Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 227

  • XXVe édition de la manifestation des Gilets jaunes

    gilets-jaunes-7999233_f7ce6eca-23a1-11e9-8cba-3e76d1aeb0bc-1_1000x625-604x270.jpg

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Les Gilets jaunes continuent à mettre la pression sur le gouvernement. Selon le décompte du ministère de l’Intérieur, ils étaient 19.000 manifestants en France, dont 1500 à Paris. Les Gilets jaunes ont en comptabilisé 40.000 en France. Quelques échauffourées avec les forces de l’ordre ont fait cinq blessés coté manifestants à la Roche-sur-Yon. La préfecture de Vendée annonçait une dizaine d’interpellations et huit gardes à vue.

    Trois personnes ont été interpellées à Montpellier. A Bordeaux, « six interpellations mais pas de dégradations » a précisé la préfecture.

    A Paris la préfecture fait état de dix personnes interpellées dont trois gardes à vue.

    Les pouvoirs publics notent une baisse sensible du nombre des manifestants. Ceci peut être expliqué par la forte mobilisation du 1er mai et à Paris par le mauvais temps. Ce qui n’enlève aucune force à ce mouvement profond de contestation populaire.

    Pour l’acte 25, le monde de la culture a apporté son soutien aux Gilets jaunes face au gouvernement

    Pour cet acte 25, 1.400 personnalités comme Juliette Binoche, Emmanuelle Béart ou Annie Ernaux, ont signé une tribune sur le site du journal Libération. Cette tribune s’intitule : « Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes ! ». Les signataires y saluent « un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale ». Les signataires ont rappelé la légitimité des revendications fiscales, politiques et économiques du mouvement. Selon eux, le mouvement « réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique ».

    https://fr.novopress.info/214448/xxve-edition-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes/

  • Le carnage des plans de départs. Carrefour, France Télévision, Air France, Caisse des dépôts… l’hémorragie continue!

    C’est un carnage à bas « bruit », un carnage silencieux, c’est celui qui se fait sur les emplois et sur le « travail » des gens.
    Partout cela craque et partout soit les entreprises font face à des mutations majeures et forcées comme c’est le cas de la grande distribution par exemple, soit elles encaissent les gains de productivité comme dans les banques ou les chaînes de télévision.
    Jamais il n’a été techniquement aussi facile de faire de la télévision.
    Entre miniaturisation, HD et autre hauts débits, là où il fallait des poids lourds entiers de matériel de la SFP, une simple mini avec marquée BFM TV est suffisante pour retransmettre en direct de n’importe quel endroit du territoire avec deux gus.
    C’est donc le carnage annoncé sur l’emploi qui commence à se matérialiser à travers des annonces de plans de départs volontaires.
    Il faut savoir que les gens sont des agents économiques rationnels.
    Beaucoup préfèrent quitter un navire qui coule plutôt que de mourir noyer.
    Ainsi, lorsque des plans sont annoncés, que la peur gagne les salariés, nombreux sont ceux qui refont leur CV et cherchent à partir.
    Avant même les premiers effets des plans, les effets indirects des départs volontaires sont très importants et l’on peut considérer que cela fait 2 à 5% des effectifs qui partent d’eux mêmes dès qu’ils le peuvent même sans plan!
    En attendant…
    Carrefour prévoit jusqu’à 3 000 départs dans ses hypers et je vous en ai déjà parlé, chez Auchan et
    Casino ce n’est pas franchement plus brillant.
    Un plan de départ volontaire en préparation à Air France qui portrait sur 400 postes environ.
    Source Libération ici
    France Télévisions: le plan de départs rejeté par les syndicats… mais c’est un plan portant sur 2 000 postes qui reste dans les papiers et qui finira pas avoir lieu.
    Source Le Figaro ici
    Et enfin dans cette liste non exhaustive, le projet de départs volontaires de la Caisse des Dépôts qui se heurte aux syndicats mais qui là aussi ira sous une forme ou sous une autre jusqu’au bout avec la proposition d’une RCC les ruptures conventionnelles collectives permettant à la Caisse des Dépôts et Consignations de se passer de plan de sauvegarde de l’emploi…. à savoir un plan de licenciement!!
    Source Les Echos ici 
    Chaque jour dans notre pays, nous détruisons des emplois qualifiés, plutôt convenablement payés pour les remplacer par des contrats très précaires, mal rémunérés avec une augmentation considérable des contrats courts et évidemment de l’autoentrepreneuriat et le grand retour du paiement à la tâche et des « journaliers » modernes.
    Lorsque je dis qu’il faut se former, investir en soi, se préparer en réduisant ses charges, en changeant parfois son lieu de vie pour mobiliser et utiliser son patrimoine pour plus d’autonomie et d’indépendance, je le dis pour tous et chacun.
    Plus les mois vont passer et plus raisonner PEL (patrimoine, emploi, et localisation) sera important!!
    Bon courage à tous.
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/le-carnage-des-plans-de-departs.html

