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religion - Page 221

  • Premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar en Turquie

    AkdCar il y a aussi des bonnes nouvelles :

    "Les Arméniens de Turquie a célébré dimanche pour la première fois depuis un siècle des baptêmes dans l'église de l'île d'Akdamar, dans une région de l'est du pays à la population arménienne autrefois importante, ont rapporté les médias.

    Six personnes, dont un bébé, ont été baptisées dans les eaux du lac de Van après une cérémonie religieuse dans l'église Sainte-Croix de l'île d'Akdamar (Akhtamar en arménien), un édifice du Xe siècle restauré entre 2005 et 2007 par les autorités turques, a affirmé la chaîne d'information NTV.

    Parmi les adultes baptisés figuraient des personnes issues de familles islamisées voulant renouer avec la religion de leurs ancêtres arméniens, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

    Il s'agissait des premiers baptêmes célébrés dans cette église depuis 100 ans, a affirmé Mgr Aram Atessian, qui assume l'intérim du patriarcat arménien et qui a présidé la cérémonie religieuse, selon Anatolie.

    L'église Sainte-Croix a été ouverte en tant que musée après sa restauration. Une première messe y a été célébrée en 2010 après un intervalle de 95 ans. Cette église est un des très rares témoignages dans la région de ce que fut l'importante communauté arménienne de la Turquie ottomane, victime de massacres et de déportations entre 1915 et 1917, que l'Arménie considère comme un "génocide", terme récusé par Ankara.

    La communauté arménienne de Turquie (environ 70.000 personnes) est aujourd'hui concentrée à Istanbul, où elle dispose de plusieurs églises.

    La Turquie et l'Arménie ont signé en 2009 des textes visant à établir des liens diplomatiques et rouvrir leur frontière commune, fermée depuis plus de dix ans. Mais le processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • IMMIGRATION = ISLAMISATION, par Pieter KERSTENS

