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religion - Page 224

  • Sicile : Un prêtre kényan pille le trésor de l’église

    PALERME (NOVOpress) – On a finalement arrêté le voleur sacrilège de l’église Saint-Nicolas de Gioiosa Marea, dans la province de Messine, en Sicile. Il avait pillé les bijoux et autres objets précieux donnés en ex-voto pour orner les statues de Notre-Dame des Grâces, Notre-Dame des Douleurs et saint Nicolas de Bari, saint patron de la paroisse : témoignages inestimables d’une piété populaire enracinée, ainsi que des peines et des joies de générations de fidèles siciliens. Le butin est évalué au minimum à 100 000 euros.

    L’exploitation des images prises par les caméras de surveillance a permis d’identifier formellement l’abbé Davide Ingodi Olusi, prêtre de 41 ans, originaire du Kenya mais établi à Rome, qui avait été l’hôte de la paroisse à trois reprises, en mai 2012, en septembre-octobre 2012, et finalement du 10 au 23 avril 2013. Le curé, l’archiprêtre Salvatore Danzì, étant âgé, l’abbé Olusi, qui appartient à la congrégation des Fils de Sainte Anne, s’était offert pour le suppléer, en particulier pour bénir les maisons des fidèles. Il s’était rendu populaire parmi ceux-ci et avait gagné la confiance inconditionnelle du curé.

    Dans la nuit du 22 avril, veille de son départ, – sa convoitise peut-être alléchée par la traditionnelle procession de l’octave de Pâques, où les statues avaient été promenées revêtues de leurs ornements –, le Kényan s’est introduit dans le trésor de l’église, après avoir tenté maladroitement d’obturer les caméras. L’examen de son compte bancaire a révélé que, quelques jours après son retour à Rome, il a effectué une série de versements en liquide, puis fait un virement de 40 000 euros au bénéfice d’un membre de sa famille au Kenya.

    Il a ensuite quitté l’Italie pour rentrer dans son pays. Sûr de l’impunité, ou ne pouvant se passer de la vie italienne, il a repris l’avion pour Rome le 5 septembre. Les carabiniers l’attendaient à l’aéroport : après l’avoir accompagné pour perquisition chez lui, où ils ont retrouvé plusieurs reçus de ses versements, ils l’ont conduit à la prison “Regina Coeli”. Selon la télévision régionale, « les fidèles sont sous le choc ».

    Dans une longue lettre aux fidèles, qui a été rendue publique, l’archiprêtre Danzì raconte en détail les événements, la venue de l’abbé Olusi, recommandé par une religieuse originaire de la ville, l’hospitalité qui lui avait été accordée, la manière dont la paroisse avait payé tous ses frais de transport depuis Rome, en ajoutant 100 euros pour ses petits frais durant le voyage, « plus les offrandes recueillies durant la bénédiction des maisons ». L’archiprêtre dit son indignation que le prêtre kényan ait « ainsi profité de manière sacrilège du bon accueil et de la confiance de la communauté, ainsi que de l’habit qu’il portait [ou que, à en juger par sa photo en Une, il était censé porter, NdT], pour se rendre auteur d’un geste inqualifiable, outrageant et sacrilège ».

    L’archiprêtre ne cache pas que le supérieur des Fils de Sainte Anne, auquel il s’était d’abord adressé, avait cherché à le persuader d’étouffer l’affaire « afin d’éviter un scandale et des conséquences plus graves pour le prêtre voleur », lequel se déclarait en outre neveu d’un ministre kényan. L’évêque diocésain (diocèse de Patti), Mgr Ignazio Zambito, l’a en revanche encouragé à porter plainte.

    L’archiprêtre Danzì demande que l’on oblige le Kényan à révéler l’identité des personnes auxquelles il a vendu les objets sacrés, dans l’espoir que ceux-ci puissent être retrouvés. Il réclame en outre que le prêtre sacrilège soit réduit à l’état laïc et que, « après avoir purgé sa peine de prison, il rentre en Afrique pour s’occuper des lépreux ».

    http://fr.novopress.info/141267/sicile-un-pretre-kenyan-pille-le-tresor-de-leglise/#more-141267

  • Le devoir d'inventaire (5) L’islamo-occidentalisme en marche.

