religion - Page 169
-
Best Of TV Libertés n°9 : Conflits intereligieux
-
EIIL « made in USA » et chrétiens d’Irak sacrifiés
Comment interpréter le bombardement par l’armée américaine de certaines positions tenues en Irak par les djihadistes de l’EIIL ?
Pour pouvoir décrypter cette information, il faut connaître les liens entre les Etats-Unis et les fondateurs de l’EEIL.
Les Etats-Unis et bien sûr leurs alliés du Golfe, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït, ont financé et équipé les djihadistes de l’EIIL chargés initialement de renverser Bachar-el-Assad en Syrie.
Dès 2007, le journaliste Seymour Hersh, prix Pulitzer, avait décrit dans le New York Times comment le Pentagone et la CIA, avec l’aide de leurs alliés du Golfe, avaient conçu un plan machiavélique de financement d’organisations djihadistes qui devraient provoquer un bain de sang qui justifierait une nouvelle intervention militaire américaine aboutissant à un redécoupage des frontières de cette zone géographique.
Voici une photo qui date de 2013 au moment de la tentative de renversement de Bachar el-Assad en Syrie. On y voit le sénateur McCain rencontrer des responsables de factions soutenues par les Etats-Unis. Parmi les personnages qui entourent McCain, on retrouve al Baghdadi, aujourd’hui calife auto-proclamé de l’EIIL.
Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, international, magouille et compagnie, religion 0 commentaire -
Ebola et califat islamique: l’Armageddon que nous ne voulons pas voir
L'apocalypse épidémique pour bientôt, dans notre pré carré, et l'apocalypse djihadiste pour couronner le tout.
Nos médias ont bien plus traité de l’Ukraine ou de Gaza que du virus Ebola et du califat. Le feu couve pourtant depuis des mois, voire des années, si l’on se réfère à la guerre en Syrie.
Comment expliquer l’incroyable inertie européenne et américaine, sans parler de l’ONU, et même de l’Église catholique qui a attendu le 12 août pour dénoncer les atrocités islamiques pour lesquelles les mots nous manquent : gazages, égorgements, crucifixions, conversions forcées, enlèvements, vente de filles à peine nubiles, mutilations génitales, exterminations religieuses. L’horreur succède à l’horreur.
-
ONU : nouveau succès pro-vie
Human Life International est une organisation internationale pro-vie et pro-famille. Elle est la plus importante au monde de ce type car elle regroupe des centaines d’associations. Selon ses statuts elle défend le droit à la vie, de la conception à la mort naturelle. Elle est dirigée par le Père Shenan J. Boquet. Ce prêtre est d’origine française comme son nom l’indique. Il exerce en Louisiane. Le siège social de l’association est aux États-Unis à Front Royal en Virginie.
Cette association avait demandé son accréditation à l’ONU en 1990. Celle-ci lui avait été refusée. Sans but lucratif, elle demandait un statut consultatif. Ayant renouvelé sa demande, celle-ci s’est trouvée satisfaite le 1eraoût dernier. Elle peut désormais assister aux réunions de l’ONU, soumettre des déclarations écrites et orales aux assemblées générales, avoir accès aux textes officiels, bénéficier d’un budget. Ses déclarations feront partie de la documentation officielle de l’ONU.
Le père Boquet a bien expliqué l’intérêt d’une telle position stratégique. Un seul mot peut faire changer tout le sens d’un texte. Il s’est réjoui donc de pouvoir défendre la vie de cette manière. Il expliqua qu’il y avait eu trois tentatives ayant pour but de s’opposer à cette accréditation. Il s’était trouvé face à des oppositions farouches. « Nos adversaires anti-vie n’étaient guère heureux ». Il a expliqué qu’un pays peut tout à fait être opposé à l’avortement mais par naïveté va aider une ONG qui financera la culture de mort. Il voit dans cette décision inattendue l’intercession de la Sainte Vierge.
Avec l’accréditation de Catholic Family & Human Rights Institute d’Austin Ruse il y a trois mois, il est manifeste que le clan pro-vie marque des points à l’ONU.
