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France et politique française - Page 3631

  • La manif pour tous devient un parti politique

    LCe matin, le Journal Officielannonçait cette décision de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en date du 13 avril 2015 :

    "l'association de financement du groupement politique La manif pour tous, dont le siège social est situé 115, rue de l'Abbé-Groult, 75015 Paris, est agréée en qualité d'association de financement du parti politique « La manif pour tous » pour exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national (métropole et outre-mer)"

    L'association explique que le but n'est pas de présenter des candidats mais de faciliter le financement du mouvement comme le souligne Albéric Dumont, vice-président de la Manif pour tous :

    "Nous restons une association loi 1901 mais avec la qualité de parti politique". "Nous ne faisons pas ça pour présenter des candidats, ça ne changera rien à nos actions". "Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts, pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l'administration".

    Ludovine de La Rochère ajoute :

    "C'est une décision technique, une mise en cohérence de notre statut juridique avec notre activité militante et rien d'autre". "On aurait dû le faire depuis longtemps".

    Par conséquent, les donateurs de la Manif pour Tous pourront bénéficier d'une déduction fiscale.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ITV : Julien Rochedy l'ancien directeur du FNJ s'explique sur le communautarisme !

  • La Notion d’identité divise les droites : pour combien de temps encore ?

    Jusqu’au début des années 2000, la science politique, tout en donnant de l’« extrême droite » des définitions très différentes selon les auteurs, s’accordait pour considérer que cette famille politique différait des droites conservatrices et libérales sur divers sujets fondamentaux. L’adhésion des droites traditionnelles à une conception inclusive de la nation, donc à une définition contractuelle de l’identité nationale, semblait le point non négociable empêchant une recomposition complète des droites européennes, qui aurait mis fin à l’ostracisme dont est l’objet, depuis 1945, toute idéologie ou formation suspectée de complaisance envers le racisme et la xénophobie, pour ne rien dire de l’antisémitisme.

    C’est alors que sont apparues plusieurs formations dont la nature, l’histoire et, au besoin, la pratique de gouvernement ont démontré l’existence de droites populistes et xénophobes hybrides, à mi-chemin entre opposition globale au « système » et participation à celui-ci, rendue possible par des succès électoraux conséquents.

    Citons la mue idéologique du vieux parti agrarien suisse, l’Union démocratique du centre ; la percée du FPÖ autrichien sous la houlette de Jörg Haider ; la participation durable aux gouvernements Berlusconi de la Lega nord et le rôle joué par le Dansk Folkeparti dans la vie politique danoise ainsi que le bref coup de tonnerre dans le paysage néerlandais que fut la Lijst Pim Fortuyn. Pendant que l’antifascisme traditionnel continuait à penser l’émergence des populismes xénophobes selon les schémas habituels de la continuité entre les années 30-40 et aujourd’hui, les extrêmes droites européennes révisaient leur logiciel politique. Les plus radicales prenaient acte du fait qu’elles demeureraient infréquentables si elles ne faisaient pas au moins quelques concessions aux règles du jeu démocratique : il n’y a plus guère désormais d’extrême droite putschiste, le fascisme assumé amène l’ostracisation, le néonazisme est une contre-culture de marge sans avenir politique. Simultanément, au sein des droites de gouvernement, la nécessité de récupérer les électeurs des partis nationaux-populistes eut pour résultat une offensive idéologique sans précédent autour de la promotion de trois valeurs : la sécurité, la critique de l’immigration et une vision identitaire de la nationalité. Ce ne sont pas ces valeurs en tant que telles qui déterminent l’appartenance à l’extrême droite ou le fait de faire des concessions à celle-ci : c’est l’établissement d’un lien causal entre insécurité et origine ethnico-religieuse, entre origine et capacité à devenir citoyen.

    À l’extrême droite du champ politique, il existe désormais trois catégories distinctes de formations : les partis à vocation gouvernementale, les partis de témoignage et des partis hybrides, comme le FPÖ, le Vlaams Belang en Belgique et le Front national français, qui s’efforcent de faire cohabiter radicalité idéologique et pragmatisme tactique tout en affirmant clairement leur vocation à exercer le pouvoir dans le cadre d’une stratégie annoncée de normalisation et de respectabilité. Nous nous intéresserons ici aux droites populistes et xénophobes radicalisées, donc à la plupart des partis à vocation gouvernementale auxquels est accolée l’étiquette, plus médiatique que scientifique, d’« extrême droite ». Nous tenterons aussi de déterminer dans quelle mesure leur discours est susceptible d’entraîner celui des droites conservatrices et libérales traditionnelles vers des rivages nouveaux, vers une forme d’hybridation qui aboutirait en particulier à la promotion d’une vision ethniciste de l’identité nationale et européenne.