    Les récentes déclarations du Pape François à Lampedusa ne sont pas faites pour nous rassurer. Depuis quelques années le Proche Orient et le Maghreb sont le théâtre de troubles sanglants et l’engagement des pays occidentaux aux côtés des islamistes n’ont pas arrangé les choses.
    Que ce soit en Égypte, en Tunisie, en Lybie et en Syrie, le chaos et la misère ont remplacé des régimes autoritaires certes, mais qui avaient leur place à l’ONU, étaient reconnus par la communauté internationale et garantissaient la paix civile chez eux.
    Pourquoi Saddam Hussein a-t-il été pendu suite à une parodie de procès ?
    Pourquoi Ben Ali et Hosni Moubarak ont-ils été destitué ?
    Pourquoi Mouammar Kadhafi a-t-il été assassiné ? Pourquoi Bachar Al Assad doit-il disparaître ?... Et on peut aussi se poser des questions quant à l’avenir du Maroc, de l’Algérie ou du Liban.
    En se mêlant de ce qui ne les regarde pas, les pays de l’OTAN ont ouvert la boîte de Pandore. Pire, Obama, Cameron et Sarkozy ont tracé un boulevard aux bouchers sunnites et aux janissaires wahhabites, recrutés, entrainés, armés et payés par le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirats, les USA, la Grande Bretagne et la France pour instaurer la « démocratie » par le fer et par le feu.
    Ceux qui prétendent être aux avant-postes de la lutte contre l’islamisation en apportant leur soutien à Israël se trompent lourdement et aggravent encore leur aveuglement en applaudissant à la mort de Kadhafi ou aux défaites de l’armée syrienne de Bachar Al Assad : ce n’est pas en allant à Yad Vashem que l’on va résoudre les émeutes à Trappes, à Birmingham, à Oslo, à Berlin, à Bruxelles ou à Athènes.
    Parce que l’islam (la soumission à Dieu) impose le Coran et c’est la loi coranique (charia) qui fixe les 5 devoirs fondamentaux à chaque musulman : la chahada, le salat, le ramadan, le hadj et la zakat.  La charia n’est pas dissociable du Coran, c’est un ensemble.  Voilà pourquoi l’Islam est incompatible avec la démocratie et que cette évidence est niée par les tarés qui nous gouvernent.
    Les guerres civiles (et religieuses) qui vont se propager le long du bassin méditerranéen pourraient déclencher un raz-de-marée de millions d’immigrés vers l’Europe, car la génération arabe d’Internet et de Twitter, cette frange nourrit au Mac Do et biberonnant au Coca, habillée façon Benetton et chaussée Nike, ne supportera pas les contraintes imposées par les ulémas et les mollahs.
    Que nos dirigeants prennent garde !  Partout en Europe existent des quartiers noyautés par des mouvements sectaires qui veulent nous imposer leurs us et coutumes (nourriture halal, ramadan, tchador, babouches, niqabs, burqas etc., etc.) ; quartiers sensibles prompts à s’enflammer pour une cause qui n’est pas la nôtre, pour une religion moyenâgeuse, pour une civilisation ennemie de nos peuples. Chez nous, les risques de guérillas urbaines existent et il est urgent de faire taire les gourous de l’immigration à outrance, sous prétextes de souffrance humaine ou de réfugiés politiques…
    Dans l’état de délabrement de notre économie et de nos finances, « nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde » depuis longtemps.
    En effet, les médias nous parlent de nos dettes publiques monstrueuses qui handicaperont nos enfants et nos petits enfants bien au-delà de 2063. Il est donc impératif de contrôler l’usage de chaque euro issu de nos impôts et des multiples taxes, et se pencher sur des dépenses magnanimes, des annulations de dettes, des dons vers des destinations lointaines ou encore pour des étrangers qui viennent se faire soigner dans nos hôpitaux sans débourser un euro !
    Et ne parlons pas du scandale de l’hébergement en hôtel des hors-la-loi qui arrivent chez nous tous les jours, sans prévenir ni réserver… !
    http://www.francepresseinfos.com/2013/09/immigration-islamisation-par-pieter.html#more

  • L'islam refuse la liberté de conscience

    Philippe d'Iribarne, directeur de recherches au CNRS, écrit dans Libération :

    "[...] L’affirmation courante selon laquelle l’islam est une religion comme les autres s’accompagne d’un corollaire essentiel : il ne faut pas confondre le vrai islam avec des formes dévoyées, au mieux archaïques, étrangères à son vrai message (l’islam d’Al-Qaeda et du jihad, celui de l’enfermement des femmes et de la burqa). La distinction est sensée. Mais elle pose autant de problèmes qu’elle n’en résout.

    Où est donc la frontière ? Ceux qui pourfendent l’islamophobie se gardent bien de s’aventurer sur ce terrain. C’est qu’ils se trouvent confrontés à un dilemme redoutable. Une option est d’offrir une vision restrictive d’un islam dévoyé. Sont alors incluses dans l’islam authentique les diverses manifestations d’un islamisme dit «modéré» : tout ce qui, terrorisme exclu, exprime le projet de construire une société régie par l’islam. On peut alors proclamer que c’est s’attaquer à l’islam même que de s’en prendre aux manifestations d’un tel projet. Mais si l’on adopte cette perspective, comment faire croire aux Français que l’islam est une religion comme les autres ? Le fait d’avoir vu l’islamisme «modéré» à l’œuvre, au cours de ces dernières années, chez les Frères musulmans, l’AKP turc, a bien montré que sa modération est toute verbale, en tout cas dès lors qu’il s’agit de respect des libertés. Regarder avec défiance l’islam ainsi conçu est donc sensé et n’a rien de discriminatoire. Or, si l’on se demande de quel islam la tenue islamique est le symbole, il est difficile de ne pas la rattacher à cette tendance. Une autre option, défendue par certains musulmans, est susceptible de rendre crédible aux yeux de la majorité des Français l’affirmation selon laquelle l’islam est une religion comme les autres. Elle implique d’inclure l’islamisme «modéré», avec ses symboles, parmi ses formes dévoyées. Mais alors, comment affirmer encore que ceux qui s’en prennent à cette conception particulière s’attaquent à l’islam en tant que tel ?

