Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

religion - Page 153

  • Persécutions religieuses : les pays musulmans largement responsables

    Un rapport de l'Aide à l'Eglise en détresse (AED), mis en ligne aujourd'hui sur le site internet www.liberte-religieuse.org, souligne que dans 81 des 196 pays examinés, soit 41% d'entre eux, la liberté religieuse est "entravée" ou "en déclin". "Lorsqu'il y a eu des changements en matière de liberté religieuse" depuis le dernier rapport, publié en octobre 2012, "il s'agit dans presque tous les cas de détérioration", note l'organisation, qui classe dans cette catégorie 55 pays, soit 28% du total.

    Quelques améliorations ont été constatées dans six pays seulement, dont quatre (Cuba, Emirats arabes unis, Iran et Qatar), au demeurant, restent classés dans les "lieux de haute ou moyenne persécution" religieuse.

    Dans la catégorie "haute intolérance" figurent 20 pays, dont 14 "vivent des situations de persécution religieuse liées à l'extrémisme musulman" : l'Afghanistan, la Centrafrique, l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Libye, les Maldives, le Nigeria, le Pakistan, l'Arabie saoudite, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Dans six autres pays (Birmanie, Chine, Erythrée, Corée du Nord, Azerbaïdjan, et Ouzbékistan), les persécutions sont le fait de "régimes autoritaires", relève l'organisation.

    Les chrétiens restent la minorité religieuse la plus persécutée, mais les musulmans subissent également un niveau sérieux de persécution et de discrimination, imputable soit à d'autres musulmans, soit à des régimes autoritaires.

    Le rapport n'épargne pas l'Europe occidentale, en particulier la France,classée parmi les pays d'"intolérance préoccupante", notamment en raison de la loi Taubira ayant dénaturé le mariage :

    "la liberté religieuse est menacée par l'augmentation de nouvelles formes sociétales qui heurtent la sphère religieuse".

    A noter que, dans ses sources, l'AED cite Le Salon Beige.

    Michel Janva

  • 40 Days for Life : 546 enfants sauvés de l’avortement

    La campagne d’automne des 40 Days for Life s’est achevée hier dimanche 2 novembre sur un bilan, provisoire, particulièrement remarquable : 546 enfants à naître ont déjà été signalés à la coordination de la campagne comme sauvés de l’avortement. Et ce nombre continuera à croître au cours des jours qui viennent, le temps que les informations soient vérifiées sur place par les vigiles et remontent à la coopération.

    De mémoire, c’est le plus grand nombre de bébés à naître sauvés au cours d’une campagne, de toute l’histoire des 40 Days for Life lancés modestement voici exactement dix ans !

    Americatho s’est associé à la campagne qui vient de s’achever en constituant une chaîne de prière avec plus d’un millier de personnes, 89 messes ont été célébrées (ou le seront en action de grâce)…

    La prochaine campagne se déroulera pendant tout le Carême de 2015, du mercredi 18 février (Cendres) au dimanche 5 avril (Rameaux).

    Michel Janva

  • Les Sentinelles de Bordeaux attendent du renfort

    Prochain rendez-vous des Sentinelles à Bordeaux : Vendredi prochain 7 novembre 2014à 18h30, place Pey-Berland. Venez nombreux, avec une bougie; la nuit tombe vite surtout avec le changement d'horaire.

    2014 10 31 Réunion des Sentinelles

    12 Sentinelles bordelaises, le 31 octobre

    "Que faut-il penser de la présence de 12 Sentinelles au milieu d'une agglomération de 700 000 habitants ? Ces 12 apôtres sont-ils de doux dingues égarés dans un monde qui leur échappe? Un monde qui considère comme normal d'officialiser une parodie grotesque dite de "mariage" entre 2 personnes de même sexe. Un monde dont les gouvernants s'attaquent à la politique familiale qui prévaut en France depuis des décennies et font payer aux familles leur participation massive aux cortèges de la Manif pour tous."

