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France et politique française - Page 3628

  • Pas de souverainiste pour la primaire UMP ?

    Matthieu Chaigne, co-fondateur du site Délits d'Opinion, écrit dans Le Figarovox:

    "C'est tout le paradoxe de cette primaire. Censée départager les différents courants qui composent la grande famille de droite et du centre, cette élection interne frappe par la gémellité de ses candidats. Europhiles, biberonnés à la potion d'un libéralisme bon teint, les candidats putatifs ou déclarés varient seulement sur le remède qu'il faudrait administrer à la France.

    Un casting qui révèle en creux la disparition de la droite dite souverainiste. Ce courant, porté notamment par un Philippe Seguin, a constitué le creuset du RPR d'hier, à la fois eurosceptique et profondément attaché à la place de l'État. [...] Pourtant, ces idées loin d'être mortes, rencontrent un vif écho. [...]

    L'Europe est la seconde pomme de discorde de la droite: face à des candidats qui jouent sur les termes, critiquent l'Europe mais refusent d'assumer une critique radicale, les Françaizs ont clairement basculé. Pour une majorité d'entre eux, l'Europe joue contre leurs intérêts. Incapacité à juguler les flux migratoires, source de destruction d'emplois, cheval de Troyes d'une économie libérale: l'Europe porte le chapeau du déclassement.

    L'idée d'un retour en arrière n'est plus taboue pour les Français. Et encore moins à droite: 67% d'entre eux souhaitent renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à réduire ceux de l'Europe. Au cœur de cette idée ressurgit un thème esquissé pendant la campagne de 2012, celui de retrouver la maitrise de son destin, de conserver son identité, son modèle. [...]"

    Michel Janva

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  • Gabrielle Cluzel : « La fracture porte un nom: l'identité »

    Il n'est pas besoin de présenter aux lecteurs de Monde et Vie Gabrielle Cluzel, dont la plume brillante et vive leur est familière. On la retrouve avec bonheur sur le site du Boulevard voltaire et, bien sûr, sur son propre blog... entre autres. Elle répond ici à notre enquête sur la droite.

    Monde et Vie : Gabrielle Cluzel, pensez-vous que les notions de droite et de gauche aient encore on sens aujourd'hui ?

    Gabrielle Cluzel : A défaut d'avoir encore un sens, elles ont encore une utilité : elles sont une commodité de langage, dont je reconnais user moi-même. Mais dans les faits... On assiste à une recomposition du paysage, dans une sorte de tectonique des plaques politiques, et ceux dont les grosses maisons bourgeoises sont sur la ligne de fracture, comme le PS et l’UMP, se retrouvent dans la mouise. Pour le moment, ils parviennent encore à faire le grand écart, mais on sent bien que le grand plongeon est imminent. La belle bâtisse va s'effondrer à grand fracas. Cela m'a spécialement frappée lors du meeting de Sens commun précédant l'élection du président de l'UMP. Je regardais autour de moi, pendant l’intervention de Nicolas Sarkozy : mais qu'avait donc a faire cette population LMPT catholique, traditionnelle, enracinée, polie et méritante, élevant ses enfants dans la rigueur et la discrétion, sagement assise dans la salle, avec ce type sur la tribune qui en était tout le contraire : « show off », bling-bling, toujours entre deux avions, dispensant ses conférences en or massif au Qatar, libéral et libertaire - tolérant, d'ailleurs, jusqu'à les tolérer eux-mêmes -, dont l'épouse très « people » se disait publiquement pour le mariage gay et l'adoption par les homosexuels ?

    Mais on peut en dire autant du parti socialiste : comment un ouvrier d'Arcelor-Mittal pourrait-il continuer de cheminer bras dessus, bras dessous, avec un Jacques Attali ?

    La fracture porte un nom; l'identité. Une identité que cette France bourgeoise, cette France bien élevée qui a manifesté pour LMPT, défend à travers la famille, la filiation, identité sexuée.

