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France et politique française - Page 3624

  • Privilégier le travail de qualité, une obsession corporative.

    J'étais il y a quelques jours à Troyes, au cœur des anciennes foires médiévales de Champagne, et j'en ai profité pour déposer une gerbe de fleurs de lys, au nom du Groupe d'Action Royaliste et de l'Action Sociale Corporative, au pied de la statue en bois polychrome de saint Crépin et de saint Crépinien, patrons des cordonniers, en l'église Saint Pantaléon : il s'agissait, en fait, de rendre hommage au Travail (en tant que monde et qu'activité), aux travailleurs artisans et producteurs, mais aussi à des Métiers (au double sens du terme, à la fois socio-professionnels et corporatifs) que notre société de consommation oublie, préférant pousser à racheter des chaussures destinées à être « vite usées, vite remplacées » plutôt que de les faire raccommoder ou ressemeler. Or, le travail, et en particulier le travail « bien fait », doit être valorisé et pas seulement le fait de consommer, ou d'acheter pour assouvir un désir qui est, parfois, juste celui... d'acheter !

    Cette obsession de la « belle ouvrage » est une caractéristique de l'esprit des corporations du Moyen-âge et des époques qui le suivent : peut-on dire que cela causera leur perte lorsque le XVIIIe siècle verra l'obsession de l'utilité désormais première du temps comptable et purement économique s'affirmer à travers la formule tristement célèbre de Benjamin Franklin, ce fameux « Time is money » qui allait triompher légalement avec la Révolution française, si fatale aux travailleurs et au Travail, par le décret d'Allarde de mars et la loi Le Chapelier de juin 1791 ? En tout cas, aujourd'hui, c'est « homo consumans » qui domine dans nos sociétés, au moins en nombre et en intentions, même si ces dernières naissent parmi le monde de la Finance, de l'innovation et de la publicité : le triomphe de Ford et de Séguéla, diraient certains... Comprenons-nous bien : il ne s'agit pas de dire que l'argent, la recherche et la réclame sont inutiles ou seulement néfastes, mais de regretter qu'ils ne soient pas à leur juste place, celle de moyens économiques et sociaux, de « facilitateurs » ou d'informateurs. Je ne regrette pas leur existence mais leur règne, tout simplement.

    Préférer la qualité à la quantité, telle devrait être la politique de chacun, et en particulier de ceux qui veulent que la question sociale ne soit pas forcément indexée sur les seules rentabilité et compétitivité : mais cela suffit-il dans notre société mondialisée ? On peut en douter, ne serait-ce que du fait de la tentation permanente faite aux consommateurs qui est le ressort privilégié de cette société de consommation dans laquelle nous vivons. C'est là que l’État peut jouer son rôle d'arbitre social et de garant de la « justice sociale » (cette formule que nous devons à... Louis XVI !), en promouvant « la qualité française » et en aidant les entreprises, les artisans, les travailleurs indépendants de ce pays (en priorité mais pas forcément en exclusivité) par des politiques et des stratégies économiques adaptées à chaque secteur d'activité et sans négliger les débouchés de chacune de ces productions : en somme, un néo-colbertisme pour notre temps qui pourrait motiver un « renouveau corporatif », non pour répéter le passé mais pour en retrouver l'inspiration, celle qui privilégie le travail sans négliger les travailleurs...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1215:privilegier-le-travail-de-qualite-une-obsession-corporative&catid=49:2015&Itemid=60

  • Pour l'honneur de l'armée

    ... laissons agir la justice. C'est en substance l'opinion du colonel à la retraite Georges Michel faisant référence aux viols commis par des militaires français sur des enfants en Centrafrique. Il rappelle dans un beau plaidoyer que la devise de l’armée, devise brodée dans les plis de ses drapeaux et étendards : « Honneur et Patrie », ne sont en général pas de vains mots dans l'armée française, qui a une réputation de haute tenue morale de par le monde.

    "Nos militaires, du général au soldat, se comportent avec honneur et agissent pour la patrie, en tout temps, tout lieu, souvent dans des conditions difficiles, comme c’est d’ailleurs le cas, au moment où j’écris, en Centrafrique. Avec honneur. En tout cas, pour l’immense majorité d’entre eux.

