Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

religion - Page 106

  • Christianophobie : plus de 160 lieux chrétiens touchés au premier semestre

    ... en France.

    Michel Janva

  • Les chiffres des Manifs pour Tous ont été volontairement diminués

    Nous le savions déjà mais c'est confirmé par le secrétaire général CGT Police – Renseignement territorial :

    "[...] pour la Manif pour Tous, les services de renseignement, en tout les cas sur le 78, avaient annoncé un chiffre de manifestants qui allaient se déplacer sur Paris, ça a été corrigé par la hiérarchie qui estimait que ça faisait trop de monde à envoyer sur Paris pour le 78, qui est pourtant un département favorable à la Manif pour Tous en général, et du coup ils ont baissé les chiffres. Le lendemain, Le Figaro titrait en gros ‘Erreur, le renseignement territorial s’est trompé sur les chiffres des manifs. (…) Le gouvernement minimise les chiffres’.

    Il minimise les chiffres pour éviter que la plèbe prenne conscience de l’ampleur de tel ou tel type de mouvement ?

    Je ne pourrais pas parler à la place des politiques. Dans l’idée qu’on a, nous, en tant que collègues sur le terrain, c’est plus pour faire de l’accompagnement de la politique du gouvernement (sic), pour transformer les chiffres dans ce qu’on veut plutôt que de dire la vérité aux gens. C’est pour ça aussi que les RG ont parfois été malvenus, l’idée qu’on s’est fait pourquoi ils ont été cassés, c’est parce qu’ils n’avaient pas leur langue dans leur poche et disaient ce qu’il se passait plutôt que ce que les politiques voulaient entendre."

    Michel Janva

  • ÉDITORIAL DE L’Action Française 2912 : GUERRE DE CIVILISATION

    Alors que François Hollande, apprenant l’attentat terroriste commis vendredi 26 juin à côté de Grenoble contre une usine chimique, n’a su qu’ânonner « la nécessité de porter des valeurs et de ne pas céder à la peur, jamais »,...

     

    ... Manuel Valls, face à cette première décapitation sur le sol français — les islamistes franchissant, par cet acte culturel, un cran symbolique supplémentaire dans la guerre qu’ils mènent sur notre vieille terre chrétienne contre tout ce qu’elle représente —, a préféré, et à juste titre, parler dimanche 28 [1] de « guerre de civilisation », indisposant du reste plus son propre camp qu’une droite qui a vu dans ce propos un hommage du vice socialiste à la vertu sarkozyste. Il a eu d’ailleurs entièrement raison d’ajouter aussitôt, de peur de ne pas être compris, qu’il ne s’agit pas d’« une guerre entre l’Occident et l’islam » et qu’il n’est pas devenu un disciple d’Hutington. L’Occident, en effet, du moins en ce sens-là, loin d’être une réalité géopolitique, n’est qu’une arme idéologique de destruction massive des Etats-Unis dont la barbarie apparemment plus douce est pareillement dirigée contre la civilisation incarnée par nos vieilles nations européennes... Un « Occident » dont, néanmoins, la politique actuelle du gouvernement français favorise les entreprises, qu’il s’agisse, entre autres exemples, de son opposition à la Russie ou de sa soumission, via l’Europe, dans les négociations sur le traité transatlantique.

    La France, chrétienne en son essence, n’est pas en guerre contre l’islam, encore moins contre ses propres ressortissants musulmans, mais, comme l’affirme Aymeric Chauprade, contre le « totalitarisme islamique » et ceux « qui vivent à l’extérieur ou chez nous, profitent d’ailleurs des largesses de notre État-providence tout en étant hostiles à ce que nous sommes, à nos valeurs, à notre civilisation. » [2] Nous ne sommes évidemment pas les seuls menacés et cette guerre est mondiale, comme l’a montré, le même jour, l’attentat commis en Tunisie et visant principalement des touristes. C’est que de nombreux pays européens ont pratiqué et continuent de pratiquer la même politique, qui risque même d’aller s’aggravant sous des prétextes compassionnels, après avoir déstabilisé, à la demande de l’« Occident », une Afrique du Nord et un Proche et Moyen Orient qui n’en demandaient pas tant ! Oui, la cause des attentats est bien « à rechercher dans la mise en place d’une politique étrangère déplorable [...], dans une immigration incontrôlée et incontrôlable, dans une justice complaisante ainsi que dans la destruction de tous les repères traditionnels de notre société. » [3]

    Le terme de civilisation a un mérite : celui d’obliger à nommer les choses et à ne plus se contenter de la vaine opposition entre des « valeurs républicaines » et un « terrorisme » également hors-sol. Notre civilisation, c’est tout ce que nous sommes depuis plusieurs millénaires, même lorsque certaines de nos valeurs sont devenues folles, et cette barbarie a un visage, celui d’un fanatisme qui se réclame d’une religion et par rapport auquel les fidèles de cette même religion doivent impérativement et clairement se positionner en cessant de prétendre qu’ils sont les premières victimes. Ainsi, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a osé relativiser l’horreur de l’attentat en affirmant dans un communiqué que « le vrai danger réside du côté de ceux qui utilisent ces événements pour déverser leur haine contre une partie de la population qui est, de fait, celle qui paye le plus lourd tribut face au terrorisme. » Le Gouvernement peut-il encore considérer comme interlocuteur crédible un « collectif » qui ose prétendre que le danger n’est pas le djihadisme mais une « islamophobie » largement fantasmée et qui, fort heureusement du reste, ne compte encore aucune victime, décapitée ou non ? La désinformation à laquelle s’emploie le CCIF a-t-il pour objectif le désarmement moral de la nation ? Inutile de dire à qui profiterait celui-ci...