  • Moi, Castaner, il me fait pitié !

    arton13379-584c6.jpg

    On se souvient de la célèbre plaisanterie de Charles Pasqua quand il était ministre de l’Intérieur. Il disait à un député : « Je me demande si je dois encore vous serrer la main, maintenant que je sais absolument tout sur vous ! » Car s’il est un homme qui doit absolument tout savoir sur tout et avant tout le monde, c’est bel et bien le ministre de l’Intérieur ! C’est en cela que la « fake news » de Castaner à propos de « l’attaque » de la Pitié-Salpêtrière est gravissime.

    Trois hypothèses se présentent :
    – Castaner n’était pas au courant de la réalité des faits. En ce cas, il ne fait pas son boulot, préférant les shoots à la vodka et « rouler des galoches » dans les night-clubs parisiens.
    – Castaner était parfaitement informé. Il s’agit alors d’une manœuvre de propagande visant à discréditer les gilets jaunes en vertu du vieux principe « Calomniez, il en restera toujours quelque chose ».
    – Castaner ne se rend pas compte des conséquences réelles de ses paroles.

    Comme il est dit et répété « sur tous les plateaux », quel que soit le vrai motif, un ministre aurait démissionné « pour moins que ça » dans n’importe quelle démocratie évoluée. Ainsi a-t-on vu en Europe tel ou tel ministre démissionner pour des broutilles de notes de frais… Mais, en France, rien ne se passe comme ailleurs et cela va de mal en pis.

    Il est juste de dire que le job de ministre de l’Intérieur est extrêmement difficile à pourvoir en général, et tout spécialement dans un gouvernement auquel peu de gens « du niveau » souhaitent participer. On se rappellera que le Premier ministre avait dû assurer lui-même l’intérim après le départ de Collomb et que Castaner avait été désigné volontaire « faute de mieux », lui, le fidèle entre les fidèles.

    Mais ne cherche-t-on pas une mauvaise querelle à Castaner, dans tout cela ? Après tout, il a deux responsables hiérarchiques au-dessus de lui, Philippe et Macron, qui le laissent se « dépatouiller » comme il peut avec les gilets jaunes et les casseurs, lui qui n’a aucune compétence ni aucune expérience du maintien de l’ordre.

    Rappelons d’où vient Castaner : dans les années 70, il jouait au poker avec Christian Oraison, un caïd de la pègre marseillaise proche du célèbre Gaetan Zampa. Castaner avoue, d’ailleurs, avoir failli basculer « du côté obscur de la force » dans sa jeunesse. L’affaire de la Pitié-Salpêtrière démontre bien que Castaner a gardé ses bons vieux réflexes de joueur de poker : il a transposé le célèbre adage « Au poker, ce ne sont pas les cartes que tu as en main qui comptent, c’est ce que tu en fais » en « À l’Intérieur, ce ne sont pas les infos dont tu disposes qui importent, mais comment tu les exploites ».

    Castaner est, clairement, une erreur de casting. Qui est responsable du casting ? Le Premier ministre pour la forme, mais le Président lui-même dans les faits. Alors, une fois de plus, on tire sur le pianiste au lieu de désigner le vrai responsable ; il est vrai que c’est plus facile.

    Je le répète, Castaner, il me fait plutôt pitié et il a de plus en plus mauvaise mine : on croirait qu’il sort d’une de ces nuits de poker dans un appartement au-dessus du petit bar L’Oasis à Manosque, comme au bon vieux temps de sa jeunesse, mais avec des tontons flingueurs bien réels, ceux-là !
    Castaner, Benalla, deux personnages illustrant le « côté canaille » du Président. Va-t-on en découvrir d’autres ?