    On exige beaucoup de nos militaires. Professionnellement, évidemment, mais aussi moralement, comme dans peu d’institutions. Ils ont, en outre, le devoir légal du sacrifice suprême, chose que l’on ne demande à aucun autre corps de l’État, me semble-t-il.C’est peut-être pour cela que l’opinion et ceux qui la font sont d’autant plus sévères avec le militaire, et même l’ancien militaire, lorsqu’il commet une faute.Souvenons-nous de l’affaire Chanal. On ne manquait pas de mentionner le grade (adjudant) de cet homme, y compris pour les affaires dans lesquelles il était impliqué, bien longtemps après avoir quitté l’uniforme. Il aurait été postier, aurait-on eu le même « devoir de mémoire » ?

    Mais je ne veux pas voir en cela un quelconque antimilitarisme plus ou moins larvé. Non, plutôt,cette exigence que l’on résume par le vieil adage : « noblesse oblige ». La noblesse du centurion.[...]

    La déclaration du chef des armées :« Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable. »Cette déclaration est toute de mesure, cette mesure qui manque parfois à ceux qui voudraient condamner avant de juger, voire même d’instruire.

    Pour l’honneur de notre armée, laissons agir notre justice."

    Quelques militaires ne font pas toute l'armée française. Cette affaire peut être rapprochée des affaires de pédophilie dans l'Eglise qui, anecdotiques au regard du nombre impressionnant de prêtres irréprochables de par le monde, et traitées avec toute la transparence et la célérité nécessaires, n'en ont pas moins servi aux détracteurs de l'Eglise à tout faire pour la discréditer.

    Marie Bethanie

  • Premier mai. Les syndicats, combien de divisions ?

    Les syndicats ont donc organisé leur traditionnel défilé unitaire en ordre dispersé. Pas grave, ne défendant plus les intérêts des Français, ils n’intéressent plus grand monde.

    Ah, les beaux défilés unitaires ! Tellement unitaires que ce sont trois cortèges qui ont battu le pavé parisien. À ma gauche, la CGT, la FSU et l’UNSA défilent côte à côte contre l’austérité. À ma gauche aussi, la CFDT organise un carnaval (pardon, un « festival »), histoire d’attirer les jeunes, avec concerts, tables rondes et espaces relaxation. À ma… gauche encore, FO, décidée à défendre, dans l’esprit du 11 janvier « la démocratie » et « les libertés de pensée et d’expression », sur fond de montée croissante du Front national. Chacun de son côté, mais dans l’unité continentale, puisque les mots d’ordre du défilé CGT sont repris au niveau européen par la confédération des syndicats. « Solidarité internationale des travailleurs pour la paix, le progrès et la justice sociale. Non à l’austérité en Europe » affiche la banderole de tête du défilé CGT/FSU/UNSA.

    Sans rentrer dans les querelles de chiffres, notons tout de même que la CGT a revendiqué 110 000 manifestants à travers la France (65 000 de source policière) et 12 000 à Paris (environ 8 500 selon la préfecture). C’est moitié moins que l’an dernier, où le syndicat parlait de 210 000 personnes ayant défilé en France dont 65 000 à Paris (99 000, dont 15 500 dans la capitale selon les chiffres du ministère de l’Intérieur).
    Quelques constats s’imposent donc :

    • • Le premier mai attire de moins en moins de monde, quelle que soit la météo.
    • • Selon un récent sondage, moins d’un Français sur deux (45 %) juge qu’ils sont utiles et seuls 31 % pensent qu’ils sont représentatifs des salariés. Cela fait encore pas mal d’optimistes quand ont sait que seulement 7,7 % de la population active est syndiquée en France, dont les 3/4 viennent de la fonction publique !
    • • De l’aveu même de Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT, il y a trop de syndicats en France.

    « Le syndicalisme français pâtit à la fois de sa division et de la multiplication de ses acteurs ».