    Une identité que la France populaire, la France périphérique, comme l'appelle le géographe Christophe Guilluy, veut conserver, elle, en luttant contre l'immigration massive. Animées par un restant de lutte des classes, ces deux France se regardent pour le moment en chiens de faïence, et pourtant si elles se rassemblaient, elles constitueraient une vraie force politique car toutes deux participent de la France « enracinée » celle qui s'émeut de voir disparaître sa civilisation.

    Vous défendez volontiers les familles, notamment dans les colonnes de Monde et Vie. La famille est une réalité qui concerne tout le monde et pourtant, c'est aussi un thème politique souvent classé « à droite ». Comment l’expliquez-vous ?

    La famille n'est pas à droite, mais elle est par essence « enracinée », ne la représente-t-on pas par un « arbre » généalogique ? Elle est un lieu de hiérarchie et d'autorité. File est un lieu d'identité, de traditions communes. Elle est un lieu de transmission, transmission d’un patrimoine génétique, matériel, culturel. Elle est par essence un lieu, disons le mot même s'il est provocateur, d'exclusion, d'amour exclusif, où les liens filiaux, les liens du sang priment sur les autres. Cela ne vous surprendra pas, je préfère mes enfants à ceux des autres. Et je défie n'importe quelle mère de prétendre le contraire... Bref elle est porteuse de valeurs détestables pour la France émancipée et mondialiste que l'on appelle, pour simplifier, la gauche.

    Vous portez un regard volontiers critique et caustique sur les féministes. Le féminisme est-il forcément de « gauche » ?

    Pas du tout, le féminisme est chrétien ! Saint Paul, réputé le saint le plus misogyne de tout le Sanctoral, n'a-t-il pas dit lui-même : il n'y a plus ni juif, ni grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car tous vous êtes un en Jésus-Christ ? C'est la seule religion qui a permis à la femme de relever la tête. Et d'ailleurs, la gauche est si peu féministe qu'elle s'est longtemps opposée au droit de vote des femmes, redoutant que celles-ci ne votent comme leur curé. Mais pour paraphraser Chesterton, le féminisme est une idée chrétienne devenue folle. Le féminisme aujourd'hui est ridicule, dérisoire et nuisible.

    Né, en mini-jupe, sur les barricades de Mai 68, certains l’ont cru mutin comme une parisienne de Kiraz, il est devenu imposant et tyrannique comme une rombière de Faisant. Une rombière acariâtre avec sa moitié, l’homme occidental, faible et maigrelet, qu'elle morigène toute la sainte journée, mais une rombière aveugle et masochiste avec les enfants qu'en couchant avec la gauche, elle a engendrés et réchauffés dans son sein : Islam, libération sexuelle, laxisme judiciaire...

    A quoi sert de réclamer un « e » à la fin de je ne sais quel mot ou de fustiger les cartables roses, si on fait le lit de la burka et de la polygamie, si on laisse galoper les violeurs dans la nature, si on « traite » les petites filles à peine nubiles comme des veaux aux hormones en leur laissant croire que leur fécondité est une affection chronique ? J'arrête là, la liste serait trop longue.

    A quelles conditions et sur quelles fondations pensez-vous que notre société pourrait aujourd'hui se reconstruire ?

    Je crois beaucoup au rapprochement de ces deux France enracinées que j'évoquais tout à l'heure, il me semble que l'Eglise aurait un rôle à jouer dans cette jonction. La France périphérique, face à la montée de l’islam, redécouvre ses clochers, sa crèche, son atavisme chrétien. On sent bien que la laïcité est sur la touche pour lutter contre l’islamisme, et que la riposte ne peut être que spirituelle. C'est le moment d'arroser et de mettre de l'engrais sur ces petites pousses que l’on voit poindre. De réévangéliser. Mais l'Eglise saura-t-elle saisir cette opportunité ? 