    Patrick Robert

    https://www.bvoltaire.fr/moi-castaner-il-me-fait-pitie/

  • Samedi 4 Mai : Reprise des rond-points partout en France

    Appel

     
    Le 4 mai 2019, cela fera 2 ans depuis l’élection de Macron. 2 ans de mépris, 2 ans d'écrasement populaire, 2 ans de bavardage inutile sur l'écologie, 2 ans de violences, des milliers de personnes blessées, mutilées, incarcérées, condamnées...

    "Je ne vois pas comment on sort de ça, angoisse un conseiller de Macron.
     
    Avec les beaux jours, les Gilets jaunes vont revenir et installer des barbecues sur les ronds-points..." (30 mars 2019, Le Parisien)

    Eh bien, réalisons leur cauchemar : organisons des banquets partout dans l'hexagone le 4 mai.
    Après des mois de manif, en pleine « semaine jaune », faisons du 4 mai une journée portes ouvertes sur les ronds points, les places, dans les rues !

    Comme un banquet n’a pas lieu sans convives, nous invitons tout le monde à nous rejoindre et à reprendre cet appel, notamment le mouvement pour le climat et le mouvement social.

    Installons des tables, des chaises, des barbecues, et mangeons, trinquons à la fin de leur règne !
    Après le banquet, le champ est ouvert à toutes les initiatives : concert, projection de film, occupation, construction de cabanes...

    Le 4 mai, reprenons les villes et les ronds points pour retrouver le goût d'une vie décente, ensemble sur une planète vivable !
     
    Utilisez la plateforme La Ligne Jaune pour organiser et coordonner le travail préparatoire à ce grand banquet! Et créer un évènement pour votre rendez vous local depuis votre groupe local.

    Vu sur:
    https://www.facebook.com/events/2746035495414162
    https://www.facebook.com/Grand-Banquet-4-mai-1936771943112866
     
  • Macron dans l’impasse du chaos, par Ivan Rioufol

    emmanuel-macron-conference-de-presse-600x338.jpg

    Emmanuel Macron semble sincère quand il parle des Français en colère : “J’ai entendu, compris, senti dans ma chair ce qu’ils vivent.” C’était le 25 avril, lors de sa première conférence de presse à l’Élysée. En réalité, la grandiloquence du Narcisse blessé expose sa propre souffrance, causée par l’irritation qu’il suscite. Le président est trop fin pour ne pas l’avoir compris : c’est son diagnostic sur l’état de la société qui se révèle erroné. L’impasse est là. Sa faute initiale, martelée ici depuis son hold-up électoral il y a deux ans, est d’avoir fait du populisme un repoussoir. Or les aspirations populaires sont éminemment respectables quand elles attendent plus de démocratie pour les humbles, moins d’arrogance chez les puissants.

    Quand Macron, l’autre jour, fait l’éloge de l’enracinement, il oublie qu’il déclarait il y a un an aux catholiques : “Ce ne sont pas les racines qui importent, c’est la sève.” Sa nouvelle ode à l’”art d’être français” se heurte à son affirmation de 2017 : “Il n’y a pas de culture française.” “Je peux mieux faire”, a-t-il promis cette fois. Mais où est, chez lui, la pensée limpide ?

    Attention ! La colère française est toujours là. Le 1er Mai l’a rappelé. Les 17 milliards d’euros que le gouvernement a lâchés, au total, pour tenter d’éteindre la révolte des “gilets jaunes” ne suffiront pas à acheter la paix sociale. La crise n’est pas seulement économique et sociale, comme le soutient le chef de l’État avec son “état d’urgence”. L’enjeu est de “répondre au sentiment d’exclusion d’une partie de la population” (Gérard Larcher, président du Sénat).

    Le gouvernement, qui a décidé lundi d’accélérer le rythme des réformes, n’a rien réglé de la crise de la démocratie, clé de voûte de l’insurrection des Oubliés. En refusant d’accéder à la demande, formulée lors du grand débat, d’un référendum d’initiative citoyenne, même encadré, et en n’octroyant que 20 % de proportionnelle pour de futures élections législatives, le président a pris le risque d’attiser le chaos né des frustrations de trop de citoyens marginalisés. Les prochaines élections européennes pourraient devenir le prétexte à un vote sanction contre un pouvoir en mal d’idées claires.