    Bref, les syndicats sont trop nombreux, non représentatifs et défendent essentiellement leurs bastions dans la fonction publique. Leurs querelles et divisions ne visent qu’à se disputer la manne publique et les nombreux avantages associés au statut d’organisation représentative. Ajoutons qu’ils tètent tous, peu ou prou, aux mêmes mamelles idéologiques politiquement correctes. En conséquence, aucun ne se penche sérieusement sur les vrais problèmes des travailleurs Français qui sont :

    • • Précarisés dans leur emploi (quand ils en ont un) par les mesures libérales prises par tous les gouvernements depuis trente ans.
    • • Pour les plus modestes, fragilisés dans leurs revenus par la pression à la baisse sur les salaires qu’exercent l’immigration et le chômage de masse.
    • • Attaqués dans leur identité et leur mode de vie à la fois par les immigrés et par l’oligarchie mondialiste.

    Tant que les syndicats ne prendront pas en compte ces faits, les Français continueront à les bouder et ce sera tant mieux, car nous n’avons que faire de ces organisations qui nuisent aux travailleurs français pour défendre leurs intérêts propres.

    http://fr.novopress.info/

  • Défense nationale et socialisme budgétaire

    Les bons esprits du journal "Le Monde" voudraient nous faire croire que, pris "entre impératifs sécuritaires et nécessités budgétaires, le président" aurait donc "personnellement tranché". Et ceci se traduirait, à en croire l'officieux journal, par "une rallonge de 3,8 milliards d'euros sur quatre ans" en faveur du Budget de la défense. (1)⇓

    En réalité le chef de l'État, comme à son habitude, n'a aucunement "tranché". Sa grande préoccupation était d'empêcher "une guerre Sapin-Le Drian" et par conséquent de maintenir le seul équilibre important à ses yeux : celui des tendances au sein du parti socialiste.

    Qu'on ne s'y trompe pas. Tout lecteur de Pareto (2)⇓sait ordinairement que le socialisme gouvernemental, y compris lorsqu'il est mis en œuvre par les gens de "droite", se réclamant du "pragmatisme", occasionne plus de dégâts encore que le socialisme militant. On a pu l'observer en France depuis quelque 40 ans.

    Ici le socialisme gouvernemental prend la figure d'un ministère des Finances pour qui la vocation de la dépense publique, et de la fiscalité, n'est pas de pourvoir aux fonctions dites régaliennes de l'État. La défense, le maintien de l'ordre et la justice, cela peut attendre et cela piétine en effet. Le but de l'exercice consiste à tendre, ou à faire semblant, à une "société plus juste", ce mot étant compris dans le sens égalitaire, en pratiquant la redistribution.

    Au diable, dans une telle perspective, à la fois les contraintes budgétaires, les impératifs nationaux et les vraies missions de l'État.

    Cette réunion, ce 29 avril à l'Élysée du conseil de Défense, nous donnait d'ailleurs l'occasion de mesurer ce qui reste de conscience nationale. Et cette question ne concerne pas seulement une classe politique rongée par sa propre démagogie, cela regarde tout simplement l'ensemble du pays.

    En plaçant le débat sur le terrain des seuls et immédiats "impératifs sécuritaires", la rédaction du Monde, comme probablement aussi la plupart des intervenants du conseil de Défense, passe à côté de la situation véritable de l'armée. Après plusieurs décennies d'illusion de sécurité des frontières, on sait désormais que la sécurité des Français passe autant par des opérations extérieures que par la fameuse mission de sécurité intérieure Sentinelle, dont on apprend au passage que les effectifs déployés vont être ramenés de 10 000 à 7 000 hommes.

    En quoi par conséquent la "sanctuarisation" annoncée du Budget de la défense à hauteur de 31,4 milliards cela ne suffit-il pas ?

    N'évoquons même pas la période des combats que l'armée française livra autrefois en Indochine et en Algérie.

    Contentons-nous des temps de paix qui, comme on devrait le comprendre, séparent deux guerres.

    Depuis un demi-siècle, depuis 1965, depuis l'époque où la France a fait le choix de la dissuasion nucléaire, de se retirer de l'Otan pendant 25 ans, de 1966 à 1991, avec des périodes alternant entre l'éparpillement des théâtres d'opération extérieures et le repli hexagonal, etc. une seule constante : la baisse tendancielle quasi inexorable de la part de l'effort militaire de la nation rapport au produit intérieur brut.

