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santé et médecine - Page 317

  • Comment sauver les médecins de campagne ?

    Agnès Buzyn, ministre de la Santé, entend faire de la lutte contre les « déserts médicaux » la principale de ses priorités.

    Agnès Buzyn, belle-fille de la défunte Simone Veil et aujourd’hui ministre de la Santé, entend faire de la lutte contre les « déserts médicaux » la principale de ses priorités. Fort bien.

    Ainsi, près de 10 % des Français vivraient dans ces « déserts médicaux », c’est-à-dire habitant à moins d’une demi-heure de trajet du premier médecin généraliste venu. Voilà qui peut faire rire les plus citadins de nos lecteurs, mais qui ne causera guère l’hilarité de ceux habitant la campagne, surtout les plus âgés d’entre eux.

    En effet, que tout paraît simple en ville… Un coup de métro ou de tramway, de bicyclette ou de taxi. Mais à la cambrousse… D’ailleurs, prière de ne plus parler de « campagne », et encore moins de « cambrousse », de « provinces » ou de « terroirs », tout cela répondant désormais au vocable de « territoires ». Un peu comme si nous étions des Navajos d’Arizona ou des Palestiniens de Gaza, squattant des « territoires » plus ou moins « occupés » qu’il conviendrait de « reconquérir ». Passons.

    Les plus âgés de nos compatriotes, donc, sont souvent et de fait empêchés d’aller consulter, soit parce qu’ils se sont plus en état de conduire, qu’on leur a sucré leur permis ou qu’ils n’ont, tout simplement, pas ou plus les moyens de s’offrir une voiture. Autrefois, le médecin se déplaçait à domicile, faisait sa tournée, tel le facteur, voire même le curé. Mais à quoi bon conserver ces trois formes de sacerdoce ? Les mails tendent à remplacer le courrier de naguère.

    Les églises se vident de leurs paroissiens et les séminaires de leurs prêtres. Quant aux médecins persistant à exercer hors des centres-villes, leur moyenne d’âge comment à dangereusement frôler la soixantaine. Pour Agnès Buzyn, la « télé-médecine » serait une piste à explorer. On voit ça d’ici, la mère Denis en mode Wi-Fi et Pépé la Reinette sur Internet…

    Soigner à distance, donc : voilà qui devrait faciliter la tâche des ostéopathes et des proctologues. Mais comment faire, sachant que cette préoccupation était au cœur de la majeure partie des prétendants à la dernière élection présidentielle ? Préoccupation qui recoupe à la fois les fractures françaises et, accessoirement, le vote lepéniste, soit la France des invisibles et des oubliés.

    Que ce soit ici ou à l’étranger – nous ne sommes pas les seuls concernés par ce phénomène global –, nombre de mesures ont été tentées, plus ou moins concluantes. Incitations fiscales, aides municipales, voire même ce « service sanitaire » de trois mois, obligatoire pour tous les apprentis médecins, promis par Emmanuel Macron, sans résultats probants pour le moment.

    Malgré sa possible bonne volonté, Agnès Buzyn, médecin de formation, ne semble pas équipée pour réaliser des miracles. Et c’est ainsi que peu à peu, pan par pan, et ce, dans une relative indifférence générale, une certaine France tend à disparaître d’elle-même ; comme si elle se trouvait gênée d’exister et contrite de déranger cette autre France, celle qui gagne et parade dans les médias.

    En ce sens, ces « territoires » connaissent un sort autrement moins enviable que celui d’autres « territoires », ceux des cités, objets de toutes les attentions, où l’argent du contribuable coule à flots, d’où émergent les nouveaux talents, « territoires » dans lesquels les solidarités (ethniques, religieuses ou familiales) ne sont plus encore véritablement de vains mots. Alors que dans nos campagnes, avec la disparition de la dernière église, du dernier bureau de poste, de la dernière épicerie, du dernier bistrot, du dernier endroit où danser et la mise à la retraite du dernier toubib : rien, peau de balle et balai de crin ; le désert, et pas que « médical », puisque également social, sentimental, voire même existentiel.