    Quelles sont les formations de droite radicale qui réussissent aujourd’hui électoralement ? Il s’agit de formations qui sont parfois des scissions droitières de partis libéraux ou conservateurs (Wilders vient du VVD libéral, sa trajectoire politique ressemble à celle de Philippe de Villiers), parfois des formations établies qui ont subi un cours de radicalisation (l’UDC suisse sous la houlette de Christoph Blocher), parfois d’acteurs nouveaux, comme la Ligue du Nord. Leur fond commun est une critique sévère de la déconnection entre les élites et le peuple, qui débouche sur la mise en opposition d’une démocratie représentative dévoyée et d’une démocratie directe qui permettrait de gouverner selon la voix provenant du « bon sens populaire ». Elles partagent également la volonté de distinguer entre une droite faussement de droite, car gangrenée par le relativisme culturel, la permissivité et le politiquement correct, et une droite entièrement décomplexée, idéologiquement offensive, promouvant une forme d’identité nationale rompant avec la tradition contractuelle. Au coeur du débat : la critique du multiculturalisme, ou plutôt un habile paravent de celle-ci, qui en elle-même est légitime. On perçoit en effet sans difficulté que dans l’esprit d’Umberto Bossi par exemple, il n’est pas demandé à l’étranger de s’intégrer, ni même de s’assimiler : le projet identitaire « padanien », qui est une pure construction intellectuelle, repose sur l’idée même de non-assimilabilité des individus n’appartenant pas, par la naissance et par l’hérédité, à la communauté ethnique.

    Le multiculturalisme que ces partis décrient n’est pas la coexistence, sur le territoire d’un État, de normes juridiques distinctes selon l’appartenance ethnique ou religieuse : cela n’existe nulle part en Europe occidentale. Cela n’est pas non plus le relativisme culturel, qui lui existe bien et qu’ont légitimé, dans les années postcoloniales, un certain masochisme et une certaine culpabilité occidentales. Pour Wilders comme pour Blocher, le multiculturalisme consiste en la présence sur le territoire national de personnes et de cultures étrangères aux références européennes et chrétiennes. Raison pour laquelle l’un et l’autre réclament l’interdiction du Coran et non de la lecture qu’en font les islamistes, tout comme ils dénoncent l’islam et non l’islamisme.

    L’une des principales innovations de ces formations de type nouveau est de construire un programme politique d’exclusion sur la base de valeurs issues de la philosophie des Lumières. Alors que l’extrême droite de témoignage appelle à « la victoire de l’Europe blanche à laquelle nous oeuvrons (1)», les populismes scandinaves et néerlandais expliquent plus subtilement la nécessité pour les sociétés européennes de préserver les acquis de tolérance politique et religieuse, de défendre l’égalité des sexes et les droits des femmes, de prôner la liberté de la morale privée et les droits des homosexuels, et enfin de veiller à rétablir une laïcité sourcilleuse, argument d’ailleurs sujet à caution dans la mesure où ils ne remettent nullement en cause la place occupée dans le système politique par des partis politiques chrétiens parfois fondamentalistes (Pays-Bas), ou par une religion officielle (le luthéranisme est même religion d’État en Norvège). Mais il est d’autres valeurs clés, dans leur programme, qui peuvent historiquement être associées à la gauche ou au libéralisme politique : citons le droit des citoyens à la sécurité, la valorisation du travail, l’ascension sociale par le mérite, toutes idées que ces mouvements reprochent aux élites d’avoir oubliées ou dévoyées et que le bon sens supposément inné du peuple doit leur rappeler.