    La quasi-disparition de la Marine aurait dû constituer le premier signe de détresse. Elle était déjà observable il y a 30 ans. Le signal d'alarme lancé par l'amiral Lanxade qui fut tout de même Chef d'État-major des Armées de 1991 à 1995 n'aura servi à rien. (3)⇓

    Cette diminution a continué dans les 10 dernières années. Alors même que les conflits et les dangers augmentaient dans le monde.

    En 2002 le budget militaire de la France représentait encore 2,5 % du produit intérieur brut, contre 2,4 % à l'Angleterre, 1,7 % à l'Allemagne, etc. On pouvait encore considérer, ou laisser croire, que la France jouait un rôle de vigilance militaire, presque d'avant garde, au service de l'Europe. Mais depuis 10 ans la situation s'est encore dégradée.

    Aucune loi de programmation militaire, concept apparu en 1960, n'a vraiment été respectée dans la pratique. Depuis plusieurs années les lois de Finances conditionnent les crédits de la défense à des cessions, de terrains, de casernes ou de fréquences radio, etc. qui ne se réalisent qu'en partie, introduisant des incertitudes redoutables. Les familles de militaires ont subi aussi un éprouvant dysfonctionnement de la paie avec le système informatique élégamment appelé "Louvois" : les entreprises de démoralisation se sont multipliées, de dénigrement, etc.

    Qu'un Michel Sapin rechigne encore à remplir les obligations financières prouve simplement que l'ordre des urgences n'a toujours pas été rétabli.

    Certes on aurait pu imaginer des conclusions encore pires de ce conseil de défense. Mais l'heure est trop grave pour se contenter des demi-mesures.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. sur Le Monde.fr à 10h23 Budget de la défense : une rallonge de 3,8 milliards d'euros sur quatre ans
    2.  cf. son livre "Le Péril socialiste" préfacé par Georges Lane. 
    3.  Qu'on écoute au moins ses déclarations datant de 2011… donc avant l'arrivée au pouvoir de Hollande, Sapin et consorts.
  • L’échec de la lutte antiterroriste

    Le dogmatisme de l’Occident nuit à l’efficacité de sa lutte contre les terroristes.

    Nous avons tous constaté l’augmentation du terrorisme islamiste ces dernières années, et l’échec des gouvernements occidentaux, aveuglés par leur propre arrogance, à l’éradiquer.

    Quel est le discours d’Al-Qaïda, de Daech, de Boko Haram ? Un islamisme extrême couplé à une haine de l’Occident. Ceci n’est en rien innovant, cette méthode a été souvent utilisée dans l’Histoire, de Hitler avec les juifs ou les bolchéviques aux papes avec les croisades. La désignation d’un ennemi « commun » permet d’unir la population, et sa diabolisation permet de justifier tous les excès.

    Force est de constater que cette méthode a marché, permettant au terroristes d’avoir suffisamment de fidèles pour oser espérer atteindre leur but inavoué : la création d’un califat sur les cendres des pays vaincus. Leurs batailles se livrent dans les États musulmans faibles ou fragilisés, proies plus faciles. Leurs cibles sont les militaires, les minorités, les « déviants », bref ce qui pourrait organiser une résistance à leur contrôle.

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  • Les analystes français face au mur des réalités

    ♦ Le 27 janvier dernier, une table ronde s’est tenue lors du Colloque Risque Pays de la Coface. Ceux qui écouteront les intervenants qui ont apporté leur contribution pourront mesurer le fossé qui existe entre deux familles de pensée qui semblent de moins en moins se comprendre. La première est celle des chefs d’entreprise et des analystes non alignés, la seconde celle des journalistes et des analystes alignés.

    Bien que cette table ronde se soit tenue il y a presque quatre mois, en janvier 2015, il est intéressant de la revoir dans le contexte actuel d’avril 2015.

    « Il est facile de constater que rien ne s’est passé comme nos commentateurs et spécialistes occidentaux et français le prévoyaient en janvier ».

    Au cours des derniers mois, le mainstream médiatique nous a en effet expliqué et répété à de nombreuses reprises que Vladimir Poutine était de plus en plus nerveux, avait perdu la guerre économique, que les mesures de rétorsion russes étaient « comiques » ou encore que la Russie de Poutine se situait entre crise et débâcle économique.

