santé et médecine - Page 315
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Zoom - Laetitia Pouliquen : Féminisme et transhumanisme
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Meshom et Episcopat, Ultime révolte contre Dieu, partie 23 bis
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Encore un effet Trump : le retour des pro-vie à la Commission de l’ONU Femmes
Les partisans de la culture de mort se sentent dérangés :
"Le monde a assisté au retour des États-Unis vers la tendance pro-vie après des années de promotion de l’avortement par l’administration Obama au cours de la Commission de l’ONU sur le Statut des Femmes d’hier. Après le coup de marteau signalant l’adoption de l’accord annuel de la commission, connu sous le nom de Conclusions Concertées, la délégation des États-Unis a prononcé une poignante déclaration pro-vie.
Le consensus international sur le programme de l’ONU concernant “la santé sexuelle et procréative” est que “cela ne crée pas de nouveaux droits internationaux, incluant le droit à l’avortement” ainsi que l’ont déclaré les États-Unis.
Ce tournant a permis de revenir sur les acquis des supporters de l’avortement, comme les mentions explicites de l’avortement dépourvues de tous les restrictions qui donnaient une image faussée de l’avortement dans les accords précédents de l’ONU.
Cette année, l’accord non seulement ne mentionne pas l’avortement, mais indique que toute référence à “la santé sexuelle et procréative”, “les services de soins en santé sexuelle et procréative” et ” les droits en matière de procréation” doivent se faire en référence aux accords précédents de l’ONU selon lesquels l’avortement n’est pas un droit, engageant les nations à aider les femmes à éviter l’avortement, et les empêchant de le promouvoir comme méthode de planification des naissances.
Les États-Unis ont déclaré “qu’ils n’encouragent pas l’avortement comme aide sanitaire en matière de procréation” et ont souligné que “les USA sont le plus important pourvoyeur bilatéral en matière d’aide sanitaire pour la mère, le nouveau-né et l’enfant ainsi que pour le planning familial.” C’était une réponse aux critiques du Programme de Mexico City, récemment restauré, qui coupe les subventions aux groupes qui favorisent ou réalisent des avortements.
Cet accord a porté un coup particulièrement dur aux pays Nordiques et Européens qui encouragent une “éducation sexuelle globale” qui enseigne aux moins de 4 ans une “masturbation infantile précoce”, les droits LGBT, et la prostitution légale. Une ultime tentative par l’Union Européenne pour enlever les restrictions au terme “santé sexuelle et procréative” a échoué. L’Espagne a exprimé au nom de l’Union Européenne la déception et la frustration de certains pays membres. [...]"
par Michel Janva
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Avortement : c'est leur silence qui les ronge à petit feu
Rose Delattre est l’auteur du livre/témoignage bouleversant « Pardon les enfants » aux éditions Salvator. Elle interviendra le samedi 25 mars 2017 à 14H00 à Paris dans le cadre de l’assemblée générale de Choisir la Vie (ASIEM- 6 rue Albert de Lapparent-7507 Paris) pour témoigner sur son avortement. Conférence ouverte à tous ! Elle témoigne :
"Depuis ma conversion, j'ai senti comme un appel à témoigner. Je le fais autant que je le peux. C'est d'ailleurs pour cela que je voulais faire ce livre : parce que je ne pouvais pas être partout en même temps.
Votre témoignage ne vous semble t-il pas trop isolé ?
Pour quelles raisons d'après vous les femmes qui ont vécu un avortement restent silencieuses et ne souhaitent pas porter témoignage sur ce qu'elles ont vécu?