    On aurait bien tort de regarder de haut cette France d’en bas, sachant que nous en sommes tous plus ou moins issus. Et quand on aura cassé le moule et que, de nos campagnes, ne demeurera plus que « L’amour est dans le pré », en admettant encore que Karine Le Marchand, en cas d’ongle incarné dont le vernis pourrait s’infecter, puisse encore se faire soigner.

    http://www.bvoltaire.fr/sauver-medecins-de-campagne/

  • Un ancien « avorteur », devenu pro-vie : "La mentalité de l’avortement va s’effondrer si nous continuons de persévérer"

    Lu dans Famille chrétienne :

    "La fédération One of Us a remis, samedi 27 mai, son trophée des « Héros de la vie » au docteur John T. Bruchalski, en conclusion de son second forum européen organisé à Budapest (Hongrie). Médecin généticien américain, cet ancien « avorteur » favorable aux recherches sur l’embryon et au concept de pré-embryon est désormais à la tête du centre médical Tepeyac, l’une des plus importantes cliniques de gynécologie et de maternité provie aux États-Unis. Ce centre, John Bruchalski l’a fondé en 1994, à Fairfax (Virginie), au terme d’une conversion spirituelle et scientifique commencée en 1989.

    C’est cette année-là que le jeune médecin, diplômé deux ans plus tôt de l’université de l’Alabama, rencontra pour la première fois le professeur Jérôme Lejeune, venu témoigner au procès de Maryville (Tennessee) où un couple en instance de divorce s’opposait sur le devenir de leurs embryons congelés en vue d’une fécondation in vitro. « J’étais de l’autre côté à l’époque, avec mon professeur, le « père » de la FIV aux États-Unis, qui expliquait que l’embryon n’était pas égal à une personne mais tout au plus à un morceau d’appendice ou de tissu humain », a raconté le lauréat de One of Us, devant un parterre de représentants de mouvements provie venus de toute l’Europe et du ministre de la famille hongrois, Katalin Novak. « Jérôme Lejeune est venu, avec tout son génie, démontrer au juge comment tout le matériel génétique d’une personne était présent dans cette première cellule qu’est l’embryon ». John Bruchalski en est littéralement bouleversé. « Il l’a expliqué si clairement et si distinctement que le médecin que j’étais a reconsidéré sa position sur l’instant où commence une vie humaine et le moment où elle doit être respectée ».

    Le médecin américain n’arrête pas son activité pour autant, mais se pose de plus en plus de questions sur l’avortement. « Parfois j’avortais des enfants, parfois je les sauvais ». C’est une conversion mystique qui viendra achever sa conversion scientifique. Durant l’été 1994, John Bruchalski se rend au Mexique pour voir la Vierge de Guadalupe, puis en Serbie à Medjugorje. « J’ai reçu un appel du ciel me demandant de ne plus faire d’avortement », a-t-il confié samedi soir, en présence de son épouse. Grâce à son centre Tepeyac, qui accueille chaque année plus de 20 000 patients, John Bruchalski a permis de sauver plusieurs milliers d’enfants « qui ne seraient jamais nés sinon », a salué Thierry de la Villejégu, vice-président de la fédération One of us et directeur de la fondation Jérôme Lejeune.

    Une belle réussite que le médecin américain appelle de ses vœux en Europe. « N’abandonnez jamais ! », a-t-il déclaré à Famille Chrétienne. « Nous allons gagner la bataille, celle du triomphe du Sacré-Cœur, du cœur du Christ, celle du triomphe du bien sur le mal. La mentalité de l’avortement va s’effondrer si nous continuons de persévérer. Soyez patients et surtout aimez tous ceux qui vous entourent »."

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/05/un-ancien-avorteur-devenu-pro-vie-la-mentalit%C3%A9-de-lavortement-va-seffondrer-si-nous-continuons-de-pe.html

  • Combat pour la vie : à l’Est, il y a du nouveau !