    Le Figaro a affirmé, par la voix de son irremplaçable « spécialiste » de la Russie Pierre Avril, que le président russe n’avait aucune réponse à la crise pendant que l’Etat russe en était réduit à brûler « en vain » ses réserves de changes.

    Pour Benoit Rayski (1), Vladimir Poutine était contraint de montrer ses « tout petits muscles » et sa politique « basée sur le mensonge et la contradiction » traduisait le fait qu’il vivait dans un autre monde, tandis que pour Thomas Gomart (2), le président Poutine était simplement un leader en train de « vriller » (à 38′:45 dans le colloque) et en pleine fuite en avant.

    Nous sommes dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 2015, et il est facile de constater que rien ne s’est passé comme nos commentateurs et spécialistes occidentaux et français le prévoyaient en janvier.

    Les experts omniprésents tant dans la sphère médiatique que dans divers instituts n’ont finalement rien produit de réaliste à propos de l’évolution de la situation en Russie, et ils n’ont pas beaucoup éclairé la lanterne des décideurs politiques français, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Experts : les Russes imperturbables à la pression psychologique US

    Experts : les Russes imperturbables à la pression psychologique US

    Non, l’économie russe ne s’est pas effondrée et la plausible récession de cette année sera visiblement bien plus faible que prévu.

    Non, le pétrole ne s’est pas effondré à 20 dollars puisque le baril frôle les 65 dollars.

    Non, les réserves de change russes ne se sont pas effondrées et se montent à près de 380 milliards de dollars.

    Non, le rouble ne s’est pas effondré malgré la chute du baril, puisqu’il est revenu à son niveau de mi-octobre 2014. Le cours de la devise russe n’est d’ailleurs plus corrélé au cours du brut, puisque le rouble s’est envolé alors que le baril était lui à peu près stable.

    La totale incapacité de la majorité des analystes et journalistes français à percevoir et à comprendre les réalités russes ne s’explique d’aucune façon rationnelle. Souvent, ils nient les évidences, comme aveuglés par une folie idéologique et dogmatique.

    A leur grand dam sans doute, l’économie russe s’est montrée plus solide et stable que tous les pronostics ne pouvaient l’envisager, et il leur est maintenant difficile de dissimuler que le chômage en Russie est tombé à son plus bas historique.

    Quelques jours plus tard, la grande journée de questions-réponses du président russe en direct avec la population russe a

    "Ligne directe avec Vladimir Poutine"

    “Ligne directe avec Vladimir Poutine”

    constitué un énième camouflet pour nos « experts et commentateurs » (3).

    De toute évidence, Vladimir Poutine ne vit pas du tout dans un « autre monde » et n’est aucunement en train de « vriller ». Il ne semble vraiment pas à bout d’arguments, et ne devrait vraisemblablement pas quitter son poste.

    Au contraire, tout indique qu’il continuera à mener la politique qui est la sienne depuis mars 2000.

    Comme auparavant, l’objectif est de refaire de la Russie une puissance souveraine en se servant sans doute davantage, à l’avenir, des relais de croissances asiatiques.

    Au lieu de nous inquiéter pour la gouvernance russe, il conviendrait plutôt de nous demander pourquoi nos élites journalistiques et politiques, en France et en Occident, sabordent le navire commun sur lequel nous nous trouvons.

    Et l’on se prend à rêver de l’arrivée d’une génération de conseillers consciencieux et lucides, des conseillers dont l’Etat français manque cruellement en ce moment.

    Alexandre Latsa, 21/04/2015

    Notes de la rédaction :

    (1) Benoît Rayski est un journaliste et essayiste français.
    (2) Thomas Gomart est un historien français des relations internationales.
    (3) Le président russe Vladimir Poutine a tenu le 16 avril à midi sa 13e séance de questions-réponses avec la population. Voir : « Ligne directe avec Vladimir Poutine. »

    Source Sputniknews.com

    http://www.polemia.com/les-analystes-francais-face-au-mur-des-realites/#prettyPhoto

  • Insécurité, islamisme : du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l’oligarchie

    « La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs ».

