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  • Retraites : inquiétant, 66 % des Français ne font pas confiance à l’exécutif pour réformer

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    66 % : chez les numérologues du macronisme – il y aurait bien des cours de macronologie à Sciences Po, une astrologie macronienne centrée sur Jupiter alors pourquoi pas une numérologie macronienne ? -, c’est le chiffre magique. En 2017, Emmanuel Macron fut élu par 66 % des Français (mais seulement 44 % des inscrits. Tiens, et si, la prochaine fois, les Français décidaient que 44 % serait dorénavant le chiffre magique d’Emmanuel Macron, pour le second tour ?).

    Deux ans et demi plus tard, le même 66 % fait un retour significatif : selon un sondage IFOP publié par Le Journal du dimanche, ce 1er septembre, seuls 34 % des Français déclarent faire confiance à l’exécutif pour réformer les retraites. Mais on retrouve ce même 66 % de Français pour souhaiter la suppression des régimes spéciaux et la création d’un régime universel, « au nom de l’égalité entre les cotisants ». Autrement dit, les Français sont bien d’accord sur le constat du gouvernement, mais sont très méfiants sur les mesures qu’il compte prendre et qui ont commencé à être révélées : le point, la durée de cotisation, l’âge pivot, les bonifications familiales, etc.

    L’analyse du détail du sondage met en relief des clivages intéressants : les plus ouverts sont les 18-24 ans (50 %), les professions libérales et cadres supérieurs (49 %) et les sympathisants de La République en marche (90 %). Les plus méfiants sont les ouvriers (82 %), les proches du Rassemblement national (90 %) et les 35-49 ans (77 %). Si l’on résumait, la fracture se fait entre ceux que la réforme impactera peu (classes supérieures, retraités et très jeunes) et les autres, directement concernés, soit en tant que cotisants, soit en tant que futurs retraités. D’ailleurs, le clivage recoupe aussi celui de l’élection présidentielle et celui de la crise des gilets jaunes.

    L’exécutif prendrait un gros risque en s’appuyant sur la France aisée et nullement concernée pour imposer à l’autre des efforts et des réductions de droits. Cela ne ferait qu’exacerber les frustrations et les rancœurs et remettrait le pays en état de révolte.

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/retraites-inquietant-66-des-francais-ne-font-pas-confiance-a-lexecutif-pour-reformer/

  • Retraites monopolistes : la quadrature du cercle

    6a00d8341c715453ef0240a4ca453f200b-320wi.jpgAyant travaillé pendant plusieurs années sur la question des retraites, votre serviteur avoue ne pas croire possible d'envisager leur réforme d'ensemble sur les différents schémas, tous monopolistes sur lesquels s'exprime notre classe politico-médiatique.

    Sans trop s'attarder à la genèse historique de la situation actuelle, rappelons quand même qu'en France, la retraite des vieux travailleurs figurait au nombre des promesses du Front populaire de 1936. Le gouvernement [sublime] présidé par Léon Blum après la victoire de cette coalition, se révéla incapable de la mettre en œuvre. Mais les technocrates qui l'entouraient alors étaient demeurés dans les allées de la haute administration et s'employèrent à la réaliser dans les circonstances dramatiques de 1941. Pour cela, compte tenu d'un environnement économique bien particulier, ils siphonnèrent les réserves des compagnies d'assurances de droit privé qui pratiquaient la capitalisation et instituèrent la répartition.

    Dans l'après-guerre cette situation fut prolongée, de non-réforme en non-réforme, et l'État, c'est-à-dire aujourd'hui ce que l'on appelle "Bercy", a renforcé son monopole sur le pilotage de ce qu'on appelle les "régimes" de pensions.

    À cet égard, après une timide tentative du gouvernement Balladur en 1993-1994, ce fut bien le plan Juppé de 1995-1997 qui alla le plus loin dans l'étatisation et la tutelle du ministère des Finances. Or, depuis cette date, la plupart des soi-disant experts et gestionnaires des caisses, des régimes, des conseils d'orientation, et jusqu'au chef de l'État lui-même, parlent et administrent des institutions d'assurance vieillesse dont ils ne supportent pas les cotisations, pas plus qu'ils ne s'apprêtent à en recevoir un jour les prestations.