    À l’inverse, et c’est leur contradiction majeure, ces partis promeuvent une vision de l’identité nationale qui diffère fondamentalement de celle proposée par la tradition libérale- conservatrice construite à partir des principes de 1789, sur la notion d’une citoyenneté acquise contractuellement, par l’effet de la volonté et sur la base des valeurs universelles des droits de l’homme. Dans les formations du type populiste scandinave, chez l’UDC suisse Oskar Freysinger comme chez Umberto Bossi et sa « jeune garde » d’élus leghistes, l’identité prime sur la nation, le Heimat sur la patrie : elle est invariante, fixée par l’espace, l’histoire et la tradition. La référence à l’ethnie n’est plus un tabou : « La Padanie est une terre, écrit Fredrico Prati, mais c’est ensuite un concept d’ordre ethnique, c’est un ensemble de peuples que rapprochent les liens du sang et des traditions (2). » Cette vision de l’identité est ethnodifférentialiste et reformule sur ce sujet les idées de la Nouvelle droite des années 70, mais elle est diamétralement opposée à ce que propose la Nouvelle droite des années 2000, puisque Alain de Benoist et le GRECE affirment que « l’identité ethnoculturelle des différentes communautés qui vivent en France aujourd’hui doit cesser d’être rabattuesur le domaine privé, pour faire l’objet d’une véritable reconnaissance dans la sphère publique (3)».

    Les formations de type « droites radicalisées » rompent avec le consensus qui prévaut encore sur la question de l’identité et qui part de deux postulats : celui que l’acquisition de la nationalité repose sur l’adhésion à des valeurs ; celui que cette adhésion passe par l’intégration à une culture dominante, mais pas par la négation des cultures d’origine sitôt qu’elles ne nient pas ouvertement les valeurs de base du pacte social. Précisément, dans les années à venir, les droites de gouvernement seront confrontées à un problème majeur dans la définition qu’elles proposent de l’identité nationale. Ou bien elles choisiront de continuer à défendre un modèle de citoyenneté ouvert, ce qui ne leur permettra pas de récupérer en même temps l’électorat des partis nationaux-populistes (du type Front national en France), ou bien elles feront de cette manoeuvre politique une priorité et leur discours sur la nation deviendra nécessairement « identitaire ». Dans ce dernier cas, elles valoriseront une identité ethnico-culturelle qui articulera enracinements local, régional et national dans le cadre plus large d’une Europe des ethnies. Cela n’est pas une lubie ou un scénario catastrophe : de plus en plus fédérale, l’Union européenne tend à gommer l’échelon de l’État-nation classique et à laisser éclore de grandes entités possédant une cohérence à la fois historique, économique, politique et culturelle comme la Flandre, le Pays basque ou la Catalogne, lesquelles ont nombre d’attributs traditionnels de l’État et peuvent très bien s’intégrer (sans guerre civile d’ailleurs), dans le cadre plus lâche d’une Belgique ou d’une Espagne quasiment confédérales.

    Dans le cas français, ce débat entre deux définitions de l’identité signifie que la politique actuelle consistant à définir de manière de plus en plus restrictive les conditions d’appartenance à la communauté nationale butera à un moment sur cette évidence : pour le noyau dur des électeurs du FN, l’identité française ne peut s’acquérir que si on est ethniquement européen et elle suppose l’acceptation du fonds catholique de nos valeurs, au moins comme norme culturelle à l’occasion rebaptisée du vocable trompeur de « judéo-chrétienne ». Tous les efforts de la droite pour chasser — au moins en paroles — sur les terres du FN ont de grandes chances d’échouer, parce que la mise en avant de la notion d’identité suppose une cohérence entre les différents niveaux d’identité, du plus proche (le pays, la région ou la province) au plus lointain (la civilisation européenne) en passant par la nation. Or, sur ce terrain, les droites identitaires ont l’avantage : « Une terre, un peuple » sera toujours plus facile à faire comprendre que de stigmatiser les Roms en faisant l’apologie de l’élargissement de l’Union européenne vers les Balkans et de promouvoir la « diversité » des élites françaises en mettant en avant la notion, juridiquement inexistante, de « Français d’origine étrangère (4)». Le pari de Marine Le Pen est qu’au sein de la droite de gouvernement, une fraction acceptera, notamment en cas de défaite en 2012, de rejoindre une union des « droites nationales » qui accepterait la définition identitaire de la nation. Le cas de figure n’est pas si irréaliste.