     

    La novlangue au service du déni d’insécurité

    Face à l’augmentation de la délinquance, conséquence de l’idéologie laxiste qu’elle a mise en œuvre, l’oligarchie a d’abord inventé dans les années 1980 le fameuxsentiment d’insécurité, une sorte de phobie d’extrême droite qui faisait, selon elle, voir la réalité sous un jour trop sombre. Elle a aussi inventé le concept d’incivilitésqui permettait de banaliser la progression des délits, notamment ceux imputables aux jeunes issus de l’immigration.

    On nous a ainsi expliqué, par exemple, qu’il était traditionnel de brûler des voitures à la Saint-Sylvestre. Car chaque fait divers se trouvait dépeint sous des couleurs les plus lénifiantes possibles : on nous présentait les délits voire les crimes commeincompréhensibles car intervenant toujours jusque-là dans des quartiers populairesmais tranquilles ou sans histoire (*). On ne comprenait donc pas le coup de folie qui avait pu saisir les auteurs de ces actes : sans doute parce qu’un banal vol de sac à main, une drague ou une bagarre par balles avait mal tourné. Bref, ce n’était pas vraiment la faute de ces individus bien connus des services de police, mais plutôt le fait de victimes de la malchance, du chômage et de la discrimination.

    La novlangue au service du déni d’islamisme

    L’apparition de délits commis par des personnes se réclamant de l’islam a subi le même traitement politico-médiatique. On a ainsi assisté à la négation systématique du caractère islamiste de ces agissements, comme par exemple lors des attaques commises en France à la Noël 2014.

    L’oligarchie a donc mis l’accent sur le caractère isolé de ces loups solitaires, victimes d’une autoradicalisation pathologique. Même si ensuite on découvrait que leurs proches faisaient l’objet de poursuites ou que des filières avaient étédémantelées !

    Ou bien on les présentait comme des individus au comportement incompréhensibleou incohérent, comme par exemple dans le cas du profanateur du cimetière de Castres. Ou bien encore des individus dérangés, ce qui permettait d’ôter toute signification autre que médicale à leurs actes. On a même été jusqu’à nous présenter l’auteur musulman d’un attentat à l’arme automatique en Belgique comme un amateur d’armes !

    Pas d’amalgame

     

    Dans le souci de ne pas faire d’amalgame avec l’islam on a aussi beaucoup insisté sur le fait que ces criminels n’étaient pas de vrais bons musulmans, ou bien desconvertis de fraîche date, donc connaissant mal leur nouvelle religion. On nous a dit aussi que finalement les victimes étaient… les musulmans eux-mêmes dont l’image risquait de pâtir de ces agissements.

    Ce type d’argumentaire est largement répandu en Europe. On se souvient, par exemple, de ce que déclarait le premier ministre anglais à la suite de l’assassinat horrible d’un militaire décapité en pleine rue : « Ce n’était pas seulement une attaque contre la Grande-Bretagne et le mode de vie britannique. C’était aussi une trahison de l’islam et des communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays. Rien dans l’islam ne justifie un tel acte épouvantable » (**).

    Le même discours a été entendu en France.

    Le déni de la cathophobie

    On a aussi systématiquement nié le caractère antichrétien de certains délits ou agressions.

    Ainsi, pour nos médias les églises ou les cimetières chrétiens ne sont jamaisprofanés, à la différence des sépultures juives ou musulmanes. Ils sont seulementdégradés ou à la rigueur vandalisés.

    Pour la même raison on n’a mis l’accent que sur les actes antimusulmans ou antijuifs : une façon de dénier toute réalité aux actes antichrétiens et à l’existence d’un racisme antifrançais ou antiblanc que, curieusement, la justice n’arrive jamais à identifier.

    Enfin, les médias nous ont beaucoup parlé du fait religieux en général (cf. notamment la dernière enquête sur le fait religieux dans l’entreprise) : une manière de cacher la progression des revendications musulmanes.

    Bref, l’oligarchie a mobilisé la novlangue et tout le puissant appareil médiatique au service du déni de réalité.

    Une nouvelle stratégie

    Cette stratégie a cependant fait long feu en 2015.

    Certes, l’oligarchie reste attachée à la ligne pas d’amalgame, dans le souci de ne pas se couper de l’électorat musulman d’ici 2017. Les différents plans contre le racismeet l’islamophobie remplissent la même fonction séductrice.