    Demandez donc à vos interlocuteurs à quel "régime" ils appartiennent. Ce n'est pas un outrage puisqu'ils pratiquent selon une expression qu'ils affectionnent, une "pédagogie". D'où parles-tu citoyen ?

    Or, il existe en France, non pas 42 "régimes", ce mot ne veut rien dire, mais quatre (4) classes bien distinctes, "d'assujettis", c'est le mot que la république emploie très officiellement. Ces citoyens sont affilés de force à des caisses monopolistes, des taux de cotisations et des espérances de pensions de type très différents, mais entre lesquels personne en France n'a le droit de choisir.

    La principale catégorie est composée des salariés du secteur privé. C'est au nom de ceux-ci que sont supposés parler les syndicats. Certes, ils représentent moins de 10 % des salariés. Mais, divisés en 7 ou 8 organisations rivales, ils ne semblent très majoritairement, pas disposés à remettre en cause la Répartition, désirant surtout le maintien du "droit" à un âge de départ le plus bas possible, en contradiction avec les données démographiques.

    À noter qu'aujourd'hui parmi eux les organisations, jugées représentatives des cadres, après avoir si longtemps cru aux retraites dites complémentaires du système, se sont alignées sur les autres.

    Seconde catégorie : celle des fonctionnaires, certes répartis eux-mêmes selon différents statuts, mais que l’on a agglomérées depuis le passage du communiste Anicet Le Pors dans le gouvernement Mauroy. On entend beaucoup de critiques sur leurs avantages mais, outre le fait qu'ils servent l'État dans des conditions qu'ils considèrent comme contractuelles, ils se sentent encore en mesure de le paralyser. Or, on doit bien mesurer que cet employeur s'est engagé sur les pensions que le Trésor public leur versera[1], après leur cessation d'activité, mais que cela n'est pas comptabilisé dans les dettes de la France au sens des accords de Maastricht. Toute transformation projetée mérite d'être évaluée à cette aune.

    Troisième catégorie : celle dite des régimes spéciaux, avantages corporatifs principalement des éléctriciens-gaziers et des cheminots encore sous statut. Solder leurs privilèges coûterait sans doute moins cher que l'on croit mais a fait reculer très longtemps les pouvoirs publics, car ils ont affaire à la CGT.

    Quatrième catégorie enfin, celle des indépendants, de tous statuts. Tout le monde s'en moque sauf quand les politiciens et les journalistes découvrent qu'il existe encore en France des exploitants agricoles, dont ils dressent un éloge purement métaphorique, etc.

    Or la réforme des systèmes de cotisations/et pensions de ces quatre catégories, elles-mêmes subdivisées en sous-ensembles distincts, n'obéit à aucune logique commune.

    La seule "réforme" d'ensemble possible consisterait à ouvrir un maximum de libre choix, à encourager l'épargne et à respecter les droits de propriété.

    Sauf erreur, dont l'auteur de ces lignes se féliciterait volontiers, personne n'intervient dans ce sens au sein des structures du prétendu débat actuel. Nos technocrates prétendent résoudre de façon contraignante le problème de la quadrature du cercle. Ils n'y parviendront pas.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/

  • Une révolution pour l'Ordre

    6a00d8341c715453ef0240a47c0a6c200c-320wi.jpgCe 24 août à Paris et ailleurs, on annonçait encore un 41e samedi de mobilisation sous l'étendard des Gilets Jaunes. Ceci tend à prouver qu'il existe encore une braise révolutionnaire populiste sous les cendres de la relative défaite et, surtout, de la récupération d'un mouvement informel de protestation par d'authentiques marxistes, cégétistes et autres gauchistes.