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    Après la Roumanie, la Pologne et la Moldavie c’est en Croatie que des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue contre l’avortement.

    Après la Roumanie, la Pologne et la Moldavie en mars, samedi dernier, c’est en Croatie que des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre l’avortement. Derrière des banderoles : « Pour la vie, la famille et la Croatie », les manifestants pro-vie ont voulu réaliser une démonstration de force à la veille des élections municipales et rappeler que la vie doit être « respectée de son commencement jusqu’à sa fin ». Les pro-vie sont très bien organisés en Croatie : sur Internet, dans la rue et parmi les intellectuels. Même Sanja Orešković, la femme de l’ex-Premier ministre, a accompagné les marcheurs et rappelé son attachement à la défense de la vie. Pour elle, « toute personne raisonnable doit soutenir la Marche pour la vie ».

    D’après l’OMS, il y avait 701 avortements pour 1.000 naissances en Croatie en 1980, mais grâce au combat des militants pro-vie, le chiffre est descendu à 76 en 2014. C’est le taux le plus bas des Balkans par rapport à 416 en Bulgarie, 401 en Roumanie ou 259 en Serbie.

    Pour ces militants, le combat n’est pas encore terminé : en début d’année, la Cour constitutionnelle croate avait rejeté une demande de révision de la loi autorisant l’avortement mais avait néanmoins demandé au Parlement de préparer sous deux ans une nouvelle loi sur l’avortement. En Croatie, l’objection de conscience est légale et la moitié, seulement, des médecins qui peuvent faire des avortements acceptent de le faire.

    Alors qu’en France nos dirigeants veulent nous empêcher de tout simplement réfléchir aux alternatives à l’avortement par le « délit d’entrave à l’IVG », à l’Est, c’est le contraire et le débat est remis sur la place publique, où les peuples se demandent en toute conscience ce que l’avortement peut bien leur apporter de positif. Cette vague profonde n’est pas limitée à la Croatie et on voit de nombreuses initiatives fleurir de l’autre côté de l’ex-rideau de fer en Slovénie, en Pologne ou en Russie, où l’avortement est de plus en combattu, au point que certains ne sont pas loin de vouloir l’interdire formellement. C’est précisément ce qu’a demandé le représentant du patriarche Cyrille de Moscou, qui a récemment exhorté la commission parlementaire pour la protection des valeurs chrétiennes à défendre la famille chrétienne et à purement et simplement interdire l’avortement et à commencer tout de suite par son déremboursement de la Sécurité sociale. Pour ces pays c’est une question de cohérence avec le renouveau spirituel chrétien qui touche toute la société, mais c’est également une question de survie. Les taux de fécondité des peuples de l’Est sont parmi les plus bas du monde (1,27 en Bosnie-Herzégovine ou 1,43 en Serbie, par rapport à 5,33 en Afghanistan ou 6,76 au Niger). Si les familles ne s’étoffent pas très rapidement, ces peuples sont voués à tout simplement… disparaître.

    http://www.bvoltaire.fr/combat-vie-a-lest-y-a-nouveau/

  • Ne pas avoir pu tuer son bébé vaut donc une indemnité de 80 000 €

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "Le CHU de Limoges a été condamné hier par le tribunal administratif de la ville a verser respectivement 50.000 € et 30.000 € à la mère et au père d’une petite fille pour une « erreur de diagnostic » qui a empêché son avortement il y a 7 ans.