    Mais il n’empêche que la réalité est plus forte que la novlangue. La progression de la délinquance ne peut plus être cachée par les services de police et de gendarmerie, pas plus que celle de la violence islamiste.

    L’oligarchie a donc progressivement décidé de changer de stratégie en 2015 : de passer du déni de réalité à l’orchestration de la peur. Pour plusieurs raisons.

    Le déni n’est plus crédible

    D’abord parce que la situation lui échappe de plus en plus.

    Derrière les annonces périodiques relatives aux coups de filets, aux attentats miraculeusement déjoués, censés démontrer l’efficience de nos forces de l’ordre, ou relatives à l’inflexion prétendue des statistiques de délinquance, l’actualité migratoire ou criminelle, en France ou à l’étranger, rend de moins en moins crédible la stratégie du déni. Et l’EI se charge de son côté de la démentir.

    Mais surtout l’oligarchie a compris qu’elle avait tout à gagner à orchestrer la peur.

    Opération Je suis Charlie

    L’opération Charlie Hebdo autour des attentats de janvier 2015 marque le coup d’envoi de la nouvelle stratégie du pouvoir.

    Car du jour au lendemain on ne nous parle plus de loups solitaires ou d’actesincompréhensibles : désormais on ne nous parle plus que de filières djihadistes, d’attentats terroristes commandités de l’étranger, de caches d’armes et de complices. La langue officielle et médiatique se délie comme par enchantement. Et les incendiaires d’hier revêtent la tenue des pompiers.

    Dans un premier temps l’opération Charlie Hebdo tente de rejouer la séquence du président de la République chef de guerre et de l’union nationale contre le terrorisme : ce sera la marche républicaine censée remettre en selle un pouvoir à l’impopularité abyssale et destinée aussi à créer un nouveau cordon sanitaire contre la progression du Front national, pour le plus grand profit de l’UMPS.

    Cette tentative a cependant échoué : l’image de marque du gouvernement socialiste retombe aujourd’hui progressivement à son niveau d’avant le 11 janvier. Et le Front national est devenu en nombre de voix le premier parti de France lors des élections départementales.

    De nouveaux leviers d’action

    Le déni de réalité avait l’inconvénient de priver l’oligarchie de prétextes : s’il n’y a pas de péril sécuritaire ou islamiste, il n’y a pas de raison d’agir contre. Reconnaître, au contraire, la réalité permet de réclamer de nouveaux moyens d’action.

    Le prétexte de la lutte contre le terrorisme permet ainsi de faire passer la loi sur le renseignement qui a pour objectif réel de censurer Internet et de mettre en place une surveillance généralisée de la population. Comme partout ailleurs en Occident. Par ce biais, les dispositifs liberticides de surveillance mondiale des communications dénoncés par les lanceurs d’alerte américains se trouvent aussi légitimés. Coup double pour l’oligarchie !

    Bien entendu, comme l’a indiqué ingénument le ministre de l’Intérieur lors du débat sur la loi sur le renseignement, cette surveillance portera sur la détection desdiscours de haine, également imputés aux milieux identitaires, par exemple.

    La liberté de censurer désormais reconnue

    L’effet « Je suis Charlie » a permis, en faisant croire que les islamistes visaient laliberté d’expression, de renforcer la chape du politiquement correct antiraciste etcontre l’islamophobie en France.

    La prétendue liberté d’expression sert à promouvoir la liberté de censurer en toute bonne conscience puisqu’il s’agit de garantir le vivre ensemble ou les valeurs de la République – et, par exemple dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le racisme, de remettre en cause ouvertement les protections offertes par la loi sur la liberté de la presse de 1881.

    Vive la peur !

    L’oligarchie a finalement très bien compris le caractère contre-productif de la stratégie du déni de réalité. Elle sait maintenant que plus les citoyens ont peur pour leur sécurité, leur emploi ou leurs économies, moins ils peuvent se mobiliser sur d’autres causes, a fortiori s’agissant des autochtones vieillissants. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui que la communauté asiatique, identitaire et dynamique, qui manifeste contre l’insécurité en France ! Les vieux Européens n’osent rien dire.