    L’entourloupe se dessine à mesure que l’Élysée joue sur les mots, obscurcit ses desseins, se campe dans le centrisme savonneux du “en même temps”.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 18 avril 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/214434/macron-dans-limpasse-du-chaos-par-ivan-rioufol/

  • Touche pas à mon bureaucrate

    6a00d8341c715453ef0240a48334cc200d-320wi.jpgCe 3 mai, commentant la partie de manille, l'insipide conformiste Alain Duhamel faisait face à son brillant contradicteur, presque incontournable désormais, le souverainiste Éric Zemmour. On dissertait sur le déclin du syndicalisme français. Et on constatait qu'il s'était trouvé humilié dans le cadre des défilés de l'avant-veille. Ces rassemblements, violents à l'origine, on les présente aujourd'hui pour traditionnels. Les voilà donc considérés comme gâchés, puisque submergés par les blacks blocs et les gilets jaunes.

    Profitons-en pour enfoncer le clou, esquissé dans notre chronique précédente[1], peut-être un peu trop elliptique quant à son intention. La référence au décret d'avril 1941, et par conséquent à la charte du travail signée finalement en octobre ne peut pas évacuer la pesanteur historique. Impossible de taire non plus la préférence de l'auteur pour l'idéal de concorde sociale, dans les circonstances dramatiques de l'époque, celle de la loi qui institua le Premier mai jour chômé et payé en l'honneur du Travail.

    Cette fête exprime le résultat d'un substrat historique de luttes professionnelles, très dures, remontant au XIXe siècle. Les gouvernements totalitaires des années 1930, aussi bien en Allemagne qu'en Union soviétique s'en étaient approprié l'héritage. En France, ne l'oublions pas non plus, le Front populaire, inspiré par le mot d'ordre antifasciste, invention du Komintern en 1935[2], s'était soldé par un lamentable échec dès 1937. Les choses s’y sont donc présentées dans des contextes très différents. Beaucoup plus significative que le changement de pouvoir que certains baptisèrent révolution nationale, c’est une véritable révolution corporative spontanée[3] qui s’est dessinée dans les esprits, dans les entreprises comme dans les professions, du fait de la débâcle de 1940.

    Les historiens honnêtes du futur s’empareront un jour ou l’autre du sujet, jetant le marxisme à la poubelle. Le grand courant de rapprochement de ce qu’on appelle désormais, – d'une façon un peu conventionnelle, – les partenaires sociaux, avait été esquissé dès la négociation des accords Matignon de 1936. Mais, alors, l'esprit nouveau avait été saboté par les bureaucrates et les agitateurs communistes, staliniens comme trotskistes, imposant leurs mots d'ordre.

    De 1941 à 1945 la haute administration du ministère des Finances chercha, elle aussi, à détourner l'aspiration du pays. Elle imposa ses propres modèles productivistes au service des préoccupations de l'étatisme et du capitalisme de connivence. Une sourde bataille ne cessa de l'opposer aux représentants des entreprises réelles comme aux défenseurs des libertés professionnelles.[4] La réalité sinistre imposa que l'épuration sanglante de 1944-1945 renforçât ce pouvoir que l'on étiquetait à l'époque comme synarchiste, épargnant les collaborateurs économiques mais fusillant les idéalistes et les militants. Évoquant le cas de Robert Brasillach, Charles De Gaulle qui avait refusé sa grâce à François Mauriac et Albert Camus, dira plus tard : "C'est un honneur d'être fusillé". Le sang versé permettait aussi d’occulter la captation de pouvoir.

    Dès la crise de mai 1968, pourtant, on pouvait entrevoir ce dont la manifestation de ce 1er mai 2019 a dévoilé l'achèvement. Des couleurs rouges, noires et jaunes, et des étoiles symboliques qu'elles représentent, la plus démonétisée se révèle bien celle de la CGT stalinienne du bureaucrate Martinez.

    Si habile, si éloquent que puisse se montrer son jeune camarade Brossat, tête de liste du PCF en vue des élections européennes du 26 mai, les premiers sondages le créditaient de 2 %. Aujourd'hui Paris-Match l'évalue à 3 % : énorme poussée[5]. Ajoutons-y 1 % pour Lutte ouvrière. Si dans 3 semaines il obtient 5 % on criera au prodige.