    Le CHU n’ayant pas détecté la trisomie du futur bébé, la mère « n’a pas eu la possibilité d’exercer son choix de recourir à une interruption médicale de grossesse ». Choix qui est celui de 95 à 99% des parents, souligne le tribunal. Ne pas avoir pu tuer son bébé vaut donc une indemnité de 80.000 €. Le père et la mère de ce pauvre enfant espéraient gagner encore davantage en demandant réparation aussi pour leurs deux autres enfants traumatisés eux aussi de ne pas voir disparaître leur petite sœur dans une poubelle. Mais la loi ne prévoit de donner de l’argent qu’aux « parents »…"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Meshom et Episcopat, Ultime révolte contre Dieu, partie 23 bis

  • Encore un effet Trump : le retour des pro-vie à la Commission de l’ONU Femmes

    Les partisans de la culture de mort se sentent dérangés :

    "Le monde a assisté au retour des États-Unis vers la tendance pro-vie après des années de promotion de l’avortement par l’administration Obama au cours de la Commission de l’ONU sur le Statut des Femmes d’hier. Après le coup de marteau signalant l’adoption de l’accord annuel de la commission, connu sous le nom de Conclusions Concertées, la délégation des États-Unis a prononcé une poignante déclaration pro-vie.

    Le consensus international sur le programme de l’ONU concernant “la santé sexuelle et procréative” est que “cela ne crée pas de nouveaux droits internationaux, incluant le droit à l’avortement” ainsi que l’ont déclaré les États-Unis.

    Ce tournant a permis de revenir sur les acquis des supporters de l’avortement, comme les mentions explicites de l’avortement dépourvues de tous les restrictions qui donnaient une image faussée de l’avortement dans les accords précédents de l’ONU.

    Cette année, l’accord non seulement ne mentionne pas l’avortement, mais indique que toute référence à “la santé sexuelle et procréative”, “les services de soins en santé sexuelle et procréative” et ” les droits en matière de procréation” doivent se faire en référence aux accords précédents de l’ONU selon lesquels l’avortement n’est pas un droit, engageant les nations à aider les femmes à éviter l’avortement, et les empêchant de le promouvoir comme méthode de planification des naissances.

    Les États-Unis ont déclaré “qu’ils n’encouragent pas l’avortement comme aide sanitaire en matière de procréation” et ont souligné que “les USA sont le plus important pourvoyeur bilatéral en matière d’aide sanitaire pour la mère, le nouveau-né et l’enfant ainsi que pour le planning familial.” C’était une réponse aux critiques du Programme de Mexico City, récemment restauré, qui coupe les subventions aux groupes qui favorisent ou réalisent des avortements.

    Cet accord a porté un coup particulièrement dur aux pays Nordiques et Européens qui encouragent une “éducation sexuelle globale” qui enseigne aux moins de 4 ans une “masturbation infantile précoce”, les droits LGBT, et la prostitution légale. Une ultime tentative par l’Union Européenne pour enlever les restrictions au terme “santé sexuelle et procréative” a échoué. L’Espagne a exprimé au nom de l’Union Européenne la déception et la frustration de certains pays membres. [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/04/encore-un-effet-trump-le-retour-des-pro-vie-%C3%A0-la-commission-de-lonu-femmes.html

  • Avortement : c'est leur silence qui les ronge à petit feu

    6a00d83451619c69e201bb09836185970d-800wi.jpgRose Delattre est l’auteur du livre/témoignage bouleversant « Pardon les enfants » aux éditions Salvator. Elle interviendra le samedi 25 mars 2017 à 14H00 à Paris dans le cadre de l’assemblée générale de Choisir la Vie (ASIEM- 6 rue Albert de Lapparent-7507 Paris) pour témoigner sur son avortement. Conférence ouverte à tous ! Elle témoigne :

    "Depuis ma conversion, j'ai senti comme un appel à témoigner. Je le fais autant que je le peux. C'est d'ailleurs pour cela que je voulais faire ce livre : parce que je ne pouvais pas être partout en même temps.

    Votre témoignage ne vous semble t-il pas trop isolé ?

    Pour quelles raisons d'après vous les femmes qui ont vécu un avortement restent silencieuses et ne souhaitent pas porter témoignage sur ce qu'elles ont vécu?