Je pense qu'il y a une omerta totale quant au sujet de l'avortement. Les féministes ont tellement clamé haut et fort qu'elles avaient obtenu l'avortement et la contraception au prix d'efforts et de luttes acharnées que beaucoup culpabilisent de ressentir de la souffrance. J'ai d'ailleurs eu une dame du Planning Familial me dire "c'est pas vrai vous ne souffrez pas et si vous souffrez c'est que vous avez un problème". Les filles culpabilisent aussi parce que ce sont leur mère bien souvent qui les ont poussées à avorter. Et témoigner c'est reconnaître que leurs mères ont échoué, qu'elles se sont trompées et qu'elles les ont trompées. Et certaines filles ne veulent pas admettre cela. Cela pourtant les aiderait beaucoup à sortir de leur spirale infernale. De mon côté je les encourage et peu à peu on voit des filles se lever physiquement et ainsi se relever psychologiquement. Elles ne doivent pas avoir peur. Seul le témoignage "guérit". J'ai vu des résurrections suite à des témoignages. Des filles qui découvrent qu'elles ne sont pas seules à souffrir ressentent alors une force nouvelle pour mettre un mot sur leur douleur.
Vous avez écrit un livre paru il ya un an aux éditions Salvator, l'écriture de ce livre vous a t'elle "libérée"?
J'ai ressenti, dès la sortie du livre, la joie de mon enfant au ciel. D'ailleurs sans le faire exprès, le livre est sorti le jour de sa naissance présumée. J'avais déjà témoigné donc ce n'était pas nouveau pour moi de témoigner mais j'ai senti dès sa sortie, que le ciel s'ouvrait... que quelque part, j'étais quitte avec le ciel. Même si on n'est jamais quitte à que chaque jour est un jour de repentance.
Qu'aimeriez vous dire en quelques mots aux écoutantes qui entendent la détresse des femmes avant et après une IVG?
Je leur dirai de leur conseiller la lecture du livre pour donner aux filles des pistes pour avancer. Et de leur dire que seules trois choses peuvent les "guérir" : se repentir, se confesser et témoigner. Elles doivent savoir que c'est leur silence qui les ronge à petit feu. La loi mortifère est passée parce que quelques femmes ont bravé la loi établie.
Aujourd'hui il est temps de faire la route dans l'autre sens. Si nous sommes nombreuses, la loi tombera. Du réveil des filles en souffrance dépend l'avenir des enfants de notre pays. Et c'est pour cela que l'Etat a interdit les témoignages car ils savent que c'est une "bombe" contre leur loi de mort."
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Le danger sanitaire du halal
Allocution du docteur Alain de Peretti lors de la journée Désislamiser l'Europe à Béziers, pointant les manquements des autorités françaises face aux abattoirs éphémères mobiles lors des fêtes musulmanes, qui ne respectent aucune des règles élémentaires d'hygiène. Le président de Vigilance Halal revient aussi sur l'épizootie de fièvre catarrhale ovine en France introduite l'été 2015 à la faveur de l'importation de moutons et béliers d'origine turque et des pays de l'est, identifiée par les scientifiques, ayant contaminé 500 élevages en France.
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Deux agriculteurs américains témoignent des méfaits des OGM
« Les OGM détruiront votre modèle d’agriculture familiale s’ils sont adoptés ! »C’est en substance le message que sont venus porter en France deux agriculteurs américains « repentis » des OGM. L’un, Wes Shoemyer, petite barbichette, grand sourire et chevalière frappée d’un symbole franc-maçon, dirige une exploitation de 1 200 hectares dans le Missouri, l’Etat abritant le siège de Monsanto. Elu démocrate au sénat du Missouri, il est en lutte contre « l’accaparement monopolistique de l’agriculture par une poignée de firmes ». A ses cotés, Wendel Lutz, la cinquantaine débonnaire du typique « mid-west farmer », l’air tragique en plus de l’homme en résistance. Ils ont été invités à témoigner par Greenpeace afin de raconter « leur réalité ».Solidement installé au fond de sa chaise, Wes Shoemyer raconte : « Avant l’introduction des OGM, nous utilisions déjà l’herbicide Roundup pour brûler les mauvaises herbes, c’était miraculeux ! Entre 1996 et 2001, au moins 80% des agriculteurs ont adopté ce système des OGM. » L’élu reproche aujourd’hui à Monsanto d’avoir mis en place une stratégie de capture du marché avec des prix attrayants, en particulier sur le Roundup, pour ensuite organiser l’envolée des prix. Il est inquiet de voir « les agriculteurs payer de plus en plus cher, non plus pour financer la recherche ou améliorer leur production, mais pour s’acquitter d’un brevet contrôlé par une seule compagnie ». Aux États-Unis, la technologie brevetée Roundup Ready de Monsanto est présente dans 94% des variétés de soja génétiquement modifié et 70% du maïs génétiquement modifié d’après le ministère de l’Agriculture.