    Qu’importe qu’on ne puisse savoir si les propos de Manuel Valls, qui rompent avec l’éternel refrain sur LA République, expriment la conviction, toute neuve, d’une France qu’on ne peut réduire à une idéologie ou à un régime politique, ou ne sont qu’éléments de langage concoctés par ses communicants. Il avait déjà évoqué une attaque contre « l’essence même de la France » pour commenter la tentative d’attentat contre deux églises de Villejuif. L’essentiel, en effet, n’est pas que le Premier ministre soit sincère mais qu’il se soit cru obligé de parler ainsi. Que lui, ou ses communicants, comprennent qu’il se suffit plus d’évoquer les « valeurs de la république » sous forme d’incantation magique pour mobiliser les Français contre une entreprise barbare qui menace l’existence même de la nation. Ne rêvons pas ! Nous n’en avons pas fini d’en souper, de ces valeurs, et Valls sera le premier à nous les resservir lorsqu’il s’agira de politique politicienne. Mais c’est un fait : sous ce mot de « civilisation », ambigu, peut-être, mais dont l’ambiguïté même a pour mérite de sortir de la référence plavlovienne à la République, c’est de nouveau la France en son être qui perce, ou tout du moins, l’aveu que le recours à une idéologie — la République, la laïcité — ne peut plus suffire à vaincre dans une guerre cruciale.

    Les récents propos de Marion Maréchal-Le Pen, qui ne comprend pas « cette obsession pour la République » et, condamnant la tendance qui « voudrait que la République efface la France », affirme que « la République ne prime pas sur la France », constituent une divine surprise. Sommes-nous à un tournant, provoqué par la véritable indigestion que la « République » commence de provoquer chez les Français, et que seuls ne ressentent pas quelques ringards confits en dévotion ? Une indigestion qui n’est que la révélation d’une imposture : celle d’une religion de substitution ayant cru trouver dans la mondialisation un nouveau ressort pour faire disparaître définitivement un peuple français réel, trop réel. Nos compatriotes se réveillent et, avec eux, le meilleur de l’élite politique. Tant mieux !

    François Marcilhac - L’Action Française 2912

    - [1] au Grand Rendez-vous d’Europe 1, Le Monde et i-Télé 
    - [2] Entretien donné à Boulevard Voltaire ce 29 juin. 
    - [3] Communiqué de l’Action française du 27 juin 
    - [4] Entretien à la revue Charles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-DE-L-Action-Francaise,9197

  • Vers un nouveau front islamique dans les Balkans occidentaux ? 3/3

    L’expansionnisme albanais : stratégie de la tension dans tous les Balkans occidentaux

    L’islamisme radical revient en force dans tous les Balkans occidentaux. Après des coups de fusils sur un commissariat au Monténégro et l’attaque par un commando d’anciens djihadistes des guerres bosniaques dans la partie serbe de la Bosnie-Herzégovine en avril, c’est un véritable acte de guerre qui s’est déroulé le 9 mai dernier en Macédoine. Dans la ville de Kumanovo, pendant plus de vingt heures, une trentaine de terroristes se sont acharnés sur un commissariat, mais aussi contre un quartier en tirant au mortier, faisant plus de 20 morts.

    Kosovo-Métochie : une purification ethnique au cœur de l’Europe

    Le Kosovo et la Serbie méridionale, en plus de la Macédoine du nord, sont des régions où l’expansionnisme extrémiste albanais se développe depuis la fin des années 1990. Or ce processus se développe non seulement au détriment des populations serbes obligées de fuir, mais également des minorités roms, turques et bochniaques également prises au piège et vivant dans un état de peur permanente.

    Les extrémistes albanais ont procédé depuis 1999 à un grignotage systématique du territoire. Les trois grandes villes du Kosovo ont été épurées de leur population serbe : Pristina est aujourd’hui vidée des 40 000 Serbes que comptaient la ville en 1999, tout comme le sont Pec et Prizren. Les Serbes sont petit à petit repoussés au nord de l’Ibar selon une logique implacable. Après les grands centres du sud (Prizren) et de l’est (vallée de la Drenica) dans les années 2000-2002, il a été procédé à partir de 2003 à l’épuration des Serbes du cœur de la plaine du Kosovo, au carrefour des grands axes de communication. Un premier déferlement de violence a eu lieu les premiers mois du rétablissement d’une autorité albanaise au Kosovo, avec des assassinats de paysans et plusieurs villages serbes attaqués de nuit par les extrémistes albanais. Le 15 août 2003, à Goraždevac, une fusillade sur un groupe d’enfants serbes qui se baignaient dans la rivière aboutit à l’assassinat des jeunes Ivan Jovanović et Pantela Djakić. Les Roms ont aussi beaucoup pâti de l’extrémisme albanais. Plusieurs dizaines de milliers ont dû fuir après 1999, souvent à l’étranger. Les Roms restés au Kosovo s’entassent souvent dans des camps de réfugiés au nord de l’Ibar.