    L’impression que peuvent avoir les Français de contradictions mal assumées, voire d’une sorte de double jeu, du côté des musulmans, concerne au premier chef ce qui touche à la liberté de conscience. Cette liberté n’est pas à l’honneur en terre d’islam, et pas seulement dans les pays où sévit un islam wahhabite pur et dur - on le voit bien dans la manière dont sont traités, dans les pays où l’islam domine, ceux qui échappent au ramadan. La déclaration islamique des droits de l’homme refuse la liberté de conscience. Alors, que penser de son invocation par les musulmans vivant en Occident, jusqu’à propos du port de la burqa ? Comment pourrait-on y voir l’expression d’une vraie conviction et pas simplement un usage opportuniste ? [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Chrétiens de Syrie livrés aux mains des terroristes islamistes

  • Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).

    Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).
    Entretien avec Jacques Marlaud, auteur du Renouveau païen dans la pensée française (préface Jean Cau) (éditions L’Æncre)
    (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    Pourquoi aborder un sujet à la fois aussi vaste et aussi controversable ?
    Le paganisme comme objet d’étude historique, littéraire et esthétique est aujourd’hui moins controversable qu’il l’était autrefois, même si, comme le constatait déjà Jean Cau dans la préface qu’il m’a accordé, jamais les « valeurs » chrétiennes laïcisées ne se sont autant épanouies à travers la novlangue humaniste, les grand-messes de la « Démocratie » hypostasiée. « Rouges, noirs ou roses, mais tous se proclamant frères en Humanité, jamais les prêtres ne furent aussi nombreux. Christianisme pas mort, Humanité et Humanitarisme suivent. Chasse au Grand Pan toujours ouverte. Tirer à vue ! » Le phénomène de laïcisation est ancien et les « prêtres », les vecteurs de morale humanistoïde contre lesquels s’insurgent mes sujets d’étude (Montherlant, Louis Pauwels, Jean Cau et Pierre Gripari principalement) officiaient depuis longtemps dans les amphithéâtres d’université et dans les médias plutôt que dans les églises où, au contraire, se sont maintenus parfois certains rites pagano-chrétiens, par exemple à travers le culte des Saints, hérité de celui des dieux et des héros qui prévalait dans l’univers païen antique.
    Le paganisme que vous préconisez n’a pourtant rien à voir avec une quelconque pratique religieuse telle qu’on la trouve chez certains druides ou odinistes contemporains…
    D’abord, je ne préconise rien. Je recherche, comme un fil conducteur, un certain état d’esprit qui caractérise ce qu’on peut appeler la philosophie et la littérature « païennes » mais aussi la musique, la sculpture, la peinture et les beaux-arts en général, voire la politique ou « métapolitique ». Or, un survol « païen » de la littérature, comme celui qui compose la dernière partie de mon ouvrage montre que celle-ci, tout comme les autres domaines artistiques, est essentiellement païenne et seulement marginalement chrétienne. Ce constat peut d’ailleurs s’appliquer à bien des auteurs d’obédience chrétienne comme un Péguy, un Claudel ou un Bernanos qui, sous le vernis de leur croyance, révèlent d’authentiques instincts païens.
    Quant aux néo-païens, sans vouloir les mettre tous dans le même sac, je souscris à l’analyse d’Oswald Spengler qui voit en eux les pratiquants d’une religiosité seconde : ils se marginalisent eux-mêmes en prétendant revivre une religion morte dont nous connaissons très peu de choses et dont ils ne peuvent reprendre que les aspects superficiels, extérieurs. Rien à voir avec la recherche d’une philosophie païenne qui imprègne tout un pan de notre pensée européenne à condition d’oser ouvrir grands nos yeux et oreilles.
    Quel usage peut-on faire du paganisme aujourd’hui s’il ne peut, comme vous dites, être vécu religieusement ?
    Individuellement ou en petits cercles, la conception païenne de la vie peut nous donner une très grande force grâce à la poésie de la contemplation et de l’affirmation du monde au lieu de sa négation nihiliste actuelle (dont le misérable art contemporain est l’expression la plus visible). Mais au-delà de cette initiation salutaire, la vision polythéiste du monde nous sera d’un grand secours pour sortir de la vision binaire, du véritable manichéisme états-unien et atlanto-européen qui oppose le Bien au Mal, l’Occident aux barbares, les démocraties au terrorisme, etc. Dans un récent ouvrage qui porte ce titre, l’ancien ministre chrétien libanais Georges Corm se fait l’avocat d’une lecture profane des conflits qui cesserait de privilégier leur dimension religieuse ou ethnique pour prendre en compte « les facteurs démographiques, économiques, géographiques, sociaux, politiques, historiques, mais aussi l’ambition des dirigeants, les structures néo-impériales du monde et les volontés de reconnaissance de l’influence de puissances régionales » (cf. Le Monde Diplomatique, février 2013).
    Une telle approche multifactorielle et multipolaire du champ de forces internationales est éminemment politique, au sens de Carl Schmitt, et païenne en ce qu’elle donne toute sa place à la pluralité des valeurs, des peuples, des intérêts et des ambitions qui s’affrontent (au Mali, comme en Syrie, en Palestine ou en Asie centrale…). Le raccourci, de la littérature aux affaires internationales, peut paraître fulgurant, et pourtant, une bonne dose de païennie littéraire pourrait aider nos décideurs à cesser de voir le vaste monde à travers la lorgnette dé(sin)formante de l’Occident américanocentré.
    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFZZZZEZZlVoanGZju.shtml
    Le renouveau païen dans la pensée française de Jacques Marlaud, Préface de Jean Cau, 283 pages, 27 euros, éditions L’Æncre, collection « Patrimoine des religions », dirigée par Philippe Randa.