    Le devoir d'inventaire (5) L’islamo-occidentalisme en marche.Peut être parce que je suis initialement scientifique de formation, collant donc au fait et aux démonstrations algébrisées, je m’amuse toujours des grandes formulations ou expressions dont les baveux ont le plus souvent le monopole. Pourtant, surtout de nos jours, les néologismes ont vocation à être. A titre d’exemple, si l’union de deux hommes ne m’apparaît pas sujet à investissement majeur – ce n’est là qu’un fait très marginal (voir les résultats dans les pays où la légalisation a été adoptée) même si je reconnais qu’il est emblématique de la grande dissolution – je ne peux tolérer qu’elle soit qualifier de « mariage ». Il existe une propension certaine de nos jours à modifier la définition d’un mot – dans le cas présent « mariage » - plutôt que d’en créer un autre correspondant à la nouvelle définition.
    Si j’utilise le terme d’islamo-occidentalisme, ce n’est pas le fait d’un jugement subjectif donc contestable, mais bien parce qu’il correspond aux faits. Je sais le côté oxymorique de la formulation puisque ce que l’on a l’habitude de nommer Occident n’a pas de lien historique majeur avec l’islam. On pourrait même voir l’islam sous certains aspects, comme marqueur majeur de la distinction entre l’Europe et une partie de ses voisins : les limites extérieures à l’Europe tant au Sud qu’à la partie sud de l’Est, sont musulmanes. Même si je comprends que cela puisse décevoir les païens dont une partie des arguments est parfaitement recevable, l’Europe a longtemps été chrétienne. De la Scandinavie à l’Italie, des îles britanniques à la Russie. On sera peut être surpris de me voir conjuguer le christianisme européen au passé. Là encore, je colle aux faits. C’est ainsi que les études effectuées par les sociologues des religions ont montré et montrent de plus en plus que le christianisme se meurt chez nous. A ce titre, l’élection d’un pape non européen est un signe. Le Vatican, lui aussi, a pris acte de l’effondrement, bien conscient que l’avenir du Catholicisme se situe désormais en Afrique et en Asie. Le capitalisme, bien plus que le communisme, aura métamorphosé les pensées et laminé les terroirs, y compris religieux. On pourrait mettre le compte de ce désamour sur le christianisme en lui-même et ses dirigeants, si le phénomène ne touchait pas aussi l’islam en profond recul en Afrique du nord. Ce qu’ont montré les bien mal-nommées révolutions arabes, c’est que les peuples là-bas aspirent eux aussi à bénéficier, si j’ose m’exprimer ainsi, de la société de consommation. Et là encore, c’est en Asie ainsi que dans l’Afrique sub-saharienne, que l’islam fait désormais recette.
    On sait qu’aujourd’hui en France, 80% des « catholiques » votent à droite. Celle-ci fut représentée par Nicolas Sarkozy et le sera peut être encore. Il y a accord entre les deux parties sur la dénonciation de la pensée de 68 comme on l’appelle couramment. Pourtant, force est de constater que le « jouir sans entrave » est de mise dans ces milieux là. Pourquoi donc s’auto-augmenter de 140% comme l’a fait Nicolas Sarkozy si ce n’est pour, par la suite, jouir ? De la même façon, si les « catholiques » d’aujourd’hui ne se confessent plus régulièrement et fréquemment – facteur majeur de différenciation avec les protestants – c’est probablement parce que l’acte n’a rien de jouissif, bien au contraire. On peut étendre le raisonnement aussi bien à la contraception utilisée dans le cadre des couples « catholiques » qu’au refus de satisfaire aux exigences du carême, sachant les deux rappelés avec insistance par le Vatican. Il y a donc protestantisation, une forme d'américanisation en matière religieuse, des catholiques. Aussi bien les « catholiques » - presque tous – que les hommes de « droite » sont des jouisseurs… Bien mal placés donc, les uns et les autres, pour fustiger l’esprit de 68…
    Le monde occidental a donc changé ces dernières décennies. Peut être parce que ce sont les Etats-Unis qui partout ont imposé leur diktat avec la collaboration des foules et des « élites ». Je me suis interrogé ces dernières semaines quant à savoir si la postmodernité que nous connaissons depuis environ quatre décennies, était rupture ou continuité vis-à-vis de la modernité. Je continue de travailler le sujet tout en considérant pour l’instant que la seconde hypothèse est la bonne.
    Les liens entre la direction des affaires occidentales et l’islam ne sont pas récents. A titre d’exemple, ce sont les Usa qui ont particulièrement financé les islamistes afghans alors que ceux-ci s’opposaient aux armées soviétiques. Mais on peut remonter plus loin. Durant la guerre d’Algérie déjà, les Etats-Unis aidèrent et financèrent tout autant les réseaux anti-français, qu’ils se réclament de l’arabisme ou de l’islam(isme). De la même façon, alors que les communautés vivaient en harmonie dans l’Irak de saddam Hussein, aujourd’hui l’occidentalisation se traduit par des massacres répétés de chrétiens. Très récemment, les révolutions qualifiées bien à tort « arabes » alors qu’ils eut fallu les nommer « islamistes », ne purent voir le jour que grâce aux occidentaux. Si les Etats-Unis n’ont rien à craindre, protégés qu’ils sont par l’océan atlantique, d’une flambée d’islamisme embrasant toute l’afrique du nord, tel n’est pas notre cas, nous Européens qui sommes en première ligne. Encore une fois, les intérêts américains, non seulement ne sont pas les nôtres, mais y sont opposés.
    On sait quelle est la clef de voûte anti-syrienne sur le sol syriens : les intégristes musulmans. Ceux-ci sont formés, financés et instruits par les occidentaux. On comprend dès lors le risque majeur pour nous Européens si d’aventure ils venaient à prendre le pouvoir là-bas. Les Américains considèrent, et à mon avis ils ne se trompent pas, que les islamistes sont moins gênants pour leur impérialisme, que certains pays décidés à leur barrer la route, toutes idéologies confondues (Syrie, Russie, Chine, Venezuela, Corée du nord, Iran, …). Ici sur Voxnr, il ne manque pas d’articles (1) pour montrer que les islamistes savent faire preuve de beaucoup de bonne volonté pour aider les intérêts américains. Par voie de conséquence, l’idée qu’en aidant les Etats-Unis, on freinera l’islamisme, est un leurre : bien au contraire, on parviendra à l’opposé de l’effet souhaité. On en parvient donc à la conclusion paradoxale mais nullement contradictoire que pour s’opposer à l’islamisme, il faut être anti-occidental. Cela au nom de l’Europe, celle là même qui, seule, mérite une majuscule.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFZlZkkFpkiCEvhrmU.shtml

