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religion - Page 151

  • Pakistan : un couple de jeunes chrétiens brûlés vifs pour « blasphème »

    Un couple de chrétiens d’une vingtaine d’années a été brûlé vif, mardi, dans un four à briques par une foule de musulmans, dans un village au sud de Lahore, à l’est du Pakistan.

    Les deux jeunes époux, lui âgé de 26 ans et elle de 24 ans, qui travaillaient dans une fabrique de briques, ont été séquestrés et retenus en otage pendant deux jours, depuis dimanche 2 novembre, à l’intérieur de l’établissement. Le matin du 4 novembre ils ont été poussés dans un four où était en cours la cuisson de briques.

    L’avocat chrétien Sardar Mushtaq Gill a expliqué à l’agence Fides que l’accusation de blasphème contre le couple était liée au récent décès du père de Shahzad. Sa femme, en nettoyant l’habitation de son beau-père, le 2 novembre, avait brûlé un certain nombre de papiers du défunt, jugés inutiles. D’après un musulman ayant assisté à la scène, des pages du Coran se seraient trouvées dans les documents incinérés.

    L’homme a en tout cas fait courir cette rumeur dans les villages alentours. Suite à cela, une foule de plus de 100 musulmans en colère est venue prendre les deux chrétiens en otage, avant de les assassiner.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • L’UMP Ciotti fait trembler les djihadistes !

    En souhaitant supprimer le RSA aux jeunes qui partent faire le djihad, Éric Ciotti a choqué la direction de l’État islamique.

    La décision les a stupéfaits. Interrompu par ses lieutenants en pleine séance d’arrachage de globes oculaires, Abou Bakr al-Baghdadi a réuni en urgence les instances de Daech. Le calife, visiblement démoralisé, a déclaré que – grâce au prophète en soit rendue – les soldats de l’islam sauront répliquer à la menace.

    La menace, en effet, est littéralement effroyable : le député UMP Éric Ciotti envisage de supprimer les droits au RSA pour les jeunes Français partis faire le djihad. Martial, vêtu de son légendaire treillis de campagne, le président du conseil général des Alpes-Maritimes a posté sur Twitter sa déclaration de guerre :

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  • Bernard Cazeneuve a demandé à Boubakeur de l’aider à « établir la sécurité en France »…

    Interrogé ce matin par le Figaro, Dalil Boubakeur, président du Conseil Français pour le Culte Musulman livre des réponses intéressantes…

    Il nous apprend d’abord que Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur a demander de l’aide aux autorités musulmanes pour « établir la sécurité en France » lors d’une visite pendant le mois du Ramadan… Etonnant n’est-ce pas pour un ministre qui répète que la délinquance n’a rien à voir avec l’immigration ou que l’islamisme n’a rien à voir avec l’islam ? Etonnant pour un ministre qui n’a que la République « laïque, une et indivisible » à la bouche… Que veut monsieur Cazeneuve ? Une police musulmane qui fasse respecter le bon ordre républicain dans les quartiers sensibles ?

    Dalil Boubakeur aborde ensuite la question du djihad un peu embarassé… Mais contrairement à nos ministres auto-proclamés exégètes d’une religion dont ils ignorent tout, il confie : « dans l’islam il y a une variété, je dirais même une liberté mais aussi un certain nombre d’éléments qui peuvent aller vers la violence et le danger ». Le sujet est clos : il n’y a qu’un islam, plus ou moins radicalement interprété.

    Boubakeur affirme qu’il condamne les actes mais explique que si aucun « conservateur » ne siège au CFCM, il reste en relation avec ceux qu’il appelle ses« frères » parce qu’ils « ont la même vision spirituelle de l’islam ». Conclusion ? « L’unité des musulmans est plus importante que nos idées parfois différentes ».

    Mais qu’en sera-t-il donc si les djihadistes reviennent de Syrie et décident de mener ici le même combat que là-bas ? Les réponses de Dalil Boubakeur laissent pour le moins perplexe…

    http://www.contre-info.com/

  • Islam, « affaire Buttey » : le FN pas assez clair ?