Des mauvaises herbes résistantes au RoundupAux Etats-Unis, entre 2000 et 2011, la consommation annuelle de glyphosate, la substance active du Roundup est passée dans les champs de maïs de 1,8 million à 30 millions de tonnes dues à l’expansion massive des OGM. Une explosion de la consommation qui s’explique également par l’augmentation des doses pour tenter de contrôler certaines mauvaises herbes devenues tolérantes au Roundup, découvertes pour la première fois en 2000 dans le Delaware. Une mauvaise surprise dure à digérer pour Wendel Lutz : « C’est en 2011, que j’ai observé les premiers plants d’amarantes rugueuses résistants au glyphosate se développer dans mes champs. C’est injuste qu’après seulement cinq ans d’exploitation des OGM mes champs aient été envahis, c’est à ce moment que j’ai décidé d’arrêter et d’alerter mes collègues ! »Au moins 5 millions d’hectares de cultures, d’après l’industrie, seraient contaminés par ces « super adventices », capables de résister à plusieurs classes d’herbicides. L’organisation internationale chargée de leur contrôle (ISHRW), financée par les producteurs de pesticides, a déjà recensé 23 espèces sauvages résistantes, un chiffre sous-estimé selon d’autres experts.
La fuite en avant vers toujours plus de pesticidesWendel raconte : « Certains de mes voisins qui ont le même problème préfèrent continuer en augmentant les doses ou en cumulant plusieurs molécules. C’est une fuite en avant avec le risque qu’à terme la plupart des mauvaises herbes deviennent résistantes à tous les herbicides. »Une tendance que suit l’industrie. Sur 20 nouveaux OGM en cours d’évaluation auprès de la FDA, l’agence de régulation sanitaire américaine, 13 sont élaborés pour résister à de multiples herbicides. La firme Dow pense répondre à ce fléau en réintroduisant d’anciens herbicides comme le Dicamba ou le 2-4 D, ayant servi dans la composition de l’agent orange lors de la guerre du Vietnam et auquel des résistances de plantes sauvages ont déjà été observées.
Un retour aux semences conventionnelles ?Pour Wes, il est encore possible d’agir : « Il faudrait revenir en arrière, vers des semences conventionnelles ; certaines compagnies en ont fait une spécialité. Malheureusement, il y a une vraie dépendance des agriculteurs vis-à-vis de ces technologies que les compagnies ont intérêt à entretenir et cela au détriment des bonnes pratiques culturales. »Pour Wendel il faudrait « une impulsion économique, une plus grande demande pour du non-OGM, pour voir un changement d’orientation » dont l’étiquetage des OGM, actuellement en débat, pourrait être le socle.En guise d’avertissement final, Wes Shoemyer lance : « Si la France ou l’Union européenne adoptaient les OGM, cela aurait un impact majeur sur les campagnes. Si vous voulez de grandes fermes en monoculture, si vous souhaitez vider les zones rurales de leurs habitants, alors vous adoptez le modèle OGM. C’est cela l’expérience américaine : une agriculture sans agriculteur contrôlée par des entreprises multinationales ! »
Source Rue89 planète -
Marion Maréchal-Le Pen : « La souveraineté alimentaire est d’ordre stratégique »
Marion Maréchal-Le Pen, qui s’est rendue hier, avec Marine Le Pen, au Salon international de l’Agriculture, a accordé un entretien au quotidien Présent.