    Cela a débouché sur les émeutes raciales des 17 et 18 mars 2004, pendant lesquelles un déferlement de violence inouï de la part cette fois d’une partie de la population albanaise a abouti à un bilan dramatique : 19 morts, 900 blessés, 700 maisons et trente églises détruites, 4000 personnes chassées de chez elles. Là encore, les attaques albanaises étaient ciblées, car elles visaient des villages serbes autour de Priština et le dernier réduit méridional dans des monastères autour de Prizren.

    Les liens entre Al-Qaïda et l’UCK au Kosovo

    Plusieurs sources sérieuses ont démontré que la guérilla de l’UCK a été soutenue dès 1998 par des moudjahiddines liés à Al Qaïda. Le Washington Times, s’appuyant sur un rapport des services américains, révélait le 4 mai 1999 – c’est-à-dire pendant les bombardements de l’OTAN – que certains combattants de l’UCK luttant contre l’armée yougoslave ont été « formés dans des camps terroristes en Afghanistan et en Bosnie-Herzégovine » et « financés par Oussama Ben Laden ». Durant le conflit du Kosovo au printemps 1999, des vétérans du Djihad islamique venant de Bosnie et de Tchétchénie ont « passé la frontière de l’Albanie voisine par groupes de cinquante hommes ou plus ». Selon le gouvernement serbe, l’unité Abou Bekir Sidik  opérait dès le mois de mai 1998 dans la vallée de la Drenica. Composée de 210 combattants « internationaux » (Bochniaques, Saoudiens, Yéménites, Irlandais), cette unité était commandée par Ekrem Avdi, ex-djihadiste en Bosnie et proche des Frères musulmans. Lors des émeutes anti-serbes des 17 et 18 mars 2004, Ekrem Avdi était présent auprès d’autres membres présumés d’Al Qaïda , comme Samedin Xhezairi (1). Le journaliste d’investigation Jürgen Elsässer a prouvé que plusieurs leaders d’Al Qaïda ont joué la courroie de transmission avec les chefs de l’UCK. Abou Hamza aurait ainsi créé et dirigé un camp d’entaînement d’Al Qaïda près de Prizren. Mohammed Al Zawahiri, chef du « Djihad islamique » égyptien et frère du bras droit de Ben Laden, aurait également dirigé une unité d’élite de l’UCK. Enfin Ridvan Neziri, ancien d’Afghanistan, faisait office pendant la guerre du Kosovo de représentant d’Al Qaïda auprès de l’État-major de l’UCK (2).

    Fréquemment, des fuites des services de renseignement de la KFOR nous indiquent la gravité de la menace terroriste islamiste au Kosovo et ses alentours. Dans un communiqué du 8 mars 2007, il est annoncé que des djihadistes se prépareraient à commettre des attentats au nord de l’Ibar au Kosovo et au Sandjak, dans le but d’élargir leur contrôle territorial aux zones de peuplement serbe. Le quartier général de l’unité de moudjahiddines albanais  Abou Bekir Sidik, commandée par Ekrem Avdija, se trouverait à Mitrovica – sud et déploierait ses activités en Métochie (Drenica) et au Monténégro oriental (Mokra Gora).

    Or ce constat arrive au moment où l’activisme de groupes islamistes radicaux s’accélère. Ainsi dans le village de Rezale (Drenica), la mosquée entièrement financée par l’Arabie Saoudite et respectant scrupuleusement la charia, est dirigée par un imam cousin du n°2 d’Al Qaïda. Dans les villages alentour, l’appel au djihad est fréquemment prononcé. Ces islamistes radicaux sont soutenus par des groupes extrémistes venus du Sandjak et même d’Albanie. Un des camps d’entraînement terroriste de la Drenica, tenu par le membre des services de contre-espionnage du gouvernement provisoire de Pristina, Ilijaz Prokchi, servirait, selon les services de l’OTAN, au maniement des armes chimiques. Le plus inquiétant est que ces extrémistes « locaux » sont de plus en plus soutenus de l’extérieur. Ainsi en décembre 2006 seraient arrivés au Kosovo, par l’entremise d’organisations caritatives islamistes, une trentaine de moudjahiddines égyptiens venus de France. Ils ont été accueillis par le groupe Abou Bekir Sidik à Srbica, qui pourrait disposer d’un armement important car leur mosquée d’attache se situe à côté de l’ancienne usine d’armements « Ilijaz Kodra ». Leur but serait d’engager la lutte armée contre la KFOR et la MINUK afin d’ouvrir un corridor islamiste joignant l’Albanie au nord du Kosovo (3).

    Or l’instrumentalisation de ces divers groupes islamistes est le fait ici du pouvoir albanais du Kosovo. Le frère du premier ministre, Gani Thaçi, déjà connu pour le racket des stations d’essence kosovares, serait ainsi chargé du transport et de l’implantation de ces djihadistes internationaux sur le territoire du Kosovo. Les moudjahiddines sont en effet nécessaires à la famille Thaçi comme fer de lance d’une attaque sur le nord du Kosovo. Le terrorisme islamiste est ici clairement utilisé dans des buts territoriaux par Pristina : évincer définitivement les Serbes du Kosovo et étendre leur contrôle sur le Sandjak et la Serbie méridionale.