    Le 26 août, les militants d'extrême gauche se disant altermondialistes pouvaient afficher, quant à eux, leur bilan jugé positif[1] du contre-sommet organisé depuis plusieurs jours à Hendaye. Les violences, récurrentes depuis 20 ans dans ce genre de circonstances, ont été contenues. À peine si le 24 août, à Bayonne, une manifestation non déclarée d’opposants au G7 a donné lieu à 68 interpellations[2]. Car c'est dans un Biarritz bunkérisé, au grand dam de ses habitants, que se sont rassemblés les dirigeants occidentaux. Ceci tend à confirmer que le maintien du calme dans la rue ne suffit pas à garantir l'ordre dans les esprits.

    Enfin ce même 26 août au soir le chef de l'État intervenait au journal de 20 heures sur "France 2". Rendant compte, face à une Anne-Sophie Lapix aux dents toujours plus éclatantes, de la coûteuse réunion des trois jours précédents, il s'exprima plus longuement sur ses nouveaux choix quant à l'évolution des régimes monopolistes de retraite par répartition, que sur les importantes décisions prises en commun avec le président des États-Unis, jusqu'ici considéré comme très méchant.

    Cette dernière virevolte désavoue les conclusions du travail de l'incapable Delevoye. Elle laisse légèrement rêveur et tend à souligner combien les structures de décision de la technocratie ne se préoccupent toujours pas des principes affichés au fronton des édifices républicains.

    Dans le débat ce nième projet de réforme d'un système économiquement condamné, on ne se préoccupe guère du libre choix des individus. Où trouve-t-on, en effet, la trace du droit de propriété, sans même parler de mots devenus tabou, tel celui de l'épargne personnelle et familiale dont les systèmes de pensions collectives, depuis les lois de Bismarck en 1889 jusqu'à la charte de travail de Darlan en 1941, en passant par le Social security act de Roosevelt en 1935, n'ont jamais représenté pourtant que des substituts ?

    Quand le désordre et l'arbitraire règnent dans la pensée des gouvernants, la conception d'une force de conservation de la société, face aux lubies de la gauche et de l'étatisme, prend des allures de contestation révolutionnaire.

    Oser se dire conservateur dans la France d'aujourd'hui relève ainsi de la témérité et ne semble pouvoir s'exprimer que par l'insolence.

    Or, cette démarche se retrouve à l'origine de toutes les droites.

    On se trompe trop souvent à l'apparition du concept conservateur.

    On l'identifie, aujourd'hui, surtout à la présidence de Ronald Reagan à Washington (1981-1989) et au gouvernement de Margaret Thatcher (1979-1990) à Londres qui, l'un comme l'autre, redressèrent considérablement la puissance de leur pays. À noter que leur rétablissement de l'influence américaine et britannique s'est appuyé, dans les deux cas, sur une très forte affirmation des libertés économiques.

    L'idée n'est apparue en fait, aux États-Unis, que dans les années 1950 avec National Review, par un refus de toutes les complaisances à l'égard du communisme.

    En Grande Bretagne, elle remonte à des temps plus anciens. Dans les années 1830 pour s'opposer à l'héritage whig, jugé complice des idées révolutionnaires, la Jeune Angleterre de Disraëli et de George Smythe entreprit de structurer ce qu'ils appelleront la cause des conservateurs. Elle unit autour des anciens tories, tous ceux qui, depuis les écrits de Burke dénonçaient la subversion venue de France. Un mouvement comparable s'est dessiné en Allemagne dans les années 1920 sous le nom de Konservative Revolution, etc.

    Mais le mot conservateur lui-même est né précisément en France. Il peut être daté de la création de la revue Le Conservateur, éditée à l'initiative de l'éditeur Le Normant sous le patronage de Chateaubriand en 1818. La préoccupation de ces hommes de droite se portait sur la réapparition subreptice, sous des étiquettes édulcorées, des idées dont 3 ans plus tôt le pays s'était cru débarrassé.

    À l'époque on gardait présent à l'esprit l'horreur de ce qu'avait représenté le jacobinisme.