     

    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie mars 2015

  • Régionales : l'UMP nomme des candidats qui ne souhaitent pas revenir sur la loi Taubira

    Le politologue Dominique Reynié a été choisi pour diriger la liste rassemblant l'UMP et l'UDI dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon aux élections du mois de décembre. Connu pour ses positions favorables au lobby LGBT, Reynié est un acteur de la dérive vers la gauche de l'UMP, notamment au sein de la Fondation pour l'Innovation Politique. On se souvient que ce "think tank" chiraquien a apporté dès 2005 son soutien au mariage homosexuel : Dominique Reynié avait eu une place centrale dans cette "ouverture" vers les mouvements homophiles les plus extrémistes, dont Act-Up, notamment lors d'un colloque de décembre 2004.

    Candidate pour l'Ile-de-France, Valérie Pécresse considère que l'abrogation de la loi Taubira est définitivement perdue.

    Dans le Sud-Est, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, également candidat aux régionales, a estimé que si la droite reprenait le pouvoir en 2017, elle ne devrait pas revenir sur la loi Taubira. Ce fidèle de Nicolas Sarkozy a dit avoir plaidé auprès du candidat à la présidence de l'UMP pour "trancher une fois pour toutes" cette question qui divise le parti, afin de "ne plus en faire une affaire de débat". Pour M. Estrosi, la dénaturation du mariage est "une avancée".

    Michel Janva 

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  • "On a préféré faire d'abord passer une loi sur le mariage pour tous et attendre un nouvel attentat"

    Interrogé par le JDD sur la tentative d'attentat du terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam à Villejuif, Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI, déclare :

    "Je constate que les mêmes qui nous accusaient de mille maux après l'affaire Merah disent aujourd'hui que la DGSI a bien fait son travail. Depuis 2012, nous réclamons une nouvelle loi pour prévenir ce genre d'actions. On a préféré faire d'abord passer une loi sur le mariage pour tous et attendre un nouvel attentat…

    Qu'est-ce que la future loi sur le renseignement aurait pu changer dans le cas de Sid Ahmed Ghlam?

    Nous aurions pu plus facilement intercepter les flux avec la Syrie ou retrouver les messages laissés sur les sites de stockage en ligne. Le cryptage n'est pas un problème. La plate-forme nationale de cryptage et de décryptement de la DGSE sait faire. Il faut résonner en matière de cible. Un même individu peut avoir 38 portables. L'IMSI catcher [une "valise" qui se substitue à une borne téléphonique et peut capter tous les portables qui s'y connectent] nous aurait sans doute permis de récupérer tous ses portables et de demander l'écoute de ces numéros à la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité. Plus on a d'outils dans la boîte, mieux on travaille. Plus les agents du renseignement seront juridiquement protégés, plus ils seront efficaces."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pesticides : la contamination alarmante des rivières françaises

    Des pesticides sont présents dans près de 9 points de mesure sur 10 des eaux de rivières. Les normes de qualité des eaux souterraines sont respectées à un peu plus de 80 % seulement.

    On en retrouve un peu partout, même si c’est souvent à dose relativement faible. En tout cas, à des niveaux qui sont inférieurs aux normes de la directive cadre européenne sur l’eau (DCE). L’état de contamination des cours d’eau et les nappes phréatiques par les pesticides que donne à lire une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD) est inquiétant.

    Cet organisme qui dépend du ministère de l’Ecologie signale ainsi un taux de présence de ces substances de 89 % sur l’ensemble des 2.706 points de mesure des eaux de surface du territoire métropolitain (56 % outre-mer hors Guyane). On comprend mieux pourquoi le plan de Ecophyto du Grenelle de l’environnement, visant à diminuer de moitié la consommation de pesticides en 2018, a tourné au flop et pourquoi une nouvelle version s’impose.

    Dans les régions céréalières

    La campagne de prélèvement de 2012 du ministère relève en outre la trace d’au moins 20 pesticides différents dans un cas sur quatre dans ces mêmes eaux de surface. Surtout, « près de 5 % des points de mesure dépassent les normes fixées sur les pesticides », signale l’étude.

