
Thomas Morales *
Rayer la France de Sardou d’un trait de plume ou la moquer d’une saillie oratoire, c’est méconnaître, à la fois les profondeurs de notre pays et ne pas vouloir entendre ce battement qui traverse les âges. Il résonne à Moulins, à Landerneau, à Monticello ou à Fontainebleau. Ne l’entendez-vous pas? Dans nos belles provinces, mais aussi dans nos cités-dortoirs fracturées, ce cœur si souvent attaqué, meurtri, pleure en silence, crie devant tant d’infamie, souffre des avancées progressistes et des modes ridicules, de la fin d’une époque où la légèreté et le sens des responsabilités guidaient un peuple éclairé. Ce cœur est blessé, trahi un peu plus chaque jour par ses dirigeants, mais il ne rompt pas. Il résiste aux attaques malveillantes et aux salisseurs de mémoire, comme les appelait Michel Audiard.
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