    Une intéressante figure de révolutionnaire du Midi nous est proposée, par exemple, avec la personnalité emblématique sinon attachante de Jourdan-Coupe-Tête, chef des jacobins d'Avignon. Ses troupes avaient exercé, avant la lettre, la Terreur dans le comtat Venaissin rattaché à la France. Ces gens avaient ravagé cet aimable territoire pontifical transformé en département du Vaucluse. Ce personnage se trouvait à la tête des quelque 500 Marseillais montés à Parsi à l'été 1792, et qui, reprenant le fameux chant de l'Armée du Rhin, valut son nom à l'hymne officiel du régime républicain.

    Voici comment le décrit Michelet lui-même :

    "Pour conduire ces bandes mal disciplinées, mêlées de portefaix, de paysans, de déserteurs français, il fallait un homme du peuple. Ils choisirent un certain Mathieu Jouve, qui se faisait appeler Jourdan. C'était un Français, né dans un des plus rudes pays de France, pays de glace et de feu, terre volcanique, éternellement rasée par la bise, les hauteurs quasi désertes qui entourent Le Puy-en-Velay. Il était d'abord muletier, puis soldat, puis cabaretier à Paris. Transplanté à Avignon, il y vendait de la garance. Bavard et vantard, il faisait croire au petit peuple que c'était lui qui avait coupé la tête au gouverneur de la Bastille, puis encore coupé la tête aux Gardes du corps du 6 octobre. À force de le lui entendre dire, on l'appelait Jourdan Coupe Tête. La sienne était fort burlesque, par un mélange singulier de bonhomie et de férocité. Entre autres singularités, cet homme, très cruel dès qu'il avait vu le sang, n'en avait pas moins les larmes faciles ; il s'attendrissait sans peine, parfois pleurait comme un enfant."

    C'est pour empêcher le règne de ce genre de sauvages que se sont formées, depuis 200 ans, toutes les droites.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Lire, par exemple, le compte rendu signé de Chloé Rébillard sur le site Reporter "G7, le contre-sommet réussi malgré la pression policière".
    [2] Chiffrage de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

    https://www.insolent.fr/

  • Les Gilets jaunes préparent leur rentrée

    29/08/2019 – FRANCE (NOVOpress)
    Priscillia Ludosky, Gilet jaune, a commenté pour RT France la rentrée des Gilets jaunes, qui appellent déjà à manifester, après l’été et 9 mois après le début du mouvement.

    Un appel à une grande manifestation prévue pour le 21 septembre prochain circule sur les réseaux sociaux.

    https://fr.novopress.info/

  • "Attendez vous au pire": les gilets jaunes espèrent un "septembre noir" à la rentrée

    gilets jaunes.jpgLes gilets jaunes maintiennent leurs revendications et prévoient de nouvelles mobilisations pour marquer la rentrée.

    Un "septembre noir", c'est ce que promettent les gilets jaunes pour la rentrée.

    Dans un reportage de BFMTV, des manifestants menacent : "Attendez vous au pire (...) la rentrée va être très très chaude""Le gouvernement a du souci à se faire, parce que beaucoup de choses vont se passer en septembre", ajoute un autre militant interrogé par nos confrères, qui précise que les "mêmes modes de mobilisation" seront utilisés, à l'instar de blocages de ronds-points et de péages, et, bien sûr, les manifestations.

    Ils espèrent alors une mobilisation de tous les corps de métiers en septembre, ajoute un gilet jaune interrogé par BFMTV qui souhaite une "manifestation de vraiment tout le monde, avec ou sans gilet jaune". 

    [...]

    En savoir plus sur lexpress.fr

    https://www.peupledefrance.com/2019/08/gilets-jaunes-septembre-noir.html#more

  • Pas de "violences irréparables" contre les "gilets jaunes": les propos de Macron sont "terribles" et "dangereux" selon la LDH

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    Arié Alimi, avocat membre du bureau national de la Ligue des droits de l'homme et conseil de plusieurs "gilets jaunes", réagit aux propos d'Emmanuel Macron, qui a assuré lundi que les forces de l'ordre n'avaient pas commis de "violences irréparables" lors de ce mouvement social.