  • Les news du front: La Syrie est en train de gagner la guerre (vidéo de PressTV)

    http://fr.altermedia.info/guerre/les-news-du-front-la-syrie-est-en-train-de-gagner-la-guerre-video-de-presstv_50603.html

  • Israël cherche à mettre en opposition Arabes chrétiens et musulmans, par Jonathan Cook

    IRIB-Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    La Terre sainte peut être le berceau du judaïsme, du christianisme et de l’islam – les trois religions abrahamiques qui ont beaucoup en commun – mais Israël a fait le choix de s’inspirer d’une convention qui imagine la région en termes de choc des civilisations.

    Theodor Herzl, père de l’idéologie nationale d’Israël, le sionisme, affirmait qu’un État juif devait agir comme « un rempart de l’Europe contre l’Asie, un avant-poste de la civilisation comme une opposition à la barbarie ». Dans cette optique, Israël se trouve sur la ligne de faille entre l’Occident judéo-chrétien et les hordes barbares de l’Orient islamique.

    L’idée d’une confrontation a joué bien évidemment dans les guerres répétées d’Israël contre ses voisins arabes, son comportement menaçant envers l’Iran, et son occupation interminable du territoire palestinien – fortement subventionnée directement et indirectement par les États-Unis et l’Europe.

    Mais Israël a voulu aussi exploiter ce modèle à l’intérieur même de son propre territoire, parmi ses citoyens. C’est en ces termes que des décennies de discrimination institutionnelle et méthodique, et de répressions intérieures de ses un million et demi de Palestiniens, qui ont la citoyenneté, ont été justifiées à la majorité juive.

    C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’annonce faite ce mois-ci par le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanhayu, de ce qui est appelé traîtreusement un « forum » entre le gouvernement et les Palestiniens chrétiens d’Israël.

