte son nom, ne figure même pas dans sa biographie de l’Assemblée, tant il y a fait d’autres choses depuis jugées plus importantes…

    Il s’attelle à la tâche et finalement, contre toute attente, réussit à finaliser un texte consensuel qui sera adopté par l’Assemblée le 30 décembre 1949.

    Entre temps il sera parvenu à faire la jonction avec les députés catalans, puis à intégrer le basque et l’occitan, terme préféré après de longues escarmouches à ceux de provençal ou de langue d’oc. Il aura ainsi pratiquement reconstitué le contenu de la circulaire Carcopino de décembre 1941, qui par la force des choses ne concernait ni le flamand, ni l’alsacien, ni le lorrain, et qui a été abolie à la Libération.

    Il reste alors, ainsi fonctionnait la quatrième République, à faire adopter le texte par le Conseil des ministres. Cela durera toute l’année 1950, jusqu’à promulgation de la loi le 11 janvier 1951. Cette année 1950 verra la polémique gagner la presse, l’Académie Française et tout le monde enseignant, avec d’un côté une alliance de fait entre communistes et MRP, auxquels on peut joindre l’Action française, et de l’autre les jacobins de tout bord, dénonçant les risques épouvantables qu’une heure facultative de langue bretonne à l’école fera immanquablement courir à l’unité française.

    Le texte final de la loi est plus que modeste. Les mots « facultatif », « dans la mesure du possible », reviennent sans cesse. Le ton à l’égard des langues concernées est volontiers condescendant : il est question de « richesse du folklore et des arts populaires » ; rien de bien subversif, et cependant cela a conduit Georges Duhamel à pousser des cris d’orfraie au long de cinq éditoriaux d’avril et de mai 1950. Avec au moins une conséquence heureuse,celle d’avoir incité Maurras à écrire ce qu’il avait sur le cœur, sans doute depuis cinquante ans et plus. 

    Il y a eu deux éditions de Jarres de Biot, comportant en plus du texte lui-même des illustrations et des poèmes. Nous avons noté les variantes entre les deux éditions, et reproduit l’ensemble des illustrations. Nous publierons en revanche les poèmes à part, dans un autre cadre, car ils n’ont aucun rapport avec la loi Deixonne ni avec Georges Duhamel.

    http://maurras.net/2013/03/02/maurras-inlassable-avocat-des-langues-regionales/#more-1901

  • Jany Le Pen, Marie d’Herbais, Marion Sigaut, Roger Holeindre, Carl Lang,…: les interventions des représentants nationaux et catholiques lors du défilé d’hommage à Jeanne d’Arc

    MPI TV  vous propose un reportage d’ambiance tourné ce dimanche 10 mai, ainsi que des interventions de Jany Le Pen, Marie d’Herbais, Marion Sigaut, Stéphanie Bignon, Roger Holeindre, Pierre Sidos, Carl Lang, Elie Hatem et Thibaut de Chassey.

    L’hommage populaire à Sainte Jeanne d’Arc organisé par Civitas s’est déroulé dans des conditions optimales. Il a réuni près de 5000 participants, à la fête médiévale puis au défilé qui a suivi.
    Toutes les tendances nationales, patriotes et catholiques s’étaient réunies pour cette fête, dans l’optique d’un regroupement nécessaire des forces vives.

    http://www.medias-presse.info/jany-le-pen-marie-dherbais-marion-sigaut-roger-holeindre-carl-lang-les-interventions-des-representants-nationaux-et-catholiques-lors-du-defile-dhommage-a-jeanne-darc/31222