    "Je trouve ces mots terribles et profondément dangereux", réagit sur franceinfo lundi 26 août Arié Alimi, avocat membre du bureau national de la Ligue des droits de l'homme et conseil de plusieurs "gilets jaunes"
    "Je m'interroge de savoir ce que vous penseriez d'un homme qui fait primer l'ordre public sur le droit à la vie", poursuit-il, évoquant les cas de Zineb Redouane, une femme atteinte au visage par une grenade lacrymogène à la fenêtre de son appartement lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Marseille en décembre 2018, et de Steve Maia Caniço, jeune homme mort en tombant dans la Loire pendant la fête de la musique à Nantes alors qu'une intervention policière a eu lieu ce soir-là. 
    Arié Alimi a également pointé du doigt "un homme qui fait primer l'ordre public sur la liberté d'expression et d'opinion".
    [...]
    En savoir plus sur francetvinfo.fr
  • Gilets jaunes : les engagés de la première heure toujours mobilisés

    gilets-jaunes-toujours-mobilises.jpg

    La rédaction de France 2 est allée, en cette fin du mois d’août, à la rencontre des “gilets jaunes” engagés depuis le début du mouvement.

    Ils restent mobilisés, malgré les mesures du gouvernement.

    https://fr.novopress.info/215262/gilets-jaunes-les-engages-de-la-premiere-heure-toujours-mobilises/

  • Ce que la réforme des retraites va changer

    retraites.jpgEmmanuel Macron a indiqué ce lundi ses préférences pour la réforme des retraites à venir. Entre passage au système par points et individualisation de l'âge d'équilibre, voici ce cette réforme pourrait changer.

    https://www.peupledefrance.com/2019/08/ce-que-la-reforme-des-retraites-va-changer.html#more

  • Grande puissance agricole mondiale pendant longtemps, la France est désormais en déclin dans ce domaine. Voici comment elle en est arrivée là.

     En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte.
    En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte. (Reuters) 
    Il semble bien loin le temps où la France était la grande puissance agricole et agroalimentaire mondiale, aux côtés des États-Unis.
    De deuxième exportateur dans les années 1990, le pays est passé à la quatrième place, derrière les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas, voire à la sixième aujourd’hui, hors produits transformés.
    À ce rythme, en 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte, pointe un récent rapport du Sénat.
    Même tendance dans l’agroalimentaire.
    Pour la première fois depuis la guerre, notre balance commerciale avec les pays européens a été négative en 2018!
    Comment expliquer un tel recul? 
    Le déclin de notre compétitivité est une des réponses. 
    Les charges salariales ont bondi ces dernières années, tandis que des distorsions de concurrence majeures se sont instaurées avec nos voisins. 
    Dans le secteur de la viande, l’Allemagne n’avait pas de salaire minimum jusqu’en 2015. 
    Grâce à la main-d’œuvre bon marché, le pays s’est hissé en tête de la production européenne en quinze ans, reléguant la France au huitième rang, souligne le cabinet Xerfi. 
    Même phénomène pour les fruits et légumes, avec l’Espagne, devenu le champion dans ce domaine. Résultat, pour compenser leurs coûts, les Français ont coupé dans les investissements, entraînant retards techniques et absence d’innovations. Un cercle vicieux.
    Un manque de stratégie
    Ce déclin s’explique aussi par un manque de stratégie. 
    Longtemps, les Français n’ont pas eu de politique à l’export, se contentant de vendre le surplus de leurs productions sans se soucier des attentes. 
    Dans le secteur du porc, la France est restée sur du milieu de gamme, quand le marché s’est tourné vers le premium. 
    Le Danemark est devenu leader du bio, tandis que l’Espagne a misé sur le haut de gamme avec le jambon ibérique ou pata negra. 
    Les vins et spiritueux, les céréales et le sucre sont encore notre force à l’international.
    Mais pour combien de temps ? 
    Depuis peu, nos vins souffrent à l’export, pâtissant de leurs appellations complexes et de leurs prix élevés, nos blés font face à une redoutable concurrence des pays de la mer Noire et notre production de betteraves sucrières sera amputée de quatre usines l’an prochain.
    lejdd

  • Pour une convergence LMPT-Gilets jaunes, par Philippe Suvigny

    gilets-jaunes-bleu-blanc-rouge-588x330.jpg

    Le printemps 2013 et l’automne 2018 resteront attachés au souvenir de deux mouvements populaires aux espoirs déçus. Chacun a pensé pouvoir faire reculer le gouvernement, voire l’abattre. Chaque fois le gouvernement a résisté.