    Marie Bethanie

  • Les évêques de Croatie dénoncent la « révolution inhumaine » qu’est l’idéologie du genre

    Croatie – Les évêques ont publié un communiqué qui tranche avec la mollesse de l’épiscopat français. Les évêques croates dénoncent l’idéologie du genre, tentative pour installer une « révolution inhumaine » et expression ultime de la révolution sexuelle entamée au vingtième siècle.

    La 49e session plénière de la Conférence des évêques de Croatie a appelé « toutes les personnes de bonne volonté » à résister à ce «danger qui menace l’homme et son avenir sur la terre. »

    «(…) l’idéologie du genre est devenue une sorte de dictature spirituelle qui (…) impose sa révolution anthropologique », dénoncent les évêques dans cette déclaration, intitulée «Homme et Femme il les créa».

    Les évêques croates ont également annoncé se préparer à la Deuxième rencontre nationale croate pour la famille catholique, qui se tiendra le 19 avril 2015. La rencontre aura pour thème « La famille! Le porteur de la vie, l’espoir et l’avenir de la Croatie« .

    Il y a un an, l’écrivain croate Josip Horvaticek, défenseur de la Famille, déclarait au journal italien La Nuova Bussola Quotidiana, que la menace de ces idéologues du genre n’a d’égal dans l’histoire que celle de la dictature communiste. Il a aussi rappelé que le nouveau gouvernement de gauche de l’ «ex-communiste» Zoran Milanovic travaille à systématiquement marginaliser l’Église, même si la population est très catholique.

    Les évêques croates ont également annoncé se préparer à la Deuxième rencontre nationale croate pour la famille catholique, qui se tiendra le 19 avril 2015. La rencontre aura pour thème « La famille! Le porteur de la vie, l’espoir et l’avenir de la Croatie« .

    http://www.medias-presse.info/les-eveques-de-croatie-denoncent-la-revolution-inhumaine-quest-lideologie-du-genre/17294

  • Le projet turc ou la plus grande mosquée

    La "bonne" nouvelle apparaissait à la une ce 27 octobre, sur le site du journal kémaliste turc Hürriyet. Le gouvernement d'Ankara, en effet, va bientôt construire en Albanie ce qui deviendrait la plus grande mosquée d'Europe du sud est.

    Les arguments avancés en faveur de cet investissement laissent évidemment un peu rêveur. On dirait une estimation avancée pour justifier la création d'une liaison TGV.

    Tirana, ville de 300 000 habitants, nous dit péremptoirement le journal (1)⇓ , compterait 70 % de musulmans. Ce pourcentage, d'élaboration parfaitement fantaisiste, est couramment indiqué pour l'appartenance religieuse des Albanais.

    Or, déplorent les autorités turques, cette population ne dispose pas des installations cultuelles auxquelles elle peut légitimement prétendre. C'est donc l'administration religieuse étatique turque, la fameuse "Diyanet" qui prendra les choses en main et réalisera ce projet.

    On doit donc s'interroger d'abord sur le rôle que la Turquie étatique s'assigne elle-même, bientôt un siècle après avoir renoncé officiellement au califat. De plus en plus, en effet, elle se pose, et une partie de ses dirigeants se pensent eux-mêmes, en défenseurs des musulmans de tous les pays du monde, jusqu'aux Rohingyas de Birmanie.  

    Le fameux esclandre de Davos du 29 janvier 2009, à partir duquel on a commencé à dépeindre Erdogan, alors chef du gouvernement et aujourd'hui chef d'État, en adversaire d'Israël, n'a pas d'autre origine, le Hamas étant identifié à la cause de l'islam.

    Or, dans le même temps on remarque que le même gouvernement tire parti, aujourd'hui encore auprès de l'occident, de sa réputation, de moins en moins fondée, d'îlot de "laïcité au sein du monde musulman.