    Notes  :

    1) «Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï»: http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZlVuplAEwOyxxxWs.shtml - Les forces radicales dans l’islam servent les intérêts des Américains http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZyVFklkkIbIscPJK.shtml - Le wahhabisme et sa volonté de dominer le monde arabo-musulman : une menace en Méditerranée ? http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFyluZVyFFBrkYFhMb.shtml

  • Les tribunaux islamiques des rebelles syriens

    Une émission diffusée le 1er septembre :

    "D'interminables interrogatoires, de la torture, des simulacres d'exécution, des maris adultères détenus et jugés aux côtés de voleurs et de prisonniers de guerre au nom de la Charia. C'est le quotidien des tribunaux islamiques d'Alep, la deuxième ville de Syrie, contrôlée aux deux tiers par la rébellion anti Bachar El-Assad. Les islamistes de Jabhat Al-Nosra promettent de mettre fin au chaos de la guerre civile et de rétablir l'ordre et la sécurité. Pour la première fois, ces djihadistes affiliés à Al-Qaïda ont accepté une caméra dans leurs tribunaux."

    Ce sont ces gens que Hollande veut aider.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar en Turquie

    AkdCar il y a aussi des bonnes nouvelles :

    "Les Arméniens de Turquie a célébré dimanche pour la première fois depuis un siècle des baptêmes dans l'église de l'île d'Akdamar, dans une région de l'est du pays à la population arménienne autrefois importante, ont rapporté les médias.

    Six personnes, dont un bébé, ont été baptisées dans les eaux du lac de Van après une cérémonie religieuse dans l'église Sainte-Croix de l'île d'Akdamar (Akhtamar en arménien), un édifice du Xe siècle restauré entre 2005 et 2007 par les autorités turques, a affirmé la chaîne d'information NTV.

    Parmi les adultes baptisés figuraient des personnes issues de familles islamisées voulant renouer avec la religion de leurs ancêtres arméniens, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

    Il s'agissait des premiers baptêmes célébrés dans cette église depuis 100 ans, a affirmé Mgr Aram Atessian, qui assume l'intérim du patriarcat arménien et qui a présidé la cérémonie religieuse, selon Anatolie.