    Sur le site boulevard Voltaire, souvent d’une lecture stimulante, un contributeur,  Bernard Mitjavile, explique ce matin que le FN n’est pas à l’écoute des Français. Du moins pas totalement.  Il dit que la motivation première des électeurs qui votent FN est «en numéro 1 l’immigration et en numéro 2 l’insécurité ». C’est indéniablement vrai, les enquêtes d’opinion récurrentes avancent aussi la défense de valeurs traditionnelles comme étant un sujet sur lequel les Français sont le plus en phase avec le projet frontiste. L’auteur de cet article constate cependant que ce sont les « positions (du FN, NDLR) en matière économique et sociale :  l’État intelligent  ou stratège , la fin de l’euro et le retour au franc»,  ce qu’il traduit par «le maintien d’un État obèse avec le refus du remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite», « qui enregistrent le moins d’approbation chez les Français en général mais aussi pour les électeurs du FN ». Il  est exact de dire que le programme économique du FN ne suscite pas la même adhésion que son volet anti-immigration, même si le curseur  a bougé dans le bon sens ces derniers mois.  Cela s’est traduit,  nous l’avons dit ici, par  les efforts particuliers d’explications que nous avons fourni dans ce domaine.

     « Devant une telle situation, affirme  encore M. Mitjavile, un parti qui prétend être à l’écoute du peuple ferait évoluer sa ligne. Or, Florian Philippot et Marine Le Pen ont l’air tout à fait indifférents à cette situation et continuent à débiter leur catéchisme  antimondialiste  et anti-euro comme si l’opinion majoritaire des Français ne les intéressait pas ».

     Le phénomène démographique de «grand remplacement » que nous subissons  découle pourtant directement  de cette idéologie mondialiste, et Marine rappelait dans le JDD il y a quelques jours, que l’immigration est aussi «utilisée depuis trente ans par les grands milieux financiers pour peser à la baisse sur les salaires. Avec une grande efficacité si j’en crois les derniers chiffres». Bernard  Mitjavile surtout  ne comprend pas qu’un mouvement comme le FN veut faire oeuvre de pédagogie,  ne se vautre pas dans la démagogie en servant  aux électeurs ce qu’ils ont forcément  envie ou pour habitude d’entendre.

     Souhaitant porter nos idées au pouvoir, nous avons aussi pour vocation de proposer des solutions contre toutes les insécurités, identitaire mais aussi  sociale et économique, des remèdes qui nous apparaissent adaptés  à la crise que nous traversons. Chacun est libre d’y adhérer de les contester, et même en interne d’en discuter le bien fondé. Sachant qu’il est seulement  impensable pour nos adhérents, sympathisants et électeurs  que les fondamentaux indéracinables de notre courant  politique puissent être remis en cause,  à savoir la défense de notre identité  et souveraineté nationales.

     C’est pourquoi la question de la conversion à l’islam du jeune conseiller municipal  de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) Maxence Buttey, suspendu du FN  puis réintégré dans ses fonctions, est aussi sensible. Invité comme de bien  entendu avec gourmandise  par Le grand journal de Canal plus pour en discuter en fin de semaine  dernière,  les propos confus ou  surprenants   de ce jeune homme  n’ont pas dissipé le malaise.

     Sur les réseaux sociaux, les  blogues, les sites internet, les messageries, notamment celle de Bruno Gollnisch, de nombreux sympathisants frontistes (nous)  ont écrit à ce sujet.

     La teneur des  messages est à peu près toujours la même, peu ou ou prou similaire  à la grille de lecture qui est  la notre .  A savoir que la France, plus vieille nation d’Europe,  n’est pas une page blanche,  n’est pas née en 1789 avec la déclaration des droits de l’homme , et  que son identité  helléno-chrétienne lui est indissociable.

     Aussi, que le concept de laïcité défendu par nos instances ne doit pas dériver dans une remise en cause de la prééminence culturelle chrétienne  sous prétexte d’égalité de toutes les religions mises sur le même plan ; que  le voile de la bonne sœur, les processions catholiques, nos fêtes religieuses,  et la croix visible portée au tour d’un cou  en public ont toute leur place dans le  paysage français…

     Internautes qui même parfaitement républicains, agnostiques ou athées citent la fameuse réflexion de De Gaulle – « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »-  et ont salué la conversion à la foi catholique de certains de nos camarades de combat  comme Karim Ouchikh. Mais qui se méfient aussi du nomadisme religieux, qui est rarement un signe d’équilibre et de bonne santé pour un individu comme pour une société.  Nomadisme en vogue à Hollywood et sa galerie de névrosés, et chez les bobos des sociétés occidentales   avec la mode du bouddhisme  light notamment, mais qui apparaît dans l’opinion  d’une essence plus problématique  quand c’est l’islam qui enregistre des conversions.