Présent : Comment expliquez-vous l’accueil chaleureux que les exposants font à Marine Le Pen ?
Marion Maréchal-Le Pen : L’accueil est toujours très bon ici, mais il est sans doute cette année exceptionnel. Les agriculteurs voient en Marine Le Pen l’occasion de sortir du cycle infernal dans lequel ils sont empêtrés à cause de la politique de l’Union européenne. Le programme présidentiel de Marine présente des engagements concrets comme le patriotisme économique qui consiste à rendre nos producteurs prioritaires sur le marché français (avec un avantage notamment dans les marchés publics), l’amélioration de l’étiquetage des produits français qui mentionnerait le lieu d’élevage, d’abattage, de transformation – cela permettrait au consommateur de pouvoir acheter français plus facilement. Nous sommes également les seuls à exiger que les produits importés respectent a minima les mêmes normes sanitaires et environnementales que les produits français. Des mesures aussi concrètes expliquent l’enthousiasme d’agriculteurs et d’éleveurs largement revenus des politiques européennes.
La mort de l’agriculture française n’est donc pas une fatalité ?
Non, elle n’est pas une fatalité, elle est une question de choix. Un choix vital : la souveraineté alimentaire est d’ordre stratégique puisqu’une dépendance alimentaire de l’étranger nous rend fragiles, or c’est partiellement le cas aujourd’hui. La vie de notre agriculture est aussi une question d’identité : elle a façonné notre territoire, la diversité des régions et des écosystèmes, sans oublier notre gastronomie dont les excellents produits des terroirs sont la matière première. Notre agriculture est essentielle également pour le maintien de la vie dans les régions rurales, que ce soit la vie sociale ou l’emploi.
L’enjeu n’est pas purement productiviste ou économique, il est d’ordre stratégique et territorial. Que nos gouvernants, de droite comme de gauche, aient pu aussi cyniquement depuis des années accompagner la politique ultra-libérale de l’Union européenne avec tous ses traités de libre-échange, cela est pour moi de l’ordre de la trahison.
Cela s’est fait dans l’indifférence générale quand on voit le taux de suicide qui frappe le monde agricole. Les agriculteurs et les éleveurs ne sont pas entendus car eux ne brûlent pas les voitures, ne saccagent pas les centres villes, n’ont ni le temps ni le loisir de faire grève… Les plus grandes souffrances étant muettes, à nous d’avoir la décence de les entendre et de répondre à leurs difficultés.
Entretien réalisé par Samuel Martin
pour le quotidien Présent daté du 2 mars 2017 -
En finir avec l’agriculture industrielle, une impérieuse nécessité
Depuis des millénaires, c’est elle qui nous nourrit. Elle a même longtemps rythmé les vies d’une grande partie de nos aïeux. Et voilà que depuis une soixantaine d’années, l’agriculture prend un nouveau visage : celui d’une machine industrielle de toujours plus tournée vers l’efficacité immédiate, la production de masse et les rendements sur le court terme.
Au passage, elle s’est délestée d’une partie pourtant essentielle de son activité : la préservation de la terre. Saurons-nous réinventer une agriculture pour les siècles à venir ?
Une vidéo proposée par Data Gueule.
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Contestation tous azimuts et Patamédecine
Bernard Plouvier
Il y a toujours eu des humoristes pour contester le bien-fondé des théories médicales - ils avaient raison, mais oubliaient qu’une théorie, toute transitoire et imparfaite soit-elle, fait avancer la science biologique et l’art médical - et pour grogner, parfois en les appliquant, à l’encontre des prescriptions de leur praticien personnel… ‘’Molière’’ et ‘’Voltaire’’ restent inégalables dans ce registre.