JP Dickès
Lien permanent Catégories : actualité, avortement et euthanasie, international, religion, tradition 1 commentaire -
[Entretien Exclusif ] Philippe Arino revient sur les Veilleurs de Londres.
Alors, Philippe, vous allez exporter la bonne parole auprès de Gog et Magog ? Quel accueil vous ont réservé les londoniens ?
Un excellent accueil. Il faut savoir que dans la capitale anglaise, les Français représentent la communauté étrangère la plus représentée en nombre (bien avant les Polonais, les Indiens, les Pakistanais, etc.). En dix ans, la population française résidant à Londres a explosé. Donc l’arrivée d’un Français avait des chances de susciter un écho positif ! Et les événements de l’année dernière en France concernant le « mariage pour tous » ont beaucoup marqué les Anglais et surtout les Français expatriés : d’une part parce que certains ont participé ponctuellement à l’une ou l’autre de nos grandes manifs, ou tout du moins les ont regardées avec beaucoup d’envie et de frustration ; d’autre part parce qu’une loi identique au « mariage pour tous » a été votée exactement au même moment en Angleterre, dans l’impuissance et l’indifférence générales. En plus, ce coup de Trafalgar est venu des conservateurs ! C’est un peu comme si Sarkozy avait fait passer la loi Taubira… Ce traumatisme a besoin d’être exprimé, évacué, verbalisé : certaines familles françaises catholiques m’ont avoué que pendant que « ça » se déroulait, elles n’avaient pas d’autre solution que de se réfugier dans leurs églises pour prier. Il y a bien eu une manifestation d’opposition de 1000-2000 personnes à Trafalgar Square le 24 mars 2013, mais elle reste anecdotique. Les Anglais n’ont pas fait leur deuil et n’ont pas eu leurs révolutions, leurs manifestations, leur débat, leurs veillées, pour se consoler de l’aberration qui s’est passée.
Retrouvez-vous le même esprit chez les Veilleurs de Londres que chez les Veilleurs français et plus largement la même volonté de se mobiliser ?
-
Bestofe TV Libertés n°10 : Islam
-
Best Of TV Libertés n°9 : Conflits intereligieux
-
Wissous-Plage : pas sexy, mais bien voilé !
Ce qui devait arriver arriva : deux musulmanes expulsées de la plage ont fait appel à la justice.
Wissous-Plage, de prime abord, ça sonne pas sexy. T’as fait quoi, pendant les vacances ? J’étais à Wissous-Plage. Dur. Un peu comme le couple qui passerait sa lune de miel au Creusot.
C’est pas sexy, OK, mais c’est chaud. Parce que Wissous-Plage (Essonne), c’est un nouveau Munich en puissance dans la France de l’abandon, une nouvelle part de gâteau (halal) que la République du renoncement va jeter dans la gueule des islamistes.
Pourtant, Richard Trinquier, le maire UMP du coin, n’avait pas manqué de courage : le 7 août, au grand scandale des apôtres de Bisounoursland, il avait promulgué un arrêté sans ambiguïté. Un coup de trique à la Clemenceau. Fini les femmes voilées sur le sable chaud, fini cette provocation permanente au pays des Lumières.
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, immigration, lobby, religion 0 commentaire -
L’Est européen est-il le dernier bastion du Christ ?
Ci-dessous le drapeau de la république de Donetsk (Est-Ukraine pro-russe) sous lequel combattent les défenseurs du Donbass.
Drapeau de la république de Donetsk aujourd’hui, représentant la Sainte Face.
Ce fier étendard est symbolique de la Troisième Jérusalem; selon la tradition russe, c’est la Russie qui a relevé l’héritage chrétien de l’Empire Romain d’Orient, disparu après la prise de Constantinople par les Musulmans ottomans en 1453. La photo ci-dessous prise à Marseille en 1916, juste avant le début de la Révolution d’Octobre de 1917 manifeste éloquemment la Russie que veulent relever les responsables de Donetsk, plus étrangère encore au régime soviétique que celui du Kremlin de Vladimir Poutine qui doit ménager dans son pays les nostalgiques du communisme, même si la religion orthodoxe y est quasiment la religion officielle.