    Dans son livre stimulant consacré au "Naufrage des civilisations"[6], Amine Maalouf situe entre 1976 et surtout 1979, date de la victoire de Thatcher en Angleterre et de Khomeiny en Iran, ce qu'il analyse comme un grand retournement : les conservateurs sont devenus les vrais révolutionnaires, ceux d'en face ne s'intéressant plus qu'au maintien des avantages acquis. Cette pensée me semble contenir une forte part de vérité.

    Reste pour la France une double et impérieuse nécessité : prendre acte d'abord de ce renversement. Quarante ans pour ouvrir les yeux devraient suffire. Ensuite, si la CGT a divisé par 7 en 70 années le nombre de ses adhérents, si le taux global de syndicalisation s'est divisé par 3, passant de 30% à moins de 10 % en 10 ou 20 ans, reste la nécessité de travailler aux quelque 30 000 ou 40 000 accords d'entreprise à négocier chaque année. Et pour cela s'impose la reconstruction de forces syndicales d'un type nouveau dans notre pays aussi bien chez les salariés, les indépendants ou les entrepreneurs. Loin des bureaucrates. Très loin du drapeau rouge.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. L'Insolent du 2 mai : "Le retour du brin de muguet"
    [2] cf. Rapport Dimitrov au VIIe congrès de l'Internationale communiste.
    [3] cf. le livre "1940-1944 : La Révolution corporative spontanée" par Jean Paillard qui, en 1979, présente le phénomène comme une solution d'actualité.
    [4] Cf. Pierre Nicolle "Cinquante mois d'armistice" ed. André Bonne 1947, 2 volumes.
    [5] cf. Les Européennes en temps réel.
    [6] p. 170 de "Naufrage des civilisations" Grasset, 2019, 332 pages.

    https://www.insolent.fr/

  • Castaner empêtré dans la Salpêtrière

    castaner_salpetriere.jpg

    « On a attaqué un hôpital, agressé son personnel soignant. » Le Rantanplan de l’Intérieur s’étouffe d’indignation. Ils ont presque débranché des malades ! Des infirmières ont été quasiment violées. La Salpêtrière est sens dessus dessous ! Regardez ces gilets jaunes sans foi ni loi !

    Cette fois-ci, leur compte est bon, l’opinion va tourner définitivement casaque et condamner unanimement ces agitateurs du samedi. Castaner se frotte les mains. Quel coup fumant ! Allez, champagne pour tout le monde, c’est ma tournée ! Musique. « This is the Rhythm of the Night ». Yes ! Déchaînement sur le dance floor. Les lendemains de boîte sont parfois difficiles. La vidéo mise en ligne par ledit personnel soignant « sauvagement attaqué » montre à peu près le contraire de la version ministérielle.

    Pris en étau par des forces de police armées jusqu’aux dents, asphyxiés par les gaz lacrymogène, le groupe de manifestants en panique n’a pour seule issue que gravir un escalier extérieur qui – manque de chance – donne accès au service réanimation de la Salpêtrière. Pour des raisons médicales bien compréhensibles, le personnel refuse d’ouvrir la porte. Par leur nombre, les manifestants ont la possibilité de forcer le passage. Ils n’en font rien. Seule une personne tente de s’introduire, mais renonce rapidement devant les arguments des infirmières. Effectivement, attaque il y eut. Mais… Allez, on remet le champagne dans les bouteilles. Arrêtez la musique !

    Face au tollé, aux demandes de démission en cascade, le night clubber de la place Beauvau revoit son langage à la baisse. « Le mot attaque […] je n’aurais pas dû l’employer. » Rétropédalage. Il ne s’agit pas d’une attaque mais d’une « intrusion violente » dans l’enceinte de l’hôpital, précise le ministre. L’enquête du Monde montre, images à l’appui, qu’une poignée de manifestants s’est, dans un premier temps, introduite dans une voie longeant l’établissement, sans savoir qu’il s’agissait de la Salpêtrière (d’après les témoignages recueillis) et sans autre objectif que celui de fuir la charge des policiers et l’atmosphère irrespirable de leurs gaz lacrymogènes. L’inversion accusatoire va bon train.