    Et il suffit de regarder les télévisions pour se rendre compte que l’on programme consciemment partout la mise en scène de la peur et de la violence : aux actualités sanglantes s’ajoutent les séries policières, les histoires de juges, de femmes-flics ou de femmes harcelées, les affaires criminelles, sans oublier les émissions édifiantes montrant nos forces de l’ordre en pleine action contre la délinquance. Sans parler des militaires qui patrouillent désormais dans les rues.

    La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs.

    Rien de tel pour mâter le populisme en Europe et consolider le Système !

    Michel Geoffroy

    Notes :
    (*)     Ex. : « Sid Ahmed Ghlam, étudiant sans histoires et terroriste amateur », Le Monde du 24 avril 2015.
    (**)   Le Monde.fr du 23 mai 2013.

  • La grève, oui, mais pas pendant les vacances !

    Depuis trop longtemps maintenant, ils sont en grève pour obtenir plus de salaire, plus d’avantages, plus de tout, au mépris des 6 millions de Français qui n’arrivent même pas à travailler...

    Les syndicalistes n’ont pas d’états d’âme, c’est bien connu. Nous avions déjà vu pas mal de choses, mais là, à Toulouse, on croit rêver. Tout commence par une grève habituelle dans la compagnie de Bus Tisséo (service public), dans laquelle les salariés ont des avantages acquis immuables. Ils sont globalement très bien payés, bénéficient de la sécurité de l’emploi : on peut dire que, face à une France en perdition, ils sont plutôt privilégiés.

    Depuis trop longtemps maintenant, ils sont en grève pour obtenir plus de salaire, plus d’avantages, plus de tout, au mépris des 6 millions de Français qui n’arrivent même pas à travailler. Cette grève est, comme à l’habitude, une grève dure, avec piquets de grève (interdits par la loi) pour empêcher ceux qui auraient des velléités de travailler, en gros la grande majorité des salariés de cette compagnie. Le maire UMP de Toulouse n’a rien cédé à juste titre, il a même menacé de la justice et de la police ces piquets de grève insupportables.

    Une grève donc « normale » pour la CGT et les autres syndicats. Le conflit se durcissait et tout était bloqué. C’était sans compter sur les vacances de printemps et sa cohorte de salariés qui récupèrent les RTT et autres congés pour partir avec les enfants au bord de la mer ou à la montagne. C’était sans compter avec le génie syndical. Les employeurs devraient se méfier.

    En effet, la grève a été levée la veille des congés de la zone, avec reprise du travail et des bus devenus inutiles car les étudiants et scolaires n’avaient plus classe. Etonnement général, sans comprendre que cet arrêt de grève était là pour permettre aux salariés de Tisséo de partir en vacances tout en étant payés. Sans aucune honte, ni états d’âme, les syndicalistes ont remis en place les piquets de grève dès la reprise de l’école, lundi 27 avril.

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  • UE : bientôt des quotas obligatoires de clandestins !

    Nos élites n’ont aucun mal à trouver le sommeil après avoir favorisé des guerres civiles génocidaires en Irak, en Syrie et en Libye, mais ils simulent une syncope lorsqu’ils apprennent les noyades en mer méditerranée. Afin de remédier à ce problème, les structures mondialistes et supranationales que sont l’ONU et l’Union Européenne ont trouvé LA solution miracle… Mettre en place des corridors pour favoriser et rendre légale l’immigration mais également imposer des quotas aux différents pays d’Europe !

    Le porte parole de l’ONU Ban Ki-moon a ainsi déclaré vouloir : « une approche globale est cruciale qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés,comme avoir des canaux légaux et réguliers d’immigration. Les Nations unies sont prêtes à collaborer avec nos partenaires européens à cette fin »

    Son caniche Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, a immédiatement compris les ordres du maître et a déclaré : « Nous devons travailler sur l’immigration légale. Si nous fermons les portes, les migrants entreront par effraction par les fenêtres ».
    Ainsi « La Commission européenne doit présenter le 13 mai une stratégie globale pour les migrations. Elle va faire des propositions pour faciliter une immigration économique légale dans l’UE et réclamer des quotas obligatoires d’accueil des réfugiés pour tous les États membres. »

    Source : ici et ici

    http://www.contre-info.com/