De nos jours, naturopathes, magnétiseurs et métallo-thérapeutes, vendeurs d’orviétan - gelées, eau de jouvence, produits végétaux réputés ou non « Bio » et autres merveilles toutes présentées comme autant de remèdes miraculeux pour une foule de maux et pour tout public (« militaires et bonnes d’enfants », comme disait ma maman) -, membres aussi excités que convaincus d’associations (qui, toutes ont un journal, voire des produits à vendre), prouvent par A + B que la médecine moderne est non seulement coûteuse, mais aussi nulle (ou presque) et surtout dangereuse.
On nous apprend que « la liste des médicaments aux effets secondaires dangereux ne cesse de s’allonger », que les vaccins sont nuisibles, que les antibiotiques sont un poison écologique, que « les hôpitaux sont des véritables nids à microbes », que « la médecine moderne ne se préoccupe même plus d’écouter les patients » etc… Bref, les dirigeants d’un tas de merveilleuses associations assurent le public qu’elles « osent dire la vérité… sur la faillite de la médecine ».
Bien entendu, nul parmi ces doctes détenteurs de La VÉRITÉ (ils en ont de la chance !) n’a étudié la médecine, non pas en faculté (ce n’est pas là qu’on l’apprend, même s’il faut y passer pour obtenir son diplôme), mais par la pratique hospitalière au moins durant l’internat, puis par l’exercice de cette très dure profession pendant plusieurs décennies.
Il est pourtant une évidence « oubliée » par nos Diafoirus de la contestation : si l’Afrique est devenue un boulet démographique (en plus de l’être aux plans économique, politique et religieux, par l’islam), c’est parce que la médecine moderne (hygiène, obstétrique, vaccinations, antibactériens, antiviraux et antiparasitaires) apportée par le colonisateur blanc a, durant le XXe siècle, transformé les conditions de vie de ce continent à la traîne. De même, l’augmentation de l’espérance de vie, en pays de technicité occidentale, est en très grande partie à mettre au crédit de cette médecine qui semble en « faillite » à ces inexperts.
Tout médicament efficace (c’est-à-dire porteur d’un principe actif, à la différence du Placebo, utilisé pour les hystériques et les hypocondriaques) a, par définition, de nombreux effets, certains étant jugés bénéfiques (l’effet primaire ou thérapeutique) et d’autres qui sont indésirables (les effets secondaires). Tout l’art & la science du médecin sont de savoir respecter les contre-indications (sauf cas exceptionnel et quasi-désespéré, pour soulager des souffrances terminales), de doser au mieux et de dépister à temps les effets délétères, surtout en cas d’utilisation chronique.
Il est évident qu’il est bon également d’avoir des connaissances historiques… bien plus que de vanter des « remèdes ancestraux », rarement comparables en efficacité aux médicaments modernes : l’époque des remèdes de grand-mère était celle où une femme sur cinq mourait en couches et où l’espérance de vie moyenne, en Europe, ne dépassait pas 60 ans.
Des connaissances historiques auraient permis d’éviter les complications musculaires des vaccins. On a adopté, en Europe durant les années 1980, une méthode venue des USA – l’injection intramusculaire du vaccin – alors que de nombreuses études immunologiques, réalisées avant la Grande Guerre (eh, oui !), avaient démontré que l’injection sous-cutanée est plus efficace et moins dangereuse que toute autre voie d’introduction… avoir répété cela dans quelques congrès a valu à l’auteur de ces lignes une réputation d’abruti.
Ce n’est pas le vaccin qu’il faut critiquer et moins encore les « antibiotiques » ou les antidépresseurs, ou quel que médicament que ce soit, mais des erreurs de prescription ou de prise, des retards à l’élaboration du diagnostic (et 41 années d’expérience hospitalière m’ont fait accuser in petto bien plus souvent le malade ou son entourage que les « chers confrères », évidemment faillibles, comme tout un chacun).