    Son objectif, troublant, est de mettre fin à l’exemption de servir dans l’armée dont bénéficient les chrétiens en Israël.

    Sur un plan pratique, Mr Netanyahu espère que les chrétiens pourront aider à renforcer l’occupation illégale israélienne de leurs familles en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Mais cette initiative n’a pas de rapport en vérité avec le gonflement des rangs de l’armée.

    Les chrétiens et les musulmans sont exclus du service militaire en Israël. Individuellement, ils peuvent demander une dérogation à cette exclusion et tous les ans, ils sont quelques-uns à le faire : environ deux dizaines chez les Palestiniens chrétiens, et quelques musulmans, pour la plupart de la communauté bédouine.

    Quand des chrétiens servent dans l’armée, ils rejoignent la minuscule communauté druze qui est incorporée depuis les années cinquante. Ne resteront exclus après que les musulmans, la plus grande partie des citoyens palestiniens.

    Le rôle des Druzes est illustratif. De servir dans l’armée depuis décennies a montré peu d’avantages, même si Israël les traite comme un groupe national séparé des autres citoyens palestiniens. Ils ont même leur propre système scolaire pour leur inculquer la conviction que Druzes et juifs sont des alliés historiques.

    Par leur souci de prouver leur loyauté envers l’État, les Druzes sont très craints dans les territoires occupés, où ils sont jugés encore plus violents que les autres soldats juifs.

    Si Mr Netanyahu réussit, il aura réalisé une tâche importante, en renversant l’engagement des chrétiens et musulmans en Israël pour une unité à long terme. Les deux communautés ont instauré des institutions politiques et des partis laïcs qui transcendent les divisions sectaires.

    Ces dernières années, leur identité en tant que Palestiniens s’est trouvée renforcée, notamment parce qu’Israël a défini le cœur de l’identité israélienne en termes d’appartenance au peuple juif.

    Mr Netanyahu préfèrerait revenir aux années cinquante, quand la population native était connue simplement sous le nom de « minorités », et pouvait être cataloguée comme des groupes sectaires. Le but était d’exploiter ces différences pour que toutes les parties restent faibles, isolées et, idéalement, à se confronter entre elles.

    Aujourd’hui, Mr Netanyahu voit l’occasion de se servir du service militaire comme d’un moyen pour mettre en œuvre la politique du diviser pour mieux régner.

    L’idée couvait depuis des décennies, mais elle était irréalisable parce qu’Israël ne parvenait pas à trouver, comme il l’avait fait avec les Druzes, un leader religieux chrétien voulant bien coopérer. Aujourd’hui il l’a, en la personne d’un haut dignitaire religieux de Nazareth, Jibril Nadaf.

    Mr Nadaf a donné l’an dernier sa bénédiction pour une conférence organisée par le ministère de la Défense visant à promouvoir le service militaire dans les mouvements scouts chrétiens. Les dirigeants de la communauté qui l’ont dénoncée ont été interrogés par les services de sécurité sur la suspicion d’incitation.

    Israël claironne partout qu’il a réussi à tripler le nombre d’adolescents chrétiens incorporés au cours de l’année passée. Pourtant, ils sont toujours très peu nombreux.

    Israël a cherché à profiter de ce moment pour attirer l’attention des chrétiens sur les soi-disant dangers posés par le Printemps arabe. Les dirigeants israéliens prétendent que la montée en puissance des mouvements islamiques est un avertissement qui montre la nécessité pour les chrétiens de la région à s’allier avec l’État juif.

    Mr Nadaf s’exprime aujourd’hui dans des termes similaires. Il a récemment déclaré : « Notre objectif est de protéger la Terre sainte et l’État d’Israël ». Seuls les chrétiens qui aident Israël, a-t-il ajouté, « suivent la voie du christianisme ».

    Les empreintes digitales d’Israël ne sont pas difficiles à repérer sur ces évolutions. Le mois dernier, un nouveau parti politique s’est formé à Nazareth avec une étiquette commune aux chrétiens et aux juifs, et soutenant la conscription pour les chrétiens. Son fondateur est le frère du conseiller du ministère de la Défense pour les questions chrétiennes, Ehab Shilyan.

