santé et médecine - Page 293
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L'encombrant lobbying de Bayer.
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566 SDF sont morts dans les rues en France en 2018, un chiffre en hausse
En 2018, 566 personnes sans domicile sont mortes dans la rue en France, contre 511 l'année précédente, selon le collectif Les morts de la rue, qui recense chaque année ces décès.Le chiffre est en constante hausse. Selon un rapport du collectif Les morts de la rue, rendu public jeudi 14 mars, 55 personnes supplémentaires sans domicile sont décédées dans la rue en 2018, portant le total à 566.En moyenne, ces personnes avaient 48 ans et cinquante d'entre eux étaient des femmes. Treize étaient des mineurs, dont six de moins de 5 ans. Deux étaient des enfants âgées de 5 et 9 ans tandis que six avaient entre 15 et 18 ans."Durant les trois derniers mois avant son décès, chacune de ces personnes a vécu majoritairement dans des lieux non faits pour l'habitation ou en centre d'hébergement d'urgence ou temporaire", précise le collectif, qui organisera un hommage public le 2 avril à Paris."Elles sont mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu'un parking, une cage d'escalier, une cabane de chantier ou dans le métro, mais aussi en lieu de soins ou en structure d'hébergement", selon Les morts de la rue.[...]En savoir plus sur lci.fr -
60.000 femmes excisées en France. Ah oui ? Et qui ça, donc ?
C’est un fait entendu : il n’y a pas, en France, de problème d’immigration. Tout cela relève du fantasme, pour ne pas dire du racisme le plus crasse. C’est tellement vrai qu’on nous l’assure : l’immigration n’est pas une question. Nos têtes pensantes n’ont pas jugé utile d’en faire un sujet dans le grand débat débat du Président.
Bref, circulez, y a rien à voir.
Nonobstant, on apprend de la bouche de notre sémillante secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes que la lutte contre l’excision devient une grande cause nationale. Elle fera l’objet d’un « plan excision » présenté au début de l’été prochain et fera également partie « des priorités de la présidence française du G7 ».
Je vous le dis en confidence : je suis solognote, issue de la France profonde et des étangs brumeux, et je n’ai pas été excisée. Ma maman berrichonne non plus. Ma tante lorraine pas davantage. Ma petite fille, dont le papa est breton, non plus. Certes, je ne sais pas tout, mais pour autant que je le sache, l’excision n’est pas une coutume « de chez nous ». Raboliot posait des collets mais ne découpait pas l’entrejambe des petites filles.
Qui sont, alors, ces 60.000 femmes qui, au dire du ministre, subissent dans notre beau pays la plus douloureuse des mutilations sexuelles ? Chuuuuttttt… c’est un secret.
Ce qui n’est pas secret, en revanche, ce sont les mesures pour lutter contre. On apprend ainsi que la subvention de l’association Excision, parlons-en ! a été multipliée par quatre et qu’une grande campagne de communication est lancée sur les réseaux sociaux.
Mais de qui parle-t-on, au juste ? Qui est concerné ? Qui se livre à ces actes barbares ?
Réponse de Marlène Schiappa : il y a « trop de petites filles qui partent sereinement en vacances dans leur famille » sans savoir qu’elles seront excisées. « Les gens qui excisent les petites filles n’auront aucun répit, ni en France ni dans le monde », assure-t-elle.
Le site de l’association Excision, parlons-en ! rapporte : « L’excision serait pratiquée dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et, dans une moindre mesure, dans certaines communautés en Asie (Malaisie, Indonésie, Irak, Inde, Pakistan), en Amérique du Sud (Colombie, Pérou) ainsi que parmi les communautés de la diaspora dans les pays où elle n’est pas traditionnellement pratiquée (Europe, États-Unis, Canada et Australie). » De fait, Marlène Schiappa oublie de dire que cela se pratique aussi chez nous.