     Sympathisants frontistes qui savent que  le FN a toujours  accueilli en son sein  des militants d’origine musulmane, qu’ils existent aussi des musulmans modérés, parfaitement respectables, droits, honnêtes et patriotes, mais qui ne comprennent pas qu’un militant national puisse « s’assimiler à l’envers ».  C’est-à-dire  abjurer la foi de sa lignée  pour se convertir à celle des populations qui ont colonisé notamment le département  de Seine-Saint-Denis dans lequel il vit.

     Il est bien sûr totalement vain de combattre une  religion, quelle qu’elle soit d’ailleurs, avec des arguments  rationnels et les sites islamophobes les plus grossiers tombent souvent dans ce travers.

     Répétons-le, le FN première formation politique de France depuis  les élections européennes, ne saurait avoir l’homogénéité idéologique propre aux groupuscules ou aux partis totalitaires.  L’hétérogénéité  des  opinions va de pair avec le développement de la masse de notre mouvement. Il apparaît pourtant évident, et les sondages en apportent aussi la démonstration, que les Français plébiscitent  les fondamentaux du  FN, mouvement perçu  comme  champion de la résistance nationale, culturelle, identitaire à la submersion mondialiste dont l’immigration extra européenne, et le communautarisme-multiculturalisme qu’elle génère, est une des conséquences les plus dramatiques .  

      Pour autant,  c’est parce que nous entendons porter Marine Le Pen  au pouvoir, ce qui commande de séduire au moins 50% des électeurs + un, qu’il nous faut toujours énoncer, sans nous renier, la solution la plus équilibrée , la plus juste, en adéquation avec nos convictions, mais aussi en anticipant sur l’image qui sera également  la nôtre sur le plan  international quand nous accéderons aux affaires.

     Concrètement cela veut dire  que nous aurons demain vocation à parler aux chefs d’Etat, aux  dirigeants politiques des  un milliard et demi de musulmans. Il nous faut donc faire preuve de fermeté en assumant ce que nous sommes, mais aussi de  finesse  et de précision dans nos propos.

     C’est une des  raisons  pour laquelle Bruno Gollnisch n’a jamais instrumentalisé la question de la religion islamique, traversée par de sensibilités diverses,  à des fins politiciennes.  Il sait aussi que la cohérence intellectuelle  invite à  dénoncer les causes plutôt que les conséquences, à savoir l’immigration massive plutôt que la religion des immigrés. Cette  submersion migratoire, qui découle aussi  de l’explosion démographique des pays du sud,  n’est pas l’œuvre d’un complot fomenté par les mollahs, les docteurs de la foi  de l’université al azhar du Caire ou  le  Grand Mufti de Jérusalem. Elle est  plus simplement de la responsabilité  directe des politiques criminelles menées par  l’UMPS depuis quarante ans,  par soumission au grand capital apatride, lâcheté, aveuglement,  bêtise ou  cosmopolitisme. Il ne faut pas l’oublier.

    http://gollnisch.com/2014/11/04/islam-affaire-buttey-fn-pas-assez-clair/

  • Persécutions religieuses : les pays musulmans largement responsables

    Un rapport de l'Aide à l'Eglise en détresse (AED), mis en ligne aujourd'hui sur le site internet www.liberte-religieuse.org, souligne que dans 81 des 196 pays examinés, soit 41% d'entre eux, la liberté religieuse est "entravée" ou "en déclin". "Lorsqu'il y a eu des changements en matière de liberté religieuse" depuis le dernier rapport, publié en octobre 2012, "il s'agit dans presque tous les cas de détérioration", note l'organisation, qui classe dans cette catégorie 55 pays, soit 28% du total.

    Quelques améliorations ont été constatées dans six pays seulement, dont quatre (Cuba, Emirats arabes unis, Iran et Qatar), au demeurant, restent classés dans les "lieux de haute ou moyenne persécution" religieuse.

    Dans la catégorie "haute intolérance" figurent 20 pays, dont 14 "vivent des situations de persécution religieuse liées à l'extrémisme musulman" : l'Afghanistan, la Centrafrique, l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Libye, les Maldives, le Nigeria, le Pakistan, l'Arabie saoudite, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Dans six autres pays (Birmanie, Chine, Erythrée, Corée du Nord, Azerbaïdjan, et Ouzbékistan), les persécutions sont le fait de "régimes autoritaires", relève l'organisation.