    Je pense qu'il y a une omerta totale quant au sujet de l'avortement. Les féministes ont tellement clamé haut et fort qu'elles avaient obtenu l'avortement et la contraception au prix d'efforts et de luttes acharnées que beaucoup culpabilisent de ressentir de la souffrance. J'ai d'ailleurs eu une dame du Planning Familial me dire "c'est pas vrai vous ne souffrez pas et si vous souffrez c'est que vous avez un problème". Les filles culpabilisent aussi parce que ce sont leur mère bien souvent qui les ont poussées à avorter. Et témoigner c'est reconnaître que leurs mères ont échoué, qu'elles se sont trompées et qu'elles les ont trompées. Et certaines filles ne veulent pas admettre cela. Cela pourtant les aiderait beaucoup à sortir de leur spirale infernale. De mon côté je les encourage et peu à peu on voit des filles se lever physiquement et ainsi se relever psychologiquement. Elles ne doivent pas avoir peur. Seul le témoignage "guérit". J'ai vu des résurrections suite à des témoignages. Des filles qui découvrent qu'elles ne sont pas seules à souffrir ressentent alors une force nouvelle pour mettre un mot sur leur douleur.

    Vous avez écrit un livre paru il ya un an aux éditions Salvator, l'écriture de ce livre vous a t'elle "libérée"? 

    J'ai ressenti, dès la sortie du livre, la joie de mon enfant au ciel. D'ailleurs sans le faire exprès, le livre est sorti le jour de sa naissance présumée. J'avais déjà témoigné donc ce n'était pas nouveau pour moi de témoigner mais j'ai senti dès sa sortie, que le ciel s'ouvrait... que quelque part, j'étais quitte avec le ciel. Même si on n'est jamais quitte à que chaque jour est un jour de repentance.

    Qu'aimeriez vous dire en quelques mots aux écoutantes qui entendent la détresse des femmes avant et après une IVG? 

    Je leur dirai de leur conseiller la lecture du livre pour donner aux filles des pistes pour avancer. Et de leur dire que seules trois choses peuvent les "guérir" : se repentir, se confesser et témoigner. Elles doivent savoir que c'est leur silence qui les ronge à petit feu. La loi mortifère est passée parce que quelques femmes ont bravé la loi établie.

    Aujourd'hui il est temps de faire la route dans l'autre sens. Si nous sommes nombreuses, la loi tombera. Du réveil des filles en souffrance dépend l'avenir des enfants de notre pays. Et c'est pour cela que l'Etat a interdit les témoignages car ils savent que c'est une "bombe" contre leur loi de mort."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le danger sanitaire du halal

    Allocution du docteur Alain de Peretti lors de la journée Désislamiser l'Europe à Béziers, pointant les manquements des autorités françaises face aux abattoirs éphémères mobiles lors des fêtes musulmanes, qui ne respectent aucune des règles élémentaires d'hygiène. Le président de Vigilance Halal revient aussi sur l'épizootie de fièvre catarrhale ovine en France introduite l'été 2015 à la faveur de l'importation de moutons et béliers d'origine turque et des pays de l'est, identifiée par les scientifiques, ayant contaminé 500 élevages en France.