    Sans grande surprise, les teneurs les plus élevées se situent dans les régions céréalières, celles de maïsiculture ou de viticulture, notamment le Bassin parisien, les Pays-de-la-Loire, le Sud-Ouest et le couloir du Rhône. Seuls 11 % des points sont exempts de pesticides. Il faut presque toujours aller plus haut (Alpes, Pyrénées) pour les trouver ou alors s’enfoncer dans les déserts ruraux (Corse, sud de l’Auvergne et du Limousin).

    Aucune région n’est épargnée

    Le constat du CGDD sur les eaux souterraines n’est pas plus enviable : 71 % des prélèvements révèlent une contamination et hormis la Corse, aucune région n’est épargnée. Pas même le Massif central où l’élevage prédomine. Situation inquiétante, dans près d’un cas sur cinq (19 %), les normes de qualité DCE ne sont pas respectées. Les dépassements par substance sont les plus nombreux (13 % des points de mesures). Mais la part des « cocktails » de pesticides hors norme n’est pas mince (6% des points).

    Où ces excès sont-il commis ? Globalement au nord de l’Hexagone, dans le couloir rhodanien et le nord de l’Aquitaine. La plus belle « collection » de pesticides revient à la région Ile-de-France où 35 « espèces » différentes ont été retrouvées sur un point précis. Les régions les mieux « pourvues»  (plus de cinq variétés différentes) recouvrent grosso modo les mêmes zones en y additionnant le sud de la Bretagne.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/380975-pesticides-la-contamination-alarmante-des-rivieres-francaises#more-380975

     

  • « Echapper à la mort de la France » de François Billot de Lochner et « Le déclin du courage » d’Alexandre Soljénitsyne

    Note de lecture de Bernard Mazin, essayiste.

    ♦ « Un gouvernement doit dire qu’il n’est pas prêt à payer sa survie d’une politique complaisante à l’égard d’une situation dont il connaîtrait bien les difficultés et les remèdes.»(Raymond Barre)

     Les ouvrages à caractère « programmatique » peuvent être parfois frustrants, soit parce qu’ils versent dans la rhétorique du « y a qu’à, faut qu’on… », soit parce qu’ils se résument le plus souvent à une accumulation de préconisations rédigées par des technocrates imprégnés de l’idéologie dominante.

    François Billot de Lochner a su éviter ces écueils. Il n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, puisqu’il a, entre autres, publié, chez le même éditeur, Douze mesures pour 2012, et Municipales 2013 : 17 propositions.

    Si l’on devait caractériser son dernier opus, Echapper à la mort de la France, on pourrait dire qu’il part d’un abrégé du constat d’Eric Zemmour, pour le décliner en propositions de mesures que beaucoup ont reproché à ce dernier de ne pas avoir assorti son Suicide français. L’auteur assume d’ailleurs explicitement cette référence, en intitulant la première partie de son livre « La France, nation suicidaire ? »

    Dans quatre brefs chapitres aux titres éloquents (L’affaissement politique ; La débâcle économique ; La folle dislocation sociale ; L’effondrement culturel et moral), il dresse le tableau de ce qu’est devenu notre pays depuis 50 ans. Inutile de préciser qu’il s’agit d’un tableau noir, où sont inscrits tous les ingrédients de la décadence que nous dénonçons sans relâche : toute-puissance du système politico-médiatique, confiscation de la démocratie par des élites mortifères, culte de l’ego, de l’indifférenciation et du multiculturalisme, immigration incontrôlée, politique de la ville débouchant sur le communautarisme, discrédit jeté sur la famille et la natalité, mise à mort de la culture par le système éducatif et la propagation du non-art, etc.