    Tensions albanaises en Serbie du sud

    À l’hiver 2000, l’UCK a accouché de deux mouvements terroristes opérant depuis le Kosovo en Serbie du sud et en Macédoine. Pour la guérilla albanaise, le but affiché est de détacher trois communes du sud de la Serbie pour les englober au Kosovo : Bujanovac peuplée de 61% d’Albanais, Presevo de 93 % et Medvedja de 39%. Le 4 février 2000, l’UCPMB ( Armée de libération des villes de Presevo, Medvedja et Bujanovac ) attaquait cette vallée du sud-est de la Serbie et à Dobrasin, une fusillade entre la guérilla albanaise et la police serbe faisait fuir 175 Albanais. Le 20 janvier 2000 l’UCKM ( Armée de libération nationale des Albanais de Macédoine ) posait sa première bombe en Macédoine ; elle passera à l’offensive armée un an plus tard.

    Lors de la « révolution démocratique » à Belgrade (octobre 2000), les Albanais du triangle Presvo-Medvedja-Bujanovac réclamaient une meilleure représentation dans les institutions publiques et dénonçaient les brimades policières serbes. Mais très vite – en novembre 2000 – l’UCPMB va contrôler la route menant au Kosovo et réaliser des attentats fréquents contre la police. Le 28 janvier 2001, trois policiers serbes sont tués par des mines antichars placées par les Albanais de l’UCPMB : à ce moment, la guérilla albanaise contrôle quelques 200 km2 de cette région située en bordure du Kosovo. Début février 2001, une attaque contre un autobus transportant des Serbes fait 10 morts au Kosovo. Devant cette escalade des deux côtés de la frontière impulsée par les guérillas albanaises, Belgrade demande à l’OTAN d’assurer la sécurité ; en même temps elle impose une « redéfinition » de la zone de sécurité à la frontière entre le Kosovo et la Serbie méridionale. Le 8 juillet 2009, une attaque à la grenade se passait contre une gendarmerie à Lučane près de Bujanovac, faisant deux blessés. Cette attaque terroriste était qualifiée par Ivica Dačić, Ministre de l’Intérieur, comme « une attaque contre l’intégrité territoriale de la Serbie ». On voit donc se développer même aux confins méridionaux de la Serbie une volonté irrédentiste albanophone qui, outre la volonté d’élargir par la force les frontières du Kosovo, vise à créer un abcès de fixation sur un passage important, le corridor énergétique et de communication Belgrade-Salonique.

    La Macédoine touchée par l’irrédentisme albanais depuis 2001

    L’UCK a également combattu en Macédoine en 2001. Wolf Oschlies, conseiller du gouvernement allemand, pense que quelque 150 moudjahiddines, proches de Ben Laden, auraient participé à la formation de l’Armée Nationale Albanaise (ANA) sur les décombres de l’UCK dissoute. Ils ont été entraînés en Bosnie dans les camps de l’armée bochniaque. L’un d’entre eux, un certain Fatih Hassanein, a fait plusieurs allers-retours entre Macédoine et Kosovo en 2001. Or ce Soudanais avait auparavant dirigé l’ONG caritative islamiste TWRA, active en Bosnie et au Kosovo : il aurait été le relais entre Ben Laden et les autorités de Sarajevo durant le conflit bosniaque.

    Cet État fragile ne peut non plus lutter contre la mafia albanaise. Ainsi, le 12 octobre 2005, un citoyen turc, Erdogan T., était arrêté dans sa jeep immatriculée en Albanie alors qu’il essayait d’entrer en Macédoine par le passage de Kafasan sur le lac d’Ohrid. Il transportait un kilo de cocaïne, plus quatre kilos d’héroïne et un demi-kilo de haschich, le tout emballé dans 19 paquets. En janvier 2006, trois islamistes français d’origine marocaine étaient appréhendés au cours d’une opération de police menée à Priština, au Kosovo. Ils avaient fui la police française à la suite des émeutes de l’automne 2005, et se trouvaient sous la protection d’une « maison wahhabite de sécurité » au cœur même de Priština.

    Mais surtout, le non règlement de la question albanaise en Macédoine a fini par exploser à la figure des décideurs internationaux. C’est ainsi que les 10 et 11 mai 2015 de véritables scènes de guerre se déroulèrent pendant plus de vingt heures entre l’armée macédonienne et un groupe de guérilleros de l’ancienne UCK. Le bilan est très lourd : 19 morts et un quartier entier détruit aux maisons éventrées. Or, dans les jours suivants, on apprenait que parmi les terroristes assaillants se trouvaient pas moins de trois commandants qui avaient combattu dans les rangs de l’UCK durant la guerre du Kosovo en 1999. Déjà le 20 avril 2015, un groupe de 40 membres de l’UCKM (section macédonienne de l’UCK) masqués et armés avaient purement et simplement attaqué un poste de police dans le village de Gošince et après avoir brutalisé et ligoté les quatre policiers macédoniens de faction, filmé à la mode lancée par Al Qaïda leurs revendications on ne peut plus claire : former la Grande Albanie. On voit donc que se dessiner par des actions ponctuelles et marquant le territoire autour du Kosovo une volonté d’imposer, par la terreur, le programme jusqu’au boutiste de la grande Albanie. Les efforts entrepris par la communauté internationale depuis les accords d’Ohrid ayant mis fin à six mois de violences inter-ethniques ne sont pas récompensés par la paix (4).