    Mais soyons juste, il y eut dégradation. Un cadenas qui fermait la chaîne d’un portail a été odieusement massacré. Le montant des dommages s’élève, pour l’instant, à 4,50 €. Une somme qui vient s’ajouter aux vitrines et boutiques brisées par les Black Blocs. La note s’alourdit. Le contribuable appréciera. « J’entends le reproche qui m’est fait d’avoir utilisé le mot attaque, je souhaite qu’aucune polémique n’existe sur ce sujet. » « Je souhaite rester en poste, s’il vous plaît, n’en parlons plus », a omis d’ajouter l’embarrassé. Démis de ses fonctions, l’homme pourrait sombrer dans la dépression, faire une bêtise et se voir admis en réanimation à la Salpêtrière. Ce serait ballot.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/castaner-empetre-dans-la-salpetriere/

  • La France : un bateau ivre !Jacques Myard

    rousseau_le_navire_dans_la_tempete_orangerie_rf1960-27-845x475.jpg

    La France ressemble à un bateau ivre sans cap, malmenée par de multiples vents souvent contraires.

    Le mouvement des gilets jaunes a imprimé sa marque de samedi en samedi, accaparant les télévisions des chaînes d’information continue.

    De plus, les mouvements de grève, notamment dans les hôpitaux, prennent de l’ampleur…

    Face à ces mouvements, le président de la République fait le spectacle et bat la campagne, fidèle à son style et à ses méthodes, il annonce ses décisions dans une conférence de presse, à charge, pour ses ministres, pour la plupart non informés au préalable de la pensée jupitérienne, de prendre des notes pour assurer le service après-vente…

    Relevons, aussi, qu’il fait un véritable tête-à-queue par rapport à ses décisions du début de mandat, reconnaissant ainsi ses propres fautes.

    L’impact sur le mouvement des gilets jaunes a été sans surprise, c’est-à-dire nul, et a entraîné une nouvelle mobilisation, lors du 1er Mai, qui atteste de la totale incapacité du gouvernement à reprendre l’initiative pour faire cesser ces manifestations pré-dominicales – sans parler des émeutes.

    Pourquoi une telle incapacité pour reprendre l’initiative ?

    La réalité est assez simple, elle tient en quatre mots : « totale perte de crédibilité » d’Emmanuel Macron : il est KO debout, maintenu par la minerve des institutions dont la solidité lui maintient la tête droite, hors de l’eau.

    Un chose importante à savoir, sa perte de crédibilité a gagné son propre camp et aussi les généreuses fées donatrices…

    On assiste à la répétition du quinquennat Hollande, qui réussit à continuer à rester au pouvoir, maintenu par cette même minerve ; mais il existe une singulière différence entre Emmanuel Macron et François Hollande : ce dernier suscitait l’indifférence avec un brin d’ironie, Emmanuel Macron suscite le rejet et la haine.

    C’est là une réalité qui crée une situation quasi insurrectionnelle sur fond de revendications sociales et d’insécurité grandissantes.

    La sortie politique de cette situation critique dont l’issue est, au mieux, une mort lente du quinquennat, au pire des affrontements répétés – alors que les forces de police et de gendarmerie sont épuisées -, ne peut passer que par la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections législatives.

    Jupiter ne le fera pas, sachant qu’il irait inéluctablement du Capitole à la roche Tarpéienne.

    Samedi après samedi, nous retrouverons en conséquence les gilets jaunes sur les chaînes d’information continue, jusqu’à ce que ça casse…

    Jacques Myard

    https://www.bvoltaire.fr/la-france-un-bateau-ivre/

  • Pitié-Salpêtrière : une “fake news” de l’Intérieur – JT du vendredi 3 mai 2019

    Alors que le gouvernement avait crié au scandale après la prétendue intrusion des manifestants dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, des vidéos mettent à mal la théorie de l’attaque. Au cœur de la controverse : le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

    https://www.tvlibertes.com/pitie-salpetriere-une-fake-news-de-linterieur

  • "Attaque" de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière: un mensonge d'Etat par la voix de Castaner