    De ces quatre thématiques, celle de la débâcle économique est, à mes yeux, un peu moins convaincante : ce qui y est énoncé n’est pas erroné, mais le sujet est complexe et supporte mal les raccourcis. En outre, il n’est pas, comme les autres, analysé dans une approche métapolitique (évolution du libéralisme ; mondialisation ; cosmopolitisme…), et les mesures proposées ont parfois un air de déjà-vu, et gagneraient à être un peu plus argumentées. Mais compte tenu de la brièveté du livre, on pardonnera à François de Lochner ce qui n’est somme toute qu’un péché véniel.

    Pour le reste, les 30 « mesures de la dernière chance » qui font l’objet de la seconde partie de l’ouvrage sont dans l’esprit de ce que Raymond Barre déclarait en 2005 dans un entretien au journal Les Echos : « Un gouvernement doit dire qu’il n’est pas prêt à payer sa survie d’une politique complaisante à l’égard d’une situation dont il connaîtrait bien les difficultés et les remèdes.»

    En d’autres termes, il s’agit bel et bien d’un programme de gouvernement, mais d’un programme à classer plutôt dans la catégorie churchillienne « de la sueur, du sang et des larmes ».

    Nombre des mesures proposées seront familières au lecteur, du référendum d’initiative populaire à la renégociation des traités européens, de la sortie du commandement intégré de l’OTAN à l’abrogation de la loi Taubira, de la réforme du système éducatif au rétablissement de la liberté d’expression, par la remise en cause de la loi Pleven et des lois mémorielles.

    Certaines sont originales (création d’une garde nationale, création d’un salaire maternel universel, préconisations dans le secteur des médias), d’autres paraîtront un peu vagues (limitation des subventions aux associations), trop timides (par exemple les mesures en matière d’immigration, qui n’osent pas aller jusqu’au renversement des flux migratoires, ou la réforme du régime des retraites, qui ne va pas jusqu’à l’abandon du système par répartition), voire discutables (autonomie totale des universités). Mais l’essentiel n’est pas dans ces critiques de détail. Le point important, et à cet égard l’auteur remplit pleinement son objectif, est que les propositions forment un ensemble de points de repères idéologiquement cohérents, à rebours du politiquement correct. Il ne s’agit pas d’un livre de recettes mais d’un bréviaire pour l’action.

    Restent à trouver les dirigeants politiques qui auraient la longueur dans la durée, la hauteur de vue et la largeur d’épaules nécessaires pour prendre en charge un tel programme. Force est de constater que les conditions ne sont pas a priori réunies dans l’état actuel de la France, où « la grande majorité des électeurs attend de ses élites politiques la capacité à prendre les bonnes décisions, le courage dans l’action, une réelle compréhension des attentes et des aspirations des citoyens […] et une réelle acceptation du jeu démocratique qui consiste à répondre aux souhaits des électeurs ». Or, dans une démarche autiste, « le système politico-médiatique affiche sa suffisance et son mépris complet pour le peuple, qui plus que jamais devient son problème ». Mais l’Histoire n’est jamais écrite : peut-être un jour un homme – ou une femme ? – providentiels émergeront-ils pour enrayer le déclin.

    Et puisqu’il est question de courage, il est opportun de signaler la réédition récente, aux Editions des Belles Lettres, sous le titre Le Déclin du courage, du discours prononcé par Alexandre Soljénitsyne le 8 juin 1978 à l’Université de Harvard. Déshumanisation, atomisation, culte du bien-être matériel, dérive de la notion de liberté : tout ou presque est dit, dans ce texte fondamental, sur l’impasse dans laquelle nous conduit « l’évolution » des sociétés occidentales, et singulièrement de la société américaine.

    Bernard Mazin, 24/04/2015

    – François Billot de Lochner, Echapper à la mort de la France, Ed. François-Xavier de Guibert, janvier 2015, 217 pages.

    – Alexandre Soljenitsyne, Le Déclin du courage, Ed. Les Belles Lettres, février 2015, 64 pages. (Traduit du russe par Geneviève et José Johannet. Préface de Claude Durand. 2e tirage (2014), 2015.

    http://www.polemia.com/echapper-a-la-mort-de-la-france-de-francois-billot-de-lochner/

  • Antiracisme: une juste cause dévoyée à des fins politiciennes?...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

    Nous reproduisons ici une remarquable tribune d'Hervé Juvin, publiée par le Figaro et reproduite par La plume à gratter, dans laquelle il dénonce l'instrumentalisation de l'antiracisme par le gouvernement et ses effets destructeurs...