    L’avenir des thèmes identitaires au sein des droites européennes participe du mouvement plus large qui a vu émerger, dès les années 70, l’idée ethnodifférentialiste, dont Pierre-André Taguieff a montré comment elle se substituait au racisme hiérarchisant, inéluctablement associé à la folie national-socialiste. Reformulée après le 11 septembre 2001 dans le contexte nouveau du « choc des civilisations » et de la désignation de l’islam comme ennemi principal des peuples européens, l’idée identitaire semble à même de permettre à l’extrême droite de s’insérer progressivement dans une « zone grise » se situant à la limite des droites de gouvernement et des populismes radicaux. Son relatif succès électoral, outre qu’il force déjà les droites conservatrices à reformuler leur doctrine de l’identité nationale » dans le sens d’un raidissement idéologique, prouve que la question du rapport entre les identités communautaires et la nation sera l’un des grands débats intellectuels et politiques des années à venir.

    notes

    1 Pierre Vial, du mouvement Terre et Peuple, lors de la « Quatrième journée de synthèse nationale », tenue à Paris le 11 novembre 2010.

    2 Militant leghiste, Prati a publié un livre au titre évocateur : Völkische Weltanschauung, Effepi Edizioni, Gènes, 2009.

    3 A. de Benoist et Ch. Champetier, « Manifeste de la Nouvelle droite de l’an 2000 », Éléments, n° 94, février 1999. Le GRECE des années 80 a été agité par une controverse sur cette définition de l’idéologie identitaire. À la conception « communautarienne » d’Alain de Benoist s’oppose celle de Pierre Vial : celle de « la fin du monde blanc » décrite par Jean Raspail en 1973 dans son roman Le Camp des saints.

    4 Laquelle par ailleurs est intuitivement comprise par la fraction la plus ethnocentrique de l’électorat comme signifiant « d’origine non européenne » et non chrétienne.

    Première parution : Jean-Yves Camus, » La notion d’identité divise les droites : pour combien de temps encore ? », La Règle du jeu, mai 2011, pp.1-8.

    source : 

    http://tempspresents.com/2011/07/13/jean-yves-camus-identite-divise-droites/

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukAZuEFlAFQTHAuTT.shtml

  • Total Record

    Grande émotion au Palais Bourbon dans le débat sur la loi de "Renseignement Total"?? Même pas ! L'hémicycle était vide mercredi dernier*. On entend certains députés dirent du bout des lèvres qu'ils ne voteront pas le projet en l'état pour se démarquer des bataillons de godillots, mais on sait que la procédure accélérée décidée par les services du Premier ministre va ramasser les états d'âme dans les filets de la discipline de vote. C'est plié. Mais finalement rien ne change, le cambriolage d'Etat devient légal et forcé, à tel point que les hébergeurs de clouds réfléchissent ce matin à imiter Altern dans l'exode, pour au moins suivre leurs clients qui eux vont sortir carrément de la zone criblée. Confieriez-vous vos secrets industriels et financiers aux services secrets de votre pays ou aux conseillers de Matignon ? Délire !

    Il n'est pas même besoin de lire l'excellent bouquin de révélations de Glenn Greenwald, No Place To Hide, pour savoir que les écoutes sont généralisées depuis longtemps, depuis en fait que le réseau anglo-saxon Echelon¹ a été décalqué en France dans le réseau national Frenchelon (circa 1998). 

    En fait la loi "Renseignement Total" met aujourd'hui l'Etat invasif à l'abri de procès. On se reportera avec profit à l'enquête du Monde du 4 juillet 2013 (clic). Tout y est. Les socialistes légalisent maintenant l'existant et en profitent pour se soustraire à la loi naturelle de libre parole qui pourrait les mener un jour dans le box des tribunaux si le vent tournait : "Je n'ai fait qu'appliquer la loi, monsieur le président". Leurs pseudo-adversaires sont d'accord pour la même raison et cherchent eux-aussi un bénéfice populiste : l'affaire est enveloppée dans la fumée de la lutte anti-terroriste qui passe très bien dans le psychisme du Veau national. Et cela mérite un paragraphe à part.

    Que voit-on en retournant l'image ?

    Un peuple pour lequel on a constitutionnalisé le principe de précaution (in art.5) a peur de son ombre, et chacun devine que le terrorisme est une affaire d'ombre, ha ha ! Duel dans l'ombre entre les forces de protection de l'étable nationale et les loups solitaires qui ne sortent que la nuit à la pleine lune. Le veau se chie dessus rien que d'y penser. D'où la facilité avec laquelle on l'a fait marcher par millions dans les rues pour "venger" le dépêchement islamique de caricaturistes en faillite ! 