    Soulignons à cet égard que par "laïcité" on ne devrait entendre que l'existence d'un "mur de séparation entre la religion et l'État". Cette célèbre formule de Thomas Jefferson est apparue au moment de l'indépendance américaine. Les 10 premiers mots du Bill of Rights interdirent ainsi au Congrès des États-Unis de légiférer pour "établir" aucune confession.  (2)⇓

    Ceci s'appliquait en l'occurrence à un ensemble de colonies qui allaient devenir un seul pays constitué de communautés très disparates. Elles appartenaient toutes aux diverses "dénominations" chrétiennes, ou plus précisément : protestantes. Le Maryland, au départ colonie catholique sous Charles Ier, ne comptait plus que 15 % de "papistes" en 1806, lorsque fut inaugurée la cathédrale de Baltimore. La liberté accordée l'Église romaine par George Washington à la demande du pape Pie VI allait permettre à celle-ci un prodigieux développement dans le cadre de cette "laïcité".

    Or, en Turquie, le schéma inverse s'est consolidé en vertu d'une doctrine nominalement laïciste et pratiquement islamiste.

    La prétendue république "laïque" y a bel et bien "établi" l'islam sunnite, plus solidement encore que sous le régime ottoman.

    Cette prédication s'est certes trouvée favorisée au détriment, d'abord, des confessions non-musulmanes. Cela commence à être mieux connu en occident. Elles ne représentent plus grand-chose aujourd'hui. Remarquons qu'au début du XXe siècle, – avant les massacres massifs des Arméniens, des Grecs "Pontiques", des Assyriens etc. ‑ on comptait environ 30 % de chrétiens en Asie mineure. Ceci appartient au passé. Le président Özal l'a fort élégamment expliqué un jour au parlement de Strasbourg sur le mode "on ne ressuscitera pas les morts". On n'a pas trouvé la force de l'expulser.

    Aujourd'hui la politique religieuse étatique d'Ankara se concrétise par l'existence et les activités de ce que nous appelons en français le/ou la "Diyanet". Cette structure agit aussi dans un pays comme la France. Sur le site internet de sa branche française, les Français peuvent découvrir ses ramifications, constructions, établissements, salles de prières dans leur pays, des bâtiments en général discrets répartis sur tout le territoire, de Gien à Cholet, en passant par Sens, Romorantin, Auray, Le Havre ou Cergy-Pontoise. Une seule photo montre un minaret, sur la mosquée de Nantes. (3)⇓

    Disposant d'un budget de 4,6 milliards de livres turques en 2013, employant plus de 100 000 fonctionnaires cette énorme administration, habilement présidée aujourd'hui par Mehmet Görmez, remonte à un décret de Mustafa Kemal de 1924. Elle s'inscrit donc dès l'origine dans la politique de sécularisation et d'occidentalisation que nous confondons avec l'idée de "laïcité".

    Il se trouve cependant que, dans la constitution actuelle, protégée par l'article 136, cette branche de l'État agit exclusivement en direction de la propagation, de la prédominance et de la consolidation de l'islam sunnite. Les diverses branches du chiisme ne reçoivent aucune sorte de reconnaissance, ni dans l'entretien de leurs lieux de culte, ni dans l'enseignement religieux, ni sous aucune forme de subvention. Or les divers chiites, alevis, bektachis, djaferis, alaouites, etc. représentent probablement plus de 30 % de la population. Ils appartiennent souvent, mais pas toujours, à des groupes périphériques ou centrifuges, kurdes, azéris, syriens, etc. Le seul point commun entre l'idée française de "neutralité religieuse" et la conception turque de la "laïcité" consiste en cette volonté centraliste jacobine. Les jeunes-turcs, d'où les cadres du kémalisme furent issus à 95 %, ne s'en cachaient pas, qui fondèrent leur mouvement à Paris, le 14 juillet 1889.