Prétendre que la médecine est en faillite parce que « se multiplient arthrose, cancer, diabète, dépression, allergies, viroses » etc. (pour un catalogue quasi-exhaustif, y compris les pseudo-maladies à la mode comme la « Fibromyalgie », on est prié de se reporter à son journal féminin ou contestataire préféré) est pure imbécillité. Deux minutes de réflexion suffisent pour comprendre que le vieillissement de la population, les conditions abrutissantes de vie, l’amélioration des moyens de diagnostic, les voyages exotiques et les brassages de populations, joints à une sexualité débridée et non protégée, expliquent cette augmentation.
La « vérité » sur les infections nosocomiales (ce qui signifie : hospitalières) est probablement trop simple pour être diffusée par les media. 90% d’entre elles proviennent des propres germes du patient (et généralement, il s’agit d’un sujet fragilisé par une ou plusieurs maladies, une hygiène douteuse ou des comportements addictifs : alcool, tabac, stupéfiants) et seulement 10% sont véhiculées par le personnel – ce qui est intolérable, c’est certain.
Il est évident que le comportement des médecins, infirmières, kinésithérapeutes et autres soignants (sans même parler du personnel administratif) laisse parfois à désirer… on aimerait savoir quelle profession est irréprochable : peut-être nos honorables politiciens, journalistes et autres directeurs de conscience !
Il est évident qu’il reste d’immenses progrès à faire, tant en diagnostic qu’en thérapeutique, en éducation des malades et surtout de leurs familles. En revenir aux « thérapeutiques d’antan », c’est surtout s’exposer aux végétaux et minéraux hypertoxiques. Un Avicenne, tant vanté par certains, fut, en son temps, l’équivalent d’un serial killer par la dangerosité extrême de ses remèdes ; fort heureusement pour sa pratique, cet homme, qui se vantait de connaître les secrets de la longévité et de « l’éternelle jeunesse », mourut à 57 ans, probablement pour avoir expérimenté un de ses remèdes miracles (ses élèves firent courir la rumeur d’une mort par empoisonnement : ils avaient raison… sur la cause).
La médecine contemporaine a fait un bond gigantesque : de 1970 à nos jours, elle a davantage progressé que durant les 5 000 années précédentes. Que certains êtres omniscients veuillent, en dépit de conseils éclairés, se soigner eux-mêmes, tant pis ! Il faut toutefois empêcher ces redoutables partisans de la Patamédecine de nuire à autrui. Le fanatisme antiscientifique a les mêmes caractéristiques que le fanatisme religieux ou politique : meurtrier, irréfléchi, inepte.
La conclusion est simple, n’importe qui a le droit de dénoncer les torts qu’on lui a faits, à condition que ces torts soient réels. La critique objective est non seulement licite, mais elle est indispensable au bon fonctionnement de n’importe quel métier. Peut-être faudrait-il toutefois ne pas jeter le bébé avec l’eau trouble du bain.
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Le délit d'entrave à l'avortement le 14 février au Sénat
Le 14 février, le Sénat doit à nouveau se prononcer sur la proposition de loi qui aggrave considérablement le champ d’application du délit d’entrave à l’IVG (2 ans de prison et 30 000 € d’amende). La version actuelle du texte porte une atteinte redoutable à la liberté d’expression et à la liberté d’information des femmes, concernant « les caractéristiques et les conséquences médicales » d’une IVG.
Alliance VITA demande aux sénateurs de refuser ce texte liberticide.
Pour faire entendre votre voix, Alliance VITA met à votre disposition un outil dédié et vous invite à interpeller personnellement vos sénateurs sur cette grave question.
Si le Sénat rejette ce texte ou vote un texte différent de celui adopté, la proposition retournera à l'Assemblée, probablement le 16 février pour son adoption finale (avant recours devant le Conseil constitutionnel).
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