    Michel Janva

  • Deux agriculteurs américains témoignent des méfaits des OGM

    « Les OGM détruiront votre modèle d’agriculture familiale s’ils sont adoptés ! »C’est en substance le message que sont venus porter en France deux agriculteurs américains « repentis » des OGM. L’un, Wes Shoemyer, petite barbichette, grand sourire et chevalière frappée d’un symbole franc-maçon, dirige une exploitation de 1 200 hectares dans le Missouri, l’Etat abritant le siège de Monsanto. Elu démocrate au sénat du Missouri, il est en lutte contre « l’accaparement monopolistique de l’agriculture par une poignée de firmes ». A ses cotés, Wendel Lutz, la cinquantaine débonnaire du typique « mid-west farmer », l’air tragique en plus de l’homme en résistance. Ils ont été invités à témoigner par Greenpeace afin de raconter « leur réalité ». 
    Solidement installé au fond de sa chaise, Wes Shoemyer raconte : « Avant l’introduction des OGM, nous utilisions déjà l’herbicide Roundup pour brûler les mauvaises herbes, c’était miraculeux ! Entre 1996 et 2001, au moins 80% des agriculteurs ont adopté ce système des OGM. » L’élu reproche aujourd’hui à Monsanto d’avoir mis en place une stratégie de capture du marché avec des prix attrayants, en particulier sur le Roundup, pour ensuite organiser l’envolée des prix. Il est inquiet de voir « les agriculteurs payer de plus en plus cher, non plus pour financer la recherche ou améliorer leur production, mais pour s’acquitter d’un brevet contrôlé par une seule compagnie ». Aux États-Unis, la technologie brevetée Roundup Ready de Monsanto est présente dans 94% des variétés de soja génétiquement modifié et 70% du maïs génétiquement modifié d’après le ministère de l’Agriculture. 
    Des mauvaises herbes résistantes au Roundup 
    Aux Etats-Unis, entre 2000 et 2011, la consommation annuelle de glyphosate, la substance active du Roundup est passée dans les champs de maïs de 1,8 million à 30 millions de tonnes dues à l’expansion massive des OGM. Une explosion de la consommation qui s’explique également par l’augmentation des doses pour tenter de contrôler certaines mauvaises herbes devenues tolérantes au Roundup, découvertes pour la première fois en 2000 dans le Delaware. Une mauvaise surprise dure à digérer pour Wendel Lutz : « C’est en 2011, que j’ai observé les premiers plants d’amarantes rugueuses résistants au glyphosate se développer dans mes champs. C’est injuste qu’après seulement cinq ans d’exploitation des OGM mes champs aient été envahis, c’est à ce moment que j’ai décidé d’arrêter et d’alerter mes collègues ! » 
    Au moins 5 millions d’hectares de cultures, d’après l’industrie, seraient contaminés par ces « super adventices », capables de résister à plusieurs classes d’herbicides. L’organisation internationale chargée de leur contrôle (ISHRW), financée par les producteurs de pesticides, a déjà recensé 23 espèces sauvages résistantes, un chiffre sous-estimé selon d’autres experts. 
    La fuite en avant vers toujours plus de pesticides 
    Wendel raconte : « Certains de mes voisins qui ont le même problème préfèrent continuer en augmentant les doses ou en cumulant plusieurs molécules. C’est une fuite en avant avec le risque qu’à terme la plupart des mauvaises herbes deviennent résistantes à tous les herbicides. » 
    Une tendance que suit l’industrie. Sur 20 nouveaux OGM en cours d’évaluation auprès de la FDA, l’agence de régulation sanitaire américaine, 13 sont élaborés pour résister à de multiples herbicides. La firme Dow pense répondre à ce fléau en réintroduisant d’anciens herbicides comme le Dicamba ou le 2-4 D, ayant servi dans la composition de l’agent orange lors de la guerre du Vietnam et auquel des résistances de plantes sauvages ont déjà été observées. 
    Un retour aux semences conventionnelles ? 
    Pour Wes, il est encore possible d’agir : « Il faudrait revenir en arrière, vers des semences conventionnelles ; certaines compagnies en ont fait une spécialité. Malheureusement, il y a une vraie dépendance des agriculteurs vis-à-vis de ces technologies que les compagnies ont intérêt à entretenir et cela au détriment des bonnes pratiques culturales. » 
    Pour Wendel il faudrait « une impulsion économique, une plus grande demande pour du non-OGM, pour voir un changement d’orientation » dont l’étiquetage des OGM, actuellement en débat, pourrait être le socle. 
    En guise d’avertissement final, Wes Shoemyer lance : « Si la France ou l’Union européenne adoptaient les OGM, cela aurait un impact majeur sur les campagnes. Si vous voulez de grandes fermes en monoculture, si vous souhaitez vider les zones rurales de leurs habitants, alors vous adoptez le modèle OGM. C’est cela l’expérience américaine : une agriculture sans agriculteur contrôlée par des entreprises multinationales ! »
    Source Rue89 planète