Et qu’en disent « les communautés de la diaspora » ? Du mal. Beaucoup de mal. Ainsi, l’association Excision, parlons-en ! et sa campagne d’affichage en Seine-Saint-Denis sont violemment dénoncées sur Facebook parce que menées « par des Blanches ». Extrait : « Tout ce qui a été soutenu/subventionné au titre de la lutte contre l’excision et de la lutte contre les mariages forcés est du même ordre : paternalisme, maternalisme, représentations coloniales, captation de subventions de la part de non-concernées, confiscation de la parole et du vécu des concernées, stigmatisation des communautés noires, arabes, musulmanes, et surtout tentatives de casser les familles a priori, de monter les enfants contre les parents a priori, du seul fait qu’il s’agit de familles noires, arabes et/ou musulmanes. »
Comment disent-ils, déjà : il n’y a pas de problèmes avec l’immigration ?
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Buzyn, le scénario et la manœuvre
Difficile de séparer les deux informations : l'une était résumée, le 27 février, par Le Figaro[1] sous le titre Agnès Buzyn tentée par une candidature". Elle accompagne des sondages à répétition, faisant apparaître la future liste du parti ministériel parisien en vue des élections européennes de mai, dont on ne connaît même pas, ni la composition, ni la tête de liste, telle une digue, la seule, face à la hideuse poussée du populisme (pouah) et de sa démagogie mensongère.
Or, on avait largement diffusé le 26 février, une nouvelle, ce jour-là toute fraîche, annoncée sur RTL[2] par le, ou la, "l'un ou l'autre se dit ou se disent", ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn.
Elle consiste en une hausse de 0,5 % de ce qu'on appelle, dans la langue et la logique de l'usine à gaz comptable de l'assurance maladie monopoliste hexagonale, les tarifs des hôpitaux. La première depuis 10 ans.
Premier étonnement léger : contrairement à toutes les augmentations administratives de ce type, qu'il s'agisse du timbre-poste ou des péages d'autoroute, celle-ci est présentée comme une généreuse mesure gouvernementale, malgré sa modestie, et il est recommander de la saluer, de façon presque obligatoire et unanime, comme une bonne nouvelle. "Et flatteurs d'applaudir".
Mais au fait, de cette contribution, apparemment minime, et même inférieure à la dérive du niveau général des prix, ce qu’on appelle dans d’autres circonstances l’inflation, qui doit-on féliciter ?
L'ex-ministère de la Santé, en France, ne gère pratiquement aucun budget propre. Il a été rebaptisé de noms variables, différents au gré de chaque changement de gouvernement depuis 10 ans.
Mme Buzyn, titulaire actuelle de la fonction depuis mai 2017, porte officiellement le titre, à vrai dire étrange, de ministre des Solidarités et de la Santé.
Dans le grand bâtiment de l'Avenue Duquesne est théoriquement domiciliée une petite Direction de la sécurité sociale. Celle-ci dont le sigle (DSS), et les responsables, semblent très peu connus du grand public, coiffe cependant des masses financières considérables, celles de la loi de financement de la sécurité sociale, plus lourde dans les comptes publics que le budget de l'État lui-même.
À sa tête, on trouve Mme Mathilde Lignot-Leloup[3], inspectrice générale des affaires sociales, nommée en 2017, alors âgée de 42 ans, diplômée de l'IEP de Paris, ancienne élève de l'ENA.
Pas trop médiatisée, cette DSS est pourtant chargée de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique relative à la Sécurité sociale : assurance maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, famille, dépendance, financement et gouvernance.
En réalité, la gouvernance d'ensemble de la sécurité sociale, y compris la Santé publique, est pilotée depuis la citadelle de Bercy, et plus précisément par le ministère des Comptes publics.
Les commentateurs agréés nous assurent pourtant qu’il convient de remercier Agnès Buzyn présentée comme le sauveur de l’hôpital public. Une très belle image pour une campagne européenne qui ne dit pas encore son nom.
40 ans après Simone Veil, qui avait fait voter la loi de 1975 sur l'interruption volontaire de grossesse, fut tête de la liste UDF en 1979, et arriva la première avec 27,6 % des suffrages, le nouveau monde semble vouloir imiter l'ancien. Une fois élue, Simone Veil parvint même à devenir présidente du parlement européen grâce aux voix du Mouvement Social Italien...
Le ministère de la Santé mène à tout, à condition d'en sortir.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. article "Européennes: malgré de nombreux dossiers en cours, Agnès Buzyn tentée par une candidature"
[2] cf. "Agnès Buzyn, invitée de RTL" avec Elizabeth Martichoux du 26 février 2019.