    Une stratégie de la terreur semble s’imposer en Macédoine aussi, pour l’UCK payante car les territoires albanophones du nord et de l’est du pays vont petit à petit vers une séparation de fait du centre, formant au mieux à l’avenir une confédération à la bosniaque.

    Conclusion

    Nous assistons à l’émergence d’une véritable transversale verte du terrorisme sur une ligne suivant les territoires suivants : Bosnie-Sandjak-Kosovo-Macédoine. Le but des terroristes islamistes est clair : créer un foyer de tension durable en Europe du sud-est.

    Dans un scénario à l’algérienne, le but des différents mouvements appuyant le projet de « Grande Albanie » est de creuser un fossé entre les Albanais et toutes les autres communautés (Serbes, Macédoniens, Roms, Turcs) à l’échelle de tous les Balkans occidentaux. L’objectif est également d’internationaliser la question, en développant la stratégie de la terreur afin de pousser les puissances occidentales à intervenir.

    Dans un avenir très proche, la question est donc bien de savoir si, devant la recrudescence rapide des violences islamistes dans les Balkans, nous n’allons pas vers un nouveau conflit d’ampleur impliquant les forces occidentales. L’autre question brûlante est, devant l’atermoiement des Occidentaux face à ces phénomènes de guérilla urbaine, de savoir si cela ne sert pas les intérêts des États-Unis. Alors que l’on est prompt à intervenir sur les zones du Sahel ou du Moyen Orient, pourquoi rien n’est fait pour contrer cette nouvelle guerre qui s’annonce préjudiciable à l’Europe toute entière ?

    Alexis Troude, 6/06/2015

    Notes et références

    (1) Ministère de la Défense de Serbie-Monténégro, « Rapport sur les événements du Kosovo les 17 et 18 mars 2004 », Revue Vojska, Belgrade, 25 mars 2004.

    (2) Jürgen Elsasser, Comment le Djihad est arrivé en Europe, Xenia 2006, pp 164-165.

    (3) Andrija Mikic “Le Djihad menace le Kosovo”, Novosti, Belgrade, 8 mars 2007.

    (4) Les accords d’Ohrid du 13 août 2001 avaient imposé au gouvernement central le principe de la clé nationale au Parlement (quota de 20 députés albanophones) et au gouvernement (5 ministres et un vice-président albanophone), mais aussi l’égalité linguistique (à côté de la langue officielle macédonienne existait une langue nationale albanaise) et des droits culturels (université albanophone de Tetovo). Christophe Chiclet, « L’ambiguïté des accords d’Ohrid », Confluences Méditerranée 3/2007 (N°62) , p. 101-108

    http://www.realpolitik.tv/2015/06/vers-un-nouveau-front-islamiste-dans-les-balkans-occidentaux-troisieme-partie-par-alexis-troude/

  • Poussée salafiste dans les mosquées françaises

     

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Les services de renseignements français ont mis en avant les chiffres suivants : 89 lieux de culte musulmans contrôlés par les salafistes et 41 approchés par ces islamistes en France.
    Sur les plus de 2 000 lieux de culte français, un peu plus de 6 % sont donc des viviers du djihadisme. Le plus inquiétant est le doublement de ce taux entre 2010 et 2014.
    Le compte rendu pour le ministère de l’Intérieur ajoute que le salafisme désire que ses adeptes se coupent totalement du monde en leur interdisant toute soumission aux lois de la République.
    Affaibli par une direction floue, le conseil français du culte musulman semble incapable d’endiguer l’offensive des radicaux.

    Manuel Valls s’est dit prêt à fermer les mosquées salafistes en France :

    toutes les solutions sont explorées et mises en œuvre pour entraver l’action des terroristes. Et il faut empêcher d’agir les associations qui encouragent ou diffusent les appels à la violence (…) le ministre de l’Intérieur agira avec d’abord les armes du droit (…) pour fermer les mosquées quand il faut les fermer, s’attaquer aux commerces qui alimentent financièrement ce terrorisme.

    Qu’attendez-vous, Monsieur le ministre ? Pensez-vous que vos effets de manche suffiront à rassurer les Français ?

    http://fr.novopress.info/

  • Départ en Syrie : Des jeunes contestent en justice leur interdiction de sortie du territoire français

    C’est sa maman qui a fini par donner l’alerte. Devant les gendarmes, elle a raconté que Mélanie* s’était mise à porter le voile. Qu’elle avait aussi, au fil du temps, coupé tout contact avec ses proches. Agée de 22 ans, cette Mulhousienne demandera, ce mercredi, au tribunal administratif de Paris de lever l’interdiction administrative de sortie du territoire prise à son encontre, en mars, à la suite du signalement de sa mère, inquiète de la voir rejoindre les rangs de Daesh.