    mai 02, 2019 
    Léonel Houssam 
    Effarant ! Castaner raconte que l'hôpital de la Pitié-salpêtrière a été attaqué par les "Blacks blocs" et "sauvé par l'intervention de la police". 
    C'est faux, archi faux, complètement faux ! 
    Ma femme et moi étions assis avec d'autres sur les marches d'entrée de l'hôpital. 
    Fumant des clopes tranquilles. 
    Le cortège a été bloqué par les flics un peu plus loin et tout le monde était cool lorsqu'une colonne de CRS a traversé le cortège (filmée par mon épouse, vous verrez ma gueule d'ailleurs), remontés à bloc avec des ordres d'attaquer les manifestants hurlant dans leurs talkies-walkies. 
    Nous avons tout vécu au cœur. 
    Et dans la foulée, les CRS ont gazé et balancé des grenades dans la foule totalement pacifique, créant un mouvement de panique pour beaucoup et la colère pour d'autres. 
    S'il y a eu des manifestants dans l'hôpital, c'est uniquement le fait d'un mouvement de panique et d'une tentative d'échapper aux assauts des forces de l'ordre et en aucun cas une attaque délibérée contre un établissement hospitalier.
    Voilà la réalité ! 
    Et pas un journaliste pour restituer la réalité. 
    Aujourd'hui, les flics ont attaqué la foule et l'état a choisi de mettre en danger des centaines de manifestants pour le seul profit de ces malades postés au pouvoir...
    Je n'ai pas de carte de journaliste et c'est une honte totale de constater cette mascarade médiatique qui relaie sans sourciller la propagande et la haine de ces fous enragés au pouvoir.

    Je ne conteste pas l'intrusion dans l'hôpital de la Pitié-salpêtrière, je conteste le terme d'attaque délibérée qui sous-entend un souhait de détruire, nuire et même tuer. 
    C'est ce que signifie le terme "attaque" dans la bouche de Castaner.

    Or, il n'y a pas eu une seconde cette intention. 
    Quand nous avons été littéralement attaqués par un premier cordon de CRS puis un autre qui s'est refermé alors que nous tentions de rebrousser chemin, aucun manifestant n'était hostile. 
    C'était tranquille. 
    On a tout filmé et Yentel a filmé juste l'instant avant l'attaque où je dis d'ailleurs "ça va chauffer". 
    Les personnes qui ont pénétré dans l'hôpital étaient paniquées, apeurées, tentaient de fuir l'attaque des forces de l'ordre qui nous asphyxiaient sans raison depuis un bon moment. 
    Toutes les rues étaient bloquées. 
    Ces personnes sont passées là où elles le pouvaient encore.
    Ensuite gazés devant comme derrière, les manifestants y compris les cortèges syndicaux ont été gazés sans qu'aucune violence n'ait été perpétrée par personne. 
    En revanche les deux cordons gazaient de plus en plus et serraient les milliers de personnes qui commençaient à s'affoler.
    Tout le monde s'est mis à gueuler "tout le monde déteste la police", des vieux, des jeunes, des femmes, des valides, des invalides. 
    Les CRS (et gardes mobiles il me semble) qui nous empêchaient de sortir étaient eux-mêmes asphyxiés mais avaient ordre de nous contrôler un à un.
     Des centaines de personnes étaient entassées et on a commencé à taper sur des panneaux, les grilles en leur criant de laisser sortir tout le monde. 
    Certains commençaient à hurler qu'on allait passer en force. 
    Il n'y avait pas d'autre choix. 
    La colère est montée chez tout le monde, la panique chez certains.
    J'en ai fait des tas de manifs mais je n'ai jamais vu un truc pareil où les flics chargent l'intégralité des manifestants pacifiques. 
    L'un des cordons a cédé (il y avait un troisième cordon à cet endroit là) sous la pression énorme de la foule. 
    Des gens auraient pu être écrasées, asphyxiées ou faire des malaises.
    Donc dans ce contexte, Castaner a monté en épingle cette intrusion en la qualifiant d'attaque, en sous-entendant que les manifestants étaient violents, agressifs, hors de contrôle.... 
    Voilà ce qui s'est passé.
    Je conteste Castaner et les médias qui relaient son baratin sans exposer les faits. 
    Et les témoins comme Martin Hirsch, stop. 
    Le mec est un imposteur et un sbire de Macron après avoir été celui de Sarkozy. 
    Avec sa tête de gendre idéal et de mec vachement humain, il sert simplement la soupe dans ce scénario parfaitement huilé.
    Voilà filmé par les infirmières, infirmiers et aide-soignants ce qui s'est vraiment passé, on est loin, très loin de l'attaque de Blacks blocs sanguinaires... 
    Plutôt des manifestants pacifiques totalement paniqués par les assauts gratuits des forces de l'ordre dont j'ai parlés plus haut. ça dure 6 minutes:
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=468671137238549&id=100022870005751
    source via Fabie