[3] cf. sur le site officiel de la Direction de la sécurité sociale (DSS) l'annuaire au 14 janvier 2019.https://www.insolent.fr/2019/03/buzyn-le-scenario-et-la-manoeuvre.html
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Rendre le pouvoir aux français en matière de manipulation de l'humain.
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Radars et accidents de la route
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Santé : ces petits arrangements avec l’Algérie…
Début 2014, Marisol Touraine, ministre de la Santé de l’époque, ne cachait pas que nos hôpitaux avaient du mal à se faire payer les soins dispensés aux Algériens venus se faire soigner en France. À la fin de cette même année, l’Algérie devait ainsi à l’Assistance publique Hôpitaux de Paris (APHP) une ardoise de plus de 30 millions. Sur un budget de 7 milliards, ce n’est certes pas grand-chose, mais c’était agaçant, et le ministre s’en alla donc signer, en avril 2016, à Alger, avec son homologue, un protocole « relatif aux soins de santé programmés, dispensés en France aux ressortissants algériens assurés sociaux et démunis non assurés sociaux résidant en Algérie ».
Cet intitulé, que l’on pourrait qualifier de très large, ne manqua pas d’attirer l’œil des éternels mal-pensants de droite, qui s’en émurent dans plusieurs médias « bien connus de nos services ». Au point que les vertueux décodeurs du Monde se hâtèrent de démentir ces grincheux : selon eux, le projet visait seulement à « mieux recouvrer les frais liés aux soins de ces patients ».
Certes, le protocole dispose que « l’institution compétente algérienne rembourse intégralement les montants des prestations en nature mentionnées dans le présent article ». Mais il ne précise pas dans quels délais… Et à propos de délai, Le Soir d’Algérie nous apprenait, en décembre 2018, que le décret présidentiel portant ratification du protocole venait de paraître au Journal officiel de notre ancien département, soit deux ans et demi après sa signature par les ministres ! On sait que, malgré les soins assidus de notre APHP, le président algérien est très légèrement… ralenti, mais ça fait quand même tard.
Et pendant ce temps-là, comme le note le député français Michel Fanget, chargé du dossier, « les relations directes établies entre la CNAS [la Sécu algérienne] et les hôpitaux français se sont accompagnées de nombreuses difficultés et contestations, portant notamment sur le montant des frais facturés et leur recouvrement auprès de la CNAS. Face à ces difficultés, […] l’AP-HP a continué à recevoir des patients dans ce cadre, mais en étant confrontée à des problèmes récurrents de recouvrement auprès de la CNAS. »
Le fameux protocole améliorera-t-il enfin les choses ? Parce que le diable, on le sait, se niche dans les détails, et que son article 11-1 précise : « Un arrangement administratif, adopté par les autorités compétentes des parties, fixe les modalités d’application du présent protocole. » Ah ! les petits arrangements… Comme dit pertinemment Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’y a un loup ! »
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La répression des gilets jaunes face au laxisme des banlieues – Journal du mardi 29 janvier 2019
La répression des gilets jaunes face au laxisme des banlieues
Alors que le nombre de blessés parmi les gilets jaunes ne cesse de croître, la répression policière est au coeur des interrogations. Un traitement bien différent de celui des émeutes des banlieues de 2005.
Gilets Jaunes : la liste prend déjà l’eau
5 jours après l’annonce d’une liste de Gilets Jaunes pour les élections européennes, on compte déjà deux défections dans les rangs. Entre la pression des Gilets Jaunes et la pression médiatique, la liste pourrait avoir du mal à aller jusqu’au mois de mai.
Pologne : vers un scandale sanitaire européen ?
La Pologne, cinquième exportateur européen de viande bovine mis en cause dans un scandale sanitaire. Une vidéo prise en caméra cachée montre des vaches agonisantes, malades, abattues puis découpées pour leur viande. Un nouvel épisode qui montre les limites du marché commun européen.
L’ actualité en bref
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Discours de lancement de la Marche pour la Vie
Le 20 janvier 2019, Adélaïde Pouchol, rédactrice en chef adjointe de L'Homme Nouveau, était porte-parole de la Marche pour la Vie. Plusieurs milliers de manifestants ont bravé, une fois de plus, les conditions climatiques de début d'année civile, pour défendre la vie : de sa conception à sa mort naturelle. Nous mettons à votre disposition le discours de lancement de cette édition 2019.