    L'église Sainte-Croix a été ouverte en tant que musée après sa restauration. Une première messe y a été célébrée en 2010 après un intervalle de 95 ans. Cette église est un des très rares témoignages dans la région de ce que fut l'importante communauté arménienne de la Turquie ottomane, victime de massacres et de déportations entre 1915 et 1917, que l'Arménie considère comme un "génocide", terme récusé par Ankara.

    La communauté arménienne de Turquie (environ 70.000 personnes) est aujourd'hui concentrée à Istanbul, où elle dispose de plusieurs églises.

    La Turquie et l'Arménie ont signé en 2009 des textes visant à établir des liens diplomatiques et rouvrir leur frontière commune, fermée depuis plus de dix ans. Mais le processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • IMMIGRATION = ISLAMISATION, par Pieter KERSTENS

    Les récentes déclarations du Pape François à Lampedusa ne sont pas faites pour nous rassurer. Depuis quelques années le Proche Orient et le Maghreb sont le théâtre de troubles sanglants et l’engagement des pays occidentaux aux côtés des islamistes n’ont pas arrangé les choses.
    Que ce soit en Égypte, en Tunisie, en Lybie et en Syrie, le chaos et la misère ont remplacé des régimes autoritaires certes, mais qui avaient leur place à l’ONU, étaient reconnus par la communauté internationale et garantissaient la paix civile chez eux.
    Pourquoi Saddam Hussein a-t-il été pendu suite à une parodie de procès ?
    Pourquoi Ben Ali et Hosni Moubarak ont-ils été destitué ?
    Pourquoi Mouammar Kadhafi a-t-il été assassiné ? Pourquoi Bachar Al Assad doit-il disparaître ?... Et on peut aussi se poser des questions quant à l’avenir du Maroc, de l’Algérie ou du Liban.
    En se mêlant de ce qui ne les regarde pas, les pays de l’OTAN ont ouvert la boîte de Pandore. Pire, Obama, Cameron et Sarkozy ont tracé un boulevard aux bouchers sunnites et aux janissaires wahhabites, recrutés, entrainés, armés et payés par le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirats, les USA, la Grande Bretagne et la France pour instaurer la « démocratie » par le fer et par le feu.
    Ceux qui prétendent être aux avant-postes de la lutte contre l’islamisation en apportant leur soutien à Israël se trompent lourdement et aggravent encore leur aveuglement en applaudissant à la mort de Kadhafi ou aux défaites de l’armée syrienne de Bachar Al Assad : ce n’est pas en allant à Yad Vashem que l’on va résoudre les émeutes à Trappes, à Birmingham, à Oslo, à Berlin, à Bruxelles ou à Athènes.
    Parce que l’islam (la soumission à Dieu) impose le Coran et c’est la loi coranique (charia) qui fixe les 5 devoirs fondamentaux à chaque musulman : la chahada, le salat, le ramadan, le hadj et la zakat.  La charia n’est pas dissociable du Coran, c’est un ensemble.  Voilà pourquoi l’Islam est incompatible avec la démocratie et que cette évidence est niée par les tarés qui nous gouvernent.
    Les guerres civiles (et religieuses) qui vont se propager le long du bassin méditerranéen pourraient déclencher un raz-de-marée de millions d’immigrés vers l’Europe, car la génération arabe d’Internet et de Twitter, cette frange nourrit au Mac Do et biberonnant au Coca, habillée façon Benetton et chaussée Nike, ne supportera pas les contraintes imposées par les ulémas et les mollahs.
    Que nos dirigeants prennent garde !  Partout en Europe existent des quartiers noyautés par des mouvements sectaires qui veulent nous imposer leurs us et coutumes (nourriture halal, ramadan, tchador, babouches, niqabs, burqas etc., etc.) ; quartiers sensibles prompts à s’enflammer pour une cause qui n’est pas la nôtre, pour une religion moyenâgeuse, pour une civilisation ennemie de nos peuples. Chez nous, les risques de guérillas urbaines existent et il est urgent de faire taire les gourous de l’immigration à outrance, sous prétextes de souffrance humaine ou de réfugiés politiques…
    Dans l’état de délabrement de notre économie et de nos finances, « nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde » depuis longtemps.
    En effet, les médias nous parlent de nos dettes publiques monstrueuses qui handicaperont nos enfants et nos petits enfants bien au-delà de 2063. Il est donc impératif de contrôler l’usage de chaque euro issu de nos impôts et des multiples taxes, et se pencher sur des dépenses magnanimes, des annulations de dettes, des dons vers des destinations lointaines ou encore pour des étrangers qui viennent se faire soigner dans nos hôpitaux sans débourser un euro !
    Et ne parlons pas du scandale de l’hébergement en hôtel des hors-la-loi qui arrivent chez nous tous les jours, sans prévenir ni réserver… !
    http://www.francepresseinfos.com/2013/09/immigration-islamisation-par-pieter.html#more