    Et une loi sur la répression des propos racistes de plus. Qui peut être contre ? Après l’émotion suscitée par les crimes de janvier, dont l’un des objets manifestes est de terroriser ceux qui résistent à l’islamisation de la France, beaucoup peuvent pourtant s’interroger : est-ce la bonne réponse ?

    Les Français constatent chaque jour que les flux migratoires sont une réalité d’importance dont il devrait être licite de débattre. Or ils se souviennent qu’on ne leur a jamais demandé leur avis et que le changement d’origine de la population française, l’une des transformations majeures de la France au cours des trente dernières années, a été subi, tenu en lisière du débat démocratique, que ses effets n’ont jamais été évalués, et qu’il n’a jamais fait l’objet d’un vote ou d’une loi ; c’est un décret qui a autorisé le regroupement familial ! Ils posent de plus en plus ouvertement la question. Voilà pourquoi la loi s’efforce d’entretenir cette mystification qui est au cœur d’un discours bien rôdé depuis la récupération de la « Marche des Beurs » par SOS Racisme et la culpabilisation des Français, poursuivie par le rapport Tuot (Conseil d’État, 2014) : tout se passe bien, d’ailleurs il ne se passe rien, il est interdit de dire qu’il y a des problèmes. Tout se passe bien, et si ça se passe mal, c’est de votre faute !

    Le déni du réel dans lequel s’enfonce la France commence par la censure des mots. Sera-t-il possible de dire d’un Noir qu’il est noir, d’un Blanc qu’il est blanc, et qu’une soucoupe est une soucoupe ? L’idéologie de l’individu absolu répond que non. L’individu hors sol, que ne détermine rien, ni son origine, ni son âge, ni son sexe, ni sa foi, voilà l’idéal. Substituer l’individu abstrait, fiction juridique, aux hommes d’ici, des leurs et d’une histoire, voilà l’objet. Désintégrer ces liens, ces appartenances, ces communautés qui font de l’individu une personne, qui lui donnent une identité, voilà l’urgence !

    Nous sommes au cœur de la Grande Séparation moderne. La séparation de naguère passait dans l’espace, dans la langue et dans les mœurs, entre des sociétés humaines auxquelles elle assurait la liberté de se conduire, de choisir leur destin et d’approfondir cette diversité splendide des mœurs, des cultures et des croyances qui constitue la civilisation humaine, qui n’est pas si elle n’est pas plurielle ; « il n’y a pas de civilisation s’il n’y a pas des civilisations » (Claude Lévi-Strauss). La séparation moderne met fin à cette diversité des sociétés humaines et coupe l’individu de toutes les déterminations par lesquelles l’histoire, la nation, la culture ou la religion faisaient de lui le membre d’une communauté, l’acteur d’une société et un citoyen responsable. Comme l’analyse depuis longtemps Marcel Gauchet, il n’y a que des individus qui ont des droits, et rien d’autre ne peut les singulariser ; voilà l’idéologie moderne, voilà ce qui réalise la grande séparation d’avec l’histoire comme avec la nature, voilà comment le droit entreprend d’en finir avec les nations, de dissoudre les peuples, et d’étouffer la démocratie au nom de l’Homme nouveau.