    Rêvons un instant et transportons-nous en octobre prochain. À ce moment-là, le débat sur la PMA battra son plein, tandis que les gilets jaunes n’auront pas désarmé. Imaginons alors une foule additionnant les deux manifestations. Imaginons Paris avec deux millions de Français très en colère face à un gouvernement aux abois. Tout serait alors possible.

    Revenons sur terre : un tel rassemblement est-il seulement envisageable ? Qu’y a-t-il de commun entre une France « beauf » noyautée par une extrême gauche ultra-violente et une bourgeoisie catho BCBG aussi attachée à son portefeuille qu’aux bonnes mœurs ?

    Le piège est justement de tomber dans ces caricatures, volontairement véhiculées par l’oligarchie politique et médiatique. Les gilets jaunes « authentiques » des premières manifestations n’ont rien à voir avec l’extrême gauche. Quant aux cathos qui ont préféré voter Macron au mépris de leurs propres principes, ils seront absents des mobilisations contre la PMA.

    En fait, et en dépit des apparences, opposants à la loi Taubira et gilets jaunes « historiques » constituent deux populations très proches, trop proches pour que l’oligarchie ait intérêt à le montrer.

    La classe moyenne est la composante essentielle de chacun de ces mouvements. Certes, elle est plus rurale chez les gilets jaunes, plus citadine dans la manif pour tous. Les premiers vivent plus modestement, les seconds plus confortablement (provisoirement !). Mais, dans les deux cas, c’est cette même France qui croule sous les charges et les prélèvements. C’est cette même France qui sert de vache à lait à des millions d’assistés qui n’ont aucune volonté de s’insérer et vivent d’allocations et de trafics en tous genres. Et c’est cette même France qui supporte de plus en plus mal de voir les plus riches et les élites se dérober à leurs devoirs.

    Que faut-il pour que la convergence se fasse ?

    Les deux partis doivent d’abord comprendre qu’isolés, la victoire leur restera inaccessible. L’extrême gauche, avec la complicité du gouvernement, continuera à faire peser sa dictature chez les gilets jaunes. Quant à la manif pour tous, elle ne peut espérer l’emporter en se basant sur les mêmes méthodes qu’il y a cinq ans.

    Chaque camp doit intégrer, au moins partiellement, les revendications de l’autre.

    Les gilets jaunes doivent remonter à la cause la plus profonde des effets qu’ils déplorent, à savoir la décadence morale du pays. Les injustices matérielles qu’ils subissent ont leur source dans l’égoïsme et l’absence de principes moraux de l’oligarchie. Cette absence de principes est cause à la fois du système économique injuste de notre pays et des lois détruisant ses repères moraux et familiaux.

    La bourgeoisie patriotique, fer de lance de la manif pour tous, doit être conséquente et prête à sacrifier ce qu’elle pense être ses intérêts matériels immédiats aux principes supérieurs qu’elle défend. Il est impossible de continuer à soutenir le modèle économique mondialiste et ultralibéral qui domine. En effet, ce modèle est cause d’injustices intolérables dont l’immoralité n’a rien à envier aux lois contre la famille.

    Tous doivent comprendre que le remède fondamental est dans un retour aux racines chrétiennes et culturelles de notre pays.

    L’oligarchie macronienne cherche délibérément à éloigner deux faces d’un même mouvement qui s’oppose à sa politique d’assassinat de la nation. Et pour cause : elle sait que leur union lui sera fatale !

    À chacun d’agir en conséquence. Opposants à la PMA : tous en gilets jaunes les samedis ! Gilets jaunes : tous à Paris le 6 octobre !

    Philippe Suvigny

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/215221/pour-une-convergence-lmpt-gilets-jaunes-par-philippe-suvigny/