  • L'islam refuse la liberté de conscience

    Philippe d'Iribarne, directeur de recherches au CNRS, écrit dans Libération :

    "[...] L’affirmation courante selon laquelle l’islam est une religion comme les autres s’accompagne d’un corollaire essentiel : il ne faut pas confondre le vrai islam avec des formes dévoyées, au mieux archaïques, étrangères à son vrai message (l’islam d’Al-Qaeda et du jihad, celui de l’enfermement des femmes et de la burqa). La distinction est sensée. Mais elle pose autant de problèmes qu’elle n’en résout.

    Où est donc la frontière ? Ceux qui pourfendent l’islamophobie se gardent bien de s’aventurer sur ce terrain. C’est qu’ils se trouvent confrontés à un dilemme redoutable. Une option est d’offrir une vision restrictive d’un islam dévoyé. Sont alors incluses dans l’islam authentique les diverses manifestations d’un islamisme dit «modéré» : tout ce qui, terrorisme exclu, exprime le projet de construire une société régie par l’islam. On peut alors proclamer que c’est s’attaquer à l’islam même que de s’en prendre aux manifestations d’un tel projet. Mais si l’on adopte cette perspective, comment faire croire aux Français que l’islam est une religion comme les autres ? Le fait d’avoir vu l’islamisme «modéré» à l’œuvre, au cours de ces dernières années, chez les Frères musulmans, l’AKP turc, a bien montré que sa modération est toute verbale, en tout cas dès lors qu’il s’agit de respect des libertés. Regarder avec défiance l’islam ainsi conçu est donc sensé et n’a rien de discriminatoire. Or, si l’on se demande de quel islam la tenue islamique est le symbole, il est difficile de ne pas la rattacher à cette tendance. Une autre option, défendue par certains musulmans, est susceptible de rendre crédible aux yeux de la majorité des Français l’affirmation selon laquelle l’islam est une religion comme les autres. Elle implique d’inclure l’islamisme «modéré», avec ses symboles, parmi ses formes dévoyées. Mais alors, comment affirmer encore que ceux qui s’en prennent à cette conception particulière s’attaquent à l’islam en tant que tel ?

    L’impression que peuvent avoir les Français de contradictions mal assumées, voire d’une sorte de double jeu, du côté des musulmans, concerne au premier chef ce qui touche à la liberté de conscience. Cette liberté n’est pas à l’honneur en terre d’islam, et pas seulement dans les pays où sévit un islam wahhabite pur et dur - on le voit bien dans la manière dont sont traités, dans les pays où l’islam domine, ceux qui échappent au ramadan. La déclaration islamique des droits de l’homme refuse la liberté de conscience. Alors, que penser de son invocation par les musulmans vivant en Occident, jusqu’à propos du port de la burqa ? Comment pourrait-on y voir l’expression d’une vraie conviction et pas simplement un usage opportuniste ? [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Chrétiens de Syrie livrés aux mains des terroristes islamistes

  • Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).

    Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).
    Entretien avec Jacques Marlaud, auteur du Renouveau païen dans la pensée française (préface Jean Cau) (éditions L’Æncre)
    (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    Pourquoi aborder un sujet à la fois aussi vaste et aussi controversable ?
    Le paganisme comme objet d’étude historique, littéraire et esthétique est aujourd’hui moins controversable qu’il l’était autrefois, même si, comme le constatait déjà Jean Cau dans la préface qu’il m’a accordé, jamais les « valeurs » chrétiennes laïcisées ne se sont autant épanouies à travers la novlangue humaniste, les grand-messes de la « Démocratie » hypostasiée. « Rouges, noirs ou roses, mais tous se proclamant frères en Humanité, jamais les prêtres ne furent aussi nombreux. Christianisme pas mort, Humanité et Humanitarisme suivent. Chasse au Grand Pan toujours ouverte. Tirer à vue ! » Le phénomène de laïcisation est ancien et les « prêtres », les vecteurs de morale humanistoïde contre lesquels s’insurgent mes sujets d’étude (Montherlant, Louis Pauwels, Jean Cau et Pierre Gripari principalement) officiaient depuis longtemps dans les amphithéâtres d’université et dans les médias plutôt que dans les églises où, au contraire, se sont maintenus parfois certains rites pagano-chrétiens, par exemple à travers le culte des Saints, hérité de celui des dieux et des héros qui prévalait dans l’univers païen antique.
    Le paganisme que vous préconisez n’a pourtant rien à voir avec une quelconque pratique religieuse telle qu’on la trouve chez certains druides ou odinistes contemporains…
    D’abord, je ne préconise rien. Je recherche, comme un fil conducteur, un certain état d’esprit qui caractérise ce qu’on peut appeler la philosophie et la littérature « païennes » mais aussi la musique, la sculpture, la peinture et les beaux-arts en général, voire la politique ou « métapolitique ». Or, un survol « païen » de la littérature, comme celui qui compose la dernière partie de mon ouvrage montre que celle-ci, tout comme les autres domaines artistiques, est essentiellement païenne et seulement marginalement chrétienne. Ce constat peut d’ailleurs s’appliquer à bien des auteurs d’obédience chrétienne comme un Péguy, un Claudel ou un Bernanos qui, sous le vernis de leur croyance, révèlent d’authentiques instincts païens.
    Quant aux néo-païens, sans vouloir les mettre tous dans le même sac, je souscris à l’analyse d’Oswald Spengler qui voit en eux les pratiquants d’une religiosité seconde : ils se marginalisent eux-mêmes en prétendant revivre une religion morte dont nous connaissons très peu de choses et dont ils ne peuvent reprendre que les aspects superficiels, extérieurs. Rien à voir avec la recherche d’une philosophie païenne qui imprègne tout un pan de notre pensée européenne à condition d’oser ouvrir grands nos yeux et oreilles.
    Quel usage peut-on faire du paganisme aujourd’hui s’il ne peut, comme vous dites, être vécu religieusement ?
    Individuellement ou en petits cercles, la conception païenne de la vie peut nous donner une très grande force grâce à la poésie de la contemplation et de l’affirmation du monde au lieu de sa négation nihiliste actuelle (dont le misérable art contemporain est l’expression la plus visible). Mais au-delà de cette initiation salutaire, la vision polythéiste du monde nous sera d’un grand secours pour sortir de la vision binaire, du véritable manichéisme états-unien et atlanto-européen qui oppose le Bien au Mal, l’Occident aux barbares, les démocraties au terrorisme, etc. Dans un récent ouvrage qui porte ce titre, l’ancien ministre chrétien libanais Georges Corm se fait l’avocat d’une lecture profane des conflits qui cesserait de privilégier leur dimension religieuse ou ethnique pour prendre en compte « les facteurs démographiques, économiques, géographiques, sociaux, politiques, historiques, mais aussi l’ambition des dirigeants, les structures néo-impériales du monde et les volontés de reconnaissance de l’influence de puissances régionales » (cf. Le Monde Diplomatique, février 2013).
    Une telle approche multifactorielle et multipolaire du champ de forces internationales est éminemment politique, au sens de Carl Schmitt, et païenne en ce qu’elle donne toute sa place à la pluralité des valeurs, des peuples, des intérêts et des ambitions qui s’affrontent (au Mali, comme en Syrie, en Palestine ou en Asie centrale…). Le raccourci, de la littérature aux affaires internationales, peut paraître fulgurant, et pourtant, une bonne dose de païennie littéraire pourrait aider nos décideurs à cesser de voir le vaste monde à travers la lorgnette dé(sin)formante de l’Occident américanocentré.
    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFZZZZEZZlVoanGZju.shtml
    Le renouveau païen dans la pensée française de Jacques Marlaud, Préface de Jean Cau, 283 pages, 27 euros, éditions L’Æncre, collection « Patrimoine des religions », dirigée par Philippe Randa.