    Les chrétiens restent la minorité religieuse la plus persécutée, mais les musulmans subissent également un niveau sérieux de persécution et de discrimination, imputable soit à d'autres musulmans, soit à des régimes autoritaires.

    Le rapport n'épargne pas l'Europe occidentale, en particulier la France,classée parmi les pays d'"intolérance préoccupante", notamment en raison de la loi Taubira ayant dénaturé le mariage :

    "la liberté religieuse est menacée par l'augmentation de nouvelles formes sociétales qui heurtent la sphère religieuse".

    A noter que, dans ses sources, l'AED cite Le Salon Beige.

    Michel Janva

  • 40 Days for Life : 546 enfants sauvés de l’avortement

    La campagne d’automne des 40 Days for Life s’est achevée hier dimanche 2 novembre sur un bilan, provisoire, particulièrement remarquable : 546 enfants à naître ont déjà été signalés à la coordination de la campagne comme sauvés de l’avortement. Et ce nombre continuera à croître au cours des jours qui viennent, le temps que les informations soient vérifiées sur place par les vigiles et remontent à la coopération.

    De mémoire, c’est le plus grand nombre de bébés à naître sauvés au cours d’une campagne, de toute l’histoire des 40 Days for Life lancés modestement voici exactement dix ans !

    Americatho s’est associé à la campagne qui vient de s’achever en constituant une chaîne de prière avec plus d’un millier de personnes, 89 messes ont été célébrées (ou le seront en action de grâce)…

    La prochaine campagne se déroulera pendant tout le Carême de 2015, du mercredi 18 février (Cendres) au dimanche 5 avril (Rameaux).

    Michel Janva

  • Les Sentinelles de Bordeaux attendent du renfort

    Prochain rendez-vous des Sentinelles à Bordeaux : Vendredi prochain 7 novembre 2014à 18h30, place Pey-Berland. Venez nombreux, avec une bougie; la nuit tombe vite surtout avec le changement d'horaire.

    2014 10 31 Réunion des Sentinelles

    12 Sentinelles bordelaises, le 31 octobre

    "Que faut-il penser de la présence de 12 Sentinelles au milieu d'une agglomération de 700 000 habitants ? Ces 12 apôtres sont-ils de doux dingues égarés dans un monde qui leur échappe? Un monde qui considère comme normal d'officialiser une parodie grotesque dite de "mariage" entre 2 personnes de même sexe. Un monde dont les gouvernants s'attaquent à la politique familiale qui prévaut en France depuis des décennies et font payer aux familles leur participation massive aux cortèges de la Manif pour tous."

    Marie Bethanie

  • Les évêques de Croatie dénoncent la « révolution inhumaine » qu’est l’idéologie du genre

    Croatie – Les évêques ont publié un communiqué qui tranche avec la mollesse de l’épiscopat français. Les évêques croates dénoncent l’idéologie du genre, tentative pour installer une « révolution inhumaine » et expression ultime de la révolution sexuelle entamée au vingtième siècle.

    La 49e session plénière de la Conférence des évêques de Croatie a appelé « toutes les personnes de bonne volonté » à résister à ce «danger qui menace l’homme et son avenir sur la terre. »

    «(…) l’idéologie du genre est devenue une sorte de dictature spirituelle qui (…) impose sa révolution anthropologique », dénoncent les évêques dans cette déclaration, intitulée «Homme et Femme il les créa».

    Les évêques croates ont également annoncé se préparer à la Deuxième rencontre nationale croate pour la famille catholique, qui se tiendra le 19 avril 2015. La rencontre aura pour thème « La famille! Le porteur de la vie, l’espoir et l’avenir de la Croatie« .

    Il y a un an, l’écrivain croate Josip Horvaticek, défenseur de la Famille, déclarait au journal italien La Nuova Bussola Quotidiana, que la menace de ces idéologues du genre n’a d’égal dans l’histoire que celle de la dictature communiste. Il a aussi rappelé que le nouveau gouvernement de gauche de l’ «ex-communiste» Zoran Milanovic travaille à systématiquement marginaliser l’Église, même si la population est très catholique.

    Les évêques croates ont également annoncé se préparer à la Deuxième rencontre nationale croate pour la famille catholique, qui se tiendra le 19 avril 2015. La rencontre aura pour thème « La famille! Le porteur de la vie, l’espoir et l’avenir de la Croatie« .

    http://www.medias-presse.info/les-eveques-de-croatie-denoncent-la-revolution-inhumaine-quest-lideologie-du-genre/17294

  • Le projet turc ou la plus grande mosquée

    La "bonne" nouvelle apparaissait à la une ce 27 octobre, sur le site du journal kémaliste turc Hürriyet. Le gouvernement d'Ankara, en effet, va bientôt construire en Albanie ce qui deviendrait la plus grande mosquée d'Europe du sud est.