    Il sent bien que cela ne va pas suffire à séparer le semtex de son détonateur, aussi est-il d'avance prêt pour avaliser tout ce qui donnera, même sans certitude aucune, l'illusion d'une sécurité, l'illusion d'un combat, au moins l'illusion : « Chaque jour, les systèmes d'acquisition de données de la NSA américaine interceptent et stockent 1,7 milliards d'emails, appels téléphoniques et autres communications. La NSA trie une fraction de ces données sur 70 centres de traitement avec le même problème que celui rencontré par toute agence de renseignement du circuit : aucune n'a assez d'analystes et de traducteurs pour exploiter cette masse quotidienne » (Edward Snowden à Glenn Greenwald). Mais qu'importe ! On ne peut rester sans rien faire... n'est-ce pas ?

    Ben justement, en face eux non plus !

    Les procédés de cryptage des communications sont en progrès constant, un peu comme dans une guerre. Aussi doit-on s'attendre à ce que les organisations terroristes ou assimilées, capables de pirater des sites médiatiques comme Le Soir de Bruxelles ou TV5Monde, soient également en capacité de crypter toutes leurs communications, voire de distribuer des portables déjà sécurisés à leurs adhérents. Square, Blackphone, Cryptocat, RedPhone, TextSecure, Wickr, Ostel, PGP, autant de projets de résistance à la NSA et à ses affidés. Passez voir Branchez-vous pour comprendre comment plonger dans le trou noir et pourquoi ne resteront capturées que les métadonnées² des communications, du moins pour le moment et encore, ce qui est déjà beaucoup mais n'apporte la preuve de rien, sauf à transcrire tout. Colossal défi que relèverait un jour bientôt l'ordinateur quantique que développerait la NSA ? Il est loin le temps des supercalculateurs Cray One. L'agence recrute des matheux à prix d'or. Le cerveau peut battre le robot : avis aux étudiants doués en mal de projet, l'espionnage a besoin de vous, la création d'algorithmes² ne connaît pas ses limites.

    Quant à ceux qui dénoncent la possibilité légale désormais d'infiltration de leur mouvement comme on l'entend chez La Manif Pour Tous³, ils manifestent une naïveté étonnante en pensant que celui-ci ne l'est pas déjà ! Tout mouvement politique est "observé" et la meilleure manière est l'infiltration, c'est un très vieux procédé à l'efficacité prouvée. Cette infiltration peut même être ouverte, la permission en étant demandée clairement au premier responsable de l'organisation visée en échange d'une tranquillité garantie pour sa famille et lui. Combien sont-ils ceux qui résistent à cette pression ? J'en connais aussi qui ont fermé boutique à première convocation de la DGSI.

    Finalement pour combattre les contempteurs du Système et autres dissidents idéologiques, il suffit déjà de faire croire au populaire du retour de la Stasi, cette idée seule calme déjà les déviances comme c'est écrit dans "1984". Le projet de loi dont on parle en exagérant les effets puisqu'il ne s'agit que de légaliser des pratiques déjà anciennes, a fait la moitié du travail. Finissons-en par la question qui tue : la diffusion de moyens de protection de sa vie privée contrevient-elle à la loi de Renseignement Total 1984 et mérite-t-elle d'être condamnée en justice ? J'entends des pas lourds qui montent l'escalier, le poids du bélier sans doute.

    Notes :

    (*) le projet de loi a été voté en première lecture dans la nuit de mercredi par 30 députés (trente !) dont 5 ont voté contre. 30 sur 577 ! No comments.

    (1) appartenant aux Five Eyes : USA, UK et ses trois dominions.

    (2) algorithmes et métadonnées par ici (clic)  

    (3) lu sur Twitter

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Sid Ahmed Ghlam : La menace se précise

    Comme les Kouachi, Coulibaly et autres Merah, Sid Ahmed Ghlam, interpellé dimanche alors qu’il préparait un attentat contre des églises de Villejuif, a bénéficié du laxisme français en matière d’immigration. Comme eux, il a un passé de petit délinquant ayant basculé dans le djihadisme. Comme eux encore, il était bien connu de la DGSI. Mais comme eux, hélas, il aura fallu attendre qu’il passe à l’acte pour que la police l’interpelle. Bref, loin de démontrer l’efficacité du dispositif antiterroriste français, cette nouvelle affaire nous prouve que les leçons des attentats de janvier n’ont pas été tirées et qu’il faut craindre le pire pour l’avenir.