    Cette ingérence dangereuse dans les relations délicates entre chrétiens et musulmans en Israël pourrait facilement conduire à la violence et au bain de sang. Mais cela ne préoccupe probablement pas Israël alors que les avantages sont multiples.

    Les chrétiens palestiniens ont été des éléments clés dans le combat pour l’égalité des droits en Israël, un combat qui a profondément embarrassé Israël car il menaçait de mettre en évidence l’inégalité structurelle que requiert un État juif.

    Israël préfèrerait affaiblir ce type de politiques laïques palestiniennes intérieures, laissant le champ libre aux extrémistes islamiques.

    Les chrétiens en Israël ont également été d’ardents défenseurs des campagnes internationales contre Israël, utilisant leurs liens pour soutenir le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions dans la création à l’étranger de groupes dans des Églises – ce qu’Israël appelle la « délégitimation ».

    Repositionner les chrétiens palestiniens du côté d’Israël damerait le pion à cette campagne.

    Mais peut-être plus important encore, Israël préfèrerait que les chrétiens rejettent la variante palestinienne de la théologie de libération, et adoptent le sionisme chrétiens qui dominent aux États-Unis, premier promoteur d’Israël.

    Les sionistes chrétiens croient que les juifs et les chrétiens se dirigent vers une confrontation apocalyptique avec l’Islam.
    Tout cela est conçu pour parquer la population musulmane d’Israël dans un coin, inventant un récit beaucoup plus aseptisé pour un Israël où juifs et chrétiens sont des frères dans la garde des remparts. Mais plus probablement, Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    http://fr.altermedia.info/guerre/israel-cherche-a-mettre-en-opposition-arabes-chretiens-et-musulmans-par-jonathan-cook_50606.html

  • Ils nous croyaient effacés (mai 3013)

    Ils sont en mode panique.

    Nous ne devions plus exister. Nous étions présumés enfouis, tous, et volontairement enfouis, la tête couverte de cendres à l’idée d’être les derniers représentants de cette France qu’ils veulent réactionnaire, d’arrière-garde, dépassée, conservatrice, ringarde. Nous ne pouvions être qu’en voie de disparition, derniers témoins d’une culture en phase terminale, qui n’intéresserait bientôt plus que l’Histoire. Ils avaient gagné la bataille des idées, dans laquelle ils ont jeté toutes leurs forces, politiques, médiatiques et artistiques.

    La gauche était l’avenir, le progrès, la jeunesse. Et puis aussi le Bien.

    Mais stupeur : ils sont là. Des jeunes. Plein de jeunes. Des jeunes partout. Des jeunes en première ligne, des jeunes aux manettes. Et ils ont même le front d’y être paisiblement et avec le sourire. Ca n’était pas prévu. Surtout pas sur ce débat, qui contenait tous les éléments pour les réduire au silence et au premier chef l’imputation d’homophobie.

    Alors la gauche enquête.

    Le 2 mai dernier, j’étais invité dans l’émission Service Public, de France Inter, pour une exploration de la France conservatrice. De notre côté, nous avons exploré la radio publique de gauche. Et rien que la composition du plateau était édifiante : face aux invités (le député Jean-Marc Nesmes, Béatrice Bourges, du Printemps Français, et moi), un chercheur était là, pour apporter les gages de la science et éclairer l’auditeur sur ce que nous étions vraiment, au-delà ou malgré ce que nous disions.