     

    « Son seul projet est de partir suivre des études de théologie dans une faculté réservée aux femmes à Riyad (Arabie Saoudite), assure, pour sa défense, l’avocat François Zind. Il n’y a aucun élément concret qui permet de penser qu’elle va partir faire le djihad en Syrie. »

    « Minority Report » à l’heure syrienne

    L’administration française a, elle, jugé « sérieuses » les raisons de croire que Mélanie « projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes ». C’est en ces termes que la loi antiterroriste, votée en novembre 2014, prévoit désormais d’interdire de sortie de l’Hexagone les jeunes qui pourraient être candidats au djihad.

    Enfant, niqab et mariage forcé : Le destin d’une djihadiste

    Comme dans le film Minority Report où Tom Cruise est pourchassé pour un meurtre qu’il n’a pas encore commis, ces jeunes sont frappés par des mesures restrictives pour la simple raison qu’ils présentent des signes de radicalisation liée à l’islamisme laissant penser qu’ils vont commettre un délit. En l’occurrence pour Mélanie, convertie depuis ces 16 ans, c’était la fréquentation d’un groupe issu de la « mouvance piétiste salafiste », selon François Zind.

    « On peut se retrouver avec des individus qui font n’importe quoi »

    « Devant la recrudescence du nombre de départs, le législateur a tenté de trouver une solution, analyse l’avocat. C’est sûr que le combat n’est pas facile. Mais ces interdictions de sortie du territoire ne sont pas une bonne réponse. »

    D’autant que, selon plusieurs experts, elles peuvent avoir des conséquences désastreuses. « En empêchant les jeunes de partir là-bas, on peut se retrouver avec des individus qui font n’importe quoi sur le sol français au nom de l’Etat islamique sans jamais avoir été en contact avec cette organisation », décrypte ainsi l’islamologue Mathieu Guidère. [....]

    La suite sur 20 minutes.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Depart-en-Syrie-Des-jeunes

  • C’est par la Turquie que transitent armes, djihadistes, pétrole vers Daech

    Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient et vicaire général pour les Orientaux, est interrogé dans La Nef. Extraits :

    "Quels sont les soutiens de Daech ?

    Il faut déjà écarter la thèse complotiste qui a cours dans certaines régions proche-orientales selon laquelle l’Occident serait derrière Daech. C’est évidemment faux. Pour l’Arabie Saoudite et le Qatar, le soutien qu’ils ont pu lui fournir est terminé. Car un homme comme al-Baghdadi qui se proclame calife menace immédiatement tous les pouvoirs sunnites (Arabie, Maroc, Jordanie…). Mais le rôle de la Turquie n’est pas clair. Selon moi, elle joue un triple jeu : avec l’Occident ; avec les Kurdes ; avec les sunnites. C’est par la Turquie que transitent aujourd’hui armes, munitions, djihadistes, pétrole, etc. Personne ne maîtrise non plus les mouvements financiers dont son territoire est la plaque tournante.

    Comment situez-vous l’islamisme de Daech par rapport à l’islam ?

    Il est sûr que Daech se réclame de l’islam, et que le « padamalgame » se révèle insuffisant pour comprendre la situation. Il faut d’abord que se développe une théologie qui montrerait en quoi cette radicalisation n’est pas fondée. Et cela, seuls les musulmans eux-mêmes peuvent le faire. Car on peut manipuler le Coran dans tous les sens et lui faire dire ce que l’on veut. Il ne suffit pas que le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) fasse une déclaration. La première cause tient à ce qu’il n’y a plus de hiérarchie dans l’islam sunnite depuis 1922 et à la disparition du sultan. Si al-Baghdadi affirme qu’il est le nouveau calife, qui peut lui rétorquer que non ?

    L’autre cause est que la séparation entre le politique et le religieux n’est pas claire en islam : l’Arabie Saoudite et le Qatar, alliés de l’Occident, ne sont pas des champions des droits de l’homme ! Enfin, le laïcisme qui a cours en Occident provoque un retour du religieux sous une forme violente. Ici, on est dans l’athéisme d’État. Et l’islam est un monothéisme à vocation universaliste, mais sans incarnation, sans rédemption. Le Christ a lavé les pieds de ses disciples ; l’islam, lui, ne connaît pas la kénose ni le pardon. Le christianisme a commencé à se répandre par la persécution des chrétiens eux-mêmes ; l’islam s’est propagé par la conquête armée et violente. On voit toute la différence originaire."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Coran révélé à Mahomet : une supercherie ?

    Les propagandistes judéonazaréens, Juifs de langue syro-araméenne, dont beaucoup connaissent l’hébreu liturgique, ont expliqué leurs textes aux Arabes. Plus encore, ils ont formé des prédicateurs arabes, traduit leurs textes en arabe et les leur ont appris. Pour cela, ils ont réalisé pour eux de petits manuels, des florilèges des principaux textes de leur Torah, de leur évangile, de leurs coutumes, de leurs lois, de leurs rites de pureté, de leur circoncision… Il fallait en effet des aide-mémoires à cette époque où l’enseignement était essentiellement su et transmis par cœur : les aide-mémoires capitaux ont été constitués par des traductions en arabe des lectionnaires utilisés par les judéonazaréens eux-mêmes. Un lectionnaire est un livre liturgique qui présente des lectures et commentaires de textes sacrés, comme en ont toujours les chrétiens. Le lectionnaire judéonazaréen présentait donc des extraits de la Bible, ancien et nouveau testament – du moins ce que les judéonazaréens en acceptaient – en fonction du calendrier (samedi, dimanche, jours de fête). En langue syro-araméenne, les chrétiens appelaient ce lectionnaire « qor’ôno » (ce qui se transpose en arabe par «qur’ân », c’est-à-dire « coran »). S’est donc constitué un ensemble de prédications diverses et de lectures saintes, certaines bénéficiant d’une mise par écrit comme aide-mémoire. Cette propagande visait en particulier la foi chrétienne des Arabes en l’attaquant sous l’accusation d’associationnisme, c’est-à-dire en prétendant que les chrétiens donnent à Dieu des « adjoints » (la trinité).