    Sid Ahmed Ghlam : La menace se préciseUn « dossier très lourd »

    Interpellé fortuitement après avoir appelé le SAMU pour une blessure à la jambe, Ghlam, étudiant algérien arrivé en France en 2001 par le biais du regroupement familial, pourrait bien voir sa garde à vue prolongée jusqu’à six jours. C’est que, indiquait une source judiciaire, « le dossier serait très lourd » et l’« on relève d’inquiétantes similitudes avec le dossier Kouachi-Coulibaly ». Un « dossier très lourd » qui ne l’a pas empêché de préparer ses attentats, d’assassiner Aurélie Châtelain et, s’il n’avait pas lui-même alerté les secours, ne l’aurait pas empêché de fusiller les fidèles de deux églises.

     

    Pourtant bien connu du renseignement, Ghlam faisait l’objet d’une fiche de sûreté, impliquant normalement une « surveillance discrète ». Par deux fois, il avait été entendu par la DGSI. Et par deux fois, il avait été relâché dans la nature. Au printemps 2014, après avoir exprimé sur Facebook sa volonté de partir en Syrie. Puis au début de 2015, après un séjour en Turquie. Et depuis ? Il poursuivait peinard ses activités criminelles, recevant même directement ses ordres de Syrie.

    Tous les ingrédients du carnage

    Aussi n’est-on pas surpris d’apprendre que les policiers ont découvert chez lui un véritable arsenal d’armes de guerre, des documents à la gloire de l’EI et des plans « établissant sans ambiguïté » qu’il projetait un attentat « imminent » contre des églises de Villejuif. Comme l’on n’est pas surpris non plus de voir aujourd’hui l’enquête s’orienter vers de probables complicités.

    Chez Ghlam en effet, on retrouve tous les ingrédients qui ont conduit aux carnages des Merah, Kouachi et Coulibaly. Une immigration incontrôlée, qui a offert à ces gens la possibilité d’agir sur notre sol. Un laxisme judiciaire, qui leur a permis de le faire sans être inquiétés. Et une politique communautariste, qui les y a presque encouragés.

    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le FN avait donc raison d’indiquer mercredi qu’« il est (…) grand temps de mettre en œuvre un plan global de lutte contre le terrorisme islamiste, qui passe notamment par l’arrêt de l’immigration (…), le rétablissement immédiat de nos frontières nationales, le renvoi systématique des étrangers liés à la mouvance islamiste et par la déchéance de nationalité des binationaux impliqués dans le djihadisme ».

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/186296/sid-ahmed-ghlam-menace-se-precise/#more-186296

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  • Quand Hollande joue à pile ou face avec Poutine

    Vladimir Poutine, bon prince, a laissé entendre aux journalistes qu'il avait entièrement confiance dans la parole française et qu'un remboursement interviendrait aussitôt qu'une décision définitive serait prise de garder les porte-hélicoptères.

     

    Quand ce vendredi, à Erevan, le président Hollande rencontrera son homologue russe, il va bien sûr verser une larme, comme il sait si bien le faire, sur le centenaire du génocide qui a décimé les populations arméniennes de Turquie, mais il va aussi se saisir d’une pièce de 2 euros pour lui dire « pile ou face ? » Et avec son air dégagé, en roulant des yeux, François Hollande va préciser : pile, on vous rembourse le milliard 200 millions des navires de guerre Mistral. Face, on vous les envoie dès que nous aurons décidé, d’un commun accord, de l’avenir de l’Ukraine… ou en tout cas, ce sera tout comme.



    En attendant, le contrat en bonne et due forme signé, en 2011, du temps de Sarkozy avec Moscou, reste dans le tiroir gauche du bureau de l’Élysée, et coûte à la France une petite fortune quotidienne dans l’entretien de ces beaux navires qui restent à quai à Saint-Nazaire. Le premier navire, prêt à naviguer, le Vladivostok, coûte chaque mois depuis septembre dernier 2,5 millions d’euros. Son frère jumeau, le Sébastopol, sera terminé l’an prochain et augmentera la note à payer d’autant. 

Alors, François Hollande s’offre le luxe de jouer les gros bras face à Vladimir Poutine. Il joue surtout avec notre argent et une valeur non négociable : celle du respect d’un contrat entre deux États. Faudra-t-il rembourser les 890 millions d’euros plus les intérêts déjà versés par Moscou, ou perdre la face en laissant partir le Vladivostok ?