    Ce chercheur, Emmanuel Terray, est anthropologue. Il aurait pu s’agir d’un politologue ou d’un sociologue mais, en l’occurrence, c’est un anthropologue. Presqu’un ethnologue. Il explore cette tribu étrangère comme il s’est penché sur d’autres peuplades. Etrangère, car Emmanuel Terray est un anthropologue mélenchonniste, pour lequel François Hollande est déjà de droite et même Staline a un « tempérament de droite ». C’est incontournable puisque le Bien est à gauche : le massacreur ne peut qu’être de droite. De fait, à le lire ou l’entendre, la droite ne propose pas la moindre valeur positive, ni même humanisme. Tout y est désincarné, déshumanisé, froid. Ignorant totalement l’inspiration chrétienne d’une partie d’entre elle, et éclairée uniquement par sa gauche, la pensée de droite ne peut que rester à moitié dans l’ombre. L’émission, non dénuée d’intention de comprendre, n’échappera pas aux clichés, avant de s’y répandre sans nuance avec l’incontournable chroniqueuse sexe qui explique que ces gens-là « n’aiment pas le sexe », ils ne savent pas se servir de leurs corps. Parce que voilà, dans leurs petites cases, la gauche ne se contente pas de détenir le Bien, mieux encore, à gauche, on fait même mieux l’amour qu’ « eux ». Leur idéologie jusque dans nos draps.

    Le même jour, le Nouvel Observateur sort en kiosque. Il compte un article, de Marie Lemonnier, revêtu du label « L’enquête de l’Obs ». Une enquête… Mais Marie Lemonnier est visiblement l’un de ces journalistes nombrilaires : l’essentiel dans son article est manifestement l’on perçoive sa réprobation. Cela la conduit à ne quitter temporairement le domaine du cliché le plus éculé que pour étaler sa condescendance et finir – c’était inéluctable, avec un tel esprit – par aligner les erreurs factuelles les plus criantes.

    Déconstruire l’ensemble des clichés et insinuations fallacieuses de cet article ferait l’objet d’un billet à lui seul. Contentons-nous d’un mot sur cette morgue journalistique – bien secondée en cela par Christine Pedotti – et de la collection d’erreurs de son article.

    Le ton est donné dès le chapeau : cette jeunesse qu’elle méprise n’a pu que trouver les manifestations « plus excitantes que les rituelles JMJ ». N’allons surtout pas y voir l’expression de convictions fondamentales, il ne peut s’agir que de s’encanailler. Et puis, dès la troisième ligne de l’article, notre journaliste décrit « une grappe de caqueteuses » qui s’approche de l’entrée de l’église de Saint Germain des Près. Une « grappe de caqueteuses »… Comment mieux signifier un mépris arrogant que par une telle expression ?

    Par la suite, Marie Lemonnier n’a qu’un objectif : décrire une action occulte de ces catholiques. Alors, au Nouvel Obs, on saupoudre une absence d’enquête de « secret » à chaque paragraphe, contre toute évidence. Pour ne prendre que les trois paragraphes qui me concernent, ses développements sur le web catholique sont une accumulation d’erreurs. C’est que le mépris pour son sujet doit rarement conduire à un travail journalistique de qualité.

    N’allons pas lui rappeler que la crise de la pédophilie, c’est 2010 et non 2009, c’est une broutille. Mais lisons.

    Elle nous dit que la blogosphère catholique…

    « est aujourd’hui en pleine effervescence avec les débats sur le mariage pour tous.

    Au « top ten » des blogs les plus consultés, on peut citer Koztoujours, de l’avocat d’affaires Erwan Le Morhedec, 35 ans ; Edmond Prochain, créé par le tout jeune journaliste (…) également coauteur de la première minisérie de catéchisme humoristique, « le Cathologue » ; le quotidien d’actualités le Salon beige ; ou encore le collectif les Sacristains, le « site qui sonne les cloches ».

    Sous l’égide de Mgr Giraud, chargé des communications sociales, un collectif tout à fait confidentiel, sans site ni page internet, baptisé la Fraternité des Amis de Saint Médard, se réunit tous les deux mois pour faire le point sur les initiatives. Fer de lance de la communication web de l’Eglise, il rassemble les 100 twittos et blogueurs cathos les plus suivis. »

    Passons aussi sur le fait que je ne peux pas avoir 35 ans tous les ans et que, tout catholique que je sois, je vieillis aussi.