    Le Coran si compliqué s’éclaire. La compréhension des mécanismes de manipulation du texte par le discours musulman permet effectivement de décrypter la signification alambiquée que la tradition s’efforce de lui donner. Sa lecture « judéonazaréenne » est nettement plus simple et l’on voit ainsi une tout autre histoire apparaître : l’endoctrinement des Arabes par les judéonazaréens, l’explicitation de la religion judéonazaréenne aux néophytes arabes, l’embrigadement dans le projet messianiste, les exhortations pour la conquête de Jérusalem, les aléas des batailles, la reprise en main dans les moments de découragement … Pour qui sait le lire, le Coran reflète encore, partiellement, l’histoire authentique de ses origines. Le grand secret de l’islam est encapsulé dans le Coran. Il faut toutefois relativiser la portée du Coran dans l’islam : bien qu’il soit dit représenter le pivot de la foi musulmane, sa révélation (révélation qui se partage en réalité entre Coran et personne de Mahomet, par l’exemple de sa conduite relatée par les hadiths et la sîra), il faut bien comprendre qu’il n’est qu’un élément contributif de cette foi. La plupart des musulmans au cours de l’Histoire n’ont jamais lu le Coran (et c’est toujours aussi vrai aujourd’hui). Sa diffusion de masse n’est qu’un phénomène récent. D’ailleurs, les premiers conquérants « islamiques » ne le connaissaient pas. Rappelons que les Maures débarqués en Espagne au 8e siècle semblaient ignorer le Coran.

    Comment les Arabes ont « inventé » l’islam moderne ?

    Forts de leurs positions en Syrie, les Emigrés [alliance de judéo-nazaréens et d’Arabes endoctrinés] avancent vers la Palestine et approchent de Jérusalem. Prenant Jérusalem, ça y est, le projet va se réaliser, le temple va être reconstruit, le messie va revenir… le temple est enfin relevé, les sacrifices et les rites vont pouvoir avoir lieu. Les judéonazaréens invoquent la figure du messie, appellent son retour. Mais le messie ne revient pas. Les prêtres judéonazaréens tentent de temporiser avec les guerriers arabes, impatients de devenir les élus du nouveau royaume du « Messie Jésus », comme dit le Coran. En 640, les chefs arabes ont compris : le messie ne reviendra pas, il n’y a pas de royaume pour les élus, ils ont été trompés. Les maîtres judéonazaréens sont des escrocs et des traîtres qui les ont entraînés pour rien dans près de 40 années de fausses promesses, d’efforts, d’exil, de sacrifices, de guerres… En éliminant les chefs judéonazaréens, Omar a fait d’une pierre deux coups : non seulement il s’approprie la conquête, mais il récupère aussi le commandement religieux. L’islam moderne commence à se structurer.

    Aujourd’hui, alors que les technologies et l’alphabétisation ont permis de le rendre accessible à tous, de très nombreux musulmans ne connaissent pas vraiment le Coran et n’osent même le lire tant ils ont peur du sacré qui l’auréole. Dans les faits, l’islam est avant tout un discours. Le texte coranique, tout comme les autres sources de la foi musulmanes, tout comme les hadiths, la sîra, l’histoire musulmane et même la personne du prophète Mahomet ne servent qu’à justifier quelque chose de bien plus important qu’eux-mêmes : ils fondent cette conscience des musulmans d’avoir été choisis par Dieu pour établir sa loi sur le monde entier. Selon cette conviction messianiste, l’avenir du monde serait islamique, l’islam serait son salut, ce salut devant s’établir à jamais avec le retour du « Messie Jésus » à la fin des temps (et/ou celui du dernier imam pour les Chiites).

    SOURCES :

    https://bibliothequedecombat.files.wordpress.com/2015/01/le-grand-secret-de-lislam2.pdf

    http://legrandsecretdelislam.com/

    https://infocomnet.wordpress.com/2015/05/15/islam-deviance-judeo-chretienne-ou-imposture-historique/

  • Islam : Déviance judéo-chrétienne ou imposture historique ?

    Pour découvrir le grand secret de l’islam, son imposture historique et la vérité sur ses origines véritables, il convient de s’intéresser à l’Histoire, au Coran et à la biographie islamique de Mahomet. Les différentes recherches conduisent à devoir constater que l’islam est le résultat d’un processus très long et très complexe de réécriture de l’Histoire, s’enracinant dans des croyances juives et chrétiennes dévoyées, et manipulé par les califes pour satisfaire leurs visées de domination politique.