Cette année, nous ne marcherons pas seulement pour la vie, nous marcherons aussi pour la liberté ! Loi sur le délit d’entrave numérique à l’IVG votée en 2017, projet porté en 2018 par Laurence Rossignol de supprimer la clause de conscience des professionnels de santé, crises d’hystérie dans les bureaux de Marlène Schiappa et déclarations incendiaires dès que quelqu’un ose remettre en cause le droit à l’avortement ou dénoncer les manipulations sur l’embryon... Faut-il continuer la liste de ces attaques multiples, incessantes, contre le droit à la vie et la liberté de conscience ?
Nous posons aujourd’hui solennellement la question à Emmanuel Macron ainsi qu’à tout son gouvernement : à quoi ressemble un pays dans lequel les médecins, les sages-femmes et les infirmiers sont tenus de marcher au pas de l’État ?
À quoi ressemble un pays où il est interdit de dire que toute vie humaine doit être respectée, même si elle est inattendue, fragile ou malade ?
À quoi ressemble ce pays ? J’ai bien une idée et je vais vous donner un indice, c’est un mot qui commence par « dicta » et qui finit par « ture ».
Il a fière allure, le pays des droits de l’homme... C’est clair, notre liberté de dire que l’avortement est un drame, notre liberté de dire qu’un enfant n’est pas une variable d’ajustement, notre liberté de réclamer une politique de santé respectueuse de toute vie, bref, cette liberté fait peur au gouvernement parce qu’elle met en cause la logique qui prévaut depuis la dépénalisation de l’avortement et qui a fait de l’enfant un droit dont disposent les adultes.
Nous qui marchons aujourd’hui, mais vous tous aussi qui nous écoutez, qui nous regardez passer et qui, peut-être, n’êtes pas d’accord avec nous..., vous êtes plus qu’un projet parental qui a bien fini ! Vous êtes une personne, que l’on vous ait désirée, aimée, attendue ou pas !
Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de créativité, de solidarité et de courage politique que nous ne sachions pas répondre autrement que par l’avortement à la détresse d’une femme ?
Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de sens commun que nous prenions pour une avancée sociale le fait de congeler le petit de l’homme en attendant que l’on veuille bien de lui ? Car il faut en prendre conscience : aujourd’hui, ce sont quelque 230 000 embryons congelés qui attendent dans les CECOS que l’on décide de leur vie ou de leur mort, soit l’équivalent de la ville de Bordeaux plongée dans l’azote liquide...
Sommes-nous, encore en 2019, assez cruels pour regarder sans ciller se développer un marché de l’humain, où les enfants sont fabriqués, vendus, soldés... au gré des désirs des adultes ?
Sommes-nous, encore en 2019, aveugles et incapables de voir combien l’avortement s’est banalisé au point qu’il est plus facile dans ce pays de se débarrasser d’un enfant que de prendre un rendez-vous chez un opticien ?
« Occupez-vous de vous ! Laissez-nous avorter, c’est notre utérus et pas le vôtre », nous disent-elles ! C’est vrai... Et pourtant nous sommes là ! Nous sommes là parce que nous constatons depuis trop longtemps l’échec de cet individualisme et parce que l’on ne bâtit par une société avec de l’égoïsme mais avec de la solidarité, parce que l’on ne construit pas une société en refusant de se soucier d’autre chose que de son nombril. C’est vrai, c’est exigeant, c’est vrai, cela demande du courage et de la ténacité... Mais je crois que la France en est capable.
Alors, aujourd’hui, et aussi longtemps qu’il le faudra, nous serons la voix des enfants qui ne pourront jamais parler.
Nous serons le visage des femmes que l’on ne regarde pas pleurer.
Nous serons la protestation salutaire des professionnels de santé que l’on voudrait faire marcher au pas.
En un mot, nous sommes depuis treize ans déjà et nous serons cette année encore, le caillou dans la chaussure du moralement correct !
Parce que notre liberté de choisir la vie n’est pas une option !
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À quoi ressemble un pays où il est interdit de dire que toute vie humaine doit être respectée ?