Soldats russes en 1916 à Marseille! Juste avant le début de la Révolution d’Octobre en 1917
Le 30 juillet dernier, le chef de la défense du Donbass, Igor Strelkov, а interdit à ses soldats de jurer et de se masquer le visage en leur adressant le message suivant: «Nous nous disons une armée orthodoxe et nous sommes fiers de ne pas servir le veau d’or mais Notre Seigneur Jésus-Christ et notre peuple. Sur nos étendards figure le visage du Sauveur. Le recours aux jurons est un blasphème contre le Seigneur et la Mère de Dieu, que nous servons et qui nous protègent dans la bataille.»
Ce drapeau s’oppose donc frontalement à l’image que l’Occident s’efforce de masquer, d’une Ukraine aux référents nazis. Il s’affiche comme l’héritier traditionnel de la Rous de Kiev et des tsars d’avant Pierre le Grand qui avait occidentalisé les emblèmes de la Russie.
Photo de l’armée ukrainienne en marche vers le Donbass, avec la croix gammée et le drapeau national
-
La France ne peut rester inactive face au drame irakien.
Depuis le mois de juin, la République commémore, non sans quelques bonnes raisons, des événements guerriers, du débarquement allié en Normandie de juin 1944 à la déclaration de guerre d’août 1914 en passant par l’assassinat de Jaurès à Paris le 31 juillet d’il y a un siècle, et c’est l’occasion pour le président Hollande d’en appeler au devoir de mémoire, à la paix éternelle et aux grands principes démocratiques, parfois sans beaucoup de respect pour l’histoire elle-même, beaucoup plus complexe que ne le laissent supposer les discours officiels. Il n’est pas inutile de se rappeler l’histoire mais cela ne doit pas être dans le même temps l’alibi ou la couverture pour ne rien voir ou ne rien faire au présent : l’histoire n’est pas un champ de ruines ou de gloire, elle est aussi ce vaste champ d’expériences qui devraient nous inciter à la prudence ou, au contraire, à l’audace ; elle est ce livre des hommes et de leurs combats, de leurs passions et de leurs injustices, du pire comme du meilleur ; elle est aussi cette vie des espaces politiques, des sociétés et des hommes qui les composent, cette vie qui peut s’avérer mortelle pour les uns comme pour les autres…L’histoire est cruelle et elle se joue souvent des bons sentiments et de la justice !
Au début des années 1990, certains néoconservateurs états-uniens annonçaient la fin de l’histoire : après la chute du communisme, le monde, pris dans le grand mouvement d’une globalisation désormais sans limites, accédait au stade final de son évolution qui ne pouvait être que la démocratie sur le modèle anglosaxon, les Droits de l’homme étendus à la planète bientôt « une et indivisible » et le libre-marché obligatoire avec son corollaire, le libéralisme mâtiné d’un esprit libertaire et consumériste dans lequel on pouvait « jouir sans entraves »… Le 11 septembre 2001 mit un terme à cette illusion millénariste, et pourrait être évoqué comme la naissance d’une guerre de cent ans, même s’il me semble que c’est l’invasion occidentale de l’Irak baassiste de 2003 (alors refusée avec panache par la France de MM. Chirac et Villepin, dans une posture capétienne et gaullienne…) qui ouvre véritablement une boîte de Pandore apparemment impossible à refermer aujourd’hui.