    Qui sont les judéo-nazaréens, ancêtres des musulmans ?

    Les travaux historiques ont permis de mieux comprendre l’influence de ce groupe dès la fin du premier siècle, dans des milieux et sous des formes très diverses. Groupe ethniquement juif (et de langue araméenne, comme les Hébreux), il s’est accaparé l’appellation de « nazaréen » (donc « judéonazaréen »). Ces judéonazaréens se considèrent comme les Juifs véritables et comme les seuls vrais disciples de Jésus. En tant que Juifs, ils conservent scrupuleusement les coutumes et la loi ancestrale articulées dans la révérence aux écritures saintes, à la Torah. Ils conservent aussi la vénération du temple, bien que détruit pour le moment, la vénération de la terre promise et du peuple « ethnique » juif, du peuple élu par Dieu. Ils s’opposent néanmoins au mouvement pharisien qui donnera la réforme rabbinique. En effet, contrairement aux autres, ils ont reconnu en Jésus le messie annoncé par les écritures, venu pour libérer la terre sainte, rétablir la royauté, rétablir la vraie foi (en chassant les autorités juives corrompues par le truchement des Romains) et le vrai culte du temple (ce qu’il n’avait pu faire), bref, libérer et sauver le monde. Ils se considèrent aussi comme les vrais chrétiens et accusent les judéochrétiens de s’être trompés, de s’être dévoyés. Ils nient fondamentalement la dimension divine de Jésus. Ils accusent les judéochrétiens d’avoir « associé » à Dieu un Fils et un Esprit Saint. Au contraire, ils affirment : « Je témoigne de ce que Dieu est un et il n’y a pas de dieu excepté lui » ! La distance est donc énorme entre ce que les apôtres ont enseigné et la contrefaçon messianiste que les judéonazaréens en ont faite. Et il apparaît déjà une certaine parenté entre cette contrefaçon et ce qu’affirme la profession de foi musulmane… Vrais Juifs et vrais Chrétiens, ils se considèrent comme les héritiers uniques et véritables d’Abraham, les « purs ».

    Leur installation en Syrie, sur le plateau du Golan, puis par la suite jusqu’au Nord d’Alep – toujours à l’écart des païens et des impurs – est vécue comme une forme de nouvel exode au désert. A l’image du peuple hébreu sortant d’Egypte et conduit par Moïse, il s’agit d’un temps de purification et de préparation. Le vin sera ainsi interdit à tous les consacrés à Dieu jusqu’au jour du retour du Messie. Leurs « messes » seront célébrées par leurs prêtres avec de l’eau et non du vin.

    Se purifier soi-même n’est qu’un préalable dans le projet des judéonazaréens de purifier le monde pour le sauver de son mal et de son injustice. Leur « recette du monde parfait sur terre » inclut la reconquête et la purification de la terre sacrée (Israël), de la ville sacrée (Jérusalem), pour que les purs puissent accéder aux lieux saints, rebâtir le temple saint dans les conditions de pureté requises et y réaliser les rites et sacrifices. C’est comme cela que sera alors provoqué le retour du messie. Et avec le messie à leur tête, les judéonazaréens sauveront le monde de son mal, de son injustice, contre lui-même s’il le faut.

    Dans cette vision, on voit que s’affrontent deux parties de l’humanité : celle qui travaille au salut et celle qui s’y oppose. Les purs et les impurs. A l’aune de cette vision idéologique, de cette surréalité, la morale se transforme : est jugé bon, juste, vrai, noble tout ce qui contribue au projet ; est jugé mauvais, exécrable, blâmable, faux, à anéantir tout ce qui y fait obstacle. Est également jugé mauvais tout ce qui dévie du projet. Les femmes, par exemple, considérées comme tentatrices, détourneraient les justes de leur combat. De la même manière, tout mouvement divergeant de la foi pure, toute pensée dissidente sont donc à combattre absolument. Si les Juifs rabbiniques et les chrétiens, les deux ennemis de leur vraie religion, s’étripent sous leurs yeux dans des guerres incessantes et stériles, c’est bien que Dieu les y conduit. Voilà qui conforte les judéonazaréens : eux seuls pourront libérer la Terre et Jérusalem, eux seuls pourront relever le temple.

    Avec le temps, les judéonazaréens finiront par persuader les tribus arabes nomades voisines de rentrer dans leur projet messianiste de reconquête de Jérusalem et de la « terre promise ». Ces arabes auraient été les descendants d’Abraham (de la Bible) par son fils Ismaël, qu’Abraham eut dans des temps immémoriaux avec sa servante Agar. Selon l’histoire musulmane, ils vivaient selon un système de clans et de tribus, avaient pour religion une sorte de polythéisme mal connu, des cultes païens anciens, et obéissaient à des coutumes rustiques – par exemple, ils maltraitaient leurs femmes et il se raconte même qu’ils enterraient vives leurs petites filles. De plus, la région était en proie à l’anarchie, à de nombreuses guerres entre clans plus ou moins régies par ces coutumes religieuses troubles. C’était le temps de la jahiliya, de l’ignorance, de l’obscurantisme propre aux temps païens.

    à suivre

    https://infocomnet.wordpress.com/2015/05/15/islam-deviance-judeo-chretienne-ou-imposture-historique/