    Lire la suite

  • Le gouvernement entre clientélisme et démagogie

    Lu ici :

    Les festivals d'été devraient se dérouler sans encombre. Le régime d'assurance-chômage va être "sanctuarisé". Le déficit demeure, mais désormais l'Etat paiera. Sans dire comment ni où il trouvera l'argent (...)

    Dès lors, une question centrale demeure : qui paiera ? Au ministère du Travail, on indique que les intermittents seront dorénavant directement pris en charge par l'Etat et non plus par l'Unédic, l'organisme chargé de gérer l'assurance chômage, auquel sont affilés 16,4 millions de salariés.Il n'a pas été non plus précisé quelle caisse ou quel budget serait mis à contribution pour combler le déficit.

    Dans un rapport cinglant remontant à février 2012, la Cour des comptes avait dénoncé "la persistance d'une dérive massive de ce régime" qui bénéficie à un peu plus de 100.000 personnesLes allocations versées s'élèvent en moyenne chaque année à 1,3 milliard d'euros alors que les cotisations des intermittents plafonnent à quelque 220 millions. C'est donc bien une fleur que le gouvernement fait aux intermittents."

    Le changement, ce n'est vraiment pas pour maintenant !

    Philippe Carhon

  • Pendant ce temps, les profanations se poursuivent

    Une douzaine de tombes vandalisées dans le cimetière de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), l’église de Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire) incendiée

    Après le saccage du cimetière de Saint-Roch de Castres (Tarn) et celui de Wizernes, dans le Pas-de-Calais, c’est au tour de celui de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) d’être victime de profanation. Trois en une semaine, auxquelles s’ajoute l’incendie de l’église de Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire), dont il reste à déterminer si elle était la cible des vandales ou seulement le dégât collatéral de l’incendie des voitures stationnées à proximité de l’édifice.
    Pour anecdotiques que puissent être ces événements au regard du génocide de chrétiens commis au Moyen-Orient, leur répétition ne fait qu’accentuer le climat délétère déjà causé par les attentats islamiques sur notre sol.


    VIDEO. Incendie et dégradations à Saint-Martin… par lanouvellerepublique

    http://fr.novopress.info/

  • UMP : le député qui chasse les fraudeurs au RSA avait un compte en Suisse

    La Haute Autorité pour la transparence a saisi le parquet de Paris, vendredi 17 avril, du cas de Dominique Tian, soupçonné de déclaration de patrimoine mensongère. Ce député UMP a dissimulé un compte en Suisse. À Mediapart, l'élu affirme qu'il détenait environ 1,5 million d'euros, rapatriés en France en 2014. 
     
    Le grand œuvre de Dominique Tian, à l'Assemblée nationale, c'est un rapport au Karcher contre les fraudeurs aux prestations sociales, ceux qui grugent le RSA ou les allocations familiales, parfois pour 100 euros de plus par mois. Mais pendant qu'il réclamait, sabre au clair, plus de sanctions pénales contre ces tricheurs de seconde zone, le député UMP dissimulait un compte en Suisse, non déclaré au fisc, farci d'environ 1,5 million d'euros, si l'on en croit les chiffres fournis à Mediapart par l'intéressé lui-même. 
     

  • Le principal adversaire de l'UDI, c'est le Front National

    Ce n'est ni le chômage, ni l'insécurité, ni même la gauche. Chantal Jouanno, tête de liste UDI en Ile-de-France pour les élections régionales de décembre, a déclaré :

    Unknown"A l'UDI, les choses sont très claires: notre principal adversaire, c'est le Front national et tout le populisme qui va derrière le Front national, avec tout ce qu'il véhicule comme haine". 

    "S'il y a le moindre danger dans une région, parce que nous avons une liste, on retire notre liste. On l'a fait de manière extrêmement claire aux élections départementales et ce sera pareil pour les élections régionales. Chez nous, ce point n'est pas négociable".

    Pour les élections régionales, toute liste ayant recueilli 10% des voix au premier tour peut se maintenir au second ou fusionner avec une autre liste, si aucune liste n'a atteint la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. Au second tour, la liste arrivée en tête obtient automatiquement la majorité des sièges. Les autres listes reçoivent des sièges selon une règle de proportionnalité.

    Michel Janva