    Les arguments avancés en faveur de cet investissement laissent évidemment un peu rêveur. On dirait une estimation avancée pour justifier la création d'une liaison TGV.

    Tirana, ville de 300 000 habitants, nous dit péremptoirement le journal (1)⇓ , compterait 70 % de musulmans. Ce pourcentage, d'élaboration parfaitement fantaisiste, est couramment indiqué pour l'appartenance religieuse des Albanais.

    Or, déplorent les autorités turques, cette population ne dispose pas des installations cultuelles auxquelles elle peut légitimement prétendre. C'est donc l'administration religieuse étatique turque, la fameuse "Diyanet" qui prendra les choses en main et réalisera ce projet.

    On doit donc s'interroger d'abord sur le rôle que la Turquie étatique s'assigne elle-même, bientôt un siècle après avoir renoncé officiellement au califat. De plus en plus, en effet, elle se pose, et une partie de ses dirigeants se pensent eux-mêmes, en défenseurs des musulmans de tous les pays du monde, jusqu'aux Rohingyas de Birmanie.  

    Le fameux esclandre de Davos du 29 janvier 2009, à partir duquel on a commencé à dépeindre Erdogan, alors chef du gouvernement et aujourd'hui chef d'État, en adversaire d'Israël, n'a pas d'autre origine, le Hamas étant identifié à la cause de l'islam.

    Or, dans le même temps on remarque que le même gouvernement tire parti, aujourd'hui encore auprès de l'occident, de sa réputation, de moins en moins fondée, d'îlot de "laïcité au sein du monde musulman.

    Soulignons à cet égard que par "laïcité" on ne devrait entendre que l'existence d'un "mur de séparation entre la religion et l'État". Cette célèbre formule de Thomas Jefferson est apparue au moment de l'indépendance américaine. Les 10 premiers mots du Bill of Rights interdirent ainsi au Congrès des États-Unis de légiférer pour "établir" aucune confession.  (2)⇓

    Ceci s'appliquait en l'occurrence à un ensemble de colonies qui allaient devenir un seul pays constitué de communautés très disparates. Elles appartenaient toutes aux diverses "dénominations" chrétiennes, ou plus précisément : protestantes. Le Maryland, au départ colonie catholique sous Charles Ier, ne comptait plus que 15 % de "papistes" en 1806, lorsque fut inaugurée la cathédrale de Baltimore. La liberté accordée l'Église romaine par George Washington à la demande du pape Pie VI allait permettre à celle-ci un prodigieux développement dans le cadre de cette "laïcité".

    Or, en Turquie, le schéma inverse s'est consolidé en vertu d'une doctrine nominalement laïciste et pratiquement islamiste.

    La prétendue république "laïque" y a bel et bien "établi" l'islam sunnite, plus solidement encore que sous le régime ottoman.

    Cette prédication s'est certes trouvée favorisée au détriment, d'abord, des confessions non-musulmanes. Cela commence à être mieux connu en occident. Elles ne représentent plus grand-chose aujourd'hui. Remarquons qu'au début du XXe siècle, – avant les massacres massifs des Arméniens, des Grecs "Pontiques", des Assyriens etc. ‑ on comptait environ 30 % de chrétiens en Asie mineure. Ceci appartient au passé. Le président Özal l'a fort élégamment expliqué un jour au parlement de Strasbourg sur le mode "on ne ressuscitera pas les morts". On n'a pas trouvé la force de l'expulser.

    Aujourd'hui la politique religieuse étatique d'Ankara se concrétise par l'existence et les activités de ce que nous appelons en français le/ou la "Diyanet". Cette structure agit aussi dans un pays comme la France. Sur le site internet de sa branche française, les Français peuvent découvrir ses ramifications, constructions, établissements, salles de prières dans leur pays, des bâtiments en général discrets répartis sur tout le territoire, de Gien à Cholet, en passant par Sens, Romorantin, Auray, Le Havre ou Cergy-Pontoise. Une seule photo montre un minaret, sur la mosquée de Nantes. (3)⇓

    Disposant d'un budget de 4,6 milliards de livres turques en 2013, employant plus de 100 000 fonctionnaires cette énorme administration, habilement présidée aujourd'hui par Mehmet Görmez, remonte à un décret de Mustafa Kemal de 1924. Elle s'inscrit donc dès l'origine dans la politique de sécularisation et d'occidentalisation que nous confondons avec l'idée de "laïcité".