    Le paradoxe est double. D’abord, l’antiracisme, au nom de l’égalité et du droit à la différence, est porteur d’une indifférenciation destructrices des cultures et des identités, à la fin de la diversité des sociétés humaines. Il promeut ce qu’il veut combattre : l’avènement d’un modèle occidentaliste qui entend faire du monde une grande Amérique au nom de l’universel. Est-ce le destin de tout Malien, de tout Malgache, de tout Algérien de devenir un Français comme les autres ? C’est que l’antiracisme confond inégalité et différence. Il affirme que la nature fait des hommes tous les mêmes, sans percevoir que ce naturalisme est la négation du travail patient, millénaire, des cultures pour se distinguer, se singulariser et se transmettre. A cet égard, les formes dévoyées de l’antiracisme constituent un anti-humanisme ou, si l’on veut,  une expression de la haine contre la culture qui trouve actuellement des expressions inédites dans le monde d’Internet, du management et du transhumanisme. Voilà qui conduit à la négation des cultures, qui ne peuvent vivre que dans un certain degré de séparation avec d’autres cultures, dans une certaine unité interne assurée par des frontières, l’éloignement, les identités singulières.

    Dévoyer un grand et juste combat à des fins politiciennes est plus que méprisable, c’est dangereux. la négation de la condition humaine, qui est toujours enracinée dans un milieu, dans un contexte, dans une mémoire, fait l’impasse sur la question du moment : Comment faire société entre nous ? La Nation répondait : quelques soient leur origine, leur foi, et leurs idées, la France unit tous ceux qui la préfèrent. Le couvercle de la nation tenait ensemble ce que tout le reste séparait. La réponse disparaît, avec cette grande séparation qui nous dépouille de ce qui fait de nous des Français, les hommes de cette terre et des nôtres, pour en finir avec toute résistance au nouvel ordre mondial, du droit, du contrat et du marché.

    Et nous en sommes là, à la montée d’une police des idées, des mots et de la pensée, qui pourrait bien réussir ce prodige paradoxal : faire de la race ce qu’était le sexe au XIXème siècle, ce à quoi il est tellement interdit de penser et de dire qu’on y pense toujours et qu’on ne voit plus qu’elle. L’inflation de l’antiracisme produisant le racisme ? Prodige assez banal des politiques médiocres qui pensent changer le réel par décret et se garder des choses en supprimant les mots.

    Hervé Juvin (Le Figaro, 17 avril 2015)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Logement social : le vivre-ensemble au forceps

    Transformer de bureaux en logements sociaux, Anne Hidalgo y tient. Par pragmatisme – il n’y a pas tellement d’autre moyen de créer du logement dans Paris — et aussi parce que cela sert son idéologie du vivre-ensemble à marche forcée.

    D’un côté, selon l’APUR, il y aurait 800 000 m2 de bureaux vides dans la capitale, dont 300 000 d’obsolètes. De l’autre, ce ne sont pas moins de 135 000 postulants qui attendent un HML. Pire, l’Île-de-France, qui représente 20 % de la population française, ne représente plus que 10 % de la construction totale de logements. Il faut dire que Paris est l’une des villes les plus denses d’Europe, difficile donc d’y trouver de la place pour construire de nouveaux logements (ce qui n’est pas le cas de la petite et grande couronne).

    L’équation est donc simple : il suffit de puiser dans ce parc de bureaux vides pour les transformer en logements. C’est le choix de la mairie de Paris, qui prévoit d’utiliser 250.000 m² de bureaux vides d’ici 2020 pour créer de nouveaux logements. Selon la mairie, plus de 378.000 m² de bureaux ont déjà permis la réalisation de 5 400 logements entre 2001 et 2012.
    Anne Hidalgo va donc aller plus loin et souhaite pousser les promoteurs vers la conversion des bureaux en habitat. La carotte, ce serait qu’ils puissent être « exonérés de taxes d’aménagement et aussi, de manière temporaire, de taxe foncière », explique Ian Brossat, l’adjoint responsable du Logement (PCF). Le revers de la médaille pour eux, ce seront les 25 % de logements sociaux que prévoit la loi pour tout programme immobilier, la Ville de Paris ayant l’objectif de financer 7.000 à 7.500 logements sociaux par an. Et cela sert de plus l’idéologie du vivre-ensemble, puisque la majorité des bureaux visés sont situés dans le VIIIe et IXe arrondissement de la capitale.