Le 20 janvier, Adélaïde Pouchol, rédctrice en chef adjointe de L’Homme Nouveau, était porte-parole de la Marche pour la Vie. Voici son discours :
Cette année, nous ne marcherons pas seulement pour la vie, nous marcherons aussi pour la liberté ! Loi sur le délit d’entrave numérique à l’IVG votée en 2017, projet porté en 2018 par Laurence Rossignol de supprimer la clause de conscience des professionnels de santé, crises d’hystérie dans les bureaux de Marlène Schiappa et déclarations incendiaires dès que quelqu’un ose remettre en cause le droit à l’avortement ou dénoncer les manipulations sur l’embryon… Faut-il continuer la liste de ces attaques multiples, incessantes, contre le droit à la vie et la liberté de conscience ?
Nous posons aujourd’hui solennellement la question à Emmanuel Macron ainsi qu’à tout son gouvernement : à quoi ressemble un pays dans lequel les médecins, les sages-femmes et les infirmiers sont tenus de marcher au pas de l’État ?
À quoi ressemble un pays où il est interdit de dire que toute vie humaine doit être respectée, même si elle est inattendue, fragile ou malade ?
À quoi ressemble ce pays ? J’ai bien une idée et je vais vous donner un indice, c’est un mot qui commence par « dicta » et qui finit par « ture ».
Il a fière allure, le pays des droits de l’homme… C’est clair, notre liberté de dire que l’avortement est un drame, notre liberté de dire qu’un enfant n’est pas une variable d’ajustement, notre liberté de réclamer une politique de santé respectueuse de toute vie, bref, cette liberté fait peur au gouvernement parce qu’elle met en cause la logique qui prévaut depuis la dépénalisation de l’avortement et qui a fait de l’enfant un droit dont disposent les adultes.
Nous qui marchons aujourd’hui, mais vous tous aussi qui nous écoutez, qui nous regardez passer et qui, peut-être, n’êtes pas d’accord avec nous…, vous êtes plus qu’un projet parental qui a bien fini ! Vous êtes une personne, que l’on vous ait désirée, aimée, attendue ou pas !
Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de créativité, de solidarité et de courage politique que nous ne sachions pas répondre autrement que par l’avortement à la détresse d’une femme ?
Sommes-nous, encore en 2019, à ce point dénués de sens commun que nous prenions pour une avancée sociale le fait de congeler le petit de l’homme en attendant que l’on veuille bien de lui ? Car il faut en prendre conscience : aujourd’hui, ce sont quelque 230 000 embryons congelés qui attendent dans les CECOS que l’on décide de leur vie ou de leur mort, soit l’équivalent de la ville de Bordeaux plongée dans l’azote liquide…
Sommes-nous, encore en 2019, assez cruels pour regarder sans ciller se développer un marché de l’humain, où les enfants sont fabriqués, vendus, soldés… au gré des désirs des adultes ?
Sommes-nous, encore en 2019, aveugles et incapables de voir combien l’avortement s’est banalisé au point qu’il est plus facile dans ce pays de se débarrasser d’un enfant que de prendre un rendez-vous chez un opticien ?
« Occupez-vous de vous ! Laissez-nous avorter, c’est notre utérus et pas le vôtre », nous disent-elles ! C’est vrai… Et pourtant nous sommes là ! Nous sommes là parce que nous constatons depuis trop longtemps l’échec de cet individualisme et parce que l’on ne bâtit par une société avec de l’égoïsme mais avec de la solidarité, parce que l’on ne construit pas une société en refusant de se soucier d’autre chose que de son nombril. C’est vrai, c’est exigeant, c’est vrai, cela demande du courage et de la ténacité… Mais je crois que la France en est capable.
Alors, aujourd’hui, et aussi longtemps qu’il le faudra, nous serons la voix des enfants qui ne pourront jamais parler.
Nous serons le visage des femmes que l’on ne regarde pas pleurer.
Nous serons la protestation salutaire des professionnels de santé que l’on voudrait faire marcher au pas.
En un mot, nous sommes depuis treize ans déjà et nous serons cette année encore, le caillou dans la chaussure du moralement correct !
Parce que notre liberté de choisir la vie n’est pas une option !