    Il se trouve cependant que, dans la constitution actuelle, protégée par l'article 136, cette branche de l'État agit exclusivement en direction de la propagation, de la prédominance et de la consolidation de l'islam sunnite. Les diverses branches du chiisme ne reçoivent aucune sorte de reconnaissance, ni dans l'entretien de leurs lieux de culte, ni dans l'enseignement religieux, ni sous aucune forme de subvention. Or les divers chiites, alevis, bektachis, djaferis, alaouites, etc. représentent probablement plus de 30 % de la population. Ils appartiennent souvent, mais pas toujours, à des groupes périphériques ou centrifuges, kurdes, azéris, syriens, etc. Le seul point commun entre l'idée française de "neutralité religieuse" et la conception turque de la "laïcité" consiste en cette volonté centraliste jacobine. Les jeunes-turcs, d'où les cadres du kémalisme furent issus à 95 %, ne s'en cachaient pas, qui fondèrent leur mouvement à Paris, le 14 juillet 1889.

    Voilà par qui sont gérées les 77 000 mosquées de Turquie

    Or, voici que cette organisation s'étend en Europe du sud est. Elle agit, non plus seulement comme elle le fait en Allemagne ou en France, pour se préoccuper de ses compatriotes et pour dénoncer l'assimilation qui, seront Erdogan serait "contraire aux droits de l'Homme" – mais en considération de l'espace balkanique comme étant par définition "ottoman". L'actuel Premier ministre Davutoglou l'a dit fortement en Bosnie. L'État turc fait constamment pression dans ce sens sur la Grèce et sur la Bulgarie. La Diyanet entend le mettre en œuvre, le couler dans le béton de ce chantier, dans la capitale de l'Albanie.

    Peu lui importe que la majorité des musulmans albanais se rattache à une branche dissidente et syncrétiste de l'Islam, la confrérie des bektachis, qui fut la religion des janissaires, elle-même marginalisée en Anatolie.

    La plus importante mosquée de Tirana y porte le nom de Et'hem Bey. Il s'agit du plus ancien bâtiment de l'actuelle capitale albanaise, où elle est tenue pour emblématique autant que la statue de Skanderbeg, lui-même héros de la résistance européenne aux Turcs. Considérée comme partie importante du patrimoine national cette petite mosquée échappa à la fureur destructrice du régime stalinien d'Enver Hodja. Sa construction remonte à la fin de la période ottomane. Commencée en 1794 elle ne fut achevée, presque 30 ans plus tard, qu'en 1821. Le touriste contemporain peut la visiter en dehors des heures de prières, à condition de retirer respectueusement ses chaussures à l'entrée, bien entendu.

    Fermée au culte pendant cette période communiste, elle fut spontanément réouverte en 1991 par la pression des 10 000 musulmans de la ville. Ceci s'effectua à l'époque avec le soutien des deux autres confessions, elles aussi opprimées, chrétiens-orthodoxes et catholiques-romains. Or, elle ne peut contenir que 60 personnes.

    La nouvelle mosquée "ottomane" que va créer la généreuse Turquie pourra accueillir le vendredi une prédication s'adressant à 4 500 croyants.

    JG Malliarakis
            

    Apostilles

    1.  Le chiffre officiel était en 2005 de 585 756 habitants
    2.  À cet égard, la traduction donnée en français des 10 premiers mots du Premier Amendement pourrait être avantageusement revisitée d'ailleurs. Le texte disait : "congress shall note make law respecting establishment of a religion". Or, on peut lire de façon approximative : "Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d'expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d'adresser à l'État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis."
    3.  Le mot désigne la religion. Le vrai sigle est "Diyanet İşleri Başkanlığınca" Direction des affaires religieuses. C'est ce qui amène logiquement à préférer l'appeler "la" plutôt que "le". Son siège en France "Fransa Ditib" occupe un imposant immeuble sis 58 rue Lénine (sic) à Bagnolet code postal 93170. Ceux qui lisent le turc consulteront son site avec profit 

    http://www.insolent.fr/2014/10/le-projet-turc-ou-la-plus-grande-mosquee.html