    « C’est un levier majeur pour introduire de la mixité sociale dans les arrondissements au cœur de Paris », se félicite Ian Brossat.

    Le prétexte est que les immeubles haussmanniens visés seront les plus faciles à réhabiliter. La réalité, c’est que le taux de refus de logements sociaux atteint 40 %. La situation concerne les « PLS », ces logements sociaux réservés aux classes moyennes, lesquelles refusent d’habiter dans des quartiers à forte mixité sociale… et/ou culturelle. Les refus concernent d’ailleurs aussi bien des appartements rénovés que des habitations flambantes neuves, particulièrement dans les arrondissements nord et est de la capitale. « Cela se produit aussi dans le XVIIe. », confirme le conseiller UMP de Paris Jérôme Dubus. L’élu les comprend : « Les gens trouvent les loyers trop élevés pour des secteurs dégradés en termes de sécurité. »

    Bref, le vivre-ensemble ayant échoué dans les quartiers populaires, il est urgent de l’implanter dans les quartiers bourgeois afin qu’il y échoue également.

    http://fr.novopress.info/

  • La vaccination contre l’hépatite B discrètement devenue obligatoire

    « Les vaccins suivants : Tetravac®, Pentavac®, InfanrixTetra®, InfanrixQuinta® sont en rupture de stock. Les médecins sont donc obligés de vacciner les bébés contre l’hépatite B même s’ils ne le veulent pas. » explique la Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations. « On comprend difficilement comment deux grands laboratoires internationaux producteurs de vaccins voient leurs chaînes de fabrication des vaccins analogues se mettre en roue libre puis en panne sèche en même temps (…)

    Un message a été adressé à GSK et à Sanofi Pasteur pour demander les raisons de cette rupture de stock. GSK a renvoyé cette réponse polie, mais sibylline : « Suite à votre demande d’information et afin de pouvoir y apporter une réponse rapide et de qualité, nous avons besoin d’informations complémentaires. Merci de bien vouloir nous contacter au 01 39 17 84 44 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h. Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’assurance de notre considération distinguée ». Sanofi-Pasteur fait le mort ou ne daigne répondre. »

    Mais rassurez-vous, tout cela n’est évidemment que pour votre bien !

    http://www.contre-info.com/

  • Le combat politique de Marion Maréchal Le Pen accompagné par sa foi

    Marion Maréchal-Le Pen a été invitée dans l'émission Bistro Libertés animé par Martial Bild sur TV Libertés. Présent en a retranscris un extrait :

    "Martial Bild : Etes-vous catholique ?

    BMarion Maréchal-Le Pen : Je suis catholique oui. J’ai une vraie démarche spirituelle même si je ne suis pas la plus pratiquante des catholiques, mea culpa. La question fondamentale c’est que c’est important pour moi.C’est quelque chose qui structure mon combat indéniablement, c’est une chose qui m’accompagne dans mon combat, parce que croyez-moi il y a des grands moments de solitude en politique. Ce qui est intéressant dans la prière et la religion c’est que cela permet une remise en question et une introspection et parfois des petites leçons d’humilité qui sont nécessaires. Et puis dans de grands moments d’angoisse, prier et avoir le sentiment de ne pas être totalement seul est quand même utile. C’est évidemment quelque chose qui anime mon combat et je le dis fièrement. Parce que je pense que le grand drame des catholiques en France aujourd’hui, c’est qu’ils sont désarmés psychologiquement. Ils sont dans une espèce de honte, de culpabilité, de moins en moins mais quand même. Malheureux comme un catholique en France : c’est absolument terrible ce qu’ils peuvent subir, même politiquement et le deux poids, deux mesures permanent. Si je peux servir au moins à ça un minimum, à permettre aux catholiques de France de droite de se sentir fiers, c’est ce que j’ai envie de leur dire et c’est ce que j’ai aussi un peu envie de porter tant que je pourrai le faire."

    Michel Janva

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