    Voilà par qui sont gérées les 77 000 mosquées de Turquie

    Or, voici que cette organisation s'étend en Europe du sud est. Elle agit, non plus seulement comme elle le fait en Allemagne ou en France, pour se préoccuper de ses compatriotes et pour dénoncer l'assimilation qui, seront Erdogan serait "contraire aux droits de l'Homme" – mais en considération de l'espace balkanique comme étant par définition "ottoman". L'actuel Premier ministre Davutoglou l'a dit fortement en Bosnie. L'État turc fait constamment pression dans ce sens sur la Grèce et sur la Bulgarie. La Diyanet entend le mettre en œuvre, le couler dans le béton de ce chantier, dans la capitale de l'Albanie.

    Peu lui importe que la majorité des musulmans albanais se rattache à une branche dissidente et syncrétiste de l'Islam, la confrérie des bektachis, qui fut la religion des janissaires, elle-même marginalisée en Anatolie.

    La plus importante mosquée de Tirana y porte le nom de Et'hem Bey. Il s'agit du plus ancien bâtiment de l'actuelle capitale albanaise, où elle est tenue pour emblématique autant que la statue de Skanderbeg, lui-même héros de la résistance européenne aux Turcs. Considérée comme partie importante du patrimoine national cette petite mosquée échappa à la fureur destructrice du régime stalinien d'Enver Hodja. Sa construction remonte à la fin de la période ottomane. Commencée en 1794 elle ne fut achevée, presque 30 ans plus tard, qu'en 1821. Le touriste contemporain peut la visiter en dehors des heures de prières, à condition de retirer respectueusement ses chaussures à l'entrée, bien entendu.

    Fermée au culte pendant cette période communiste, elle fut spontanément réouverte en 1991 par la pression des 10 000 musulmans de la ville. Ceci s'effectua à l'époque avec le soutien des deux autres confessions, elles aussi opprimées, chrétiens-orthodoxes et catholiques-romains. Or, elle ne peut contenir que 60 personnes.

    La nouvelle mosquée "ottomane" que va créer la généreuse Turquie pourra accueillir le vendredi une prédication s'adressant à 4 500 croyants.

    JG Malliarakis
            

    Apostilles

    1.  Le chiffre officiel était en 2005 de 585 756 habitants
    2.  À cet égard, la traduction donnée en français des 10 premiers mots du Premier Amendement pourrait être avantageusement revisitée d'ailleurs. Le texte disait : "congress shall note make law respecting establishment of a religion". Or, on peut lire de façon approximative : "Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d'expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d'adresser à l'État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis."
    3.  Le mot désigne la religion. Le vrai sigle est "Diyanet İşleri Başkanlığınca" Direction des affaires religieuses. C'est ce qui amène logiquement à préférer l'appeler "la" plutôt que "le". Son siège en France "Fransa Ditib" occupe un imposant immeuble sis 58 rue Lénine (sic) à Bagnolet code postal 93170. Ceux qui lisent le turc consulteront son site avec profit 

    http://www.insolent.fr/2014/10/le-projet-turc-ou-la-plus-grande-mosquee.html

  • A propos des Boko Haram et des filles enlevées

    Lue sur le blog d'Yves Daoudal, une explication très intéressante au sujet des jeunes filles enlevées par les groupes Boko Haram :

    "On se souvient que François Hollande avait imprudemment annoncé la libération des lycéennes détenues par Boko Haram. On avait dit ensuite qu’il s’agissait d’un accord pour leur libération le mardi suivant. Mais rien n’est venu. Au contraire, Boko Haram a enlevé de nouvelles jeunes filles, et perpétré de nouveaux massacres.