    Et reprenons, avec un grand jeu : révèle le #PlanSecret en cliquant sur les « + » !

    Au top ten des blogs les plus consultés, on peut citer (...) Edmond Prochain
    Au top ten des blogs les plus consultés, on peut citer (...) les Sacristains

    Le deuxième paragraphe témoigne plus encore de l’absence de la moindre enquête, même de la plus simple, celle qu’on réalise assis sur sa chaise de bureau, devant son ordinateur.

    La FASM, un collectif tout à fait confidentiel, sans site ni page internet, qui fait le point sur les initiatives
    Fer de lance de la communication web de l'Eglise, il rassemble les 100 twittos et blogueurs cathos les plus suivis
    Sous l'égide de Mgr Giraud

    S’il y a quelques éléments réels dans cette « enquête », l’accumulation rare d’erreurs en un si petit nombre de lignes dès que l’on approche le factuel devrait donner une assez bonne idée de la qualité de cette « enquête ».

    *

    Cet intérêt soudain des medias de gauche, cet empressement à convoquer les préjugés, est toutefois une bonne nouvelle.

    Tout d’abord, parce que lorsqu’ils veulent « plonger dans la galaxie catho-réac-décomplexée », ils ne rencontrent que des jeunes, signe d’une vitalité nouvelle.

    C’est également une bonne nouvelle, parce que c’est le témoignage d’une première victoire : ils s’inquiètent.

    Et elle est tellement manifeste, cette inquiétude, chez Marie Lemonnier ! Elle perce dans cette formule :

    « On les croyait effacés, et de fait ils nous étaient devenus invisibles »

    Quel double sens ! On les croyait « effacés ». On les croyait discrets, enfouis, disparus. Mais aussi : ils nous croyaient définitivement effacés. Rayés du paysage. Et de fait, non : « depuis six mois, on les découvre par centaines de milliers ».

    Alors la guerre idéologique doit reprendre, il faut se ressaisir : les catholiques sont aux portes ! On reconvoque les poncifs, la morgue et le mépris. Mais ce sont de vieux outils aujourd’hui inutiles. Nous avons acté que nous sommes minoritaires (à tout le moins pour les pratiquants) et c’est dos au mur que nous nous engageons. Aujourd’hui, cette morgue et ce mépris ne nous surprennent plus : nous sommes nés avec et, si nous continuons d’espérer mieux, nous n’attendons pas autre chose. Cela ne nous a pas empêchés de devenir ce que nous sommes aujourd’hui, car nous nous sommes construits ailleurs que dans les lieux où ils officient. Cela ne nous a pas dissuadés d’affirmer nos convictions, sans illusions sur l’accueil que nous recevrions, et cela ne nous empêchera pas de le faire demain.

    Oui, nous croyons en un autre monde. Un monde, par exemple, dans lequel la conclusion n’est pas si significativement laissée à la chroniqueuse sexe. Un autre monde que celui dans lequel la sexualité s’exhibe pour tenter de compenser sa vacuité intellectuelle et sa désespérance. Un monde du « développement intégral de l’Homme », dans sa nature, sa culture, ses aspirations profondes. C’est, selon la formule consacrée, le développement de chaque Homme, et le développement de tout l’Homme, c’est-à-dire de l’Humanité toute ensemble, solidaire et collective, posant une « option préférentielle pour les pauvres » de toutes les pauvretés, toutes les fragilités.

    Ces aspirations, nos enquêteurs de gauche les ignorent, aveuglés par leurs a priori et trop pressés de porter le discrédit. C’est pourtant cette vision globale, sereine et aimante que nous portons au cœur et dans les tripes. C’est cette cohérence qui donne une force paisible et déterminée à cette jeunesse porteuse d’espérance.

    Et qui n’a pas fini d’avoir l’audace d’exister.

    http://www.koztoujours.fr/ils-nous-croyaient-effaces