L’invasion menée par les Etats-Unis de M. Bush et ses alliés au début de 2003 a détruit une dictature laïque qui, malgré ses aspects terribles (la politique de terreur à l’égard des opposants politiques et des Kurdes indépendantistes) et ses injustices flagrantes, avait au moins le mérite de maintenir une certaine paix civile entre des communautés fort différentes (musulmanes sunnites et chiites, chrétiennes, etc.), obligées de s’entendre dans le cadre politique d’un nationalisme d’Etat qui sublimait les différences en un seul corps national. La logique démocratique a permis aux diverses communautés d’exercer une forme de « principes des nationalités » qui s’avère destructrice de la nature de l’Etat, le « vote ethno-religieux » prenant le pas sur le « vote politique » et assurant la « revanche » de la majorité chiite sur la minorité sunnite, provoquant en retour une radicalisation extra-électorale des perdants, celle-là même qui va favoriser, aujourd’hui, le ralliement d’une part importante de la population sunnite locale à l’Etat islamique nouveau qui se proclame califat… Dans cette affaire, les Etats-Unis ont commis les mêmes erreurs qu’en 1917-1919 en Europe, au nom des mêmes principes que la Révolution française et ses années républicaines comme impériales avaient mis en avant… avec les mêmes et sanglants résultats, comme sur notre continent quelques années seulement après les traités de paix de Versailles et des environs ! L’histoire oubliée ou négligée se venge durement de ceux qui ont cru pouvoir la modeler ou la contourner sans la respecter ou, du moins, l’écouter et en tirer les leçons…
Mais le drame des minorités chrétiennes, des yézidis ou des Chabaks en Irak ne doit pas être regardé de loin, avec quelques larmes de crocodile versées par ceux-là mêmes qui sont responsables de cette situation tragique, ou avec la bonne conscience de « ceux qui savent mais ne font rien pour ne pas aggraver les choses »… : au-delà de la bienvenue aide alimentaire et de l’accueil des plus faibles, la France peut agir aussi par une aide militaire appropriée qu’elle apporterait aux combattants kurdes et aux chrétiens désireux de protéger leurs terres et leurs familles, mais surtout en armant et entraînant les armées libanaise et jordanienne avant que les choses n’empirent et que les « califistes » ne déstabilisent toute la région par leurs violences et leurs offensives. Encore faudrait-il que la France ait une stratégie claire et sur le long terme, et une véritable politique étrangère qui ne soit pas dépendante des seuls choix états-uniens ou « européens » (l’Union européenne, d’ailleurs, brillant par son absence totale d’engagement sur ces questions orientales alors même que le Califat compte de nombreux combattants venant de celle-ci et, donc, « de citoyenneté européenne »…) : mais, au regard des hésitations et des revirements fréquents de la diplomatie hexagonale ces dernières années, on peut s’inquiéter de l’actualité tragique de la formule d’Anatole France qui, il y a un siècle déjà, expliquait en quelques mots que la République, par principe, n’avait pas et, surtout, ne pouvait pas avoir de politique étrangère digne de ce nom et inscrite dans la durée et dans l’histoire…
Sans doute serait-il utile d’engager quelques Rafales dans la bataille pour desserrer l’étreinte des troupes du Califat et protéger les minorités persécutées désormais réfugiées dans les montagnes du Sinjar ou dans la capitale du Kurdistan irakien : après tout, M. Hollande n’a pas hésité à lancer les troupes françaises contre les islamistes au Mali ou en Centrafrique, ce qui a évité au premier de ces pays et à ses voisins de connaître le sort que connaît aujourd’hui l’Irak ! De plus, la France, dans son histoire, a toujours été la protectrice des chrétiens d’Orient : en cette période de commémorations, comment pourrait-elle l’oublier ?
Pour l’heure, la France apparaît bien timide dans sa réaction à ce que de nombreux observateurs signalent comme un génocide des minorités chrétiennes, yézides, chabakes ou chiites turcomanes, et à la disparition programmée, après deux millénaires d’existence, de la présence et du patrimoine chrétiens, destinés à finir en gravats et cadavres par les califistes. Sans doute faut-il y voir aussi une des conséquences du « désarmement français » initié il y a déjà quelques années pour des raisons budgétaires mais aussi au nom de principes généreux mais bien imprudents, des raisons et des principes qui risquent bien, si l’on y prend garde, de mener à de nouveaux « Mai 1940 »…
Jean-Philippe Chauvin