    Le Père Patrick Tor Alumuku, directeur du bureau des communications sociales de l’archidiocèse d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, explique à l’agence Fides que Boko Haram est divisé en différents groupes et que « ceux qui disent négocier en son nom en ce moment ne constituent pas la composante principale ». En outre, « il en est qui déclarent que certains des “représentants” de Boko Haram qui se sont présentés ces derniers temps, sont en réalité des escrocs, qui cherchent à obtenir de l’argent du gouvernement ».

    D’autre part, « les seules déclarations proviennent du gouvernement alors que Boko Haram se tait. Le premier est sous pression pour retrouver les jeunes filles enlevées et continue à faire des annonces de trêves et de libérations d’otages qui ne trouvent cependant pas confirmation dans la réalité ».

    « La situation des jeunes filles enlevées est en outre beaucoup plus compliquée de ce que l’on pourrait penser » souligne encore le Père Patrick Tor Alumuku. « En effet, les jeunes filles ont été contraintes à se marier avec les guérilleros de Boko Haram. Il est donc difficile de les libérer de force parce que les jeunes ne sont pas rassemblées dans un seul camp militaire mais dispersées dans de nombreuses zones en compagnie des guérilleros. Les libérer par la négociation est également difficile parce qu’elles sont désormais les épouses des membres de Boko Haram ». « Toutefois cela ne signifie pas qu’il soit impossible de les libérer mais que le chemin à parcourir est plus ardu de ce que l’on pourrait penser », conclut le prêtre."

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La désinformation sondagière sur les Catholiques

    Les Catholiques français semblent intéresser les instituts de sondage. On pourrait éventuellement s’en réjouir, mais encore faut-il regarder attentivement ce qui est dit à leur sujet. Ainsi, fin octobre 2014, l’IFOP vient de réaliser une enquête d’opinion. Le but était de consulter les Catholiques sur différents thèmes à la mode : contraception, avortement, remariage, homosexualité. Des thèmes chers à la gauche sociétaliste et à l’idéologie libérale-libertaire.

    A première vue, les conclusions que l’IFOP tire du sondage sont sans appel. A lire les tweets de l’IFOP, l’Eglise catholique serait en décalage total par rapport à ce que pensent les Catholiques. Ainsi on peut consulter les tweets suivants publiés le 29 octobre 2014 :

    Tweet IFOP

    D’après l’IFOP, « l’Eglise doit faire évoluer ses positions ». C’est quasiment un ordre, martelé dans chaque tweet. Et toujours d’après l’IFOP, cet ordre viendrait des Catholiques eux-mêmes. C’est le diktat que l’IFOP veut nous vendre et que nous allons examiner de plus près dans la suite de l’article.

    Comme il apparaîtra progressivement, le sondage dit en réalité exactement le contraire de ce qu’affirme l’IFOP. Cette situation rappelle un autre sondage récent publié par Odoxa, dont la conclusion prétendait que Marine Le Pen était rejetée par les Français, alors que les données du sondage lui-même montraient en réalité que celle-ci bénéficie de la cote d’adhésion et de soutien la plus élevée de toutes les personnalités testées dans le sondage. Une conclusion aberrante en totale contradiction avec ce qui dit le sondage lui-même, si on se donne la peine de le lire d’un peu plus près.

    Un sondage reposant en réalité sur les non-pratiquants

    L’IFOP nous informe que le sondage concerne 1761 personnes se déclarant catholiques, sélectionnées à partir d’un échantillon plus vaste de 3003 personnes représentatives des Français en général.

    Accéder au sondage de l’IFOP

    Eventuellement, on peut regretter que l’IFOP n’ait pas cherché à distinguer, parmi les 1761 réponses, celles qui seraient plutôt Catholiques de tendance traditionnelle des autres Catholiques, car on peut penser ou imaginer que les réponses des Catholiques « tradi » ne sont sans doute pas exactement les mêmes. Mais peu importe, le plus important n’est pas là.

    L’IFOP distingue les Catholiques pratiquants des non-pratiquants, une distinction évidemment utile et tout à fait pertinente. Ce qui est gênant, voire une forme de malhonnêteté, c’est que l’IFOP ne précise pas combien il y a de Catholiques pratiquants et de non-pratiquants dans les réponses. La proportion entre l’une et l’autre catégorie peut néanmoins être déduite des tableaux fournis. Il apparaît alors qu’il y a environ 7 fois plus de réponses émanant de non-pratiquants que des Catholiques pratiquants.

    En d’autres termes, la première conclusion à tirer, c’est que le sondage de l’IFOP reflète de façon écrasante, dans un ratio de 1 à 7, l’opinion des non-pratiquants. D’ailleurs, l’IFOP reconnaît dans ses propres conclusions que la « demande » [sic] « d’adaptation du discours » de l’Eglise « émane en priorité des non-pratiquants ».

    Lire la suite

  • Etat islamique : la charge de 126 intellectuels sunnites contre le calife autoproclamé

    Quelques extraits d'un article d'Aleteia :

    [...] "c’est au tour de 126 intellectuels musulmans de s’emparer de l’épineux dossier de l’Etat islamique. De confession sunnite comme les djihadistes de l’EI, les signataires de la lettre datée du 19 septembre formulent en une vingtaine de pages une âpre critique théologique de leurs exactions, développée en 24 points. Ces 24 points résument toutes les violations des lois coraniques commises pour le compte de l’EI et que les auteurs de la lettre dénoncent, citant pour chaque point les versets qui s’y rapportent.

    [...] La lettre souligne en effet d'emblée l’importance capitale de « maîtriser la langue arabe, sa grammaire, sa syntaxe, sa morphologie, sa rhétorique, sa poésie, son étymologie et l’exégèse du Coran », pour se prémunir des interprétations hasardeuses. De même, le document met en garde contre la tendance, dangereuse, à vouloir « sursimplifier » le texte, faisant fi du contexte et des  clés d’interprétation.

    [...] Tout en rappelant avec force l’interdiction stricte en islam de tuer des innocents ou de se livrer à des actes de torture ou à l’esclavage, les auteurs n’oublient pas de mentionner les assassinats des journalistes James Foley et Steven Sotloff, ainsi que de l’humanitaire David Haines. « Ce que vous avez fait est incontestablement interdit (haraam)», écrivent-ils, précisant que ces derniers étaient des émissaires, un statut inviolable d’après laSunna.

    [...] La charge se fait plus rude encore pour qualifier les atrocités perpétrées à l’encontre des chrétiens et des Yézidis, cibles privilégiées des islamistes de l’EI, depuis l’instauration du califat. Les « chrétiens arabes » ou « gens du Livre » sont selon eux des « amis, des voisins et des citoyens », protégés par un accord vieux de 1400 ans, et en vertu duquel le jihad ne peut légalement pas s’appliquer à eux.

    [...] Enfin, c’est l’existence même du califat et du statut d’Abu Bakr Al-Baghdadi que la lettre incrimine, d’un point de vue strictement théologique : aucun califat ne peut être instauré « dans un petit coin du monde » en s’exonérant du consensus de tous les musulmans, faute de quoi la proclamation devient un acte de « sédition » (fitnah)."

    Ce manifeste, ô combien tardif étant donné que cela fait des mois que le Moyen Orient subit les exactions des barbares du prétendu Etat islamique, s'adresse à des gens dont on se demande s'ils savent lire, et si oui, s'ils ont l'intention de tenir compte de ce genre d'avertissement. Cela fait un peu penser à l'Etat nigérian qui "négocie" avec les terroristes islamistes de Boko Haram alors qu'il ne fait rien de sérieux pour faire respecter son autorité - et qui du coup n'en obtient rien si ce n'est des promesses non tenues. On peut se demander si tout cela ne ressemble pas à des gesticulations destinées à l'Occident crédule afin d'entretenir l'illusion que l'islam -le vrai- n'a rien à voir avec l'EI.

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html